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Cours de mathématique

contenant divers traitez


composez et enseignez à
Monseigneur le dauphin. 1 / .
Par F. Blondel,... [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Blondel, François (1618-1686). Auteur du texte. Cours de
mathématique contenant divers traitez composez et enseignez à
Monseigneur le dauphin. 1 / . Par F. Blondel,... (-Suitte du cours
de mathématique). 1683.

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C O U R S
DE MATHEMATIQUE
CONTENANT
DIVERS TRAITEZ
COMPOSEZ ET ENSEIGNEZ
A MONSEIGNEUR.
LE DAUPHIN
PAR F. BLOND EL PROFESSEUR T^OTAL
en ^Mathématique ô? en ArchiteBure , de FAcadémie
Royale des Sciences ^Maréchal de Camp aux Armées du
, Maître
Roy & cy - devant de Mathématique de Mon^
y

r L'AUTHEUR coin
au Faux-bourg S. Germain rue Jacob,a»
de cellè de. S.Benoist.
Chez vC
Et NICOLAS JLANGLOIS rue S.Jâques àlaVictoire.
M.-DC. LXX XIII.
AV 2 C PRiniIGi vv ROT.
PREFACE
E que j'appelle ici Cours
de Mathématique n'est au-
^
tre chose qu'un amas de
divers petits Traités de la mê-
me matière que j'ai composés Sc
que j'ai enseignés pour la plupart à
MONSEIGNEUR LE D A U P HI H.
Je dis pour la plupart j Car quoi
que je lui aye donné Une idée
generale de tous "& que je fois
entré dans l'e^plication particu-
3

lière de ce qu'il y ^a de plus eon-


íîderahle &c< de plus curieux dans
â ij
P RE FACE.
chacun d'eux : 11 est pourtant
vrai que je ne me fuis pas ap-
pliqué à les lut faire tous éga-
lement comprendre. Et je n ai
pas jugé qu'il fut fort à propos
de remplir son esprit de mille
propositions /qui,, quoi que tres-
belles par elles mêmes, ne dé-
voient pas occuper la place d'u-
ne infinité d'autres conoiílances
plus utiles & plus nécessaires, J'ai
donc tenu un certain milieu dans
ma conduite , dont il feroit bon
que je rapportasse ici les parti-
cularités : Mais comme dés le
commencement de mon emptoy
je me íuis expliqué de la métho-
de que je m'étois propoíéd'y te-
nir, dans une Lettre que j'écrivis
à un de mes amis qui me de-
mandoit mon sentiment íur celte
P R E F ACE.
que l'on devoit garder pour In-
struction d'un jeune Seigneur y
J'ai pensé qu'il íuffiroit de rap-
porter ici ma Lettre ., afin que
ion puifïe mieux juger du des-
sein de tout cet ouvrage- Voici
donc ce que je lui mandois.

LETTRE A MONSIEUR L'ABBE^*

JE ne fçaurùk ce me semble repondre


mien x à la confanée que vous avès en
moi^ qu en vous disant MONSIEVR,
Quelle est ma pensée au sujet de
ï instruction de MONS E I G N EU R
LE P AUPHIN dans les Mathe?tia~
tiques & quelle eft la méthode que
je me fuis propose £y tenir y en cette
manière.
Comme ces Sciences ont plusteurs
parties dont il jt en a qui doivent
P RIFAÇE:
être necejsairement scelles, dun grand
Prince ; JD'autres qu il est hon quU
conoiffe parce quil y a des occafìons
y
ou elles peuvent être de grandes utU
litè ; Et dautres enfin dont il est k
t
propos de entretenir, parce que laco~
noìjsance en est agréable & curieuse: Toi
i
cru qu après avoir donne M o tN-
SEIG N EU R LE DAUPHíNy COWWe
pour un avantgoust des Mathémati-
ques 3 la conoijsance de la Tactique,
lest à dire des Evolutions Militai-
res j ou il a pris un plaisir particur
lier je devois en fuitte lui parler de
5
ces parties qui lui font absolument né-
cessaires ^/yS^íl'Àrithmetique &c
les Fortifications i Et cest principa*
.,.

kment en ces deux Sciences quil a fait


un progrès considérable. Mais comme
il est mal aise de comprendre ce qui se
dit de la Fortification que ion ne sçá-
P RE F A CE.
che au moins ce que c est que Lignes',
Surfaces, Figuresy Perpendiculai-
res y Parallèles & mille autres choses
qui s enseignentparticulièrement dans la
Géométrie; lia fdlu lui en donner une
teinture & lui en apprendre les prin-
cipales pratiques reservant a, îen
,
instruire à fonds lors que nous ex-
3
pliquerons cette partie le veus dire la
y
Géométrie,,odes Elemens d'Eucli-
de , que \e mets au nombre de celles
qui pour nejlre pas d'une nécessite fi
y
absolue ne laistentpas de se trouver
,
son utiles y\& que je pretens lui en-
seigner incontinent âpres celles que je
vom aì nommées les premières. En*
fuitte de lu Géométrie je me resous de
lui expliquer à fonds les Mécani-
ques y puis ce qu il'y a de plus beau
dans rArchìtecture; Et comme quel-
P R E FACE.
que temps avant que feufjé l honneur
d'être auprès de lui ; Monsieur ï Evê-
que de Condom fin Précepteur avoit
eu le foin de lui enseigner les principes
de la Sphère comme une précaution
neces/aire à la Géographie, à laquelle
x

en fuitte il Favoit sait étudier avec


beaucoup de fruit ; le naumì qua)
continuer ce quilafi heureusement com-
mence pour bien faire comprendre a
MONSEIGNEUR XE DAUPHIN, ce
quil y a de plus beau dans Tune &
dans lautre de ces deux parties des
Mathématiques; Après quoi je pren-
drai plaisir à îentretenir des curioji*
tes ^ Í Astronomie, tant au sujet
du mouvement de la terre ou du
premier mobile que de celui des Pla-
y
nettes en particulier. Par occasion
je lui parlerai àc la Gnomonique
9H
PRÉFACE^
ou des Cadrans au Soleil & de la
Chronologie c'est k dire de la
9
fuite des^Temps & de la maniè-
re de les conter , suivant la diffé-
rence des Nations ; Et particuliè-
rement de tOrigine & des divers
changemens qui (è font faits dans
le Calendrier Romain, le le di-
vertirai des gentillesses de TOpti-
que 9 des secrets des Miroirs ar-
dans & des Lunettes & de la
Perspective. Peut - être qiiil y
>

aura occasion de lui découvrir îo-


rigine de la douceur des accords
dans la Théorie de la Mufc
que y de lui parler de la Navi^
gâtions & de lui dire au moins
ce que /est queíAlgçbrC & de
,
quelle utilité elle peut-être a ceux
qui en font lew principale étude*
PRÉFACE:
Ou vous voyèsm MO MSI EVE,
f
que ay un grandchamp & bien,
rempli de belles choses & quil ne 3

._,,.
me manque point de matière pour
entretçmr avec plaisir le plus grand
Prince du monde après le Roy.
Maà pour en oter les épines qui se
trouvent dans les Ouvrages de ceux
qui en ont écrit y \ai compose di^
vers "Traités de ces différentes. par-
ties de Mathématique dans les
y
quels jyai tâché daplanir ce quil
y avoit de rude & de difficile y fans
rien ometre de ce quily avoit du*
tile, le souhaite MO N SI E TRr
que celui qui à
aura travailler aui-
près du jeune Seigneur dont vous
me parles, soit aussi heureux que je
le suis dans la disposition du(sujet :;
f
Car en vérité ai affaire à un esprit.
PR EFAC E.
qui outre le plaisir qpil y prend
î y
prévient le plus souvent par sa vi-S
vacitè les choses que fat à lui faire
entendre. Iefui*^
MON SIEVR
Vûtre tres humble &tres
.
obéissant serviteur.
r '.-••
k Versailles ce îS Oftobre 1674.

Cesl à peu prés fur ce plan


que j ai réglé ma conduite pouf
rinstrùction de MONSEIGNEUR
xE DAUPHIN dans tout le
temps que j'ai eu rhonneur d'ê-
tre auprès de lui y qui m'a été
íï heureuse que je puis dire
qu entre les choses qui lui ont
été enfèignées^il y en a peu qui
P R E FA C E.
lui ay ent êté^plus agréables que
les Mathématiques^ où il ait
apporté plus d étude &c d'appli-
cation & ou il ait fait de plus
y
grand progrés. LE R O Y mê-
me qui s'est donné la peine de
íexaminer Sc de le faire raison-
ner en ía présence fur cette ma-
tière en a paru tres satisfait j
Je puis même assurer qu'il s'est
y

trouvé surpris agréablement


quand il a vû avec quelle fa-
cilité MONSEIGNEUR LE
I> A u p HIN avoit; renfermé de
Fo rtificaçion correcte un es-
pace compris de íigjies inégales
3

en toutes manières &i dans 1%


derniere irrégularité de leurs
angles q|ue íâ Majesté avoit
,
vo^ulu lui tracer elle même. C'est
P R E F ACE.
en conséquence de cette íatis^
faction que fa Majesté désirant
que le Public profitât du travail
qui s'étoit fait pour^'instruction
de Mo NSEIGNEUR LE DAU-
PHIN dans les Mathématiques,
m'a fait l'honneur de me com-
mander de mettre en ordre tous
les traittés que j'avois composés,
&c les faire imprimer. II a même
voulu que j'y joignisse deux au-
tres Ouvrages qu'il a voit tenu se-
crets jusqu'alors, dont l'un est le
Livre de la Nouvelle Manière de
Fortifier les Places, que j'eus í hon-
neur de lui présenter il y a dix
ans, 8c l'autre est celui de ÍArt
de jetter les Bombes que je lui pré-
sentai deux aSis aprés.
ê ììj
SCO U R S
D I
A SE I NE
M O N G U R
LE DAUPHIN
SUR LE SÎIJET
DES MATHEMATIQUES.

^^SìoNSElGNEVRy;
ll eft impossible que vous n ayes
beaucoup deslime pour les Mathe-
D I S COU R s
matìques
,
fi vous faites réflexion
fur le foin que le Roy prend de vous
les faire enseigner & fur le defir
y
quil a que vous vous en rendiès ca-
pables étant persuadé comme vous lé-
y
tes y quil n y a que le seul mérite qui
t
puisse avoir part en honneur de son
approbation.
Cette rmsòn ejl présentement suf-
fisante pour vous obliger à vous y
appliquer & à donner à cette étu-
y
de tattention quelle demande en at-
,
tendant que vous puiffìès être atti-
ré par vous mème & par le plaisir
que vous aurès de conoìtre ce queU
les vallent, & quels font les avan-
tages quelles apportent aux affaires
des hommes soit pour la paix soit
pour la guerre.
Car M 0 N S R IG NE K R,
nous pouvons par avance vohs assu-
rer
SUR LES MATHÉMATIQUES.
rer y que vous Jere^ avec le temps
étonné devoir à combien de diffe-
rens usages ces Sciences fir/t tous les
jours employées soit pour procurer
la fiureté dans le Commerce & la
y

Navigation la facilité - dans tous


y
les Arts & la magnificence dans les
Batimens. Elles ont la meilleure part
dans les plus nobles & les plus agréa-
bles divertiffemens, & tout ce que
produit la Peinture la Sculpture+
3
c
k Iardinage
,
le mouvement des
Eaux & ces autres Arts qui don-
nent tant de plaisir aux yeux par
lexcellence de leurs Ouvrages eji
y
entièrement soumis aux loix de la Ma-
thématique,
La Musique mème 3 qui vous pa-
roìt maintenant fi agréable aura
bien dautres charmes pour vous lors
9

.,
que vous en conekrès la nature &
A
D I SGOUIJ
que vous fçaurès la cause de ceçha*
tôûillement merveilleux que ïama%:
y
de tant de sons differens produit dans
votre oreilk par le mélange & la fui*
te de ses accords.
Dois - fe vous dire M O !$/«
S El G N EV R
y
que ks Ma*
thématiques donnent mille moyens qui
facilitent les ViBoires des* Conque-
rans, Ruelles leur enseignent lArt
des campemens & des marches des
Armées les ordres de bataille^ les
,
évolutions ér ces mouvemens qui ont
tant départ au succès des grands
Combats. Que c est avec cette Scien-
ce que les Viâlorieuxattaquent &
prennent les Places fortes, &quils
ne conservent leurs conquêtes que
par les moyens quelle leur enseigne
de les bien fortifier' & de les dèfen-:
dre.
SUR Ê ESMÀÍ H Ê M A T I qu zs.
Voila MONSEIQNEV'R,
y
la matière dont je prétends amoir
t honneur de vous entretenir ; Après
vous avoir premièrement dit y que
ces Sciences font appellèes Ma thé-
matiques par excellence cefi a dire
,
diseiplines ou choses queJon doit en-
seigner ou apprendre? par ce quel-
les ont été longtemps les seules que
Ion enfeignoìt publiquement en Grè-
ce s ok ton ètoit persuadé que ce-
toit ces conoiffances que ion devoit
insinuer les premières dans i'esprit des
jeunes gens afin qu étant a tous mo-
y
mens convaincus: par des raifonne-
mens infaillibles & qui ne souffrent
point de contradiSiion 3 ils sacoutu-
maffent insensiblement à conokre la
vérité a céder à la raison & a fi
S
l 3
deprendre de opiniâtreté que la faus
se opinion de doâlrine
, qui naît le
DISCOURS SUR LES MATH.
plus souvent de la manière ordinaire
de raisonner sur les matières douteux
Jes engendre presque toujours dans
y
lame de ceu% qui sapliqumt aux
autres études*

fia çiois 4e May \$y\\

D ES
T JX, XX JL JL X JLv V3
CON T E N U S
DANS CE VOLUME:
î.
D E
L'A MATHEMATIQUE
EN GENERAL

m.
D E
LA G E OM E T R I E
PRATIQUE.
DES
MATHÉMATIQUES
EN GENERAL.
^^^^MJJ^ E S Mathématiques font des Scien-
lif fillesJ8 ces 4U^ considèrent 1a Quantité. íl
'0Êt lf^^^tt) n'y a Ponit de connoisiance qui
ált^ Isél^JPlí-f puiísc plus légitimement porter le
1lkgH^15BSyf nom de Science que les Mathé-
matiques dont les Conclusions
font démontrées par des, raiíonnemens certains,
evidens & d'une vérité íi constante, qu'il faut ou
n'être pas raiionnable ou ne les pas entendre,
,
pour en douter ou pour y contredire.
Ces Conclusions font tirées .de trois differen-
tes eípeces de Principes , qui font les Définitions,
les Axiomes ou Maximes & les Demandes ou Po-
stulats. La Définition paíle pour principe en Ma^
B
%
DE LA MATHEMATIQTIE
thématique parce qu elle fait que nous entcrï~
,
clons tous une même chose par un même nom:
Ainsi par ce nom de Cercle chacun conçoit une
,
figure ronde contenue d'une seule ligne courbe que
ton aùpelìe Circonférence qui a, un point au de-
,
dans d ou toutes les droites tirées a la Circonfé-
,
rence font égûes : &c par ce nom de Ligne, tout
le monde entend une longueur fans largeur ni pro-
fondeur.
Les Axiomes ou Maximes que l'on appelle autre-
ment Dignités Òc Notions communes, font des Pro-
positions d'une vérité si conue Sc si eyidente par
elles mêmes qu'il suffit de les bien entendre
- leur donner
,
pour une entière créance.
Voici les principaux Axiomes de la Mathéma-
tique en gênerai.
î. Le Tout efi plus grand que fa -partie.
%.
Si Ion ote ou ajoute choses égales a choses éga-
les : les resles ou les sommes feront égales.
3. Si ton ôte ou ajoute choses inégales a choses
égales ou choses égales à choses inégales : les restes
3
pu les sommes feront inégales.
4. Les choses qui font égales à une même > font
égales enir elles.
5. Les choses doubles, triples , quadruples &c. ou
qui font foûdoubles fòâtriples, foûquadruples c^c-
5
dune s font aujfi égales entrelies.
même
Toutes ces Propositions font receiíes fans au-
cune démonstration , parce qu'elles font tirées
EN GENERAL. 5
immédiatement du premier de tous les princi-
pes de la Nature , que les Métaphysiciens énon-
cent en ces termes : Il ejl impossible quune chose
soit ensemble & ne soit pas.
Les Demandes ou TPofiulats font des Propo-
sitions d'une facilité notoire : & c'est pour cette
raison que les Mathématiciens demandent que
l'usage leur en soit permis,; comme est celle-cy :
Que l'on puisse fur un plan donné mener une
ligne droite d'un de ses points donné a un autre
tre attjfi donné. Et cet autre, Jguà f entour d'un
point donné dans un plan Ion puijfe décrire un
Cercle,
C'est fur ces trois genres de principes que les
Propositions Mathématiques font fondées, dont
les Conclusions font déduites & démontrées lé-
gitimement par des Syllogismes des Enthyme-
,
mes &: par toutes les autres manières de bien rai-
soner en Logique.
Ces Propositions font Elémentaires ounon Elé-
mentaires : Les premières font tirées immédiate-
ment des premiers principes , & les autres sup-
posent la connoiísance des Elémentaires, dont
jelle se íervent comme de base & de fonde-
ment assuré pour la démonstration de leurs Con-
clusions.
Ces mêmes Propositions s'appellent Theoremesi
lors qu'elles s'arrêtent à la feule connoissance ôc
démonstration d'une vérité dans une Question
4 DE LA. MATHÉMATIQUE
proposée comme est celle ci : Les trois angles
, -
d'un t. iangle reBihgne font égaux a deux droits s
ou Problèmes , lors qu elles ordonnent de faire
quelque chose fur la question proposée, qu'elles .

exécutent ce qui est ordonné & qu'elles démon-


trent qu'elles ont satisfait aux conditions de la
Question .& au commandement, comme celle-ci ;
Trouver le cents e d'un cercle donné : ou cette autre:
Sur une droite donnée décrire un triangle équi-
latéral.
Je ne veux point m'arrêter ici à la définition
que les Logiciens apportent de la Quantité , oui
est, comme j'ay dit l'objet des Mathématiques
fuis ,
persuadé >
parce que je que la Quantité est
de la nature de ces choses qu'il est plus aisé de
comprendre que d'en donner la définition. Je
diray seulement que nous avons ordinairement
deux idées aisés différentes de la-Quantité. Parla
première nous concevons quelque chose d'étendu
Ôc dont les parties font jointes ensemble ccquc
,
l'on peut appeller Grandeur : & par la seconde
nous nous représentons un amas de plusieurs cho-
ses distinctes &: séparées l'une de- l'autre. D'ou
vient que l'on divise la Quantité en deux espèces,
dont la première est la Quantité continue c'est à
,
dire celle dont les parties se tiennent ensemble
par des liens communs > soit que l'on ait égard
à l'espace ou au lieu qu'elle occupent, ce qui fait
la Quantité continue permanente soit qu'on la
s
EN GENERAL, y
considère par relation au tems dans lequel elles
subsistent, ce qui fait la Quantité continue suc*
cejfiwe. L'autre espèce est celle que son appelle
Quantité discrète c'est à dire celle dont les par-
,
ties n'ont point de lien commun qui les tienne
ensemble & leur assemblage fait cette quantité
,
que l'on appelle Multitude ou Nombre.
Cela fait voir qu'il y a peu d'Etres dans la
Nature qui ne soient en quelque façon soumis
aux Loix de .la Mathématique , soit à cause de
l'espace ou du lieu qu'ils occupent ou pour
raison de leurs figures de ,
leurs-grandeurs:-, de
,
leurs mouvemens du temps de leur durée ,'; de
,
leur nombre de leur poids de leurs mesures
, , ,
de leur situation, de leur ordre &de mille autres,
qui font toutes comme l'on voit dépendantes
, l'objet ,
en quelque manière de gênerai de la Ma-
thématique, c'est à dire de la Quantité, pouvant
être comparées entr'elles par rapport de grandeur,
de petitesse ou dégalité.
Au reste Ion peut considérer la Quantité par
elle-même & en examiner les propriétés fans y
comprendre aucun mélange de sujet ou, de ma-
tière sensible qui la contienne. Ainsi l'on peut
par exemple considérer une Ligne droite & di-
re qu'elle est le plus coure chemin d'un point
à un autre fans penser si c'est celle qui mar-
,
distance
que la entre deux lieux $ ou si c'est
un rayon de lumière. Et l'on peut examiner les
-B iij
6 DE LA MATHÉMATIQUE
propriétés d'un Nombre comme de celui-ci 4, 1

