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de la
peau
collection comprendre et agir
La Fondation ARC pour la recherche sur le cancer emploie
ses ressources, issues exclusivement de la générosité du
public, au financement des projets les plus prometteurs.
Parce que la lutte contre la maladie passe aussi par une
meilleure compréhension des différents cancers, des
moyens de prévention, de dépistage et de traitement, la
Fondation ARC édite des publications d’information mé-
dicale et scientifique, accessibles à tous.
ELSEVIER
MASSON
qu'est-ce
qu’un cancer ?
Première cause de mortalité en France, les cancers se développent
à partir de cellules anormales qui se multiplient de manière
incontrôlée au détriment de l’organisme. La mutation de certains
gènes est à l’origine de leur apparition.
La division cellulaire
•
Chaque individu est constitué de près de 50 000 milliards de cellules organi-
sées en tissus (tissu conjonctif, tissu épithélial, tissu nerveux, tissu musculaire)
qui vont eux-mêmes former des organes (cœur, cerveau, poumon, peau…).
Chaque jour, au sein de chaque organe, des milliers de cellules vont se multi-
plier (par division cellulaire) et d’autres vont mourir (par apoptose). Ce renou-
vellement constant permet d’assurer le bon fonctionnement de l’organisme. Il
est contrôlé par des milliers de gènes qui agissent ensemble pour « ordonner »
aux cellules de se multiplier ou de mourir en fonction de la situation.
©sophiejacopin.com
Lorsque les mutations sont trop importantes pour être réparées, la cellule va
s’autodétruire, par apoptose. Mais parfois, ces systèmes de sécurité fonc-
tionnent mal ou ne fonctionnent plus : la cellule va alors continuer à se multi-
plier malgré la présence de mutations non réparées. Si ces dernières touchent
des gènes impliqués dans la régulation de la prolifération cellulaire ou de
l’apoptose, la cellule peut rapidement devenir incontrôlable et se multiplier
de façon anarchique, conduisant à la formation d’une tumeur.
©sophiejacopin.com
Les décès par cancer sont surtout dus aux dommages causés par les métas-
tases. C’est pourquoi il est important de diagnostiquer précocement la mala-
die, avant sa dissémination dans l’organisme.
@sophiejacopin.com
Qu'est-ce qu'un
cancer de la peau ?
Il n’existe pas un mais des cancers de la peau : les carcinomes
(basocellulaires ou spinocellulaires) et les mélanomes.
La peau
•
La peau forme une barrière protectrice entre notre organisme et l’environ-
nement extérieur. Elle est formée de trois couches de tissus superposées qui
sont, de l’extérieur vers l’intérieur : l'épiderme, le derme et l'hypoderme (voir
illustration ci-contre).
1. Gaudy-Marqueste C, Monestier S, Grob JJ. Mélanome. Encyclopédie Médico-Chirurgicale : Dermatologie. Paris : Elsevier-Masson ; 2007
9
épiderme
Il mesure en moyenne un
millimètre d’épaisseur (il
est plus épais au niveau
de la paume des mains
et de la plante des
Derme pieds). Majoritairement
composé de cellules
C’est dans ce tissu intermédiaire
appelées kératinocytes,
que l’on trouve les terminaisons
il contient également
nerveuses, les vaisseaux sanguins
d’autres cellules, les
et les vaisseaux lymphatiques.
mélanocytes, moins
Il assure la nutrition de la peau ;
nombreuses, qui
protègent la peau
contre les rayons
Hypoderme néfastes du soleil (les
rayons ultraviolets
Il forme la couche la plus profonde ou UV)
de la peau. Il est riche en cellules
graisseuses qui assurent un rôle
d’isolant thermique.
Muscles
Représentation en coupe
de la peau.
