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Ministère de l’écologie, du
développement et de l’aménagement
durables
NOR :DEVP0762216D
Le présent décret a pour objet d’arrêter le nouveau zonage sismique de la France. Les nouvelles
règles de construction parasismique qui seront à appliquer pour les bâtiments, équipements et
installations seront précisées par arrêté.
Plus précisément, le texte modifie en son article premier les articles R.563-2 à R.563-8 du code
de l’environnement relatifs à la prévention du risque sismique afin de modifier l’extension
géographique des zones sismiques réglementaires, les dénominations de ces zones et des classes
de bâtiments pour lesquelles des règles de construction parasismique sont à appliquer
conformément aux recommandations de la Comité Européen de Normalisation (CEN). Ce projet
de décret modifie, par concordance en ses articles 2 et 3, les articles R. 125-10 et R125-23 du
code de l’environnement et l’article R. 111-38 du code de la construction et de l’habitation.
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se rapportant au présent décret de zonage sismique aura à fixer les modalités
d’application des règles de construction parasismique européenne Eurocode 8 sur notre
territoire national. Le nouveau zonage sismique national permettra donc à la France
d’adopter une démarche homogène avec celles de nos partenaires européens.
? Ancien zonage
L’article R.563-4 du code de l’environnement tel qu’issu du décret n°91-461 du 14 mai 1991
prévoyait que l'application des mesures de prévention du risque sismique de la catégorie dite «à
risque normal », s’appuyait sur un zonage sismique divisé le territoire national en cinq zones de
sismicité croissante : 0, Ia, Ib, II et III.
L’appartenance d’un site donné à une zone de sismicité était déterminée par l’appartenance de ce
site à un département, à un arrondissement ou à un canton, par référence au découpage
administratif valable le 1er janvier 1989.
Les mesures préventives n’étaient obligatoires que pour les constructions neuves (ou pour
certains travaux portant sur des modifications de la structure de bâtiments existants) dans
lesquels une activité humaine nécessite un séjour de longue durée (logement, travail, …) et
situées dans les zones Ia, Ib, II et III.
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Les zones Ia, Ib, et II visaient la France métropolitaine et la zone III visaient les départements
des Antilles (Guadeloupe et Martinique). 37 départements étaient concernés par les règles de
construction parasismique dont 8 étaient affectés dans leur intégralité (Alpes de Haute-Provence,
Alpes-Maritimes, Pyrénées-Orientales, Haut-Rhin, Savoie, Haute-Savoie, Vaucluse et Territoire
de Belfort).
? Nouveau zonage
Aux termes de la modification de l’article R.563-4 du code de l’environnement, la dénomination
des zones, anciennement « 0, Ia, Ib, II et III » sera remplacée par la dénomination respective
des zones de sismicité « 1 (très faible), 2 (faible), 3 (modérée), 4 (moyenne) et 5 (forte) » suivant
la répartition géographique ci-dessous.
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Zones de sismicité :
1 (très faible)
2 (faible)
3 (modérée)
4 (moyenne)
5 (forte)
Iles du Nord
(Antilles) Réunion
Guadeloupe Martinique
Saint-Pierre-et-
Mayotte Miquelon
Guyane
L’ancien zonage est basé sur une approche de type statistique. La réévaluation du zonage a été
réalisée en se basant sur une approche de type probabiliste (prise en compte des périodes de
retour).
Aux termes de la modification de l’article R.563-4 du code de l’environnement, les limites des
zones de sismicité seront désormais communales, contrairement au précédent zonage qui était
fondé sur des limites cantonales.
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Dans les zones de sismicité modérée, moyenne et forte : les règles de construction parasismique
seront obligatoires pour les constructions neuves (ou pour certains travaux portant sur des
bâtiments existants) de classes II, III et IV (classes de bâtiment croissantes suivant l’importance
croissante du bâtiment).
Dans la zone de sismicité faible : les règles de construction parasismique seront obligatoires pour
les constructions neuves (ou pour certains travaux portant sur des bâtiments existants) de classes
III et IV. Les bâtiments de classe II (bâtiment courant : depuis la maison individuelle jusqu’au
bâtiment accueillant moins de 300 personnes ou moins de 28 m de haut) seront soumis à une
obligation de prise en compte du risque sismique uniquement sur les éléments non structuraux
(cheminée, balcon, …) afin d’éviter des sur-accidents par chutes d’objets sur les personnes se
trouvant à l’extérieur du bâtiment.
Tel est l’objet du présent décret que nous avons l’honneur de soumettre à votre approbation.
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