& dire qu'il est nombre pair qu'il est nombre


quarré &c. fans penser ,
qu'il détermine celui de
quatre hommes de quatre bataillons, de quatre
,
élemens.
La partie de Mathématique qui considère la
Quantité de cette manière en faisant abstraction
de toute matière ou sujet sensible, s'appelle ordi-
nairement La Mathématique pure dont il y a deux •
espèces, epi font La Géométrie pour la Quantité
continue & t Arithmétique pour la Quantité dis-
,
crète ou pour les Nombres.
L'une èc l'autre est ou spéculative ou pratique.
La Géométrie spéculative s'arrête à la feule consi-
dération des propriétés de la Quantité continue.
Elle a ses Elemens c'est à dire un amas de plu-
,
sieurs Propositions qui font déduites immédia-
tement des premiers principes de la Mathémati-
que Universelle, ou au moins de celles qui vien-
nent immédiatement de celles-là. Ou les appelle
Les Elemens d' Euclide du nom de celui qui les a
mis ensemble -, lis font compris en Quinze Li-
vres ; les six premiers contiennent la doctrine des
Lignes 8>C des Surfaces, ou plûtost des Figures
planes -, les trois survans appartiennent à celle
des Nombres ; le dixième explique la nature des
Quantités incommensurables ^ & les autres ren-
ferment la doctrine des Corps ou des Solides.
Les principales propriétés de la Quantité con»
is GENERAL 7
tinue , dont il est traité dans les Elemens'. de la
Géométrie spéculative sont celles-ci. La forme
figure de la ,
Quantité fa mesure sa descrip-
ou , , addition^
tion , inscription,circonscription, son
soustraction, multiplication division sa puis-
sance ses racines fa
,
transformation ,
& fa pro-
, fous laquelle,
portion -, on peut entendre la corn-
menlurabilité &c Tincommensurabilité la simi-
,
litude &la dimmilitude légalité &: l'inégalité*, &
,
autres choses semblables. Où l'on voit que la for-
me ou figure, la description , la puissance & les
racines font propriétés qui appartiennent à la
,
Quantité que l'on appelle absolue au lieu que tou-
font la ,
Quantité
tes les autres pour comparée &
comme l'on dit par relation aune autre.
Outre les Elemens d'Euclide, il y a encore d'au-
tres Livres de la Géométrie spéculative qui sont
d'une doctrine beaucoup plus profonde com-
font les Livres de la Sphère du ,
Cylindre
me &
d'Archimede ceux de la dimension du Cercle,
Quadrature, de la Parabole &c. Les Coni-
de la
ques d'Apollonius , les Cylindriques de Serenus,,
les Sphériques de Theodofe & plusieurs autres.
La Géométrie pratique met en usage les no-
tions que la Spéculative lui fournit : Elie se divise
en trois parties : La première s'appelle la Géo-
métrie des Lignes qui mesure les distances &í les
,
longueurs qui n'ont qu'une dimension. Elle se
sert principalement de la Trigonométrie qui est
,
8 DE LA MATHÉMATIQUE
la science des Triangles rectilignes ou Sphéri-
ques , & qùi a íous elle la doctrine admirable
des Sinus Tangentes & 'Sécantes auffi bien que
,
celle des Logarithmes. seconde , est
La la Géométrie
des surfaces que l'on appelle autrement Arpen-
,
l
tage qui mesure les plans, les aires les espaces qui
n'ont que dimensions. ,
deux La troisième est la.
Stéréométrie ou U Géométrie des Corps qui recher-
che les mesures de toutes les trois dimensions
qui se rencontrent dans les Solides.
L'Arithmétiquespéculative se contente de la seu-
le contemplation des Nombres. Elle a ses Ele-
mens qui font dans les septième , huitième &;•
neuvième Livres d'Euclide, dans les Livres Arith-
métiques de Diophante & ailleurs. Le Nombre efi-
une multitude d'unités assemblées. Ses principales
propriétés font celles-ci : Tout nombre est pair-
oû impair , premier ou composé , parfait , abon-
dant ou défaillant figuré c'est à dire Triangu-
, ,
laire quarré pentagone hexagone &c. on pyrami-
dal ,columnaïre,
&c. ll y
,
a des Nombres amiables-
,
entrcux, d'autres qui font Les cofiés d'un triangle
rectangle j II y en a qui font pmfiances de divers-
degrés & d'autres qui font les racines de ces puis-
,
sances. Entre les Nombres il f a rafon proportion,
,
progre/fion ,medieté, Jmilitude, combinaison & mille
autres choses de cette nature.
L'Arithmétique pratique que l'on appelle au-
,
trement la Logistique ou íArt de conter, enseigne
les.
EN GÈNE R A L, 9
íes règles des Opérations fur les Nombres ; qui
font ce qu'on appelle vulgairement L'Algorithme
sçavoir l'sAddition qui trouve un Nombre égal ,
à la somme , de plusieurs nombres donnés \ la
Soufiraction qui trouve unNombre égalàJa diffé-
rence de deux nombres donnés ; la Multiplica-
qui trouve un Nombre qui contient autant de
fois le nombre qui doit être multiplié qu'il y a
d'unités dans celui qui doit multiplier;, la Divi-
sion qui trouve un Nombre qui contient autant
de fois l'unité que le diviseur est contenu dans
le nombre qui est à diviser. L'extraólion des Ra-
cines '., qui trouve un Nombre qui multiplié au-
;tant de fois qu'il faut par lui-même selon le nom
de la puissance produit la puissance dont il est
la racine. ,
Il y a encore d'autres règles qui s'enseignent
dans l'Arithmétique pratique, dont la principale
est celle que Ion appelle la Règle Trois & par
,
excellence la Règle d'Or ou de Proportion ': qui à
$rois Nombres donnés trouve un quatrième qui a
même raison au troisième que le second à au
premier ou au contraire. Cette règle est ou direSle
,
ou inverse , fimple, ou composée. Elle en produit
diverses autres comme la: %egle de Compagnie, la,
Règle d'Alliage la Règle de faux de fimple ou de
,
double position, la Règle des Progrejfíons, des Com~
bìnaifons &C d'autres semblables.
L'on peut ajouter a ces deux espèces de la J\Ur
ÌO DE LA M A T H E M A T I Q^U E'
thématique pure une troisième qui appartient à
& que l'on appelle d'un mot
y
l'une &: à l'autre
Arabe Algèbre, ou Analyse. Elle est ou Numereufè
ou Spécieuse ; la Numereuse n employé que les
nombres dans ses opérations. La Spécieuse se sert
des caractères de VAlphabet, par le moyen des-
quels elle explique toutes les raisons qui peuvent
se rencontrer entre des Quantités homogènes,
de quelque genre ôia nature qu elles puissent
être. C'est une science qui trouve les Quantités
inconnues en les supposant conues &: les com-
,
posant tk mêlant de telle sorte avec d'autres qui
font données & conues que l'on vienne par le
de règles ,
rnoyen ses à trouver ce que l'on appelle
une Equation ; c'est à dire une disposition d'éga-
lité ordonnée entre des Quantités conues & les in-
nuës pures ou affectées ; ou plutôt une forme
d'exprimer une même Quantité en deux différen-
tes manières.
L'eAlgebre à trois parties sçavoir, La Zetetique
ou l'art de trouver les Equations , qui a fous elle
V Algorithme ou la Logisliqm pour ajouter les
ca-
ractères Analytiques les soustraire multiplier,
diviser &c. La seconde , ,
purge , réduit;, dispose,,
ordonne & prépare les Equations j& la derniere
est l'Extgetique qui debarasse la vérité de la dif-
, fous lesquels elle
ficulté des termes êtoit enga-
gée & découvre la Quantité que l'on demande
«n résoluant le Problème proposé.
EN GENERAL n
Pour parler maintenant de cette partie de Ma-
ífhematique qui examine les propriétés de la
Quantité affectée ou attachée à certains sujets
sensibles ôc qui pour cette raison peut être ap-
,
pellée Mathématique mixte ou mêlée ; Il est à re-
marquer que les propositions qui font démon-
trées fur la Quantité abstraite par la Mathémati-
que pure font aussi tres - véritables fur la Quan-
site affeUée que l'on nomme aussi Quantité con-
,
crète. Et que la ^Mathématique mixte ne fait que
les découvrir les faire conoître de les appliquer
fur les sujets ,sensibles ou matériels qu elle con-
sidère.
Elle à quantité de parties fous elle qui font
différentes parla diversité des sujets : & comme le
premier le plus noble ôc le plus considérable de
,
Estres,dans lesquels la Quantité se trouve
tous les
engagée dans des sujets sensibles & matériels, c'est
la Masse du Monde que l'on appelle autrement
ÍVnivers ; l'on peut dire que la Cosmographie qui
en examine la grandeur , la figure, la disposi-
tion & le nombre de ses parties , leurs mouve-
rnens, leurs distances &c mille autres propriétés de
cette nature , est aussi la première & la plus con-
sidérable de cette partie de la Mathématique ap-
pellée Mixte.
Et comme les deux principales & plus nobles
parties de T Univers font à nôtre égard le Ciel &
la Terre $ l'on peut.auííì juger que les deux plus
Ç ij
12, DE L A. M A T H E M A T I Q^U E
considérables parties de la Cosmographie sont:
ÏAHronomie & la Géographie ; Celle ci recherche-
-
dans la masse de la Terre la nature êc les proprie-
tés des choses qui appartienent à la Quantité
-r
&c l'autre s'applique à la conoissance des choses-
Célestes, expliquant le Cours des Astres leurs
,
grandeurs, leurs figures, leurs temps, leurs distan-
ces , leur nombre , leurs mouvemens &c.
De plus comme on a reconnu qu'outre Ie-
Mouvement journalier, dont le Ciel &c les Etoiles
font ensemble emportées de l'Orient en Occi-
dent en vingt quatre heures, & que pour ce sujet
on appelle le Mouvement du premier Mobile, Il y a
certains Astres qui font portés d'un mouvement:
qui leur est particulier au contraire de celui du
premier Mobile ; il a íalu pour ce sujet diviser,
í'Astronomie en deux parties dont la première
pris le de la ,
a nom Théorie des Planètes qui ex-
plique les mouvemens des Etoiles errantes tk.
3
l'autre est la Doctrine de la Sphère ou du premier
Mobile qui explique diverses choses dont les.
,
principales font le mouvement tardif du ,
Firma-
ment selon la suite des Signes , la constante &.
perpétuelle vicissitude du jour &c de la nuit les>
causes du changement des Saisons &c. ,,
Elle nous les fait sensiblement conoitre par
le moïen de la machine dont elle se sert,, que
l'on appelle la Sphère armiliaire &c qui est com--,
posée d'un Axe de deux Pôles &c de dix Cercles
, S
:
ÊN GENÏRAL r
i3
lesquels imitent assés bien les principales conver-
sions des Astres qui se font au Ciel. Entre ces
cercles il y en a six que l'on appelle grands Cer-
cles par ce qu'ils partagent la Sphère en deux
,
parties égales & quatre Petits. Le premier des;
,
grands est l'Hori/on qui sépare la Sphère en par-
tie Supérieure ou visible, & en partie inférieure ou
cachée j il a ses-.pôles aux points verticaux que
les Arabes appellent Zenith & Nadir. Le second
est le Méridien, qui sépare la Sphère. en partie
Orientale & Occidentale & qui a ses Pôles aux:
l'horison ,
points ou & l'Equateur s'entrecoupent..
Ces deux cercles s'appellent Cercles changeans, par-
ce que c'est feulement à nóstre égard qu'ils font
considérés comme tels : Tous les autres font
,.
toujours les. mêmes parce qu'ils n'ont point
d'autre dépendance ,.que de la feule disposition
du Ciel. Le troisième qui est le principal de ceux,
t
qui ne changent point est Equateur par qui la
Sphère est divisée en parties- Septentrionale &c
fMcridion&le & dont les- pôles font les mêmes-
,
que ceux de la Sphère- Il est moralement décrit
par le mouvement que le Soleil fait au jour qu'il
se trouve également éloigne des pôles du Mon-
de. Le quatrième est le Zodiaque qui coupe les
autres Cercles de travers en. forme., d'écharpe ,,
t
Il a Ecliptique dans le milieu c'est à dire le
,
chemin que le Soleil parcourt en un an dans le
Ciel par le mouvement qui luy est propre &£
,
í4 DE LA MATHÉMATIQUE
•qui le porte d'Occident en Orient, ou selon îa
suite des Signes, Celle - ci décline environ z 5
degrés '-*- de chaque côté vers les pôles. Toutes
les fois quë~le Soleil se rencontre' aux points ou
î'Ecliptique est dans fa plus grande déclinaison,
il y décrit par son mouvement journalier les deux
petits cercles de la Sphère que l'on appelle les
Tropiques, le plus proche du Septentrion est celui
de t Ecrevisse, &c l'autre qui est, vers le pôle méri-
dional est le Tropique du Capricorne,, Les points ou
les Tropiques &c le Zodiaque se coupent s'appellent
les points des Solsticesi Celui qui est du côté du Sep-
tentrion est le Solstice d'Eté , & l'autre qui regar-
de le midi est le Solstice d'Hyver. Par la même
raison òn appelle Points des Equinoxes çeux ou
le Zodiaque &: t Equateur s'entre-coupent. Et des
deux grands Cercles qui passent par ces quatre
points Cardinaux,. l'un s'appelle le Colure des Solsti-
ces &C l'autre est le Colure des Equinoxes. Les pô-
les du Zodiaque par le mouvement journalier,
décrivent les deux autres petits cercles à Tentour
des pôles de la Sphère qui font pour ce sujet
,
appelles Cercles Polaires, dont l'un est le polaire
ArClique & l'autre l'Antarctique. Cet Instrument
donne beaucoup de facilité pour conoître les
Longitudes & les Latitudes des Lieux les Cli-
,
mats, Zones,
les la Déclinaison des Astres, leur
lever & leur coucher leurs Ascensions droi-
obliques, les ,
Cercles parallèles les Me*-
tes &c ,
Ê N G E N E R AL. î$
ficíiens & plusieurs autres choses de cette na-
ture-
Au reste outre les choses que nous venons
,
de raporter il y a divers Phénomènes ou Apparen-
ces des Etoiles errantes , qui
font expliquées par
ía Théorie des Planètes, dont les principales sont
celles-ci : í. Qrte toutes les Planètes &c le Soleil
même font parfois proches de la Terre & par fois
plus élognées. z. Que I'Ecliptique ne coupe pas
toujours rEquatenr en mçme endroit. 3. Que
toutes les Planètes , à la reserve de la Lune, Ou-
tre leur cours qu'elles ont le plus fòuvent selon
la fuitte des Signes, paroissentpar fois marcher
au contraire & quelquesfois; s'arrêter ; Ce qui.
fait qu'on les appelle tantôt 'DixeBes tantôt Sp4-
y
thnaires ou rétrogrades* 4. Que les Planètes salis
,
sortir des bornes de la largeur du Zodiaque'•, dé-
clinent à droite & à gauche de rEçliptique vers
le midi ou le Septentrion. 5. Que les Cercles deferens
des Planètes ne coupent pas t0uj;óurs rEçlipti--
que aux mêmes points ,, que Ion appelle ordinai-
rement les noeuds, &c.
C'est pour expliquer ces Phénomènes, que les
Astronomes ont inventé divers Systew-es ou Hy-
pothèses dont voici les trois plus considérables..
^
La première est de ces Anciens Eudoxe,. Gallip-
pe, Aristote, Hipparque, Ptolomée &c. Et qui a
été rétablie depuis deux cens ans par Purbàqùe
& Regiotnontanus.= Ces Astronomes rnettant4a.
16 DE LA M A T H E M A T I QU E
Terre immobile am centre de l'Univers., ont crû.
que les Planètes tournoient à l'entour danscetté
disposition seavoir que ía Lune -étoit:la.plus
,
proche de la terre puis Mercure, Venus, le So^-
leil Mars, Jupiter ,
&c Saturne qui est le plus
élevé, de toutes les Etoiles errantes
,
; Au dessus
duquel ils placent le Ciel des fixes que l'on ap-r
pelle le Firmament ; puis le premier Mobile 6c
enfin les deux Cristallins. Ils servent du pre-
se ,
mier Cristallin pour expliquer le mouvement tar^
dis des Etoiles fixes, qui les fait avancer d'un
degré en soixante dix ans selon la suite des
,
Signes &c qui fait naître ce que l'on appelle la
preceffion des Equinoxes. Le second Criflaliin leur
sert àv faire entendre un autre mouvement que
l'on nomme de Libration ou de Trépidation, dont,
ils ont cru que la Sphère étoit portée vers l'un
&c l'autre des Pôles, òc qui fait qu'il y a dans di-
vers temps de la différence dans la plus grande
déclinaison du Soleil. Le premier Mobile produit
cette constante tk perpétuelle yiciísitude du jour
&c de la nuit par le mouvement rapide qu'il
,
imprime à tous les Cieux & à toutes les Etoiles
fixes ou errantes les entraînant uniformément
,
en vingt-quatre heures au tour de la Terre com-
me le centre de 1 Univers. L'obliquité du Zodia-
que , qui fait que le Soleil parcourant fa révo-
lution annuelle, s'approche de nous en un temps
òç s'en élogne en un autre nous fait conoître la
eaufe
EN GENERAL.' 17
cause de la diversité des Saisons. Déplus ces mê-
nies Astronomes ont mis dans rêpaisseur du
Ciel de chaque Planète un Cercle qu'ils 1 ap-
,
pellent Excentrique parce que son centre est
élogné de celui de la, Terre, qui portant la Pla-
nète la fait voir quelquesfois proche de la Ter.-
te & d'autres-fois plus élognée. Ainsi dans la
même épaisseur de chaque Ciel, à la reserve de
celui du Soleil ils ont placé des Epicyeles afin
, .,.
d'expliquer la raison pour laquelle les Planètes
paroissent quelques-fois directs,, ;stationaires 6c
rétrogrades & diverses autres choses de cette
, expliquer les
nature, pour mouvemens des Astres,
leurs anomalies leurs aspects leurs distan-
, ,
ces &c. Ils s'en fervent pour la construction'des
Tables Astronomiques dont le calcul nous adonne
,
le moyen de prévoir & de prédire les Eclipses,
les differens ^aspects des Astres,, les périodes de
leurs conversions&ÍC,
ÍM leconde e-st d'Apollonius Bergaìus $c de.
quelques autres Anciens,que Ticho firahé a ífait
revivre au dernier Siécle. Elle a ceci decoiiimua
avec la précédente : Que la Teuîre est immobile
au centre du monde: Que le premier Mobilesem.
•porte les Cieux &: les Etoiles & les fait tourner
d'Orient en Occident autour de la Terre envingt-
quâïtrë beures".^ ièe qui fait le jour 8e la \nuit:
•Que la Lune qui est la plus pioche de la Terre
fait ía révolution d^Occident en Orient autour
D
i8 DE LA MATHÉMATIQUE
de la même en un mois par le mouvement qui
lui est propre. Que le Soleil fait la même chose
en une année. Toute la différence est au mou-
vement particulier des autres Planètes, qu'ils font
tourner autour du Soleil comme leur centre com-
mun, disposant Mercure le plus prés, puis Ve-
nus , Mars , Jupiter &c Saturne , Sc les obligeant
de suivre cependant avec tant d'exactitude le
mouvement particulier du Soleil, que comme
s'ils ne faifoient qu'un corps avec lui emporté
par fa rapidité , outre le mouvement qui leur est
propre qui lesporte autour du Soleil, ils font
encore avec lui leur révolution autour delaTerre
en une année : avec cette différence néanmoins
que' Mercure & Venus ne paroissent jamais en
opposition, à cause que leur cours se fait entre le
Soleil & la Terre au lieu que les Planètes su-
,
périeures embrassant par leur conversion la Terre
auílì-bien que le Soleil &c les Planètes inférieu-
res, peuvent se faire voir en opposition lors que
dans le Cours de leur révolutions îa Terre fs
rencontre entr'elles Sc le Soleil. Ces Astronomes
par cette supposition se debarassent de ce fatras
d'Epicycles,d'Ecccntriques, de cerclesEquans &c,
&c trouvent beaucoup plus de facilité à expliquer
les Phénomènes des Astres &c à en calculer les
mouvemens pour la construction des Tables
Astronomiques dont on se sert pour prévoir de
loin & prédire les mêmes Phénomènes., v
EN G E N E R AL. 15)

La troisième est de Pytagore & de ses Sectateurs


îMiílolaus,'Aristarquc Samien & peut être aulïi
,
d'Archimede. Elle passe à présent fous le nom du
Système de Copernique parce que cet Astronome
,
i'a rétablie au commencement du siécle passé. Ils
mettent le Soleil au centre du monde, qu'ils font
tourner d'Occident en Orient fur ion axe en
vingt sept jours, emportant par son mouvement
non seulement les autres Planètes , mais la Terre
même à l'entour de foi avec une si belle pro-
,
portion que les différences des temps de leurs ré-
volutions repondent assés précisément a celles de
leurs élognemens du centre commun. Ainsi Mer-
cure qui est le plus prés du Soleil achevé son
cours en trois mois, Venus qui en est un peu plus
plus élognée fait le sien en neuf mois, la,Terre
qui emporte la Lune avec elle comme dans un
Epicycle fait fa révolution en une année Mars
douze ,
en deux ans , Jupiter en ans , &c Saturne,
qui est le plus élogné de tous en trente années.
Ils veulent que la Terre outre le mouvement qui
remporte par l'Ecliptique autour du Soleil en un
an , en ait encore deux. autres , dont le premier
est le journalier par lequel elle se meut d'Oecl-.
dent en Orient en vingt quatre heures fur son
axe incliné de z^~ degrés à celui de. l'Eclipti^
que -, &c par l'autre elle conserve Taxe de conver-
sion annuelle dans un parallélisme constant 8c.
perpétuel. La Lune outre le mouvement quil'cm-
P ij
ZO DE L.A.M ATHEMATTQU.E
porte avec la Terre en un an autour du Soleil,,
en a encore un autre qui lui est propre ,, dont la-
révolution est autour de la Terre en un mois*
C'est par la même raison que les quatre petites
étoiles que l'on appelle Us SateMtes de Jupiter
,
de qui font avitant de Lunes autour de cette -Pla-*-
netes, outre le mouvement qui les emporte en
douze ans, avec elle autour du Soleil, en ont en-
core chacun un qui leur est. propre au tour de
Jupiter;, dont la: période est d'un jour &c de prés
de dixbuit heures òc demi pour celle qui en.est
la plus proche de trois jours & de prés de trois
,
heures pour la seconde de sept jours & de prés-
de-quatre heures pour la , troisième, ôi de seize
jours &:, de prés de dixhuit heures pour la der-
niere & la plus élognée. L'on peut faire le mê^
me raisonnement des trois petites Lunes ou Etoi~
les que l'on a découvertes depuis peu autour de
,
la Planète de Saturne. Cette hypothèse a une in-
croyable facilité à expliquer tous les phenomc->
nés des Astres .&. à construire les Ephemerides.
Il y a des Auteurs qui mettent au nombre de&
parties de Mathématique cet art de deviner que
l'on appelle. l'Jílrologie ludiciaire qui promet
,
d'expliquer les Influences des Astres & dont se
servent certains Charlatans qui se vantent de co-
noître leurs vertus secrètes ou comme ils disent,..
,, supérieurs
lEmpire absolu que ces. Corps exer-
cent ,à leur conte j.au dessus des affaires du mon*
EN G E N f R A L. %%

de, de pouvoir par leur moyen s'aquetir la co-


noissance des choses futures ^ èc de prédire aux
hommes ce qu'ils doivent attendre de bien ou de:
mal dans l'avenir. Mais comme toiates leurs rè-
gles &; toute; leur doctrine n'ont aucun son-?
, Qu'elles
la
dément réel dans Nature ^ ne depen,
dent que du seul caprice de ceux qui font pro*
session de cet art dont ils ne font nullement
,
d'accord entr'eux ; & que ce n'est que par 1 ef-
fronterie & l'imposture qu'ils aquierent quelque
,
créance fur les esprits, crédules &: faciles ou par
leur ignorance ou par leur impertinente curio-
sité : Nous, estimons qu'elle en doit estre absolus
ment bannie &s rejsttée , comme un Art qui nej
se ressent en aucune: manière de lia vérité seve-,
re &; exacte des Mathématiques, ëc ;qùi n'ayant
point d'existence plus solide que celle des íêvefe
ries d'un malade, ne peut passer que pourvisioiiSì
creuses èc imaginations frivoles de cerveaux four-
bes ou blessés.
Au reste comme les disserens mouvemens des*
Astres ou des Cieux nous déterminent les années*
les mois, les jours les heures &. les autres espac-
,
ées des temps $. Nous pouvons raisonnablement
raporter à l'Astronomie diverses autres; partiest
de la Mathématique mixte qui s?appliquent en
quelque manière à la conoissanee des Temps,,
comme íontv la Gnomonique , la Chronologie• ^ las
DoMrine du Calendrier &c* ..-•.- >
/
D iiii
2.2, DE LA MATHÉMATIQUE
La Gnomonique est la Science des Quadrang
au Soleil ; Qui par la description de certaines
lignes fur des surfaces nous font conoître les
,
heures du jour par la rencontre de I'ombre de
quelque corps élevé fur la surface du Quadran,
Les heures font Egales ou inégales ^ Voici les prim<
cipales espèces des Egales : Celles que l'on com-
mence à conter du point du midi que l'on ap-
pelle heures Agronomiques ou du point de minuit
>
que l'on nomme les heures communes &c qui font
en usage parmi nous ^ ou du Lever du Soleil que
l'on nomme les heures Babyloniques ; ou du Cou-
cher qui font les heures Italiques. Les heures iné-
gales que l'on appelle autrement heures Antiques,
ludaïques& Planétaires, divisent chacun des jours
& des nuits artificiels en douze parties égales ;
qui font par conséquent dans la Sphère oblique
pluslongues en Eté pendant le jour &c plus cour-
tes pendant la nuit, òc au contraire plus courtes
en hyver pendant lc jour Sc plus longues pen-
dant la nuit. Les Cerles horaires font de diver-
ses espèces selon la diversité des Lignes des heu-
res , dont ils font les communes sections fur le
Quadran : Ainsi les horaires des Lignes des heu-
res Communes &: Astronomiques font douze
grands Cercles de la Sphère dont le Méridien
est le premier, qui passant parles Pôles ôc parles
points ou 1 Equateur est coupé en vingt-quatre
parties égales, se coupent cous fur Taxe du mon?»
Ê N G E N É R Â L. 2j
dé í Ceux des heures Italiques & BabyIoniques font.
vingt quatre grands Cercles de lá Sphère, dont
l'horifòn est le premier, qui touchent le plus grand
des parallèles toujours apparans &: le plus grand
de ceux qui font toujours cachés aux vingt-
quatre points, ou les mêmes parallèles font cou-
pés par les Cercles horaires Astronomiques : Les
Lignes des heures Inégales ne font pas commu-
nes sections de certains cercles horaires &í du
Quadran comme les autres , à la réserve de lho-
rison qui en est le premier-, mais bien de certai-
nes lignes plus composées qui passent par le3
points ou chacun des Arcs diurne & nocturne est
partagé en douze portions égales. Déplus il y a
des Quadrans Réguliers Çs? d'Jrreguliers : Les pre-
miers font fur des Surfaces qui font parallèles à
de grands Cercles de ía Sphère qui font toujours
les mêmes à l'égard du lieu ou ils font construits :