©sophiejacopin.com
Chaque année, près de 80 000 nou- que les mélanomes touchent majoritai-
veaux cas de cancers de la peau sont dia- rement la population féminine.
gnostiqués en France. Les carcinomes Depuis 30 ans, le vieillissement de la po-
basocellulaires représentent 70 % de ces pulation, la modification des habitudes
nouveaux cas. Les carcinomes spino- de loisir et la mode des peaux hâlées
cellulaires et les mélanomes comptent ont fait exploser le nombre de cas de
pour environ 20 et 10 % des cas, respec- cancers de la peau : de 1983 à 2002, le
tivement. Les cancers de la peau sont nombre de nouveaux cas de carcinomes
des cancers de bon pronostic. Pour le basocellulaires a doublé en France et le
mélanome, le taux de guérison à 5 ans nombre de mélanomes a lui été multi-
est estimé à 85 %. Les carcinomes sont plié par près de deux ces dix dernières
plus fréquents chez les hommes tandis années.
2. Grosshans E. Carcinomes basocellulaires. Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), Dermatologie, 98-620-A-10, 1999, 8 p. 3. Carcinome
épidermoïde (spinocellulaire) et ses précurseurs, Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), Dermatologie, 98-625-A-10, 2011, 18p.
Les cancers de la peau 11
•
Les facteurs
de risque
Certains comportements et/ou certaines caractéristiques
individuelles augmentent le risque de survenue de cancers cutanés.
Toutefois, la plupart d’entre eux sont évitables.
Le type d’exposition
•
Une exposition prolongée au soleil (par exemple, dans le cadre d’une profes-
sion exercée en plein air) favorise l’apparition des carcinomes ; une exposition
intermittente mais forte provoque des coups de soleil qui, à terme, favorisent
le développement des mélanomes. Ce risque est donc particulièrement fort
pour les vacanciers lors de leurs loisirs estivaux.
Le phototype
•
Soumis à une exposition solaire identique, tous les individus n’ont pas le
même risque de développer un cancer cutané. En effet, celui-ci dépend de la
façon dont la peau réagit aux rayons UV, ce qu’on appelle son phototype : plus
la peau, les yeux et les cheveux d’une personne sont naturellement clairs, plus
le risque de cancer cutané est important. À l’inverse, plus les cheveux sont
foncés et la peau mate, moins le risque est élevé.
En fonction de son type de peau et de son exposition solaire, chaque individu
peut ainsi adapter ses moyens de protection : fréquence d’application et degré
de protection des crèmes solaires, protection vestimentaire…
5. Gaudy-Marqueste C, Monestier S, Grob JJ. Mélanome. Encyclopédie Médico-Chirurgicale : Dermatologie. Paris : Elsevier-
Masson ; 2007
Les cancers de la peau 15
•
Le
dépistage
Les modalités du dépistage individuel consistent en la consultation
d’un dermatologue, dès l’apparition d’une lésion suspecte.
Les personnes à risque doivent se soumettre à un suivi rapproché.
Surveiller sa peau
•
Il est recommandé à tous de surveiller régulièrement ses grains de beauté.
Pour cela, la règle ABCDE doit être suivie : un nævus Asymétrique (non circu-
laire), à Bords irréguliers, de Couleur non homogène doit conduire à consulter
un spécialiste. Toute augmentation de Diamètre (> 5 mm) ou une évolution
générale d’un grain de beauté nécessite également un avis médical. Un autre
très bon indicateur est le signe du « vilain petit canard », c'est-à-dire un grain
de beauté différent des autres (les individus ayant tendance à avoir le même
type de grain de beauté sur tout le corps).
Consulter un dermatologue
•
Qu’elle soit motivée ou non par la présence de lésions suspectes, la consulta-
tion de dépistage permet au dermatologue d’évaluer l’aspect des grains de
beauté et la présence de lésions anormales de la peau sur l’ensemble du corps
et de la tête.
Dans le cas de suspicion de cancer, le dermatologue s’aide en repérant les
nævi qui ont un aspect différent du profil général des autres nævi du patient.
Dans tous les cas, il peut utiliser un appareil grossissant pour observer les
lésions : c’est le dermatoscope. Il s’agit d’une loupe qui facilite la distinction
Il est conseillé de
consulter régulièrement
un dermatologue.
