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r L'AUTHEUR coin
au Faux-bourg S. Germain rue Jacob,a»
de cellè de. S.Benoist.
Chez vC
Et NICOLAS JLANGLOIS rue S.Jâques àlaVictoire.
M.-DC. LXX XIII.
AV 2 C PRiniIGi vv ROT.
PREFACE
E que j'appelle ici Cours
de Mathématique n'est au-
^
tre chose qu'un amas de
divers petits Traités de la mê-
me matière que j'ai composés Sc
que j'ai enseignés pour la plupart à
MONSEIGNEUR LE D A U P HI H.
Je dis pour la plupart j Car quoi
que je lui aye donné Une idée
generale de tous "& que je fois
entré dans l'e^plication particu-
3
._,,.
me manque point de matière pour
entretçmr avec plaisir le plus grand
Prince du monde après le Roy.
Maà pour en oter les épines qui se
trouvent dans les Ouvrages de ceux
qui en ont écrit y \ai compose di^
vers "Traités de ces différentes. par-
ties de Mathématique dans les
y
quels jyai tâché daplanir ce quil
y avoit de rude & de difficile y fans
rien ometre de ce quily avoit du*
tile, le souhaite MO N SI E TRr
que celui qui à
aura travailler aui-
près du jeune Seigneur dont vous
me parles, soit aussi heureux que je
le suis dans la disposition du(sujet :;
f
Car en vérité ai affaire à un esprit.
PR EFAC E.
qui outre le plaisir qpil y prend
î y
prévient le plus souvent par sa vi-S
vacitè les choses que fat à lui faire
entendre. Iefui*^
MON SIEVR
Vûtre tres humble &tres
.
obéissant serviteur.
r '.-••
k Versailles ce îS Oftobre 1674.
^^SìoNSElGNEVRy;
ll eft impossible que vous n ayes
beaucoup deslime pour les Mathe-
D I S COU R s
matìques
,
fi vous faites réflexion
fur le foin que le Roy prend de vous
les faire enseigner & fur le defir
y
quil a que vous vous en rendiès ca-
pables étant persuadé comme vous lé-
y
tes y quil n y a que le seul mérite qui
t
puisse avoir part en honneur de son
approbation.
Cette rmsòn ejl présentement suf-
fisante pour vous obliger à vous y
appliquer & à donner à cette étu-
y
de tattention quelle demande en at-
,
tendant que vous puiffìès être atti-
ré par vous mème & par le plaisir
que vous aurès de conoìtre ce queU
les vallent, & quels font les avan-
tages quelles apportent aux affaires
des hommes soit pour la paix soit
pour la guerre.
Car M 0 N S R IG NE K R,
nous pouvons par avance vohs assu-
rer
SUR LES MATHÉMATIQUES.
rer y que vous Jere^ avec le temps
étonné devoir à combien de diffe-
rens usages ces Sciences fir/t tous les
jours employées soit pour procurer
la fiureté dans le Commerce & la
y
.,
que vous en conekrès la nature &
A
D I SGOUIJ
que vous fçaurès la cause de ceçha*
tôûillement merveilleux que ïama%:
y
de tant de sons differens produit dans
votre oreilk par le mélange & la fui*
te de ses accords.
Dois - fe vous dire M O !$/«
S El G N EV R
y
que ks Ma*
thématiques donnent mille moyens qui
facilitent les ViBoires des* Conque-
rans, Ruelles leur enseignent lArt
des campemens & des marches des
Armées les ordres de bataille^ les
,
évolutions ér ces mouvemens qui ont
tant départ au succès des grands
Combats. Que c est avec cette Scien-
ce que les Viâlorieuxattaquent &
prennent les Places fortes, &quils
ne conservent leurs conquêtes que
par les moyens quelle leur enseigne
de les bien fortifier' & de les dèfen-:
dre.
SUR Ê ESMÀÍ H Ê M A T I qu zs.
Voila MONSEIQNEV'R,
y
la matière dont je prétends amoir
t honneur de vous entretenir ; Après
vous avoir premièrement dit y que
ces Sciences font appellèes Ma thé-
matiques par excellence cefi a dire
,
diseiplines ou choses queJon doit en-
seigner ou apprendre? par ce quel-
les ont été longtemps les seules que
Ion enfeignoìt publiquement en Grè-
ce s ok ton ètoit persuadé que ce-
toit ces conoiffances que ion devoit
insinuer les premières dans i'esprit des
jeunes gens afin qu étant a tous mo-
y
mens convaincus: par des raifonne-
mens infaillibles & qui ne souffrent
point de contradiSiion 3 ils sacoutu-
maffent insensiblement à conokre la
vérité a céder à la raison & a fi
S
l 3
deprendre de opiniâtreté que la faus
se opinion de doâlrine
, qui naît le
DISCOURS SUR LES MATH.
plus souvent de la manière ordinaire
de raisonner sur les matières douteux
Jes engendre presque toujours dans
y
lame de ceu% qui sapliqumt aux
autres études*
D ES
T JX, XX JL JL X JLv V3
CON T E N U S
DANS CE VOLUME:
î.
D E
L'A MATHEMATIQUE
EN GENERAL
m.
D E
LA G E OM E T R I E
PRATIQUE.
DES
MATHÉMATIQUES
EN GENERAL.
^^^^MJJ^ E S Mathématiques font des Scien-
lif fillesJ8 ces 4U^ considèrent 1a Quantité. íl
'0Êt lf^^^tt) n'y a Ponit de connoisiance qui
ált^ Isél^JPlí-f puiísc plus légitimement porter le
1lkgH^15BSyf nom de Science que les Mathé-
matiques dont les Conclusions
font démontrées par des, raiíonnemens certains,
evidens & d'une vérité íi constante, qu'il faut ou
n'être pas raiionnable ou ne les pas entendre,
,
pour en douter ou pour y contredire.
Ces Conclusions font tirées .de trois differen-
tes eípeces de Principes , qui font les Définitions,
les Axiomes ou Maximes & les Demandes ou Po-
stulats. La Définition paíle pour principe en Ma^
B
%
DE LA MATHEMATIQTIE
thématique parce qu elle fait que nous entcrï~
,
clons tous une même chose par un même nom:
Ainsi par ce nom de Cercle chacun conçoit une
,
figure ronde contenue d'une seule ligne courbe que
ton aùpelìe Circonférence qui a, un point au de-
,
dans d ou toutes les droites tirées a la Circonfé-
,
rence font égûes : &c par ce nom de Ligne, tout
le monde entend une longueur fans largeur ni pro-
fondeur.
Les Axiomes ou Maximes que l'on appelle autre-
ment Dignités Òc Notions communes, font des Pro-
positions d'une vérité si conue Sc si eyidente par
elles mêmes qu'il suffit de les bien entendre
- leur donner
,
pour une entière créance.
Voici les principaux Axiomes de la Mathéma-
tique en gênerai.
î. Le Tout efi plus grand que fa -partie.
%.
Si Ion ote ou ajoute choses égales a choses éga-
les : les resles ou les sommes feront égales.
3. Si ton ôte ou ajoute choses inégales a choses
égales ou choses égales à choses inégales : les restes
3
pu les sommes feront inégales.
4. Les choses qui font égales à une même > font
égales enir elles.
5. Les choses doubles, triples , quadruples &c. ou
qui font foûdoubles fòâtriples, foûquadruples c^c-
5
dune s font aujfi égales entrelies.
même
Toutes ces Propositions font receiíes fans au-
cune démonstration , parce qu'elles font tirées
EN GENERAL. 5
immédiatement du premier de tous les princi-
pes de la Nature , que les Métaphysiciens énon-
cent en ces termes : Il ejl impossible quune chose
soit ensemble & ne soit pas.
Les Demandes ou TPofiulats font des Propo-
sitions d'une facilité notoire : & c'est pour cette
raison que les Mathématiciens demandent que
l'usage leur en soit permis,; comme est celle-cy :
Que l'on puisse fur un plan donné mener une
ligne droite d'un de ses points donné a un autre
tre attjfi donné. Et cet autre, Jguà f entour d'un
point donné dans un plan Ion puijfe décrire un
Cercle,
C'est fur ces trois genres de principes que les
Propositions Mathématiques font fondées, dont
les Conclusions font déduites & démontrées lé-
gitimement par des Syllogismes des Enthyme-
,
mes &: par toutes les autres manières de bien rai-
soner en Logique.
Ces Propositions font Elémentaires ounon Elé-
mentaires : Les premières font tirées immédiate-
ment des premiers principes , & les autres sup-
posent la connoiísance des Elémentaires, dont
jelle se íervent comme de base & de fonde-
ment assuré pour la démonstration de leurs Con-
clusions.
Ces mêmes Propositions s'appellent Theoremesi
lors qu'elles s'arrêtent à la feule connoissance ôc
démonstration d'une vérité dans une Question
4 DE LA. MATHÉMATIQUE
proposée comme est celle ci : Les trois angles
, -
d'un t. iangle reBihgne font égaux a deux droits s
ou Problèmes , lors qu elles ordonnent de faire
quelque chose fur la question proposée, qu'elles .
/
dont il y a cinq espèces fçavoir lEquinoxial quia
son plan-parallele à l'Equatem Horijbntal parallèle
à Thorison le Vertical parallèle au premier ver-
,
tical, le Méridien parallèle au cercle méridien, &
le Polaire qui est parallèle au Cercle de six heu-
res Astronomiques. Les Irreguliers font de qua-
tre espèces , Sçavoir : les 'Déclinons du premier
Vertical, les Declinans de l'horifòn les Inclinés.a,
,
Thorison & les Inclinés & Declinans ensemble. L'on
décrit encore d'autres Lignes que les horaires fur
les Quadrans,, comme font les Ares des Signes.
3,
24 DE.LA MATHÉMATIQUE
ies Ares diurnes les Cercles déposition, les Mé-
j
ridiens ou les Cercles de Longitude, les Parallè-
les ou les Cercles de Latitude les Almuçanta-
raths ou les Cercles parallèlesy à lliorison, les
Aziinuths ou les Lignes verticales les Climats
,
3c d'autres de cette nature.
Lu Chronologie est la doctrine des temps. Le
Temps est une espèce de cette quantité que nous
avons appellée Quantité continue Juccefftve , parce
que c'est la durée d'un écoulement continu &c
ePun mouvement uniforme 8c fans interruption.
Quoi que toute durée de mouvement égal puisse
porter le nom de Temps ; Nous avons néanmoins
acourumé de mesurer le Temps par celle de cer-
tains mouvemens insignes, remarquables 8c còn-
stans comme font ceux des Astres. C^est ainsi que
la durée de la révolution du premier Mobile
nous détermine cette partie de Temps que nous
appelions un Iaur, dont la vingt quatrième por-
tion est l Heure, La révolution du Soleil par l'E-
t
cliptique produit Année ; 8c celle de la Lune au-
tour de là terre produit le Mois, Il y a tróis es-
pèces d'Années , S<-avoir ; les Années Solaires,
les Ltïmirës-, 8c celles qui se règlent ÍUr le mou-
vement du Soleil & de la Lune, Entre les Solaires
il y en à que l'on appelle Années Egiptienes qui
font de cen«lbi^antê ,
clàq jours seu-
l&e que ^trois
lement fans s'aïï-èter mxx fixheiíres dont la irevô>-
,
lûtion du Soleil surpasse çc nombtc de jours
entiers ;
EN G E N E R A L. H
entiers ;;-.&. d'autres <^&VotMi^mmç Années Jùlie-
rns qui font un jour en quatre ans de ces six heu-
ïes, pour le placer par Interçalation dans chaque
quatrième année, qui devient par ce moyen de
trois cens soixante six jours* Les années Lunaires
font de douze Lunes qui font trois cens cin-
<juante quatre joursy & qui font par consequent
moindres de plus d'onze jours; que les Solaires..
Les Années qui se règlent fur les mouvemens des <
deux Astres aoomodént par le moyen de leurs
Intercalations le mouvement du Soleil aux années
Lunaires ou celui de la Lune aux années du
Soleil... ,
::
Lé principal usage de la Chronologie est pour
l Histoire 3 qui est ou sacrée Qwjprofianei L'on voit
dans la première,qúi est principalement conte-
nue dans les Livres de l'Eçrjture Sainte , trois
Agestrcs remarquables , le premier est T Age de la
'Mature depuis Adam juíqu a Moyse, le second
£&£Age de loe Loy depuis Moyse jusqu'à Nôtre
Seigneur U & le troisième, est F Agie de la Grâce
,
qui commençant à la mort de N. S. doit s'êtenw-
dre juíqu à la fin des Siécles; Ces trois âges se di-
stinguent plus particulièrement par certaines No-
tes insignes 8c considérables des Temps que les
Grecs ont appellées des\ Epocpues en cette manie^-
re ; la première est deda Création du Monde quç
l'on ctQit vulgairement être arrivée environ qua;-
tre mille ans avant la Naissance de N. Seigneur'p
' ;:' " "*' '.'' ' E '':- :
Zô DE LA M A THEM ATICtUE
la seconde est celle du 'Déluge environ dix sept
cens ans aprés laCreation du Monde 8c deux mil
trois cens avant N. Seigneur r la troisième: est.
celle de la Vocation d'Abraham père des- Fidèles
environ dix-neuf cens cinquante ans après la
Naissance du Monde ,8c deux mille cinquante
avant celle de N. Seigneur :1a quatrième est celle'
de Moyse prés de deux mil quatre, cens cinquante
ans après la Naissance de F Univers , 8c quinze
cens cinquante avant celle de N. Seigneur r k cin-
quième est celle du Prophète Royal David envi-
ron deux mille neuf cens cinquante ans aprés la
création du Monde, 8í mille cinquante ans avant:
N.S.: la sixième est celle de la Captivitéde Babylone
3300 ans aprés la Création du Monde,, 8c 700 ans
avant N. S..: la septième 8c derniere est celle de la
Naissance de N. Seigneur. La première Epoque
depuis la Création du Monde jusqu'au Déluge
est donc, comme on-le croit ordinairement, d'en-
viron 1700 ans, la seconde depuis le Déluge jus-
qu'au temps du Patriarche Abraham , d'environ
ijo ans , la troisième depuis Abraham jusqu'à
-
Moyse de 500ans y la quatrième depuis Moyse
jusqu'à David de 500 ans j la cinquième depuis
David jusqu'à la Captivité de Babylone de 350
ans j la sixième depuis la Captivité de Babylone
jusqu'à la Naissance de N. Seigneur de 700 ans-y
&c/la derniejre qui commence à la-Naissance de.
