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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIREMINISTERE DE

L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université Mohamed Seddik Ben Yahia

DOMAINE : SCIENCES & TECHNOLOGIE


FILIERE : ELECTROTECHNIQUE
SPECIALITE : RESEAUX ELECTRIQUES

Travail personnel

Les systèmes de protection contre la


foudre.

Réalisé par :

Boulatali Promoteur :
Noureddine
Mme.Ilhem HAFSAOUI

2020/2021
1
AU TERME DE CE TRAVAIL JE REMERCIE

PREMIÈREMENT « DIEU » QUI AIDÉ MOI ET POUR LA VOLONTÉ,

LA SANTÉ, QU’IL MA DONNÉ DURANT TOUTES CES ANNÉES

D’ÉTUDE.

JE TIENS À REMERCIER TRÈS VIVEMENT MON

ENCADREUR MME HAFSAUI POUR LE CONSEIL

LA CONFIANCE ET QUI GRÂCE À ELLE J’AI PU RÉALISER CET

OBJECTIF.

LE GRAND REMERCIEMENT AUSSI POUR TOUS LES ENSEIGNANTS

DU DÉPARTEMENT D’ELECTROTECHNIQUE QUI ONT CONTRIBUÉ


À

NOTRE FORMATION.

EN FIN JE TIENS À EXPRIMER MA RECONNAISSANCE

À TOUS MES AMIS ET COLLÈGUES POUR LEUR SOUTIEN ET LEUR

COMPRÉHENSION, ET TOUTE MA FAMILLE.

2
Table des matières
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA FOUDRE

Introduction ......................................................................................................................................5
I.1 Mécanisme de la formation de l'orage ........................................................................................5
I.2 L’effet de pointe ...........................................................................................................................6
I.3 Le traceur ....................................................................................................................................6
I.4 L’arc en retour ............................................................................................................................7
I.5 LES DIFFERENTS COUPS DE FOUDRE ................................................................................7
I.6 Type de coup de foudre ...............................................................................................................7
I.6.1 Coups de foudre indirect (sur conducteurs de garde ou pylônes) .......................................7
I.6.2 Coups de foudre direct (sur conducteurs de phase) .............................................................8
CHAPITRE II : PROTECTION CONTRE LA FOUDRE
Introduction ......................................................................................................................................9
Principe de protection contre la foudre ........................................................................................9
II.1. Protection 1er niveau .............................................................................................................. 10
II.1.1. Paratonnerre .................................................................................................................... 10
II.1.1.1. Décente de paratonnerre ........................................................................................... 11
II.1.1.2 Echauffement des conducteurs de paratonnerre ....................................................... 11
II.1.1.3 Installation de paratonnerre....................................................................................... 13
II.1.1.4 Schéma équivalent ...................................................................................................... 14
II.1.1.5 Détermination de la tension résiduelle ....................................................................... 14
II.1.1.6 Zone de protection contre la foudre ........................................................................... 14
II.1.1.7 Zone d’attraction de la foudre.................................................................................... 14
II.1.1.8 Modèle électrogéométrique d’un paratonnerre ......................................................... 14
II.1.1.9 Distance d’amorçage................................................................................................... 15
II.1.1.10 Efficacité des paratonnerres ..................................................................................... 16
II.1.2 Cage maillée ou de FARADAY ......................................................................................... 16
II.1.3 Fils de garde (tendus) ........................................................................................................ 17
II.1.3.1 Rôle statique ............................................................................................................... 17
II.1.3.2 Rôle dynamique ......................................................................................................... 18
II.2 Protection 2ème niveau ............................................................................................................ 18
II.2.1 Eclateur ............................................................................................................................. 19
II.2.1.1 installation................................................................................................................... 20
II.2.1.2 Avantage et inconvénients des éclateurs .................................................................... 20
II.2.2 Parafoudres ....................................................................................................................... 20

3
II.2.2.1 Parafoudre au carbure de silicium SiC à éclateurs ................................................... 21
II.2.2.2 Parafoudre à oxyde de zinc ........................................................................................ 22
II.3 Protection 3éme niveaux .......................................................................................................... 24
Conclusion ....................................................................................................................................... 24

Résumé
Le présent travail est consacré à l’analyse des différents moyens de protection contre
phénomène de la foudre qui reste toujours très mystérieux pour la plupart des personnes depuis
des décennies, la foudre terrifie de nombreux humains par ses manifestations qui frappent
l’imagination, sa lumière aveuglante, sa rapidité et le grondement du tonnerre qui
l’accompagne, elle apporte avec elle ; la destruction, la mort et le malheur, elle a été longtemps
assimilée au feux de ALLAH.