Le
diagnostic
Quel que soit le type de cancer cutané, le diagnostic
repose essentiellement sur l’analyse anatomopathologique
(microscopique) de tout ou partie de la lésion.
Dans les cas de cancers probables, d’aspect typique, la lésion est souvent reti-
rée d’emblée par chirurgie (voir Les traitements, page 21) puis analysée. Dans
les autres cas, ou avant un traitement non chirurgical (radiothérapie, cryo-
chirurgie), le diagnostic n’est posé qu’après avoir réalisé une biopsie : il s’agit
de prélever un petit échantillon de la lésion sous anesthésie locale.
Celui-ci fait ensuite l’objet d’une analyse anatomopathologique, c’est-à-
dire d’un examen microscopique : l’observation de la nature et de l’organi-
sation des cellules de l’échantillon confirme ou non la nature maligne de la
©Patrick G./Bsip
Les cancers de la peau 19
•
La biopsie est
systématiquement
suivie d'une
lésion et permet, en conséquence, de poser ou non analyse au
le diagnostic de cancer. À travers cette analyse, le microscope
sous-type du carcinome ou du mélanome peut alors (ou anatomo-
être précisé. Cette information apporte à la fois des pathologique)
indices en termes de gravité de la tumeur et de afin de poser un
risque de progression. Cette caractérisation précise diagnostic précis.
du cancer permet d’orienter le choix du traitement.
Après confirmation
du diagnostic de
cancer, d'autres
examens peuvent
être prescrits
pour repérer
©Chassenet/Bsip
une éventuelle
extension
de la maladie.
Le résultat de l'analyse
de la biopsie permet de
définir le type précis
de cancer cutané et
de choisir le traitement
©iStock
le plus efficace.
Les cancers de la peau 21
•
Les
traitements
Le traitement des cancers cutanés est bien codifié et reste
essentiellement chirurgical. Récemment, de nouveaux médicaments
ont bouleversé le traitement des mélanomes les plus évolués.
La chirurgie
L’opération, appelée exérèse chirurgicale, a lieu sous anesthésie locale
ou générale, selon la localisation de la lésion. L’opération consiste à retirer
la tumeur ainsi que quelques millimètres du tissu sain qui l’entoure ; l’objectif
est de s’assurer du retrait total des cellules malignes. Après l’opération, une
analyse au microscope du tissu retiré (analyse anatomopathologique) permet
de savoir si des cellules malades sont malgré tout restées en place et si une
nouvelle intervention est nécessaire.
Si la complexité de la tumeur est telle que la probabilité d’une ré-interven-
tion est forte d’emblée, une chirurgie microscopique de Mohs est privilégiée.
Il s’agit d’une prise en charge coordonnant à la fois une équipe chirurgicale
et une équipe d’anatomopathologistes chargés de l’analyse histologique
immédiate. Dès leur retrait, les tissus sont analysés dans leurs trois dimen-
sions, afin d’indiquer en temps réel au chirurgien à quel endroit et comment
réintervenir. Les allers-retours entre chirurgiens et biologistes sont aussi
nombreux que nécessaires au cours de l’intervention, jusqu’à l’obtention de
bords sains. Cette technique, qui n’est disponible que dans certains centres, est
principalement proposée pour traiter les tumeurs récidivantes, de mauvais
pronostic et de localisation délicate (nez, paupière…).
Il existe des alternatives à la chirurgie. Elles sont proposées au patient, une
fois la nature précise de la tumeur connue.
La cryochirurgie
Il s’agit d’appliquer une sonde froide au niveau de la tumeur. Elle fonctionne
à l’azote liquide, dont la température négative brûle et détruit les cellules
cancéreuses. Elle est faite sous anesthésie locale, en une ou plusieurs séances.
Sa principale limite est d’être réalisée à l’aveugle ; toutefois, manipulée par
des professionnels expérimentés, elle apporte des résultats comparables à la
chirurgie. Cette technique ne permet pas la récupération de la lésion pour une
analyse anatomopathologique ultérieure. On la propose souvent aux patients
âgés ou dans les cas de carcinomes de bon pronostic, peu étendus.
