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C

Intro critique au droit belge

1ere partie :Comprendre le droit comme


système (idéologique):

Chap1 :Un droit cohérent


La cohérence est un élément essentiel de l’idéologie et qui peut être
envisagée par rapport aux : -sujet de l’ordre juridiques sont agencés selon
une hiérarchie définie(titulaire) ;-source de l’ordre juridique (loi,
décretsont organisés dans le cadre d’un système de type pyramidal
ayant à son sommet la Constitution)

Pour comprendre la notion de cohérence, on peut parler des cas du droit


dit « objectif » et « subjectif »

 Le droit « objectif » est un ordre juridique, un ensemble structuré


de règles, de principes et de mécanismes qui ont pour tâche de
contrôler l’ensemble des relations juridiques au sein d’un Etat.
( droit belge)

 En application de ces droits objectifs, on peut dégager des droits


« subjectifs » c’est à dire des règles qui ne s’appliquent qu’à
certaines personnes (ex : allocations familiales)

Le droit objectif est donc « au dessus » des droits subjectifs (n’existent pas en
soi), le droit objectif contient des règles pour interpréter le subjectif et peut
régler les éventuelles contradictions entre eux

Section 1 :Les sujets de l’ordre juridique


Un sujet de droit (=ou personne juridique) est le titulaire de droits et de devoirs.
IL faut noter la difference entre:

* le sujet de droit (« personne physique » : être humain, « personne morale » :


institution, société, Etat créées par le droit)

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* l’objet de droit (« immatériel » : eau, liberté, le corps, inventions, art,…) qui eux
ne sont pas titulaires de droits ni de devoirs, font juste l’objet d’une règle de
droit.

A)L’Etat
A1.L’unité essentielle de l’Etat :

L’Etat est unique, considéré comme une personne morale symbolisant


l’unité de la société. Le principe de l’unité caractérise les relations que l’Etat
entretient avec les autres sujets de l’ordre juridique.

1)Définition de l’Etat :

L’Etat à un statut particulier dans le droit belge. Il est le seul à pouvoir


créer des règles de droit donc l’Etat est unique. Pourtant, comme il est
composé de différentes subdivisions internes l’Etat est aussi multiple.

L’Etat est l’entité abstraite (non physique) qui dispose du pouvoir


souverain (seul à décider, imposer et punir) sur un territoire donné :

1. L’Etat est une entité abstraite englobant des individus qui la


composent. Juridiquement, les personnes qui détiennent les pouvoir
ou qui exercent des compétences au nom de l’Etat sont
considérées comme des organes de l’Etat et pas comme des
personnes privées.(lorsque le premier ministre s’exprime lors d’une
conférence internationale , c’est la Belgique qui se prononce)

2. L’Etat possède le pouvoir souverain (il est sa propre autorité) : *sur


le plan interne : l’Etat est le seul capable de créer de règles de
droits auxquelles les citoyens doivent se plier sous peine de
sanctions ; *sur le plan externe : l’Etat n’est pas soumis à un
pouvoir extérieur supérieur. Il ne sera tenu à des obligations vis-à-
vis d’autres Etats que dans le cadre d’un traité (égalité souveraine
des Etats).

3. L’Etat exerce son pouvoir de souveraineté sur un territoire donné


délimité par des frontières. Il exerce son pouvoir sur tous les
personnes quel que soit leur nationalité, il peut également exercer
un pouvoir à l’extérieur du pays ( mariage des 2 belges à l’étranger)

2)La personnalité juridique de l’Etat

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L’Etat a la particularité unique d’être sujet actif (il crée les règles) et passif
(il est soumis à certaines de ces règles) du droit. Le territoire, sa
population et la détention de la souveraineté continuent l’Etat belge. Des
qu’un organe agit, c’est l’Etat qui agit à travers lui.

A l’intérieur de l’Etat comme personne unique , il existe des entités qui


possèdent leurs propres personnalités juridiques.
(territoriales :communautés, régions ,communales ;
fonctionnel :sncb,stib,societés commerciales)Si un acte a été commis par
un organe de l’Etat qui bénéficie d’une personnalité juridique propre (ex :
Communauté française) c’est cette entité qui sera visée en cas de recours.
Par contre, si l’acte est commis par un organe ne disposant pas d’une
personnalité juridique propre (ex : service public fédéral), l’Etat belge
pourra faire directement objet d’un recours.

3)Les attributs de la personnalité juridique de l’Etat

Ses droits :

1. Il jouit d’abord des droits normalement reconnus à toutes les


personnes de l’ordre juridique belge (droit de contracter, d’ester en
justice,…)

2. Il a certains droits liés à sa qualité de puissance politique (créations


des règles, mise en œuvre de mécanismes coercitifs= qui
contraignent)

3. L’Etat a enfin des privilèges comme l’immunité de l’exécution qui


empêche la mise en application de mesures coercitives contre lui si
ces dernières portent atteinte au bon fonctionnement du service
public.( Ex :Etat est en dette envers nous, on ne pourra quand
même pas récupérer le bâtiment qu’on voulait leur vendre si l’Etat
l’utilise ,par contre si l’Etat ne l’utilise pas , on le récupéré)

L’Etat n’a pas d’autres compétences que celles prévues par la loi au sens
large (Constitution, loi) : c’est ce qu’on appelle un système d’ « Etat de
droit ». Ce qui implique qu’il soit soumis à de multiples règles de droit.

Les subdivisions de l’Etat sous 2 angles :

(1)-l’angle territorial(coexistence d’entités territoriales différentes ,


coexistence d’entités fédérées(-> communautés ,régions) et d’un Etat
fédéral), il ya 2 divisions territoriales :-Entités fédérées (communautés
,régions)possédant des pouvoirs très étendus ; -les provinces et
communes disposant d’une autonomie limitée et subordonnée

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(2)-angle fonctionnel (séparation de pouvoir  division des organes selon
leurs fonctions au sein de l’Etat)

(1)l’angle territorial :les divisions internes à l’Etat sur le


plan territorial
a) Les entités fédérées :la fédéralisation de l’Etat

Les entités fédérées disposent des compétences dans la mesure où la


Constitution de l’Etat leur a octroyé (pour changer les compétences, très
dur , faut réviser la Constitution ou les lois spéciales)

A bis)Les Communautés et les Régions ( tous les deux ont les mêmes
forces de pouvoirs dans les matières ou ils sont compétents et qui leur
étaient attribués)

(Il ya 4 régions de langues : -de la langue néerlandaise ;-française ;-


allemande ;-bilingue

Il ya 3 régions qui à leur tour sont composés de provinces et


communes(selon le territoire): - région flamande ;- région wallonne (qui
comprends les régions de la langue allemande (communauté
germanophone)) ;- région bruxelloise

Il ya 3 communautés (selon les langues): - communauté flamande ;-


communauté française ;-communauté germanophone (communauté
flamande et française exercent certaines compétences à Bruxelles
capitale) )

L’Etat fédéral dispose du pouvoir de décision sur tout le territoire tandis


que celui des Communautés et Régions est limité à une partie du
territoire.

La première étape de la fédéralisation fut la division du pays en 4 régions


linguistiques : 3 unilingues (régions de langue française, néerlandaise et
allemande) et la région de Bruxelles-Capitale bilingue. Les régions
linguistiques servent à fixer le territoire sur lequel les compétences des
Communautés différentes peuvent agir. . La deuxième réforme a permis la
création des Régions et des Communautés qui possèdent des organes législatifs
et exécutifs autonomes de l’Etat(selon leurs compétences , ils adoptent des
normes d’une valeur juridique équivalente à celles de l’Etat fédéral. )

b)Les compétences des entités composant la Belgique fédérale

Les compétences des Régions et Communautés sont celles qui leur sont
attribuées par la Constitution ou les lois spéciales. Les compétences
restantes (=compétences residuelles) reviennent à l’Etat fédéral. Les

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compétences de chaque entité sont exclusives. C’est à dire qu’elles sont
réparties de telle manière à ce que les compétences d’une entité
n’empiètent pas sur celles d’une autre et en plus de ca , elle sont reparties
selon l’aménagement constitutionnel de leurs compétences matérielles et
territoriales. De plus, les entités fédérées ne sont pas soumises à une
tutelle de la part de l’Etat fédéral. Elles sont belle et bien autonomes.

Elles peuvent dès lors édicter, dans leur domaine de compétence, des
normes législatives qui ont la même valeur que celle de l’Etat fédéral (ex :
le droit au travail et à des conditions de travail décentes que l’on retrouve
dans la Constitution touche les 3 entités puisqu’il implique entre autre le
droit à l’enseignement (compétence des communautés), la reconversion,
le recyclage professionnel, la politique générale de l’emploi, la remise au
travail des chômeurs (compétences des régions) et les réglementations de
l’accès au travail et la liberté du choix d’un emploi (compétences
fédérales)).

Si la compétence n’est pas attribuée ni implicitement ni explicitement elle


revient alors à l’Etat (compétence résiduelle).

Communautés et leurs compétences :

Les communautés sont apparus sous l’impulsion du mouvement flamand,


qui se sentaient en minorité et victimes de discrimination au sein de l’Etat
belge.

Il y en a 3 : Communauté flamande, Communauté française et


Communauté germanophone.

Les Régions et leurs compétences :

Les Régions furent mises en place suite aux revendications francophones


axées sur l’autonomie en matière sociale et économique.

Il y a aussi 3 Régions : flamande, wallonne, bruxelloise.

Compétences de l’Etat(Autorité) fédéral : outre des compétences


residuelles, l’Etat fédéral dispose de compétences réservées .

LE TABLEAU GENERAL DES COMPETENCES :

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Critiques :

-tableau non stable, en évolution

-toutes le fonctions n’y sont pas

-rend mal compte du pouvoir implicite (une fonction donnée à une entité,
mais c’est une autre entité qui l’exerce , car une compétence a plusieurs
fonctions qui peuvent être divisées entres les entités différentes 
Interdiction de fumer : Région wallonne contre ca , car elle est responsable
de « l’économie » qui pourrait être touchée négativement si on arrête la
pub de la cigarette. Tant dis que la communauté et pour ca ,car elle
s’occupe de la santé.

La répartition générale des compétences dans la Belgique federale

AUTORITE FEDERAL COMMUNAUTES REGIONS

• Souverainet • Compétences Mêmes que pour la


é d’attribution communauté
• Compétenc (celles qu’on lui a
e de la attribués)
compétenc • Pouvoirs
e implicites (une
• Compétenc compétence est
es donnée à une entité
residuelles , mais c’est l’autre
qui l’exerce)

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• La politique  Matières  Politique
étrangère
culturelles économique et de
(relation
diplomatiques (radio, télé, l’emploi (crédit,
de le
cinéma, théâtres, exportations, aides
Belgique)
tourisme …) publiques aux
• L’union  Enseignement entreprises, remise
économique
et du au travail des
monétaire (fi fondamental chômeurs…). Les
xation des
prix, politique jusqu’à Régions doivent tout
des revenus, l’universitaire de même respecter
droit de la
concurrence, (le plus l’unité économique et
le droit important monétaire du pays.
commercial, la
protection du budget, traité de Elles doivent donc
consommateu Bologne mis en respecter les règles
r, le droit des
sociétés) place par les de la Communauté
Communautés) européenne et celles

 Matières de l’Etat fédéral qui


• La sécurité
sociale « personnalisa s’occupe entre autre

bles » : aide de la fixation des prix,


• La justice et
l’organisatio aux personnes la politique des
n judiciaire revenues, le droit
(jeunesse, aide
sociale, commercial,…
• La sureté handicapés,  Le cadre de vie et
(publique, les
plans protection de la protection de
catastrophe, la jeunesse, l’environnement
protection
civile) intégration (contrôle des
immigrés…), logements insalubres
• La défense
santé (aspects ou dangereux,
préventifs, le politique de l’eau et
• La police de l’énergie,
curatif dépend
de l’Etat) rénovation, entretien
• Le droit civil
(contrats,  Emploi des des parcs et forêts)
mariage, filiation , la
propriété) langues (choix  Travaux publics et
de la langue transports(construct
dans ion des autoroutes,
l’administration, réglementation des
sauf à Bxl et les transportes en
communes à commun ,les ports…)
facilités où ce  Agriculture (les

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sont des cas de aspects relatifs à la
l’Etat fédéral). santé des bêtes et
des humaines
relèvent de l’autorité
fédérale, la qualité de
la chaine alimentaire)

c)La structure asymétrique du fédéralisme belge

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• La Région flamande et la Communauté flamande ont fusionnées
(comme le permet la loi) en un seul organe. Pourtant la
Communauté et la Région gardent leur statut juridique distinct,
des compétences et des territoires différents.

• La Communauté française peut transférer des compétences à la


Région ainsi qu’à la Commission communautaire française
(Cocof). Ces deux dernières ont donc hérités de certaines
compétences que la Communauté de pouvait plus financer(l(aide
aux personnes, la politique de la santé, le tourisme, le transport
scolaire,…) Cette possibilité de transfert n’est pas possible pour la
partie flamande

• La Région wallonne a, comme la Constitution le permet aussi,


transféré certaines compétences à la Communauté
germanophone.(gestion des monuments et des cités)

Le respect de la « loyauté federale » est géré par les contrôle curatifs et


préventifs

>Conseil d’Etat vérifie si ya une bonne répartition entre les entités, fait
des corrections pour respecter le droit belge.

>Cour constitutionnelle contrôle et reprend des compétences

>Roi contrôle les accords internationaux

B) Les provinces et communes : l’autonomie locale

La Belgique compte 10 provinces pour 589 communes. Les 19 communes


de Bxl sont les seules qui ne sont pas sur le territoire d’une province. Les
provinces et communes n’ont pas de pouvoirs législatifs mais seulement
administratifs. Elles doivent effectuer les missions que leur confient l’Etat
fédéral ou les entités fédérées et peuvent prendre certaines décisions
concernant les problèmes à l’échelle locale.

Les provinces ,la compétence locale de leur territoire est limité ( ni de


l’intérêt général ressortissant à la compétence de l’Etat, Communautés ou
des Régions) , ni de l’intérêt communal .(promotion du tourisme à l’échelle
provinciale)

Les communes peuvent s’occuper de problèmes d’urbanisation,


l’organisation des pompiers, la propreté… De toutes façons, provinces et
communes sont toujours sous tutelle des Régions

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Les compétences des provinces sont exercées par le Conseil provincial,
sorte de Parlement propre à chaque province, une députation
permanente, sorte de Gouvernement provincial, et par le gouverneur
nommé par la Région.

Les communes ont un Conseil communal, sorte de Parlement communal,


un conseil des bourgmestres et échevins, Gouvernement communal, et un
bourgmestre.

Provinces Communes
-compétences confiées par //
l’autorité federale, les
communautés ou régions ( =tutelle)
-compétences générales pour les -compétences générales pour les
matières d’intérêt provincial (sous matières d’intérêt communal sous
la tutelle des Régions) la tutelle des Régions)
-promotion du tourisme provincial -urbanisation ;propreté ;tranquillité
publique
| exercé par
|

Conseil provincial
Conseil Communal

(2)-angle fonctionnel (les divisions internes à L’Etat sur


le plan fonctionnel)=essence même du pouvoir
1) Les 3 pouvoirs :

a)Pouvoir législatif (élaboration des lois qui font référence aux


normes) : il édicte les lois auxquelles les deux autres pouvoirs devront se
plier.

Ce pouvoir est sensé représenter le peuple dans son ensemble c’est


pourquoi ses membres sont élus.

Au niveau fédéral (élaboration des lois dans les matières qui relèvent de
la compétence de l’autorité federale), ce pouvoir législatif est composé
de :

¨*la Chambre des représentants(150deputés élus directs, divisés en deux


groupes linguistiques),

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*du Sénat a plus la qualité de « chambre de réflexion » et qui a pour rôle
de représenter les Communautés ( 71 membres divisés en 2 groupes
linguistiques, dont 40 élus directs,21 élus par les Conseil de
communauté ,et 10 sénateurs cooptés ,choisies par les 2 autres groupes
de sénateurs(6flam et 4 francophone)et

*du Roi. a un rôle d’initiative dans l’élaboration d’une loi et un rôle de


sanction de la loi

Au niveau fédéré (pouvoir législatif des Communautés et Régions, les


mêmes compétences qu’a l’échelle federale)

Le pouvoir législatif est exercé conjointement par le Conseil


communautaire ou régional et le Gouvernement communautaire ou
régional. Les Conseils communautaire et régional, sorte de Parlements,
sont monocamérals (alors que le Parlement fédéral est bicaméral : deux
chambres).

