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Introduction:
Le dromadaire est très répandu dans le monde. L’Algérie compte un effectif de
315000 têtes (FAO ,2013). Cet animaljoue un rôle majeur sur les plans économique,
nutritionnel et social( Elcheikh et al ;2014). Il constitue aussi un moyen de
subsistance essentiel pour une large population du sud. Cet animal est utilisé pour le
travail et pour la production de viande ou de lait.
Le camelin est l’un des rares animaux d’élevage à pouvoir supporter des conditions
alimentaires et climatiques très défavorables. Il a longtemps constitué, l’un des
principaux vecteurs de sédentarisation des populations humaines dans les régions
désertiques d’Afrique et d’Asie notamment(Traoré et al ;2014 , Elcheikh et al ;2014).
Il est reconnu par sa grande résistance à la chaleur et à des longues périodes sans
abreuvement et aussi par sa capacité à continuer de produire et à fournir du travail.
Ces performances ne sont cumulées par aucune autre espèce animale (Salin et Rose;
1999).
Cet animalse heurte à différents problèmes, d’ordre sanitaire, alimentaire et à un
mode d’élevage traditionnel extensif. En ce qui concerne l’alimentation, elle provient
essentiellement des parcours, et reste tributaire des conditions climatiques.
En plus, le dromadaire est un animal à cycle long, avec une puberté tardive (3 à4ans),
la mise à la reproduction du mâle se fait vers 6 ans, avec une croissance lente, une
productivité faible et un taux de mortalité qui peut être élevé avec une saison de
reproduction limitée(Sghiri ; 1987 ,Skidmore ;2004). La saison de reproduction en
Algérie s’étend de novembre à mars au nord du Sahara et de Février à Juillet au Sud,
de Mars à Août au Soudan, de Novembre à Avril en Arabie Saoudite et en Tunisie
(Hammadi, 2003). L’ovulation est provoquée ce qui nécessite la présence du male. La
durée de gestation varie de 12 à 13 mois et l’intervalle chamelage-chamelage est de 2
ans.Ce qui fait qu’une chamelle dans sa carrière de reproduction (20 ans en moyenne)
peut engendrer 7 à 8 chamelons (Faye, 1997).
Tout Celan'empêche pas l'espèce d'être capable d’une certaine productivité.Son
potentiel de production est mis en valeur quand les conditions favorables du
milieu(disponibilité alimentaire et climat favorable) permettent un certain
niveaud'intensification.Globalement, dans les mêmes conditions climatiques et
alimentaires, le dromadaire exprime une meilleure performance de reproduction que
les autres espèces
( Monaco et al ; 2013 ,Schwarts et al ; 1992). La reproduction représente la première
des adaptations de cet animal à un milieu hostile.
En matière de recherche scientifique , en l’Algérie ,cet animal reste peu connu, peut
être à cause de son isolement, sa faible densité et sa mobilité qui n’ont jamais facilite
son étude.

Mais la question qui se pose est celle de se dire: peut –on améliorer les performances
de reproduction chez cette espèce ? Pour répondre à cette question il faut connaitre
le dromadaire dans son milieu naturel d’élevage et avec ses vraies potentialités.

Cependant, la mise en place d’un programme de développement de l’élevage camelin,


nécessite une bonne connaissance de sa physiologie de reproduction, notamment la
période du peripartum qui reste la période clé pour la réussite et l’augmentation de
sa productivité.

Les objectifs de ce travail sont au nombre de deux et se décline comme suit:


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La première partie,vise l’étude et le suivi de cet animal dans son milieu naturel de
l’élevage (sud Algérien) par une enquête. Cette derniere comprend deux aspects, un
aspect ponctuel se basant sur une collecte des données suite à des observations
directes et sur les dires des éleveurs durant les douze derniers mois. Les
observations concernent la conduite de l’élevage, sa structure, les mouvements des
troupeaux camelins, les paramètres production et de reproduction de groupe, couplée
à des prélèvements du sang pour le dosage des paramètres biochimiques (protéo-
énergétiques et minéraux). Un autre aspect horizontal correspondant à un suivi
individuel dans le temps d’un groupe de chamelle (110 chamelles) pour ce qui
concerne les paramètres de reproduction et ce durant 16 mois.

La deuxième partie réalisée dans un milieu contrôlé possede deux volets. Le premier,
concerne la détermination de l’impact du niveau alimentaire sur la période du
peripartum basée sur la variation des paramètres biochimiques sanguins et
hormonaux.
Le deuxième volet, concerne l’étude du postpartum. Ce dernier est la période critique
dans la vie de production et reproduction d’une femelle, au cours de laquelle
lachamelledoit à la fois répondre à des contraintes métaboliques engendrées par la
production lactée et le retour rapide à la fertilité par la restauration d’unéquilibre
hormonal entre l’hypothalamus, l’hypophyse, les ovaires et l’utérus, qui sont
indispensables aune nouvelle mise à la reproduction.

L’étude est fondée sur une série d’observations des signes cliniques, des palpations de
la matrice par exploration rectale, des explorations histologiques de l’endomètre
(biopsie) utérine afin de déterminer la date de sa restaurationet un suivi
del’apparition et le développement des structures ovariennes dans le temps par
ultrasonographie. Toutes ces explorations sont couplées à des prélèvements de sang
pour les dosages hormonaux afin de déterminer le moment de la reprise de l’activité
ovarienne et la corrélation entre le développement de la taille folliculaire et la
variation des taux hormonaux (œstrogènes et la progestérone).

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