Dans le premier chapitre qui est consacré à connaissance généralité de la foudre, on a connu
l’origine des surtensions atmosphériques, le phénomène de la foudre.

Pour le deuxième chapitre qui est destiné à la protection contre la foudre, on a fait une analyse
des différents moyens de protection contre la foudre (paratonnerres, cages maillées, fils de
garde, éclateurs et parafoudres), et on a conclu que le parafoudre est le meilleur moyen de
protection contre la foudre.

4
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA FOUDRE

Introduction

Ce premier chapitre a pour but la connaissance de l’origine de la décharge naturelle, d’ou en


Tenant compte leurs causes et conséquences.
La foudre constitue une source de perturbation majeure pour le bon fonctionnement des réseaux.
En effet, on distingue deux types d’agressions de la décharge orageuse, selon que l’éclair touche
Directement l’ouvrage ou tombe a proximité.
I.1 Mécanisme de la formation de l'orage
La foudre est définie comme une décharge électrique d'une longueur de plusieurs kilomètres
associée à une impulsion de courant transitoire de très forte amplitude.
La source la plus commune de la foudre est la séparation des charges dans les nuages d'orage,
les cumulo-nimbus.
Les orages les plus fréquents font suite à des fronts froids. A l'arrivée d'un de ceux-ci, la masse
d'air froid s'infiltre sous l'air chaud et le soulève; ceci engendre des turbulences dans l'air chaud
rejeté en altitude: ainsi se forment les nuages d'orage ou les cumulo-nimbus.
L'électrisation de ces nuages résulte d'un processus complexe. La distribution des charges dans
un nuage d’orage est présentée dans la figure ci-dessous. La partie supérieure, constituée de
glace, est chargée positivement (région P), tandis que la partie inférieure constituée de
gouttelettes d'eau est chargée négativement (région N). Souvent, un îlot de charges positives
(région p) est enserré dans cette masse de charges négatives.
A l'approche d'un nuage orageux, le champ électrique atmosphérique au sol qui est de l'ordre
d'une centaine de volts par mètre par beau temps commence par s'inverser, puis croît dans de
fortes proportions. Lorsqu'il atteint 10 à 20 kV/m, une décharge au sol est imminente [1].

5
Figure I.1 : La distribution des charges électriques dans la masse d’un nuage répartition du
champ électriques au sol au moment au va éclater la foudre [1].
I.2 L’effet de pointe
L’effet de pointe peut etre mis en évidence de manière simple comme indique sur les
Figures I.2 et I.3. La Figure I.3, présente un claquage dans l’air entre deux sphères de
même diamètre, on peut alors noter que le claquage s’effectue sur la plus courte distance
Séparant les deux boules. Dans le cas de la Figure I.3, représentant un phénomène de
claquage entre deux pointes, on constate que le claquage se produit entre les deux pointes
et ce malgré que la distance soit plus grande [2].

Figure I.2 : claquage dans l'air entre deux Figure I.3 : claquage dans l'air entre deux
sphères pointes
I.3 Le traceur
Le canal ionise former établi ainsi entre les deux pôles un pont suffisamment conducteur pour
permettre à la foudre de se propager. On dit un traceur car il trace le chemin de l’éclair, en
formant une ramification dans le ciel visible par l’œil nu, en progressant par bonds.la figure ci-
dessous présente les différents étapes du développement d’un traceur par bonds [1].

Figure I.4 : Développement du traceur par bonds [1].

