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Risques Climatiques et Naturels

Séismes

Description des séismes

D. Lemosse1,2
1Département Mécanique, INSA Rouen
2Laboratoire d’Optimisation et de FIabilité en

Mécanique des Structures, EA 3828


Objectifs du cours
• Causes des séismes
• Classification des séismes
• Effets des séismes
• Dégâts dus aux séismes
Causes des Séismes
• Tectonique des plaques
• Volcans
• Effondrements de cavités souterraines
• Barrages, drainage d’eau souterraine (tunnels)
Plaques tectoniques
Définition des plaques continentales
Plaques tectoniques
Détail de la plaque africaine et failles intra-
continentales
Plaques tectoniques
Zones sismiques
Phénomène Séismes
Classification des Séismes
Echelle de RICHTER
La magnitude M est une évaluation de l’énergie libérée au
foyer du tremblement de terre.
= − 4.8 avec en Joules
Echelle “ouverte“ avec un maximum observé à 9. Comme
telle, cette quantité n’est pas utilisable par l’ingénieur des
constructions qui s’intéresse à un mouvement en surface et
dans une zone géographique donnée. Le foyer peut se trouver
à plusieurs kilomètres sous la surface et à plusieurs centaines
de kilomètres de la zone donnée.

M : 5 -> 6 induit E : 1 -> 43


Echelle de RICHTER
Magnitude Niveau Fréquence Description

Moins de 2,0 Micro 8 000 par jour Micro tremblement de terre, non ressenti.

2,0 à 2,9 Très mineur 1 000 par jour Généralement non ressenti mais détecté/ enregistré.

3,0 à 3,9 Mineur 49 000 par an Souvent ressenti mais causant rarement des dommages.

4,0 à 4,9 Léger 6 200 par an Secousses notables d’objets à l’intérieur des maisons,
bruits d’entrechoquement. Dommages importants peu
communs.
5,0 à 5,9 Modéré 800 par an Peut causer des dommages majeurs à des édifices mal
conçus dans des zones restreintes. Cause de légers
dommages aux édifices bien construits.
6,0 à 6,9 Fort 120 par an Peut être destructeur dans des zones allant jusqu’à 180
kilomètres à la ronde si elles sont peuplées.
7,0 à 7,9 Majeur 18 par an Peut provoquer des secousses faibles dans des zones plus
vastes.
8,0 à 8,9 Important 1 par an Peut causer des dommages sérieux dans des zones à des
centaines de kilomètres à la ronde.
9,0 et plus Exceptionnel 1 tous les 20 ans Dévaste des zones de plusieurs milliers de kilomètres à la
ronde.
Fukushima 2011 - 8,9M
Kobé 1995 - 7,2M - 5400 morts et déplacments HV 20 cm
Echelle de MERCALLI (1882)
L’intensité I est une caractérisation de l’importance des effets matériels
observés en surface et de la perception par la population. Cette description
vaut pour une zone géographique donnée, mais est assez qualitative.
L’intensité en un point dépend non seulement de la taille du séisme
(magnitude) mais aussi de la distance au foyer, de la géologie locale et de la
topographie.
Intensité Description des effets typiques observés
I Secousse imperceptible par l’homme
II-III Secousse ressentie par un faible nombre de personnes
IV-V Séisme ressentie par de nombreuses personnes
VI Séisme ressentie par la plupart des personnes, les cloches se mettent en mouvement
VII Dommages légers aux constructions
VIII-IX Dommages importants aux constructions, apparition de fissures dans le sol
X Destruction générale des bâtiments
XI-XII Catastrophes
EMS European Macroseismic Scale
Accélération maximale
Un paramètre important pour l’évaluation des effets des séismes à un endroit
donné est l’accélération maximale g du sol ou accélération de pointe (PGA-Peak
Ground Acceleration). Son ordre de grandeur est de 0,4 g à 0,6g en zone très sismique
(Japon, Turquie) et de 0 à 0,1g en zone faiblement sismique (Belgique). L’amplitude de
l’accélération maximale du sol permet de se faire une idée de la résultante de force F
appliquée à la construction de masse m : = ⋅ si la construction est
indéformable et bouge comme le sol (en général ⋅ ). C’est en terme
d’accélération maximale au niveau du bedrock qu’on exprime les cartes de zonage
sismique quantifiant le niveau sismique à prendre en compte pour l’application des
règles de constructions parasismiques.
Déplacement maximal
Un autre paramètre utile pour l’évaluation des effets des séismes
à un endroit donné est le déplacement maximal du sol, qui
donne une idée de l’ordre de grandeur du déplacement relatif du
centre de gravité de la structure par rapport à la base de la
structure : quelques cm en zone faiblement sismique, jusqu’à un
m en zone très sismique.
Durée du tremblement de terre
La durée du tremblement de terre est un
paramètre significatif dans les processus de
fissurations et dégradations progressives des
éléments d’une construction. Elle est liée à la
magnitude du séisme. Cette durée est au
maximum de l’ordre de 60 s en zone très
sismique, mais n’est que de quelques secondes
en zone peu sismique.
Accélérogrammes
La caractérisation la plus explicite d’un tremblement de terre est
évidemment constituée d’accélérogrammes enregistrés dans la
zone géographique considérée, qui contiennent à la fois les
aspects accélérations, durée et contenu fréquentiel. Les
accélérogrammes constituent une donnée d’action directement
utilisable par la dynamique des structures.
Moyens de mesure
Sismographe vertical (schéma de principe)
Moyens de mesure
Sismographe Wiechert
Moyens de mesure
Sismographe vertical
Moyens de mesure
Sismographe horizontal
Spectre de réponse
Enfin, les spectres de réponse constituent la caractérisation des
tremblements de terre la plus couramment utilisée par
l’ingénieur des constructions. Ils sont des sous-produits des
accélérogrammes et permettent un calcul simple des efforts
internes dans une structure soumise à séisme.