Les Conseils des Régions(parlement monocaméral) sont composés de


personnes directement élues :

Le Conseil regional wallon : 75 élus

- Le CR bruxellois : 89 élus (72 francophones et 17 néerlandophones)

- Le Conseil flamand est particulier : organe unique qui exerce les


compétences de la Région et de la Communauté. Pour les questions
régionales le Conseil compte 118 élus directs de la région de langue
néerlandaise.

Les Conseils des Communautés ont des compositions différentes :

- Le Conseil de la Communauté française : 94 membres (75 membres


du CR wallon, 19 élus parmi et par les francophones du CR de
Bruxelles-Capitale)

- Le CC germanophone : 25 membres élus de la région de langue


allemande

- Le Conseil flamand : 124 membres (118 dans la région de langue


néerlandaise,6 élus directs issus des élections régionales
bruxelloises)

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Les Conseils adoptent des décrets qui ont valeur de lois et le CR bruxellois
adopte des ordonnances.

b) Le pouvoir exécutif (exécution des lois) :

Ses pouvoirs sont délimités par la Constitution. C’est pourquoi en Belgique


on parle de « monarchie constitutionnelle » (roi n’ayant de pouvoirs que
moyennant le respect de dispositions constitutionnelles)

Au niveau fédéral : composé de la personne royale et du


Gouvernement, ainsi que par un ensemble de fonctionnaires subordonnés
(service public fédéral, administration, police, armée…).On parle du Roi
comme d’une institution exerçant un certain nombre de prérogatives
constitutionnelles (initiative législative, sanction des lois, révision de la
Constitution, et de ses pouvoirs exécutifs).Roi nomme les ministres et
secrétaires d’Etat qui forment le GOUVERNEMENT.

Le Roi nomme le Premier ministre ainsi que les ministres (au max. 15 et
moitié francophones, moitié néerlandophones) qui ensemble forment le
Conseil des ministres. Le Roi nomme aussi des secrétaires d’Etat qui ne
sont pas concernés par la parité linguistique. Les ministres et secrétaires
d’Etat forment le Gouvernement fédéral. Le Roi n’a pas d’autonomie
politique ni de réelle autorité car tous ses actes doivent être faits avec
l’accord d’un ministre.

Au niveau fédéré : exercé par le Gouvernement communautaire ou


régional (élus par le parlement(conseil) régionaux ou communautaires). Le
nombre de ministres varie en fonction de l’entité fédérée (8 max. pour la
Communauté française, 9 max. pour la Région wallonne, 11 pour le
Gouvernement flamand, 5 pour la Communauté germanophone et 5 pour
la Région bruxelloise avec dans ce cas là une parité linguistique).

Les compétences sont attribuées par la Constitution. Il se charge de


l’organisation des services de l’administration notamment, un pouvoir
réglementaire de la police fédérale Le pouvoir exécutif est aussi
responsable du maintien de la sécurité sur le royaume et a des
compétences dans certains domaines de la politique étrangère et de la
défense nationale.

c)Le pouvoir judicaire (trancher les décisions relatives à toutes


les contestations juridiques concernant l’application des lois dans
les cas particulier) :

Les magistrats sont nommés par le pouvoir exécutif, sur avis conforme du
Conseil supérieur de la justice. Au sein de l’ordre juridique on distingue :

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• -les « magistrats du siège » (=magistrature assise, juges des cours
et tribunaux) rendent les jugements et arrêts en toute
indépendance (on n’élabore ni n’exécute les lois mais on confronte
des cas concrets aux droits existants sur base de l’égalité,
l’impartialité et l’indépendance.)

• et ceux qui relèvent du « ministère public » (on parle aussi du


« parquet »ou « magistrature debout »). Ils veillent au maintient de
l’intérêt général et de l’ordre public auprès des cours et tribunaux.
Ils ne jugent pas et n’appliquent pas le droit mais en requièrent
l’application quand le pouvoir public est concerné  ils combattent
les infractions et cherchent à obtenir des sanctions contre les
personnes (physiques ou morales) les ayant commises. Le
ministère public compte un procureur fédéral compétent dans
certaines matières auprès de toutes les juridictions pénales.

2) L’équilibre des pouvoirs

Pouvoir législatif (parlement)

Pouvoir exécutif
Pouvoir Judiciaire
1.-élaboration de la loi (délimite 4.-Pouvoir limité de juger les
les compétences de ce pouvoir) parlementaires(immunité contre
-contrôle politique du le jugement)
gouvernement (délimitation -jugement éventuel de
des compétences du parlementaires, moyennant une
gouvernement ,le parlement procédure particulière
peut renverser le
gouvernement , en proposant
un nouveau premier
ministre ,mais il faut une
majorité au parlement pour ce
fait)

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2. Roi peut dissoudre le 5. -PE nomme les magistrats
(nomination à titre définitif)
parlement (pouvoir limité de -exécution des décisions
dissolution des Chambres)
3.-modification ou adaptation 6.-Jugement éventuel de
de la loi(selon lesquels les ministres, moyennant une
juges décident) procédure particulière
-budget( législatif vote le - les juges peuvent écarter les
budget de la justice) actes illégaux
-commission d’enquête
( audition d’individus sous
serment) dans le but de
recueillir des informations
aidant le Parlement à légiférer.

RMQ :le pouvoir judicaire ne peut pas appliquer des actions exécutives qui
sont en contradiction avec la loi (ou décret ou Constitution). De plus le
pouvoir judiciaire peut écarter une loi contraire à un traité international. Il
est donc le garant de la hiérarchie des droits. De plus le pouvoir exécutif
collabore avec le pouvoir judicaire en assurant l’exécution des décisions
judiciaires de ce dernier.

B.Les personnes privées

Le lien entre les personnes privées et l’Etat peut s’appréhender de deux


façons différentes. Tout d’abord au niveau personnel, le lien entre l’Etat et
ses sujets se reflète par la notion de nationalité. Ainsi le droit belge
s’applique à tous les Belges même s’ils sont à l’étranger (mariage ou vote
par exemple). Ensuite, le lien entre l’Etat et les personnes privées se
définit par la territorialité : toutes les personnes se trouvant sur le
territoire belge sont soumises aux règles du droit belge et ce peu importe
leur nationalité.

B1Definition de la personne privée : (personnes physiques et


morales)

1. Les personnes physiques : (de naissance jusqu'à sa mort un être


humain est un sujet de droit, chacun a les mêmes droitsl’égalité
juridique)

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Tout être humain est une personne physique et est donc soumis au droit
belge. Les autres êtres vivants (animaux) et les objets inanimés sont
considérés comme des « choses » et ne sont pas des sujets mais des
objets de droit.

Il ne faut pas confondre personnalité juridique et capacité juridique. La


personnalité juridique est le fait d’être détenteur de droits et d’obligations
alors que la capacité est l’aptitude de jouir et exercer ces droits et
obligations. Il existe pourtant des incapacités spéciales. Certains types de
personnes (mineurs, aliénés mentaux,…) ne peuvent agir que par
l’intermédiaire de représentants légaux (parent, tuteur,…).

2.Les personnes morales: (association, fondation(ils ont des droits


similaires aux physiques ) ils possèdent ces droits durant leur
existence)

La personne physique est un groupement de personnes créé par la loi ,qui


dispose d’un patrimoine propre et a vocation à exercer une activité
autonome par rapport à ses membres. (ex: si une société a une dette
c'est la société qui doit la payer pas les employés ou le patron ==> c'est
la séparation des patrimoines).

Chaque personne morale a des droits et des obligations différents selon


« le principe de spécialité »( ex : médecine sans frontières , ne peut
exercer des activités à buts lucratifs , car tel n’est pas l’objet de la
personne morale)

3.Le caractère privé ou public des personnes :

Une personne privée est toute personne qui n'est pas publique. Une
personne publique est une personne faisant partie des institutions de
l'Etat ou une personne morale dont le capital est détenu par l'Etat (ex: la
Poste).

Il y a pourtant deux cas "hybrides":

• Une personne physique peut agir dans le domaine privé (mariage, achat de
biens,...) et puis, dans son cadre professionnel s'il travail pour l'Etat ou une
compagnie liée à celui-ci, comme une personne publique. En fonction de
s'il agit à titre privé ou professionnel, il n'engagera que sa personne ou la
personne morale qu'il représente.

• Certaines personne d'ordre publique sont qualifiées comme semi-publique


si leur capital est un mélange de fonds publics et privés (ex: Belgacom).

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Elles agissent tantôt à titre privé et tantôt à titre public en fonction de
critères bien précis.

B2.Attributs de la personnalité (droits de la personne privée)

Chaque personne possède des droits et des devoirs. Les droits sont classés en
deux catégories:

1. Les droits patrimoniaux : (évaluable en argent et aliénable)


Le patrimoine d'une personne est l'ensemble de ses droits et obligations
(positifs ex: droit de propriété et négatifs ex: dette) du moment qu'ils sont
directement évaluables en argent.

Ces droits peuvent être cédés (ex: contrat de vente), transmis (ex:
succession), saisis (ex: faillite),... ils ne sont donc pas inaliénables (on ne
peut les transmettre) comme le sont les droits de la personne.

On peut citer:

• Les droits réels qui portent sur les biens : ils donnent au titulaire un
pouvoir "direct et immédiat" sur son bien (ex: droit de propriété). Le
titulaire a donc un "droit de suite" sur son bien s'il a été volé. Les droits
intellectuels sont une sorte spéciale de droits réel: ils portent sur des
biens immatériels: droit sur les œuvres de l'esprit (brevet, droit
d'auteur,...)

• Les droits personnels (ou de créance) portent eux directement sur des
personnes: relation vendeur-acheteur, loueur-locataire,... Le titulaire de
droit (=créancier) bénéficie d'une créance à charge du débiteur ==> à
chaque créance (positif) correspond une dette (négatif)

2.Les droits extra-patrimoniaux ou droits de la


personne( inaliénables ,imprescriptibles même si on ne les
utilise pas, ils sont tjs là , disparaissent qu’a notre mort)

Ils ne sont pas directement évaluables en argent. Ils sont basés sur la
qualité d'être humain de la personne.

On peut citer deux catégories de droits de la personne:

• Les droits civils et politiques. Les premiers portent sur des notions
comme le droit à la vie, à l'intégralité physique, à avoir un procès
équitable, à la vie privée et familiale,... Les deuxièmes renvoient
essentiellement au droit de vote et d'éligibilité ou au droit d'accéder
à certains emplois dans la fonction publique.

16
• Les droits économiques et sociaux. Ils concernent le droit à certaines
conditions de travail, au bénéfice de la sécurité sociale, à l'emploi, à
la santé,...

Cas exceptionnels où nos droits ne seront pas tout à fait respectés (lors
des crises de régime, guerre civile), l’Etat peut aller jusqu'à exclure les lois
et les droits, mais même en ce moment , on ne peut pas être torturé.

C)Les entités publiques étrangères ou internationales

Il existe dans l’ordre juridique belge des entités publiques qui la


composent ,qui ne sont pas soumises à la souveraineté de l’Etat belge.
(Etats étrangers ,organisation internationales).

C1.Les Etats étrangers

Les Etats étrangers exercent certaines activités dans l’ordre juridique


belge(système du pays) , directement ou par l’intermédiaire de leurs
représentants.( diplomates  principes d’immunité de juridiction(ils seront
jugés dans leurs pays) et d’immunité d’exécution(prison).

C2.Les organisations internationales

1.Définition et caractéristiques :

Une organisation internationale est une entité résultant d’un traité liant
plusieurs Etats à qui a été conférée une personnalité internationale. Une
organisation internationale est donc essentiellement interétatique et se
distingue donc des ONG qui, elles, sont composées de personnes privées.

Les compétences et les pouvoirs de l'organisation internationale sont


définis dans le traité qui est donc son acte constitutif. Les pouvoirs de
l'organisation internationale sont ceux qui sont cités dans le traité (=
compétence d'attribution ou spécialisation) et ceux qui n'y sont pas
énoncés explicitement (= pouvoirs implicites).

Les organisations internationales disposent d'un statut particulier en droit


positif belge qui se rapproche de celui d'un Etat étranger: droit et
obligations caractéristiques de la fonction publique et principe d'immunité.

2.L’union européenne :( organisation internationale)

L’Union européenne compte auj 3 piliers.

3 PILIERS DE L’UNION EUROPEENNE


Communauté Européenne( le plus Politique Coopération policière
important) étrangère et judiciaire en matière

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et de pénale( justice et
sécurité affaires intérieures)
extérieure
Compétences juridiques qui visent à Améliorer la coopération des Etats
l’intégration économique de tous les (politique d’immigrations ,espace
Etats :marchandise , politique judiciaire européen, politique
agricole, transports, emploie, étrangère, sécurité, coopérations
capitaux, politique commerciale, policière, et judiciaire en pénale
politique industrielle…
La moitié de la législation applicable en Belgique a été élaborée au sein de
l’Union européenne, il existe des organes communs aux Etats membres .

ORGANES COMMUNS AUX ETATS


Conseil européen(sommet ,réunion 2x/an)(donne des impulsions au
développement de l’Union et définit les orientations
politiques).Composé par :les chefs d’Etats +les président de Commission
Européenne)
Parlement Conseil des Commission Cour de Banque
européen ministres européenne justice centrale
(élus par les (1ministre/Etat) (membre (veille à européenn
citoyens) adopte les désignés par les la e
adopte des normes Etats légalité (gère l’euro
normes européennes, membresexécu europée , décide en
européennes parfois avec du tif, respecte les nne et toute
,contrôle parlement traités , exécute contrôle indépendan
Commission des décisions du le ce la
et vote le Conseil des respect politique
budget) ministres du droit) monétaire
->adopte des et fixe les
normes faites au taux
Conseil et d’intérêt)
Parlement) Composé
par : un
président
+conseil
administrati
f+banques
nationales)

Conclusion : Les choses elles ne sont jamais considérées comme des


sujets mais sont juridiquement rattachées à des sujets existants par
l'intermédiaire de différents droits subjectifs.

Ces sujets ont des relations juridiques logiques: l'Etat est le sujet le plus
élevé hiérarchiquement même s'il a des obligations par rapport aux
personnes privées, les organisations internationales et les Etats étrangers,
bien qu'ils disposent d'un statut particulier, restent soumis à l'ordre
juridique belge lorsqu’ils y exercent des activités.

18
Section2 : Les sources formelles de l’ordre
juridique :

« Les procédés par lesquels une règle arrive à l’existence sont les sources
formelles d’un ordre juridique »

Les sources formelles de l’ordre juridique sont les origines juridiques qui le
composent. Dans l’ensemble, les sources formelles de l’ordre juridiques
sont cohérentes, cohérence est favorisée par le fait que la plupart des
sources sont écrites (favorable pour la logique) ce qui facilite la cohérence
entre les règles. De plus la cohérence se concrétise par une
hiérarchisation (pyramide) des sources. Les règles sont de plus soumises à
des mécanismes de contrôle qui veillent à la stabilité de l’ensemble de
l’édifice juridique.

Avant d’analyser la pyramide, il faut dire que, pour un même type de


sources, la cohérence se réalise par l’intermédiaire de 2 principes :

• Lex posterior derogat priori : si on a deux lois concernant la même


matière, la plus récente prime sur la plus ancienne.

• Lex specialis derogat generali : si on a deux lois concernant la même


matière, la plus précise (la plus avantageuse) concernant le
problème, à une source trop générale.

Il faut maintenant savoir quel principe appliquer si une loi, un décret ou un


traité (sources de valeurs identiques)donne des solutions différentes à un
même problème. (ex : le droit de vote des personnes étrangères
ressortissantes d’autre Etats de l’Union, aux élections communales était
autorisé dans le Traité de Maastricht alors qu’il ne l’était pas dans la
Constitution belge). Il faut tout d’abord distinguer trois categories de
sources :

• La plus importante regroupe les sources principales écrites


(Constitution, lois, décrets, ordonnances, les arrêtés et décisions
,ainsi que les actes juridiques et administratifs, …)

• Les sources non écrites (coutumes et principes généraux de droit)

19
• Les sources auxiliaires (jurisprudence et doctrine) qui disposent d’un
statut particulier.

