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Le contenu fréquentiel des transitoires de réseau peut varier du courant continu (0 Hz) à
50 MHz. Les fréquences au-dessus de la fréquence fondamentale impliquent en général
des phénomènes transitoires électromagnétiques, tandis que les fréquences inférieures à
la fréquence nominale (industrielle) peuvent aussi inclure des modes électro mécaniques.
I.2 Notions de surtensions
Les surtensions sont des perturbations qui se superposent à la tension nominale d’un circuit.
Elles peuvent apparaître:
- entre phases ou entre circuits différents, et sont dites de mode différentiel,
- entre les conducteurs actifs et la masse ou la terre et sont dites de mode commun.
Leur caractère varié et aléatoire les rend difficiles à caractériser et n’autorise qu’une approche
statistique en ce qui concerne leur durée, leurs amplitudes et leurs effets.
Dans les réseaux de transport THT, les coups de foudre sont amortis en quelques
microsecondes et les surtensions de manœuvre en quelques millisecondes. Par contre, les
surtensions temporaires ont des durées relativement importantes avec différentes amplitudes
et atténuations.
Les surtensions peuvent être classées selon la durée (ou la gamme de fréquence) ou en
fonction de la nature du phénomène comme indiqué sur la figure 1.
Notre intérêt
Notre intérêt
Ces phénomènes peuvent être la cause de dommages dans les réseaux et les systèmes
électriques par surtension (claquage diélectrique). En fait, les risques se situent
essentiellement au niveau des dysfonctionnements, de la destruction de matériel et, en
conséquence, de la non continuité de service. Ces effets peuvent apparaître sur les
installations des distributeurs d’énergie ou sur les installations des utilisateurs. Les
perturbations peuvent conduire à :
- des interruptions courtes (réenclenchements automatiques sur les réseaux de distribution
publique MT par lignes aériennes),
- des interruptions longues (intervention pour changement d’isolants détruits, voire
remplacement de matériel).
Tension réseau
u(t) R
D Z
u s U s 2 sin(t ) C1 C2 L
2f C12
En supposant les courants dans les capacités (C 1 , C2 et C12 ) comme négligeables vis à vis du
courant de ligne en charge et que la charge Z est inductive (R, L), analytiquement, en utilisant
les lois KVL et KCL, il est possible de définir l’équation différentielle du second ordre avec
second membre qui décrit le comportement de la tension u(t) ¨TTR¨, qui apparaît entre les
bornes de l’interrupteur au moment de la coupure :
d 2u du d 2u s du s
L(C12 C 2 ) R(C12 C 2 ) u LC 2 RC 2 us (1)
dt 2 dt dt 2 dt
1 R2
purement inductive) ; la VATRL vaut 4 f 0 2 U s ( 0 2 ). Il y a en
L(C12 C 2 ) 4 L
général plusieurs réamorçages jusqu’à ce que les contacts soient suffisamment séparés.
- Lorsque la charge Z est purement résistive, il n’y a pas de grandes difficultés à couper
le courant lors de son premier passage par zéro ; dans ce cas la TTR passe de 0 à
2 U s en un quart de période et la VATRR vaut 4 f 2 U s .
Aussi, on peut montrer que lorsque la charge Z est capacitive, la tension de rétablissement
atteint le double de la tension crête du réseau en une demi-période, ce qui est relativement
lent, la VATRC vaut 4 f 2 U s . Mais il faut éviter qu’il y ait réamorçage sinon des pointes de
L'onde de choc de foudre normalisée (figure 9) est caractérisée par un front très rapide, le
temps de montée, T1 est égal à 1,2 μs (tolérance ±30 %). Le temps de mi-valeur, T2 , vaut
quant à lui 50 μs (tolérance ±20 %). Afin de permettre une mesure précise du temps de
montée, on fait passer une droite entre le point correspondant à 30 % de la valeur crête de la
tension (A sur la figure 9) et celui correspondant à 90 % (B sur la figure 9). L'intervalle de
temps entre le point A et B est noté T. L'intersection de cette droite avec l'axe des abscisses
est l'origine virtuelle, notée O 1 , qui généralement diffère de l'origine. Les temps T1 et T2 sont
mesurés à partir de cette dernière. L'intersection de cette droite avec la valeur de crête permet
de déterminer T1 . Autrement dit T1 =T/0.6. T1 n'est donc pas le temps de crête. T2 correspond à
la durée entre l'origine virtuelle et le moment où la tension repasse en dessous de 50 % de la
valeur crête de l'onde.
Remarque : la caractérisation et le dimensionnement des moyens de protection du réseau
électrique contre la foudre nécessitent une analyse très fine. A l’état actuel, la modélisation
permet d’étudier la propagation des transitoires de foudre sur les lignes et les réseaux
électriques. Aussi, le phénomène de foudre étant naturel, une théorie globale n’est pas aisée et
une analyse probabiliste est suggérée.
2U U 2U
RGU RC LG LC 2 0 x, y ou z (3)
2 t t
Où : R, L, C et G : paramètres linéiques de la ligne de transmission qui sont définis en annexe
dans le cas d’une électrode filiforme enterrée verticalement o horizontalement.
Remarque : dans la suite du cours nous reviendrons en détails sur les méthodes de
simulation basées sur la théorie des lignes de transmission (ondes mobiles et résolutions
des équations des lignes par FDTD) permettant d’analyser la propagation d’ondes de
surtensions dans le réseau électrique.
III.2.5.2. Méthodes numériques pour l’analyse des transitoires
Pour étudier des structures complexes de phénomènes physiques, on dispose, à l’heure
actuelle, de méthodes d’approximation permettant de résoudre la plupart des problèmes pour
lesquels il n’existe pas de solution analytique formelle. Toutefois, avec l’aide de l’ordinateur
et de moyens mathématiques adéquats, on peut réduire les erreurs introduites par les
approximations et obtenir des valeurs numériques précises. Dès lors, la discrétisation du
problème correspond au choix d’un modèle numérique permettant de traiter les équations
mathématiques. Il est important de savoir distinguer et hiérarchiser les différents niveaux
d’hypothèses utilisés pour modéliser un phénomène physique. En effet, la solution exacte
d’un modèle mathématique qui ne correspond pas à la réalité physique est inutile.
Depuis maintenant presque une décennie pour analyser les transitoires électromagnétiques
dans le réseau électrique, des méthodes numériques sont utilisés pour traiter certains types de
problèmes.