6
I.4 L’arc en retour
Des que la pointe du traceur s’approche du sol, les pré-décharges ascendantes se forment et
rejoignent le traceur ascendant situé à quelques dizaines de mètres au-dessus du sol (60 mètre
en moyenne), dès que le traceur par bonds négatif rencontre les pré-décharges positives du sol,
une connexion se produit entre elle. Les pré-décharges qui neutralisent à ce moment le traceur
par bonds en remontant le canal ionisé est appelé « arc en retour» [1].
I.5 LES DIFFERENTS COUPS DE FOUDRE
La foudre est la manifestation lumineuse de la décharge électrique entre le sol et le nuage.
De nombreuses études menées par berger, golden, maison et man, ont permis de
Mieux comprendre le principe de déclenchement des coups de foudre.
Ces diverses etudes ont permis de classer les coups de foudre en différentes catégories qui
Sont fonction de deux criteres importants : le premier est lie a l’origine de la décharge et le
Second a la polarite des charges véhiculées. On obtient alors quatre types de coups de
Foudre.
Dans les pays tempérés, 90% des décharges orageuses sont de type 1. Ce type de décharge,
appelée décharge négative, peut par conséquent être considérée comme la forme la plus
commune des décharges nuage-sol. Ce type d'éclair est déclenché par un traceur
descendant chargé négativement.
Les coups de foudre appartenant à la 3 ème catégorie sont eux aussi déclenchés par un
traceur descendant, mais chargé positivement (décharge dite positive). Cette catégorie
regroupe moins de 10% des décharges nuage-sol.
Enfin, les décharges des catégories 2 et 4 sont déclenchées par des traceurs ascendants et
sont relativement rares car elles se produisent généralement aux sommets de montagnes
ou de hautes structures [2].
I.6 Type de coup de foudre
I.6.1 Coups de foudre indirect (sur conducteurs de garde ou pylônes)
Dans ce cas l’écoulement du courant de foudre vers la terre provoque une élévation du potentiel
des structures métalliques.
La tête du pylône atteint un potentiel dépendant de son inductance propre L et de la résistance
de terre R au choc [3].
𝑖(𝑡)
U(t) = R * i(t) + L* (1.1)
𝑑𝑡

7
La tension peut atteindre la limite d’amorçage a l’onde de choc de la chaine d’isolateurs. Il
s’agit de l’≪amorçage en retour≫ ou ≪backflashover≫.
Une partie du courant se propage alors sur la ou les phases amorcées, vers les utilisateurs ; ce
courant est en général supérieur a celui d’un CdF direct [4].
En tres haute tension l’amorçage en retour est peu probable (niveau d’amorçage des isolateurs),
c’est pourquoi l’installation de câbles de garde est intéressante (interruptions de service
limitées).
Mais en dessous de 90 kV l’amorçage en retour se produit même pour de faibles valeurs de la
Résistance de terre (< 15Ω), d’ou un intérêt limite (Interruptions de service plus fréquentes) [4].
I.6.2 Coups de foudre direct (sur conducteurs de phase)
On dit un coup de foudre direct lorsque la foudre tombe directement sur un conducteur de phase
d’une ligne électrique, la figure suivante illustre le phénomène [4].

8
CHAPITRE II : PROTECTION CONTRE LA FOUDRE
Introduction

L’étude du système de protection contre la foudre nécessite la connaissance statistique de la


probabilité de chute de foudre sur une installation déterminée. En conséquence on s’intéresse
en premier lieu à connaître la statistique de chute de coups de foudre au sol, puis à estimer
l’efficacité des systèmes de protection. Chaque année les statistiques mondiales montrent qu’il
y a des millions de coup de foudre qui cause la mort de dizaines des personnes et des milliers
d’animaux, des milliers d’incendies, des milliers de coupures sur les réseaux électriques et
téléphoniques. Par exemple en France deux millions de coup de foudre causent chaque année
la mort de 40 personnes et de 20 000 animaux, 15 000 incendies, 50 000 coupures sur les
réseaux électriques et téléphoniques, et la destruction de nombreux transformateurs et de
milliers d’appareils électroménagers. Le coût total des effets de la foudre est estimé à près d’un
milliard de francs par an malgré l’absence de statistique et des estimations exacts concernant
les dégâts causés par la foudre nous supposons qu’ils sont relativement plus désastreux. Pour
cette raison il est impératif d’analyser l’efficacité des moyens de protection afin de choisir une
protection complète et efficace contre les risques liés à la foudre.