A .Les Sources écrites :

La hiérarchie des normes en droit belge

A1La constitution :

20
Est le fondement à la fois de l’Etat et de l’ordre juridique  sommet
,source fondamentale=référence suprême du droit , elle montre des
dispositions aux éléments fondamentaux de l’Etat, du fonctionnement des
pouvoirs ;elle régie les relations entre l’Etat et les entités fédérées, ou les
relations entre entités fédérées ;les droits fondamentaux de l’homme.

Supériorité de la Constitution :

Toutes les règles doivent être conformes à celles qui leur sont
supérieures , et la Constitution est au sommet de l’édifice. En vertu de la
Constitution, sont établies les lois spéciales , ordinaires ou des jugements.

Certains traités internationaux seraient supérieurs à la Constitution, les


normes de droit international s’imposant, en vertu de leur « nature
même »,au droit interne. Et ca se passera de façon suivante : La
conception puisse s’appuyer sur une jurisprudence fournie du Conseil
d’Etat ainsi que sur des arrêts rendus par la Cour de cassation, la
Constitution serait écartée au profit de certaines normes de droit
international. . De plus, le vote d’un traité requiert une majorité plus faible
que la révision de la Constitution. ( une loi ne figurant pas encore dans la
Constitution était déjà d’application par le droit européen.) Cour
constitutionnelle peut, dans des conditions spécifiques, annuler les lois,
décrets et ordonnances d’assentiment aux traités contraires à la
Constitution.

Procédure de révision :

Procédure de révision extrêmement lourde.

Selon l'article 195 de la Constitution, une révision suppose:

1. Une déclaration de révision émanant des trois branches du pouvoir


législatif et indiquant les points de la Constitution à revoir.

2. Une dissolution automatique des Chambres suivie d'élections


législatives dans les 40 jours et de la convocation des nouvelles
Chambres dans les deux mois.

3. La révision ne peut se faire qu'avec l'accord des 2/3 des


parlementaires de chaque Chambre.

21
De plus, une révision de la Constitution ne peut se faire en temps de
guerre ou quand les Chambres sont dans l'impossibilité de se réunir
librement sur le territoire national. Il faut donc une majorité plus
importante que la majorité (faut vraiment tous les dirigeants réunis)
gouvernementale pour pouvoir réviser la Constitution. De plus, l'électeur
pourra normalement se prononcer sur la révision grâce aux débats des
élections suivant la déclaration de révision.

Une pratique assez courante (pour soulager la lourdeur de la procédure): à


la fin d'une législature, il est possible de voter une déclaration de révision
en mentionnant de nombreux articles pouvant éventuellement faire l'objet
d'une révision, sans la dissolution de la Chambre.

A2.Traités Internationaux (normes de droit international)

Le droit international constitue un ordre juridique autonome comprenant


les règles crées par les Etats dans les différents domaines (pour régir leurs
relations mutuelles, les activités des organisations internationales les
actions de l'ONU, le droit de la guerre, les droits de la personne).

Relations entre ordre juridique international et ordre juridique belge

a) Du point de vue de l’ordre juridique international :


En droit international, le droit interne (y compris la Constitution) n’a pas de
valeur juridique

b) Du point de vue de l’ordre juridique belge :


Certains traités internationaux ont pourtant une valeur supérieure aux lois.
Ce qui vaut pour les traités internationaux est aussi valable
pour le droit européen dérivé (=droit communautaire) c'est-à-
dire les actes juridiques adoptés en application des traités
constitutifs de l’UE (= les traités européens et les règlements,
décisions, directives adoptées par les institutions européennes
compétentes).

Toutefois, pour que la loi belge soit écartée, il faut que certains conditions
soient réunies : (il faut une signature, puis une ratification
(engagement, permet d’entrer en vigueur du traité, s’obligent
tous à livrer des infos utiles)

1. Il faut d’abord qu’un véritable traité international régit par le droit


international et liant des Etats et éventuellement des organisations
internationales ait été conclu (ex : un accord entre la Belgique et une
société étrangère n’est pas un traité mais un contrat).

22
2. Il faut que ce traité soit entré en vigueur dans l’ordre juridique
international : il arrive souvent que des Etats signent un traité mais
qu’ils ne se soient pas engagés à le respecter. C'est-à-dire qu’il n’a pas
été ratifié. Dans ce cas, il n’a aucune valeur juridique en droit
international (ex : traité d’Amsterdam ratifié deux ans après sa
signature).

3. Il faut de plus que les Chambres législatives fédérales ou, si la matière


concernée relève de leur compétence, les Conseils communautaires ou
régionaux aient donné leur assentiment au traité. La loi d’assentiment
à pour effet de donner des effets juridiques en droit belge au traité
international.

4. De plus, il faut, pour qu’un traité soit supérieur aux lois, que ce dernier
ait un effet direct dans le droit belge. C'est-à-dire que les particuliers
doivent être clairement (non flou) désignés comme détenteur de
droits/devoirs prévus dans ce traité.

5. Il faut aussi que l’article du traité soit directement applicable. C'est-à-


dire qu’il ne nécessite pas des lois nationales pour l’appliquer (ex : les
accords de Schengen prévoient dans certains cas la création de lois
nationales pour son application).

Toutes ces règles doivent être remplies en même temps pour que le traité
soit supérieur aux lois. Deux domaines du droit international supérieurs
aux lois belges peuvent être cités :

• Les droits de la personne : la plupart des traités garantissant les


droits de la personne

• Le droit communautaire : c’est l’ensemble des règles de droit


international qui sont adoptées dans le cadre de l’UE. Un grand
nombre de disposition des traités constitutifs de l’Union ainsi que
des normes adoptées par les institutions de l’Union ont un effet
direct dans l’ordre juridique belge(-Le règlement : il contient des
normes à portée générale (c'est-à-dire qui ne visent pas un
destinataire particulier) immédiatement applicables au sein des
Etats membres ; - La directive : elle n’a pas de portée générale.
Elle s’adresse seulement à ses destinataires qui généralement sont
les Etats ; - La décision : c’est un acte à portée individuelle. Elle
s’adresse donc à destinataire particulier (Etat(s), entreprise(s),

23
personne(s) physique(s)). Elle est obligatoire et déploie un effet
direct en droit interne)

A3.Les lois spéciales : ( rectification de la frontière linguistique ,


modification des répartitions de compétences ,que moyennant une
adoption de la loi spéciale ou une révision de la Constitution le cas
échéant).Le Roi est obligé de signer la loi faite par le parlement.

La Constitution a prévu des lois spéciales dont l’adoption contient


certaines garanties afin de respecter les équilibres communautaires et
régionaux. Relations entre entités fédérées entre elles et les relations des
entités fédérées avec les entités fédérales.

Les conditions pour le vote d’une loi spéciale sont particulièrement


strictes : il faut que la majorité de chaque groupe linguistique soit présent
à la Chambre et au Sénat, il faut que la loi soit adoptée par la majorité de
chaque groupe linguistique dans chaque Chambre et enfin que les 2/3 de
l’ensemble des votes soient positifs. On peut donc dire que dans une
certaine mesure ces conditions sont encore plus lourdes que celles pour
une révision de la Constitution qui elle ne nécessite pas de majorité dans
les groupes linguistiques. ( pour la Constitution ,il faut que 50% de
presents)

Les lois spéciales sont supérieures aux autres lois à double titre :

• On ne peut changer leur contenu que par l’adoption d’une autre loi
spéciale et pas par une loi ordinaire.

• En conséquence les autorités fédérales et fédérées doivent agir et


légiférer dans le respect de ces lois et ce dans tous les domaines
particuliers qui relèvent de leurs compétences respectives. (ex : la
Communauté française peut adopter tous les décrets qu’elle veut du
moment qu’ils respectent les compétences qui sont attribuées aux
Communautés dans la Constitution et dans les lois spéciales).

A4 . Les autres normes législatives édictées aux niveaux fédéraux


et fédérés :

*Au niveau fédéral, les Chambres adoptent les lois ordinaires sur une base
de double majorité. C'est-à-dire que la majorité de la Chambre doit être
présente et qu’il y ait plus de voix positives que négatives.

24
*Au niveau fédéré, les mêmes principes sont applicables. Les
Communautés et Régions adoptent, dans les domaines relevant de leurs
compétences, des décrets qui ont la même valeur juridique que les lois.

* la Région bruxelloise qui elle adopte des ordonnances. Les ordonnances


ont en théorie la même valeur que les lois et décrets mais en pratique
elles sont légèrement inférieures

Ces 2 derniers sont autonomes et ne doivent pas être surveillés par


l’autorité federale (l’état federale)

A4.Normes réglementaires édictées par le Gouvernement fédéral


et les Gouvernements communautaires et régionaux
(réglementations émises par l’exécutif, caractère normatif : abstrait,
général, impersonnel, ne vise pas une personne en particulier.)
ROI=EXECUTIF=GOUVERNEMENT

On examinera dans cette section les normes adoptées par les divers
Gouvernements qui composent la structure de l’Etat fédéral.

1 : Les normes réglementaires édictées par le Gouvernement fédéral :

Le pouvoir réglementaire d’exécution des lois :


Les arrêtés royaux d’exécution des lois sont destinés à assurer l’exécution
d’une loi en la concrétisant en fonction des circonstances « Le Roi fait les
règlements et arrêtés nécessaires pour l’exécution des lois, sans pouvoir
jamais ni suspendre les lois elles-mêmes, ni dispenser de leur exécution. »

Gouvernement dans son ensemble qui est chargé de l’exécution des lois
et non l’un ou l’autre des ministres concernés. On a pourtant admis que
pour les questions d’importance secondaire, un seul ministre pouvait
adopter des arrêtés réglementaires. Ce sont alors des arrêtés ministériels
et non des arrêtés royaux.

b) Le pouvoir réglementaire autonome ou direct :


Le Roi en tant que chef de l’Etat dispose d’un pouvoir réglementaire que
lui attribue directement la Constitution. Le Roi réglemente la nomination
des fonctionnaires, établit les statuts de la fonction public, etc.…Il assure
également l’ordre public.

Le pouvoir réglementaire d’attribution : (cas des arrêtés royaux


des pouvoirs spéciaux)
Le pouvoir réglementaire d’attribution est celui par lequel, par habilitation
spéciale du législateur, le pouvoir exécutif se voit attribuer
temporairement le pouvoir d’adopter des normes qu’il appartiendrait
normalement au législateur de définir, dans des domaines précis et pour

25
une durée limitée (lors des crises, lorsque la crise est finie, le juge a le
droit d’appliquer les normes ou pas).

Ce pouvoir s’exerce donc sur la base de lois de pouvoirs spéciaux qui habilite le
pouvoir exécutif à adopter des arrêtés royaux de pouvoirs spéciaux.

2 : Les normes édictées par les Gouvernements des entités fédérées :


Les Gouvernements communautaires et régionaux font les règlements et
arrêtés nécessaires à l’exécution des décrets et ordonnances. Comme le
pouvoir exécutif fédéral, ils ne peuvent ni suspendre les normes
législatives elles-mêmes ni dispenser de leur exécution. Les remarques
concernant les arrêtés royaux d’exécution expliquées ci-dessus sont les
mêmes dans ce cas y compris la possibilité d’utiliser des décrets-cadres et
des arrêtés ministériels.

A6 : Les actes administratifs à caractère individuel du pouvoir


fédéral et des entités fédérées : ( vient de l’exécutif,
individuel et concrète (visant une personne en
particulier)nomination ou promotion d’un fonctionnaire( et non
plus la réglementation de cette nomination ) ou l’ordre de quitter
le territoire adressé à un étranger
Jusqu'à présent, on avait vu que des sources normatives, ayant vocation à
embrasser une généralité des situations abstraites.

• Un acte administratif ne tire sa force juridique que de sa conformité


à une norme qui fonde le pouvoir de celui qui a édicté cet acte
administratif. L’acte administratif se trouve donc en principe en bas
de l’échelle hiérarchique des sources : chaque acte administratif doit
respecter toutes les sources juridiques qui lui sont supérieures.

• La valeur juridique d’un acte administratif dépend directement de


l’autorité administrative qui l’a édicté(ex : un acte administratif
édicté par un ministre fédéral à la même valeur que celui édicté par
un ministre fédéré mais est supérieur à un acte édicté par une
fonctionnaire de rang inférieur).

A7 : Les actes édictés par les autorités provinciales et


communales :
Ces entités peuvent édicter des actes à portée normative (règlement de police ,
d’incendie) ou individuelle(permis d’urbanisme construction dans son jardin)

A8 : Les actes juridiques posés par des personnes privées :(les


personnes privées peuvent créer le droiten accomplissant un
contrat( par lequel els deux personnes privées échangent leur
consentement et créent ainsi des droits et obligations dans leurs relations
mutuelles après avoir signé.)

26
Dans les entreprises, les conventions collectives du travail  conclues par
les organisations représentatives de travailleurs (syndicats qui veulent des
normes nouvelles exigeantes (sécurité…)) et des employés, et qui édictent
certaines règles applicables dans certains secteurs auxquels on est obligé
de se soumettre, sans signer ces conditions et sans les créer.

Ces « sources » se trouvent en bas du tableau, elles ne valent que si elles


respectent tous les prescrits édictés par les sources déjà écrites, ou non
écrites , mais supérieures.

B .Les sources non écrites :(On ne les retrouve ni dans la


Constitution, ni dans les lois…)

L’essentiel du droit belge se retrouve dans les sources écrites mais il


existe aussi des sources non écrites telles que la coutume ou les principes
généraux dont le juge peut tenir compte mais ces sources sont
retranscrites à posteriori. On peut donc dire que, généralement, elles
existent avant d’être retranscrites ou exprimées.

1 : Les principes généraux du droit :


Les principes généraux du droit sont, selon la définition « des normes non
écrites, qui se dégagent par déduction des textes légaux sans y être
explicitement contenus ». La définition renvoie d’une part à leur caractère
général (ce ne sont pas des règles précises ni particulières) et d’autre part
à la méthode utilisée pour les établir (la déduction à partir d’autres
sources) principe de bonne foie)

La valeur hiérarchique des principes généraux du droit est en principe


équivalente à celle de la source dans le cadre de laquelle ils s’inscrivent
(ex : un principe général de droit constitutionnel est supérieur à principe
général de droit administratif). . Un principe général de droit complète une
source écrite et permet de l’interpréter et de la compléter mais ne peut en
aucun cas l’écarter ou l’abroger.

2 : La coutume : la coutume est «un ensemble d’usages qui ont


acquis force obligatoire dans un groupe social donné, plus ou
moins large, par la répétition d’actes paisibles et publics
durant un temps relativement long. »
Les éléments de cette définition sont donc d’une part la pratique (élément
matériel) et d’autre part le sentiment que le comportement soit perçu
comme obligatoire (élément psychologique). Si le deuxième élément
manque, on est en présence d’un simple usage qui ne revêt pas de

27
caractère obligatoire. la coutume peut se retrouver dans plusieurs
branches du droit et peut être utilisée pour interpréter un écrit
(nombreuses coutumes dans le droit commercial notamment ou en droit
constitutionnel comme la possibilité d’édicter des lois et des arrêtés de
pouvoirs spéciaux). En tant que règle à portée normative, elle est
supérieure aux arrêtés et règlements administratifs qui doivent
normalement s’y conformer (ex : un arrêté royal de pouvoir spéciaux doit
respecter des conditions découlant de la coutume constitutionnelle).

De plus, elle est en principe inférieure à la loi car la loi peut modifier ou abroger
la coutume.

Dans certains cas exceptionnels, on admet que la coutume soit supérieure


et même puisse aller à l’encontre de certains prescrits légaux (ex : le
constat d’un décès est en pratique opéré par un médecin et non par
l’officier de l’état civil comme c’est prévu dans le code pénal).

C : Les sources auxiliaires :


Contrairement aux sources écrites et non écrites, les sources auxiliaires ne
créent pas du droit mais constate des droits déjà existants. Ces sources
sont écrites mais auxiliaires puisqu’elles ne font que refléter les règles qui
découlent d’autres sources. Elles échappent donc à la hiérarchie des
sources au sens stricte du terme.

1 : La jurisprudence : (L’ensemble des décisions rendues par les


juridictions Belges)
On peut pourtant évoquer la jurisprudence d’une juridiction déterminée
(ex : la jurisprudence de la Cour de cassation) ou d’une certaine matière
(ex jurisprudence relative aux troubles de voisinage).