La radiothérapie
Elle vise à détruire les cellules cancéreuses par irradiation locale (rayons X,
gamma, photons ou électrons). Elle est surtout intéressante dans le cas de car-
cinomes récidivants ou étendus localement, et lorsque la chirurgie ou l’anes-
thésie générale n'est pas possible ou souhaitée par le patient. Elle présente,
en revanche, plusieurs contre-indications : il n’est en effet pas recommandé
d’exposer à la radiothérapie une personne de moins de 60 ans ou un individu
ayant une prédisposition génétique aux cancers cutanés. Les carcinomes
localisés au niveau des mains, des pieds ou des organes génitaux ne doivent
pas non plus être irradiés du fait de la fragilité de la peau à cet endroit.
La radiothérapie
peut également
être utilisée
dans les cas
de carcinomes
récidivants
ou étendus
localement et
lorsque la chirurgie
ou l'anesthésie
générale n'est
pas possible ou
©Belmonte/Bsip
souhaitée par le
patient.
La cryochirurgie
consiste à exposer la
tumeur à une sonde
à l'azote liquide ; la
température négative
brûle et détruit les
cellules cancéreuses.
En cas de
mélanome,
la chirurgie est la
La chirurgie première option
Elle constitue la première option de traitement
thérapeutique
envisagée.
envisagée. L’opération se déroule sous anesthésie
locale ou bien sous anesthésie générale lorsque des
ganglions lymphatiques doivent être retirés. Elle dure
généralement moins d’une heure. Le chirurgien réalise ce que l’on appelle
une exérèse élargie, c'est-à-dire que la lésion est retirée avec une marge de
sécurité. La largeur de cette marge est de 5 à 30 millimètres : elle permet de
s’assurer qu’aucune cellule cancéreuse, légèrement distante du mélanome,
ne reste en place et ne favorise le développement d’une nouvelle tumeur.
L'interféron alpha-2a
Il s’agit d’un médicament immunomodulateur, c’est-à-dire qui mobilise les
mécanismes de défense de l’organisme aptes à combattre les cellules can-
céreuses. Le traitement est injecté régulièrement par voie sous-cutanée pen-
dant plusieurs mois afin de limiter la prolifération des cellules cancéreuses
résiduelles. La principale limitation de ce traitement réside dans de nombreux
effets secondaires (Voir les effets secondaires des traitements, page 27).
Le curage ganglionnaire
Le retrait des ganglions lymphatiques voisins de la lésion peut être réalisé
afin de limiter le risque de propagation.
La chimiothérapie
Elle peut être envisagée lorsque le mélanome ne peut pas être traité par
chirurgie à cause de la localisation de la tumeur. L’équipe peut aussi discuter
au cas par cas de l’intérêt d’un traitement par radiothérapie.
En cas de métastases
•
• L a chirurgie est utilisée pour retirer les métastases, lorsque celles-ci sont ac-
cessibles ;
• la radiothérapie peut compléter le traitement chirurgical ;
• la radiofréquence peut aussi être utilisée pour détruire les métastases. Cette
technique est utilisée sous anesthésie générale. Elle consiste à introduire
jusqu’au site de la tumeur une fine sonde qui engendre une forte chaleur au
niveau des cellules anormales ;
• e nfin, un protocole de chimiothérapie peut être proposé. Plusieurs molécules
sont disponibles depuis de nombreuses années (dacarba-
zine, fotemustine, taxanes). Deux nouvelles molécules de
thérapies dites « ciblées » (elles visent spécifiquement les
Grâce à la cellules cancéreuses) sont depuis peu utilisées dans le
recherche, plusieurs traitement des mélanomes non opérables ou métasta-
traitements tiques : l’ipilimumab et le vemurafenib. La première ren-
sont aujourd'hui force l’immunité du patient et la seconde bloque la mul-
disponibles pour tiplication des cellules tumorales, anormalement activée
lutter contre les chez certains patients. Pour choisir le traitement le plus
métastases de efficace contre le mélanome du patient, les médecins se
cancers de la peau. réfèrent aux caractéristiques de la tumeur détectées lors
de l’analyse de la biopsie.