N. Seigneur doit s'étendre jusquà la fin duMóït-
EN G E NE R A L. ": z;7
âc. Il faut remarquer qu'en tout ceci nous n'a-
vons fait que des supputations fort grossières.,
fans nous estre arrestés à rechercher beaucoup
d'exactitude ou de précision. L'Hifioire Profane k
auísi trois âges considérables par qui les Romains
, s'étoit passé
ont distingué, tout le temps qui avant
;eux : Le premier s'appelloit îzAge obscur (djr Incer-
ï
tain le second Age des Tables ou des Héros, &%
,
le troisième t Age de l'Histoire, Ils étendoient le
premier jusqu'au temps d'Ogyges Roi de TAttique
qui vit fous son Règne un Déluge considérable
en Grèce , 8c qui selon l'opinion commune ar-
tiva environ deux mille deux cens ans aprés la
création du Monde. Le second âge vient jus-,
qu'à la première Olympiade c'est à dire environ
,
;trois. mille deux cens ans aprés la Naissance de
l'XJnivcrsj &: c'est ou commence celui de l-Hlstoírc;.."
Il y a différentes manières de conter les années de
l'àge historique que l'on appelle des Eres c'est,
,
,à dire des fuittes d'ans qui ont une \certaine Epo-
que pour principe. La plus anciene de toutes est
T Ère des Olympiades dont l'Epoque se rencon-
tre en l'année 77G avant la Naissance de. Nôtre
Seigneur 5 Puis l'Ere de la Naissance de la Ville de
de Rome, dont le commencement répond à la,
753e année avant N. Seigneur j Puis ï Ere de Na-
honaffar en Tannée. 747 -, lEre de Methon 443.-;•
L'Ere de Callippe 330 .y l'Ere d'Alexandre le Grand
314 j Ainsi l'on trouve quatre cens vingt, quatre..
E ij
zS DE LA MATHÉMATIQUE
années Egiptienes entre l'Epoque de l'Ere de Na~
bonassar 8c celle d'Alexandre l Ere des Grecs ap~
-,
pellée Chittim dans les Livres des Machabées 31 z
avant N.S. -, Puis l'Ere de fuies Cefar 45 ans 5 Puis*
celle de la Naissance de N. Seigneur 1. 5 .Puis l'Ere
fixe des igiptiens 184 ans aprés la Naissance de-
N. Seigneur •,. lire des Martyrs ou de 'Dioctétien
2.85 -, l'é're de l'IndïSlion 32.2- ,- l'Ere des Arméniens'
551 j TBgire ou l'Ere des Sara%ins qui est d'années;
Lunaires Czz ans aprés N. Seigneur j 8c enfin l'Ere
Gregoriene ij8z.
Le Calendrier est une distribution des temps»
accommodée fous certaines marques, aux usages-
des hommes. La manière de partager le Temps;
est différente selon la. diversité des Nations les;
-,
Hébreux en usent d'une façon les Grecs les;
Romains &c. d'une autre. L'ufage , ,
des Chrétiens
est en partie tiré des Hébreux &en partie des La-
tins. Ils gardent la forme de l'An des P^omains
établie par la correction de Jules César Ils ont
;.
les mêmes mois, la même Intercalationd'un jour
de quatre -en quatre ans au VI des Calendes de
Mars : Mais la célébration de la feste de Pâques
qu'ils ont tirée de la Loy des Juifs les contraint*
d'avoir égard au mouvement de ,la Lune aussi
bien qu'à celui du Soleil. Car étant obligés par
les décrets du Concile de ISJicée de solemniser
cette feste au plus prochain Dimanche qui vient
immédiatement aprés la quatorziéme.Xune Paf-
EN GÊNERA t. z?
chale c'est à dire celle qui suit l'Equinoxe du
,
Printemps ^ il a fallu qu'ils ayent recherché dans
chaque année le jour de l'Equinoxe, la Lune Paf-
chale dont le quatorzième jour tombe fur celui
de l'Equinoxe ou immédiatement aprés 8c enfin
,
le Dimanche plus proche aprés cette quatorziè-
me Lune. Pour cet effet ils ont établi le Siège de
l'Equinoxe du Printemps au XII des Calendes
d'Avril qui est le zi Mars s'imaginant qu'il ne
changeroit jamais de place, ,
parce qu'ils étoient
persuadés que Tannée Solaire étoit précisément
de 365 jours 8c 6 heures. Puis ils se font servis de
1 Enneadecaeteride de Methon c'est à dire du Cycle de
dixneufannées, qu'ils ont disposé, fous le nom du
Nombre etOr, dans le Calendrier aux jours ouïes
Nouvelles Lunes arrivoient alors dans la pensée
disposition dût être ,
perpétuelle
que cette & que
les Nouvelles Lunes reprissent précisément les mê-
mes Sièges au bout de dix neuf ans. Et pour
trouver tous les ans les jours du Saint Dimanche,,
ils donnèrent à chaque jour du Calendrier une
des sept premières Lettres de T Alphabeth les y
disposant dans leur fuite naturelle depuis le,
pre-
mier jusqu'au dernier jour de Tannée 8c établis-
siint au même effet un Cycle de vingt huit années
appelle le Cycle Solaire par lequel il est facile de
,
trouver la Lettre Dominicale de quelqu'année
que ce soit. Voila en peu de mots la disposition
du Calendrier dont TEglise s'est long-temps fefcç.
E iij
5© DE LA MATHÉMATIQUE
vie sons le nom de Vieux Calendrier ou de CalenC:
drier Julien : Mais comme la durée de Tann.éeSo-
ìaire est en effet moindre que celle de 365 jours
8c 6 heures que les Anciens lui avoient donnée;
la différence des deux, quoique moralement in-
sensible repetée néanmoins plusieurs fois dans
la fuitte ,de .quelques Siécles s'êtoit à la fin ren-
due tellement considérable ,que TEquinoxe du
Printemps s'étant reculé de dix jours vers le com-
mencement des mois, ne tomboit plus au zi de
Mars, mais à T onzième. Ainsi comme les Nou-
velles Lunes tombent en effet prés d'une heure 8ç
demie plutôt au bout de 19 ans qu'elles narri-r-
étoit ,
veroient cette période
si précise, Ton ..a re-*..
conu que par la répétition de cette différence ,
qui avoit été négligée par les Anciens dans la
distribution du Nombre d'or au Calendrier les
Nouvelles arrivoient quatre jours plutôt qu'elles ,
ne dévoient suivant les Sièges qui leur avoient
été marqués. Ce ,qui apportoit deja beaucoup de
confusion dans la célébration des Festes 8c qui
s'augmentant de jour cn jour auroit à la ,fin per-
verti Tordre des Cérémonies de l'Eglise s'il ny
a-voit été pourveu par les foins des Saints, Ponti-
ses. C'est donc à ce sujet que sous T autorité du
Pape Grégoire XIII, l'on fit la CorreSlion du Ca-
lendrier en Tannée ij8?., que Ton a depuis appeilée
de son nom Gregoriene j par laquelle on remit
TEquinoxe au-%\. Mars par le retranchement de dix-
purs ; & pour l'y faire demeurer à perpétuité,
Ton ordonna qu'en toutes les années centenaires
ou des Siécles , qui ne peuvent être divisées pré-
cisément par 400 Ton ne fit point d'Intercala-
,
tiôn,laissantces années comme 1700, 1800,1900,.
zioo ,-, zzoó, Z300, zjoo 8cc. communes , .quoi que
de leur nature elles deussent être bissextiles sui-
vant la disposition de Jules César. Déplus au lieu
du Nombre d'Or Ton a mis les trente nombres
,
des Ep&Bes dans le Calendrier ou ils font in-
,
génieusement distribués dans leur fuite rétro-
grade depuis le premier jusqu'au dernier jour de
Tannée 8c dont on peut maintenant se servir
,.
pour trouver les jours des Nouvelles Lunes en
tout temps, pourveu que Ton ait le foin de.don-
ner à chaque Siécle la fuite des Epactes qui lui
convient.
Au reste comme parla multiplication du Nom-
bre z8 du Cycle Solaire par 19 du Cycle Lunai-
,
re , Ton a la somme de 35Z ans,; que Ton appelle:
la Période ViHoriene du nom: de Ton Inventeur
Victorius ; Ainsi multipliant les trois nombres.
z-8,. 19 & ij des Cycles Solaire , Lunaire 8c de T In di-
ction, Ton produit une autre période de 7980 ans,
que Ton appelle la Période Inliene du nom de Ju-
les César Scaliger qui en a parlé le premier : 8c à la-
quelle les Ghronologistes Modernes raportent avec
beaucoup de facilité toutes les différences des temps
dont 011 trouve les marques dans les Histoires.'. ..:..-,
$z DE LA MATHÉMATIQUE
H n'y a rien qui nous empêche de placer Vop-
tiqueíbus Ia doctrine des choses Célestes, à raison
principalement deTon sujet qui est la lumière le
plus noble 8c le plus considérable effet du Soleil
8>C des Astres 8c qui seule présente à nos yeux
,
les Sfpeces des Objets vistbles. L'Optique est donc
une science qui explique les causes des différen-
tes apparances d'un même objet. Il y a trois cho-
ses nécessaires pour voir qui font l'objet, le milieu
& l oeil, Voici les principales conditions qui font
nécessaires à Tune & à l'autre pour bien voir:
Que l'objet soit éclairé opaque éloigné raison-
nablement de Tçeil ,
afíès ,
grand opposé à Tceil
arrêté surfifament, , à le bien
8c pour donner temps
.
considérer:: Que le..-milieu soit diaphane ; 8c que
Tceil soit sain, entier 8c d'une bonne conforma^
.
tion. Il se fait de chaque point de l'objet éclairé
un écoulement perpétuel d'espèces ou de rayons visi-
blés de toutes parts, qui passent avec une incroya-
.
ble vitesse au travers des espaces qui font autour
de lui, en lignes droites, si ces espaces font éga-
lement diaphanes & d'une égale densité ; Mais
si ces espaces font denses & diaphanesinégalement,
les rayons se courbent 8c se rompent en certaine
manière ;~ ils se réfléchissent même 8c se détour-
nent vers une autre part lors qu'ils rencontrent
quelque corps opaque 8c solide qui les empêche
:
dépasser. Ces mêmes espèces ou rayons visuels
tomb.ans de chaque point d'un objet fur la fur-
face
EN GENERAL. 33
face extérieure de Tceil passent au travers des
,
tuniques 8c des humeurs inégalement denses 8c
diaphanes qu'il contient 8c s'y rompent 8c re-
,
courbent de telle forte qu'ils se rassemblent au
fondsde fa cavité, ou ils forment la vive image de
l'objet ; En la même manière que ces mêmes rayons
entrans par un petit trou dans une chambre ob-
scure tracent sur un Tableau blanc opposé di-
,
rectement au trou la figure parfaite des objets
,
8c leur donnent leurs véritables couleurs quoi-
soit dans une situation renversée, ,
à cause
que çe
que les rayons qui partent des differens points de
l'objet, se croisans l'un fur l'autre au trou de leur
passage ceux qui viennent de la droite de l'ob-
,
jet passent à la gauche 8c ceux qui viennent du
,
haut trouvent en bas fur le Tableau. L'on peut
se
considérer deux différentes Pyramides de ces rayons:
La première s'appelle la radieuse dont le sommet
est un des points de Tobjet 8c la base est la sur-
face extérieure de Tceil : l'autre est la Pyramide
optique qui a la prunelle de Tceil pour sommet
8c Tobjet entier pour base-, ou Ton voit que Tan-
gle de cette Pyramide est plus grand à mesure
que Tobjet a plus de grandeur, &: qu'il en forme
par conséquent une plus grande image au fonds
de Tceil-, Comme au contraire Tobjet nous pa-
roít plus grand à mesure que T angle de cette Py-
ramide est plus ouvert. Ce qui fait qu'un mêmé ob-
jet paroît moindre quand il est elogné, que quand
' F '
34 DE LA M A THEMATIQUE
il est proche : Que les objets inégaux paroissetít
de même grandeur s'ils font en distances recipro-*
quement proportionelles, &e* Au reste les objets-
paroissent toujours moindres qu'ils ne font en
effet parce que la raison de la diminution des>
, est moindre
angles que celle des élognemeiís de
Tobjet. Les rayons font portés à Tceil dtre&e-
ment, par reflexion ou par refrafôiort :- Ce qui: fait
qu'il y a trois parties principales de l'Optique.