La jurisprudence suppose une certaine cohérence et régularité du droit


puisqu’elle implique qu’une règle juridique soit, normalement, appliquée
de la même façon dans toutes les cours et tribunaux.

Les caractéristiques de la valeur juridique de la jurisprudence sont les


suivantes :

Elle n’a pas de force obligatoire générale. C’est à dire qu’elle ne va pas au
delà du cas par cas étant donné qu’une décision de justice particulière ne
vaut pas pour les autres cas même s’ils sont similaires. (On remarque une
grande différence du système juridique belge avec les systèmes anglo-

28
saxons dans lesquels une décision juridique s’étend aux cas similaires à
ceux jugés par le cas d’espèce).

Une décision sera utilisée pour interpréter des notions de droit positif
qu’on retrouve dans les sources classique (ex : la notion de faute sera
interprétée en rapport de la jurisprudence passée).

La jurisprudence a donc un rôle extrêmement important pour assurer la


cohérence du droit. Elle permet en effet de préciser le contenu d’une règle
de droit sans pouvoir théoriquement la modifier de quelque façon que ce
soit.

Elle permet, en interprétant le droit existant, de concilier les règles


juridiques issues de diverses sources.

Les juridictions supérieures (ex : Cour de cassation, Conseil d’Etat ou Cour


constitutionnelle) remplissent une mission particulièrement importante par
rapport à la jurisprudence et on dit souvent que ce sont elles qui
permettent de maintenir la cohérence du droit en place.

2 : La doctrine :
Il s’agit des ouvrages, études et autres notes consacrées au droit ou aux
problèmes spécifiquement juridiques. (ils nous expliquent et nous guident
dans les normes des droits belges).On peut, comme pour la jurisprudence,
parler de doctrine belge ou l’appliquer à n’importe quelle branche du droit.

La doctrine permet d’éclairer le droit sans jamais pouvoir le modifier. Les


praticiens du droit utilisent la doctrine pour interpréter le droit en se
référant, notamment, à des grands ouvrages de référence. La doctrine est
tout aussi importante que la jurisprudence pour assurer la cohérence du
droit.

CONCLUSION :
La cohérence du droit se manifeste tout particulièrement sur le plan des
sources. Chaque source tire sa validité de la source qui lui est supérieure
avec la Constitution comme fondement. Pourtant, vu le nombre de règles,
il survient fréquemment des contradictions entre 2 règles de lois qui
seront alors traitées par les juridictions compétentes.

Chapitre 2 : DROIT COMPLET

La loi interdit le déni de la justice, le juge doit tjs trouver la solution, en


interprétant les règles juridiques ,ce qui relève de sa compétence.

29
Juge ne peut rien ajouter ou retrancher à la loi qu’il applique, il doit trouver
une solution à partir des dispositions juridiques existantes .(par
déduction , il doit trouver une solution)

Section1 :Les différentes branches du droit


Il ya une multitude de branches qui se sont développés au sein du droit ,
au sein de chaque de ces branches ,il existe tjs une solution pour tout
problème juridique.( chaque branche a ses principes spécifiques propres à
la matière )

Droit public : droit qui régit au sein de l’Etat(le statut des autorités et les
relations entre ces autorités et les citoyens.

Droit privé :droit qui régit les relations entre particuliers, agissant comme
personnes privées(l’acheteur est une fonctionnaire mais qui achète une
ordi pour lui(sa consommation privée).

Ces 2 droits ne sont pas autonomes, même s’ils sont différents ,et pour
résoudre un problème particulier , on pourra faire référence à des
différentes branches du droit pénal, fiscal,privé..

DROIT BELGE
Droit public Droit privé
Régit le statut des autorités Régit les relations entre personnes
étatiques et les relations entres ces privées
autorités et les citoyens *Droit civil :
*Droit public : - droit familial ;-des obligations ;-
-droit constitutionnel ;- droit réels
administratif *Droit commercial
*Droit fiscal *Droit social
*Droit de la sécurité sociale *Droit international privé
*Droit pénal :
-droit pénal au sens étroit ,- droit de
la procédure pénale

A .Le droit public

30
La souveraineté de l’Etat implique qu’il n’est soumis à aucun pouvoir
supérieur (et peut adopter des comportements voulues)

La légalité signifies que ces pouvoirs souverains sont limités par la « loi »
,étendu au sens larges comme recouvrant toutes les règles de droit positif.
L’Etat doit respecter les règles qu’il a mit en place lui-même.--> « l’Etat de
droit »

1.Le droit constitutionnel et le droit administratif( droit public)

a)Considérations générales :

Constitutionnel comprend l’étude de : l’ensembles des règles essentielles


fixant au sein de l’Etat ,d’un part , l’organisation , le fonctionnement, les
attributions des organes supérieurs de la puissance publique, d’autre
part , le contenu et les garanties des droits fondamentaux de l’individu.
(essentiellement exprimés dans la Constitution( source suprême de droit
positif belge)consiste à déterminer les options fondamentales qui
touchent à l’intérêt public

Administratif désigne les règles qui déterminent l’organisation et le


fonctionnement des administrations fédérales , régionales , et
communautaires, provinciales et communales ,ainsi que de services
chargés de veiller aux intérêts publics Il détermine le régimes des actes de
l’administration et le statut des agents de l’Etat.--> assumer
quotidiennement les taches d’intérêt général et collectif que
doivent remplir de services publics.

b)Eléments fondamentaux :

Le droit constitutionnel , comme le droit administratif s’appuient tout les


deux sur un appareil conceptuel élaboré.

L’Etatpouvoir institutionnalisé qui dispose du monopole de l’édiction des


règles juridiques et la mise en œuvre de pouvoir légalement organisé.

La puissance publiquele fait de pouvoir commander et , le cas échéant


,contraindre(« prérogative de la puissance public »des pouvoirs qui ne
bénéficient qu’à l’Etat(perception d’impôts, la levée de troupes, le pouvoir
de police)

31
Le service publicdésigne l’activité qui vise à satisfaire un besoin d’intérêt
général.( assuré par l’Etat ,dont c’et l’une des principales missions)

c)Grands principes de droit public et administratif et complétude du


système juridique :

Principes ayant trait au droit public :

-Le principe de continuitél’Etat est tenu d’assurer et de garantir


l’intérêt général et un service public satisfaisant dans toutes les
circonstances, et à tout moment.Pour satisfaire à cette obligation, l’ Etat
peut prendre des actes très différents.(EX :C’es ainsi que le gouvernement
Démissionnaire

doit expédier les affaires courantes sans lesquels le pays ne serait plus
gouverné le temps nécessaire à la constitution d’un nouveau
gouvernement. ;

Ainsi que la commune peut réquisitionner les immeubles abandonnés pour


y loger des gens , si le CPAS ne dispose pas de logement nécessaire)

Privilège du préalable : si on a voulu récupérer l’immeuble qu’on a voulu


vendre à l’Etat et ceux-ci nous ont pas payés, on ne pourra pas le
récupérer si cet immeuble est occupé par les services publics, on pourra
juste le récupérer si celui-ci est non occupéAinsi les biens qui ne sont
pas nécessaires à la continuité de service public sont les seuls à pouvoir
être saisis.

-Le principe du changement donne au pouvoir public, le droit si la


poursuite de l’intérêt général le requiert, de modifier les statut et le
fonctionnement des services publics (on ne pourra pas s’opposer à des
actions de la puissance publique en invoquant « les droits acquis », en
matière d’expropriation pour cause d’utilité publique)

-Le principe de l’égalité des usagers du service publiclorsque


l’usager se trouve dans les conditions légales prévues , il a droit, comme
chacun, au fonctionnement du service public.(pas de liberté de principe de
choisir ses partenaires contractuels, comme il est de règle dans la sphère
privée)

Principes ayant trait aux principes généraux :(plus spécifiquement dans la


Constitution ou dans les instruments internationaux liant les Belgique )

32
-Principe de non-discrimination (ou d’égalité devant la loi )
s’applique dans tous les domaines , à l’activité de l’Etat qui devra exercer
ses compétences , fonctions en s’abstenant d’opérer des
différenciations(sexe , race , religion, fortune…) arbitraire(non justification
sur la base d’un but légitime ).Ainsi une mesure qui a pour but de favoriser
une partie de la population ne poursuit pas un but légitime et est donc
discriminatoire.( Venant de la Cours Constitutionnelle)

-Le droit à des recours effectifspour s’opposer à des actes de la


puissance publique. Il faut rassembler les motivation de toutes les
administrations, sur le principe d’équité.

-Le droit à un procès équitable

2.Le droit pénal

a)Considérations générales

Est une branche du droit qui assortit des règles, importantes pour la
cohésion de la communauté , de « peines »sanctions qui ne visent pas
spécialement des réparations des dommages causés, mais plus largement
le respect par tous les membres de la communauté de ses principes les
plus fondamentaux.

b)Eléments fondamentaux :le droit pénal au sens strict et la procédure


pénale

Concepts juridiques de base décrites en 3categories d’infraction : (la peine


varie tjs en fonction de la gravité, oscillant entre min et max)

1 .La contravention est réprimé par une peine de  police (1à7jours


d’emprisonnement , soit amende de :5à 125euros)non respect du code
de la route

2.Le délit par une peine correctionnelle ( 8 jours à 5 ans de prison, ou


amende plus de 125)vol

3.Le crimepar une peine criminelle ( 5ans de prison ou plus de 125


euros d’amende)le meurtre(homicide commis avec intention de donner
la mort )

Pour une infraction donnée, 3 éléments :

33
-L’élément légal  »pas de crime , pas de peine sans loi », on ne peut
condamner quelqu’un que pour une infraction prévue dans une loi au
moment où les faits se sont déroulés , on ne peut lui infliger une peine que
si celle-ci explicitement prévue par la loi.

-L’élément matériella preuve des éléments constitutifs et de faits qui


sont à la base de l’infraction selon les règles de preuve très précises
prévues par la loi.(perquisitions, mandats de juge d’instruction)

-L’élément moralrenvoie à la nécessité, sauf exception de l’existence


d’une intention d’auteur d’une infraction. L’intention n’est pas requise
pour les infractions (code de la route)légères , mais juste pour les
infractions graves entraînant la mort. L’intention de tuer entraîne la
qualification d’un meurtre, tandis que l’intention de donner que des coups
et blessures sans avoir voulu entraîné la mort renvoie , a une autre
infraction ,assortie d’une peine moins lourde .

Certaines personnes , (malades mentaux, enfants très jeunes) ne


disposent pas du libre arbitre et ne connaissent pas la loi pénaledonc
non coupables

d’infraction.

On voit bien la subjectivité du droit pénal ,car l’accent est mis sur les
spécificités de la personne impliquée.-->le but de la peine n’est pas une
réparation, calculée sur la base d’éléments objectifs(comme en droit
privé ,lors du calcul éventuel du dommage à payer), mais une punition
destinée à assurer le respect futur des principes fondamentaux.

Procédure pénale :procédure engagée par le ministère public(parquet


ou magistrature debout),chargé de rechercher et d’établir l’existence
d’infraction, et de demander aux cours et aux tribunaux que des peines
soient infligées en vue de les réprimer.

L’opportunité des poursuites, le ministère public a le choix de poursuivre


ou pas le dossier sur avis des directives de politique criminelle déterminée
par le ministre de la Justice .

Si l’établissement des faits, la recherche des auteurs d’infraction et la


collecte des preuves nécessite des actes de contrainte(perquisition,
saisies, repérage téléphonique), le juge d’instruction doit alors
intervenir(juge d’instruction est un magistrat indépendant chargé de
rassembler tous les éléments de nature à établir les faits).

34
Lorsque l’instruction est terminée, le juge d’instruction communique le
dossier au procureur du Roi et demande soit le renvoi devant la juridiction
de jugement compétent ,soit le non lieu.

Juridiction d’institution : (Chambre du Conseil , en appel, Chambre des


mises en accusation) décident alors après avoir entendu le juge
d’instruction, le procureur du Roi, et l’inculpé, s’il existe des charges
suffisantes pour confier l’affaire à une juridiction pénale. Dans la négative,
l’affaire se clôture en non lieu, si affirmation, l’inculpé est renvoyé vers le
juge compétent, selon l’infraction qui fait l’objet…

Les crimesjugés par Cour d’assise

Les délitstribunal correctionnel

Les contraventiontribunal de police

…l’inculpé devient « un prévenu »(répondant aux charges contre lui),ou


un « accusé » s’il est envoyé en Cour d’assise.

Le rôle des juridictions d’instruction est important , car c’est de leur


qualification que dépend la juridiction devant laquelle une personne est
renvoyée et , partant , les peines qui doivent lui être infligées. Il se peut y
avoir une « correctionnalisation » c’est lorsque les juridictions
d’instruction décident suite aux excuses ou certains circonstances
atténuantes , de qualifier de délit ce qui était un crime au départ et
d’envoyer l’affaire devant le tribunal correctionnel.

La personne inculpée suite au verdict est maintenue en détention


préventive .

C’est pendant la phase du jugement du fond que la procédure, super


détaillée, et qui doit respecter certains droits fondamentaux de la
personne( droit à un procès équitable), se déroulera de manière
contradictoire, avec le ministère public d’un coté et l’inculpé de l’autre. Si
la juridiction déclare la personne coupable, peine est attribuable.

c)Grands principes de droit pénal et complétude du système juridique

La complétude du droit pénal est assuré par :

• « tout ce qui n’est pas interdit , est permis »


• Si y a le doute , la personne sera acquittée(le doute profite à la
personne poursuivie)

B.Le droit privé

35
Regroupe les branches du droit qui régissent les relations entre personnes
privées. L’Etat intervient pour fixer les règles juridiques appropriées(le
droit privé est aussi applicable a l’Etat lui-même lorsque celui-ci est
impliqué dans une relations juridique de droit privé, et lorsqu’il agit
comme personne privée).

On prendra 2branches du droit privé :le droit des obligations et le droit


social

L’autonomie de la volonté :un axiome du droit privé, en application


duquel chacun peut contracter des prestations de son choix avec de
personnes de son choix. La liberté contractuelle , est égalitaire pour tous.

Droit de propriété :propriétaire use de son bien, d’en recueillir les fruits
et d’en disposer matériellement ou juridiquement à sa guise, sans devoir
se justifier.

Légalité :il existe des règles dans le droit privé , qu’il faut respecter.

1.Le droit des obligations

a)Considérations générales

Le concept d’obligation renvoie au lien juridique qui unit un créancier à un


débiteur .Créancier est la personne qui bénéficie d’une créance à l’égard
d’un debater qui est tenu d’exécuter une obligation désignée comme
« dette »(argent, une obligation d’exécuter un contrat, ou de réparer les
conséquences de son fait qui a causé à autrui un dommage.

b)Eléments fondamentaux :le contrat et la responsabilité civile

Le contrat est un concept fondamental en droit civil en général et du droit


des obligations en particulier. « Le contrat est une convention par laquelle
une ou plusieurs personnes s’obligent, envers une ou plusieurs autres , à
donner, faire ou à ne pas faire quelque chose »

L’élément conventionnel est l’échange volontaire ,sans violence, et non


par erreur. « Convention-loi »est un principe selon lequel le Code civil rend
les prestations prévues juridiquement obligatoires.

Notre contrat doit être conforme aux exigences de l’ordre public et des
bonnes mœurs , il doit également respecter les dispositions légales qui
imposent souvent des règles obligatoires dans certains contrats.(on ne

36
peut vendre des organes corporels , ou la lune… ;dans le droit familial->le
mariage blanc ; droit pénal->engager un tueur à gages)

Dés que le contrat est signé , si l’un des deux ne le respecte pas, il se
retrouve en faute et engage sa responsabilité civile(contractuelle).Ya aussi
une responsabilité « extra-contractuelle » résulte d’une faute commise en
dehors des obligations contractuelles.

La responsabilité est centrée sur la notion de dommage et , en ,


conséquence, de réparation.(remettre les choses dans l’état dans lequel
ils étaient avant la faute, ici la réparation se calcule de façon objective. Le
calcul des dommages et intérêts s’opère non dans un but punitif, mais en
vue d’indemniser rationnellement la perte de gains.

La fautenotion fondamentale à l’échelle de l’ensemble de droit privé.