/
dont il y a cinq espèces fçavoir lEquinoxial quia
son plan-parallele à l'Equatem Horijbntal parallèle
à Thorison le Vertical parallèle au premier ver-
,
tical, le Méridien parallèle au cercle méridien, &
le Polaire qui est parallèle au Cercle de six heu-
res Astronomiques. Les Irreguliers font de qua-
tre espèces , Sçavoir : les 'Déclinons du premier
Vertical, les Declinans de l'horifòn les Inclinés.a,
,
Thorison & les Inclinés & Declinans ensemble. L'on
décrit encore d'autres Lignes que les horaires fur
les Quadrans,, comme font les Ares des Signes.
3,
24 DE.LA MATHÉMATIQUE
ies Ares diurnes les Cercles déposition, les Mé-
j
ridiens ou les Cercles de Longitude, les Parallè-
les ou les Cercles de Latitude les Almuçanta-
raths ou les Cercles parallèlesy à lliorison, les
Aziinuths ou les Lignes verticales les Climats
,
3c d'autres de cette nature.
Lu Chronologie est la doctrine des temps. Le
Temps est une espèce de cette quantité que nous
avons appellée Quantité continue Juccefftve , parce
que c'est la durée d'un écoulement continu &c
ePun mouvement uniforme 8c fans interruption.
Quoi que toute durée de mouvement égal puisse
porter le nom de Temps ; Nous avons néanmoins
acourumé de mesurer le Temps par celle de cer-
tains mouvemens insignes, remarquables 8c còn-
stans comme font ceux des Astres. C^est ainsi que
la durée de la révolution du premier Mobile
nous détermine cette partie de Temps que nous
appelions un Iaur, dont la vingt quatrième por-
tion est l Heure, La révolution du Soleil par l'E-
t
cliptique produit Année ; 8c celle de la Lune au-
tour de là terre produit le Mois, Il y a tróis es-
pèces d'Années , S<-avoir ; les Années Solaires,
les Ltïmirës-, 8c celles qui se règlent ÍUr le mou-
vement du Soleil & de la Lune, Entre les Solaires
il y en à que l'on appelle Années Egiptienes qui
font de cen«lbi^antê ,
clàq jours seu-
l&e que ^trois
lement fans s'aïï-èter mxx fixheiíres dont la irevô>-
,
lûtion du Soleil surpasse çc nombtc de jours
entiers ;
EN G E N E R A L. H
entiers ;;-.&. d'autres <^&VotMi^mmç Années Jùlie-
rns qui font un jour en quatre ans de ces six heu-
ïes, pour le placer par Interçalation dans chaque
quatrième année, qui devient par ce moyen de
trois cens soixante six jours* Les années Lunaires
font de douze Lunes qui font trois cens cin-
<juante quatre joursy & qui font par consequent
moindres de plus d'onze jours; que les Solaires..
Les Années qui se règlent fur les mouvemens des <
deux Astres aoomodént par le moyen de leurs
Intercalations le mouvement du Soleil aux années
Lunaires ou celui de la Lune aux années du
Soleil... ,
::
Lé principal usage de la Chronologie est pour
l Histoire 3 qui est ou sacrée Qwjprofianei L'on voit
dans la première,qúi est principalement conte-
nue dans les Livres de l'Eçrjture Sainte , trois
Agestrcs remarquables , le premier est T Age de la
'Mature depuis Adam juíqu a Moyse, le second
£&£Age de loe Loy depuis Moyse jusqu'à Nôtre
Seigneur U & le troisième, est F Agie de la Grâce
,
qui commençant à la mort de N. S. doit s'êtenw-
dre juíqu à la fin des Siécles; Ces trois âges se di-
stinguent plus particulièrement par certaines No-
tes insignes 8c considérables des Temps que les
Grecs ont appellées des\ Epocpues en cette manie^-
re ; la première est deda Création du Monde quç
l'on ctQit vulgairement être arrivée environ qua;-
tre mille ans avant la Naissance de N. Seigneur'p
' ;:' " "*' '.'' ' E '':- :
Zô DE LA M A THEM ATICtUE
la seconde est celle du 'Déluge environ dix sept
cens ans aprés laCreation du Monde 8c deux mil
trois cens avant N. Seigneur r la troisième: est.
celle de la Vocation d'Abraham père des- Fidèles
environ dix-neuf cens cinquante ans après la
Naissance du Monde ,8c deux mille cinquante
avant celle de N. Seigneur :1a quatrième est celle'
de Moyse prés de deux mil quatre, cens cinquante
ans après la Naissance de F Univers , 8c quinze
cens cinquante avant celle de N. Seigneur r k cin-
quième est celle du Prophète Royal David envi-
ron deux mille neuf cens cinquante ans aprés la
création du Monde, 8í mille cinquante ans avant:
N.S.: la sixième est celle de la Captivitéde Babylone
3300 ans aprés la Création du Monde,, 8c 700 ans
avant N. S..: la septième 8c derniere est celle de la
Naissance de N. Seigneur. La première Epoque
depuis la Création du Monde jusqu'au Déluge
est donc, comme on-le croit ordinairement, d'en-
viron 1700 ans, la seconde depuis le Déluge jus-
qu'au temps du Patriarche Abraham , d'environ
ijo ans , la troisième depuis Abraham jusqu'à
-
Moyse de 500ans y la quatrième depuis Moyse
jusqu'à David de 500 ans j la cinquième depuis
David jusqu'à la Captivité de Babylone de 350
ans j la sixième depuis la Captivité de Babylone
jusqu'à la Naissance de N. Seigneur de 700 ans-y
&c/la derniejre qui commence à la-Naissance de.
N. Seigneur doit s'étendre jusquà la fin duMóït-
EN G E NE R A L. ": z;7
âc. Il faut remarquer qu'en tout ceci nous n'a-
vons fait que des supputations fort grossières.,
fans nous estre arrestés à rechercher beaucoup
d'exactitude ou de précision. L'Hifioire Profane k
auísi trois âges considérables par qui les Romains
, s'étoit passé
ont distingué, tout le temps qui avant
;eux : Le premier s'appelloit îzAge obscur (djr Incer-
ï
tain le second Age des Tables ou des Héros, &%
,
le troisième t Age de l'Histoire, Ils étendoient le
premier jusqu'au temps d'Ogyges Roi de TAttique
qui vit fous son Règne un Déluge considérable
en Grèce , 8c qui selon l'opinion commune ar-
tiva environ deux mille deux cens ans aprés la
création du Monde. Le second âge vient jus-,
qu'à la première Olympiade c'est à dire environ
,
;trois. mille deux cens ans aprés la Naissance de
l'XJnivcrsj &: c'est ou commence celui de l-Hlstoírc;.."
Il y a différentes manières de conter les années de
l'àge historique que l'on appelle des Eres c'est,
,
,à dire des fuittes d'ans qui ont une \certaine Epo-
que pour principe. La plus anciene de toutes est
T Ère des Olympiades dont l'Epoque se rencon-
tre en l'année 77G avant la Naissance de. Nôtre
Seigneur 5 Puis l'Ere de la Naissance de la Ville de
de Rome, dont le commencement répond à la,
753e année avant N. Seigneur j Puis ï Ere de Na-
honaffar en Tannée. 747 -, lEre de Methon 443.-;•
L'Ere de Callippe 330 .y l'Ere d'Alexandre le Grand
314 j Ainsi l'on trouve quatre cens vingt, quatre..
E ij
zS DE LA MATHÉMATIQUE
années Egiptienes entre l'Epoque de l'Ere de Na~
bonassar 8c celle d'Alexandre l Ere des Grecs ap~
-,
pellée Chittim dans les Livres des Machabées 31 z
avant N.S. -, Puis l'Ere de fuies Cefar 45 ans 5 Puis*
celle de la Naissance de N. Seigneur 1. 5 .Puis l'Ere
fixe des igiptiens 184 ans aprés la Naissance de-
N. Seigneur •,. lire des Martyrs ou de 'Dioctétien
2.85 -, l'é're de l'IndïSlion 32.2- ,- l'Ere des Arméniens'
551 j TBgire ou l'Ere des Sara%ins qui est d'années;
Lunaires Czz ans aprés N. Seigneur j 8c enfin l'Ere
Gregoriene ij8z.
Le Calendrier est une distribution des temps»
accommodée fous certaines marques, aux usages-
des hommes. La manière de partager le Temps;
est différente selon la. diversité des Nations les;
-,
Hébreux en usent d'une façon les Grecs les;
Romains &c. d'une autre. L'ufage , ,
des Chrétiens
est en partie tiré des Hébreux &en partie des La-
tins. Ils gardent la forme de l'An des P^omains
établie par la correction de Jules César Ils ont
;.
les mêmes mois, la même Intercalationd'un jour
de quatre -en quatre ans au VI des Calendes de
Mars : Mais la célébration de la feste de Pâques
qu'ils ont tirée de la Loy des Juifs les contraint*
d'avoir égard au mouvement de ,la Lune aussi
bien qu'à celui du Soleil. Car étant obligés par
les décrets du Concile de ISJicée de solemniser
cette feste au plus prochain Dimanche qui vient
immédiatement aprés la quatorziéme.Xune Paf-
EN GÊNERA t. z?
chale c'est à dire celle qui suit l'Equinoxe du
,
Printemps ^ il a fallu qu'ils ayent recherché dans
chaque année le jour de l'Equinoxe, la Lune Paf-
chale dont le quatorzième jour tombe fur celui
de l'Equinoxe ou immédiatement aprés 8c enfin
,
le Dimanche plus proche aprés cette quatorziè-
me Lune. Pour cet effet ils ont établi le Siège de
l'Equinoxe du Printemps au XII des Calendes
d'Avril qui est le zi Mars s'imaginant qu'il ne
changeroit jamais de place, ,
parce qu'ils étoient
persuadés que Tannée Solaire étoit précisément
de 365 jours 8c 6 heures. Puis ils se font servis de
1 Enneadecaeteride de Methon c'est à dire du Cycle de
dixneufannées, qu'ils ont disposé, fous le nom du
Nombre etOr, dans le Calendrier aux jours ouïes
Nouvelles Lunes arrivoient alors dans la pensée
disposition dût être ,
perpétuelle
que cette & que
les Nouvelles Lunes reprissent précisément les mê-
mes Sièges au bout de dix neuf ans. Et pour
trouver tous les ans les jours du Saint Dimanche,,
ils donnèrent à chaque jour du Calendrier une
des sept premières Lettres de T Alphabeth les y
disposant dans leur fuite naturelle depuis le,
pre-
mier jusqu'au dernier jour de Tannée 8c établis-
siint au même effet un Cycle de vingt huit années
appelle le Cycle Solaire par lequel il est facile de
,
trouver la Lettre Dominicale de quelqu'année
que ce soit. Voila en peu de mots la disposition
du Calendrier dont TEglise s'est long-temps fefcç.
E iij
5© DE LA MATHÉMATIQUE
vie sons le nom de Vieux Calendrier ou de CalenC:
drier Julien : Mais comme la durée de Tann.éeSo-
ìaire est en effet moindre que celle de 365 jours
8c 6 heures que les Anciens lui avoient donnée;
la différence des deux, quoique moralement in-
sensible repetée néanmoins plusieurs fois dans
la fuitte ,de .quelques Siécles s'êtoit à la fin ren-
due tellement considérable ,que TEquinoxe du
Printemps s'étant reculé de dix jours vers le com-
mencement des mois, ne tomboit plus au zi de
Mars, mais à T onzième. Ainsi comme les Nou-
velles Lunes tombent en effet prés d'une heure 8ç
demie plutôt au bout de 19 ans qu'elles narri-r-
étoit ,
veroient cette période
si précise, Ton ..a re-*..
conu que par la répétition de cette différence ,
qui avoit été négligée par les Anciens dans la
distribution du Nombre d'or au Calendrier les
Nouvelles arrivoient quatre jours plutôt qu'elles ,
ne dévoient suivant les Sièges qui leur avoient
été marqués. Ce ,qui apportoit deja beaucoup de
confusion dans la célébration des Festes 8c qui
s'augmentant de jour cn jour auroit à la ,fin per-
verti Tordre des Cérémonies de l'Eglise s'il ny
a-voit été pourveu par les foins des Saints, Ponti-
ses. C'est donc à ce sujet que sous T autorité du
Pape Grégoire XIII, l'on fit la CorreSlion du Ca-
lendrier en Tannée ij8?., que Ton a depuis appeilée
de son nom Gregoriene j par laquelle on remit
TEquinoxe au-%\. Mars par le retranchement de dix-
purs ; & pour l'y faire demeurer à perpétuité,
Ton ordonna qu'en toutes les années centenaires
ou des Siécles , qui ne peuvent être divisées pré-
cisément par 400 Ton ne fit point d'Intercala-
,
tiôn,laissantces années comme 1700, 1800,1900,.
zioo ,-, zzoó, Z300, zjoo 8cc. communes , .quoi que
de leur nature elles deussent être bissextiles sui-
vant la disposition de Jules César. Déplus au lieu
du Nombre d'Or Ton a mis les trente nombres
,
des Ep&Bes dans le Calendrier ou ils font in-
,
génieusement distribués dans leur fuite rétro-
grade depuis le premier jusqu'au dernier jour de
Tannée 8c dont on peut maintenant se servir
,.
pour trouver les jours des Nouvelles Lunes en
tout temps, pourveu que Ton ait le foin de.don-
ner à chaque Siécle la fuite des Epactes qui lui
convient.
Au reste comme parla multiplication du Nom-
bre z8 du Cycle Solaire par 19 du Cycle Lunai-
,
re , Ton a la somme de 35Z ans,; que Ton appelle:
la Période ViHoriene du nom: de Ton Inventeur
Victorius ; Ainsi multipliant les trois nombres.
z-8,. 19 & ij des Cycles Solaire , Lunaire 8c de T In di-
ction, Ton produit une autre période de 7980 ans,
que Ton appelle la Période Inliene du nom de Ju-
les César Scaliger qui en a parlé le premier : 8c à la-
quelle les Ghronologistes Modernes raportent avec
beaucoup de facilité toutes les différences des temps
dont 011 trouve les marques dans les Histoires.'. ..:..-,
$z DE LA MATHÉMATIQUE
H n'y a rien qui nous empêche de placer Vop-
tiqueíbus Ia doctrine des choses Célestes, à raison
principalement deTon sujet qui est la lumière le
plus noble 8c le plus considérable effet du Soleil
8>C des Astres 8c qui seule présente à nos yeux
,
les Sfpeces des Objets vistbles. L'Optique est donc
une science qui explique les causes des différen-
tes apparances d'un même objet. Il y a trois cho-
ses nécessaires pour voir qui font l'objet, le milieu
& l oeil, Voici les principales conditions qui font
nécessaires à Tune & à l'autre pour bien voir:
Que l'objet soit éclairé opaque éloigné raison-
nablement de Tçeil ,
afíès ,
grand opposé à Tceil
arrêté surfifament, , à le bien
8c pour donner temps
.
considérer:: Que le..-milieu soit diaphane ; 8c que
Tceil soit sain, entier 8c d'une bonne conforma^
.
tion. Il se fait de chaque point de l'objet éclairé
un écoulement perpétuel d'espèces ou de rayons visi-
blés de toutes parts, qui passent avec une incroya-
.
ble vitesse au travers des espaces qui font autour
de lui, en lignes droites, si ces espaces font éga-
lement diaphanes & d'une égale densité ; Mais
si ces espaces font denses & diaphanesinégalement,
les rayons se courbent 8c se rompent en certaine
manière ;~ ils se réfléchissent même 8c se détour-
nent vers une autre part lors qu'ils rencontrent
quelque corps opaque 8c solide qui les empêche
:
dépasser. Ces mêmes espèces ou rayons visuels
tomb.ans de chaque point d'un objet fur la fur-
face
EN GENERAL. 33
face extérieure de Tceil passent au travers des
,
tuniques 8c des humeurs inégalement denses 8c
diaphanes qu'il contient 8c s'y rompent 8c re-
,
courbent de telle forte qu'ils se rassemblent au
fondsde fa cavité, ou ils forment la vive image de
l'objet ; En la même manière que ces mêmes rayons
entrans par un petit trou dans une chambre ob-
scure tracent sur un Tableau blanc opposé di-
,
rectement au trou la figure parfaite des objets
,
8c leur donnent leurs véritables couleurs quoi-
soit dans une situation renversée, ,
à cause
que çe
que les rayons qui partent des differens points de
l'objet, se croisans l'un fur l'autre au trou de leur
passage ceux qui viennent de la droite de l'ob-
,
jet passent à la gauche 8c ceux qui viennent du
,
haut trouvent en bas fur le Tableau. L'on peut
se
considérer deux différentes Pyramides de ces rayons:
La première s'appelle la radieuse dont le sommet
est un des points de Tobjet 8c la base est la sur-
face extérieure de Tceil : l'autre est la Pyramide
optique qui a la prunelle de Tceil pour sommet
8c Tobjet entier pour base-, ou Ton voit que Tan-
gle de cette Pyramide est plus grand à mesure
que Tobjet a plus de grandeur, &: qu'il en forme
par conséquent une plus grande image au fonds
de Tceil-, Comme au contraire Tobjet nous pa-
roít plus grand à mesure que T angle de cette Py-
ramide est plus ouvert. Ce qui fait qu'un mêmé ob-
jet paroît moindre quand il est elogné, que quand
' F '
34 DE LA M A THEMATIQUE
il est proche : Que les objets inégaux paroissetít
de même grandeur s'ils font en distances recipro-*
quement proportionelles, &e* Au reste les objets-
paroissent toujours moindres qu'ils ne font en
effet parce que la raison de la diminution des>
, est moindre
angles que celle des élognemeiís de
Tobjet. Les rayons font portés à Tceil dtre&e-
ment, par reflexion ou par refrafôiort :- Ce qui: fait
qu'il y a trois parties principales de l'Optique.
La première examine les propriétés de la vision
directe 8c retient le nom d Optique* La seconde
est la Catoptrique pour la reflexion ;& la derniere
la Dioptrique pour la réfraction. La Catoptrique
nous fait conoître les propriétés des Miroirs Plans^
concaves ou convexes. Lé principal des Axiomes
de la Catoptrique est celui-ci. L'Angle de reflexion
est toujours égal a t angle d'incidence. Les Miroirs
plans ne changent que la situation des parties-
dans la figure de TObjet qui paroît au dela du
distance ,
égale à celle qui est en-
miroir dans une
tre le miroir 8c Tobjet. Les Convexes diminuent
la figure de Tobjet 8c la font toujours paroi.tre
au de la du miroir , quoi que ce ne soit pas dans
la même distance. Les Concaves augmentent la
figure qui paroît quelquesfois au dela du mi-
, quelquesfois
roir ,-òc en deça entre Tceil & le
miroir. La Dioptriqueexplique les propriétés des;
Lunettes qui peuvent par fois augmenter tellement'
Tapparence des objets, que Ton les voit clairement
E N G E N E R A L. 35
3cdistinctement,quoi qu autrement ils soient pres-
qn'insensibles par leur petitesse ou par leur élogne-
ment. Le principal des Axiomes de la Dioptrique
*st celui-ci. La raison des Sinus des Angles d'incidence
aux Sinus des Angles de rèfraBion., est toûjoyrs la
même. Il y a beaucoup de diversité dans les re-
fractions à cause de la diversité des milieux. Les
rayons qui passent d'un milieu rare dans un plus den-
se comme de Tair dans Teau ou dans le verre,
,
fe rompent en s'aprochant de laperpendiculairepar leur
réfraction. Au contraire : Les rayons s'éloignent de
la perpendiculaire par leur réfraction lors qu'ils
postent d'un ,
milieu dense dans un plus rare, comme
de Teau ou du verre dans Tair. La raison de U rè-
fraBion des rayons qui postent de Vair dans Veau efl
telle que le Sinus de l'angle ^incidence est au Sinus
de Vangle de la rèfraBion comme 4 a 3
La PerfpeBinje-z&TvjSk. une des parties del'Op-
tique .: C'est la projection des espèces de l'Objet
fur une surface d'oix T apparence est portée à
,
Tceil, Comme les rayons des parties d'un objet
passant au travers d'un verre y formeroient son
,
image entière, s'ils y laissoient quelques traces ou
marques de leur passage II faut faire le même ju-
gement de la projection des espèces fur une sur-
face 8c s'imaginer que le Tableau mis entre Tceil
8c l'Objét a receu toutes les espèces, qui ont dé-
peint fur lui Timage entière de Tobjet. C'est ce
que Ton fait par les règles de la Perspective, qui
¥ ij
y6 DE LA MA THEM ATICVUË
' enseigne à tracer sur le Tableau la figure del'Ob-