La première examine les propriétés de la vision
directe 8c retient le nom d Optique* La seconde
est la Catoptrique pour la reflexion ;& la derniere
la Dioptrique pour la réfraction. La Catoptrique
nous fait conoître les propriétés des Miroirs Plans^
concaves ou convexes. Lé principal des Axiomes
de la Catoptrique est celui-ci. L'Angle de reflexion
est toujours égal a t angle d'incidence. Les Miroirs
plans ne changent que la situation des parties-
dans la figure de TObjet qui paroît au dela du
distance ,
égale à celle qui est en-
miroir dans une
tre le miroir 8c Tobjet. Les Convexes diminuent
la figure de Tobjet 8c la font toujours paroi.tre
au de la du miroir , quoi que ce ne soit pas dans
la même distance. Les Concaves augmentent la
figure qui paroît quelquesfois au dela du mi-
, quelquesfois
roir ,-òc en deça entre Tceil & le
miroir. La Dioptriqueexplique les propriétés des;
Lunettes qui peuvent par fois augmenter tellement'
Tapparence des objets, que Ton les voit clairement
E N G E N E R A L. 35
3cdistinctement,quoi qu autrement ils soient pres-
qn'insensibles par leur petitesse ou par leur élogne-
ment. Le principal des Axiomes de la Dioptrique
*st celui-ci. La raison des Sinus des Angles d'incidence
aux Sinus des Angles de rèfraBion., est toûjoyrs la
même. Il y a beaucoup de diversité dans les re-
fractions à cause de la diversité des milieux. Les
rayons qui passent d'un milieu rare dans un plus den-
se comme de Tair dans Teau ou dans le verre,
,
fe rompent en s'aprochant de laperpendiculairepar leur
réfraction. Au contraire : Les rayons s'éloignent de
la perpendiculaire par leur réfraction lors qu'ils
postent d'un ,
milieu dense dans un plus rare, comme
de Teau ou du verre dans Tair. La raison de U rè-
fraBion des rayons qui postent de Vair dans Veau efl
telle que le Sinus de l'angle ^incidence est au Sinus
de Vangle de la rèfraBion comme 4 a 3
La PerfpeBinje-z&TvjSk. une des parties del'Op-
tique .: C'est la projection des espèces de l'Objet
fur une surface d'oix T apparence est portée à
,
Tceil, Comme les rayons des parties d'un objet
passant au travers d'un verre y formeroient son
,
image entière, s'ils y laissoient quelques traces ou
marques de leur passage II faut faire le même ju-
gement de la projection des espèces fur une sur-
face 8c s'imaginer que le Tableau mis entre Tceil
8c l'Objét a receu toutes les espèces, qui ont dé-
peint fur lui Timage entière de Tobjet. C'est ce
que Ton fait par les règles de la Perspective, qui
¥ ij
y6 DE LA MA THEM ATICVUË
' enseigne à tracer sur le Tableau la figure del'Ob-
TRAITE 5
TRAITE'
DE GEOMETRIE
ET PREMIEREMENT
DELA
GEOMETRIE SPECULATIVE.
ïaflpWjií A GÉOMÉTRIE est une science qui
lÉ IIIIP considère la Quantité continue parelle-
J$s£j|f§f même, & sans la supposer engagée dans
aucun sujet sensible -, 8c c'est en ce sens qu'elle
fait partie de cette Mathématique que Ton ap-
pelle pure. Il y a de deux sortes de Géométrie,
sçavoir : La Spéculative 8c la Pratique. La Spécula-
tive se contente de la recherche des propriétés
8c des différentes affections de son sujet, à la co-
noissance desquelles elle se termine. Mais la Pra-
.
tique employé les conoissances acquises 8c qui lui
font fournies par la Spéculative 8c s'en sert pour
les usages & les besoins de la vie.
C'est, M O N S EIG N E U R, dans le Livre des
Elemens dEuclide, dont vous avez leu la meilleure
I
j8 G E OM ET RIE
partie avec plaisir, que vous avez pu voir la prin-
cipale application de la Géométrie Spéculative. Ses
principes y font déduits avec un ordre 8c un
enchaînement admirable de propositions dé-
montrées qui servent de base aux resolutions
,
les plus relevées des Mathématiques-, ce qui fait
que Ton leur donne ordinairement le nom d'E-
lemens de Géométrie. Quoy, qua dire le vray,
il soit aisé à ceux: qui les examinent de prés de
,
conoître que cet Auteur n'a pas prétendu que son
Livre prit le nom de Principes ou d'Elemens de
la Géométrie ou de la ^Mathématique Vniverfèlle,
qui est celui que quelques-uns de ses Interprètes
lui ont donné : Mais bien le nom de Principes ou
d'Elemens de cette partie de Géométrie qui se
termine à la conoissance des propriétés conte-
nues dans les cinq Corps réguliers , dont vous
apprendrés les deffinitions dans la fuitte. Parce
que suivant le sentiment de T Ecole des Platoni-
ciens dont il êtoit , cette doctrine devoir être le
but unique des Méditations Mathématiques -, s'ima-
ginant que Dieu avoit renfermé dans Testendue
des proportions de ces cinq Corps tout ce qu'il
,
y avoit de plus mystérieux dans la nature 8c
dans la création même de l'Univers.
Il ne faut donc pas s'êtonnér qu'il y ait diver-
ses propositions élémentaires qui ne se trou-
vent pas dans son Livre y dans lequel au contrai-
re il se trouve un assés bon nombre de Proposs-
S p E C U L A T I V E. <9
rions, qui n'ont presque point d'usage dans les
Mathématiques, quepar relation à la doctrine des
cinq Corps qu'il s'êtoit proposée.
Euclide n'est pas le seul des Anciens qui ait écrit
des Elemens de Géométrie : mais comme leurs ou-
vrages ne font pasì venus jusqu'à nous, & que celui
-de Mr. de Roberval qui renferme tout ce qui se
doit conoître fur cette matière n est pas encore en
état de paroîtrecn public j il faut
,,
se contenter de
ceux d'Euclide , qui d'ailleurs ont ailés amples
pour vous instruire suffisament de ce qui vous
peut être nécessaire fur ce sujet.
Ce Livre des Elemens d'Euclide est un amas
de propositions démontrées fur des, principes in-
dubitables lesquelles contiennent les premières
les plus ,
Hmples affections 8c propriétés de la
&c
quantité continue. Ces propositions font pour
cette raison appellées Elémentaires comme les plus
Jîmples 8c celles enquoy les plus composées 8c
les plus ,abstrac~t.cs de Ia Mathématique peuvent
être à la fin résolues. Comme on appelle la Ter-
re, l'Eau, TAir 8c le Feu, les quatre Elemens de
Physique, parce que Ton croît que tous les corps
naturels peuvent être à la fin résolus dans l'un de
ces quatre premiers principes.
Les Principes qui servent [de fondement aux
propositions font de trois sortes, sçavoir, les De-
finitions les Axiomes & les Postulats ou Deman-
des. Les
, définitions ,
font de certaines manières
60 GEOMETRIE
de se faire entendre sur la nature des choses dont
,
on a traiter,desquelles on convient ; afin que tous
ceux qui entendent ou qui parlent d'un même
sujet puissent en avoir une même idée 8c une
,
même conception : comme si Ton parle d'une
Ligne tout le monde doit,également comprendre
que c'est une longueur qui n'a ny largeur ny profon-
deur ; Ainsi chacun doit penser d'un Corps, que c'est
une quantité qui a longueur, largeur & profondeur í
Les Axiomes font de certaines propositions
qui font d'elles-mêmes si claires 8c si évidentes
qu'il suffit de les bien entendre pour les admet-
tre fans balancer , bien loin d'y pouvoir contre-
dire comme est celle- cy que le tout est plm
,
grand qu'aumne de ses parties,
,
Les Demandes ou Postulats font aussi de ccr,-
taines pratiques ou propositions d'une facilité
tellement notoire que Tusage en est accordé sans
,
contradiction, comme celle-ci : L'on demande
que l'on fe pùiffe par exemple servir de la règle
pour tirer des Lignes droites , & du compas pour
décrire des cercles fur un plan 8c que les Lignes
été tirées ,fans
qui auront puissent contradiction
passer pour droites &ies cercles pour cercles.
,
Ces principes, qui font dune nature à-ne pou-
voir point être contestés êtant une fois admis ;
.Euclidepasse aux propositions, que iuy,ouquelv-
qu'autre pour luy, a renfermées dans quinze li-
vres , dont les runes font appellées Théorèmes
SPÉCULATIVE. £I
qui découvrent 8c démontrent quelque vérité
contenue dans quelqu'une des espèces de la quan-
tité comme celle - ci, Que les trois angles d'un
, refòiligne
triangle font toujours égaux à, deux angles
droits. Les autres font des Problèmes qui comman-
dent la construction de quelque chose à faire, qui
le font, 8c qui démontrent ensuite que leur con-
struction est faite ainsi qu'il a été ordonné.
Avant que d'entrer plus avant en matière, il
est bon de sçavoir qu'il y a trois espèces de quan-
tité continue, suivant le nombre des dimensions
possibles Sçavoir. la Ligne qui n'a qu'une dimen-
-,
sion c'est à dire une seule longueur fans largeur ny
profondeur, La Surface qui en a deux, c'est à dire
longueur 8c largeur fans profondeur j 8c\c Corps qui
en a trois,longueur, largeur 8c profondeur.
Chacune de ces espèces a ses propriétés ^ Car
la ligne considérée seule peut être ou droite ou
courbe ou mêlée de droite (§£• de courbe, La droi-
te est celle qui est également contenue entre
ses extrêmes qui font des poiiits. Le Point, que
Ton suppose indivisible en Mathématique, n'est
pas une quantité, quoy que Ton puisse dire qu'il'
en est le principe. Les Lignes courbes font régu-
lières ou ir.regulie.res : Entre les régulières, la Cir-
culaire est la principale
,
í Elliptique 8cc -, dont il
sera parlé ci-aprés.
Les propriétés de la Ligne droite comparée à
une autre ligne droite , font celles - ci. Si deux
et G Ê O M E T ;R I E
droites posées fur un même plan fbnt de telle
forte quêtant continuées à l'infini elles ne se
font ,
rencontrent jamais , elles ce qu'on appelle
Lignes parallèles. Mais si elles viennent à se ren-
contrer 8c se couper,, elles font appeilées Lignes
inclinées lune a î autre, 8c leur inclination se nom-
me un angle. .Lequel est un angle droit, si la Cligne
tombant sur l'autre,fait les deux angles égaux de
chaque côté 8c ces lignes font perpendiculaires
Tune à l'autre,; Mais si les angles font inégaux, lc
grand s'appelle Angle obtus 8c le moindre An-
,
gle aigu,, & les lignes font obligement inclinées.
La grandeur de ces angles ne se mesure que par
celle de leur ouverture 8c non pas par celle des
Lignes qui les ,
forment.
Quand aux Surfaces elles font ou Planes ou
,
fourbes ou mêlées de l'une (&?- de Vautre- Les
surfaces .,planes font celles qui font également
contenues entre leurs extrêmes qui font des Lignes.
Les Courbes font ou convexes., ou concaves
régulières Ou irregulieres-, Entre les régulières, les
principales font les Sphériques les Cylindriques
., 9
les Coniques 8cc.
Toute surface plane terminée s'appelle figure*
Laquelle est figure reBiligne si elle est terminée de
lignes droites qui doiuent être au moins trois en
nombre, car deux lignes droites de quelque maniè-
re qu'on les mette n'enferment point une fpace.
Ainsi la première des figures rectilignes est le
S V E C U LA T I V E. 6$
Triangle c'est à dire figure à trois côtés, dans la-
quelle il y a sept choses à considérer qui font
les trois côtés, les trois angles, 8c Taire ou la ca-
pacité de la surface. Ces choses font six espèces
de triangles fçavoir trois pour la différence clés
côtés 8c trois, pour la différence des angles. Car
si les trois côtés font égaux le triangle s'appeile
, deux
Equilatéral. S'il a seulement côtés égaux,
le triangle est Ijofcele. Et lors que les trois côtés
font inégaux il est Scalène. Ainsi le Triangle est
RecKangle s'il a un angle droit. Amblygone s'il a
, ,
un angle obtus , 8c Oxygone si les trois angles
font aigus. Ou il est à remarquer que TEquilatexaT
est toûjour!|Pxygone mais que les Isoseeles 8c
,-..
les Scalènes peuvent être rectangles ou amblygones
ou oxygones.
Les figures à quatre côtés ou Quadrilatures font
de cinq espèces. Car si les quatre côtés font
égaux 8c les quatre angles- droits la figure est-
, angles , droits, les
étans
un Quarré. Si les quatre
côtés opposés seulement font égaux c'est un
,
rectangle.
Quarré long ou Parallélogramme Si les;
quatre côtés étant égaux, les angles opposés seu-
lement font égaux c'est un Rhomke. Si les côtés'
, opposés seulement sont
opposés 8c les angles
égaux, c'est-un Rhomboïde. Enfin si les angles ny
les côtés opposés ne font point égaux c'est -un--
Trapefe. Où il est à remarquer que les quatre pre-
mières espèces font appeilées figures PamÈelo-
£4 G È OMETRI E
grammes, parce que leurs côtés opposés font tou-
jours parallels entreux.