La faute prend un sens très large ,qui dépasse le seul caractère
intentionnel pour couvrir des actes de négligence ou d’imprudence. La
responsabilité suppose l’établissement d’un lien de causalité entre la
faute et le dommage. Résolus sur la base de « l’équivalence des
conditions » (si le dommage est survenu en l’absence de la faute y a pas
de lien de causalité( les parents sont responsables du dommage de leurs
enfants, animaux…, si un cardiaque meurt suite à la faut d’un conducteur,
faut voir si c’est la faute du conducteur qui a commis le dommage)

c)Grands principes du droit des obligations et complétude du système


juridique

Le droit des obligations , branche essentielle du droit civil, est une branche
qui contribue à la complétude du système juridique.

Le principe de base est la liberté individuelle, on est jamais obligé de


s’engager. La limite posé par la loi consiste , d’une part ,à respecter toute
les règles particulières (droit familial, social ;administratif…) , et d’autre
part ,à respecter ses engagements conventionnels(contrats)ainsi qu’à
répondre des fautes qu’on aura commises.

2.Le droit social

a)Considérations générales :

Le droit social désigne les règles juridiques qui régissent les relations de
travail entre personnes privées.(on y rajoute parfois la sécurité sociale,

37
même si celle-ci fait plus partie du droit publicrelations entre individu et
Etat) .Le droit social limite l’autonomie de la volonté.

b)Eléments fondamentaux :

Concepts du droit social : le contrat de travail, les règlements du travail et


les conventions collectives du travail.

Le contrat socialla loi définit comme étant celui par lequel le


travailleur salarié s’engage, contre rémunération, à fournir un travail sous
l’autorité d’une autre personne, l’employeur.

Le règlement de travailrégit au sein de l’entreprise, l’organisation du


travail et détermine entre autres, l’horaire de travail, les modalités de la
rémunération, également les sanctions disciplinaires.(élaboré au sein du
Conseil d’entreprise élus des employeurs et des travailleurs).

Les conventions collectives du travailcontiennent de règles


esentielles.Reglent ou préviennent les litiges collectifs opposant
employeurs et travailleurs du même secteur.

c)Grands principes de droit social et complétude du système juridique

Combinaison entre liberté et légalité.( on est libre de conclure ou pas un


contrat de travail…)

Les caractéristiques du droit de travail : les négociations d’organisent sur


une base collective, par l’intermédiaire d’institutions crées pour cet effet.

L’autonomie de la volonté ne peut remettre en cause les règles contenues,


les conventions collectives de travail ainsi que les règlements de travail.

CONCLUSION :

Droit publicsouveraineté et légalité

Droit privéautonomie de la volonté, droit de la propriété et légalité

Le droit ne contient pas de lacunes, mais parfois « des lacunes de


convenance »situation ou une solution existe bel et bien, mais où cette
solution est considérée comme insatisfaisante, politiquement ou
moralement ya une absence de réglementations du commerce des
organes humainson ne l’interdit pas car le corps humain n’est pas une
chose et donc vente interdite

38
Section 2 :Les différentes juridictions compétentes
pour assurer l’application du droit
Pour chaque litige , il n’existe pas seulement une règle qui donne une
solution , mais également une juridiction compétente pour appliquer la
règle. Les cours et les tribunaux n’ont pas seulement le droit, ils ont aussi
le devoir d’examiner si les actes et règlements qui sont invoqués à l’appui
d’une demande sont conformes aux normes supérieures.

En revanche, les cours et les tribunaux ne peuvent écarter l’application


d’une loi ou d’un décret pour contrariété à la Constitution.( ya que la Cours
constitutionnelle qui a cette compétence)

Les juridictions belges internes :

• Les juridictions de l’ordre judiciaire ont la compétence exclusive


de connaitre les litiges portant sur des droits civils ainsi que ceux
relevant du droit pénal.

• Les juridictions administratives sont compétentes pour connaitre


des contestations mettant en cause des droits politiques qui leur ont
été attribuées par le législateur. Conseil d’Etat est la plus haute
juridiction administrative, dont les compétences annuler ou
suspendre les arrêtés , règlements, et autres actes administratifs
illégaux

• La Cour Constitutionnelle, la seule juridiction qui ne soit ni


exclusivement judiciaire, ni exclusivement administrative.
Compétente pour annuler et /ou suspendre des lois, décrets et
ordonnances contraires à certaines dispositions de la Constitution ou
aux règles de répartition des compétences entre autorités fédérales
et fédérées.

A. Les juridictions de l’ordre judiciaire (les cours et les


tribunaux)p146

39
A1.La justice de paix et le tribunal de police

Ce sont des juridictions « de proximité » qui ont une assisse territoriale


restreinte et connaissent des « petits » litiges(Contestation donnant lieu à
procès ou à arbitrage; affaire).

1. La justice de paix :

Le territoire de Belgique est divisé en 187 cantons (Subdivision


administrative) judiciaires ,dans chaque canton il ya une justice de paix.
( et les plus grands selon la densité de la population du territoire, peuvent
compter plusieurs justices de paix).

Les juges de paix (juges de proximité) compétents pour les « petits »


litiges en matière civile et commerciale( l’enjeu ne dépasse pas 1860
Euro), mais appart ces compétences générales , le juge de paix a
certaines compétences attribuées( définies indépendamment du
montant de la demande)matière de bail , situation provisoire des
conjoints en cas de séparation sans divorce, ou en matière d’expropriation
pour cause d’utilité publique, conflits de voisinage.

Le recours est possible devant le tribunal de première instance ou de


commerce selon qu’il s’agit de matière civile ou commerciale, mais
uniquement contre les décisions dont le montant est supérieur à
1240Euro, si la somme est inferieur à 1240 euro , le recours est impossible
et ce sont les décisions définitives et ces décisions ne peuvent faire l’objet
que d’un recours en Cassation.

2.Le tribunal de police

Les tribunaux de police sont installés par le Roi, selon les impératifs liés à
la densité de population. Juridiction répressives qui doivent juger les
infractions mineurs (contraventions=infractions) sanctionnées par le
Code pénal ou certaines lois qui le complètent.(voyage en train sans
payer, Infractions au Code de roulage)

Juge également les personnes poursuivies pour avoir commis un délit


lorsque celui-ci a été contraventionnalisé par la Chambre du Conseil.

Compétent aussi pour statuer sur les conséquences civiles des


infractions (litiges suite aux accidents, quel que soit le montant).

Toute décisions rendu par ce tribunal rendues en matière pénale peuvent


toutes faire l’objet d’un appel devant le tribunal correctionnel, plus que

40
1240euros , sinon décision définitive et que la Cour de Cassation qui peut
faire el recours.

A2.Le tribunal de première instance, le tribunal de commerce et le


tribunal du travail

La Belgique est divisée en 27 arrondissements judiciaires, par


arrondissement, il ya un tribunal de première instance, un tribunal du
travail et un tribunal de commerce.

1.Le tribunal de première instance(27)

Composé des chambres correctionnelles, d’une chambre du conseil, de


chambres civiles , d’un juge des saisies et d’une chambre de la jeunesse.

Président (référé)
*Chambres *Chambres *Chambres de la
civiles(tribunal correctionnelles(trib jeunesse(tribunal de la
civil)compétences unal jeunesse)affaires
matérielles : correctionnel)*juge civiles et pénales des
-Compétence d’instruction y est mineurs
ordinaire(droit rattaché) -Juger des mineurs qui
commun)comporte -Les délits , -crimes sont coupables d’une
tout ce qui n’est pas correctionnalisés par infraction(placementl’a
attribué aux autres la Chambre de ppel des parents est
juridictions(affaires Conseil ;- et les possible devant les
civiles de plus de conséquences civiles chambres de la jeunesse
1860 Euro) de ces de la Cour d’appel)
-matières attribués infractions(l’appel des -Garde d’un enfant
qu’à jugements de (trancher les conflits
ellescontestations tribunaux de police familiaux)
à l’état des -Protection des
personnes(mariage , *Chambre du mineurs(éducation)
divorce) Conseil(est la
-recours(appel) des juridiction d’instruction
jugements des juges du tribunal de 1ere
de paix devant la instance ses
Cour d’Appel ordonnances sont
susceptibles d’appel
(recours)devant la
chambre des mises en
accusation
2.Le tribunal de commerce(27)centré sur le domaine commercial

Composé d’un président=magistrat professionnel + 2juges


consulaires(nommés de la liste des garants des usagers de la profession ,
juges représentants des associations professionnels)

41
Compétences générales : -les litiges civils entre commerçants ou dont
le défendeur est commerçant(acheter pour revendre, louer pour sous-
louer) les demandes supérieures à 1860 Euro

Compétences spécifiques :-matières spécifiquement attribuables par


la loi (droit des sociétés ,les faillites, le concordat(mécanisme pour assurer
les finances)

-L’appel des jugements rendus par les


juges de paix

3.Le tribunal du travail(même composition que le précédent)

Les litiges en matière sociale( entre employé et employeur)

-Le droit du travail (litige entre employé et employeurindemnités de rupture


du contrat ou paiement de rémunérations

- le droit à la sécurité sociale(assurance maladie-invalidité, pensions, chômage)

-le droit à l’aide sociale(allocations aux handicapés, minimum de moyens


d’existence)

A3.La Cour d’appel et la Cour du travail

Il existe en Belgique, 5 ressorts de Cour d’appel qui comprennent aussi


une Cour de travail :Anvers, Bruxelles, Liège, Mons et Gand

1.La Cour d’appel

Cour d’Appel
*Chambres civiles *Chambres *Chambre de la
-Appel des correctionnelles Jeunesse
jugements(rendu par les -Appel des jugements -Appel des jugements du
tribunaux de 1ere -Jugements des ministres tribunal de la jeunesse
instance et de et magistrats (aucun
commerce) appel possible)
-Matières *Chambres de mises
attribuées(sociales) en
accusation(juridiction
d’instruction)

2.La Cour du travail

Traite des appels des jugements rendus par le tribunal du travail

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A4.La Cour d’assises(11 Cours d’assises) juge les peines les plus
graves

Il existe une Cour d’assises par province , et une Cour d’assises pour la
région de Bruxelles-Capital

Les Cours d’assises se distinguent des autres juridictions répressives, sont


non permanentes, et une composés de :magistrats professionnels et de
citoyens tirés au sort qui composent le jury (12 jurés parmi les citoyens
inscrits sur la liste des électeurs 30->60ans , sachant lire et écrire)

Compétences :

-Les crimes s’ils n’ont pas été correctionnalisés ( peine plus légère
comme pour un délit)

-Les délits politiquesinfractions inspirées par des motifs politiques

-Les délits de presseinfractions commises par la voie d’un procédé de


presse imprimée, sauf ceux inspirés par le racisme ou xénophobie
qui sont de compétences du tribunal correctionnel

Procédé :

1.Le jury statue à la majorité sur la culpabilité de l’accusél’intime


conviction des jugés, n’est pas motivé

2.Si l’accusé n’est déclaré coupable qu’à la simple majorité, le juges prof
délibèrent entre eux sur le même point

3.L’acquittement(innocence) sera prononcé si la majorité de la Cour ne se


rallie pas à la majorité du jury

4Si le juges estiment que les jurés se sont trompés sur le fond, ils peuvent
prendre des nouveaux jurés.

5.Si l’accusé est coupable,, la Cour délibérera avec le jury sur la peine

Aucun appel possible sur la Cour d’assise , juste si les droits n’était pas
respectés , la Cour de cassation interviendra

A5.La Cour de cassation appréciation des faits, ne rejuge(aucune


appréciation des faits) pas après la Cour d’Appel, et vérifie juste si les lois
étaient respectés.

Composée de 3 chambres qui connaissent respectivement des affaires


civiles et commerciales , des matières pénales et des matières sociales.

43
B.Les Juridictions administratives

Conseil d’Etat=seule juridiction administrative à compétence générale

Juridictions administratives =compétences spéciales

B1.Le Conseil d’Etat

Composé de 2 sections :

 Section de législationcomme conseiller juridique du


Gouvernement, en émettant un avis sur la constitutionnalité des
avant-projets de lois ou d’arrêtés réglementaires

 Section du contentieux administratif compétences juridictionnelles


et font l’objet de la présente section, ( contentieux de l’annulation,
à la demande de toute personne qui démontre y avoir intérêt, les
actes administratifs à caractère réglementaire ou individuel( arrêté
royal d’exécution d’une loi, un arrêté ministériel , un règlement
communal, nomination à un emploi public)la demande doit être
introduite dans les 60 jours de publications

B2.Les juridictions administratives à compétence spéciale

Très nombreuses et dans les différentes matières(local ou international)

1 .Juridictions administratives à l’échelon local

-Communalcollège de bourgmestres et échevins s’occupent des


contestations relatives à l’établissement des listes électorales(personne
qui s’est inscrite sur la liste ,a été rayé…)

-Provincialdéputation permanente porte sur le contentieux électoral(un


candidat peut introduire un recours auprès de la députation permanente
pour cause de mauvaises manipulations dans les bureaux de vote.

2.Juridictions administratives à l’échelon national

Conseil du contentieux des étrangers sur l’accès au territoire, séjour ou le


refus de séjour sur e territoire. Ces décisions peuvent faire l’objet d’un
recours en cassation administrative devant le Conseil d’Etat.

C.La Cour constitutionnelleon ne peut pas la rattacher, elle est à


elle seule et elle est la plus supérieure des juridictions

44
Créée par la loi du 6 janvier 1989.

Compétences : -juger la conformité des lois, décrets et ordonnances pour


la Constitution, ou aux règles de répartition de compétences entre
autorités fédérales et fédérées.

Conseil d’Etatannule que des actes administratifs et non des normes


législatives

Cours et tribunauxne peuvent pas écarter l’application d’une loi, ou d’un


décret contraire à la Constitution, mêmes sils sont compétents pour
écarter des lois contraires à des normes internationales qui déploient un
effet direct dans l’ordre interne.

Composition : 12 juges divisés sur base de 2 équilibres : -type


communautaire ; et – type de l’expérience professionnelle des juges

La Cour se divise en 2 groupes linguistiques (français et néerlandais), au


sein de chaque groupe il doit y avoir : 3juges ayant eu une carrière de
haut magistrat ou de professeur de droit, et 3 juges ayant été
parlementaires.

1.Les compétences de la Cour constitutionnelle :

1)La répartition des compétences entre l’autorité fédérale et les entités


fédéréesvérifie le respect des répartitions des compétences

2)Droits et libertés de la personne,et le principe de la légalité de l’impôt et


de l’égalité devant l’impôtcontrôle la conformité des lois, décrets et
ordonnances à toutes les dispositions formant le titre 2 de la Constitution
(liberté, égalité , l’inviolabilité,respect de la vie privé…)

2.Les modes de saisine de la Cour constitutionnelle :

a)La requête en annulation : (d’une norme législative) Le recours en


annulation est ouvert à 3 catégories de requérants dans les 6 mois suivant
la publication de la loi,du décret ou de l’ordonnance :

• Le Conseil des ministres ou le Gouvernement d’une communauté ou


d’une région
• Les présidents des assemblées législatives à la demande de deux
tiers de leurs membres
• Toute personne physique ou morale qui justifie d’un intérêt
(démontre que la norme l’affecte directement et défavorablement)
 L’annulation a pour effet que la norme doit être considérée
comme n’ayant jamais existé, sauf si la Cour en décide
autrement.

45
b)La requête en suspension :

• Soit le recours est exercé contre une norme identique à une norme
adoptée par le même législateur , et qui a déjà été annulée par la
Cour constitutionnelle
• Soit tel n’est pas le cas, demandeur invoque des moyens sérieux , et
l’exécution de la norme attaquée risque de causer un préjudice
grave difficilement réparable
Les effets de l’arrêt de la Cour sur la suspension est provisoire
(ne s’efface pas totalement) sauf si y a annulation, parfois y a pas
d’annulation totale et alors la suspension se termine lorsque le recours en
annulation est rejeté.

c)Le cas de la question préjudicielle :(par un juge qui trouve qu’une loi est
contraire à la Constitution)

Une juridiction pose une question préjudicielle à la Cour constitutionnelle


sur le problème de la constitutionnalité face au litige .