jet appâtant, dont elle trouve tous les points dans


1 intersection de certaines lignes droites. Le point
principal que la Perspective établit pour cet effet
dans le Tableau est c.cluig<que Ton appelle le Point
de vue, fur qui tombe la perpendiculaire qui vient
de Tceil fur le Tableau. La Ligne de <vuë est une
droite qui passe par ce point & qui est parallèle a
Thorison. La ligne de Terre est au bas du Tableau
8c parallèle au même horison. Le Point de distancé
se prent sur la Ligne de vue autant élogné du
,
point de vûë , que Toeil du regardant Test duTa-
bleau. Voila les points 8c les Lignes qui servent
de fondement à la Perspective : laquelle prend
ensuite des points fur la Ligne de terre autant
élognés l'un de l'autre que le font les parties de
Tobjet puis menant deux droites de chacun de
,
ces points Tune au point devûé, 8c l'autre àccr-
1-ui de distance Elle détermine le point de Tob-
-7
jet qui leur repond dans le Tableau à l'endroit
ou ces deux lignes s'entrecoupent. Il y a trois dif-
férentes manières principales de représenter un
objet : La première est VIchnographie qui est la
de ,
Tobjet
Section commune des parties 8c du plan
horizontal, ce qui fait que Ton Tappelle pour ce
sujet Le plan ou le plan Géométral de Vobjet : la
seconde ,
, est Vonographie
qui est la commune
,
Section des parties de Tobjet 8c du plan verti-
cal que Ton appelle auíïì le profil ou Téleva^
,
ËN GÉNÉRA L* 37
don de Tobjet : la troisième est la Scénographie ou
Sciographie qui est la projection des parties de
TObjet fur un, plan, Ton aussi le Plan
que nomme
racourci ou. le PlanperfpeBif de Tobjet. La Peinture
Cíf la Sculpture se rapportent à ía Perspective. Les
t
parties principales de la Peintureront Invention,
t Ordonnance, le'Dessein 8c le Coloris,
Ilsau t parler maintenant de la seconde partie de
la Cosmographie,. c'est à dire, de la Géographie qui est
la description du Globe Terrestre environné de
terte 8c d'eau dans fa surface extérieure. Ce Globe
est de figure ronde qui a les Pôles VEquateur,
, 3
les Tropiques & les Cercles Polaires entièrement:
semblables 8c, repondans à ceux qui font mar-
qués dans la Sphère. 11 a ses Méridiens, qui pas-
sant par les Pôles coupent TEquateur en parties
égales. Le premier ^Méridien paíloit autrefois par
les Istes Fortunées : Mais à présent on commence
ales conter de certaines Istes qui font plus Occi-
dentales que les Fortunées 8c que Ton appelle les
Açores. Ces Cercles Méridiens s'appellent aussi les
Cercles de Longitude ; parce que la longitude d'un
lieu se conte par la distance qui est entre le Mé-
ridien de ce lieu 8c le premier, lía ses Cercles de
latitude que Ton appelle aussi des Parallèles égale-
ment élognés de TEquateur 8c coupans le pre-
mier Méridien en portions égales ; Us détermi-
nent la Latitude ou l'Elévation polaire de chaque
lieu s c'est à dire la distance qui est entre le pa-
§S DE LA MATHÉMATIQUE
rallele de ce lieu 8c le Cercle Équinoxial-, oucelíe
qui est entre Thorison 8c le Pôle.. Car çe.s deux
distances font égales. Déplus il y a Cinq £ones fur
le Globe terrestre, séparées par les Tropiques & par
les Polaires.: Les demî froides font enfermées entre
les Polaires de chaque .côté : les deux tempérées font
entre les Polaires 8c les Tropiques : 8c la Torride est
.entre les deux Tropiques, séparée par TEquateur en
deux parties égales. Ceux qui habitent fous un mê-
me parallèle font appelles TPerièces .„• Ceux qui ha-
bitent fous deux parallèles opposés sont' les %Anté-
ces i 8c ceux qui habitant deux parallèles opposés
se repondent diamétralement l'un à l'autre, sont
appelles Antipodes.
Maintenant comme le Globe terreBre entier
est composé de deux parties principales qui font
la Terre & VEau $ la Géographie a aussi les deux
íiennes dont la première conserve le nom de Gtffl-
graphie qui fait la description des Terres, soit des
Continents soit des Istes :, 8c l'autre s'appelle VHy~
drographie qui décrit les Mers les fleuves les
, ,
Lacs 8c les autres Eaux qui environnent ou
,
qui coulent au travers des Terres, Il y a deux
' Continents, le Vieux & le Nouveau : T Ancien est en-
fermé des Mers Germanique, Britanique Athlan^
,
tiques Africaine, Perfìene, Indiene, Chinoise & Sep-
tentrionale. Elle a trois parties VEurope V Afie &
,
lAfrique. Le Nouveau porté le nom de VAmérique
qui est enfermé de la Mer Pacifique 8ç de l'4me~
Ë N G ËN É ít AL j>>
rìcúne. Ëlíe a auíïì deux parties principales^ qui
font le Pérou ou VAmérique Méridionale 8c la-
Mexique ou V Amérique Septentrionale.Les ,
princi-
paux Etats de T Europe font V Espagne „ h France ^
ìAngleterre^ ïAlcmagne, lItalie, la Hongrie, la Grè-
ce , la Trace-, /« Pologne, la Suéde, ìeDanemarck^ &c+
T.Asie, a les Empires du Turc J» "Persan du Mo-
,. y
gol Í/<?Í Tartares des Chinois 8cc. TAí'riqué a /'5'-
, ,
g^/tftf /ÍÍ Mauritanie íEthiopie &fë. Les princi-
, ,
paux Fleuves de TEuropé font/(? Danube:, le TSo-
riflene /^ ^c/gtf /tf £></# ou Tanafs le Rhein, le
, , ,
"Rhône le Pau, V'Hebre,. le Tage &c. Ceux de T Asie
,
font V Eufrate, le Tigre, le Phase, t Araxe, VInde le'
Ganger&c. Ceux de TAfrique font ,
le V%il,, le N/-r
gw g£cï Ceux de TArnerique font da Rivière des
Amazones ,celìe d'Orénoque, celle de S. Laurent, le
Rio de la Plata (dj?c. Outre les> Mers qui environ-
nent les Continents, Il y en a- d'autres qui s'éten-
dent dans les Terres,comme la Méditerranée en-
.
tre l-'Europe& TAfrique >. le Golphe Arabique entre.
TAfrique 8cï Arabie k Sein Perfìque entre T Arabie
-,
êc la Perse, la Mer Baltique, la Mer'Noire que Ton
appelle autrement le Pont Euxin, U éMer Cafpie, ,
les
Palus Meotides &c, La Mer Athlantique commu-
nique avec Ia Méditerranée par le Détroit-de Gi~
braltar le Pont Euxin avec la Mer Egée parle:
,.
Canal de la Me? Noire ou- le Bosphore de Trace,; les-
Palus Meotides avec le P ont- Euxin par le Bos-
phore. Cymmerien, que Ton appelle autrement: le
4© DE- LA MATHE M A T I QJI E
détroit de Cassa ; la Mer Baltique avec la Ger-
manique par le Bosphore Cimbnque que Ton ap-
pelle autrement le Sundt s la Mer Pacifique avec
TArnerique par le Détroit de Magellan ^ 8c Ton
croit que la Mer Orientale communique, avec
celle du Nort par le Détroit Anian. Il y a outre
cela des grands Lacs grand nombre d'Ifles -,
,
& mille autres choses qu'il seroit trop long de
rapporter ici. Je dirai seulement que la descrip.-
tion d'un païs s'appelle Çhorographïe 8c Topogra-
phie celle d'un lieu particuliers
La ZNjvvigtition fait partie de Ihydrographie,
quoi qu'elle tire beaucoup de choses de l'Astro-
nomie pour son usage. Elle a trois parties consi-
dérables qui font la ÇonfìruBion, ï Armement <@<r la,
, Vaisseaux. fonstruBion doit neeessai^
conduite des La
rement procurer quatre avantages aux Navires, fça-
voir La sûreté la comodité, la facilité du mou-
,
vement &la beauté :Cc qui vient póur la plus part
de la Figure du Vaisseau 8c de la disposition de
de ses matériaux. Il y a plusieurs espèces de Navi^
res qui se réduisent néanmoins à deux , c'est à
dire aux Vaisseaux de Voile ou de Rame. Les prûv
,
cipales parties d'un Navire font h Quille, le Tillac,
les Côtés, î Avant ou.la Prou'è,t Arriére ou lá Poupe,
le Gouvernail les éMats, les Antenes ou. Vergues &c$
j telle
Il doit y avoir proportion de grandeur 8ç
de situation entre ces choses quelles puissent pro-
duire les quatre conditions necejsaires que nous
avons
EN GENERAL. 41
avofrs raportées cy-devant. L'armementfournit V6~
qmpage (êr les Munitions, c'est a dire tout ce qui
est nécessaire à la Navigation. Sous ce mot d'Equi-
page font compris les nommes qui ont leurs em-
plois differens dans un Navire : les principaux
font le Capitaine le Lieutenant, le Pilote, puis
,
l'Ecrivain, le Maître, le Contre-Maître, les Ma-
telots, Soldats /Passagers 8cc. Les provisions qui
se consomment sont les Munitions de Guerre & de
bouche. Celles qui ne se consomment pas font les
Voiles, les Cordages, les Poulies 8c mille autres
choses qui font en grande quantité 8c dans une
admirable disposition. La figure des Voiles est dif-
férente selon la différence des Navires. Les grands
Vaisseaux ont ordinairement quatre Mats prin-
cipaux qui en ont d'autres fur eux que Ton ap-
,
pelle Mats de Hune : ils lont ordinairement dix
cn tout: Leurs voiles font quarréesàla reserve de
celle de TArtimon sur Tarriere qui est triangu-
laire. Les Galères n'ont que deux Mats 8c leurs
Voiles font ,
aussi triangulaires que Ton appelle
Chaque , ses
à
Voiles Latines. Navire ^Ancres pour
i'arrêter au port 8c aux rades & se-soutenir contre
la-force du Vent 8c des Vagues. Il a ses Sondes
qui servent à conoître la hauteur 8c la nature du
fond de la Mer. Voici ce qui appartient princi-
palement à la Conduite, TArt de manier les Voiles
que Ton appelle la Manoeuvre, T usage de lu Bous-
sole la eonoissance de Cartes éMarines la science
, ,
Q
42. DE LA MATHÉMATIQUE
de prendre les hauteurs du Soleil 0- des Etoiles,
le Sillage ou Testimedu chemin que Ton a fait, &c
Par/a Manoewvre on peut faire aller le Navire de
toutes parts 8c même au plus prés du Vent, con-
tournant les voiles 8c les vergues à propos , les-
bandant les relâchant les haussant les bais-
, y ,.
sant &c. pour aller vent arriére, a la, bouline,à U
cappe &c. Et c'est principalement à cet effet que'
Ton employé cette incroyable quantité de cor-
dages de poulies 8c d'autres choses dont nous*
,
avons parlé ci - devant, ll y a dans la Bouffolexmc
Aiguille legere touchée de V Aymant qui se mou-
vant librement en équilibre 8c dans fa situation
horisontale sur un pivot, se tourne toujours d'el-
le-même vers la partie du Monde qui est au des-
sous du Pôle ArBtque. Cette aiguille est enchâssée
dans un petit cercle de papier qui tourne avec
elle 8c dont la circonférence est divisée en tren-
deux parties égales que Ton appelle la Rose des
Vents* Les quatre vents principaux qui y font
marqués font ceux qui soufflent des quatre parties
t
Cardinales de la Sphère,, sçavoir Orient, le Midi,.
VOccident & le Septentrion .--les autres fouflent des*
régions qui font entre celles-la. Voici les noms
qu'ils ont dans la Mer Qceatie Esl qui vient'
,
d'Orient, Sud du Midi, OùeB d'Occident & Mort
du Septentrion/ Ainsi Sud- Est entre le Midi 8C-
TOrient, Sud-Ouest entre le Midi 8c l'Occident,,
Nort- Ouefi entre le Septentrion 8c TOccident}&
EN GENERAL. 45
Mord- Eventre le Septentrion &TOrient. Les noms
des autres vents font composés de ceux-ci : com-
me est Sud-Sst, Sud Sud-Est \ Ouest Sud- Ouest, Sud
Sud-Ouest: OneB- Nord- Ouest ; V^ord Nord-OiieBs
Est- Nord- EB, Nord - Nord- Est 8cc. Les mêmes
Vents ont d'autres Noms dans la Mer Méditer-
ranée qui repondent à ceux de TOcean en cette
manière. Est s'appelle Levante, Sud Mezpgiorno,
Ouest Ponente, Nord Tramontana, Sud-Est Siroco,
Sud-Ouest Libeccio Nord-Ouest Maestro, Nord-
,
Sud-Est
Est Greco, Est Levante Siroco Sud Sud-
Est Me%ogiorno Siroco : Ouest ,
Sud-Ouest Ponente
Libeccio Sud Sud Ouest Me%ogiorno Libeccio :
, - -
Ouest Nord-Ouest Ponente Maestro ,Noït Nord-
Ouest Maestro Tramontana, Est Nord-Est Greco le-
wante, Nord Nord-Estȣra:0 Tramontana &c. Tous
les autres noms se font par la Composition de
ceux-ci. Les Lignes de la direction de tous ces
Vents fur la Roze de la Boussole 8c furies Cartes
Marines s'appellent des eRhombes ou des Rhums
des Vents. Les Cartes Marines nous donnent la
conoissance de la situation des Mers des Cotes,
,
des Bayes, des Caps ou Promontoires des 'Détroits,
,
des Golfes, des Ports des Rades, des Mouillages,
,
des Courans du Flux & Reflux des Istes, des Ecueilsy
, ,
des Roches fous l'eau} des Vents qui règnent le plus
.en certaines Cotes &c. Elles enseignent la Loxodro-
^mie 8c par quel Rhum de Vent, le Navire peut
,
aller d'un lieu à un autre? Quelle est la grandeur
G ij
44 DE LA MATHÉMATIQUE
des degrés en chaque parellele ì &c. La science'
de prendre les hauteurs tant du Soleil que des
Etoiles sert à conoître la Latitude du lieu ou
,
Ton se trouve. Le Sillage ou Testime du chemin
que Ton a fait contribué à trouver la Longitude,
que Ton conoît bien plus assurément par les ta-
bles 8c les observations exaòlesque Ton peut faire
des Immersions des Satellites de Jupiter.-
Enfin comme tous les Corps dont la masse
Globe ,
composée
entière du terrestre est se res-
,
sentent en leur particulier de quelques unes des
propriétés de la Quantité -, Nous croïons pour
ce sujet que les autres parties de la Mathématique
mixte, qui examinent la nature dela Quantité dans
.
tous ces Corps singuliers, peuvent être légitime-
ment rapportées à la Qeographie , telles que
font Ta Mécanique ,U Musique, ïArchiteBure,VArt
Militaire &c.
La ^Mécanique eH la, Science de faire commodé-
ment mouvoir les Corps pefans. C'est donc elle qui
examine les propriétés de la pesanteur puiscelies
du mouvement, 8c qui ensuitte enseigne, le moyen
de donner le mouvement aux choses pesantes.
Les principales propriétés de la pesanteur sont
celles-ci. Tom les Corps terrestres & T Air même (dfr
le Feu font portés en bas par leur pesanteur. Tout
Corps plongé dans un Liquide perd autant de fa pro-
pre gravité quily avoit de poids dans le Liquide
dont U occupe la place* Les poids égaux pèsent éga,-
E N G E N E R. A L. 45
tentent s ils font mis a distances égales. Les poids
inégaux pèsent austì également fi la raison de leurs
poids efi réciproque de celle de leurs distances. Vne
puissance peut mouvoir un poids, fi la raison de la vi-
tesse du mouvement de la puistance à celle du mouve-
ment du poids ,e(l la même que celle du poids à la
puissance &c. Celles du mouvement font celles-
,
ci : Le mouvement est égal c'est à dire Vniforme ,.
ou Inégal. L'égal appartient proprement aux Corps
célestes qui se meuvent en rond. Les mouvemens
des Corps terrestres ne font point uniformes mais
.
inégaux, soit qu'ils soient mouvemens des Corps
ou des poids qui tombent, ou de ceux qui font
jettes. La Vitesse du mouvement d'un Corps qui tom-
be s'augmente inceffament de telle forte quà, chaque
moment de temps égaux , il aquíere un nouvel ac-
croijfement de vitesse. Dela vient que les espaces
.
qu'il parcourt en temps égaux font entreux en la rai-
son doublée des temps ; G)ue les mêmes espaces par-
courus en temps égaux fe fui-vent dans la progrejfion
de premiers Nombres impairs : Ghte les temps de la
chute fònt entreux comme les vitestesaquifes. La viv
tesse du mouvement d'un Corps jette en haut diminue
dans U proportion contraire. Les Vibrations despoids
qui pendent à des cordes égales font Isochrones , c'est
à dire qu'elles se font fous des temps égaux. Les
quarrés des temps des Vibrations des poids pendans
à des Cordes inégales font comme les longueurs des
.
mêmes cordes. La Ligne que le poids jette décrit par
G iij
4^ DE LA MATHÉMATIQUE
Jon pdffa?j est la Parabolique. La plus grande de touteg
' les .'projections faites d un même poids
par mie même
pmjfame eíî celle qui fe fait fus l élévation de qua-
rante cinq degrés. Les amplitudes des Paraboles, c'est
à dire les grandeurs des projections d'un poids jet*-
té.pàr une même puissance, qui fefònt fous l'Jleva*
tìon "dis Angles également élognés au dessus & au des
fous du demjdroit fònt égales. Les Instrumens les
plus simples dont, la Mécanique se sert pour im-
primer le mouvement aux choses pesantes font
çeux-ci. La Balance, le Levier la Poulie, lAiffieu
,
dans la roue, le Coin & la, Vi%. Toutes les Machines
font faites ou de la composition ou de la multi-
plication de ceux-la. Tous les Arts que Ton ap-
pelle Arts Mécaniques se raportent à-cette partie
de la Mathématique mixte.
La Musique recherche 8c explique la propriétés
des Sons. Le Son est un frapement de lair qui tou-
che le Jens de ïouïe. Les Sons qui apartiennent au
Chant font dífferens par la raison du Grave & de
l'Aigu. Le Chant est fait de Sons & de Temps ou
Mesures. L'on explique facilement les propriétés
des Sons par le Monochorde qui est un Instrument
fait de plusieurs Cordes égales eh longueur 8ç
grosseur & également tendues. Le premier mélan-
ge des Sons est celui qui fe fait de deux de ces
cordes touchées ensemble on l'appelle ÏVnifon
,
dont les termes font comme î aï. Le second est
ÎQçlave ou le Diapason cóù naist de l'afouçfc-
£,N G E, N E R A t.- '47
ment d'une Corde 8c de la moitié d'une autres
ses termes font comme z ài. La division Harmoni-
que de TOctave produit la Quinte ou Didpente,
dont les termes font comme 3 à z • &là Quarte ou
Diatestaron qui a ses termes comme 4 à 3. La Quin-
te divisée harmoniquement produit le Diton ou
la Tierce majeure comme 5; a 4; Et le Semt-diton ou
la Tierce mineure comme 6 à 5. Enfin par la divi-
sion de la Tierce mineure Ton a le Ton comme
9 à 8, & le Demi-ton ou la Diefe comme zj à z4*
Le premier intervalle 8í íe moindre dans le chant
ordinaire est le 'Demi^ ton : le second est le Ton:
"le troisième est la Tierce mineure faite d'un ton 8£
d'un demi - ton : le quatrième la Tierce majeure de
deux tons : le cinquième est la Fausse-quarte d'un-
ton 8c deux demi-tons : le sixième la Quarte de
deux tons 8c d'un demi-ton : le septième le Triton
de trois tons í le huitième la Fausse-quinte de deux-
tons 8c deux demi-tons: le neuvième la Quinte de.
trois tons 8c d'un demi-ton : le dixième la Sixte
ou Sixième mineure de trois tons 8c deux demi-
tons : T onzième la Sixte ou Sixième majeure de'
quatre tons 8c d'un demi-ton : le douzième la Sep-
tième mineure de quatre tons 8c deux demi-tons.::
k treizième la Septième majeure de cinq tons 8c
d'un demi-ton: & enfin le quatorzième cst/o&z-
ve de cinq tons 8c de deux demi-tons.. Entre ces
intervalles il y en a que Ton appelle des Consonan-
ces qui font agréables à Toute comme Tunison51
4§ DE'LA MATHÉMATIQUE
TOctave, la Quinte, la Tierce majeure, la Tierce-
mineure la Sixième majeure 8c la Sixième mi-
,
neure. Toutes les autres font Dissmances dures 8c
desagreables| à T oreille à la réserve de la Quarte
,
qui est par rois Consonance 8c par fois Disso-
nance, ll y a trois genres dans la Musique sçavoir
le Diatonique le Chromatique & l'Enharmonique*
,
Le premier marche par tons 8c par demi-tons: le
second partage chaque ton en deux déini-tons
:
8c le trpisiéme divise chaque demi ton en deux
-
parties. Le Chant ordinaire se fait toujours dans
le genre Diatonique ', les deux autres ne servent
qu'a adoucir la dureté du premier. Il y a sept
Voix ou Notes dans la pratique moderne de la Mu-
sique qui sont ut, reymi ,fa, fòl, la yfi, qui remplis-
sent TOctave & qui par la seule répétition peu-
vent suffire, pour toutes sortes de chant, de quel-
que extension qu'il puisse être. Les Intervalles entre
les Notes mi,fa 8c fi, ut, font demi-tons, tous les
autres font des tons. Il y a auífi sept Lettrés A'^H,
C, 1>,''S, F ,G que Ton suppose être successive-
,
ment posées tant fur les Lignes parallèles que dans
leurs Intervalles. Ces parallèles & leurs Intervalles
portent les Figures des Notes du Chant. Ces trois
Lettres C, F, G, s'appellent Clefs, qui posées fur
une dés parallèles marquent les Sièges des autres
Lettres qui se content en montant dans leurordré
naturel 8c dans le rétrograde en descendant.
,
Çes Lettres repetées, tant en montant qu en des-
cendant
EN G E N E R A L. 49
cendant composent ce qu'en Musique on appelle
s Echelle ou la Gammé. Voici celle * m: j.a.
des Modernes -, dans laquelle cha-
que Lettre est accompagnée de ' ' "• -•
'"'
deux Notes seulement : La der- C. sol, ut.
niere file de ces Notes appar-
tient au Chant
^,1 „
que on
1
rr n
appelle
~
D. la.
«
yte.
de ^S Quarté, qui est entièrement E- "• n%
Diatonique : 8c la première est p, utí fa#
pour celui de B Mol, qui a quel- _;- ri
que chose de Chromatique. Ces ' re* °'
voix font exprimées fur des lignes parallèles, pat
des Notes, dont les figures font diverses selon là
diversité des Temps de leur durée 8c des mesures
qu'elles signifient. La durée'des Notes se rapporte
principalement à deux espèces fçavoir à la Mesure
double 8c à la iMesure triple dont les termes se
divisent, en plusieurs particules qui demeurent
pourtant toujours dans la même espece démesu-
re. La disposition des demi-tons fait sept differen-ì
tes espèces d'Octaves qui commencent chacune
par Tune des Lettres de TEchelle. Le chant renn-
fermé dans chacune de ces eíjpeces d'octave s'ap-
pelle éMode. Il y a douze modes fçavoir six zAu-
teniiques ou Dire&s qui naissent de la division har-
monique de TOctave 8c six que Ton appelle Pla-
Obliques
,
qui viennent de TOctave divi-
gmx ou
sée Árithmetiquement. La Note finale du Chant
marque la nature &c la Lettre du mode, on Tapi
50 D E LA M A T H Ê M A T I <£U E'
pelle la Note fondamentale : la Note qui divise TO-
ctave du mode en quinte & en quarte s'appelle la
Dominante j 8c celle qui divise, dans la même Octa-
ve,la Quinte en Tierce majeure & Tierce mineu-
re s'appelle la Medïdn-te.
í
L'Architecture est Art de bien bâtir. Un Bâti-
ment pour être bon, doit avoir ces quatre-.-condi-
tions fçavoir : qu'il soit sain solide, commode 8c
,
agréable: le choix du lieu &c la situation des mem-
bres du bâtiment vers les parties du Ciel d'ou souf-
flent les vents les plus, sains, contribuent àla Sa-*
lubrité. La Solidité s'aquiertpar les fondations for-
tes , massives 8c faites fur le ferme y, par la grosseur
suffisante des murs 8c par leur construction à plomb'
8c de niveau par le bon choix ,8c le. mélange fait'
v
à propos des matériaux comme du bois des
pierres de la chaux, du ,fable ,
8cc. •> 8c par T assem-
blage 8c, la liaison de toutes les parties faite de-
telle manière, que le tout ne fasse qu'un Corps
ferme, stable 8c tel qu'il ne s'en démente jamais
aucune chose. La Comodité vient de la belle dif^
position des Jours & des ouvertures, comme des
Portes Fenestres Escalliers 8cc ; Et de la distri-
, ,
bution de tous les membres du bâtiment faite en
forte qu'ils soient proportionés l'un à l'autre, dev
gagés 8c assés grands pour les usages aufquels ils:
font destinés. La beauté est enfin produite par
Tagreable disposition des jours par Tunion la
; ,
la
Symmetrie 8c proportion du tout au tout, du
EN GE NE RA L. JI
«out à ses parties & des parties enttfeUes.j &paf le
íchoix des plus beaux ornemens &c qui convien-
aicnt le mieux à la mature 8c à la dignité de l'Edi-
fice. ïl'y a des Bitimens publics 8c d'autres qui font
des particuliers,. Les publics servent à la Religion
comme les Temples, les Eglises,,les Chapelles, les
Hôpitaux, les Cloîtres, les Sépultures &e.Ou à la
sûreté Publique dont les proportions 8c la figure
t
font enseignées par Art du Fortifications que Ton
appelle aussi f ArehiteBíure Militaire. Ou bien à la
Commodité comme font les Ponts, les Chemins, les
Chaussées les Ports les Digues les Môles, lès
les 5
Places ,
Publiques, ,
Basiliques,
Bains, les les Pa-
lais les Fontaines les Aqueducs 8cc. Ou enfin à
, ,
ï Ornement , à la magnificence ou au plaisir, Comme
font les Arcs de Triomphe les Obélisques ', les
,
jPyrainides"•,- les Thermes les Théâtres, les Am-
,
phithéâtres ,les Cirques, les Portiques &.c,Le plus
foel 8c le principal ornement de T Architecture est
la Colonne 8c ce qui dépend d'elle. Toute une^a-
çade d'Ordonnance a quatre parties Sçavoir la Co-
lonne le Piédestal'', T Entablement (§r le fronton.
,
Chacune de ces parties se divise de rechef en trois :
Celles de la Colonne font la Base le Fust
,
& le
Chapiteau .-Celles du Piédestal font la "Ba^e, le Tronc
ou le Dé 8c la Corniche : Celles de TEntablement font
í Architrave la Fr'vzs $ê l<*> Corniche Î & celles du
,
Front on font le Tympan , la Corniche & les Aerote-*
res. Ily a Cinq Ordres'de Colones , Sçavoir ; le
H ij
$% DE LÀ MATHÉMATIQUE
Toscan qui a la simplicité solide pour câractcfç:-
-leTlorique d'une fermeté maíle 8í vigoureuse j
í'Ionique d'une dignité Majestueuse de Matrone -,
le Corinthien d'une délicatesse virginale } 8c le Com-
posé dans lequel on peut employer les Ornemens
de tous les autres Ordres. La marque du Toscan
est donc fa (implicite'8c: le petit nombre de parties
&dc moulures j Celle du Dorique font les Trigly*.
phes 8c les Métopes dans la Frise 8c les Mutules ou
Modillons dans la Corniche ^ Celle de iTonique
font les Volutes du Chapiteau 8c les Denticules
dans la Corniche ; Celle du. Corinthien est le
Chapiteau enforme de panier revêtu de feuilles & de
Caulicoles ; 8c celle du Composé est aux Volutes du
Chapiteau Ionique poséesfur les feiiilles du Chapiteau
Corinthien.
L'Art Militaire enseigne les manières de bienfait
re la Guerre; Qui connstent à lever,entretenir fiT
faire Combatre une Armée. Une Armée est principale-
ment composée d'Ojficiers & de Soldats./Les Officiers
ordinaires font/* General Jes Lieutenam Généraux^
les Maréchaux de Camp, Maréchaux de Bataille^ Bri-
gadiers Colonnels Maistres de Camp Capitaines^
, , ,
Lieuienans, Enseignes Se?gens Caporaux &c. Qui
,
font tous fous-ordonnés Tun,. à l'autre. Les Sol-
dats Çont à pied ou à Cheval que Ton appelle autre-
ment Infanterieou Cavallerie* Ils font tous disposés
par brigades, les Brigades par Régimes, les Régi-
mens par Compagnies , 8c les Compagnies par Mf.
Ë N <J EHE.1A Lv 0
Cadres OVL
Efcoiiades. Les Soldats d'Infanterie font
Mousquetaires ou Piquiers. L'Art Militaire donne
les Ordres pour ^Marcher, Camper fç) Combattreavec
avantage. Ses principales parties font celles-ci:
î ï
Castrametation, la Tactique, Artillerie 8c Arçhi-
JL<Ï
í
tefáute Militaire. La Castrametation ou Art des
Çampemens, s'applique au choix 8c à la Fortification
des Postes cour Ie logement de T Armée qui soient
sains, commodes, avantageux 8c abondans de tou-
tes les choses nécessaires comme font les Eaux-j
les Vivres, les Eourages &e. La Tactique met les
Troupes en bataille. Elle divise T Armée en Efca-*
drons de Cavailerie Ôf en Bataillons d'Infanterie.
Elle.enseigne les mouvemens nécessaires pour pren-^
dre ses avantages dans un Combat j au Soldat en
particulier, en lui rendant familier Tufagc de .{es
Armes par les exercices, au Bataillon par les Evo-
lutions ,8c àstoutc T Armée par les Ordres de bataille,
L'Artillerie enseigne la Fabrique 8c le Service des
Canons. La Fabrique appartient principalement i
ï Art de la Fonderie. Il y a de gros Canons & de
petits, les gros font Canons de Batterie , Coulevri-
nes, Bâtardes, ^Moyennes-, Pièces de Campagne, Fau-
cons, Sacres Í Famoneaux &c. Les petits font ìm Ar-
quebuses a croc, les Mousquets, les Fustls^lesMoufL^
quêtons , les Carabines, les Tislolets &c, Il y a outre
cela les Mortiers qui servent à jetter les Bombes,,
les Carçaffes, les Grenades &c. Il y ales Pétards yCpic
Ton employé à briset, rompre, enfoncer lespor-
H iij '
5-4 $E LA MATH E M A T I QU E
tes, les barrières &c. La Pyrotechnie QÌXVArt de faire
k Poudre & les feux et Artifice est aufli de la dé-
,
pendance de T Artillerie. L'Architecture Militaire
que Ton appelle autrement les Fortifications , M
qui est ainsi que nous avons dit ei-devant, la par-
tie de T Architecture qui sert à la seureté publique,
est un Art qui enseigne la maniéré d'eulermer une
place de Bâtimens construits & disposes de telle
, Nombre d'hommes
manière, qu'un petit s'y puiííe
défendre contre Tattaque d'un plus grand, Ce
quelle fait en Tenvironnant tout au tour d'une
fermeture de Bastions, de Ramparts, de Murailles,
de Fossés &c. 8ç opposant aux assailkns des Ou-
vragés <g£- oies Travaux de toutes les manières au
deia du fossé que Ton appelle Dies Dehors, comme
font les Ravelins les Demi"*- Lunes Contregár-
, ,
des, Lunettes, Tenailles Ouvrages a corne., Ouvra-
,,
ges à couronne , Redens '.,- Traverses , Contremines,
Contr'aproches ffi-c. Voici lés principales Maximes
de la Fortification, Qu'il n y ait aucun endroit
dans TEnceinte de la Place qui ne soit Flanqué.
Que les flancs soient assés grands pour contenir
les hommes ,8c leCanon nécessaires à la déferife des
Lieux Flanqués j assés proches pour les pouvoir dé-
fendre à coups de mousquet -, 8c assés forts pour
résister au Canon des Ennemis, Qu'il n'y ait au-
cun endroit aux environs de la place à là por-
tée de Mousquet ou T Ennemi puisse demeurera,
couvert ;&ç.
E N ; G É N'Ë ìl A !Lv ;..
"';'
0;
Au reste, MONSEIGNEUR ^ íf ne faut
pas que vous attendiés que je vous enseigne à
fonds toutes ces Sciences, non seulement: parce
que le Cours de la vie humaine à trop peu de
durée pour arriver à leur conoissance parfaite ^
quelque foin 8c quelqu Etude que Ton y puis-
se employer -,.Mais parce principalement: qu'il
n'est pas à propos d'occuper entièrement vôtre
esprit par ces feules méditations -, 8c lui .ôter le
temps de se remplir d'une infinité d'autres lu-
mières, qui vous font bien plus nécessaires ,pout
pouvoir dignement, dans la conduite de vôtre
vie, suivre les traces qui vous font si bien mar-
quées par toutes les actions du Roy.
Je tâcheray dont de vous faire comprendre
celles dont la connoissanGC vous est en quelque
façon nécessaire ; de vous entretenir de celles qui
vous peuvent être Utiles dans les temps, ou qui:
peuvent vous donner du plaisir j & de vous don-
ner quelque lumière des autres , 8c autant feuler
ment qu'il vous en faut pour fçavoir ce qu'elles
fònt 8c quels font les sujets principaux qu'elles
,
considèrent.
C'est dans cette veuë que je vous ay composé
des Traités particuliers de ces parties des éMathe-
matiques dont la conoissance vous peut être ou
nécessaire ou utile ou même agréable ; dans
,
lesquels j?ay tâché ,d'éclaircir autant qu'il m'a
été possible, les choses qui font obscures par elles:
$6 DE LA. MATHÉMATIQUE
mêmes 8c de rassembler ce que Ton trouve d«
plus beau, dans les divers endroits, des
Livrés qui
en ont traité:. Et pour ce qui regarde les autres
parties des Mathématiques j Je me contenteray d'en
discourir avec vous plûtost par maniéré de di-
,
vertissement 8c pour satisfaire à vôtre curiosité
que par étude , vous en découvrant les plus beL.
lés propriétés aux occasions 8c à proportion au
plaisir que vous y prcndrés.