Les cancers de la peau 27
•
En cas de chirurgie
Une douleur postopératoire peut être ressentie au niveau de la plaie pendant
quelques heures à quelques jours. Une prise d’antalgiques peut la soulager.
Dans certains cas exceptionnels, la douleur peut persister plus longtemps.
Des œdèmes (gonflements) ou des ecchymoses (« bleus ») peuvent apparaître
peu après l'opération, notamment au niveau de certaines zones d’interven-
tion comme le visage. Sans gravité, ils disparaissent généralement après
quelques jours.
De façon moins spécifique, l’intervention expose aux risques classiques liés à
une opération chirurgicale : risque d’infection, hémorragie locale, complica-
tion au niveau de la cicatrice…
En cas de cryochirurgie
Immédiatement après l’opération, une rougeur, un œdème ou une cloque
peut apparaître. Parfois, les patients se plaignent d’une sensation de brû-
lure ou d’une douleur mais ces manifestations persistent rarement au-delà
de quelques jours. La zone traitée forme une croûte qui laissera place à une
cicatrice généralement de bonne qualité esthétique.
En cas de radiothérapie
Les principaux effets secondaires de la radiothérapie varient selon la zone
irradiée mais correspondent généralement à de la fatigue et à une altération
transitoire de la peau : rougeur, sècheresse, perte de sensibilité. Une applica-
tion de crème solaire à fort indice permet de les atténuer.
En cas de chimiothérapie
Selon le médicament utilisé, les effets secondaires sont : fatigue, fièvre, nau-
sées, vomissements, perte de cheveux (alopécie), troubles de la formule san-
guine… Un traitement spécifique peut être proposé pour les atténuer.
Vivre avec
la maladie
L’annonce d’un cancer constitue un traumatisme pour le patient
et ses proches. En parler peut aider à accepter la maladie. Cette étape
est essentielle : elle contribue à l’efficacité des traitements et facilite
l’apprentissage des nouvelles habitudes qui leur sont consécutives.
Le processus de cicatrisation
•
Pour assurer une cicatrisation complète, les bains sont généralement pros-
crits et les douches parfois non recommandées, dans les jours qui suivent
l’opération chirurgicale. Les pansements de la zone opérée sont plus ou
Les cancers de la peau 31
•
Les proches, le
personnel soignant,
les associations ont
moins complexes à réaliser et sont requis durant quelques
chacun leur rôle
jours, voire quelques semaines suivant l’opération, selon dans le soutien
la technique chirurgicale. Lorsque c’est nécessaire, une du patient face
aide infirmière à domicile est proposée. Ensuite, le retrait à la maladie.
des points de suture se fait selon le calendrier donné par
le médecin, dans les 5 à 15 jours qui suivent ; dans cer-
tains cas, des fils bio-résorbables sont utilisés. Pendant Un suivi médical est
les une à deux années qui suivent l’opération, il est im- nécessaire pendant
les années qui suivent
portant de ne pas exposer la cicatrice au soleil sans le traitement.
protection. La cicatrisation est un phénomène lent de
réparation cutanée : il faut en général attendre deux ans
pour que la cicatrice prenne son aspect définitif. Si, au terme de cette évolu-
tion, le résultat ne devait pas être esthétiquement satisfaisant et devenait
gênant pour le vécu du patient, un traitement local pourrait être envisagé
(principalement le laser).
Les espoirs
de la recherche
Hormis l’optimisation des techniques préexistantes, de nouveaux
traitements sont à l’étude, principalement contre le mélanome.
Les chercheurs
permettent de trouver
de nouvelles pistes pour
mieux traiter les cancers
de la peau.
l'importance
de la recherche clinique
Parmi les vaccins à l’étude, le plus avancé cible la protéine MAGE-A3, que l’on
trouve dans la majorité des mélanomes : des essais cliniques sont aujourd’hui
en cours pour évaluer l’efficacité d’un vaccin anti-MAGE-A3.