L’effet de l’arrêt de la Cour rendu sur une affaire préjudicielle et relatif ,


dans la mesure où il ne vaut que pour l’affaire à propos de laquelle la
question a été posée

D.Les juridictions internationales(n’appartiennent pas à l’ordre


juridique belge)

Les juridictions internationales qui rendent des arrêts obligatoires pour la


Belgique :

• Cour européenne des droits de l’homme (à Strasbourg)


• Cour de Justice des Communautés européennes (Luxembourg)
Ces 2 juridictions ont une grande importance pratique, donnent
périodiquement lieu à des modifications législatives ou des évolutions
jurisprudentielles .

1.Cour européenne des droits de l’Homme :(CEDH)

Juridiction instituée dans le cadre du Conseil de l’Europe , en vue de juger


de l’application par la Belgique de la Convention européenne des droits de

46
l’homme.Si l’Etat ne respecte pas ces arrêts de la Cour, il peut être
sanctionné pour.

Compétences : (dépendent de différents facteurs)

• Elle ne peut être saisie qu’a l’initiative soit des Etats membres du
Conseil de l’Europe, soit des particuliers qui relèvent de la juridiction
de ces Etats, peu importe leur nationalité.
• Elle juge uniquement les Etats
• La Cour ne statue que sur la violation de la Convention européenne
des droits de l’homme

2.La Cour de Justice des Communautés européennes : (CJCE)

Institué dans le cadre de l’Union européenne, en vue de juger de


l’application du droit européen constitué des divers traités instituant de la
Communauté européenne ainsi que tout le droit derivé.Les arrêts de la
CJCE sont obligatoires.

Compétences : (couvre plusieurs types des contentieux)

• Le contentieux de l’annulation CJCE peut annuler des actes


illégaux des institutions, faites par les Etats membres,les
institutions, ou par toute personne physique ou morale destinataire
de l’acte
• Le contentieux préjudicielqui permet au juge national de
demander à la Cour de statuer sur la validité d’un acte
communautaire ou d’interpréter une règle de droit communautaire
lorsqu’une telle question est soulevée devant lui par une des parties
au litige qu’il doit juger
• Le contentieux de la constatation de manquementqui peut être
engagé que par la Commission ou un Etat membre, et vise à faire
constater les violations du droit communautaire par les Etats
membres

CONCLUSION :

Aucun juge n’est pas compétent pour trancher un litige. -->la violation de
la Constitution par la personne royale, qui ne pourra donner lieu à aucun
type de jugement car , Roi est inviolable. !!!

47
CHAPITRE 3 :Un droit fermé pour être clairement autonome par
rapport à des éléments extérieurs ( politique, normes morales…), le droit
positif doit pouvoir être clairement distingué de ces éléments fermeture
du système

La qualité de fermeture permet de distinguer ce qui est intérieur au droit


et ce qu lui est extérieur (le droit (droit et politique) et le non droit(droit et
la morale)caractéristique de la fermeture :le code binaire

Les normes juridiques se distinguent nettement d’autres normes


de type moral ou politique :

• Les normes juridiques doivent correspondre à l’une des sources


formelles du droit (Constitution, loi, arrêté…)
• Les normes juridiques doivent être adoptées par les autorités
compétentes
• Les normes juridiques doivent être élaborées selon des procédures
particulières

SECT.1 : La fermeture du système lors du processus de


création du droit

Pour qu’une norme devient juridique : -vérifier la compétence de l’auteur ;


-la procédure d’élaboration respectée …

A.Les différentes procédures pour l’élaboration d’une norme


législative

1. Le niveau fédéral( le plus couramment utilisé)

L’élaboration de la loi s’opère selon une articulation de 3 branches du


pouvoir législatif : le Roi(sanctionne et promulgue la loi), la Chambre des
représentants et Sénat.Le parlement fédéral est donc composé de deux
chambres qui ne légifèrent pas tjs sur pied d’égalité .La Constitution
établit une répartition entre les 2 chambres qui entraînent l’applicabilité
de procédures législatives différentes.

Il y a des compétences exclusives :

• Chambre et pas pour Sénatoctroi de naturalisation, des lois


relatives à la responsabilité civile et pénale des ministres,budget et
comptes de l’Etat
• Sénat et pas pour Chambrerèglement de conflits d’intérêts

48
Compétences partagées (sur une base égalitaire) :

• Révision de la Constitution,des lois spéciales ,lois relatives au


Conseil d’Etat , à l’organisation des tribunaux ou cours,l’articulation
de pouvoirs entre entités fédérées et fédérales (égaux)…
Compétence partagée (inégalitaire) :Chambre dispose du pouvoir de
décider du texte final

2.Le niveau fédéré( on ne retrouve pas le Roi)

Le même procédé que pour le fédéral ,s sauf qu’ici le Roi ne joue aucun
rôle,le gouvernement remplit toutes les fonctions assurés en tant que
branche du pouvoir législatif,ou en tant que le titulaire principal du pouvoir
exécutif. Le gouvernement de chaque communauté ou région qui
sanctionne et promulgue les décret et l’ordonnance.

Parlement n’est pas bicaméral :chaque entité dispose d’une


assembléeConseil

B.Le processus général d’élaboration de la loi

1.L’initiative : Revient au Roi( gouvernement), soit à la Chambre ou au


Sénat(un ou plusieurs parlementaires).

Fédéral : Avant-projet de loi déposé au Conseil d’Etat, en vue de


l’émission d’un avis sur la constitutionnalité de la loi par le ROI

Fédéré : une proposition de loisera prise en considération par


l’assemblé, qui consiste en un vote sur la constitutionnalité

2.L’examen éventuel par le Conseil d’Etat(l’avis du Conseil d’Etat) :

Conseil d’Etat se prononce sur la constitutionnalité de la norme .Lorsque


l’avis est donné :

• L’avant projet devient « projet »de loi

3.L’etude en commission parlementaire :

Chaque chambre comprend des commissions parlementaires (affaires


étrangères, intérieur, justice, agriculture…), constituées

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proportionnellement à sa configuration politique.Les commissions en
général préparent le travail des parlementaires.

Projet ou proposition sont soumis aux commissions spécifiquement


compétentes,qui les discutent , les amendent et les adoptent.-->le
résultat est rendu à la Chambre concerné , qui met le projet ou a
proposition à l’ordre du jour.

4.L’etude en séance plénière :La séance s’ouvre sur l’exposé du


rapporteur , qui donne lieu à une discussion d’ordre général ,puis sur les
articles et les amendements qui sont proposés .Le vote s’effectue article
par article et puis la séance se clôture sur une vote sur l’ensemble du
texte.

Les conditions de vote varient selon le type de lois :

• Double majorité( majorité des membres présents et majorité absolue


des votants en faveur du texte)
• Majorité spéciale pur les matières liées aux reformes
institutionnelles ( majorité des membres présents au sein de chaque
groupe linguistique,majorité des votants au sein de chaque gr
linguistique)
• Majorité surqualifiée pour révision constitutionnelle( 2/3de membres
présents , majorité des 2/3 des votants)
Proposition devient projet .

5.Le renvoi au Sénat du projet de loi :

Le projet envoyé à l’assemblée, si y a modification du texte, on envoie ce


texte à l’autre Chambre ou assemblée .Ce processus s’arrête lorsque ces 2
Chambres se sont mises d’accord sur le même texte.Ce système est tjs
d’application pour les assemblés qui ont des pouvoirs égaux.

Depuis 1993 , la Constitution prévoit que c’est à la Chambre de trancher


en derniers ressort du texte déposé par le Sénat.

6.La sanction royale(Roi donne son accord par rapport à la loi) :

Dernier acte du pouvoir législatif c’est l’accord de Roi avec le texte( sous
le couvert de contreseing ministériel).

Roi n’a pas vraiment le choix de ne pas donner son accord , tel était le cas
sur la dépénalisation de l’avortement(1990)le Roi était contre , mais la
loi était quand même entrée en vigueur.

50
7.La promulgation : (n’agit plus comme législatif , mais exécutif) :et
sanction entrent en même temps

Est : « l’acte par lequel le Roi atteste de manière authentique et définitive


que la loi a été régulièrement votée par le parlement et la rend
exécutoire, ordonne aux autorités publiques de veiller à son application ».

8.La publication et l’entrée en vigueur :

La loi ne serait opposable à ses destinataires que lorsqu’elle est publiée


officiellement au MONITEUR belge.La loi est obligatoire 10 jours après la
publication, à moins que le législateur ait prévu une autre date.

9.Le cas particulier de la procédure en suspension, dite « de la sonnette


d’alarme », prévue par l’article 54 de la Constitution(suspension de
l’élaboration des normes)

Procédure visant à protéger la minorité francophone au sein des Chambres


et permet la suspension de la procédure parlementaire d’adoptions d’une
loi(si atteinte à une Communauté)si ¾ d’un groupe linguistiques
estiment que la loi leur porte atteinte.La Motion est transmise au Conseil
des ministres, qui dans 30 jours donne son avis motivé, et invite Chambre
à se prononcer à se prononcer soit en adoptant , soit en renonçant au
texte.

Sect°2 :La fermeture du système lors du processus


d’application du droit

Le système préserve-t-il une fermeture permettant une distinction claire


entre droit et non droit ?

A. L’interprétation de la règle juridique : simple mise en


œuvre de la volonté du législateur
Des qu’elle est adoptée, la loi sera interprétée par les différents acteurs
( juges ,avocats , gouvernement..).

1.Le principe du respect de la volonté du législateur :

51
L’interprétation est très importante,consiste non pas en la création d’une
règle mais une précision qui sera donnée au texte de base qui contient la
règle. Consiste à dégager un sens existant, et non à substituer la volonté
de l’interprète à celle de l’auteur du texte ( doit respecter la volonté du
législateur , interpréter selon la volonté du législateur)

2.Les moyens d’interprétation :

Dépend du domaine dans lequel on se trouve.

C’est la volonté des parties différents qui doit guider l’interprète.--


>rechercher quelle a été la commune intention des parties.

Jurisprudence fait appel à :

• Au sens ordinaire de termes qui font l’objet de l’interprétation , en


se referant aux dictionnaires usuels
• Se referant aux objectifs des rédacteurs
• Prendre n compte la logique d’ensemble du système juridique
La fermeture de droit est important , on voit qu’elle ne laisse pas passer
les valeurs ou des considérations personnelles dans l’interprétation quel
que soit la méthode utilisée.

B.L’etablissement des faitsjuges qui sont capables


d’interpréter le droit pour tirer les conséquences des faits
juridiques

La fermeture de droit ici , consiste à demande l’existence des preuves


montrant que l’appréciation des faits n’est pas qllq chose de subjective.

Doit obéir à :

1.La charge de la preuve :est l’établissement des faits qui se déroulent tjs
dans un cadre d’une procédure au sein de laquelle on détermine qui sera
chargé de prouver les faits pertinents.(Le doute fait tjs profiter le prévenu ,
car si on a un doute, il ne sera pas coupable)

2. les moyens spécifique de la preuve :

Les règles spécifiques sont divers et nombreuses .Elles déterminent


l’admissibilité et l’utilisation des moyens de preuve(écrite , visuelle..)

52
Si on prend les pièces en convictions en violat la règle d’ordre
public( perquisition sans mandat) , ces preuves seront pas prises en
compte par le juge.

C.La mise en œuvre de la logique judiciaire

L’activité du praticien fait référence à ce que l’on appelle « syllogisme


judiciaire »

• L’établissement et l’interprétation des la règle de droit


applicable(majeure)
• L’établissement des faits(mineur)
• La confrontation des deux prémisses préalablement établies
(conclusion)confrontation aux faits

FERMETURE DU SYSTEME :renforce la caractéristique de cohérence et


de complétude( création de la loi et application) fort respectés

Intro critique au droit belge :2 eme partie


Nous verrons dans cette partie une perspective critique du droit , envisagé
de l’extérieur ,d’une mise en contexte historique, politique, social.

Le droit est un système (sa logique et rigueur)idéologique (chap1,2,3), qui


véhicule des représentations(4)(images, mythes ,idées) ,qui ont joué(5)et
jouent tjrs un rôle historique(6).Le droit est le miroir d’une société.

Chap4 : Les représentations véhiculées par l’ordre


juridique belge
Droit pose un choix dans les différentes façons de traduire le réel. Ce choix
est sous tendu par différentes doctrines judiciaires. L’ordre juridique belge
re-produit ce qui lui est extérieur et « traduit le réel » dans son langage
propre avec une présentation toute particulière de la réalité( une certaine
reproduction réductrice du réel). Ex : une photographie , n’est pas le réel ,
mais est une représentation du réel .

Les représentations véhicules par l’ordre juridique belge se rattache à 2


doctrine juridiques traditionnelles à première vu opposées l’une à l’autre
sur le plan théorique :

*le positivisme juridique :doctrine selon


laquelle faudra se limiter à l’étude du droit positif , au droit édicté par
l’Etat ( posé par l’Etat).

53
*Le jusnaturalisme : un courant qui met
l’accent sur un droit plus large, le droit naturel (a tjs existé)qui
correspondrait à certains idéaux de justice( le cas échéant , au delà de la
volonté de l’Etat)

1)La dimension positiviste de l’ordre juridique belge (posé par les


autorités étatiques) :

A)Le positivisme juridique : né au 19 eme siècle(on s’intéresse aux


formes du droit et non à son fond)doctrine formaliste et procédurale …
( les positivistes s’abstiennent de critiquer une loi et aussi de la défendre)

a)Positivisme comme science : Positivisme est un courant philosophique


qui a eu une influence dans toutes les branches de la science .Le
positivisme est en opposition aux conceptions métaphysiques ou
théologique de la science.

Le positivisme scientifique relève des faits, et renonce à traiter la


recherche de causes ou de fondements ultimes. Le positivisme observe et
décrit( il suit tout à la règle ),il n’explique rien.

Le positiviste doit avoir : -une neutralité axiologique absolue( en


s’abstenant d’introduire des valeurs ou des considérations personnelles)

-une rupture épistémologique( doit avoir une


certaine distance avec le phénomène et son acteur , le positiviste ne peut
pas être l’acteur du phénomène, il doit se poser en tant qu’observateur de
celui ci).

b)Les caractéristiques générales du positivisme juridique : La science


positiviste du droit s’intéresse uniquement au droit tel qu’il est(droit réel),
et non tel qu’il devrait être(droit idéal) ( suis la règle et n’envisage aucun
changement)  Doctrine descriptive( science) et non prescriptive
( jugement personnel). Ex : sur la question qui peut voter en Belgique ? le
juriste répondra que ce droit est limité aux majeures de nationalité belge,
et pour les étrangers est exclu ! Il fait qu’expliquer la règle existante et ne
l’évalue pas.

Pour la question de la validité le droit se réfère tjs à la pyramide des


normes et à son hiérarchisation.

(Le juriste positiviste n’a pas à se demander si un contrat est selon lui
juste ou injuste ,il doit juste regarder si ce contrat respecte la pyramide et
est juridiquement valide. ; Avortement punissable ,sauf si ya eu l’état de
détresse de la femme, l’état de détresse de la femme déterminé par le
médecin est souverain , le juriste n’a rien à dire la dessus, le médecin
n’est pas condamné s’il a respecte toutes les normes juridiques et n’a pas
violé le code pénal)

54
« Le syllogisme judiciaire » selon les positivistes, le juge( juriste) ne ferai
que déduire de la règle de droit , et des faits établis ,de l’autre, une
solution juridiquement correcte. En gros le juge suit la règle et est obligé
de la respecter(il est une machine, programmé pour le fonctionnement
correct).

B)La dimension positiviste du discours juridique en Belgique :

Positivisme a une très grande influence sur les juristes en Belgique : ( si on


retrouve les 3 dans un textepositiviste)

*le maintien du postulat d’une séparation entre le droit et le non-droit

*la conception pyramidale de l’ordre juridique belge

*l’idée d’une interprétation objective et syllogistique de la règle juridique

a)Le maintien du postulat d’une séparation entre le droit et le non-


droit :

Si un juriste veut rester dans les cadres de compétences ,il doit se limiter
à établir et interpréter les règles juridiques telles qu’elle ont été édictés
par le législateur(autorités auxquelles l’ordre juridique reconnait des
compétences spécifique)

Influence déterminante du positivisme dans différents principes


juridiques :

*Le concept d’égalité juridique pour tous les niveaux sociaux( conçu sur
un plan purement formel) ( un vendeur n’est pas un autre , mais ont tous
le deux les mêmes droits).Même si tout le monde a les mêmes droits, on
voit quand même certaines inégalités apparaitre( du à l’ignorance des
droits) , on pense d’abord aux moyen financiers(justice est couteuse) ; et
aussi culturellement ( le groupes sociaux les moins favorisés étaient moins
à même connaitre et d’utiliser les possibilités de droit ,qui leur sont
ouvertes)

*Séparation des pouvoirs ( imprégnant tout le système institutionnel


belge, organisé autour du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire).
Purement formel(même l’élaboration de la loi est basée sur les sources
formelles de la Constitution).-->La prise en compte de l’influence des
pouvoirs politiques réels est considérée comme dépassant l’objet de la
science du droit.

b)La prégnance d’une conception pyramidale de l’ordre juridique


belge :

Le juriste est chargé d’appréhender chaque problème qui se pose à lui . La


pyramide n’est pas la seule possible , mais celle qui reflète le mieux la
conception positiviste du droit qui reste dominante en Belgique (le modèle
est assumé par les plus hautes juridictions de l’ordre juridique belge).