TRAITE 5
TRAITE'
DE GEOMETRIE
ET PREMIEREMENT
DELA
GEOMETRIE SPECULATIVE.
ïaflpWjií A GÉOMÉTRIE est une science qui
lÉ IIIIP considère la Quantité continue parelle-
J$s£j|f§f même, & sans la supposer engagée dans
aucun sujet sensible -, 8c c'est en ce sens qu'elle
fait partie de cette Mathématique que Ton ap-
pelle pure. Il y a de deux sortes de Géométrie,
sçavoir : La Spéculative 8c la Pratique. La Spécula-
tive se contente de la recherche des propriétés
8c des différentes affections de son sujet, à la co-
noissance desquelles elle se termine. Mais la Pra-
.
tique employé les conoissances acquises 8c qui lui
font fournies par la Spéculative 8c s'en sert pour
les usages & les besoins de la vie.
C'est, M O N S EIG N E U R, dans le Livre des
Elemens dEuclide, dont vous avez leu la meilleure
I
j8 G E OM ET RIE
partie avec plaisir, que vous avez pu voir la prin-
cipale application de la Géométrie Spéculative. Ses
principes y font déduits avec un ordre 8c un
enchaînement admirable de propositions dé-
montrées qui servent de base aux resolutions
,
les plus relevées des Mathématiques-, ce qui fait
que Ton leur donne ordinairement le nom d'E-
lemens de Géométrie. Quoy, qua dire le vray,
il soit aisé à ceux: qui les examinent de prés de
,
conoître que cet Auteur n'a pas prétendu que son
Livre prit le nom de Principes ou d'Elemens de
la Géométrie ou de la ^Mathématique Vniverfèlle,
qui est celui que quelques-uns de ses Interprètes
lui ont donné : Mais bien le nom de Principes ou
d'Elemens de cette partie de Géométrie qui se
termine à la conoissance des propriétés conte-
nues dans les cinq Corps réguliers , dont vous
apprendrés les deffinitions dans la fuitte. Parce
que suivant le sentiment de T Ecole des Platoni-
ciens dont il êtoit , cette doctrine devoir être le
but unique des Méditations Mathématiques -, s'ima-
ginant que Dieu avoit renfermé dans Testendue
des proportions de ces cinq Corps tout ce qu'il
,
y avoit de plus mystérieux dans la nature 8c
dans la création même de l'Univers.
Il ne faut donc pas s'êtonnér qu'il y ait diver-
ses propositions élémentaires qui ne se trou-
vent pas dans son Livre y dans lequel au contrai-
re il se trouve un assés bon nombre de Proposs-
S p E C U L A T I V E. <9
rions, qui n'ont presque point d'usage dans les
Mathématiques, quepar relation à la doctrine des
cinq Corps qu'il s'êtoit proposée.
Euclide n'est pas le seul des Anciens qui ait écrit
des Elemens de Géométrie : mais comme leurs ou-
vrages ne font pasì venus jusqu'à nous, & que celui
-de Mr. de Roberval qui renferme tout ce qui se
doit conoître fur cette matière n est pas encore en
état de paroîtrecn public j il faut
,,
se contenter de
ceux d'Euclide , qui d'ailleurs ont ailés amples
pour vous instruire suffisament de ce qui vous
peut être nécessaire fur ce sujet.
Ce Livre des Elemens d'Euclide est un amas
de propositions démontrées fur des, principes in-
dubitables lesquelles contiennent les premières
les plus ,
Hmples affections 8c propriétés de la
&c
quantité continue. Ces propositions font pour
cette raison appellées Elémentaires comme les plus
Jîmples 8c celles enquoy les plus composées 8c
les plus ,abstrac~t.cs de Ia Mathématique peuvent
être à la fin résolues. Comme on appelle la Ter-
re, l'Eau, TAir 8c le Feu, les quatre Elemens de
Physique, parce que Ton croît que tous les corps
naturels peuvent être à la fin résolus dans l'un de
ces quatre premiers principes.
Les Principes qui servent [de fondement aux
propositions font de trois sortes, sçavoir, les De-
finitions les Axiomes & les Postulats ou Deman-
des. Les
, définitions ,
font de certaines manières
60 GEOMETRIE
de se faire entendre sur la nature des choses dont
,
on a traiter,desquelles on convient ; afin que tous
ceux qui entendent ou qui parlent d'un même
sujet puissent en avoir une même idée 8c une
,
même conception : comme si Ton parle d'une
Ligne tout le monde doit,également comprendre
que c'est une longueur qui n'a ny largeur ny profon-
deur ; Ainsi chacun doit penser d'un Corps, que c'est
une quantité qui a longueur, largeur & profondeur í
Les Axiomes font de certaines propositions
qui font d'elles-mêmes si claires 8c si évidentes
qu'il suffit de les bien entendre pour les admet-
tre fans balancer , bien loin d'y pouvoir contre-
dire comme est celle- cy que le tout est plm
,
grand qu'aumne de ses parties,
,
Les Demandes ou Postulats font aussi de ccr,-
taines pratiques ou propositions d'une facilité
tellement notoire que Tusage en est accordé sans
,
contradiction, comme celle-ci : L'on demande
que l'on fe pùiffe par exemple servir de la règle
pour tirer des Lignes droites , & du compas pour
décrire des cercles fur un plan 8c que les Lignes
été tirées ,fans
qui auront puissent contradiction
passer pour droites &ies cercles pour cercles.
,
Ces principes, qui font dune nature à-ne pou-
voir point être contestés êtant une fois admis ;
.Euclidepasse aux propositions, que iuy,ouquelv-
qu'autre pour luy, a renfermées dans quinze li-
vres , dont les runes font appellées Théorèmes
SPÉCULATIVE. £I
qui découvrent 8c démontrent quelque vérité
contenue dans quelqu'une des espèces de la quan-
tité comme celle - ci, Que les trois angles d'un
, refòiligne
triangle font toujours égaux à, deux angles
droits. Les autres font des Problèmes qui comman-
dent la construction de quelque chose à faire, qui
le font, 8c qui démontrent ensuite que leur con-
struction est faite ainsi qu'il a été ordonné.
Avant que d'entrer plus avant en matière, il
est bon de sçavoir qu'il y a trois espèces de quan-
tité continue, suivant le nombre des dimensions
possibles Sçavoir. la Ligne qui n'a qu'une dimen-
-,
sion c'est à dire une seule longueur fans largeur ny
profondeur, La Surface qui en a deux, c'est à dire
longueur 8c largeur fans profondeur j 8c\c Corps qui
en a trois,longueur, largeur 8c profondeur.
Chacune de ces espèces a ses propriétés ^ Car
la ligne considérée seule peut être ou droite ou
courbe ou mêlée de droite (§£• de courbe, La droi-
te est celle qui est également contenue entre
ses extrêmes qui font des poiiits. Le Point, que
Ton suppose indivisible en Mathématique, n'est
pas une quantité, quoy que Ton puisse dire qu'il'
en est le principe. Les Lignes courbes font régu-
lières ou ir.regulie.res : Entre les régulières, la Cir-
culaire est la principale
,
í Elliptique 8cc -, dont il
sera parlé ci-aprés.
Les propriétés de la Ligne droite comparée à
une autre ligne droite , font celles - ci. Si deux
et G Ê O M E T ;R I E
droites posées fur un même plan fbnt de telle
forte quêtant continuées à l'infini elles ne se
font ,
rencontrent jamais , elles ce qu'on appelle
Lignes parallèles. Mais si elles viennent à se ren-
contrer 8c se couper,, elles font appeilées Lignes
inclinées lune a î autre, 8c leur inclination se nom-
me un angle. .Lequel est un angle droit, si la Cligne
tombant sur l'autre,fait les deux angles égaux de
chaque côté 8c ces lignes font perpendiculaires
Tune à l'autre,; Mais si les angles font inégaux, lc
grand s'appelle Angle obtus 8c le moindre An-
,
gle aigu,, & les lignes font obligement inclinées.
La grandeur de ces angles ne se mesure que par
celle de leur ouverture 8c non pas par celle des
Lignes qui les ,
forment.
Quand aux Surfaces elles font ou Planes ou
,
fourbes ou mêlées de l'une (&?- de Vautre- Les
surfaces .,planes font celles qui font également
contenues entre leurs extrêmes qui font des Lignes.
Les Courbes font ou convexes., ou concaves
régulières Ou irregulieres-, Entre les régulières, les
principales font les Sphériques les Cylindriques
., 9
les Coniques 8cc.
Toute surface plane terminée s'appelle figure*
Laquelle est figure reBiligne si elle est terminée de
lignes droites qui doiuent être au moins trois en
nombre, car deux lignes droites de quelque maniè-
re qu'on les mette n'enferment point une fpace.
Ainsi la première des figures rectilignes est le
S V E C U LA T I V E. 6$
Triangle c'est à dire figure à trois côtés, dans la-
quelle il y a sept choses à considérer qui font
les trois côtés, les trois angles, 8c Taire ou la ca-
pacité de la surface. Ces choses font six espèces
de triangles fçavoir trois pour la différence clés
côtés 8c trois, pour la différence des angles. Car
si les trois côtés font égaux le triangle s'appeile
, deux
Equilatéral. S'il a seulement côtés égaux,
le triangle est Ijofcele. Et lors que les trois côtés
font inégaux il est Scalène. Ainsi le Triangle est
RecKangle s'il a un angle droit. Amblygone s'il a
, ,
un angle obtus , 8c Oxygone si les trois angles
font aigus. Ou il est à remarquer que TEquilatexaT
est toûjour!|Pxygone mais que les Isoseeles 8c
,-..
les Scalènes peuvent être rectangles ou amblygones
ou oxygones.
Les figures à quatre côtés ou Quadrilatures font
de cinq espèces. Car si les quatre côtés font
égaux 8c les quatre angles- droits la figure est-
, angles , droits, les
étans
un Quarré. Si les quatre
côtés opposés seulement font égaux c'est un
,
rectangle.
Quarré long ou Parallélogramme Si les;
quatre côtés étant égaux, les angles opposés seu-
lement font égaux c'est un Rhomke. Si les côtés'
, opposés seulement sont
opposés 8c les angles
égaux, c'est-un Rhomboïde. Enfin si les angles ny
les côtés opposés ne font point égaux c'est -un--
Trapefe. Où il est à remarquer que les quatre pre-
mières espèces font appeilées figures PamÈelo-
£4 G È OMETRI E
grammes, parce que leurs côtés opposés font tou-
jours parallels entreux.
Les figures Polygones appeilées autrement MuL
tilateres ou de plusieurs côtés prennent leur
, enferment
nom du nombre des lignes qui les ou
de celui de leurs angles. Ainsi Ton appelle Pen-
tagone une hgure a cinq angles ou a cinq cotes -,
Hexagone celle de six angles ou de six côtés ; Un
Heptagone celle de sept-, Ocllogone celle de huit&c.
Et toutes ces figures font régulières ou irregu-
lier.es. Les premières ont tous leurs angles 8c tous
leurs côtés égaux.
Quand au Cercle c'est une figure enfermée
,
d'une seule ligne courbe „appellée Cj^confèrence,
dans laquelle figure il y a un point'fl'où toutes
les droites tirées à la Circonférence font égales.
Ce point s'appelle Centre. Les Lignes tirées du cen-
tre à la circonférence se nomment Rayons ou Demi^
diamètres : La ligne droite quu passant par le centre
va de part 8c d'autre à la circonférence s'appelle
Diamètre. Il y a d'autres figures régulières 8c irregu-
lieres contenues fous des lignes courbes comme est
l'Ellipse 8c fous des courbes 8c des droites com-
,
me la Parabole 8c l'Hyperbole, 8cc ; dont il sera parlé
autant qu'il est besoin dans la fuite, aussi - bien que
des surfaces courbes convexes ou concaves.
Le Corps que Ton appelle autrement un So-
lide, est ,
enfermé d'une de plusieurs surfaces.
ou Si
les surfaces qui enferment un solide sont planes,
elles
'SPÉCULÂT i v E. 6y
lEllessont au moins quatre en nombre & forment
un Tétraèdre, dont toutes les faces font triangu-
laires, ht Solide à cinq faces peut être appelle
,
Pentaëdre qui est de faces mêlées de triangulaires
Sc de quadrangulaires. Les €xa'èdres font à six fa-
ces , les Heptaèdres à sept & ainsi dès autres.
Ou il est à remarquer que ces Solides font ap-
pelles réguliers, lors que tous les angles les cô^
,
tés 8c les figures des surfaces qui les enferment
font égaux 8c semblables : 8c ces Corps ne font
<pie cinq en nombre dans la nature sçavoir le
Tétraèdre ou la Pyramide qui est faite de qua-
,
tre triangles égaux équilatéraux 8c équiangles.
,
L''Hexaèdre ou Cube fait de six quarrés égaux. LÏ Oc-
taèdre fait de huit triangles égaux & équilatéraux.
Le dodécaèdre fait de douze pentagones égaux,
équiangles 8c équilatéraux. Et l''Icofaëdre fait de
vingt triangles égaux , équilatéraux & équian-
gles. Outre ces cinq Corps, il y en a encore quel-
ques autres que Ton peut appeller réguliers en
quelque manière quoy que toutes les surfaces
,
qui les enferment ne soient pas égales , comme
font les Pyramides, les Prismes ou Parallélépipèdes
dont il fera parlé dans la fuite.
Entre les Solides enfermés de surfaces cour-
bes le premier est la Sphère, qui est un solide con-
, sous
tenu une seule surface, dans lequel il y a un
point d'ou toutes les droites menées à la surface
sont égales entr'elles. Ce point comme au Cerclç
K
66 GEOMETRIE
s'appelle le Centre de la Sphère. Les lignes droites
menées du centre à la surface font les Rayons ou
les. Demidiametres de la Sphère:!.* droite qui passant
par 1c centre s'étend départ 8c d'autre à la surface
est le Diamètre de U Sphère. Il y a encore d'au-*
trcs Solides qui n'ont qu'une seule surface com-
me les Elliptiques conicotd.es. D'autres font enfer-
mées de surfaces partie courbes 8c partie pla-
nes comme font le Cône, le Cylindre , les Cono'ì^
des Qfc.
Les différentes espèces de la quantité étant in-
diquées il faut maintenant parler de leurs prin-
,
cipales affections
8c propriétés j dont la recher-
che, ainsi que nous avons dit, fait Tobjet prin-
cipal de la Géométrie 8c qui font à peu prés
,
celíès-ci. La forme ou figure de la quantité la.
,
mesure, la description, Tinscription 8c circonscrip-
tion, T addition soustraction, multiplication 8c
division ,
la puissance la transformation 8c la
, ,:
proportion , fous laquelle on peut comprendre
la commensurabilité Tincommensurabilité
8c
la similitude 8c diíïìmilitude égalité 8c inéga-,,
lité 8cc. ,
Où Ton voit que la considération de la for-
me ou figure , de la mesure 8c de la descrip-
tion suppose la quantité absolue : au lieu que
,.
la considération des autres propriétés suppose
la quantité comparée & par relation à quel-
qu'autre.
SîECU L A T IVE. 6y
"

La Multiplication des quantités engendre leurs


puissances. Comme la Multiplication d'une ligne
droite par elle même fait son quarré ; & la mul-
-
tiplication du Quariré pat son côté en fait le Cube.
Ainsi la multiplication d'une ligne droite par
une autre ligne droite , fait ce que Ton appelle
un "Parallélogramme RjeUangle , ou en un mot un
ReMangle dans lequel la droite qui passe d'un
des angles, à Tautre oppose s'appelle Diagonale.
Un rectangle m-ukiplié par une droite fait un
solide parallélépipède c'est à dire dont les plans
opposés font paralels. ,
Cette -multiplication de
lignes s'entend en mettant le bout d'une des
droites perpendiculaires au bout de l'autre 8c fer-
mant Tespace par des droites parallèles opposées.
Celle d'une surface s'entend en mettant une droi-
te par une de ses extrémités fui un des Angles
de la surface élevée en Tair perpendiculaire à
,
,à son plan 8c fermant le solide par des plans pa-
rallels opposés.
La division des puissances rétablit les quanti-
tés qui les ont produites. Ainsi divisant un.soli-
de parallélépipède par un de ses cotés Ton ré-
rétablit , côtés de
tablit la surface -, & Ton uri des
U surface si on le divise par l'autre. Où il est
,
à remarquer que les quantités changent d'espece
ou de genre par ces deux passions : dont la multi-
plication sert à augmenter les puissances en mon-
tant, c'est à dire en les élevant à des degrés, su-
K ij
6% G E O M E T R I. E
perieurs ; 8c la division au contraire les diminue"'
enles déprimant à des degrés inférieurs.
Au reste,, M O N S EI G N EUR, vous avez
pu voir dans les six premiers livres des Elemens
d'Euclide, les propositions qui servent de fonde-,
ment pour parvenir à la conoissance de toutes ces
propriétés, particulièrement de celles de la pre-
mière 8c de la seconde espèce de k quantité c'est
à dire de la Ligne 8c. de la Surface ; car ce qui
regarde la troisième espèce qui est des Solides, il
n'en est parlé que dans les derniers livres du même
Autheur. Mais-comme ce quil y a de plus né-
cessaire à sçavoir se trouve embarassé par la lon-
gueur des démonstrations 8c par la fuite de plu-
sieurs propositions qui n'y font mises que pour
servir à la démonstration des nécessaires^ J'ay
crû que je devois vous marquer en peu de mots
ce dont il est à propos que vous vous souveniez
dans chaque Uvre -y. étant persuadé comme vous
Têtes de la vérité de toutes ces propositions,,dont
vous avez examiné les démonstrations avec foin..
Voicy. donc ce quil y a de plus considérable dam
LE PREMIER LIVRE..
A l égard des lignes droites (^ de légalité ffi de-
scription de leurs angles voici ce qu'il dit.
,
í:. Une droite tombant fur une autre fait les deux,
angles ou droits ou égaux à deux droits.
x.. Deux, lignes qui se cou p p ent font les angjes>
-
SFECUIATI;V E.- <fy
opposés au sommet égaux.
3.. Une droite coupant deux parallèles lait les
angles alternes égaux : Tanglc externe égal à son-
interne opposé : 8c les deux internes de même
part égaux à deux droits. Et au contraire..
Voici quelques pratiques fur les mêmes.-
4. Couper une droite en deux également.
j. Tirer une perpendiculaire fur une autre-
droite d'un point donné fur la ligne ou hors de
la ligne.
6. Couper un angle rectiligne en deux éga-
lement..
7. Faire un angle égal à un angle donné.
8? D'un point donné mener une ligne parallè-
le à une autre..
A îêgardi des plans. Description des triangles
égalité de leurs angles (gf- puissances r
de leurs côtés..
,
Les angles fur la base d'un triangle Ifosee-
1

1.
le font égaux 8c ceux fous la base, fi les côtés-'
,
font prolongés.
z. Les trois angles d'un triangle rectiligne font:
égaux à deux droits.
3..
Si Ton continué un des côtés d'un triangle,,
Tangle externe est égal aux deux internes opposés...
PR ATI o^u ES.
4. Décrire un. triangle équilatéral,
K iij
JO G E O M ET R I E
j. Faire^un triangle de trois lignes données
dont les deux font toujours plus grandes que 1%
troisième.
PUISSANCES des côtés,.

