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L’INDEPENDANT
JEUDI
15 AVRIL 2021

Quand Loulou fait retirer le pénalty

chef pour l’AJ Auxerre en
DANS LE RÉTRO Ligue 2. Pénalty à retirer.
24 janvier 1995. Le Perpignan FC accueille Der Zakarian ne ratera pas
Montpellier en 8es de finale de la Coupe de la la deuxième chance. « Un
Ligue. Les Catalans pensaient avoir décroché vrai scandale, s’emporte en-
core Stéphane Crucet, en-
leur billet pour les quarts quand le président traîneur de Schiltigheim
héraultais, Louis Nicollin fit retirer un pénalty. Et (National 2) ces quatre der-
le PFC finira les fesses dans les orties. Retour nières années. Jean-Pascal
sur ce match légendaire avec trois de ses Singla (le gardien rempla-
acteurs : Bernard Vivès, Stéphane Crucet et çant) voulait tuer tout le
Jean-Luc Escayol. monde ».
La suite ? Vous la devinez !

D
ans leur tête, les
souvenirs sont bien
rangés. Pour Ber-
nard Vivès et Jean-
Luc Escayol, ce Perpignan
FC-Montpellier du 24 janvier
1995 dansent encore sous
leurs mirettes. « Il faisait très
froid », se souvient Bernard
Vivès, le jeune latéral cata-
lan de 20 ans, qui disputait
sa première saison avec les
professionnels de Jean-
Pierre Carayon, l’entraîneur
d’alors. Le Perpignan FC,
16e de Division 2 à l’heure
de disputer, « n’était pas très
gaillard en championnat ». La
Coupe de la Ligue « était une
sorte de bouffée d’oxygène
pour nous », poursuit encore
le défenseur de 45 ans au-
jourd’hui, installé à St-Na-
zaire, à 100 mètres de chez
Stéphane Rauturier, autre
acteur de cette rencontre.
Après avoir éliminé Nancy
(1-1), en Lorraine, aux tirs
au but en 32e de finale, puis
le Strasbourg européen des
◗ Le latéral du PFC Bernard Vives, ici aux prises avec le milieu montpelliérain Périlleux. Archives Lebœuf, Keller, Mostovoï…
(2-0) un tour plus loin grâce
■ L’ŒIL DE SELFISH à un doublé de Stéphane
Crucet, les Catalans voient
s’avancer Montpellier, 16e
de Division 1, au stade Jean-
Laffon. Le derby du Langue-
doc.
A une vingtaine de minutes
de la fin, c’est le longiligne
attaquant héraultais, Chris-
tophe Sanchez qui ouvre la
marque. Mais dans les der-
niers soupirs, l’ailier rous-
sillonnais Lahcer Mounadi,
débarqué de Poitiers quel-
ques mois plus tôt, égalise
(86). Si les dés ont long-
temps hésité au vent de l’in-
certitude au cours des pro-
longations, l’heure de la
loterie des pénalties a
sonné. « J’avais passé tout le
match à contenir Bruno Ali-
carte, le Catalan de Montpel-
lier. Il ne fallait surtout pas me
demander d’en tirer un. J’étais
mort », sourit Bernard Vivès,
papa de deux enfants, au-
jourd’hui vendeur-conseil
dans une société d’électri-
cité.
Lors de cette séance, les au-
gures semblent plutôt sou-
riants pour les « sang et or »
qui mènent 5 à 4. Michel Der
Zakarian, le coach de Mont-
pellier aujourd’hui, frappe
mais Christophe Gardié, le
dernier rempart local, s’in-
terpose. Les Perpignanais
sont qualifiés et se lancent
dans une folle sarabande.
Au prochain tour, c’est le
Monaco des Sonor, Thuram,
Di Meco, Petit, Puel, Scifo,
Djorkaeff ou Henry et
Sonny Anderson qui s’avan-
cera au pied du Castillet,
pour le quart. Rien que ça.
■ Pascal Monbrun
frappe la barre
Oui, mais voilà, aux côtés
de Michel Mezy, sur le banc
montpelliérain, le président
Louis Nicollin envoie valdin-
guer sa couverture et fonce
vers l’arbitre, Gilles Chéron.
« Il le convainc que notre goal
a bougé avant le tir », expli-
que Jean-Luc Escayol, âgé
aujourd’hui de 48 ans, ins-
tallé à Canet et recruteur en
Pascal Monbrun, le sixième
tireur, frappera la barre, le
dernier artilleur héraultais
libérera les siens et Mont-
pellier dérobera le magot.
Du bonheur au malheur en
somme pour les « sang et
or ». « Oui, nous nous sommes
fait voler », claque encore
Bernard Vivès qui avouera
néanmoins que cette cam-
pagne de Coupe de la Ligue
aura été salutaire dans le
maintien du club en Divi-
sion 2. « Dans la foulée, nous
avons enchaîné plusieurs suc-
cès à l’extérieur comme à An-
gers, Épinal… », précise en-
core celui qui suit désormais
son fils (Mathias) chez les
cadets de l’USAP et s’offre
plusieurs fois par an des ral-
lyes de voitures anciennes
aux côtés de Nicolas Mas,
l’ancien pilier du XV de
France. « A l’époque, ce
n’était pas le même football.
Aujourd’hui, vous avez une bat-
terie de caméras. Il y a 25 ans,
des gens comme Louis Nicol-
lin avaient du poids dans le
football, de l’influence et nous
en avons fait les frais », pour-
suit Jean-Luc Escayol, qui
disputera, plus tard dans sa
carrière, avec Le Mans, une
demi-finale de Coupe de
France face au Sedan de
l’adjoint Farid Fouzari
(1999). Ah oui, pour l’anec-
dote, Montpellier battra Mo-
naco 2-0 en quart de finale
et tombera aux portes de la
finale à Bastia (3-1). Et le
Perpignan FC se maintien-
dra en Division 2.
Arnaud Hingray