55
Phénomène de codification est également tres important :le législateur a
regroupé dans un même texte des normes juridiques , qu’il s’agit de
présenter de manière logique et cohérente(code civil ,pénal,
judiciaire)cadrant parfaitement avec le modèle pyramidal.

Le modèle pyramidal était remis en cause par les non positivistes( disent
que la société d’auj est trop complexe pour une pyramidale) !!!par
François Ost et Michel Van de Kerchove, insistent sur certaines
incohérences des normes ( bcp de matières réglementées par de
nombreux législateurs, fédéral, communautaire, régional, européen,
international…), disent qu’en pyramide c’est impossible, ils parlent du
modèle d’un droit « en réseau »constitué non d’un structure
monolithique , fixe et hiérarchisée , mais d’une « structure » reliant les
différents éléments de l’ordre juridique. Il existe d’autre manières
d’interpréter la réalité juridique selon eux.

c)Le positivisme juridique dans l’application de la règle juridique :


( dans le droit positiviste , le juriste doit appliquer la règle juridique
objectivement, sans aucun jugement de valeur)

La méthode du syllogisme judiciaire règle le cas d’espèce sur la seule base


de l’intention du législateur, lui permet de préserver la neutralité du
raisonnement juridique , ne laissant pas de place aux jugements de
valeurs subjectifs. ( législatif supérieur aux deux autres ( le juge doit obéir
à la loi , et non de les juger) )

EXEMPLE : « Arrêt spaghettis »de la cour de cassation->le 14.10.1996

L’enquête relative à Marc Dutroux concernant l’enlèvement de jeunes


filles est confiées au juge d’instruction Jen-Marc Connerotte( largement
apprécies au début),mais un jour les parents de ces filles organisèrent une
soirée spaghettis ,pour récolter de fond pour le jugement. Ce juge
participa à cette soirée spaghettis et brise son neutralité , marque les
préférences. Les avocats de marc Dutroux ont eu la perspective de
dessaisissement et la cour de cassation a finalement prononcé le
dessaisissement . Ce fait était fort critiqué, car on a considéré que les
juristes vont un peu trop loin , tout ca car ils doivent respecter les lois et la
neutralité.

DURA LEX ,SED LEX.=LA LOI EST DURE,MAIS C’EST LA LOI !

MODELE SYLLOGISTIQUE : les faits –droit(identifier et interpréter la


règle)-conclusion

La critique du droit positiviste :

Tout le système juridique est fondé sur la possibilité d’interpréter le


droit dans plusieurs sens différents, comme le font les avocats qui
s’opposent à un procès, ou les juristes qui défendent des solutions
juridiques différentes pour un même problème.( elle n’est pas
purement objective).Ce modèle de raisonnement objectif et mécanique

56
devrait être écarté au profit de conceptions plus souples et
respectueuses de la diversité des situations.

2)La dimension jusnaturaliste de l’ordre juridique belge : (une


doctrine « honteuse » ,qu’on n’assume pas.)

Opposition traditionnelle entre positivisme juridique(droit positif) et


jusnaturalisme(droit naturel).Le droit naturel sert plutôt à compléter ou à
adapter le droit positif.

Le jusnaturaliste évalue la règle de droit en terme de justice(au regard d’une


norme idéale accessible), il considère que seule la règle juste sera une véritable
règle de droit. Le juriste n’applique pas mécaniquement les règles de droit
existantes, il applique que certaines règles qui lui semblent justes, et le cas
échéant d’autres règles que celles qui sont reproduites dans le droit positif.

A)Les courants jusnaturalistes contemporains :

A l’origine , les jusnaturalistes considéraient que la règle juridique devait


être évaluée par référence à une norme idéale , recouvrant des principes
fixes et invariables. On s’en tenait à une conception du droit naturel
d’ordre divin( pas de séparation entre le droit positif et naturel) ,et du
coup ces principes se retrouvaient dans la doctrine de l’Eglise (au moyen
âge), les décisions juridiques étaient dépendantes de la religion et de ses
institutions.

La modernité a fait apparaitre un droit naturel rationnel (qui a donné lieu à


la doctrine universalisant des droits de l’homme=minimal fixe et
intangible, applicable partout), découvrir les solutions justes, sans devoir
se référer à dieu.

Auj,la plupart des courants jusnaturalistes sont plus nuancés ( relativisme


des valeurs , la règle juste est celle qui correspond à la société et au
contexte dans lequel elle s’inscrit.)Critique du positivisme :On dit qu’il est
difficile d’établir l’universalité de règles fondamentales protégeant la
personne humaine( car les règles juridiques sont variables de l’époque et
les lieux ( peine de mort , avortement) ).

La voie de jusnaturalisme contemporain ne consiste pas à dégager les


règles universelles et intangibles ,mais pour une société et une époque
donnée(compatibilité avec les exigences morales de base ).

57
a)Les principes généraux communs aux doctrines juridiques
jusnaturalistes :

Critique du positivisme : -il n’existe bien souvent aucune « volonté du


législateur »

-le juge qui doit interpréter le droit existant ne


pourra déployer son raisonnement sur un mode logique et rationnel ,or le
droit contient des principes(déterminés pas le législateur) dont
l’interprétation implique des jugements de valeurs , et non une simple
opération mécanique.

En droit Privé : »le bon père de famille », »l’abus de droit », »la bonne
foi », toutes ces notions doivent faire référence à des valeurs dont le choix
et l’articulation dépendront de chaque cas d’espèce.

En droit public : »l’excès de pouvoir », « la liberté d’expression », « le droit


à la vie privée », »bonnes mœurs » mèneront aussi aux mêmes
conclusions que le précédent.

Dans le jusnaturalisme , on insiste sur le rôle du juge (pas un acteur


périphérique du système juridique.) Le juge devient un personnage central
, celui qui donne vie aux règles de droit , qui permettra qu’elles s’adaptent
à toutes les situations et à toutes les époques.

On n’est plus en présence d’une pyramidale(législateur au sommet) , mais


d’un entonnoir(renversement de la perspective , on adapte la loi à chaque
cas d’espèce et on ne l’applique pas bêtement).Le jusnaturalisme peut
fonctionner dans le cadre du droit positif ,qu’il vise à améliorer.

POSITIVISME JUSNATURALISME
Approche positiviste du droit : ‘’jusnaturaliste ‘’

-description et compréhension du -évaluation du droit positif par


système juridique rapport à des normes idéales qui lui
-jugement en termes de légalité sont extérieures
-jugement en termes de légitimité
ou de justice
Conception positiviste de l’ordre ‘’jusnaturaliste’’
juridique :
-accent sur les pouvoirs du juge
-accent sur les pouvoirs du -appréhension du droit à l’entonnoir
législateur
-conception pyramidale de
l’ordonnancement des règles
Type positiviste de raisonnement ‘’jusnaturaliste’’
juridique :
-axiologiquement marqué, par

58
-syllogistique et rationnel, à partir référence à une norme objective de
de la volonté du législateur justice
-raisonnement de type déductif à -raisonnement, à la fois déductif et
partir de la loi inductif, prenant en compte les
circonstances particulières de
l’espèce

b) L’exemple de l’ « école de Bruxelles »et de son « droit naturel


positif » :

L’école de Bruxelles a regroupe bcp d’auteurs autour de Chaim


Perelman.Selon ces auteurs , il existerait un « droit naturel positif » ou le
juge serait apte à dégager les solutions raisonnables ou équitables en
complétant ,contournant la règle juridique.(le juge (sage doit réfléchir
rationnellement à l’élaboration d’une solution raisonnable, à l’abri des
passions, influences et pressions), le rôle d’arbitre et de pacificateur ,au
lieu d’appliquer les textes d’une façon rigide ou formaliste ,il effectuera un
arbitrage entre les valeurs en conflit, en cherchant des solutions
adéquates.

Paul Foriers parle de la « nature des choses » d’où résulte la solution


raisonnable ,une force naturelle contraignante qui s’impose au juriste .

Ex : Le droit de visite des grands-parents qui leur permettent de recevoir


leurs petits-enfants légitimes encore mineurs ,pour ce droit il n’existe pas
de loi et donc le positivisme n’intervient pas , car on fait référence à la
nature des choses « lois de la nature »ou « l’ordre de choses ».

Ils prétendent l’existence d’un droit « naturel positif »qui correspondrait


mieux que le droit positif à la société dans laquelle il s’inscrit.

La conception de juste de « l’école de Bxl » a fait l’objet de critiques ,car la


conception de juste dépend et diffère de chaque juge .Le juge selon eux
est un sage apte à départager les prétentions subjectives d’une norme qui
exprime le consensus social(mais le consensus diffère).

B)La dimension jusnaturaliste du discours juridique en Belgique :

Au 19 siècle , la question de l’hérédité était fondé sur le droit naturel(c’est


Dieu qui a décidé dans quelle famille on devait naitre),donc référence
explicite des conceptions absolutistes du droit naturel (volonté de
Dieu)reste rare ,sauf dans les questions éthiques très aigues où elle sont
implicites et svt masquées derrière d’autre notions plus neutres.( en 1996
le tribunal de travail annule la décision du CPAS qui voulait retirer l’aide
financier à une famille ,car on est censé aider les autres en besoin , c’te
une loi naturelle qui est au dessus du positivisme).

59
Droit naturel(jusnaturalisme) renforce le positivisme et améliore son
fonctionnement.

Auj, la doctrine juridique est loin de respecter systématiquement le


positivisme de neutralité axiologique et présente les règles de façon
laudative( sous son meilleur jour , amélioratif) et décident en se référant
au droit naturel.

a)La présentation laudative du droit ou des règles juridiques par


la doctrine :

La neutralité axiologique, le juriste devrait s’abstenir de critiquer et de


justifier les bienfaits du droit positif :son rôle serait juste de l’appliquer.
Pour justifier le droit positiviste , certains auteurs intègrent des jugements
de valeurs dans leur discours juridiques.

La règle morale pour le bien de l’individu

La règle de droit pour le bien de la société et fait régner l’ordre , ne peut


être juste ou injuste , elle est juste posée par les autorités de l’Etat

Qlqs exemples ou les juristes présentent des règles dan une perspective
plus jusnaturaliste que positiviste ,sous un angle laudative:

*droit privé (civile):(mariage et propriété) très proche de la « nature des


choses » Paul Foriers, souvent présentée comme un corps de règles
dépourvu de tout caractère politique , car visent pour l’harmonisation des
relations personnelles entre individus. Le symbole remontant aux origines
des sociétés. Le droit de la propriété est aussi sacrée et inviolable que la
liberté individuelle, comme un droit fondamental parce que la propriété
est nécessaire.

*droit social : (protection des travailleurs)nécessaire pour l’équilibre de la


société belge.

*droit public : (constitution , ne laisse pas figurer les traitement


inhumaines, peines de mort )présenté le plus souvent comme une vision
aboutie des idéaux démocratiques(droits de la personne, séparation de
pouvoirs, présentation du régime électoral)

*droit pénal : (caractère juste de la peine)l’ensemble de mesures efficaces


n justes et humaines, édictés par la loi à l’égard des personnes poursuivis
devant les tribunaux.

b)La référence incidente à des considérations morales ou


d’opportunité politique par certains magistrats :

60
De nombreux notions du droit belge(faute, abus de droit, bonnes
mœurs)juge procède aux évaluations par référence à des normes ou à de
valeurs ,de telle manière que la séparation entre droit et morale ne se
vérifient plus. Jusnaturalisme et positivisme sont de complémentarité.

Ex :

*(refus du CPAS à de personnes qui doivent quitter le territoire n’est pas


autorisé, mais la personne a introduit un recours et pendant l’attente , elle
doit recevoir de l’aide pour pas tomber dans délinquance).ici la loi était
écarté pour son incompatibilité avec le droit international (principe de non
–discrimination).Donc jusnaturalisme est bien encadré et est limité par le
droit positif.

*Mariage homosexuelle :Conseil D’Etat refusait car les mariages homos et


hétéros présentent de différences liées à la nature des choses(éducation
des enfants, rôle de la femme et de mari …).Selon l’article 12 , le mariage
est que pour les hétéros pour conseil d‘état .Le mot latin
« matrimonium »(mariage)= »régime de maternité »

Jusnaturalisme est bcp trop présent ici au niveau de la « nature des


choses »

Synthèse :

Positivisme Jusnaturalisme
Qu’est ce que le droit ? Ensemble des normes Ensemble de normes
élaborées selon une déduites de valeurs
procédure particulière situées en dehors du
et organisée de façon droit
hiérarchique
Cmt l’interpréter ? Au regard de Au regard d’une
l’intention de théorie de la justice
l’auteur(législateur)
Cmt l’appliquer ? Par un raisonnement Par un raisonnement
syllogisme désincarné axiologique (des
Fait->Droit- valeurs ) situé
>Conclusion

3)Les reflets de la doctrine de « l’Etat de droit » dans l’ordre


juridique belge

Le positivisme et le jusnaturalisme ne sont pas des références parfaites de


l’ordre juridique belge, elle sont complémentaires donnant la doctrine de
« l’Etat de droit ».

61
L’Etat de droit est un Etat, dont l’organisation interne est régiée par le
droit(dimension formelle=précis)et la justice (dimension
substantielle=détermine l’essence de chaque être).

A)La doctrine de « l’Etat droit »

Etat ne doit pas que respecter les procédures ,mais aussi de se conformer
à certains principes fondamentaux(valeurs ,normes…)

La doctrine illustre :-jusnaturalisme améliore le positivisme

-hybridation du discours juridique belge

a)LA conception originelle de l’Etat de droit :la dimension formelle :

Origine :Allemagne 2eme moitié du 19 éme siècle.

Formel(*droit hiérarchisé , pyramidal positiviste ;*compétence de juger


l’action de l’Etat ,vérification objective de la conformité des lois et aussi de
la Constitution) L’Etat souverain a le choix d’édicter les règles juridiques
qu’il estime les plus appropriés. Fondamentalement , un État de droit est
un Etat dans lequel les pouvoirs publics et l’Etat lui –même sont soumis au
régime droit (tout ca pour garantir le statut individuel de
chacun)l’autolimitation (l’Etat se limite lui-même en édictant les
règles juridique ;L’Etat fondé sur un droit qui lui est extérieur). Opposé de
l’Etat de police ,dans lequel les autorités publiques agissent selon leur bon
vouloir, sans aucune forme de limite.

CRITIQUES :-Un Etat adopte tel ou tel règle ->jusnaturalisme

-Le positivisme décrit les règles sans pour autant en


appeler à l’obéissance

b)LA conception contemporaine de L’tat de droit :l’affirmation


d’une dimension substantielle du concept

Substantiel avec plus de limites que le formel. La hiérarchie est tjrs


respectée ,sauf qu’elle inclut mnt des valeurs. On s’intéresse à la forme
,mais aussi au contenu  système d’hétérolimitation droit fondé sur le
droit préexistant(fondamental) et le droit actuel.-Droit naturel rationnel.

PROBLEMATIQUE :-Quel droits fondamentaux ? -Cmt interpréter leurs


sens ? –Qui sera compétent pour trancher les 2 premières question ? LE
JUGE ! fort idéalisé ici.

c)L’Etat de droit » comme expression de la doctrine libérale

62
Met en œuvre les principes de la démocratie libérale .Historiquement , on
voit une apparition parallèle du libéralisme politique et des théories de
l’Etat de droit au 19-20 éme .