6. Aux triangles rectangles le quarré ducôté


qui soutient Tangle droit est égal aux quartes des
deux autres côtés. Ceci est le fondement del'ad-
dition 8c de la soustraction des Puissances.
Nous pouvons ajouter icy ces deux propositions
tirées ^SECOND LIVRE,

7. Aux triangles Amblygones, le quarrédn côté


qui soutient Tangle obtus surpasse les quarrés des
deux autres côtés, du double du rectangle fait de
l'un des côtés qui font Tangle obtus fur lequel,
étant prolongé tombe la perpendiculaire 8c la
partie du ,
même entre la perpendiculaire 8c Tan-
gle obtus.
8. Aux tjiangles Oxygones le quarté du côté
,
qui soutient Tangle aigu est moindre que les
quarrés des deux autres côtés du double du
rectangle fait de l'un des côtés ,
qui font Tangle
aigu fur lequel tombe la perpendiculaire .., 8c la
partie du même entre la perpendiculaire 8c Tan-
gle aigu.
Egalité des Triangles.
L Si deux triangles ont deux côtés égaux à
SPECULAT í V E.. 7T
deux côtés & Tangle contenu de ces côtés égal
à Tangle ; la- base sera égale à la base les au-
angles le ,
triangle égal
tres angles aux autres 8c
,
au triangle.
2.. Si deux triangles ont deux côtés égaux à
deux cotés 8c la base égale à la base y- les angles:
feront égaux aux angles, 8c le triangle au triangle.
3. Si deux triangles ont deux angles égaux à
deux angles 8c un côté égal à un côté l'autre
angle fera égal à l'autre angle. les autres cotés
,
aux autres côtés, &le triangle au triangle.
Les triangles fur mêmes bases ou bases'éga-
4.
lés 8c entre mêmes parallèles font ggaux- en~
tr'eux.
Toute figure rectiligne se resouf en triangles.
5.
Description division, égalité des Quadrilatères.
,
r. Deux droites qui en joignent
deux autres;,
égales 8c parallèles font aussi égales 8c parallè-
.
,
les. Et Ia figure qu'elles enferment est un paral-
lélogrammeÍ
z. La diagonale coupe tout parallélogramme;
en deux triangles égaux.
3. En tout parallélogramme
les compléments,
de ceux qui font autour de la diagonale font
égaux entr'eux.
4. Les parallélogrammes fur mime base ou
bases égales 8ç entre même parallèles font égaUx
Gîitt'eux.
*fí. \ ~- GEO M E T R I E
J. tîn parallélogramme est double d'un trian-
gle sur mêrrie base ou bases égales 8c entre mê-
mes parallèles.
P R A TIQUE s pour la transformation des figures*
6. Faire un parallélogramme fur un angle don-
né égal à un triangle donné.
7. Sur une droite 8c un angle donné faire un
parallegramme égal à un triangle donné.
8. Sur une droite 8c un angle donné faire un
parallélogramme égal à une figure rectiligne don-
née. \
droite donnée faire quarré.
<). Sur une un
LE SECOND LIVRE traite de légalité des
puissances des Lignes £5" de leurs parties j (0' sert À
leur transformation.
Voici ses principales propositions.

Î. Si une droite est coupée comme on vou-


dra, le rectangle de la toute 8c de Tune des par-
ties est5, égal à celuy des deux parties 8c au quar-
té de la partie premièrement prise,
z. Si une droite est coupée comme on voudra,
ie quarré de la toute est égal aux quarrés des
parties 8c au double de leur rectangle.
3. Si une droite est coupée en deux également
8c çn deux inégalement, le quarré de la moitié
est égal au rectangle des Segmens inégaux 8c au
quarré
SPÉCULATIVE. 73
cquarré de la partie du milieu.
4. Si à une droite coupée en deux également
on ajoute une autre droite, le quarré de la moi-
tié 8c de Tajoutée comme d'une est égal au
,
rectangle de la toute 8c de Tajoutée comme d'une,
8c deTadjoutée,&: au quarré de la moitié.
5. Si une droite est coupée comme on vou-
dra, les deux quatres de la toute & de l'un des
Segmens, font égaux au double du rectangle
de la toute 8c du même Segment 8c au quarré de
l'autre.
6. Si une ligne est coupée comme on voudra,
le quarré de la toute 8c de l'un dés Segmens
comme d'une, est égal au quadruple de la toute
8c du même Segment, & au quarré de l'autre.
7. Si une droite est coupée en deux également
8c en deux inégalement, les quarrés des Segmens
inégaux font ensemble doubles des quarrés de la
moitié & de la patrie du milieu.
8. Si a une droite coupée en deux également
on ajoute une autre droite, les quarrés de la tou-
te 8c- de Tajoutée comme d'une , 8c celui de Tajou-
tée, font ensemble doubles des quarrés de la moi-
tié 8c de la moitié & de Tajoutée comme d'une.
P R AT 1 QU E s Pour la transformation des puis-
sances,

9.Couper une ligne en la moyene 8c extrême


raison -, c'est à dire en sorte que le rectangle de
L
74 G ÏÛ M E T R I E
la toute 8c de l'un des Segmens, soit égal au quar-
ré de l'autre Segment.
10, Faire un quarté égal,-à un rectiligne donné.,,

:.
LE T R o I S í -E'M E L í v R E contient les prin-
cipales propriétés des Cercles, qui font celles-ci.
PRATIQUES.
I. Trouver le centre d'un cercle donné,
z. Une portion de circonférence étant donnée'
achever le Cercle.
3, Couper une portion de circonférence cm deux;
également,
4. D?un point donné mener une droite qui
touche un cercle.
Egalité des angles dans le Cercle.

j.Si une droite en coupe une autre en deux:


également dans un cercle elle lui sera perpen-
-diculaíire -íi dllc passe par, le centre. Et au con-
,,
traire,
6. La droite perpendiculaire à. Textremité d'un
diamètre touche le cercle 8c éntre cette perpen-
,
diculaire 8c la Circonférence il ne tombe aucun
angle rectiligne.
7. L'angk au centre dans un cercle est double
de Tangle à la circonférence,, lors qu'ils ont mê-
me circonférence ou cirGonfeEences égales pour
-bases^
S P E C U L A T I V E. 7X
$. Tous les angles dans une même portion de
cercle, font egaux,
5. Les angles opposés des quadrilatères dé-
crits dans un Cercle font egaux à deux droits.
10. L'angle d'un demiccrcle est droit j dans un
plus grand Segment il est aigu, & obtus dans un
moindre,
u. Si par un même point de la circonférence
on mene deux droites, l'une qui touche & l'autre
qui coupe le cercle * les angles que font ces deux
lignes font egaux à ceux qui fe font dans les Seg-
mens alternes de çe cercle.
P RAT IQJUE5 pour légalité des angles»
iz. Sur une droite donnée faire un Segment de
cercle capable d'un angle rectiligne donné.
13. Couper un Segment d'un cercle donné ca-
pable d'un angle rectiligne donné.
Egalité des Puissances des Lignes dans le Cercle,
14. Si deux droites se coupent dans un cercle,
le rectangle des parties de Tune est égal au rc-
.ctangle des parties de l'autre.
15. Si d'un point hors du cercle 9 on mene des
lignes dont Tune touche le cercle 8ç les autres le
,
coupent; le quarré de la touchante sera égal à char
cun des rectangles des Segmens de celles qui cou-
pent le cercle , compris entre le point & la cir-
conférence concave 8c convexe. Et ces rectan-?
L ii
7& G E O M ET RI. E.
gles font par conséquent egaux entr'eux.
L E Qu A T R í E M E LIVRE contient diverses
pratiques pour [Inscription & la circonscription'des
figures. Qm sont celles-ci..

• D'un Triangle' & d'un ferde';

i. Dans un Cercle décrire un triangle equian-


gle à un triangle donné.
z.. Autour- d'un cercle décrire un triangle
e.quiangle à un. triangle donné..
3. Inscrire un cercle dans un triangle donné,
4. Décrire un cercle autour d'un triangle donné,.
D'un cercle &. d'un quarré.
f. Décrire un. quarré dans un cercle donné.
6. Décrire un. quarré.autour d'un cercle donné..
7 Faire un cercle dans un quarré donné.
8. Faire un cercle autour d'un quarré donné..

D'un Cerclé & d'un Pentagone régulier.- '


9. Décrire un pentagone régulier dans un cer-
cle donné.
10.. Décrire un pentagone, régulier.autour d'un;
cercle donné.
11. Faire un cercle dans un pentagone régulier:
donné,
iz. Faire, un cercle autour, d'un pentagone ré-
gulier donné..
S PECULATIf E. 77
D*un Cercle & d'un Hexagone régulier.
13. Décrire un hexagone régulier dans un' cer-
cle donné.
14. Décrire un hexagone régulier autour d'un
cercle donné.
13. Faire un cercle dans' un hexagone régulier
donné."
16. Faire un cercle autour d'un hexagone ré-
gulier donné..
D'un Cerclé (dp* dun certain Polygone.
17. Dans un cercle donné décrire un polygo-
ne régulier de quinze côtés-
LE CI N QAI IE ME L I V R E contient la nature
des Proportions en gênerai, & explique les manières
ordinaires d!argumenter en Mathématique par les pro-
portion?.
Pour bien entendre ce qui est contenu dans
le Cinquième Livre d'Euclide, il est bon de sça-
voir que çe que Ton appelle raison- en Mathé-
,
matique ,, n'est autre chose que le laport que
deux quantités peuvent avoir Tune avec l'autre,
lors qu'elles font comparées,- Déplus qu'il n'y a-
que les quantités de même espèce qui puissent
avoir raison ensemble, lesquelles au rapport d'Eu-
clide font celles seulement qui êt-ànt multipliées
se peuvent à là fin surpasser Tune l'autre. Ainsi
une Ligne peut avoir raison avec une ligne,, 8c:
L iij;
y
7$ 'C'"B OMínifi
une surface avec une surface -y car la plus petite
peut être tant de fois multipliée qu elle devien-
dra à la fin plus grande que L'autre, Mais une
ligne ne peut pas avoir de raison avec une sur-
face ny avec un corps parce que quelque mul-
tiplication que Ion ,
fasse de la Ligue elle ne peut
jamais devenir plus grande que la surface ou lé
corps. Ce qu il faut soigneusement remarquer,
afin de ne se point laisser surprendre par Tap*
parançe dans les raisonnemens Mathématiques,
dans lesquels il arrive souvent que la raison de
deux quantités est comparée a celle de deux
autres quantités d'une autre efpeee. Comme il est
souvent = vray de dire que la raison qui est entre
deux lignes est égaie plus grande, ou moindre
,
que celle qui est entre deux surfaces, entre deux
corps , entre deux nombres , entre deux uïbuve^
mens.; Mais on ne peut jamais dire qu'une ligne
est égaie ott plus grande ou moindre qu'une sur-
face qu'un corps, qu'un nombre, ou qu'un mou-
,
vement. Car les raisons peuvent être comparées,
parce que celle qui est entre deux lignes êtanç
par exemple la plus petite , peut être multipliée
tant de fois, qu'elle deviendra à la fin plus gran-
de que celle qui est entre deux surfaces, ou entre
deux corps. Ce qui ne se peut pas dire deslignes
à Tégard des surfaces, ni des corps ny enfin
d aucune quantité qui soit d'une autre ,eípcpe que
là Ligne.
SPECUIÀTÌ r "È,. 7;p
En toute raison le premier terme c'est à dire
,
celui qui est comparé à l'autre s'appelle Amece-
l'autre c'est à , celui auquel le
dire
dant 8c terme,
s
preniier estcomparé,,s'-appelleiC,oí^^«<í»í.. Sideux
aqiUanrités font égales,-elles .©ntentr'elies la raison
que Ton appelle d'Egalité, 8c celle d''Inégalité jsi
elles font inégales.
La raison d'inégalité est .múonelle ou irratio-
nnelle* La rationelle est entre deux quantités qui
font Tune à l'autre comme nombre à nombre,
L'Irrationelk estcellequi ne peut-être exprimée
par nombres ,- ou qui est entre deux quantités
qui n'ont aucune mesure commune : Comme est
celle qui se trouve entre la diagonale 8c le côté
d'un quarré,
La raison d'inégalité rationelle peut être de
plus grande inégalité lors que le plus grand teiP
me est comparé au plus petit , ou de moindre
inégalité quandleplus petit est comparé au plus
;grand.
Il y a cinq espèces, ou pour.mieux dire,, cinq;
genres de raison rationelle de plus grande iné-
galité scavoir, la Surpartïculiere laSmpartiente
, y y
da Multiple, la Multiple-furparticulière 8c la éMulti-
<plefurjpurttente.
La Surparticulierc est lors que le plus <grand
terme contient le moindre une fois .8c une de ses
parties aliquotes de plus. Ses espèces font infi-
nies j Car elle peut être Sefiquialtere comme 3 àx
.,
8o C'Ê O M ET R I E
-lors que Tantecedant contient le conséquent une
fois 8c demi ; ou Sesquitierce comme 4 à 3, quand
il le contient-une fois&un tiers^ Ou Sefquiquarte,
comme j à 4 une fois 8c un quart; ou Sefquiquin-
te comme 6 à 5. une fois 8c un cinquième 8c ainsi
des autres.
La Surpatiente est lors que le plus grand terme
contient le moindre -une fois 8c plusieurs de ses
parties aliquotes de plus : ses espèces font aufll
infinies^ car elle peut être Surbipartierite lors quil
le contient une fois 8c deux de ses parties ; ou Sur-
tripartiente une fois 8c trois parties ; ou Surqua-
drupartiente une fois &: quatre parties : 8c ainsi du
reste. De plus chacune de ces espèces est auílì in-
finie -, Car la Surbiparriente peut être Surbipar-
tiente tierces comme j à 3 lors que le plus grand
terme contient le moindre une fois 8c deux tiers j
ou Surbipaítientes-£8Z»í£r comme 7 à 5 une fois
8c deux: cinquièmes -, ou Surbiparriente septièmes
comme*? à7 une fois 8c deux septièmes 8cc. Ainsi
la Surtripartiente peut être Surtripartiente quar-
tes comme 7 à 4 une fois 8c trois quarts ; ou Sur-
tripartientes quintes comme 8 à 5 une fois .& trois
cinquièmes \ ou Surtripartienteseptièmes comme
10 à 7 une fois 8c trois septièmes -, &c. Ainsi la
Surquadrupartientc peut être Surquadrupaîtiente
quintes comme ? à 5 une foisôí quatre cinquiè-
mes 5 Ou Surquadrupartiente septièmes comme
11
à 7 une fois & quatre septièmes -, & ainsi de tou-
tes les autres à Tinsini.
S PEC U L AT IV E. " 8f
La Multiple est lors que le plus grand térmc
contient précisément le moindre plus d'une fois.
Ses espèces font auílì infinies ; car elle peut être
double comme z à i ; ou triple comme 3^1; ou
quadruple ; ou centuple -, si Tantecedant contient le
conséquent précisément cent fois ; Et ainsi du reste.
La Multiple Surparticuliere est lors que le plus
grand terme contient le moindre plusieurs fois
&c une de ses parties aliquotes de plus. Ses espèces
font infinies. Car elle peut être double Surparti-
culiere triple Surparticuliere, quadruple Surparti-
culiere,, centuple Surparticuliere ainsi à Tinfini.
8c
Chacune de ces espèces en peut avoir encore une
infinité d'autres : car la double Surparticuliere
peut être double Sefquialterc comme 5 à z lors
que le premier contient l'autre deux fois 8c demi j
ou double Sefquitiercc comme 7a 3 deux fois
&un tiers ; ou double Sefquidixiême comme zi
à ÎO deux fois 8c un dixième &c. Ainsi la triple
Surparticuliere peut être triple Sefquiakere 7 à z,
trois fois 8ç demi , ou triple Sefquitierce 10 à 3,
trois 8c un tiers ; ou triple Sefquihuitiéme Z5 à 8
trois fois 8c un huitième. Et ainsi de toutes les
autres espèces à Tinfini.
La Multiple, Surpartientc est lors que le plus
grand terme contient le moindre plusieurs fois 8c
plusieurs de ses parties aliquotes déplus. Ses es-
pèces font infinies en une infinité de manières.
Çar elles peuvent être double Surpartiente, triple
M
gzx -0- E O ME T R I E
Surpartiente quadruple Suipartiente, centuple
, ainsi Tinfini, Déplus la double
§urpartiente & a
Surpartietite peut être double Surbipartiente,dou-^
ble Surtripartiente,,dgublé Sureentupartienté, 8%
ainsi des autres^ AmÇ lb triple Surparriénte peut
être triple Surbiparrientr triple Surtripartien-
quadruple ,,
te 8cCy La Surpartiente p§ut être qua-
druple Surbipartiente?,, quadruple- Surtripartien-
te. Et ainsi; de toutes les autres espèces à Tinfini,
Maintenant il y a., encore une infinité d'autres es-
pèces de. çl^acunesKlecelles^ la ; caria double Surbi-
parrientepar exemple peut être double Surbipâr-
ntiete tierees,e©mme g à 35deux fois & deuxtiersj ort
double Surbipartiente quintes comme iz à 5 deux
fois 8c deux.çinquiéines ;- ou double Surbipartiente
quinzièmes^ comme 3z^ a; 15; 8ce.. Ainsi là: double
Surtripartiente peut être double Surtripartiente-
-
quartescomrne ma 4ideux fois:8ç,trois quarts-, ou
double Surtripartiente quintes,comme13: a j deux
fois & trois einquiémesj-, ; ou double Surtripar-
riente-treizièmes comme z<^ à 13 deux fois S£ trois
treizièmes 8cc L'on peut faite lé0même raison*
Aement.de latriple,<-.Surbipartiente, Surtripartien-
te ; &c, 8c.de toutesdes:autres/ espèces à> Tinfini,
;.
Il y a tout autantidegenresi &autantíd'éfpeees
Subalternes1 íous chaque genre de raiíon rationelle
dé moindre inégalité qui est,eelle,... ainsi;que
,„ nous
avons dit,. ou? le plus petit terme est comparé au
plus grand. Il ne faut cp'ajputer la particule Sous,
,
S í E C II L Tî V E.
-A '%
aux noms de toutes lés espèces de k plus gïânde
inégalité pour avoirdes noms des espèces dé la
,
moindre inégalité cpi leur rcpòndént. Comme
la raison.de plus grande inégalité qui est entre
.ces deux termesi&iltant double \ Cellé de moin-
dre inégalité qui luy tepond 8c qui est entré ces.
itermesi& z s'appelle Sous—double. Ainsi la raison
de trois 1 deux êtânt Sefquialtere, celle de deux
,
à trois qui luy répond est Sous Sefquialtèrey8c^m£i
du teste. -
Ceci itant bien entendu il ri'est pas mal aisé
,
de comprendre ce que c'est qu'Analogie oU pro-
portion; qui n'est autre chose que lors que deux
ou plusieurs raisons fous differens termes font
égales entr'elles -, D'ouvient qu'Euclide a dit que
la proportion étoit similitude de raison. Ainsi par-
ce que les deux raisons de z à i & de 6 à 3.1
ísont égales étant Tune 8c l'autre raison double,
Elles font une ,
proportion de ces quatre termes
z.i.: .6. 3 , qui font appelles proportionels 8c que
l'on exprime en cette manière : Comme z est à 1:
vainsió est à 3.
Les termes d'une proportion fònt o||continus
•ou discrets c'est à; dire se parés. La proportion
continue est lors que le conséquent de la premie-
;re raison,, sert dantecedant ;à la seconde comme
xn ces nombres*, z. 4. dont ©n peut dire que le pre-
mier est au second , comme le second au troisié-
ime. La proportion diserette est lors que les ter-
ì^lij
84 GEOMETRIE
mes ne se repetent comme dans les nombres du
premier exemple z. i : 6.3. *
Comme il y a deux termes dans chaque raison,
8c deux raisons dans chaque proportion ; il paroît
qu'il faut quatre termes pour chaque proportion.
Et c'est pour ce Sujet que dans la proportion con-
tinué le second terme se prend pour deux 8c se
lepete deuxfois.
Lors que plusieurs quantités font en propor-
tion continué, la raison de la première à la troi-
sième est dite être doublée de celle de la pre-
mière à la seconde. La raison de la première à
Ia quatrième est triplée de celle de Ia première à
la seconde. Celle de la première à la cinquième
quadruplée de la même raison de la première à,
sa seconde 8c ainsi de fuitte. Ainsi posant ces nom-
bres enproportion double continué i.z. 4. 8. 16.
3z. 64. Laraison de ià 4 est dite être doublée de
celle de iàz. Celle ia8 est triplée de Ia même 1 à
zj Celle de 1
à 16 quadruplée de la même •,. 1 a3z.
•quintuplée & ainsi des autres à 1 infini.
Les termes homologues d'une proportion font
les antec|fians aux antecedans, 8c les consequans
aux consequans.
S'il y a tant de quantités qu'on voudra mises
de fuitte la raison de la première à la derniere est
dite être composée des raisons de la première à
la seconde de la seconde à la troisième de la
, ,
troisième à la quatrième, 8c ainsi de suite jusqu'à
SPECULAT IVE. S|
ce que Tordre soit fini à la derniere.
Nous avons parlé de toutes ces choses parce
,
que nous avons cru qu'il étoit nécessaire de les
conoître pour bien entendre les propositions du
cinquième livre d'Euclide. Qui font celles-ci.
i. Les quantités égales ont même raison à une
même : 8c une quantité à même raison à des
quantités égales. Et au contraire.
z. De quantités inégales la plus grande à plus
grande raison à une même que la plus petite ; 8c
une quantité à plus grande raison à la moindre
qu'à la plus grande.
3. S'il y a tant de
quantités qu'on voudra pro-
portioneles - tous les antecedans ensemble' seront
à tous les consequans ensemble comme l'un des
antecedans à l'un des consequans.
4. Si quatre quantités font proportionelles,
en forte que le premier terme soit le plus grand
les deux extrêmes seront plus grandes ensemble
que les deux moyennes.
j-. Si quatre quantités
font proportionelles, En
changeant elles seront aussi proportionelles. C'est à
dire que le conférant sera à Tantecedant d'une
raison comme le consequant à Tantecedant de
,
l'autre -y ou le second terme de Tune au premier
comme le quatrième au troisième.
6. Si quatre quantités font proportionelles ; En
permutant elles seront auísi proportionelles ; C'est
à .dire que Tantecedant sera à Tantecedant comme
M ìij
$6 êïQM E T R 11S,
le consequant au consequant:: ou le preniierter^
me au troisième comme le second au quatrième
supposé que les qnantitez soient de même genre.
7. Si quatre quantités sont proportioneles :: €n
composant elles feront vaustì -proportioneles ;: c'est
à dire que Tantecedant;:& le consequant ensem-
ble d'une des calions ìsetout au ^Consequant,
,,
comme Tantecedant <& le consequant ensemble de
l'autre sont au consequant. Ou le premier 8c
second termes ensemble font au second, comme
le troisième & le quatrième ensemble sont,au qua-
trième.
,8. Si quatre quantités sont proportioneles : En
Divisant elles seront auíïì proportioneles. C'est à
dire que rantecedant moins le consequant d'une
des raisons fera au consequant comme Tantece-
dant moins le consequant de l'autre ^
à son con-
sequant. ;Ou comme la différence du premier &
.du second est au second ainsi la différence du
•troisième 8c du quatrième ,
est au quatrième.
9. Si quatre quantités font proportionelles: par
Conversion de raison elles ferons' aussi proportio-
l3
;nelles. C'est adiré que Tantecedant d'une raison
sera à Tantecedant moins le consequant, comme
1 anteeedant de .l'autre à Tantecedant moins le
con-
sequant. Qu bien le premier terme sera à là dif-
férence du premier 8c du second comme le troi-
sième à la différence du troisième ,8c du quatrième.
10. Si le tout est au tout comme la partie à la
SP:E e;u K A,T:-Ï:V^- -
$f
partie, le reste sera au reste comme fe tout au
tout.
il. S'il y a tant de quantités qu'on voudra d'u-
ne part, & autant d^autres quantités de l'autre ;
lesquelles de deuxc en deux- ayent; même raison
dans chaque ordre,. Par égalité là première d'un
ordre aura même raison à là derniere,/quelapre-
mière de Tautre ordre a là dernière;
iz. S'il y a trois;quantités d'une párt & trois
de l'autre ensorte que la raison de la première
à la seconde, du premier ordre, soit §g.ale à celle
de la seconde à la troisième du second, Mais que
la raison de la seconde à la troisième du premier-
foit égale à celle de la première à là seconde du'
fécond ordre. Par égalité troublée la première
>
d'un ordre aura même raison à la troisième que-
là première de l'autre ordre à sa troisième..
Voici donc les différentes manières de conclurefur^'
Us proportions.
quanti-
Si ces quatre Av B: G. W
tés sont proportionelles:-
„„
EllesTe
, V r rr
leront auiiu
'
^ 9 «8 fr>.-
En changeant B; A: D; G
$ï iz 6, 8j> '

V ]|ri per^^ M* €-:; B. P?


