Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Dans le langage courant le mot obligation est synonyme de devoir (rouler à droite...)
En droit le sens du mot obligation est différent car fait référence à un rapport juridique entre
un créancier et un débiteur. Il reçoit aussi parfois d’autres définitions :
L’obligation
Lien de droit entre deux personnes (et non une personne et une chose comme le droit de
propriété) en vertu duquel le créancier peut exiger de l’autre (le débiteur) une prestation ou
une abstention (obligation de donner, de faire et de ne pas faire)
L’obligation est donc le rapport juridique qui uni le débiteur au créancier. Elle présente donc
un double aspect :
-Passif pour le débiteur qui en raison de sa dette doit quelque chose au créancier
-Actif pour le créancier qui en raison de sa créance exige quelque chose du débiteur
Par conséquent l’obligation est appelée créance coté actif, et dette coté passif
Obligation composée alors de deux éléments : le débitoum (dette elle- même) l’obligation (le
pouvoir de contraindre le débiteur)
3. Exemples
Une dette prescrite (éteinte car pas réclamée à temps) le payement de cette dette devient une
obligation naturelle, signifie que le créancier de cette dette ne peut plus en exiger le payement
Une dette familiale : si un homme s’est engagé à verser une certaine somme à son fils jusqu’à la fin
de ses études, il n’y ai pas juridiquement tenu.
B. Caractère personnel
L’obli est personnelle à celui qui l’a souscrite, lui seul est créancier ou débiteur et non les membres
de sa famille même s’ils se sentent tenu d’une obli morale de venir à son secours. Mais dans les
rapports entre époux, l’existence d’une communauté de vie est souvent de bien, fait que les dettes
de l’un peuvent dans certains cas engager l’autre.
C. Caractère patrimonial
L’obli est en principe évaluable en argent, constitue donc un élément actif ou passif du patrimoine du
créancier ou du débiteur. Les obli s’opposent donc aux droits extra patrimoniaux (droit de la
personnalité par expl) dont la finalité première n’est pas la satisfaction d’un intérêt économique.
Expl : - Le contrat de vente, s’agit d’un lien de droit entre deux personnes (vendeur et acheteur)
vendeur peut exiger paiement du prix et l’acheteur peut exiger livraison du bien au vendeur
-La responsabilité encourue suite accident, s’agit aussi lien de droit entre deux personnes ; victime
dommage et acteur, victime peux exiger indemnisation préjudice subi à l‘auteur du dommage.
On constate que les obli peuvent être volontaires ou non, on peut être obligé car on l’a voulu ou sans
l’avoir voulu. Obli peuvent donc être classées selon leur source (fait qui leur donne naissance).
Lorsque source obli volontaire on parle d’acte juridique (source est alors le contrat) si pas volontaire
on parle de fait juridique (source est alors l’accident). C’est cette classification acte juridique /fait
juridique qui a été retenu par le code civile
-> Art 3 des contrats et des obli conventionnelles en général est consacré aux obli qui prennent
naissance à l’occasion d’un acte juridique.
->Art 4 des engagements qui se forment sans convention traite des faits juridiques
A. Les actes juridiques
1. Définition
Les actes juridiques sont des manifestations de volonté accomplie en vue de produire des effets de
droits
Expl : contrat conclu entre 2 personnes ; acte unilatéral qui n’engage qu’une seule personne comme
hypothèque.
En présence d’un acte juridique, le lien de droit qui uni les deux personnes est volontaire, les
personnes choisissent ensembles de conclure un contrat, non seulement l’évènement unificateur
(conclusion du contrat) est volontaire mais c’est aussi le cas des effets juridiques produit par cet
évènement (exécution contrat). Expl dans un contrat de vente les parties au contrat se mettent
d’accord sur le principe de la vente cad sur le bien à vendre et le montant mais aussi sur la réalisation
de la vente cad sur la livraison du bien et le payement du prix.
2. Responsabilité contractuelle
Les actes juridique sont pour la plupart des contrats c’est pourquoi ils engagent la responsabilité
contractuelle de leur auteur. Lorsque l’auteur d’un acte juridique n’exécute pas correctement la
prestation promise il engage sa responsabilité civile contractuelle, signifie qu’il est tenu de réparer
les conséquences dommageables que cette inexécution cause à son co-contractant.
L’art 1147 du code civil énonce : le débiteur est condamné s’il y a lieu au paiement des dommages et
intérêts soit en raison de l’inexécution de l’obli soit en raison du retard de l’exécution toute les fois
qu’il ne justifie pas d’une cause étrangère qui ne peut pas lui être imputée encore qu’il y ai aucune
mauvaise fois de sa part.
En présence d’un fait juridique, si l’évènement ayant créé le lien de droit peut être volontaire, l'effet
juridique produit par cet évènement n’est jamais voulu par son auteur : c’est la loi qui impose cet
effet juridique.
Expl : lorsque une personne cause intentionnellement un dommage, elle a volontairement lésé la
victime ce qui signifie que l’élément générateur de l’engagement de sa responsabilité est volontaire.
En revanche il n’est pas dans son intention de réparer le préjudice par le versement d’une indemnité,
les effets juridiques produits par le dommage ne sont donc pas volontaire, c’est la loi qui impose la
réparation. La victime est donc titulaire d’une créance de réparation qui a sa source dans un fait
juridique. Seule le fait a été voulu et non l’obligation qui en découle.
2. Responsabilité délictuelle
Le fait de poser un dommage à autrui constitue soit un délit civil soit un quasi-délit. Il y délit civil
lorsque la faute commise est volontaire, il y a quasi-délit lorsque la faute commise est non
intentionnelle cad d’imprudence ou de négligence. Par conséquent quand une personne cause un
dommage à un tiers elle engage sa responsabilité civile délictuelle.
Art 1382 tous faits quelconques de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute
duquel il est arrivé, à le réparer.