3 idées libérales(paradoxes communs entre état de droit et libéralisme) :

- la liberté comme obstacle à l’action étatique(pouvoir


de l’Etat limité, contre le pouvoir absolu))

-nécessité de protection de la sphère privée( liberté


de conscience et de l’action, liberté de pensée ; tout ce qui n’est pas
interdit ,est autorisé !)

-égalité de chances dans tous les états. Chances qui


sont formelles et non réelles ,car on aura tous de chances de conditions
pour les réaliser ,mais que certains sauront les réaliser .(domaines
éco(richesse) ,poli(être élu))

B) Les reflets de la doctrine libérale de « l’Etat droit » dans le


discours juridique en Belgique

Dans un Etat de droit, la majorité doit respecter les droits de l’homme qui
sont inscrits à la fois dans la Constitution et dans certains traités
internationaux.

a)Les reflets de l’aspect formel de l’Etat de droit

L’état de droit est axé sur le respect du droit par tous, mais en ajoutant
que l’on est pas pour autant dans la démocratie, on limite cette expression
à son aspect formel ,3 ASPECTS : - La Belgique est un Etat de droit car les
gouvernements exercent leurs pouvoirs selon des règles préétablies ; -
tout le monde est soumis aux règles de droit, même ceux qui les ont
crées ; -l’Etat ne peut pas contrôler la vie privée des individus

PRINCIPES POSITIFS :-on peut condamner l’Etat à des dommages et


intérêts s’il a commis une faute, ou une violation des règles de droit
international

-la création d’un Conseil d’Etat auquel les particuliers lésés peuvent
s’adresser en vue de l’annulation d’arrêtés ou de règlements
administratifs, non conformes à la loi ou aux traités internationaux, ou à la
Constitution

-création d’une Cour d’arbitrage (devenue Cour constitutionnelle en 2007)


vérifie la conformité des lois avec les dispositions de la Constitutions, le
cas échéant, de prononcer l’annulation d’une loi

63
-juge peur écarter l’application d’arrêtés ou de règlements qui ne seraient
conformes à la Constitution

b)Les reflets de l’aspect substantiel de l’Etat de droit :

L’état droit ne signifie pas seulement une légalité formelle assurant la


régularité et cohérence ,mais aussi la justice fondée sur la reconnaissance
et la pleine acceptation de la valeur suprême de la personne
humaine( garantissant son expression la plus concrète) .

La Constitution elle-même a déjà souligné le fait qu’elle comportait une


série de droits fondamentaux de l’individu, lorsqu’elle présente de droits
naturels et inaliénables de l’Homme dont le législateur ne saurait disposer.
(égalité devant la loi et de non discrimination, l’inviolabilité du domicile, le
droit de propriété ,la liberté religieuse, à la vie privée, la liberté de presse).

La Constitution favorise l’idée selon laquelle les autorités politiques


peuvent légiférer librement, en faisant prévaloir des conceptions
politiques ou éthiques de leur choix, pourvus que ces conceptions restent
compatibles avec les droits fondamentaux.

DES DROITS FONDAMENTAUX SONT FAITS SUR L’ACCORD


INTERNATIONALl!( on ne peut pas vraiment le modifier ,violation
d’engagements internationaux)

L’état reste limité par le respect de certains droits fondamentaux qui se


retrouvent dans la Constitution et dans certains instruments
internationaux liant la Belgique( déclaration universelle de droits de
l’homme, pacte des nations unies sur les droits civils et poli, conventions
interdisant le génocide ,discrimination). Ces instrument obligent la
Belgique à respecter une série de droits qui vont bien au delà de ceux qui
était inscrits à la Constitution. L’état est limité par les droits
fondamentaux, on retrouve l’articulation entre positivisme et
jusnaturalisme qui sont inscrits dans les sources formelles du droits positif,
tout en exprimant des principes de justice et d’éthique considérés comme
intransgressibles.

c)Le juge comme garant du respect des droits fondamentaux


qui sont à la base de l’Etat de droit

Pour que l’Etat de droit puisse avoir un aspect à la fois formel et


substantiel, il doit supposer l’existence des tribunaux ou de cours aptes à
prononcer des violations de droits fondamentaux qui en constituent la
base.

Le signe de l’existence de l’Etat de droit en Belgique : -le juge peut écarter


les arrêtés et règlements illégaux, inconstitutionnels( ne pas appliquer les
64
lois contraires au droit international), peut demander à la Cour
constitutionnel de trancher des recours en annulation. En dernier recours
peut aussi se prononcer Cour européenne des droits de l’Homme sur le
respect par la Belgique de la convention européenne…

La Cour constitutionnelle (arbitrage) contrôle la constitutionalité dans de


nombreux domaines (droit des étrangers, environnement , d’ordre
éthique),vérifie si la loi opère ou non une discrimination envers quelqu’un.
Gardienne de l’Etat de droit.(La cour incorpore dans sa jurisprudence une
série de principes fondamentaux qui tous reposent sur le concept d’Etat
de droit.)

Le juge joue un rôle fondamental=le rôle de « gardien de promesses »(que


les fondateurs ont fait à notre institution). Juge sur un plan :
-formel responsabilité à veiller à ce que les règles existantes soient
respectées

-substantielpeut s’opposer à
la volonté du législateur s’il estime que celui-ci ne respecte plus les
principes fondateurs de la communauté politique.

CONCLUSION :L’articulation entre les deux courants ,théoriques


incompatibles jus naturalisme(justice et l’ordre naturel de choses) et le
positivisme(neutralité et objectivité) , peut être compris par le biais de la
prise en comptes des doctrines de l’Etat de droit assimilé à la démocratie
sous deux formes formel et substantiel. (qui traduisant elles mêmes les
caractéristiques de la doctrine libérale).

Le juge est idéalisé et dispose d’une marge d’appréciation , à utiliser en


fonction de ses propres préférences.

Chapitre 5 : Le rôle historique du positivisme et du


jusnaturalisme –la justification de la décision politique

Ce chapitre aura pour rôle de nous démontrer que tant le positivisme, que
le jusnaturalisme ont pu justifier tant le pouvoir en place que l’opposition
au pouvoir . On constatera que celui qui est en possession de force est
celui qui est le plus souvent en mesure d’imposer la conception et
l’interprétation du droit qui lui convient. Difficile de parler du droit comme

65
garant, car il n’a pas vraiment limité l’exercice des pouvoirs durant toute
l’histoire.

1) Le positivisme juridique et le jusnaturalisme comme doctrines


justificatrices de la décision politique

A)Le positivisme juridique comme doctrine justificatrice du


pouvoir :

La naissance de la souveraineté, comme pouvoir indivisible ,absolu et


représentatif (16siecle).Tout ce que souverain fera, ne sera pas remis en
cause. Le positivisme se développe au 19 éme siècle dans toutes les
sciences (étudier objectivement les phénomènes existants), le juriste doit
décrire le droit, sans essayer de le remettre en cause ni à le justifier.

Puis on verra cmt une doctrine purement descriptive d’une réalité et


théoriquement neutre, vient à promouvoir une certaine conception du
pouvoir de l’Etat.

1)La conception du droit dans les théories philosophiques de la


souveraineté :

a)La souveraineté :un pouvoir politique indivisible ,absolu, et


représentatif

L’idée de souveraineté apparue dans un contexte historique des guerres


de religion faisant rage en Europe et la guerre civile en Angleterre. Une
guerre de religion très violente car chacun estime qu’il se bat au nom de
son Dieu. Les conflits entre seigneurs, princes qui pensaient chacun
incarner la volonté divine, Le pape et le Roi également.

Le concept moderne de la souveraineté, modifie les visions des choses, il


se fonde sur l’idée de l’unicité et d’indivisibilité du pouvoir sur un territoire
donné, au sein d’Etat il ne peut exister qu’un souverain, qui prend les
décisions au nom de l’intérêt de tous.

De nombreux estiment que le souverain prend des décisions « injustes » !


Pour le terme »injuste » chacun aura sa signification, sa propre conception
de la justice.

« Le contrat social »=(18 éme siècle)confère le pouvoir politique au


Souverain, et définit les limites en même temps. Mécanisme politique ou
on doit avoir l’impression de ne pas obéir à une religion, ni à une personne
particulière, mais à une autorité abstraite et impersonnelle, qui incarne
l’intérêt général, pour éviter les guerres. Ce contrat est conclu entre les

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citoyens et le souverain, les premiers s’engageants à obéir au seconde en
renonçant à ces conceptions...

b) La place de droit dans un Etat souverain : les racines du


positivisme juridique :

Les 3 théories indivisibles de l’état moderne souverain qu’on appellera


plus tard « le droit positif »:

L’indivisibilité du pouvoir : marque la disparition d’une époque féodale où


le droit est morcelé, à la fois sur le plan fonctionnel (différentes autorités)
et géographique (coutumes locales) . Elaboration d’une loi unique et ne
peut pas avoir des nombreux (différentes) interprétations par les
magistrats.

Le caractère absolu de la souveraineté :on obéit à la loi et on ne juge pas


les décisions du souverain( la loi seule décide du juste et de l’injuste,
aucune loi ne peut être injuste ,contraire au droit.)

La théorie de représentation ( contrat social) :la loi est l’expression de la


volonté du souverain auquel les citoyens ont accepté de conférer le
pouvoir législatif(censé représenter les gouvernés et agir en leur nom).

Le droit naturel ici est exclu du débat politique(théorie de la


souveraineté) ,avant d’être exclus du débat scientifique( positivisme
juridique).

c)L’utilisation des théories de la souveraineté : les arguments


interconnectés de l’ordre, de l’autodétermination et de l’égalité :

Séparation du pouvoir temporel(Souverain) et spirituel (autorités


religieuses).Le pape ne pouvait plus prétendre exercer une autorité
politique dans ce système. Le juriste à cet égard , ont joué un rôle
essentiel, ils étaient chargés d’élaborer, de développer et d’appliquer les
règles et procédures aptes à assurer la coexistences de citoyens différents
au sein d’un Etat aux structures hiérarchisés.

La force de l’Etat est fondé sur :

1.le système politique et juridique sous la souveraineté est le seul qui


puisse garantir l’ordre et sécurité .La remise en cause des décisions du
Souverain est impossible, car sinon retour des guerres, conflits.

2.Ce système fondée sur une autodétermination .L’idée du contrat social


et plus tard des élections .En obéissant au Souverain, on obéit
indirectement à sois même

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3.L’argument de l’égalité repose sur l’exigence que la loi soit interprétée
et appliquée uniformément sur l’ensemble du territoire national.
Impossibilité de juger sur la base de considérations morales ou politiques
d’ordre personnel. Apparition du syllogisme judiciaire.

2)Le reflet de ces théories dans le discours juridique belge (dans la


Constitution):

L’article 33 de le Constitution tous les pouvoirs émanent de la nation


(une entité souveraine avec un pouvoir illimité et absolu(absolu ,sauf s’il
rencontrait une barrière dans la volonté une autorité plus forte que lui ).

Représentation politique :les parlementaires représentent la nation, les


gouvernants tiennent leurs pouvoirs des gouvernés(donc démocratique).

Souveraineté garantit l’ordre et sécurité en respectant les droits (même


s’ils semblent injustes),si les hommes n’avaient d’autres freins que le droit
naturel, chaque personne interpréterai le droit à sa façon , ce qui amènera
des conflits.

Les lois sont les actes de volonté générale qui commandent ou défendent
certaines choses d’intérêt commun.

C’est la Cour suprême qui est chargée de veiller à l’unité et à la cohérence


de la jurisprudence.

B) Le jusnaturalisme comme doctrine justificatrice du pouvoir

Avant, le pouvoir était fondé sur la volonté divine, mais avec le temps il
n’était plus concevable de fonder le droit sur une religion, alors que c’était
la seule façon d’éviter les guerres .Le « droit naturel » ne se fonde plus sur
le Dieu, mais sur la raisonle droit naturel rationnel .Joue la place centrale
dans la convention des droits de l’Homme (19 éme siècle). Laïcisation du
droit naturel, passant du droit divin vers droit rationnel.

1)Les théories modernes des droits de l’Homme

Les doctrines de la souveraineté sont nées dans un contexte du passage


du Moyen Age à l’époque de l’Etat moderne.

Les théories des droits de l’Homme se développent ultérieurement en vue


de réaliser le passage de l’Etat absolutiste à l’Etat démocratique( droits de
l’Homme et le Souverain sont en oppositions).

a)Un pouvoir politique limité par les droits individuels

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L’idée du contrat social, les Hommes sont sortis de « l’état de nature »en
confiant au Souverain tous les pouvoirs. En confiant au Souverain les
pouvoirs, il doit nous permettre d’obtenir plus de liberté ou juste de la
conserver .Le concept de la liberté individuelle implique la possibilité de
contester l’autorité du pouvoir et de la loi dans des situations révoltantes
(l’obéissance à la loi est un devoir, mais comme tous les devoirs, il n’est
pas absolu, il est relatif et repose sur la supposition que la loi part d’une
source légitime, et se renferme dans de justes bornes.)

b) Le droit naturel rationnel : des droits inhérents à la personne


humaine, imprescriptibles et inaliénables

Le droit naturel rationnel composé de lois de certains principes tellement


fondamentaux, que leur non respect justifiera une révolte. Pour limiter le
pouvoir absolu du Souverain et s’écarter de la doctrine de la souveraineté
absolue , on annoncera 3 arguments :

La liberté et certains droits, dans la conception jusnaturaliste rationnelle


sont *inhérentes (inséparable) à toute personne humaine. L’Homme
nait doué de raison et doté d’une liberté qui lui sont propres lesquels ne
pourront pas lui être repris.(restent là même si on ne les utilise pas durant
de nombreux années et même si on ne les applique
pas)*l’imprescriptibilité des droits de l’Homme

*L’inaliénabilité des droits de l’Homme : on ne peut pas vendre


,céder ,renoncer ou prêter des droits inhérents

c)L’utilisation des théories des droits de l’Homme :les arguments du


naturel et du juste

Les doctrines de la souveraineté seront à la fin du 18 éme siècle,


interprétés conformément à celles des droits de l’Homme(par le biais des
théories de la représentation politique (parlement) ).Les gouvernements
se présenteront comme « démocratiques », en ce sens qu’ils sont les
représentants de la population, même si les élections ne se passaient pas
encore sous le suffrage universel .L’Etat démocratique justifie son autorité
en affirmant être le seul garant efficace des droits et libertés de chacun.

1. souverains, seul qui garantissent la sécurité

2. autodétermination (finalement on n’obéit qu’a sois même)

3. nécessité de respecter l’égalité de tous devant la loi (appliqués de la


même manière à tous)

Les doctrines jusnaturalistes rajoutent encore deux postulats à ces trois


qui sont plus positivistes :

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4. Le pouvoir ou la décision politique se fonde sur «le naturel » ,ce qui
s’impose objectivement. L’Etat(législateur) ne peut légiférer « contre
nature » (droits inhérents=liberté de conscience, droit de propriété)

5. Le pouvoir ou la décision politique se fonde sur ce qui est « juste », pas


la simple prise en compte de nécessités objectives, mais une évaluation
en termes de valeurs. Ex : la loi imposant la torture, même adopté selon
les formes, elle ne sera pas prise en compte par une optique basée sur le
droit naturel rationnel.

2) L’importance de la doctrine des droits de l’Homme dans le discours


juridique belge

Dans la Constitution belge, le deuxième titre est consacré à des droits


individuels, cet emplacement peut être interprété comme le souci de
limiter l’Etat (à l’époque). Les droits originaires ou innés appartiennent à
l’individu par le seul fait de son existence(sont :absolus , généraux,
inconditionnés(indépendants des faits ultérieurs),inaliénables et
imprescriptibles).L’Etat trouve ses limites dans les principes
naturels(droits des individus).

Les droits considérés comme les plus fondamentaux renvoient :

• à des droits civils (liberté, sureté, l’égalité, proprieté, l’inviolabilité


du domicile) et non aux droits économiques et sociaux ;

• Égalité des droits naturels (on donne les mêmes capacités à tous , à
nous de réussir mieux que les autres)

• Droit à la résistance =l’utilisation de mécanismes organisés par la loi( cote,


recours administratifs…, surtout pas de violence)

B) Le positivisme juridique et le jusnaturalisme comme doctrines


justificatrices de la décision politique : les illustrations dans
l’histoire de Belgique( à lire)

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