Poursuivre le développement
des thérapies ciblées
•
Les thérapies ciblées utilisent des médicaments qui, à l’inverse des molécules
de chimiothérapie classiques, s’attaquent à une caractéristique spécifique
du cancer traité : un gène, une protéine, etc.
Avec l’arrivée de l’ipilimumab et du vemurafenib, les deux premières thérapies
ciblées du mélanome, un réel espoir est né, alors que ce type de cancer n’avait
pas bénéficié d’importante innovation thérapeutique depuis longtemps.
C’est en continuant à décrypter les processus biologiques et les anomalies
génétiques spécifiques aux cancers cutanés que les chercheurs espèrent dé-
velopper de nouveaux médicaments. Plusieurs voies sont explorées :
• développer des molécules similaires à l’ipilimumab et au vemurafenib, mais
dont l’efficacité et/ou la tolérance seront supérieures (dabrafenib…) ;
Les
contacts
L’Institut national du cancer La Maison du cancer
(INCa) propose un site Internet d’information et
propose différents dossiers sur le mélanome d’entraide sur la maladie.
cutané. www.la-maison-du-cancer.com
www.e-cancer.fr
ARCAGY
ainsi qu'une ligne téléphonique d’informa- propose sur son site Internet un dossier d'in-
tion et d’orientation. formation sur les cancers de la peau.
0 810 810 821 www.infocancer.org
(prix d'un appel local), du lundi au vendredi
de 9h à 19h et le samedi de 9h à 14h.
vaincre
le cancer
grâce à
la recherche
de la Fondation ARC
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%
Anatomopathologie
Ensemble de techniques qui permettent d’étudier
la structure cellulaire des organes et des tissus.
Bénin/Bénigne
Maladie non cancéreuse, sans risque vital pour le malade.
Biopsie
Prélèvement d’un échantillon de lésion pour
conduire les analyses et examens nécessaires.
Carcinome basocellulaire
Cancer développé à partir des kératinocytes
de la couche basale de l’épiderme.
Carcinome spinocellulaire
Cancer développé à partir des kératinocytes
de la couche spinocellulaire de l’épiderme.
Derme
Couche médiane de la peau.
électrocoagulation
Coagulation du sang sous l’effet de la chaleur
dégagée par un courant électrique.
Épiderme
Couche externe de la peau.
Ganglions lymphatiques
Petits éléments produisant et drainant les éléments
du système immunitaire (dont les globules blancs).
Ganglion sentinelle
Premier ganglion de la chaîne ganglionnaire
drainant une tumeur.
Histologie
étude de la nature et de la composition
des tissus biologiques.
Hypoderme
Couche la plus profonde de la peau.
Immunomodulateur
Traitement qui permet de moduler
les réactions immunitaires.
Mélanome
Cancer développé à partir des mélanocytes
de la couche basale de l’épiderme.
Métastase
Tumeur secondaire issue de cellules disséminées
à distance à partir d’une tumeur initiale.
Nævus
Grain de beauté.
Nodule
Petite anomalie arrondie et palpable de la peau.
Photosensibilité
Réaction exacerbée de la peau après exposition
au soleil due à un médicament.
Phototype
Classification du comportement de la
peau sous exposition solaire.
Squameux
Se dit d’une peau qui pèle.
Ulcération
Formation d’une plaie plus ou moins
profonde au niveau de la peau.
Ulcère
Plaie ouverte de la peau.
Les brochures
• Hérédité et cancer
• La prévention des cancers
• Le cancer
Des
• Le cancer colorectal
• Les cancers de la peau
informer
• Les cancers de l'ovaire
• Les cancers de l’utérus
iteme nt • Les cancers du cerveau
es gratu
disponibl • Les cancers du foie
• Les cancers du pancréas
tion ARC : • Les cancers du poumon
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tion-arc.org
www.fonda • Les cancers du sein
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> Par télép • Les cancers ORL
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01 45 59 • Les cancers professionnels
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> Par mail
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• Les traitements
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• Combattre les métastases
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1er tirage : novembre 2013 - Compédit Beauregard. Conception éditoriale & Création graphique