Principe de protection contre la foudre

La protection contre la foudre en général, des bâtiments et des personnes en particulier, est
d’autant meilleure qu’un écoulement maximal des perturbations vers la terre est assuré, le plus
près possible des sources de perturbation. La condition d’une protection efficace est donc
d’assurer des impédances de terre minimales, en créant des maillages et des interconnections
de prise de terre chaque fois que possible. En pratique, en haute tension (H.T) dans les postes
une impédance de terre inférieure à 1 Ω à fréquence industrielle est habituellement demandée,
et pour les pylônes une indépendance de (10 à 15) Ω est recherchée.

Contre les courants des foudres et les élévations de potentiel qu’ils induisent, il y a lieu de
distinguer plusieurs niveaux de protection (critère d’énergie) :
 Premier niveau : Dérivation vers le sol de l’essentiel de l’impact, et premier écrêtage.
Ce niveau intéresse principalement les ouvrages susceptibles d’être foudroyés (lignes et
postes).
 Deuxième niveau : Limitation de la tension résiduelle par écrêtage complémentaire. Il
est destiné à protéger, contre les surtensions conduites, les équipements des postes et/ou

9
des installations. Plusieurs dispositifs de protection répartis dans l’installation peuvent
être nécessaires à la dissipation de l’énergie associée à l’écrêtage.
 Troisième niveau : En basse tension (B.T), dans le cas d’équipement sensibles
(informatique, automatismes, télécommunications, réseau B.T, …), et en complément
des niveaux précédents, des dispositifs supplémentaires tels que filtres série et/ou
limiteurs de surtensions peuvent être nécessaires [05].

II.1. Protection 1er niveau


Le but de cette protection est de limité les impacts directs sur les ouvrages électriques en
détournant la foudre vers des lieux d’écoulement privilégiés. Détourner la foudre de façon
contrôlée vers des points précis se fait au moyen de :

II.1.1. Paratonnerre
Le paratonnerre se compose d’une tige placée au-dessus du bâtiment à protéger. Cette tige
est reliée à la terre par un ou plusieurs feuillards de cuivre (conducteur de descente). La
réalisation de la prise de terre en patte d’oie doit être particulièrement soignée. L’étude et
la réalisation d’un paratonnerre se fait selon les prescriptions définies dans la norme NF C
17-100. Les observations montrent que la protection est bonne contre les coups de foudre
directs dans un cône dont le sommet coïncide avec la pointe et de demi angle au sommet
45°.

Fig.2.01 Détermination d’une zone protégée par la méthode de la « sphère fictive ». [05]

10
Le choix du paratonnerre sera déterminé à partir du courant de foudre maximal acceptable
pour l’installation. La valeur crête du premier choc de ce courant permet de déterminer une
distance d’amorçage critique qui sera utilisée comme rayon d’une sphère fictive, seule la
zone située sous la sphère sera protégée.

II.1.1.1. Décente de paratonnerre

La liaison entre les extrémités du paratonnerre et la prise de terre appelé « descente » doit
être la plus courte possibles, afin de rester maître du trajet du courant.

II.1.1.2 Echauffement des conducteurs de paratonnerre


L’échauffement de conducteurs de cuivre est représenté par (Fig.2.02) et (Fig.2.03).

Fig.2.02 Augmentation de température Δt (C°) de conducteur de cuivre de différents


diamètres en fonction de l’intégrale d’action.

11
Fig.2.03 Augmentation de température Δt (C°) de conducteur de cuivre et de fer en
fonction de l’intégrale d’action surfacique.
Remarque L’intégrale d’action (2.01) permet de calculer l’énergie libérée dans une charge
située au point de chute de la foudre si l’on connaît sa résistance équivalente. Cette intégrale
d’action est égale à :

𝒕
G = ∫𝒕 𝒇 𝒊𝟐 (2.1)
𝒊

ti : est le temps initial du phénomène.

tf : est le temps final du phénomène.

Les dimensions normalisées pour les décentes de paratonnerres sont présentées sur
(Tableau.2.02)

12
Tableau.2.01 Dimension des organes capteurs descentes des paratonnerres (exemple de
Suisse).

Il faut veiller à ce que la prise de terre ait une impédance aussi faible que possible. Comme
prise de terre, on peut avoir recours, soit au réseau d’eau (longueur > 50m) (s’il n’est pas
en matière synthétique), soit à des prises artificielles (Tableau.2.03)

Tableau 2.02 Dimensions des prises de terres artificielles pour paratonnerres.