,
:'.'_
.'.':..•:;.:.--.': .'-. i&~<.'':-&'-'.'fy. -'<££ '\.-
88 G Ë O M ETRIE
En composant AfB. B: Cj-D. DY
ti $ 14 c
En divisant A-B. B: C-D. D

Par conversion de A. A-B: C. [C-D


raisol1 ' '
iz 5 8 *
En voici dautres par égalité,
A. B. C j
Par égalité 18 5, 3
1
A C D F
.
ordonnée. £) E. F l8 ? ï?# *
i
IZ 6 £. / .

LE S I X I E' M E LIVRE Ú?O««Í ífoy pratiques


t
pour la feUton des lignes, pour Invention des pro-
portionelles ffî U transformation des figures. Il
,propriétés
examine les des figures, leur proportions
celle
S P E C U L A T I V E. g<?

celle de leurs côtés leur similitude, leur égaliíé, leur


,
.addition Çgleurfoustraclion,
Figures semblables sont celles qui ont les angles
égaux 8c les côtés qui les soutiennent propor-
tioneîs.
Figures réciproques sont celles qui ont chacu-
ne les antecedans & les consequans des raisons.
Une Ligne est coupée en la moyenne 8c extrê-
me raison , quand la toute est au grand Segment,
comme le grand Segment est au petit.
La hauteur d'une figure, est la perpendiculaire
tirée du sommet à la base.

Ceci étant posé: Voici les principales Proposttions'.

PRATI QJI E s pour la Seclion des Lignes.

i. D'une ligne droite donnée cn ôter une par-


tie demandée..
z. Couper une droite donnée semblablement
aune autre donnée & coupée,
3. Couper une droite en la moyennc.& extrême
raison,.
PRATIQUES pour l'invention des Lignes pro-
portionnelles.

4. A deux droites données trouver une troi-


sième proportionelle.
f. A trois lignes données trouver une quatriè-
me proportionelle.
^0 Oo M E TRIE
E
C. A deux droites données, trouver une moyen-
ne proportionelle.
P R A T í QU E s pour ta description & transfor-
mation de figures semblables égales ou excédantes
,
semblables.
ou destaillantes de figures
7. Sur une droite donnée décrire une figure
semblable 8c semblablement posée à une figuré
rectilignedonnée.
8. Décrire une figure semblable à une donnée
8c égale à une autre proposée.
S).
A une droite donnée appliquer un parallé-
logramme égal à une figure rectiligne donnéey
défaillant d'un parallélogramme semblable à un
autre parallélogramme donné,
10. A une droite donnée appliquer un paral-
lélogramme égal à une figure rectiligne donnée,
excédant d'un parallélogramme semblable au»
autre donné.
RAISONS des figures comparées à celles de leurs
côtés j ou des Sefâeurs ©? des angles à celles de leurs
circonférences.
Les Triangles 8c les Parallélogrammes qui
11.
ont même hauteur , sont entr"eux comme leurs
bases.
iz. Les Triangles semblables, sont en raison
doublée de leurs côtés homologues*
13. Les Polygones semblables fe résolvent en
SPÉCULATIVE.1. S>*
tóangles semblables 8c égaux en nombre >& font
entr eux çn raison doublée de leurs côtés homo-
logues.
14. Les Rectilignes semblables décrits fur ba-
ies proportionelles, sont auíïì propqrtionels. Et
au contraire,
IJ. Les Parallélogrammes équiangles font en-
tr'eux en raison composée de celles de leurs
cotes.
ADDITION^ SOUSTRACTION des fi-
gures femblablese
\6. Aux triangles rectangles la figure décrite
fur le côté qui soutient Tangle droit est égale à
pelles qui sont fur les deux autres côtés sembla-
bles 8c semblablement décrites.
Dans les Cercles égaux.
17. Aux cercles égaux les Secteurs 8c les angles
«u centre ou à la circonférence sont entr'eux
comme lés circonférences qui leur servent de
jbase.

RA I SO N S des côtés dans les figures.


18. Une droite dans un triangle parallèle à la
base coupe les côtés propprtionellement* Et au
contraire,
IJ>. Si la droite qui coupe Tangle d un triangle
en deux également en coupe auflì la base , Les
N ij
pz GÉOMÉTRIE
Segmens de la base seront en la raison des côr-*.
tés du triangle. Et au contraire..
zo. Aux triangles cquiangles les côtés qui con-
tiennent les angles egaux sont propofti.onels, 8c
ceux qui soutiennent les angles egaux sont ho-^
mologues. Et au contraire.
zi. Aux triangles & aux parallélogrammes egaux:
& f
8c qui ont un angle cgal a un angle,
&
iles * '
i v i
cotes
qui font autour des angles egaux font réci-
proques.
Similitude (@fr- égalité des figures,
zz. Si deux: triangles ont un aiîgle egal à urí
angle 8c deux côtes proportionels à deux côtés $
Ils seront équiangles. ;
Z3. Si de Tangle droit d'un triangle rectangle
on mene une perpendiculaire à la base -, Les
deux triangles autour de la perpendiculaire se-
ront semblables éntí'eux & au grand triangle,-
14. Si quatre Lignes íont proportionelles s
le rectangle des extrêmes est égal à celuy de»
moyennes. Et au contraire*
LES TRÒIS LIVRÉS SUIVANTS qui
sont le S E p T1 E'M E ie HUITI E'M E & N, E u_
,
"V IE'ME des Elemens d'Euclide, expliquent la nature
des nombres ,& nom nous en servirons cy-aprés lors
que nous traiterons de ï Arithmétique Spéculative.
LE D I x I E'M E L I v RE eB pour les quantités
.
S !.E G-U LAT I
V Ë. >3
raûoneìles irrationelles Commenfurables ffi íncom-
, ,
menfìiriiblcs s dont nom vom dirons ausfi quelque chose
t
quand nous yo,us parlerons de Algèbre.
Tous LES AUTRES. LÌV'RËS fervent k
l'intelligence des Solides, dont nous-, ne, rapporterons
icy que les principales'propositions cefi d dire celles
,
feulement dont la connaissance vous efi aucunement
nécessaire poúr bien entendre ce que nous dirons fur
leurs mesures dans le Traite de la Géométriepratique.
L' O N z i E'M E LIVRE aptes' avoir démontré
plusieurs propositions fur la rencontre des pUnsy vient
en fuitte a la recherche des propriétés des parallélé-
pipèdes'-j ( qui font dès Solides dont tous les plans font
des parallélogrammes & les opposés fònt égaux -t sem-
blables i3 parallèles i) & desprismes, qui font des So~
lides contenus de plans deux desquels qui font, op*
,
posés font égaux, semblables ^) parallèlesi& les au-
tres font parallélogrammes. .
Un Angle solide est celui qui est fait déplus
de deux angles qui ne sont pas en même plan,
mais qui se rencontrent en un même point.
Voici ses principales Propositions,

í. Un angle solide est contenu sous des angles


qiii sont ensemble moindres que quatre droits»
P11 A T i on E pour la description d'un Parallèle*.
pipede.

-z. Sur une droite donnée décrire un parallèle--


N h)
?4 -** EO MIT RI fi
pipede semblable 8ç semblablement posé a UÍ$
autre parallélépipède donné.
division des Parallélépipèdes.
3. Tout parallelcpipcde est coupé en deux éga^
lement par un plan paífant par les diagonales d©
ses pians opposés,,
4. Un parallélépipède étant coupé par un plan,
parallèle aux plans opposés, comme la j>afe esta
la base ainsi le Solide est au Solide,
,.,

Proportion des Parallélépipèdes & de leurs hasest


y. Les
parallélépipèdes qui sont fur bases égales
& de même hauteur sont égaux,
6. Les parallélépipèdes qui ont même hauteur
font entr'eux comme leurs bases.
Les parallélépipèdes semblabes font en raison
7.
triplée de celle de leurs côtés.
8. Aux Solides fâits de plans parallels, les plans
opposés font parallélogrammes semblables 8c
égaux.
9. Les Solides
parallélépipèdes semblables 8ç
semblablement décrits siir quatre lignes propor-
tionelles font aussi, continuellement proportion^
nels.
Egalité des Solides.

ío. Les bases 8c les hauteurs des parallelepides


égaux font réciproques. Et au contraire.
S í É CU 1ATÏ VÊ* }j
iî. Si trois lignes sont proportioneííes, le pa-
rallélépipède qui en sera fait fera égal à celuy qui
est fait de la moyenne,équilatéral 8c semblable à
l'autre.
iz. Si de deux prismes de même hauteur la
base de l'un est un parallélogramme doubled'un ,
triangle qui soit la base de l'autre, les deux pri£*
mes seront égaux.
DANS LE D Ô U Z Ï E'M E L I V R E , Euclide-
compare les raisons des Cercles, des Polygones inscriss
dans lés cercles & des Sphères à celles de kuxsdia?-
,
metres ; Puis celles des Pyramides 8c des Pris-
mes , des Cônes 8c des Cylindres , tant en.tr'eux
qu'avec les raisons de leurs bases.
liaisons des Cercles & des Sphères comparées'àcelles
de leurs diamètres*

t. Les Cercles 8c les Polygones semblables dé-


crits dans les Cercles sont entr'eux comme les.
quarrés des diamètres.
z. Les Sphères font entr'elles en saison triplée
de leurs diamètres.
Raisons des Pyramides comparées k celles de leurs
bases.

3.. Les Pyramides de même hauteur font en-


tr'elles comme leurs bases.
4, Les Pyramides égaies ont leurs bases &leuís
hauteurs réciproques*
$€ G £ O M E TRIE
5 Les
Pyramides 8c les Prismes semblables sonç
entr'eux en raison triplée de leurs côtés homo.^
logues,
Raison des Prismes ffî des Pymmides.
6. Tout Prisme est triple de la Pyramide, qui
a même base 8c même hauteur.
Raisons des Cônes (gjr des Cylindres.

j. Le Cône est le tiers du Cylindre qui a mê-


me base 8c même hauteur.
8 Les Cônes 8c les Cylindres qui ont même
hauteur sont entr'eux comme leurs bases.
c,. Les Cônes 8c les Cylindres semblables sont
en raison triplée des diamètres de leurs bases.
io. Les Cônes & les Cylindres qui ont même
base ou bases égales sont entr'eux comme léurs
,
hauteurs.
ii» Des Cônes 8c des Cylindres egaux, les bases
8c les hauteurs sont réciproques.
PANS LE T R E I Z, I E'M E, aprés avoir enseigné
plujieurs belles propriétés de la ligne coupée en la,
moyenne ffi extrême raison g«f les proportions des cô-
tés de quelques Polygones réguliers infrits eri même
cercle, qui doivent servir a la doctrine des Solides ;
il finit par la pratique de la description des cinq Corps
réguliers gjf leur inscription dans une même Sphe^
re, Csf aprés avoir montre Quelle est la raison du diamè-
tre de U Sphère et chacun de hurs côtés qu'il expose
SPÉCULATIVE. 57
0? compare entr'eux , il démontre quil n'y a que ces
cinq Corps réguliers dans la nature.
Propriétés de la ligne coupée en la moyenne & ex~
trême raison,
' Soit une droite coupée en la moyenne & ex-
trême raison.
1. Le quarré de la moitié de la toute & du plus
grand Segment comme d'une feule ligne, est quin-
tuple de celuy de la moitié de la toute : & au
contraire,
z. Le quarré du petit Segment 8ç de la moitié
du grand comme d'une ligne, est quintuplé de
celui de la moitié du même grand Segment.
3. Le quarré de la toute 8c celui du petit Seg-
ment , font ensemble triples de çeluy du grand
.

Segment, '
-

4. Si à une droite coupée en la moyenne 8c


extrême raison, Ton ajoute une autre droite éga-
le au grand Segment: La toute sera aussi coupée
en la moyenne 8c extrême raison , 8c le grand
Segment sera la Ligne premièrement prise.
j. Si deux' droites soutiennent deux angles de
fuite d'un pentagone régulier : Elles se couperont
en la moyenne & extrême raison.
2$ GÉOMÉTRIE
Proportions des côtés de quelques Polygones datif
un Cercle.
7. Le côté du Pentagone est Thypotenuse d'un
triangle rectangle dont les côtés de THexagoneôs
du Décagone,inscrits en même cercle ,, font la
perpendiculaire 8c la base,
8. Le quarré du côté d'un Triangle équilatéral
est triple de celui du rayon du cercle dans, lequel
il est inscrit,
PRATIQU. ES de la description des: Solides rè^
guliers ©f de leur inscription dans une même Sphère.-
S>.
Deerke, une Pyramide 8c Tenvironner d'une
Sphère donnée : Et le quarré du diamètre de la
Sphère sera à celui du côté de la Pyramide com-
me 3 à z,
10. Décrire un Octaèdre 8c Tenvironner de la
même Sphère : Et le quarré du diamètre de lai
Sphère sera double de celui du côté de TOctaëdrc.
11. Décrire un
Cube & Tenvironner de k, mê-
me Sphère:Et le quarré du.diamètre de k Sphè-
re sera triple de celui du côté du Cube.
iz. Décrire un ïcúsaëdre 8c Tenvironner de la
même Sphère : Et le côté de Tlcofaëdre, sera in-
coinmeiisurable au diamètre de la Sphère tant en
longitude qu'en puissance,
13. Décrire un Dodécaèdre 8C Tenvirônnet de
la même Sphère : Et le côté du Dodécaèdre sera
S P E C lit A T ï V E. £*>
Incommensurable au diamètre de la Sphère tant
en longitude qu'en puissance.
14. Exposer & comparer entre eux les côtés
des cinq Solides réguliers & faire voir ìqu il n'y
,
en a point d'autres dans la nature.
DANS LE QUATORZIE'ME il fait voir
Quelles font les figures planes des Solides réguliers
qui peuvent être renfermées d<tns un même Cercle?, &
compare les raisons de quelques Solides & de leurs
Surfaces a celles des côtés.

Ces deux propositions sont comme Lemmes


pour le reste.
1. La droite menée du centre d'unCercle per-
pendiculaire au Coté du Pentagone, est égale à la
moitié des côtés del'Hexagone 8c du Décagone
ensemble,
z. Les lignes coupées en la moyenne 8c extrê-
me raison sont semblablement coupées.
Surfaces planes inscriptibles dans un même Cercle.

3.Un même Cercle comprend le Pentagone


du Dodécaèdre 8c le Triangle de Tlcofaedre in-
scrits en même Sphère.
4. Un même Cercle comprend le Quarré du
Cube 8c lé Triangle de i'Octaedre inscrits en
,
même Sphère,
O ij
100 G E O M E T R I%.
liaisons des Solides & de leurs Surfaces Compa-
rées a celles des côtés.

5. Le Dodécaèdre est à Tlcofaedre comme le


côté du Cube est à celuy de Tjcosaëdre.
6. La Surface du Dodécaèdre à celle de Tlco-
faedre dans une méme Sphère est comme le
,
côté du Cube à celuy de Tlcofaedre,
L E Qu INZIE'ME LIVRE contient quelques
t
pratiques pour inscription des Solides réguliers l'un
dans l'autre.
Inscrire une Pyramide dans un Cubé,
1.
z. Dans une Pyramide décrire un OctaëdreV
3. Dans un Cube décrire un Octaèdre.
4. Inscrire un Cube dans un Octaèdre.
5. Inscrire un Icoíaëdre dans un Dodécaèdre'.
Voila, MONSEIGNEUR ce qu'il yade
plus considérable dans le Livre des, Elemens d'Eu-
clide, 8c dont la connoiífance vous meneroit fau-
cilement à celle de ce qu'il y a de plus caché dans
les mathématiques. Mais comme il est juste que
vous employés vôtre temps à des occupations
plus, importantes 8c qui dans Tavenir puifiseiit
contribuer au repos public , à vôtre gloire &&
celle de nôtre nation -, Je ne vous en parleray pas
davantage \ 8c je pafleray à Texplication de la
Géométrie pratique., fans vous entretenir des pro-
positions admirables qui sont dans les Livres des
S p E C u L A T i VVE; IO*
EÍéméns Coniques d'Apollonius des Elemens:
Cylindriques de Serenus des Elemens ,
Sphéri-
Theodose ,
ques, de .,' dans les Elemeils Géométri-
ques des Proportionalités ou des. Medictez que^
j'ay composés dans les Livres d'Archimede & de
,
Pappus & dans mille beaux Ouvrages des Mo-
dernes , qui ont traité divinement de cette ma-
'"'-'..'
tière, ,

o ÌÌ,;
%<s%

T1AITE'
DE LA GEOMETRIE
PRATiqUE.
©í|||| A GEOMETRiE. vpfatique est Tare
^ lilip ^ç mesurer les grandeurs. Je dis seule.-
/lfe?^jf ment les'grandeurs afin d'enexclurre.TA'-
ïithmetiqué qui mesure les multitudes.
Une grandeur est ou ligne ou surface ou
, ,
corps. Je ne dis rien du point, parce que ce n'est
pas une quantité, mais feulement le principe de
îa quantité,
La ligne est le cours du point : ou bien c'est
une longueur fans largeur ni profondeur.
La surface est le cours de la ligne fur le tra?-
vers : ou bien c'est une longueur 8c largeur fans
profondeur.
Le corps ou solide est ce qui est étendu en
longueur largeur & profondeur.
,
Des lignes il y en a de droites 8ç de courbes.
la íigíîe droite est celle qui est êgaîeïfâefMs éícia-.
du,ë entre Ces, px>;kif,s :, ou bien c'est le pluscoum
chemin d'un peènt à un au-tre. EXes lignes c©pu-
bes il y en â de régulières- comme la circulaire^
l'elliptique Vhyperb.oliqtìe la parabolique lai
spirale &c. ,èí des ir régulières , ,
qui soixt infinies.
Hous parlerons des regulieresdansleur lieu.
Si une ligne tombe fui une autre :' leur incli-
nation s'appelle Angle. Et íî elle tombe en forte
que les -angles soient égaux de chaque côté :;
Elle est dit être Perpendiculaire à l'autre y &; ces
angless'appellent: zAngïé's droits. Comme la ligne
D B est perpendiculaire à A C fi tombant fur
,
elle comme au point B! elle fait l'angle; EX B: A
égal à íangle DBCy &3 ces deux angles DBiA,s
ÎDBCiíomi âtìpellés-angles droits.
Ainsi lorícrue les âstgles
de part èc d'autre font
inégaux celui qui est plus
,
grand s'appelle Angle oh-*
wsy&i celui-qui est m oin-
dre s'appelle Amie aim.
Cbmnie si la ligne EB tombant fur A G aiïmê-*
me point B,fait les angles EB A3ËBC inégaux-:
íe plias grand d'entreux EBA s'appelle angle
©btus Òc le moindre E BG s'appelle un angle'
aigu, \
y.

Que si deux lignes comme A By C D; font tel-


-
lement posées fur un même plan qu'étant pro~
f OÏL GEOMETRIE
longées à rinfi-
ni elles soient
toujours égale-
ment distantes,
on les appelle
Lignes parallè-
les.

Au reste comme deux lignes droites n'enferment


point un espace, Sç qu'il en faut au moins trois pour
îbrmer une figure il.s'enfuit
; .que la première des
figures planes, est le Triangle qui à trois côtés &
trois angles j lesquels par leur , combinaison font
six différences, de triangles trois pour la raison.
,
des cotes, c£ trois pour la rail on des
angles. Car ou les trois côtés AB, AC,
BC font égaux comme au triangle
A, que l'on appelle Equilatéral?

Ou les deux côtés seulement A B


& BÇ sont égaux comme le triangle
B, que l'on appelle Ijòjcele.

Oty
P R A TI 0<_U E. lOsJÏ

Ou tous les trois côtés íont


inégaux comme au triangle
C0 que l'on appelle Scalène.

De plus le triangle D ayant


un de ses angles droit eómiiG
B A G, l'on l'appellc Triangle
rectangle.

Mais si i'angle BAC dans


îe triangle. E est obtus,on rap-
pelle Triangle amblygone.

Et le triangle F Oxygone,
ídans îè:quçl tous les angles
font aigus.

La seconde des figures pla-


c
nes rectilignes est le ghtadrila.-
tere ou de quatre côtés - les-
quels étant tous égaux &c tous
les angles droits. font çe qu'on appelle le Quar-
ré cpn^rnè A„ -Ì
IÒ6 G E O M E T B. I &
Mais si les angles étant
droits, les côtés opposés feu-
lement font égaux comme B,
on l'appelle ghtayré long , ou
Parallélogramme reBangle ou
seulement un ReStangk. ,.

Si les quatre côtés font


égaux &C les angles seulement
opposés égaux comme en C>-
ce fera un Rhombe..
J5 R -A T I CVrU E.

