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Monsieur le Préfet
Monsieur le Préfet
L’objet de ce courrier n’est pas de contester l’utilité d’un tel projet, un projet vital pour les femmes et
les hommes qui vivent et qui travaillent dans la vallée de l’Agly. En revanche, ce sont les modalités de
consultation et la réalisation qui nous interpellent.
Nous déplorons notamment que l’enquête publique se soit déroulée pendant les vendanges du
millésime 2022, au moment de l’année le plus chargé et le plus important de l’année culturale.
Cela dit, un collectif d’agriculteur, dont des vignerons, se sont mobilisés et sur Calce, Latour de France
et Tautavel plus de 300 personnes ont signé une pétition pour dire leur désaccord sur la mise en œuvre
de nos projets.
Depuis quelques mois et sur plusieurs dossiers, la viticulture semble être une variable d’ajustement.
Nous sommes bien conscients que tous ces dossiers sont indépendants les uns des autres mais nous
sommes aussi conscients que dans les trois cas, on abîme une filière tout entière.
Dans le Roussillon, la viticulture pèse plusieurs centaines de millions d’euros de CA, des milliers
d’emplois directs et indirects, qui plus est des emplois non délocalisables et à ce titre nous ne saurions
être considérés comme une variable d’ajustement.
Il est essentiel de protéger notre terroir pour poursuivre les actions œnotourismes et de valorisation
de nos productions. Un tel projet ne verrait pas le jour à Châteauneuf du Pape ! De même qu’une
prison à peu de chance de voir le jour à Margaux, ni une usine à bitume à Gevrey-Chambertin.
Nous demandons simplement du respect eu égard aux efforts que nous consentons pour faire vivre
ce territoire.
Cette ligne, en plus de défigurer la vallée de l’Agly, met en péril le poumon économique de cette vallée :
la viticulture. De Baixas à Saint-Paul de Fenouillèdes en passant par Maury, plus de 600 exploitations
donnent vie à ce terroir. Des entreprises et donc quelques milliers d’emplois directs et indirects : travail
de la vigne, vente au caveau, œnotourisme, gîtes, etc…
Il nous paraît urgent de mettre en place des dispositifs à même de protéger les joyaux touristiques,
culturels et économiques de notre département. Nous sommes convaincus que cela passe par la
sanctuarisation de certains sites. Si la nécessité d’améliorer le transport d’énergie n’est pas discutable,
cet acheminement ne doit pas se faire au détriment d’un espace que l’homme a réussi à rendre
attractif et viable. Nous entendons aussi que l’installation en aérien est moins couteuse que
l’enfouissement mais nous savons que parfois, les petites économies entrainent de grandes pertes.
Quelques centaines de milliers d’euros épargnés aujourd’hui pourraient avoir un impact bien plus
lourd dans 10 ans.
Pour ces raisons, entendez et étudiez nos arguments, des arguments dont vous verrez qu’ils sont
frappés du sceau du bon sens paysan.
David DRILLES Guy JAUBERT Guillaume RIBES Bernard ROUBY Aurélie PEREIRA
Président Président Président Président Présidente
Syndicat Fédération des de la Coopération Confédération Nationale Syndicat de
des Vignerons Vignerons Indépendants Agricole des Vins Doux Naturels défense Cru Maury
Du Roussillon