II.1.1.3 Installation de paratonnerre

Une installation type de paratonnerre est présentée sur (Fig.2.04)

Fig.2.04 Installation de paratonnerre sur un bâtiment exposé.

13
II.1.1.4 Schéma équivalent

Le schéma équivalent de paratonnerre de (Fig.2.05)

Fig.2.05 Schéma équivalant.

II.1.1.5 Détermination de la tension résiduelle


La tension U entre le clocher et la terre de référence est égale à :

(2.2)

II.1.1.6 Zone de protection contre la foudre


Les essais montrent que pour un paratonnerre en forme de mât, l’intérieur d’un cône (α=45°),
centré sur le mât, présente bonne probabilité de protection contre les coups de foudre directs.
II.1.1.7 Zone d’attraction de la foudre
La zone d’attraction de la foudre est définie comme un volume V (m3) bien déterminé, aux
abords d’un mât de paratonnerre (ou toutes constructions à protéger) limité par une surface S
(m2) pour laquelle, l’entré en contact d’un canal ionisé, provoquera à coup sûr l’amorçage du
coup de foudre sur le sommet du mât.
II.1.1.8 Modèle électrogéométrique d’un paratonnerre
Sur (Fig.2.06) on représente le modèle électrogéométrique d’un paratonnerre [6].
On distingue :

14
 Un cylindre d’attraction de rayon R, centré sur la descente ;
 Une demi-sphère d’attraction de rayon d, centré sur le paratonnerre.

Fig.2.06 Zone d’attraction de la foudre


Où :
H : hauteur du mât de paratonnerre.
R : rayon du cylindre.
d : distance d’amorçage.
S : surface de capture. Le modèle électrogéomètrique d’un paratonnerre est défini par les
conditions suivantes :

II.1.1.9 Distance d’amorçage


La dépendance de la distance d’amorçage en fonction du courant de crête de foudre est
représentée par (Fig.2.07).

15
Fig.2.07 Relation déterminée entre la distance d’amorçage d et le courant de foudre i.

II.1.1.10 Efficacité des paratonnerres


Le modèle électrogéomètrique, basé sur la distance d’amorçage du traceur principal montre que
pour les courant de foudre :
 Elevés et moyens, la protection est très bonne ;
 Faibles, la protection est moins bonne car le dernier trajet du traceur principal est très
court (Fig.2.08).

Fig.2.08 Cas de foudroiement intermédiaire d’une tour élevée (tour de Ostankino à Moscou).

II.1.2 Cage maillée ou de FARADAY


Ce système consiste en la réalisation d’un maillage fermé de conducteurs horizontaux et
verticaux reliés au sol à un réseau de terre la largeur de maille est inférieure à 15m et des tiges
verticales sont placées aux nœuds des mailles, en partie supérieure.

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La couverture de la zone à protéger équivalente à une multiplicité de paratonnerre (Fig.2.9). La
cage maillée est utilisée pour protéger des bâtiments sensibles.

Dans les deux cas (paratonnerre et cage maillée), le modèle électro géométrique permet de
déterminer la zone protégée par la méthode de la « sphère fictive » (Fig.2.01)

Fig.2.9 Cage maillée ou cage de FARADAY

II.1.3 Fils de garde (tendus)


Le fil tendu ou bien de garde, est constitué d’un ou plusieurs conducteurs d’un diamètre
inférieur ou équivalant au conducteur de phase d’une ligne. Il est situé parallèlement aux
conducteurs de phases à niveau supérieur à ceux-ci et relié à la terre par l’intermédiaire de
chaque pylône (Fig.2.10). Le câble protecteur (câble de garde), dont le but initial est de
protéger les conducteurs de phases d’une ligne ou d’un poste contre les impactes directs de la
foudre, joue un certain nombre d’autres rôles parallèles :
 Rôle statique.
 Rôle dynamique.
II.1.3.1 Rôle statique

Le câble protecteur contribue à la réduction du potentiel statique des conducteurs de phases


d’une ligne placés sous nuage orageux. Ceci n’est valable que si les conducteurs de phase sont
laissés flottants ce qui en pratique n’est jamais le cas. En effet, les ligne sont alimentées ou
mises à la terre pour des raisons de sécurité.