Les figures Polygones appeilées autrement MuL
tilateres ou de plusieurs côtés prennent leur
, enferment
nom du nombre des lignes qui les ou
de celui de leurs angles. Ainsi Ton appelle Pen-
tagone une hgure a cinq angles ou a cinq cotes -,
Hexagone celle de six angles ou de six côtés ; Un
Heptagone celle de sept-, Ocllogone celle de huit&c.
Et toutes ces figures font régulières ou irregu-
lier.es. Les premières ont tous leurs angles 8c tous
leurs côtés égaux.
Quand au Cercle c'est une figure enfermée
,
d'une seule ligne courbe „appellée Cj^confèrence,
dans laquelle figure il y a un point'fl'où toutes
les droites tirées à la Circonférence font égales.
Ce point s'appelle Centre. Les Lignes tirées du cen-
tre à la circonférence se nomment Rayons ou Demi^
diamètres : La ligne droite quu passant par le centre
va de part 8c d'autre à la circonférence s'appelle
Diamètre. Il y a d'autres figures régulières 8c irregu-
lieres contenues fous des lignes courbes comme est
l'Ellipse 8c fous des courbes 8c des droites com-
,
me la Parabole 8c l'Hyperbole, 8cc ; dont il sera parlé
autant qu'il est besoin dans la fuite, aussi - bien que
des surfaces courbes convexes ou concaves.
Le Corps que Ton appelle autrement un So-
lide, est ,
enfermé d'une de plusieurs surfaces.
ou Si
les surfaces qui enferment un solide sont planes,
elles
'SPÉCULÂT i v E. 6y
lEllessont au moins quatre en nombre & forment
un Tétraèdre, dont toutes les faces font triangu-
laires, ht Solide à cinq faces peut être appelle
,
Pentaëdre qui est de faces mêlées de triangulaires
Sc de quadrangulaires. Les €xa'èdres font à six fa-
ces , les Heptaèdres à sept & ainsi dès autres.
Ou il est à remarquer que ces Solides font ap-
pelles réguliers, lors que tous les angles les cô^
,
tés 8c les figures des surfaces qui les enferment
font égaux 8c semblables : 8c ces Corps ne font
<pie cinq en nombre dans la nature sçavoir le
Tétraèdre ou la Pyramide qui est faite de qua-
,
tre triangles égaux équilatéraux 8c équiangles.
,
L''Hexaèdre ou Cube fait de six quarrés égaux. LÏ Oc-
taèdre fait de huit triangles égaux & équilatéraux.
Le dodécaèdre fait de douze pentagones égaux,
équiangles 8c équilatéraux. Et l''Icofaëdre fait de
vingt triangles égaux , équilatéraux & équian-
gles. Outre ces cinq Corps, il y en a encore quel-
ques autres que Ton peut appeller réguliers en
quelque manière quoy que toutes les surfaces
,
qui les enferment ne soient pas égales , comme
font les Pyramides, les Prismes ou Parallélépipèdes
dont il fera parlé dans la fuite.
Entre les Solides enfermés de surfaces cour-
bes le premier est la Sphère, qui est un solide con-
, sous
tenu une seule surface, dans lequel il y a un
point d'ou toutes les droites menées à la surface
sont égales entr'elles. Ce point comme au Cerclç
K
66 GEOMETRIE
s'appelle le Centre de la Sphère. Les lignes droites
menées du centre à la surface font les Rayons ou
les. Demidiametres de la Sphère:!.* droite qui passant
par 1c centre s'étend départ 8c d'autre à la surface
est le Diamètre de U Sphère. Il y a encore d'au-*
trcs Solides qui n'ont qu'une seule surface com-
me les Elliptiques conicotd.es. D'autres font enfer-
mées de surfaces partie courbes 8c partie pla-
nes comme font le Cône, le Cylindre , les Cono'ì^
des Qfc.
Les différentes espèces de la quantité étant in-
diquées il faut maintenant parler de leurs prin-
,
cipales affections
8c propriétés j dont la recher-
che, ainsi que nous avons dit, fait Tobjet prin-
cipal de la Géométrie 8c qui font à peu prés
,
celíès-ci. La forme ou figure de la quantité la.
,
mesure, la description, Tinscription 8c circonscrip-
tion, T addition soustraction, multiplication 8c
division ,
la puissance la transformation 8c la
, ,:
proportion , fous laquelle on peut comprendre
la commensurabilité Tincommensurabilité
8c
la similitude 8c diíïìmilitude égalité 8c inéga-,,
lité 8cc. ,
Où Ton voit que la considération de la for-
me ou figure , de la mesure 8c de la descrip-
tion suppose la quantité absolue : au lieu que
,.
la considération des autres propriétés suppose
la quantité comparée & par relation à quel-
qu'autre.
SîECU L A T IVE. 6y
"
1.
le font égaux 8c ceux fous la base, fi les côtés-'
,
font prolongés.
z. Les trois angles d'un triangle rectiligne font:
égaux à deux droits.
3..
Si Ton continué un des côtés d'un triangle,,
Tangle externe est égal aux deux internes opposés...
PR ATI o^u ES.
4. Décrire un. triangle équilatéral,
K iij
JO G E O M ET R I E
j. Faire^un triangle de trois lignes données
dont les deux font toujours plus grandes que 1%
troisième.
PUISSANCES des côtés,.
:.
LE T R o I S í -E'M E L í v R E contient les prin-
cipales propriétés des Cercles, qui font celles-ci.
PRATIQUES.
I. Trouver le centre d'un cercle donné,
z. Une portion de circonférence étant donnée'
achever le Cercle.
3, Couper une portion de circonférence cm deux;
également,
4. D?un point donné mener une droite qui
touche un cercle.
Egalité des angles dans le Cercle.
Segment, '
-
o ÌÌ,;
%<s%
T1AITE'
DE LA GEOMETRIE
PRATiqUE.
©í|||| A GEOMETRiE. vpfatique est Tare
^ lilip ^ç mesurer les grandeurs. Je dis seule.-
/lfe?^jf ment les'grandeurs afin d'enexclurre.TA'-
ïithmetiqué qui mesure les multitudes.
Une grandeur est ou ligne ou surface ou
, ,
corps. Je ne dis rien du point, parce que ce n'est
pas une quantité, mais feulement le principe de
îa quantité,
La ligne est le cours du point : ou bien c'est
une longueur fans largeur ni profondeur.
La surface est le cours de la ligne fur le tra?-
vers : ou bien c'est une longueur 8c largeur fans
profondeur.
Le corps ou solide est ce qui est étendu en
longueur largeur & profondeur.
,
Des lignes il y en a de droites 8ç de courbes.
la íigíîe droite est celle qui est êgaîeïfâefMs éícia-.
du,ë entre Ces, px>;kif,s :, ou bien c'est le pluscoum
chemin d'un peènt à un au-tre. EXes lignes c©pu-
bes il y en â de régulières- comme la circulaire^
l'elliptique Vhyperb.oliqtìe la parabolique lai
spirale &c. ,èí des ir régulières , ,
qui soixt infinies.
Hous parlerons des regulieresdansleur lieu.
Si une ligne tombe fui une autre :' leur incli-
nation s'appelle Angle. Et íî elle tombe en forte
que les -angles soient égaux de chaque côté :;
Elle est dit être Perpendiculaire à l'autre y &; ces
angless'appellent: zAngïé's droits. Comme la ligne
D B est perpendiculaire à A C fi tombant fur
,
elle comme au point B! elle fait l'angle; EX B: A
égal à íangle DBCy &3 ces deux angles DBiA,s
ÎDBCiíomi âtìpellés-angles droits.
Ainsi lorícrue les âstgles
de part èc d'autre font
inégaux celui qui est plus
,
grand s'appelle Angle oh-*
wsy&i celui-qui est m oin-
dre s'appelle Amie aim.
Cbmnie si la ligne EB tombant fur A G aiïmê-*
me point B,fait les angles EB A3ËBC inégaux-:
íe plias grand d'entreux EBA s'appelle angle
©btus Òc le moindre E BG s'appelle un angle'
aigu, \
y.
Oty
P R A TI 0<_U E. lOsJÏ
Et le triangle F Oxygone,
ídans îè:quçl tous les angles
font aigus.
«US.
Iî8 GEOMETRIE
LA GEOMETRIE
DES LIGNES OU LONGUEURS.
|H«!|| NTRE les lignes ou Longueurs il y en
sont ,
d'autres qui
§ ]MI a qui accessibles &
l^Mi fontinaccessibles. Les
,
accessibles font cel-
les dont on se peut approcher & les mesurer par
l'aplication actuelle de quelque mesure conue
ôç déterminée : Mais les Inaccessibles font celles
dont on ne peut pas s?aproçher ni les mesurer
par l'aplication actuelle d'une mesure coniie, mais
feulement par la comparaison que l'on en peut fai-
re avec d'autres longueurs qui font confies par
l'aplication actuelle d'une mesure déterminée.
Il y a diverses mesures parmy les diferentesna-
tions & selon les différentes natures des choses
qui peuvent être mesurées. Mais fans parler des
autres, nous expliquerons feulement ici celles des
longueurs, qui font en usage parmi nous &c dont
les Ouvriers ont acoutumé de se servir.
La première, èç celle qui est comme le fonde-
ment de toutes les autres est le Tied, que Ton
appelle communément le Pied de Roy. Il est di-
visé en 12. parties que l'on nomme des Pouces, &ç
claque pouce se divise encore en ii.,.autres par-
P R A T I CjJUÈ. I15)
ticules qui s'appellent des Lignes ou des Grains,
font chacune ,
parce qu'elles à peu prés de la gros-
seur d'un grain d'orge.
Cinq pieds de Roy, font le pas Géométrique,
Six pieds de T{o)> font laToi/è.
Dixhmt pieds font la Perche ou la Verge,
L'on dit qu'une Longueur est de tant de me-
sures lors que cette mesure luy étant apliquée
, de fois se
autant trouve précisément égale à elle*
Ainsi l'on dit qu'une Ligne est de ioo toises,
si la toise luy étant apliquée cent fois de fuite,
se trouve égale à cette ligne. Où l'on voit que
tout l'artifice de mesurer les grandeurs accessi-
bles consiste à leur appliquer actuellement une
mesure coniïe autant de fois qu'elle peut y être
contenue , & à remarquer le nombre des fois
qu'elle y a été apliquée par lequel la mesure de
s
la longueur fera expliquée.
Surquoy il faut remarquer qu'il est beaucoup
plus commode de se servir de grandes mesures
que de petites lors que l'on veut mesurer des
grandes Longueurs ; & c'est pour ce sujet que pour
mesurer les champs ôc les héritages on fe sert
plûtot de ,
la
de perches ou verges que toise ; on
employé même des cordeaux de la longueur des
verges -, Mais comme les cordes ont accoutumé
de se lâcher au beau temps & de se retirer à lhu-
mide & que ces changemens souvent repérés
, dans des grandes mesures
peuvent aporter de
ïio GEOMETRIE
Ì'altération considérable &c causer de grandes er-
reurs ; il est plus seur de se servir de petites chaî-
nes de fer ou de latton , fur lesquelles les diver-
ses températures de l'air ne peuvent point faire
d'altération notable.
Les mesures des Longueurs inaccessibles se co,-
noissent par la Trigonométrie c'est à dire par la
,
Géométrie des Triangles parce que nous les con-
sidérons ,
les côtés de certains triangles,
comme
dont nous conoissons ou quelques uns des autres
côtés, ou quelques uns des angles ; par la conoií-
fance desquels nous venons, au moyen du calcul,
à celle des côtés pu lignes que nous ne conois-
sons pas.
Et comme dans chaque triangle il y a deux
choses principales à remarquer fçavoir les an-
,
gles &c les côtés y les côtés êtans des lignes il faut
les mesurer à la manière que nous avons dit si
elles font accessibles ; Mais la mesure des angles
est d'une autre nature, & il est bon d'en discou-
rir ici avant que dépasser plus outre.
Un angle ainsi que nous l'avons dit, est l'incli-
nation de deux lignes en un même plan qui fe
rencontrent non directement. De forte que plus
cette inclination est graiide ôc plus grand est
auíïì l'angle.
La
PRAT I QJU E^
La mesure des angles reBi-
lignes dépend de la circonfé-
rence du cercle. Car si du
point E ou les Lignes droites
, se
AE& CE rencontrentl'on
décrit, comme d'un centre,le
cercle A C B F de quelque grandeur que l'on vou-
,
dra : Tare AC, compris entre les deux droites
ÁE& CE continuées s'il en est besoin , déter-
mine la grandeur de l'angle AECj Tout de mê-
me , Tare AD marque la quantité de sangle
AED qui est fait par les lignes A E &c DE: com-
me l'arcCD celle de l'angle ÇED&c. Ainsi par
la .diversité des arcs ngus jugeons de la diffé-
?
rence des angles.
Au reste pour donner une conoissanee certai-
ne &c déterminée des arcs ; Les Géomètres fe
font avisés d'une excellente manière: En ce qu'ils
ont supposé que le cercle entier fut divisé en
360 parties qu'ils appellent des degrés, 8í chaque
degré en .60 parties appeliées minutes ôc chaque
appeliées ,
secondes &c ; cha-
minute en Go autres
,
que seconde en 6Q. tierces ôç ainsi par la même
progression à l'infini.