Perpignan Football Club (Division 2).........................1

Montpellier (Division 1) ..............................................1
PERPIGNAN. Mi-temps 0-0 - arbitre M.
Chéron - 3.500 spectateurs.
Buts : Mounadi (86) pour Perpignan,
Sanchez (72) pour Montpellier.
PERPIGNAN : Gardié - Bulhmann
(puis LLort 97), Frapolli, Rauturier, Vives -
Escayol, Monbrun, Peuget, (puis Henry
79) - Mounadi, Chanlot, Crucet.
MONTPELLIER : Barrabé - B.
Alicarte, Der Zakarian, Serge Blanc,
Carotti - Perilleux, Rouvière, Rizzetto
(puis Lefevre 91), Laurey - Sanchez (puis
Djaffo 106), Divert.

La Gazette ● Gilbert-Brutus lundi

Autant pour les deux tours
● Opposition et récup
Hier, la séance du groupe
rendez-vous à la piscine de
Canet afin de récupérer
Brutus mardi prochain.
A son veston, la finale de la
Mardi 20 avril : 18h45 Rumilly
Vallières (National 2) -

du 1/4
précédents, face à Marseille et
Boulogne-sur-Mer, le Canet
RFC avait préparé ses
échéances au stade Gilbert-
Brutus une semaine durant -
les Dragons Catalans
déménageant à Canet- autant
cette fois-ci, seule la séance
de lundi, veille du match, a été
programmée à Perpignan.
canétois a été programmée en
matinée. Un entraînement qui
a été ponctué d’une opposition
tout terrain, sachant que le
match amical programmé en
prévision du quart-de-finale,
avant le tirage au sort, avec la
réserve de Montpellier (N3), a
été, de fait, annulé. Hier
après-midi, les joueurs avaient
(haman notamment).
● Lesage au sifflet
C’est un arbitre expérimenté
qui a été désigné pour diriger
Canet-Montpellier. Après Willy
Delajod face à Marseille, Ben
El Hadj face à Boulogne-sur-
Mer, c’est Mickaël Lesage, 46
ans, originaire de Falaise dans
le Calvados, qui découvrira
Coupe de France 2018 entre
Les Herbiers et le Paris SG. Il
fait partie des 23 arbitres
d’élite depuis la saison 2011-
2012. Cette année, il a dirigé
quinze matches de L1 (57
jaunes et 4 rouges), dont le
dernier, le 11 avril dernier,
Lyon-Angers.
● Programme des 1/4
Toulouse (Ligue 2)
21h : Canet-en-Roussillon
(National 2) - Montpellier
(Ligue 1).
Mercredi 21 avril : 18h45
Paris-SG (Ligue 1) - Angers
(Ligue 1).
21h10 : Lyon (Ligue 1) -
Monaco (Ligue 1).
A.H.