17
II.1.3.2 Rôle dynamique

Les différents types des rôles dynamiques du câble de garde sont :

 Protection contre l’impact direct de la foudre (zone d’amorçage sûr sur la phase non
suivi le contournement, zone d’impact sur le câble de garde, angle de protection).
 Amortissement des ondes de surtensions de foudre par abaissement de l’impédance
caractéristique des conducteurs de phase.
 Blindage contre les surtensions induites par le transport d’énergie électrique en haute
tension sur les lignes de télécommunications.

Fig.2.10 Les fils de garde

II.2 Protection 2ème niveau


Ce type de protection s’applique en haute tension son objectif est d’assurer que le niveau
d’isolement au choc ou BIL (Basic impulse level) des différents éléments du poste ne soit pas
dépassé (Coordination des isolements). Son principe est de créer un circuit de dérivation à la
terre, permettant ainsi l’écoulement du courant de foudre, par amorçage ou conduction. Il existe
deux types d’appareils sont utilisés pour limiter la tension :
 L’éclateur ; est plus ancien.
 Le parafoudre ; qui tend à le supplanter dans de nombreuses applications.
Ce type de protection est installé en parallèle sur l’équipement à protéger, il peut s’adapter
quelle que soit la puissance de cet équipement (Fig.2.11)

18
Fig.2.11 L’installation de protection pour le 2ème niveau de protection.

II.2.1 Eclateur

L’éclateur est un dispositif de limitation des surtensions, il est le plus simple, le plus ancien,
le plus robuste et le moins cher des moyens de protection. L’éclateur est généralement
constitué de deux électrodes, l’une reliée à l’élément à protéger, l’autre à la terre,
comportant un intervalle d’éclatement d’air libre entre les deux électrodes. Les éclateurs
ont fait leurs preuves de façon satisfaisante sur les réseaux de tension inférieure ou égale à
(245 KV) dans les pays où l’activité orageuse est modérée. Le réglage de l’intervalle
d’éclatement est souvent un compromis entre protection et continuité de service.

Figure 2.12 : Schéma d'un éclateur. En cas de foudre, un arc électrique se crée entre terre
et phase, déchargeant le circuit de distribution

19
II.2.1.1 installation

dentifier le point le plus proche entre la structure que l'on souhaite connecter (mât d'antenne,
mise à la terre...) et le conducteur de descente du système de protection contre la foudre.
Connecter l'éclateur d'isolement entre les deux éléments dont il faut établir l'équipotent alité
en employant des pièces de connexion adéquates. Serrer les vis hexagonales du manchon
de connexion à l'aide d'une clé de 13 mm ou une clé anglaise. Couper le câble en excès et
introduire l'autre extrémité du conducteur dans le manchon inférieur, de sorte que le
conducteur soit bien attaché.

II.2.1.2 Avantage et inconvénients des éclateurs


 Le principal avantage de l’éclateur est son faible prix. Il est aussi robuste et très
facilement réglable de sorte que ses caractéristiques peuvent être ajustées suivant sa
fonction
 Malheureusement, ces avantages ne vont pas sans de nombreux inconvénients :
 Un assez grande dispersion de sa tension d’amorçage (jusqu’à 40%) ;
 Un retard à l’amorçage fonction de la surtension ;
 Un amorçage sensible aux influences externes ; conditions atmosphériques par
exemple;
 Il crée un front d’onde coupée très raide pouvant détruire les enroulements de machines
situées à proximité ;
 Il crée aussi un courant de suite à 50 Hz, le courant ainsi dérivé est (vu) par l’appareil
de protection contre les défauts terre qui commande alors l’ouverture en amont de la
ligne touchée.
Malgré ses défauts et, surtout, à cause de son faible prix, l’éclateur demeure, sur les réseaux
de distribution et de transport de l’énergie électrique, dispositif de protection privilégié. En
tout état de cause, l’éclateur reste un excellent moyen de protection des isolations dans l’air,
les niveaux d’isolement du matériel à protéger subissant les mêmes fluctuations que les
niveau de protection des éclateurs. En revanche il est moins bien adapté à la protection des
autres matériels tel que les transformateurs, les câbles, les postes électriques sous enveloppe
métallique… etc. On est alors amené à le remplacer par des parafoudres.