Ainsi chaque angle fera dit être de tant de
Degrés, que l'arc compris entre ses Côtés contient
de parties de toute la circonférence divisée en
$60 j Comme fi l'arp AC en contient 30 sangle
A E C sera de 3.0 degrés & l'angle A ED de JZ©
3
lϣ- G E O M ETRIE
degrés ;si Tare A D contient izo de ces parties ^
ôcl'angle CE D $>g degrés si Tare ED en con-
,
tient autant , òc ainsi des autres; Ou il faut re-
marquer que pour la mesure des angles il n'im-
porte que le cercle soit grand ou petit ; &c il suf-
fit d'entendre que l'angle a toujours autant de
degrés qu'il y en a dans Tare qu'il contient &C
chaque arc est dit avoir autant de degrés qu'il ,
contient de parties dont toute la circonférence:
,
en a 360.
Que fi dans le cercle on produit un des côtés;
qui font l'angle,enforte qu'il
soit le diamètre du cercle, fur
lequel on laisse tomber une per-
pendiculaire de l'extremité de
l'autre côté ; cette perpendicu-
laire s'appellera le sinus de l'angle.
comme la Ligne CG,( qui tombe aplomb fur Icr
côté ou diamètre AB de l'extremité C de l'autre
côté CE",) est le finus de l'angle AEC -, comme
aussi le Sinus de sangle B E C qui est le supplé-
ment de sangle A E C ; 8c la ligne D H est le Si-
nus de l'ailgle B E D : ' & de son supplément
A E D ; & ainsi* des autres.
Et comme il est démontré dans les Elemens
Géométriques que les côtés d'un Triangle ont
entr'eux la même raison que les Sinus des angles
qui leur font Opposés comme dans le triangle
,
AB'G, le côté AB à la même raison au côté B Cy
P R A T I GVJl E.
que le Sinus de l'angle G opposé
au côté AB, est au Sinus de l'an-
gle A opposé au côté B C. Et le
côté B C est au côté A C, comme
le Sinus de l'angle A est au' Sinus
de l'angle B, & ainsi" des autres.
II s eníuit qu ayant conoiílance des Sinus des
angles d'un triangle vous venez facilement à
,
íçavoir quelle est la proportion des côtés; &au
contraire en conoissant les côtés, vous pouvés
fçavoir la proportion des angles..
Les Sinus des angles se conoissent par la pro-
portion qu'ils ont au demi diamètre ou rayon du
cercle, comme la Ligne CG qui est le Sinus de
,
l'angle A E C & de son Complément B E C, se
conoìt par la relation qu'elle a à la Ligne AE,
qui est le rayon ou demi diamètre du cercle A E
B D. Et pour exprimer cette relation par des
mesures certaines 5c déterminées ; les mêmes
iGeometres Í fe font avisés de supposer que le
rayon ou demidiametre du cercle fut divisé eu
un tres grand nombre de parties égales, comme
par exemple en ÎOQOOO , dont ils en ont donné
autant à chacun des Sinus qu'ils ont reconu,par
les règles de, la Géométrie Spéculative que ce
-,
Sinus en fievoit'avoir fur cette hypothèse, com-
me à la ligne-C G , qui est le Situas de l'angle
AË Ç de 30 degrés9Ils ont donné fpooo de ces
parties., parce qu'en e^et.dans le triangle CE Gj
R ij
ïi4 GEOMETVIÊ 1
dont l'angle CEG ou AECest de 50 degrés,
le côté ,
égal à la moitié du côté CE ou
CG est
AE qui est le rayon ; Ensorteque si l'on suppose
que le côte E C. ou le rayon du cercle contiene
100000 parties , là Ligne CG en contiendra
50000. Tout de même la Ligne D H Sinus de
l'angle BED de 60. degrés à 86602. dé ces par-
ties dont le rayon D E en contient 100000.
C'est à dire que recherchant par un calcul laC
borieux le nombre de chacune de ces parties qui
pouvoicnt apartenir au Sinus de chaque degré
du Cercle & même à ceux de chacune des minu-
tes -, lis en ont fait des tables tres - utiles que
l'on appelle, Les Tables des Sinus, ou font décrits
les nombres de ces parties qui conviennent aux
Sinus, non seulement de chaque degré depuis 1
jusqu'à 90 mais même de chacune des minutes-,
Les tables ne passent point 90 degrés, parce que
les Sinus des angles qui font plus grands qu'un
droit font les mêmes que les Sinus de leurs fup-
plemens.
Par le moyen de ces nombres la proportion
,
des côtés de quelque triangle que ce soit fe peut
racilement conoitre par la co-
noiíïançe des angles à l'aide
de la régie d'or ou de trois.
Comme par exemple, si dans
le triangle EGC, Je fçay
que l'angle G EG est de3o de-
P R A T I QJl È. Iij
grés, l'angleGCE de éo degrés &:1e côté GE,
, quelle lon-
.de 50 toiles •
& je veux\{savoir de
gueur est le côté C G. Je difpoferay ma règle de
Trois en cette manière.
Sin, GCE. 60 A. - Sinus G E C 30. d. !| comme G E G C
86601.—^— f&ooo. || j-o. th. — z%, xk.yptis-
I. P R O B L E M E.
-
Mesurer une hauteur perpendiculaire à rhorison,
'Soitla- hauteur comme d'une Tour AB per-
,
pendiculaire à l'horifon qu'il faille mesurer.
Prenés telle distance qu'il,
vous plaira dans le
plan honsontal,.comme A C, que jesupofe acces-
sible, afin que vous la puiíïxés mesurer actuelle-
ment depuis le pied de la tour A jusqu'en C, &c
soit par ex. de 60 toises puis prenés l'angle
,
Ilg GEO M E T R IE
ÏG .• •
GE. || AC — AB
6pi. .. '. 4?i. Sh'th. —r>' 34. «.4- pi,
.
IIL PlOHî'ME.
Mesurer une profondeur perpendiculaire*
Soit la profondeur perpen4iculaireeommQ
13<s>
GEOMETRIE
d'un puits AB , qu'il faille
mesurer. Sa largeur A D soit
de 6 pieds, l'angle G A E ou
D A C de 75 degrés. Et puis-
que sangle AD C est éc 50
degrés, Si nous ôtons la som-
me des deux 165 degrés de
180 il restera 15 degrés:pour
,
l'atigle A C D y & partant
dans le triangle ADC3 les
trois angles font çonus 8c
le côté A D h d'où l'on co-
noîtra facilement le côté D
C par la règle de trois en
cette manière.
V. P R O B LE M E.
Mesurer une Dislance horifontale accessible seulement
1' à un de ses bouts.
Soit à mesurer la ligne A B, feulement acces-
sible à un de Jes bouts, comme A. Au point A
dressés vôtre instrument enforte qu'une de ses
règles regarde le point B & l'autre règle soit
tournée vers un autre point ,
comme C , qui soit
accessible du point A & dans le plan horifontál
où est la ligne AB y &c l'angle G À B soit com-
me de Í>J degrés. Ensuite aprés avoir actuellement
S ij
ixi GÉOMÉTRIE
VI- PROBLÈME.
Autrement.
Pour mesurer la même distance AB sans In-
strument il faut reculer en arriére du point A,, ôc
prendre fur la ligne B A prolongée une distance
conuë A C , comme de 10 toises, ôc une autre
IR A T I QJLE.1 m
X;.' P R © B L E M E.
.
Encore autrement.
îKous aurons la meme mesure par une prati-
que plus aisée avec un miroir. $pit comme dessus
la Ligne AC trouvée de 60 toises 8c mettes au
ïf GEOMETRIE
Sw.DpÇ.tfJeg.t-^Stìi.V'CB-.itodeg.. || D G CJ
40674- -— 8í<foi,
Qui nous donne 106 th. z *- p. pour la longueu'ê'
de la ligne D B. Il faut ensuite considérer le
triangle D AB, dans lequel sangle A est droit, 86
les deux angles D & A B D égaux à un droit
•
de sotte qu*ôtant sangle D 36 degrés de 90 d.<,
il restera 54 degrés pour l'angle D'BÁ 5 8c par-
tant dans îe triaftgîe D AB , tous les angles étans
coiïus 8c le côté D B, nous aurons la conoissanee'
du côté A B par cette fegïe de tíoìtsy
&X. D"!tf .fi. 90 deg. *-^: A Biff ïéd'c£.-'M D B': ;
-- :
1 -'i . jS». ••.
ÇE —- Ct ìl'.AÇ—~rr AB.
Ipp.fpO. _—.
18^:. ;. íl; $Gt0.lp.---62. to. $pi
DG -r—— £H •
.Jl AD, — AP
£4 pi. <?/>o. ^— i&pi. jj 8f ío. 1 />*— fi tò., f p?
PÌR ATióUt E; 145
Ç|ui nous donnera la même hauteur de íá ligne
ABde^ztoiíés3pieds.- "'"*.
-
CD--— G H \\ AD .
AB.
Xllì. PR O BLEME..
^Mesurerla distance de deux Lieyx inaccessibles»
Les deux lieux inaccessibles soient A & B, dont
ál faut mesurer l'interyaje A B. Ayant pris dans le
F RAT I 03 E,
plan accessible deux
points comme C 8c
D , d'où les deux
lieux A & B peuvent
.être vus ; Il faut
premièrement met-
tre r Instrument en
C 8c prendre les
,
angles comme ACB
de40 deg.&DC A
de 60 degrés puis
,
ayant exactement meture la distance CD, qui l'oit
comme de -72.
toises Il faut raporter l'ínstru-
-,
ipoooo- i-73ís' II AD
-IA-ftf,
Autrement,
Nous pourrions nous servir des deux lignes
C B & C A 8c de la perpendiculaire B F pour
avoir la même mesure en cette manière. Dans
le triangle A D C 8c B D C tous les< angles étans
côtés , l'on
conus & un des DÇ , peut faire uns
règle de trois double.
Sin. D A C 6f dcg..—r*r Sin. A D C fy deg. | j ,—-r- A C.
1 j
65tor
9,0651 8i9i,f DC
71 tp.
Í48 CÉO M E T R I g
Laquelle nous donne 6$ toises pour ïe côté
A C, 8c 88 toises 4 pi. 6 po. pour le coté B C. M ain-
tenant dans" le triangle CFB f dont le côté CB
est conû l'angle F droit 8c í angle BCF de 4o
,
degrés j sangle FBC sera de 50 deg. Et partant
nous pourrons conoître les deux lignes B F&CF
par cette règle de trois double.
*—* SÍS.BCF 40 deg.
...
S>'#.BFC é4i79-
ïooooo.
*—Sin. CBT;OÍ%,
76604..
XIV. P R O B L È M E.
' i
Autrement.
CA— CÉ jj Ci GK
XV. PROBLÈME,
Encore autrement ,/àns calcul.(g) fans Infmmsm.
Soit la ligne AB inaccessible par les deux
bouts. Prenés un point comme Ç d'où vous
puiísiés voiries deux points A, B au , long
des
deux règles xg xh attachées en,, x, Puis les teu
, ,
nant dans cette
ouverture , cher-
chez en avançant
ouf. reculant un
autre point com-
me D, d'où verns
puissiez voir les
mêmes points A,
B, au long des
règles x? x h ;
,
Apres quoi fans mouvoir la règle xg qui est
tournée vers A dressés 1 autre x h vers ,le point
,
Ç, en sorte que les deux régies fassent l'ouverture
gxm y laquelle il faut raporter en C , dressant
xg vers B 8c x-m vers un autre point comme E :
puis marchant au long de la ligne CE, cher^
chez le point F ou dressant xg-yexs A l'autre
, ?
règle
P R A T I QJI E. ÍJ3
gegîe tf m soit dressée vers E. Alors vous n'aurés
qu. a mesurer la droite C F pour avoir la longueur
de la ligne inaccessible AB. Car les deux angles
ACB , A D B étant egaux , les quatre points
AB CD sont dans un cercle, 8c partant les deux
angles opposés A B Ç, A D C dans le Quadrila-
tère B D sont égaux à deux droits. Mais sangle
B C E a été fait égal à A D C ; donc A B C, B C E
sont aussi égaux à deux droits 8c les lignes. AB,
,
C E sont parallèles.. Ainsi parce que sangle A F E
externe est égal à son interne opposé B C E , les
deux droites BC, A F font auísi parallèles. Et
partant B F est parallelograine 8c le côté CFest
égala AB,
Autrement.
S'il faut d un point comme C mener une droi-
itê CE parallèle à une inaccessible A C; posé que
du point Ç l'on puisse voir les deux points A 8c
Q. Prenés cpmment nous avons fait cy - devant
les deux règles xg, xh attachées en x 8c mettez
,
les en sorte que voyant point B au long de la
le
règle x g, vous découvriés en même temps le
point A au long de xh ; puis cherchant un autre
point comme D,duquel vous puissiez fur la mê-
me ouverture de vos règles voir le point A par
x g 8c le point B par x h : fans changer la situa-
tion de la règle xg, tournés la règle x h en m
vers le point Ç, 8ç raportant louverture des re*-
X
-
Ij4 G E O M E T R I Bi-
gles-'
gx m au meme
point C, en forte que
xg regardant le point
B la règle x m soit
,
tournée vers un au-
tre point comme E,,
•vous^'aurez la droite
C E parallèle à l'inae-
cessible AB,,
Autrement.-
LA GEOMETRIE
DES PLANS OU SURFACES,
Appellée vulgairement s Arpentage.
fp^MÉi ES Plans les Espaces les Aires 8c les
ItillllP $urfces
, , ,
signifient la même chose dans
^^^^^ y
cette partie de la Géométrie, Et la sur-
face est ainsi que nous avons dit une grandeur
étendue en longueur 8í largeur fans profondeur,
c'est à dire qui n'a que deux dimensions.