Spectre construit à partir de l’accélérogramme


Spectre normalisé
Afin d’être conservateur et de prendre en compte l’aspect
probabiliste, une forme générique de spectre est proposée par la
norme.
Le spectre est dimensionné par le contexte géotechnique et
selon l’importance du bâtiment étudié.

Spectre de la norme.
Ondes de vibration de volume
• Ondes de pression P - longitudinales - 7 à 8 km/s

• Ondes de cisaillement S - transversales - 4 à 5 km/s - ne se


propagent pas dans les fluides et les gaz.
Ondes de vibration de volume
Cas d’un matériau élastique homogène
Ondes de vibration de surface
• Ondes de Love Q - Cisaillement - 0,5 à 1,5 km/s pour un sol
meuble et 1,5 à 5 km/s pour de la roche

• Ondes de Rayleigh R - mouvement de houle (ellipse)


alea sismique
On définit comme l’alea sismique d’une région la probabilité
qu’un séisme d’un niveau donné se produise.
Le niveau est généralement caractérisé par la valeur de
l’accélération de pointe au sol agR (ou PGA).
Zonage de l’aléa
Cette valeur est reportée sur les cartes de zonation de l’alea
sismique.
Ces cartes sont établies par les organismes d’état sur une
période de retour de 475 ans en % de g.
Pour les ouvrages à risque spécial (comme les centrales
nucléaires) une période de retour plus longue peut être
utilisée.

Organismes référents
• IRSN : Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire
• BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières
• USGS : United States Geological Survey
Aléa sismique en France

Arrêté du 22 octobre 2010


risque sismique
Le « risque sismique » est associé aux effets que le séisme
produirait sur les « enjeux » : structures, sols (glissements
de terrain, etc...), humains, activité économique.
Il dépend donc de l’action (alea), des constructions ou
sols et des enjeux.
Le risque sismique associé à un bâtiment s’exprime en %
de dégradation ou en rapport du coût de réparation au
coût de reconstruction. On peut aussi effectuer des étude
de risque en termes de pertes humaines ou économiques
pour la ville ou le pays victime du séisme.
Cartographie sismique annuelle
Cartographie sismique des sites
Dégâts sur les édifices
Effets des Séismes
• Ebranlements
• Liquéfaction des sols
• Eboulements de rochers, glissements de terrain
• Tsunamis (raz-de-marée)
• Détournement de cours d’eau

Dégâts sur les constructions


• Ductilité des bétons armés
• Etages souples
• Chocs entre bâtiments
• Maçonneries
Ebranlements
Séisme de Kalamata (grèce)
Ebranlements
Mexico 1985
Ebranlements
Ebranlements
Ebranlements
Liquéfaction des sols
Niigata 1964
Liquéfaction des sols
Caracas 1967
Liquéfaction des sols
Taiwan 1999
Liquéfaction des sols
Glissement de terrain
Kobe 1995
tsunami
Chili 1960
déplacement du terrain
Izmit 1999
déplacement du terrain
Taiwan 1999
sur bétons armés
Rupture fragile => effondrement
Béton confiné => ductilité artificielle => maintien
etage flexible - soft storey
Choc entre batiment - pounding
dégats sur les maconneries

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