II.2.2 Parafoudres

Le parafoudre est un dispositif installé dans les réseaux électriques pour la protection contre
les surtensions transitoires et la limitation de la durée et de l’amplitude des courants de suite,

20
dus à l’amorçage. Il est un semi-conducteur à résistance non linéaire (de plusieurs MΩ à
quelque Ω) (Fig.2.13).

Fig.2.13 Elément de parafoudre

II.2.2.1 Parafoudre au carbure de silicium SiC à éclateurs

Un parafoudre à SiC est constitué par des résistances non linéaires au carbure de silicium
en série avec des éclateurs. Lorsque la tension dépasse le niveau d’amorçage les éclateurs
s’amorcent et provoquent l’écoulement de courant de décharge à travers les résistances.
Lorsque la tension augmente, les valeurs de résistances diminuent rapidement ainsi la
surtension. Une fois la tension revenue à la valeur normal du réseau, le courant est limité à
une faible intensité est peut être facilement interrompu par les éclateurs à son premier
passage par zéro. [7]

II.2.2.1.1 Principe de fonctionnement

Dans ce type de parafoudre, on associe à un éclateur une résistance variable (varistance)


qui limite le courant après passage de l’onde de choc. Après écoulement de l’onde de choc
à la terre, le parafoudre n’est soumis qu’à la tension du réseau, et le courant de suite se
trouve limité par la varistance. La tension résiduelle est maintenue proche du niveau
d’amorçage grâce à la variation de la résistance. En effet, cette résistance diminue avec
l’augmentation de courant. Diverses techniques ont été utilisées pour la réalisation des
parafoudres à varistances et éclateurs. La plus classique utilise une résistance au carbure
de silicium (SiC). Les performances d’un parafoudre à SiC peuvent se traduire par le

21
rapport : ê ( 100% ç à ) ( é ) Ce rapport est de l’ordre de : 3,2 pour les parafoudres MT, et
de 2,3 pour les parafoudres HT.

II.2.2.1.2 Les avantages de parafoudre SiC

- Elimination de défaut sans l’intervention des protections. - La présence des résistances en


série avec les éclateurs empêche l’apparition d’un front raide (onde coupée) lors de
l’amorçage des éclateurs. - Les contraintes atmosphériques sont éliminées car l’ensemble
est placé dans une enveloppe de porcelaine étanche remplie d’un gaz sec (air ou azote). -
Moins de dispersion de la tension de l’amorçage, surtout pour les surtensions à front raide.
- De part sa construction, un parafoudre à SiC peut limiter les surtensions de manœuvre
(particulièrement en THT), ce qui se traduit par une diminution de niveau de protection par
rapport a celui obtenu avec des éclateurs.

II.2.2.1.3 Les inconvénients de parafoudre SiC

Les céramiques à SiC supportent très mal un écoulement prolongé de courant. De ce fait,
un parafoudre ne doit jamais fonctionner lorsqu’il est soumis à une tension temporaire;
l’énergie qu’il aurait à dissiper provoquerait sa destruction. - Pour le fonctionnement correct
des parafoudres, il faut que la tension appliquée soit uniformément répartie entre les
éclateurs. On fait face à ce problème par des systèmes de répartition de tension résistifs ou
capacitifs, ce qui fait augmenter le prix de l’appareil et le rend plus complexe et moins
fiables. [7]

II.2.2.2 Parafoudre à oxyde de zinc

La technologie des parafoudres à éclateurs dépend fortement du niveau de tension


considéré, ces nouveaux composants sont, de la moyenne tension aux plus hautes tensions,
constitués simplement d’un empilage de résistances non linéaires à oxyde de zinc. Parfois,
mais uniquement pour les très hautes tensions, ils comportent quelques capacités
additionnelles placées en parallèle sur les varistances à la partie supérieure des parafoudres
et destinées à améliorer la répartition de tension le long de la colonne de varistance. Le tout
est placé dans une enveloppe étanche et isolante généralement en porcelaine ou en matériau
synthétique. [8]

22
II.2.2.2.1 Principe de fonctionnement

Le parafoudre à oxyde de zinc est constitué uniquement d’une résistance variable fortement
non linéaire. La résistance passe de 1,5 MΩ à la tension de service (ce qui correspond à un
courant de fuite inférieur à 10 mA) à 15 Ω pendant la décharge. Après le passage de courant
de décharge, la tension aux bornes du parafoudre devient égale à la tension du réseau. Le
courant qui traverse le parafoudre est très faible et se stabilise autour de la valeur du courant
de fuite à la terre.