Toute grandeur ne fe mesure que par des
{grandeurs de même nature ainsi les lignes ne
être mesurées , des lignes, les sur-
peuvent que par
faces ou plans que par de mesures planes , 8c les
Solides que, par des mesures Solides. Et comme
dans la Géométrie des longueurs nous nous som-
mes servis de lignes droites poiu* mesure com-
me des plus simples 8c plus aisées à être-çonûes,
auísi dans la Géométrie des plans, nous prendrons
des quarrés pour mesure commune, comme des si-r
gures les plus simples 8c qui peuvent auísi être
les plus facilement çoniies. Or comme nous ayons
dit quiune ligne contenoit autant de mesures de
longueur, qu autant de fois cette mesure lui pou-
ïfG GEOMETRIE
voit être appliquée-, Tout de même nous dirons
qu'une surface aura tant de mesures quarrées,,
qu'autant de fois ce quarré pourra lui être ap-
pliqué en fa longueur & largeur : Ainsi nous
dirons que l'aire d'une figure ausa 18 to., lorsque
la toise quarrée pourra être appliquée 18 fois;
dans son eípace.
Nous rechercherons les mesures des espaces efí
la même manière que nous avons fait aux mesu-
res des lignes, nous servant de Problêmes , 8c coms- ;
mençant par les plus simples Seles plus faciles.-
I, PROÉLÉM'E.
Mesurer un Parallélogramme re$<ingle»
Soit un Parallelelogram-
me rectangle AB^ dont les
côtés A C &DB opposés
sont égaux aussi bien que
,.
les côtés opposés A D &
CB. Mesurés la longueur de deux de ses côtés$
qui contienent un angle droit còmme AC &
AD, 8c multipliés les nombres d-une dés lon-
gueurs par l'autre} 8c vous aurez celui des niefuL
res quarrécs contenues dans l'espace du rectan-
gle proposé. Comme si le côté A C ê toit long
par ex. de 6 toisesy & le côté A D de 3 toises, avec
lequel A C fait un angle droit ; Je n'ay qu'à mul-
tiplierle nombre 6 par 3 pour avoir 18 to.'quar-
P R A T I QJI % ïff
fées que contient l'aire du parallélogramme AB.
Ce qui se peut voir en divisant A C &JDB"eh G
parties &.A D 8c CB chacune en trois & ti-
,
rant des lignes des points du côté AC aux points
du côté D B 8c d'autres en travers des points
du côté A D5 aux points du côté CB : Car çes
lignes par leur intersection nous donneront 18
espaces quartes 8c égaux. Tout de même si le
côté E G du rectangle EF contient io p. de long-,
8c le côté E H ( avec le-
quel E G fait un angle
droit ) contienne 4 pieds j
si je multiplie 10 par4J'au-
ray 40 p. quarrés pour l'aire du Rectangle È F'•
ce qui••fe peut conoître en divisant E G en 10 ,8c
EH en4, 8c tirant des perpendiculaires de tous
les point de division, qui par leur intersection
marqueront 40 intervales quarrés & égaux dans le
Rectangle EF.-
CD
IL PROBLÈME,
Mesurer un T^homboïde ou 7> arailelogramme oblique.
il faut rneneí d'un des angles du Rhomboïde
fur le côté opposé une perpendiculaire dont la
longueur multipliée par la longueur de, ce mê-
me côté donnera la mesure de faire que Von de-
mande. Comme si dans le parallélogramme obli-
que ou Rhomboïde ACDB 8c d'un de fesan-
X iij
Jj8 GEOMETRIE
angles comme du
point A , j'abais-
se une perpendicu-
laire AE furie cô-
té opposé C P pro-
longé s'il en est
besoin 8c que la
,
perpendiculaire soit
par exemple de jto. 8c le côte CD sur lequel elle
tombe soit de n to. Si je multiplie 3 par 12, j'au,-
ray 36 quartes pour l'espace du Rhomboïde A D,
La raison est que ce produit me donne par le
Problême précédent le contenu du Rectangle
A Q lequel est égal au Rhomboïde A E) qui
,
est sur même base AB, 8c entre mêmes parallè-
les. Ce feroit la même chose si la perpendiculaire
du point A êtoit menée fur le côté B D pro-
longé comme en F ou d,u point Ç, sur la même
,
B D continuée en H -, car si la longueur A F ou
C H étoit par exemple de 9 to. 8c celle de D B ou
AC de 4X0, y multipliant 4 par ? , nous aurons
toujours les mêmes 36 to. quarrées pour le Pa-
rallélogramme oblique AD.
Nous ne faisons point de règle particulière
pour les Rhombes, parce que ce ne font que des
Rhomboïdes dont les côtés sont égaux qui
conséquent être mesurés , Pro-
peuvent par par ce
blème, ainsi que les quartes le peuvent être paf
le premierP
III. PROBLEM Ë.
5
Mesurer taire d'un triangle reBangle^
íï-f* '''.
me nombre de j8 toises quarrées pour l'aire du
triangle A B C: qui est encore la moitié de 116
toises produites par la multiplication de 10 par
y. P R O B LE ME,
Autrement.
VIII. P R O B LE ME.
Mesurer un Polygone régulier.
Ç^Uti Polygone ou figure ré-
gulière est, ainsi que nous sa-
vons dit , celle dont les cô-
tés 8c les angles font égaux.
Pour en avoir la surface 11
faut multiplier la somme du
contour du Polygone parla
moitié de la perpendiculaire
qui tombe du centre fur l'un des côtés ; ou la
perpendiculaire par la moitié du même contour y
Car le produit fêta égal à la surface que l'on de-r
mande. Le contour d'un Polygone se trouve en
mustiplianir 1 le nombre de ses côtés par la lon-
gueur de l'un d'entr'eux. Comme dans l'hexa-
gone ABCDEF , dont chaque côté est de 12. to.
Si vous multipliés le nombre des côtés G par iz',,
vous aurés 7Z to. pour le contour , qui êtant
multipliées par 5 £ qui est la moitié de la ligne'
G H qui tombe du centre G à plomb fur uni
,
des côtés AB vous donneront 37Z toiles quar-
j
rées pour l'aire de votre hexagone : Vous auriés:
la même choie en multipliant, la toute G H10J
î68 G E Q M ET R I E
par 36 moitié du contour v ou bien en: îmá&
pliant G H10 - par tout le contour 7 z -8cprenant.
la moitié du produit 744.
Au reste si l'on conoît un des côtés du poly-
gone, le reste peut être facilement cònu en cette
forte par le moyen du triangle A G B. Divisés
360 par lé nombre des côtés., & lé Quotient
yous donnera l'angle du centre; AGB,dont la
moitié A G H etant ôtée de 90 deg., le reste fera
l'angle GAH ; 8c comme ianglc H est droit;
tousses angles &.le côté AH seront connus dans le
triangle GAH -, par lç moyen desquels nous conoi
trons la pcrpédiçulaire GH. Côméau Dodécagone,
si le côté AB est de 30 to., AH seràdeif.to., & divir
fant 3 6o par le nombredes.cô-
tés qui est -iz;-\ le quotient don-
nera 30 deg. ; pour l'angle A G
B dont la moitié 15 deg. est
, l'angle AGH, qui ôtés de
pour
?o degrés Iaisiént 75 degrés
pour G AH , .& partant tout
jetant conu dans le triangle A.GH , nous poui>
rons iaire cette règle jele:: trois. ;; K,
•
,
IX. PROHEME.
Mesurer toute figure refîtiligne.
Toute figure rcctiligne fe résout facilement
en triangles ou en trapefes , en tirant des lignes
d'un angle aux autres opposés ; 8c les triangles &•
trapefes étants mesurés
l'un aprés l'autre -, Leur
somme donnera la car-
pacitéde ta sigure pro-
posée. Comme si dans
le multilatere oû figure
de plusieurs côtés ABC
D E F l'on tire d'un
angle ,comme C aux
angles opposés A, F, E des droites CÁ, CF,
,
CEj Elles feront deux" trapefes ABCF/CFED,
dont il faut mesurçr les diagonales CÁ comme
de.ió to, 8c ÇE çomme de 18 toises, ôí des points
B & F, tirer des,perpendiculaires fur C A, comme
Z
170 GEO M ÊtliE
B G de 6 to. 8c F Hde 2 to. y Et d'autres fur C E des
points D & F, comme D K de 8 to. 8c FI de z to. •
Par le moyen desquelles nous aurons la capacité
de la figure. Car ; en multipliant la moitié de la
ligne AC 8 par la somme des perpendiculaires
B G 8c F H c'est adiré par 8 -, ou la moitié de
la somme des , perpendiculaires
4, par la toute
ACIÍJ; Nous aurons 64 to. quarrées pour le Tra-
pese A B CF. Et multipliant la moitié de la dia-
gonale EC ? par la somme des perpendiculaires
DK,FI 10; Ou la moitié de la somme des perpendi-
culaires 5 par la toute EC 18 j Nous aurons po to.
cmarrées p ourle Trapese C F E D. Et j oignant les
deux sommes 64 8c 90 ; Nous trouverons 154 to.
quarrées pour l'aire de la figure proposée ABC
DEF.
Tout de même dans le
Rectiligne L M N O P tirés
,
d'un de ses angles comme N
aux angles opposés les droi-
tes N L. N P , 8c menés des
points O & L les perpendi-
culaires OS L R. à la dia-
gonale N Py ,8c du point M la droite M Q per^
pendicuiaire à N L -, puis ayant mesuré les diagow
nales 8c les perpendiculaires en sorte que N L soit
par ex. de 40 to, N P de 48 , O S de 16 , L R de
zo, 8c M Q^de 12. to. Multipliés la diagonale N P
48 par 18 moitié de la somme des perpendieulai-
P R ATI <5jï ''& ï?í
fes LR&.OS j ou 36 somme des^ìmêmcs perpen-
diculaires par 2.4 moitié de N P j Et vous aurés
864 to. quarrées pour l'aire du Trapese N LP O.
En fuitte^multipliés la ligne N L 40: par 6 moitié
de la perpendiculaire M Qj ou M QLIZ par io
moitié de N L,pour avoir Z40 to. quarrées pour
l'aire du triangle LMN. Et adjoutant les deux
sommes 864 &Z40 du Trapese & du Triangle qui
composent le reetilignc proposé \ Vous aurés
1.104 to. quarrées ppur la capacité de fa surface.
X. P R OB LE ME.
Mesurer taire dun Cercle.
Cette proposition ne fe peut point refoudre
^Géométriquement,parce qu'elle suppose ce que
l'on n'a point encore découvert en Géométrie-
je veux dire la quadrature du Cercle non plus
circonférence, à la ligne
que la proportion de fa
droite. Mais comme Archimede en a trouvé une
qui est si proche de la véritable quoy qu'elle ne
,
la soit pas précisément, qu'on s'en peut servir dans
la pratique fans faire aucune erreur qui soit sen-
sible : Nous suivrons l'exemple des autres Géo-
mètres qui s'en fervent- Il a donc trouvé que la
raison de la circonférence d'un Cercle à son dia-
mètre étoit à peu prés comme de zz à 7 ; c'est à
dire que la circonférence êtoit ce qu'on appelle
triple fefquifeptiéme du diamètre, Et partant si
iji GEO ME TRI É
nous multiplions la grandeur
du diamètre d'un Cercle don-
né par 3 j.y Nous aurons une
longueur tres proche de celle
de la circonférence;: Cela ipofë.
Pour avoir la surface d'un
Cercle il faut multiplier la
moitié ,de sa circonférence par
le demidiàmetrc -, ou toute la circonférence par
la moitié du demidiarnetre ; Et le produit sera
Paire du Cercle proposé. Comme si la ligne droite
AC diamètre du cercle AB CD est de z8 p.- Je
les multiplieray par .3 &. j'auray 88 p. pour le
y
tour de la circonférence , dont la moitié 44
multipliée par le demi-diametre A E14Ì ou toute
la circonférence88 par 7 moitié du demi-diámc-
tre AE y Nous aurons 616 p. quarrés pour l'aircdu
Cercle proposé.
Voici encore ùnc autre manière de mesurer le
cercle. Faites que comme 14 esta 11 ainsi lc.quarré
>
du diamètre du Cercle soit à un autre nombre • Ce
dernier vous donnera la capacité de l'aire que
Vous cherches. Comme si 784 qui est le quarré
du diamètre z8 du Cercle A B CD est multiplié
par 11 , 8c le produit 8^2.4 divisé par 14 : Vous
aurés au quotient 616 p. quartes pour l'aire du
Cercle proposé.
La raison est que le Cercle suivant la démon-
stration d'Archimede est égal au triangle reitan-
PRATIQJI'E; 173,
glc, dont la base est égale à la circonférence du
même Cercle 8c la perpendiculaire égale au de-
,
midiarnetre r, Et partant le quarré décrit à sentour
du Cerclé c'est à dire le quarré de son diamètre^
,
est au Cercle comme 14 est à u.
XI. PROBLÈME.
Me[krer une portion de Cercle.
Toute portion de Cercle est ou Secteur qui est
contenu entre deux demi-diamètres 8cun arc, ou
Segment qui est compris d'un arc 8c de fa corde.