La forte non linéarité de parafoudre ZnO fait qu’une forte variation de courant provoque
une faible variation de tension. [8]

II.2.2.2.2 Les avantages des parafoudres à oxyde de zinc

Les parafoudres à ZnO présentent de nombreux avantages par rapport aux parafoudres SiC :
- Ils sont capables d’absorber des courants de forte intensité toute en maintenant une tension
à leurs bornes beaucoup plus faibles que celles des parafoudres à SiC.

- Grâce à leur architecture, il est possible de les utiliser dans des différents milieux. - En
général, la surface des varistances est d’environ la moitié de celle des SiC pour fournir la
même protection.

- Etant donné les meilleures caractéristiques de varistances, et de par leur plus simple
construction, les parafoudres à ZnO sont plus compacts que les parafoudres conventionnels.
- Les parafoudres à ZnO ne sont pas soumis aux limitations introduites par les éclateurs, par
exemple la probabilité de décharges inattendues dues à la contamination des éclateurs est
existante.

- Meilleure stabilité des caractéristiques électriques de céramique de ZnO après absorption


des chocs énergétiques de très fort courant (quelques dizaines de nanosecondes).

- Excellente réponse aux ondes de front raide, obtenue par l’élimination des éclateurs et le
faible temps de réponse des céramiques de ZnO.

- L’écrêtement des surtensions à des valeurs plus faibles par les parafoudres à ZnO se traduit
par une meilleure protection du matériel. [7]

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II.2.2.2.3 Les inconvénients des parafoudres à oxyde de zinc

- L’ensemble de ces avantages se traduit par un coût élevé par rapport aux éclateurs.
Comparés aux parafoudres conventionnels, ils sont plus économiques en THT qu’en MT.

II.3 Protection 3éme niveaux

Ce niveau de protection est appliqué en basse tension (BT) et pour les équipements
sensibles.

Conclusion

Les différents dispositifs limiteurs des surtensions évoqués dans ce chapitre correspondent
à une protection d’efficacité croissante : -les paratonnerres protègent contre les coups de
foudre direct par conséquent leur utilité est limitée seulement dans des zones bien
déterminées. -les éclateurs sont réglés pour s’amorcé lors de l’apparition d’une surtension
de foudre. Ils ne protègent pas contre les surtensions de manœuvre, ni contre les surtensions
temporaires. -les parafoudres SiC sont capables de protéger le matériel contre les
surtensions de foudre et de manœuvre, ils ne doivent jamais fonctionner des surtensions
temporaires. -les parafoudres ZnO, de leur architecture, sont capables de supporter des
surtensions temporaires (sans protéger le matériel). Ils offrent une protection efficace contre
les surtensions de foudre et de manœuvre.

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Bibliographie
[1] Ataoua Mohamed et MehamdiaOualid « Comparaison des Modèles d'Arc en Retour de
Foudre
en Présence d'une Tour ». Mémoire de fin d’étude, juin2010.
[2]Yannick Bourgeois «Modélisation des perturbations électromagnétiques générées sur un
réseau de télécommunications par une agression de type foudre".Thèse de doctorat, 2009.
[3] Institution national de l’Environnement industriel et des risques «Le risque foudre et les
Installations Classées pour la Protection de l’Environnement ». Direction des Risques
Accidentels, Septembre 2001.
[4] Cahier technique 168 : « la foudre et les installations électriques HT ».juillet 1993.
[5] B. DE METZ-NOBLAT « la foudre et les installations électriques HT » France, 1993.
[6] R-H. GOLDE, E. ARNOLD « Lightning protection » London, 1973.
[7] S.A. PRENTICE « compteur de coup de foudre, Electro. CIGRE N° 22, Paris, 1972.
[08] A. BONAMY « Lightning Simulation Testes in Laboratory: a tool to validate modelling,
IHS » Japan, August 1993.

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