Et comme il est démontré ailleurs que le Secteur
est au Cercle, comme l'angle au centre du 'Se-
cteur est à quatre droits ou 360 dçg.j Ou comme
l'arc du Secteur est à toute la circonférence du
Cercle. Partant si l'on conoît les demi-diametres
8c sangle ou l'arc qu'ils contiennent vous aurés.
facilement la capacité de la surface 3du Secteur;
En faisant que comme 360 est à sangle conû du
Secteur, ainsi l'aire de tout le Cercle à un autre ;
Ou bien en faisant que comme toute la circon-
férence est à l'arc du Secteur ainsi l'aire du '.
,
Cercle à un autre 5 Ce nombre trouvé sera l'aire-
du Secteur proposé. Comme si dans le Cerclei
ABCD, dont le diamètre A C est de z8 p., 8c
partant la circonférence de 88 p. ,8c l'aire de 616
pi. quarrés sangle au centre A E F du Secteur
, de
AEFH est 45 d.; Il faut faire que comme
Z iij
174 G E O M E T R t'»'.
quatre droits c'est à dire 36o
degrés, sont à 45 degrés, ainsi
l'aire du cercle 6\6 soit à un au-
tre ; U proviendra 77 pi. quar- <
rés pour l'aire du Secteur pro-
posé. Que si au lieu de l'an-
gle au centre, vous connoiísés
la longueur de l'arç A H F,
par ex. de n p. -, Ilraut raire que comme la circon-
férence entière 88 est à l'arc AH F n, Ainsi l'aire
du Cercle 616 à un autre : Vous aurés encore le
même nombre de 77 p. quarrés pour le contenu
de la surface du Secteur proposé AE F H.
VOUS aurés encore la même surface en multi-
pliant l'arc conu de vôtre Secteur 11 par la moi-
tié du rayon, c'est à dire par 7; Carie produitde
ces deux nombres est 77 p. quarrés que contient
Paire du Secteur proposé.
L'aire du Segment se conoît en ôtant de fai-
re du Secteur, celle du triangle compris entre les
deux demi diamètres 8c la corde de l'arc du
-
Secteur ; Car ce qui restera fera la capacité de
l'aire du Segment proposé. Comme si vous ôtés
l'aire du triangle A E F de celle du Secteur A E
j
F H j Vous aurés celle du segment A F H- L?aire
du triangle se trouve facilement lors que l'on
conoît la longueur de la corde du Segment, qui
fait la base du triangle : Car en ôtant le quarré
de fa moitié de celui du demi 4iamet.re du Çer-
-
î> R ATI Q3 E: Î7J
cle, il vous reste le quarré de la perpendiculaire
qui tombe du sommet du triangle fur la base.
Mais si la longueur de la corde est inconuë,
il faut remarquer que fa moitié est le Sinus droit
de la moitié de l'angle du sommet du triangle,
c'est à dire de la moitié de l'angle au centre du
Secteur ^ 8c que la perpendiculaire qui tombe du
même sommet sur la corde, est le Sinus droit de
son complément -, c'est à dire de l'angle fur la
base du triangle prenant le demi diamètre du
, total. -
Cercle pour Sinus
Et partant si d'on conoît la grandeur du rayon,
8c l'angle au centre du Secteur ; ou la grandeur
de l'arc L'on aura facilement la conoiíîance du
>
triangle en cette manière. Otés l'angle au centre
du Secteur de deux droits, c'est à dire, de 180 de-
grés j La moitié du reste fera l'angle fur la base du
triangle par le moyen duquel vous conoîtrés
,
8c la corde 8c la perpendiculaire en faisant une
règle de trois double. Comme si dans le trian-
gle FA E dont le côté A E est 14 p. 8c Fangle
,
A E F 45 deg. -, Si j'ôte 45 de 180 ; Il restera 135, dont
ìa moitié 67. 30 fait sangle F AE y 8c parce que
la perpendiculaire E G divise l'angle A E F en
,
deux également à cause de l'égalité des lignes
E A & EF , l'angle AEG fera de zz. 30. Et par-
tant nous pourrons faire cette règle de trois
double.
Ïj6 GEOMETRIE
XII. P R O B L E ME,
éMesùrer taire d'une ÇUipse,
A P P E N D I CE.
PE S SURFACES COURBES
1. PROBLÈME,
Mesurer la Surface convexe d'un Cylindre.
LA Surface convexe d'un Cylindre fans bar
est égale
ses rectangle fait fous le côte
au
du Cylindre & la circonférence
de fa bafe. Soit le Cylindre A B
PC , dont les bases opposées
sont les cercles A E B.F ,CGDH;
&c le diamètre AB soit de 14 p,
le cpté A C de zo p. Multipliés le
diamètre AB 14 par 3 ì pour avoir
44 pour la circonférence de la
bafe que 1 vous multiplierés par
y
le côte ACzo. Et vous aures 880 p, quarrées
pour la surface convexe du Cylindre proposé,
lion compris les bases.
I I. P R O P LE ME,
Mesurer la Surface convexe d'un Cône,
La Surface convexe d'un Cône droit fans fa
bafe est égale au rectangle fait du côté du Cône
A a ij
i8o: GEOMETRIE
&yde la moitié de la cir-
conférence de la bafe. Lé
Cercle A E C F dont
,
le diamètre A C est dé
14.' p. soit la baie du
Cône droit ABC, dont
le côté A B est de 14 p.
Multipliés le diamètre
A C 14 par 3 1 pour avoir 44 pour la circonfé-
rence A b G F , dont la moitié zz multipliée par
le'-côté A B Z4, donne jz8p. quarrés pour la Sur-
face convexe du Cône A B G, non compris fa
base. '.:
convexe d'un Coríc oblique saris
.
La Surface
..
III. PR O B L E M E-
Mesurer la Surface d un morceau de Cône,
IV. PROBLE'ME,
Mesurer la Surface convexe dtune Sphère.
La Surface de la Sphère est égale au rectangle
fait du diamètre 8ç de la circonférence du plus
grandCercle de la Sphère y Ou au quarré du dia-
mètre multiplié par 3 ~. Le plus grand cercle de
la Sphère soit A B C D, don$
le diamètre AB est 14 pieds,
qui multipliés par 3 * font 44
pour la circonférence -, qu'il
faut encore multiplier par le
même diamètre 14 asind'a*-
,
voit 6\G p. quarrés pour la
Surface convexe de la Sphère proposée A C B Û,
Vous aurés le même nombre GiG, si vous multi-
pliés i5><T quarré du diamètre 14 par 31,
P R A T I Q^U E. 185
V. P R O B LÉJft.
Mesurer la Surface convexe d'une portion de Sphère.
La Surface convexe d'une portion de Sphère
lans baie elt égale au recran-
gle fait du diamètre de la Sphè-
re & de la hauteur de la por-
tion, multipliés par 3-i. La hau-
teur C H», de la portion de la
Sphère FCG soit de 4p. &le
diamètre C D 14. La surface
convexe de la portion FCG sans base est égale
au rectangle des lignes CD,CH multiplié par
3^. Celle de la portion opposée F D G égale au
rectangle des lignes CD, D H multipliés par 3 _£,
Ên forte que multipliant C D i4pat4 8cleurpro-
j
duit 56 par 3 ^ Nous aurons 176 p. quarrés
pour la Surface de la portion FCG fans fa baser
Et multipliant C D 14 par D H 10, 8c le produit
Í40 par 3 -ij Nous aurons 440 pour celle de la por-
tion opposée F D G ausii fans bafe.
184 GE O M ET RÏ E
LA GEOMETRIE
DES CORPS GU SOLIDES.
Es grandeurs Solides, ainsi que nous
avons dit, font mesurées par des gran-
deurs Solides dont la pliis simple est
,
le Cube qui a les cotes les angles 8c les
plans qui ,le composent, égaux. , ,
Et comme nous
nous sommes scryis de Quarrés, qui se font par
la multiplication du Côté par soy ^-mêrne, pour
la mesure des Surfaces y Ainsi en la mesure des
Solides, nous employerons des Cubés qui fe font
cn multipliant les Quarrés par leur Côté-, & nous
dirons qu'un Solide contient tant de mesures,
qu'il contiendra de Cubes dont la racine est
,
çgale à cette mesure proposée : Comme nous di-
ronsqu'il aura dix toises,s'i]. contient ÍO cubes^dont
le côté est d'une toise; 8ç une Colonne aura 100 p.
dans laquelle il y aura 10.0 cubes, dont le cotéd§
côté de chacun est d'un pied
L PROBLÈME
P R A T I QJ1 É. ì%
1. P R OB LE ME.
Mesurer la Solidité des Parallélépipèdes
*
ou Prismes & des Cylindres.
Les Parallélépipèdes ou Prismes, auísi bien que
les Cylindres, sont contenus entre deux bases
opposées égales semblables semblablement
,
poîees 8c parallèles ,
, lis sont droits si les côtés
: ,
sont perpendiculaires aux bases, ou obliqués.
L'on trouve la solidité des droits en multipliant
feulement la capacité de la bafe par la longueur
d'un des côtés. Comine au
Parallélépipède ou Cylindre
droit ABCD, dont les basés
•opposées AEDG BFCH
sont égales ,
semblables, sem-
j
blablement posées Sc parallè-
les ; 8c les côtes comme- AB y
CD sont auísi égaux & parafa
lels & perpendiculaires aux
, si le côté A B est de
bases -, ío]
p. 8c faire de la bafe AEDG
de \6 p. quarrés ; Il faut mul-
tiplier \6 par ió pour avoir 160 p. cubiques
pour la Solidité du Prisme ou Cylindre AB C D.
Je ne dis pas comme on peut conoître la
longueur des côtés & faire des básos ^paree que
cela a été expliqué dánsl& Géométrie dés Lon-
gueurs ôi des Surfaces.
Bb
\%6 GEO M ET R i Ê
Mais si le Prisme ou Cylindre est oblique, il
faut d'une des bases tirer une perpendiculaire
fur le plan de l'autre dont la longueur multi-
,
pliant l'aire d'une des bases donnera la solidité
du Prisme ou du Cylindre ,proposé. Comme si
dé s extrémité C de la base BGC sur le plan de
la base ADF continué s'il en
est besoin l'on abaiíse la
,
perpendiculaire CE, dont la
longueur soit par ex. de 8 p,
l'aire de la base A D f de 16p.
quarrés : il faut multiplier 8
parié,, afin d'avoir iz8 p. cu-
bes pour la solidité du Paral-
lélépipède ou Cylindre obli-
que proposé AB CD. Je ne
parle point non plus de la
manière de conoître la lon-
gueur de la perpendiculaire CE, l'angle delìn-r
clinationCDE étant donné 8c son côté AB,
parce que cela a été sufifament enseigné cy-
deuus.
IL P R O B L E ME.
Mesurer les Pyramides & les Cônes*
L'on trouve la solidité des Pyramides 8í des
Cônes droits 8c obliquès,en multipliant;l'aire de
leur bafe par le tiers de leur hauteur c'est à.
,
P RA T ï Q/Jl -Si- î®t
dire par le tiers
de la ligne qui
tombe du som-
met de la Pyra-
mide ou du Co-
ne à plomb fur
le plan de la base.
Si l'aire de la base ADC de la Pyramide ou du
Cône droit ou oblique ADC B est multipliée
par le tiers de la hauteur BE , le produit sera
la solidité que l'on cherche. Comme si la base
est de 16 p.quarrés 8c la hauteur DE de izp. dont
le tiers est 4 y Si je multiplie 16 par 4 •,J:,auray 64 p.
cubiques pour la solidité de la Pyramide ou du
Cône proposé ADÇB.
III. PROBLÈME.
Mesurer les morceaux de Cône ou de Pyramide,
llfaut mesurer les sur-
faces des deux bases du
morceau proposé & les
multiplier l'une par l'au-
tre , 8c ajouter la racine
quarrée du produit à,
leur somme 8c enfin
,
t$$ G E O M ET R I E
I E ou G K soit de 6 p., la base A DC 16 p. quar-
rés, 8c la base F G H 4 p. -, Multipliés 16 par 4, 8c
tirés la racine quarrée du produit 64 qui est S,,
ad joutes-le à la somme des bases zo ^multi-
pliés le tout z8 par z qui est le tiers de, la hauteur
IE, 8c vous aurés 56 p. cubes pour la solidité du
morceau proposé.
IV. PROBLÈME.
Mesurer les Cinq corps réguliers.
Les cinq Corps réguliers, ainsi que nous avons
dit, sont le Tétraèdre , sHexaedre ou Cube,,
l'Octaëdre le Dodécaèdre 8c l'Icosaëdrc dont
les deux qui, sont le Tétraèdre qui est une ,espèce
de Pyramide 8c sHexaedre qui est une especc
,
de Prisme, sont mesuïés par le 1.8c z. Problème.
Vous aurés. la Solidité des autres en les résolvant
en Pyramides : Car chaque Solide régulier con-
tient autant de Pyramides qu'ilade bases,dont
la hauteur est celle qui tqmçb© du centre du so-
lide à plomb fur le plan d'une des bases. Si donc:
YOUS multipliés
la surface d'une des bases par
le- nombre de ses bases, & le produit par le tiers;
de la hauteur de la perpcn4ieulaire V°ns auré&
la solidité. Comme si c'est un, Qctaëdre ;, ll fa,U:t
ínultiplieç l'aire d'un des triangles, par 8 8c le
produit par le tj^rs 4^ laj perpendiculaire tirée
du. eeritîíé çjg ^osi^ syr \ç: pla$id\im des Triant
P RA T IQJE. 18^
gles 8c le produit de cette derniere multiplica^
,
tipn est la mesure de fa solidité. Si c'est un Do-
décaèdre Il faut multiplier l'aire d'un des Pcn-
>
tagQnes par u , & le produit par le tiers de la
ligne qui tombe à plomb du centre fur le plan
#un des Pentagones. Tout de même íì vous
multipliés un des Triangles de Kleofaëdre par z o,
8ç 1« produit par le tiers dot la perpendiculaire
YO/US auré$ par tout la solidité du corps régulier
|iropofé.
V. P R O B L E M E.
Mesurer la Solidité d?um Sphère.
VI. PROBLÈME.
Mesurer les portions d}unè Sphère,
Si un Cône & une portion de Sphère, ayans
même base, sont égaux-, La hauteur du cône fera
à jcelle de.la portion^ comme la ligne compofçe
P R A T I QJI E. 10
du rayon de la Sphère 8c de la hauteur de la por-
tion opposée est a la hauteur de la même por-
,
tion opposée. Et partant la hauteur de la por-
tion proposée doit être multipliée par la ligne
composée de la hauteur de la portion opposée;
8c du ra^ on 8c le produit di-
,
visé par la même hauteur de la
portion opposée pour avoir
dans le quotient la, hauteur du
Cône,-qui étant fait fur la base
de la portion proposée est égal
à cette portion. Comme ,
si la
Sphère ACBD, dont lediame-
A B est de 4Z p., est coupé par
un plan CD , en sorte que h
hauteur A F de la portion ACD
soit de 3j p. &BF hauteur de la
portion CB D de 7 p. y Si vous faites que comme
A F est à la composée du rayon A E 8c de A F,
ainsi FB est'à une autre F H rayant tiré CH&
D H vous aurés le Cône C H D fur la bafe
, diamètre
dont le est CD qui sera égal à la por-
,
tion proposée sur la même base C B D. Et si vous
faites que comme B F est à la composée de B F
&: B E, ainsi A F est à une autre comme F G ayant
•>
mené C G & D G, vous aurés le cône C G D fur-
la base dont CD est le diamètre, lequel est égal
à la portion C A D, faite sur la même base. Et
pour expliquer le tout par nombres ^Multipliés
192. G EO M ET R I É
la composée de A E n & A F 35-, * c'est à dire 56
par F B 7, 8c le produit 55»z étant divisé par A F
j
35, donnera au Quotient n pour la ligne F H
hauteur du Cône CHD. Tout de même multi-
plies la compot.ee de A E zi &
B F 7, c'est à dire zS par A F 3; -,
Et divisés le produit 5)80 par B F
7- vous aurés au Quotient 14.0
pour F G hauteur du Cône C G
D. Et pour avoir la solidité des;
deux Cônes il faut mesurer
,
leur base commune qui est le
Cercle dont le diamètre est CD.
Et comme le rectangle A F B- est,
égal au quarré de C F c'est; à
,
dire au quart du quarré du dda~
metre C D, qui est au Cercle; dont CI>cst: le dia-
mètre comme: 14 esta n : Si nous multiplions A F
3jpa/r B F 7 ,;nous aurons 2,3$ pour le rectangle
A.F B c'est à dire pour le.quarrc C F, dont le
,
o^ûadrupleï^oestìle multiplié
quarrjé de CD 1, qui
par 1*, donne; 1 ©780, qu illfaut diviser par 14 asin
d'avoir 770 p. qnarris pour lîaire du Cercle, dont
léidiametre est CD, &; qui) sert de bafe commu-
ne , tant aux portions dcJaiSphcre C B JD & G A D
qu'aux: cône* CHD &c CGD qui feus sont égaux ;
& partant: si; nous; multiplions cette bafe 770
par 3 ^qui est le; tier&dè k hautcuri EH M * y non*-
aurons; 2:874 J> p; cubes pour la solidité di*
Conc
P E A T I QJ E. ipj
Conc CHD -, c'est à dire pour celle de la portion
je la Sphère C B D, Et si nous multiplions la
même base 770 par 47-| qui est le tiers de la
fauteur FG 140 -, nous aurons 35935 |.p. cubes
pour la solidité du Cône CGD, ou de la portion
de la Sphère ÇA D ; Et ces deux nombres ad jouté?
ensemble font la solidité entière dé la Sphère de
£8808 p. cubes.
VIL P KL O B L E M E,
Mesurer un Sphéroïde ou Elliptique,
VIII. P R O B L E M E,
Mesurer les portions et une Elliptique,
Toute portion d'Elliptique est
au Cône de même bafe 8c de mê-
me hauteur , comme la compo-
posée de la moitié de l'axe de l'El-
liptique & de la hauteur de la por-
,
tion opposée, esta cette même hau-
teur,. Comme si l'Elliptique A C
B P étoit coupée par un plan EGF
droit à l'axe de la Révolution A B ;
la portion E CBDF est au Cône
Ï0 G È Ô ÎÍ Ê T R ï É
pour le quarré EG, dont le quadruple 147 est
le quarré de EF,qui multiplié par 11, & le pro-
duit 1617 divisé par 14 donnera iij p. quartes
l'aire du Cercle , ÍC lesquels étant mul-
pour EI F :
tipliés paf 7 qui est íe tiers de la hauteur B Gy
\
feront 808 ,pi. cubes, pour la solidité du Conc
E B F : Et étan-s multipliés par z j,qui est le tiers
de la hauteur A G feront x6*> j p.cubes, pour*
,
celle du Cône EAF. Maintenant
si vóus faites que comme A G 7
est à la composée de A H14 8í
A G"7, c'est à dire à zt y ainsi le
Cône-E B P 808 ~ à un autre y
VOÛS aurés 14*5 p. cubes pour
~
la solidité de ta portion ECB
D F. Et si vous faites que com-
me BGzï ,- est à la composée de
B H 14 8c B G zi c'est à dire à
35 ; ainsi le ,
\
ConeEAF %6y a un autre ; VouS^
aurés 44g-g. p.cubes pour la «solidité de la por-
tion E A F. Et ces deux portions font ensem-
ble Z874 |- p. cubes pour la solidité du Sphé-
roïde proposé ACBD.
IX, P R O B L E M E,
Mesurer un Conicoide Parabolique.
X. P R O U Ë í(í E.
^Mesurer un Conicoide hyperbolique.-
La solidité d'un Conicoide hyperbolique est
est à celle du Cône sous même base 8c même
hauteur comme la composée du triple de la
,.
moitié de saxe transverse de 1 hyperbole ,.. 8c
de la portion de l'axe entré le sommet 8c la base
du Conicoide, à la composée de l'axe transverse
& de la même portion. C'est à dire que C K
étant s axe transverse de1 Hyperbole ACE (parla
B b iij
Ií>8 GEOMETRIE PRATIQUE.
révolution de laquelle on a
fait le Conicoide hyperbor-
hque ABC DE y ; I le cen^
tre , 8c C F portion de saxe
entre le sommet C &la base
A G E H j la raison du Go.
nicoide hyperbolique A B
C D E, au Cône ACE, qui
a même base AGE H , 8c
même hauteur C F y est com-
me la composée de la triple
de IC &deCF, esta la lignes F composée de
l'axe tranverse C K & de la même portion C F..
En forte que si A E est de 4z p., F Czi, C K 8 8c
,
partant C14, la solidité du Cône A Ç sera 5j7.cz p?
cubes, qui multipliés par 33 qui est la somme
,
des lignes CF zi & de iz triple de' ÇI & le
, K
produit 3Z0166 divisé par z<> égal à la lignes $
nous aurons 11040 ^ p. cubes pour la solidité du
Conicoide hyperbolique proposé AJ&Ç P Ef
F r R.
P K J F I L E G E D V KO T,
LORoy01de France
PAR LAGR.AC E D E
S
& de Navarre A
DIEU,
: nos amez.ôc
seaux Conseillers les Gens tenans nos Cours de Perler
îrtent, pVevosts , Baillifs Sénéchaux , leurs Lieutenans
-,..
& toiis nos autres Justiciers & Officiers qii'if appartièn-.
dra, S AL UT -.Nôtre cher 2c bien amé le fíeur B L o N-
PEL Maréchal de nos Camps & Armées, Maître pour
enseigner les Mathématiques á nôtre tres cher & tres-
amé fils L E D A U p H IN, ayant composé divers Ou-
vrages pour l'instruction de nôtreditFils -, S ç AVOIR*;
La Nouvelle Manière de Fortifier les Places 5 PArt de
jetter les Bombes $, & un Cours de Mathématique composé
de plusieurs Traités de- Géométrie d'Arithmétique d'Optu
,, ,
que de la Sphère deUechamqu>é& autres, Nous aurions éit
,
leídits Ouvrages tres agréables ; Et voulant qu'ils soient
donnés au public ,. de en même temps procurer audit
sieur BLOND EL l'utilité qui peut revenir de l'Impres-
fion d'iceux. A CES CAUSES & autres á ce nous
mouvant , de nôtre grâce spéciale r pleine puisiancè &
autorité Royale -,: Nous ávons audit sieur BLONDEL
accordé &. octroyé ,, accordons & octroyons par ces
présentes signées de nôtre main',: la faculté & privilège
de faire imprimer vendre & débiter lésdits Ouvrages
de l'Art de Fortifier les Places,. l'Art de jetter les Bom-
bes-, .& ledit- Co'ns de Mathématique pendant le temps &
,.
eípace de vingt années à commencer du jour qu'ils
,
feront- achevés d'imprimer pour la première fois :: Penr
dant lequel temps; Nous avons fait & faisons tres - ex>"
presses inhibitions & défenses â tous Imprimeuïs & EiÂ
b raires de notre Royaume, paysr Terres Se Seigneuries
de nôtre obéissance, & à toutes personnes de quelque
qualité & condition qu'elles puiíïènt être , d'imprimer,,
faire imprimer contrefaire ou imiter, vendre & debû
,;
ter íefdits Ouvrages fous prétexte d'augmentation
, fans le consen-
,-,
correction changement ou autrement y
,,
tement par escrit dudit fíeur B L o N D E L ou de ceux
qui auront droit de luy , à peine de fix mil livres d'A-
ínaiíde , applicable un tiers à Nous, un tiers à l'hospital
General de nôtre bonne Ville dé Paris,, èc l'autre tiers
audit fîeur BLONDEL OU â ceux qui auront droit de
luy, de confiscation des Ouvrages contrefaits 6c de tous
despens domages & interests. Si vous MANDONS
ET ORDONNONS que du contenu en ces présentes
vous ayésr à faire jouir & user ledit sieur BLONDEL,
& ayant cause , pleinement &c paisiblement f çeííàntSç
faisant cesser tous troubles & empechemens. VOULONS
qu'aux C/oppiès des présentes deuement eollationnées
par l'un de nos amez &ç seaux Conseillers Secrétaires,
foy soit ajoutée comme à spriginal. COMMANDONS
au premier nôtre Huissier ou Sergent sur ce requis,
de faire pour l'exécution des présentes tous Actes gç
exploits nécessaires fans pour ce demander autre per-
,
mission nonobstant clameur de Haro Charte Nor-
,
mande, prise à partie & ancres Lettres ,àçe
contraires:
CAR tel est nôtre plaisir. DONNE' à S. Germain en
Laye le quinzième jour du mois de D ecembre , Pan de
grâce mil six cens quatre vingt un & de nôtre Règne
le trente neuvième. Signé LOUIS ; Et plus bas Par
le Roy, ÇpiBERT, & Sellé du grand sceau dç, cire
jaune,.
Page Ligné
3 11 tre efkcez,
ío i< 17 Innuè's /Ì/ÍZ. Inconiies
JJ 6 la Pologne,' ajoutes partie de la
Moscovie
7 du Turc, ttjoutex, du Moscovite
45. it ígaux /*/*«. , "Inégaux
2,1 «le premiers des premiers
JU ío ont font
<j, il obligement obliquement
28 «ne space un espace
<j 17 Quadrilatures Quadrilatères
Ji 15 -ntiete - «ente
já j qnantitez cjuantitez
»S~ 1$ iz. 1 4. 1. ". 11.1 : 14- a.
?o 4 défigures des figures
Xo8 í/ manque au bout du diam. du Cercle de la i.fig. lu- lettre C.
Ui 19 par de ''!/*!£, par des
íolidess solides
20
Hî, 11 manque au i.tntre de lu fig, la lettre V
113 1 comme G A lisez. comme G A B
20 apoelle appellée
114 i liNFS CNÎS
128 2 point E point C
132 dmsUfig, DCB D CE
131 4 l'angle D EC /-"TÏT^. l'angle D C E
13É 6 Sin. CAB /V-; 1 ';' ''''X sin- CBA
dans, la fig. O /As '., V. "'"'- ^C
137 6 EG&Eï/ï {•...- , !:" E G & F H
7 &FAB ! "^ :;!%:•:;;; £-&FHB
10 prouvons \\^"UiaÌL.';-V/L>C-DB
-^ \í : -i'- %. .~ Jtrouvons
D C-CB
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140 iy
i« •'. AB D XW .;SJ p\' A DB
147 21 -'-- le triangle —^^^-^ les triangles
IJO 19 ~...
depuis B depuis D
I^J 17 AC AB
13 C. prenez comment B.prenez comme
jj7 17 point points
57 9 it cparríes cjuarrés
181 10 A G BH AG H C
184 derniere coté de effacez,
j95- dans la fig, menés les droittes A E AF
l97 ^««5 U fig. AFB #/«£ A FE
IJ8 dans U fig, ..A'F B . AF E