Le Cercle z& la plus noble de toutes les figures


curvilignes, qui étant fermé d'une feule ligne cour-
be à un point au dedans d'où toutes les droites
,
tirées à ses extrémités font
égales. Comme la figure AC
BF s'appelle un Cercle, qui est
terminé par la feule ligne
bourbe ACBF, que l'on ap-
pelle la circonférence & qui a
,
fiin ìpoint en soy comrnç D,
d'où toutes les lignes droites
P A, P C, D E &c, menées vers la Circonférence
lônt égales • &c ce point P s'appelle centre Ì les
idroites DA, DC, DE&c. des demidumetres ou
des rayons •> là ligne A B, qui passant par le centre
P , touche la circonférence des deux côtés est
le diamètre au cercle qui le divise en deux demi-
cercles égaux AGB & AFB; chaque portion de
la circonférence comme A C, A E, E B, &e s'ap_
^p\ì& un arc de cercle & la droite qui soutient
Tare comnie la droite A Ç qui soutient l'arc
JkQQì & la droite CE qui íbutknt Tare C HE,
s'appelle la Corde de farc. Toute e©rde comme
AC divise le cercle en parties inégales A GC&
P i,
ÌO8 GEO M E T R I E
AFB-Ç \ que l'on appelle des' ..portions 'de'cercle,
La figure enfermée d'un, arc & de deï^x demidia-
;Sïétres À Dt G E D C H s'appellé^-
comme , ,
jèeur de cercle & celle qui est enfermée .d'un arc
;
&"de fa corde comme A C G EC H s'appelle
,
Segment de cercles " ''" -
expliquerons plus facilement les défini-
Nous
tions des autres figures curvilignes régulières-,
dont nous avons parlé cy - defíiis > comme de
s Bllïfiffyàc, U Parabole Uc. lors que nous aurons
apporté- ceile des Solides.
J Si d'un point
'immobile pris
Hors d'un plan
danslequel il y a
un Cercle , l'on
s'imagine une
,
ligne droite qui
(
:fur ce point im-
mobile. & alen-
tour de la cirr-
çonference de ce Cercle, .le meuve en tournant juiU
qu'à ce qu'elle arrive au lieu d'ou elle étoit pre-
mièrement partie , il fe fera pa* ce mouvement
un solide que l'on appelle un £c#évComme sida
point B pris en lairhors du plànDEC dans
,
léduéi le Cercle DEPË est décrit jì on entend
une ligne droite B D, qui tourne fur le pointsïm-,
tóobiie, B òí allentóur de la circonférence du cet-'
P R A T I QJ.fE. .iòy
cle CEDE-, il naîtra de cette révolution un so-
lide BCFDE qui est contenu sous un cercle &
,
fous une surface convexe & que l'on appellera
, appelle
un Cône. Et Cône le sera Cons droit fi la
droite B- A tirée du point B vers le centre -du Cer-
clé A y est perpendiculaire à son plan • ou Cône
oblique* íi la: même B A n'est pas perpendiculaire
au plan du Cercle. Le point B s'appelle le som-
met du Cône \. le Cercle DEC F enest U base -, les
Lignes droites tirées du íom-met à "la circonfé-
rence du cercle comme BC, B D , BE &c. font
appellées les cotés du Cône. Et son Axe est la Ligne
B A qui vient du sommet au centre de la base.
, la base n'est
Si pas un cercle, mais une'figrire
ïectiligne, 6í que du som-
met qui est hors du plan
de la base on tire des
lignes droites à chacun
de ses angles, il s'en fera
un solide , compris de la
base èi d'autant de trian-
gles plans qu'il y aura
de côtés dans la base,le-
quel s'appelle une Pyra-
mide qui prendra, son nom de figure de fa
la.
3
base & s'appellera Pyramide: triangulaire comme
H , fi la base est un triangle S ou Pyramide' fud^
drangulâire CQITÍÍTÌC ILyû la base est un quádrila--
tere ^ ou Pentagone si la base est figure à 5. côtés
no G"E TR I*
O M E
&í ainsi des autres. Leur sommet est toujours í<s
point B la base A D C , les côtés, B A BD}
-,
BC}&c
Si une ligne
droite touchant
les circonférences
de deux cercles
.é-g-aux décrits dans
des plans paral-
lels en forte
3
quelle soit tou-
jours parallèle à
la droite qui en joint les centres, le meut en cet
état allentour des mêmes circonférences\ jusqu'à
ce, qu elle retourne au point d'où elle étoit pre-
mièrement partie j il fe fera par ce mouvement
un Solide compris fous deux plànscirçulairesop-
posés, parallelsôí égaux & fous une surface con-
vexe j qui s'appelle un Cylindre. Comme si deux
cercles égaux DGEH,, C K FI, étans deçrits dans
•des pians parallels & ayant mené la droite A B
,
par leurs centrçs vil y a une autre droite com-
me CD parallèle à AB qui touche les circon-
férences des deux cercles comme aux points C
& D, d'où elle soit transportée par tous lefdits
|>oints comme par G, E, H, U K,FaI-,, en forte
qu'elle soit toujours parallèle à elle même & £
A B , jusqu'à ce qu'elle retourne aux points G & D,
d'où elle étoit premièrement partie -, il naîtra par
f R A T i cya E. JIí
éeztc conversion un Solide EGDH,CIF K com-
pris fous une surface convexe C F E D, & sous les
deux surfaces circulaires planes, opposées, éga-
les & parallèles EGDH FKC1 -, que l'on ap-
, Cylindre droit£i\&
pelle un Cylindre qui fera un
y
Ligne A B est perpendiculaire aux plans des.
deux cercles :• Mais ce fera un Cylindre oblique, si
La même AB n'est pas perpendiculaire aux mê-

mes plans. Cette ligne AB ,, qui joint les centres


des Cercles s'appelle Vaxe du Cylindre les deux
,
cercles font les bases opposées du Cylindre -r les lignes
droites CD, EF, G H &c les autres qui leur font
toûj ours parallèles font les côtés du mêm-e Cylindre.
Si les bases ne font pas cir-
culaires mais des figures reóti-
lignes ,égales semblables &
dans des, plans ,parallels ,
y & que
tous les angles de leurs côtés ho-
mologues soient joints par des
droites ; Il eii naîtra des Solides
compris lous deux baies parallèles, égales &Aeni~
biables fk autant de parallel o grammes qu'il y
,
aura de côtés dans chacune des bases : &: l'on les
appellera des Parallélépipèdes ou des prismes j qui
auront auífi leur dénomination de la figure de
leurs côtés • C'est à dire que eé feTa un Prisme
J:
triangulaire comme A si les bases font des Trian-
gles, un Prisme quadmngulaire comme B si elles
,
font Quadrilatères,; xm'Prifme pentagone ce font
si
VL% G E O M E T RIE
figures de cinq côtés & ainsi des autres. Et íeg
Prismes seront appelles Prismes droits- si les côtés
font perpendiculaires aux bases, autrement on
les appellera Prismes obliques.
Si un demieerele se meut alientour de forj,
diamètre immobile jusqu'à ,
,
ce qu'il retourne au lieu d'où
íi étoit premièrement parti,
il naîtra par ce mouvement
un solide compris d'une íeule
surface dans lequel il y a un
,
point d'où toutes les droites
tirées a cette iurtacc iont égales ; èí ce Solide
s'appelle une Sphère. Comme fì le demieerele
ABC fe tourne à l'entour du diamètre immobi-
le A C jusqu'à ce qu il revienne au point d'où
,
il a commencé de fe mouvoir -y il naîtra par cette
révolution une Sphère A B CE, dont le centre
fera D qui est le même que çclui du cercle qui
, la Sphère
produit
a par son mouvement, & tou-
tes les lignes droites, comme DA, DE &.c. me-
nées du point D à la surface convexe qui terV
mine la Sphère, font égales.
Les figures planes curvilignes régulières, dont
nous avons parlé cy- deífus,; naissent de différen-
tes manières de couper le Cône. Soit pour cet ef-
fet le Gpne GACBF dont le sommet soit G,
,
Taxe GP, &. la base soit le cercle ACB F le-
-,
quel soit premièrement entendu être coupé par
un
P R A T I QJIÍ, lij
un plan qui du sommet passe au long de l'axe; il fera
par ce moyen dans le Cône un Trianple comme G A.
En luite qu u loit entendu être coupe par un
plan parallèle à la base il fera un Cercle & si
,
le plan comme KLIM droit à là base & ne
lui etant point ,
parallèle, cou-
pe les deux cô-
tés GA G B,
,
du triangle il
-,
décrira dans la
surface du cô-
ne une ligne
courbe KM IL,
que Ton appel-
le une Ligne El-
liptique &c il
,
fera dans le cô-
ne une figure
appelle une El-
lipse, dont les
sommets font
les points 1 8c
K, les axes 1K & L M, & le centre R.
Que fi le cône est coupé par un autre plan
C S F droit à la base , qui coupant un des côtés
du triangle comme B G en S, soit parallèle à l'au-
tre côté A G il décrira dans ìa surface convexe
-,
du cône, la Ligne courbe C S F, que l'on appelle
C2
114 G E OME TRI E
ligne Parabolique y & là figure E NFS décrite
dans le Cône & contenue* fous la même ,
courbe
& la ligne droite C F, est une Parabole, dont 1c
sommet est S & i'axe S N. Enfin si le même
,
Cône est coupé par le plan D O E droit à la base,
lequel coupant l'un des côtés du triangle, comme
B G en O, rencontre l'autre côté A G prolongé
au dela du sommet G , comme en H ; il décrira
dans la surface convexe du Cône une ligne courbe
D O E appellée ligne Hyperbolique -, & la ligne
D T E O décrite dans le cône & contenue fous la
même courbe & la droite DE est une Hyperbole,
dont O T est Taxe H O le diamètre transverse,
,
le sommet O & le centre Q^ ou la ligne HO est
divisée en deux également.
Au reste chacune de ces figures curvilignes fait,
cn?fe tournant. allentour de son axe immobile,
des Solides qui ont des noms differens suivant
la diffefence de leurs conversions • Comme si la
demi Ellipse ABC, se tourne à. l'entour de son
grand axe immobile AÇ j il naîtra le i. Solide
B ACD, que Ton appelle Corticoïde Elliptique oblong.
Mais si la demi Ellipse A B C se tourne autour
de son ,
petit axe immobile A C ; il en naîtra le z\
Solide B ACD, que Ton appelle Sphceroï'de Coni-
coidè €ììipûqmpim.yiú.s si c'est une demi Parabole
comme ADC, qui se tourne autour de son axe
immobile AD> elle fera le f. Solide BACD, que
l'on appelle fònkoïdé Pambolique. Enfin si la de-
P RA T I QJU E. US

mi Hyperbole AB D fe tourne autour de son axe


immobile A D elle fera le 4". Solide BADC,
,
que l'on appelle Conicoïde hyperbolique.
El ne faut pas oublier qu'entre les Solides re-
,
ctilignes il y en a cjuelques uns x^ue l'on appelle
des Corps réguliers à cause qu'ils ont tous les an-^
gles tous les côtés & tous les plans qui com-
, leurs surfaces, égaux
posent ÔC semblables qui
, ;
suivant ce qui á été demontiré par Euclide font
(eulement au nombre de j.Sçavoir le Tétraèdre
ÏHexaêdre,lOÏÏaëdre, k^D&decaëdre, , ècTleofiëdm.y
116 G E O M E TRI E

i. Le Tétraèdre est une cspece de Pyramide


contenue sous quatre triangles égaux équilaté-
raux ÒC équiangles.
z. L' Hexaèdre ou Cube, est une espèce de Pris-
me ou Parallélépipède contenu sous six quarrés
égaux.
3. L'oBaëdre est un Solide compris fous huit
triangles égaux, équilatéraux & équianglesv
4. Le Dodécaèdre est un Solide contenu fous
douze pentagones égaux équilateres & équi-
,,
angles.
$. L'Jfioja'ëdre est un Solide contenu fous vingt
triangles égaux:, équilatéraux ôc équiangles.
Nous avons jusqu'ici rapporté les noms & les
définitions des grandeurs qui peuvent être me-
surées par la Géométrie y il nous reste à enseigner
P K ATI C3LJ E. 117
íes pratiques de les mesurer ; Où nous garderons
cette méthode, qu'aprés avoir expliqué première-
ment les mesures des lignes ou des longueurs,
nous passerons à celles des plans & des surfaces y
& dela à celles des corps ou des Solides,

«US.
Iî8 GEOMETRIE

LA GEOMETRIE
DES LIGNES OU LONGUEURS.
|H«!|| NTRE les lignes ou Longueurs il y en
sont ,
d'autres qui
§ ]MI a qui accessibles &
l^Mi fontinaccessibles. Les
,
accessibles font cel-
les dont on se peut approcher & les mesurer par
l'aplication actuelle de quelque mesure conue
ôç déterminée : Mais les Inaccessibles font celles
dont on ne peut pas s?aproçher ni les mesurer
par l'aplication actuelle d'une mesure coniie, mais
feulement par la comparaison que l'on en peut fai-
re avec d'autres longueurs qui font confies par
l'aplication actuelle d'une mesure déterminée.
Il y a diverses mesures parmy les diferentesna-
tions & selon les différentes natures des choses
qui peuvent être mesurées. Mais fans parler des
autres, nous expliquerons feulement ici celles des
longueurs, qui font en usage parmi nous &c dont
les Ouvriers ont acoutumé de se servir.
La première, èç celle qui est comme le fonde-
ment de toutes les autres est le Tied, que Ton
appelle communément le Pied de Roy. Il est di-
visé en 12. parties que l'on nomme des Pouces, &ç
claque pouce se divise encore en ii.,.autres par-
P R A T I CjJUÈ. I15)
ticules qui s'appellent des Lignes ou des Grains,
font chacune ,
parce qu'elles à peu prés de la gros-
seur d'un grain d'orge.
Cinq pieds de Roy, font le pas Géométrique,
Six pieds de T{o)> font laToi/è.
Dixhmt pieds font la Perche ou la Verge,
L'on dit qu'une Longueur est de tant de me-
sures lors que cette mesure luy étant apliquée
, de fois se
autant trouve précisément égale à elle*
Ainsi l'on dit qu'une Ligne est de ioo toises,
si la toise luy étant apliquée cent fois de fuite,
se trouve égale à cette ligne. Où l'on voit que
tout l'artifice de mesurer les grandeurs accessi-
bles consiste à leur appliquer actuellement une
mesure coniïe autant de fois qu'elle peut y être
contenue , & à remarquer le nombre des fois
qu'elle y a été apliquée par lequel la mesure de
s
la longueur fera expliquée.
Surquoy il faut remarquer qu'il est beaucoup
plus commode de se servir de grandes mesures
que de petites lors que l'on veut mesurer des
grandes Longueurs ; & c'est pour ce sujet que pour
mesurer les champs ôc les héritages on fe sert
plûtot de ,
la
de perches ou verges que toise ; on
employé même des cordeaux de la longueur des
verges -, Mais comme les cordes ont accoutumé
de se lâcher au beau temps & de se retirer à lhu-
mide & que ces changemens souvent repérés
, dans des grandes mesures
peuvent aporter de
ïio GEOMETRIE
Ì'altération considérable &c causer de grandes er-
reurs ; il est plus seur de se servir de petites chaî-
nes de fer ou de latton , fur lesquelles les diver-
ses températures de l'air ne peuvent point faire
d'altération notable.
Les mesures des Longueurs inaccessibles se co,-
noissent par la Trigonométrie c'est à dire par la
,
Géométrie des Triangles parce que nous les con-
sidérons ,
les côtés de certains triangles,
comme
dont nous conoissons ou quelques uns des autres
côtés, ou quelques uns des angles ; par la conoií-
fance desquels nous venons, au moyen du calcul,
à celle des côtés pu lignes que nous ne conois-
sons pas.
Et comme dans chaque triangle il y a deux
choses principales à remarquer fçavoir les an-
,
gles &c les côtés y les côtés êtans des lignes il faut
les mesurer à la manière que nous avons dit si
elles font accessibles ; Mais la mesure des angles
est d'une autre nature, & il est bon d'en discou-
rir ici avant que dépasser plus outre.
Un angle ainsi que nous l'avons dit, est l'incli-
nation de deux lignes en un même plan qui fe
rencontrent non directement. De forte que plus
cette inclination est graiide ôc plus grand est
auíïì l'angle.

La
PRAT I QJU E^
La mesure des angles reBi-
lignes dépend de la circonfé-
rence du cercle. Car si du
point E ou les Lignes droites
, se
AE& CE rencontrentl'on
décrit, comme d'un centre,le
cercle A C B F de quelque grandeur que l'on vou-
,
dra : Tare AC, compris entre les deux droites
ÁE& CE continuées s'il en est besoin , déter-
mine la grandeur de l'angle AECj Tout de mê-
me , Tare AD marque la quantité de sangle
AED qui est fait par les lignes A E &c DE: com-
me l'arcCD celle de l'angle ÇED&c. Ainsi par
la .diversité des arcs ngus jugeons de la diffé-
?
rence des angles.
Au reste pour donner une conoissanee certai-
ne &c déterminée des arcs ; Les Géomètres fe
font avisés d'une excellente manière: En ce qu'ils
ont supposé que le cercle entier fut divisé en
360 parties qu'ils appellent des degrés, 8í chaque
degré en .60 parties appeliées minutes ôc chaque
appeliées ,
secondes &c ; cha-
minute en Go autres
,
que seconde en 6Q. tierces ôç ainsi par la même
progression à l'infini.
Ainsi chaque angle fera dit être de tant de
Degrés, que l'arc compris entre ses Côtés contient
de parties de toute la circonférence divisée en
$60 j Comme fi l'arp AC en contient 30 sangle
A E C sera de 3.0 degrés & l'angle A ED de JZ©
3
lϣ- G E O M ETRIE
degrés ;si Tare A D contient izo de ces parties ^
ôcl'angle CE D $>g degrés si Tare ED en con-
,
tient autant , òc ainsi des autres; Ou il faut re-
marquer que pour la mesure des angles il n'im-
porte que le cercle soit grand ou petit ; &c il suf-
fit d'entendre que l'angle a toujours autant de
degrés qu'il y en a dans Tare qu'il contient &C
chaque arc est dit avoir autant de degrés qu'il ,
contient de parties dont toute la circonférence:
,
en a 360.
Que fi dans le cercle on produit un des côtés;
qui font l'angle,enforte qu'il
soit le diamètre du cercle, fur
lequel on laisse tomber une per-
pendiculaire de l'extremité de
l'autre côté ; cette perpendicu-
laire s'appellera le sinus de l'angle.
comme la Ligne CG,( qui tombe aplomb fur Icr
côté ou diamètre AB de l'extremité C de l'autre
côté CE",) est le finus de l'angle AEC -, comme
aussi le Sinus de sangle B E C qui est le supplé-
ment de sangle A E C ; 8c la ligne D H est le Si-
nus de l'ailgle B E D : ' & de son supplément
A E D ; & ainsi* des autres.
Et comme il est démontré dans les Elemens
Géométriques que les côtés d'un Triangle ont
entr'eux la même raison que les Sinus des angles
qui leur font Opposés comme dans le triangle
,
AB'G, le côté AB à la même raison au côté B Cy
P R A T I GVJl E.
que le Sinus de l'angle G opposé
au côté AB, est au Sinus de l'an-
gle A opposé au côté B C. Et le
côté B C est au côté A C, comme
le Sinus de l'angle A est au' Sinus
de l'angle B, & ainsi" des autres.
II s eníuit qu ayant conoiílance des Sinus des
angles d'un triangle vous venez facilement à
,
íçavoir quelle est la proportion des côtés; &au
contraire en conoissant les côtés, vous pouvés
fçavoir la proportion des angles..
Les Sinus des angles se conoissent par la pro-
portion qu'ils ont au demi diamètre ou rayon du
cercle, comme la Ligne CG qui est le Sinus de
,
l'angle A E C & de son Complément B E C, se
conoìt par la relation qu'elle a à la Ligne AE,
qui est le rayon ou demi diamètre du cercle A E
B D. Et pour exprimer cette relation par des
mesures certaines 5c déterminées ; les mêmes
iGeometres Í fe font avisés de supposer que le
rayon ou demidiametre du cercle fut divisé eu
un tres grand nombre de parties égales, comme
par exemple en ÎOQOOO , dont ils en ont donné
autant à chacun des Sinus qu'ils ont reconu,par
les règles de, la Géométrie Spéculative que ce
-,
Sinus en fievoit'avoir fur cette hypothèse, com-
me à la ligne-C G , qui est le Situas de l'angle
AË Ç de 30 degrés9Ils ont donné fpooo de ces
parties., parce qu'en e^et.dans le triangle CE Gj
R ij
ïi4 GEOMETVIÊ 1
dont l'angle CEG ou AECest de 50 degrés,
le côté ,
égal à la moitié du côté CE ou
CG est
AE qui est le rayon ; Ensorteque si l'on suppose
que le côte E C. ou le rayon du cercle contiene
100000 parties , là Ligne CG en contiendra
50000. Tout de même la Ligne D H Sinus de
l'angle BED de 60. degrés à 86602. dé ces par-
ties dont le rayon D E en contient 100000.
C'est à dire que recherchant par un calcul laC
borieux le nombre de chacune de ces parties qui
pouvoicnt apartenir au Sinus de chaque degré
du Cercle & même à ceux de chacune des minu-
tes -, lis en ont fait des tables tres - utiles que
l'on appelle, Les Tables des Sinus, ou font décrits
les nombres de ces parties qui conviennent aux
Sinus, non seulement de chaque degré depuis 1
jusqu'à 90 mais même de chacune des minutes-,
Les tables ne passent point 90 degrés, parce que
les Sinus des angles qui font plus grands qu'un
droit font les mêmes que les Sinus de leurs fup-
plemens.
Par le moyen de ces nombres la proportion
,
des côtés de quelque triangle que ce soit fe peut
racilement conoitre par la co-
noiíïançe des angles à l'aide
de la régie d'or ou de trois.
Comme par exemple, si dans
le triangle EGC, Je fçay
que l'angle G EG est de3o de-
P R A T I QJl È. Iij
grés, l'angleGCE de éo degrés &:1e côté GE,
, quelle lon-
.de 50 toiles •
& je veux\{savoir de
gueur est le côté C G. Je difpoferay ma règle de
Trois en cette manière.
Sin, GCE. 60 A. - Sinus G E C 30. d. !| comme G E G C
86601.—^— f&ooo. || j-o. th. — z%, xk.yptis-

Par laquelle je diray que la Longueur du côté


C G est de x8. th. & quelque peu plus de 5. pieds.
Mais comme les opérations de la Règle de
trois qui se font par lâ multiplication &c division
des grands nombres des Sinus font longues 3c
ennuyeuses, l'on a inventé d'autres tables que l'on
appelle lès tables des Logarithmes ou les nombres
,
qui repondent ceuxà des Sinus y font de telle
nature , qu'ils peuvent servir à toutes les opéra-
tions de la règle de trois par la feule addition &c
soustraction, qui se font par ce moyen avec une
facilité &une promptitude infiniment plus gran-
de que par celles des multiplications &c divisions
des nombres de la table des Sinus.
Au reste il y a des Instrumens qui fervent à me-
surer la capacité des angles comme font le Gra~
phometve le Quarré Géométrique
, Astrolabe &c
, d'un Limbe
,
t
plusieurs ,autres • qui font composés
ou les degrés font marqués &c de certaines règles
mobiles à l'entour d'un centre avec des pinuks
que l'on peut dresser vers les objets, afin de co-
noître par leur ouverture la quantité de degrés
lí$ - GEOMETRIE
contenus dans l'angle que font les rayons vî»-
fuels qui passans par les pinnules vont aux objets,

Comme s'il falloit feavoir la capacité de l'an-í


gle BAC il faudroit mettre le centre de l'InJ
,
ìtrument D F E au point A, dresser une des règles
D E en telle forte que le rayon visuel passant par
les pinnules D&E aille rencontrer l'objet B, au
même temps que l'autre règle G H est dressée de
manière que le rayon visuel passant par les pin-
nules G &H, rencontre l'autre objet Ç-, Car par
ce moyen lare IK qui est fait dans le limbe de
linstrument par les deux règles , marquera la ca-
pacité del'arígleBAC.
Au reste, comme il est démontré dans les Ele-
mens que les trois angles dun trianglerectilignea
quel qu'il puisse être, font toujours égaux à deux
droits c'est à dire à i8;o degrés. Il est facile de
, fi
¥oir que nous çonoissons deux angles quels
P R AT I Q3 S. 12-7
qu'ils soient d'un triangle nous pouvons facile-
ment venir à la conoissance du troisième ; puil-
qu'il ne faut que soustraire la somme des deux
angles conus de celle des deux angles droits,
,
c'est dire de 180 degrés pour avoir le reste pour
à
la capacité du troisième. Com-
me si dans le triangle ABC,
l'angle A est conu par ex. de
30 degrés & l'angle B droit,
c'est à dire de 90 degrés, leur
somme est de no' degrés, laquelle êtant ôtée de
180 laisse 60 degrés, pour la grandeur du troisiè-
me angle C.
Apres avoir bien entendu ce que nous avons
expliqué cy dessus nous pouvons maintenant
-
pailer avec assurance ,de la mesure des grandeurs
inaccessibles que nous expliquerons par des pe-
tits Problêmes.

I. P R O B L E M E.

-
Mesurer une hauteur perpendiculaire à rhorison,
'Soitla- hauteur comme d'une Tour AB per-
,
pendiculaire à l'horifon qu'il faille mesurer.
Prenés telle distance qu'il,
vous plaira dans le
plan honsontal,.comme A C, que jesupofe acces-
sible, afin que vous la puiíïxés mesurer actuelle-
ment depuis le pied de la tour A jusqu'en C, &c
soit par ex. de 60 toises puis prenés l'angle
,
Ilg GEO M E T R IE

A C B qui est fait par la ligne A C & par Ic rayon


visuel porté du point E vers le sommet B de la
hauteur proposée A B Et cet angle soit par. ex,
^
de 30 degrés. Et parce que la Ligne AB est su-
posée perpendiculaire a l'horison, dans le triangle
CAB l'angle A est de ?o degrés. Et partant $
j'ôte la somme des angles A 90 &c C 30 C'est a
dire no, de 180, Il me restera 60 degrés pour
l'angle B ; ainsi tous les angles & le côté AC
seront conus dans le même Triangle & par la
recrie de trois, nous aurons la mesure de, l'autre
côte A B en cette manière.
P R A T Ì*QJÏ B; ÏI$
Et par l'opcration de la règle nous trouvons
que la hauteur proposée AB est de 34 toises ôc
peu plus de 4 pieds.
IL P R OBLE'ME.
Autrement.

Cette proposition se peut facilement résoudre


par le moyen de sombre du Soleil en cette forte.
Dressés dans le plan de l'horison où est la Tour
A B, un bâton comme G E à plomb, de telle hau-
teur que vous voudrés, comme de 4 pieds ,"&
mesurés la longueur de sombre qu'il jette G F,
qui soit comme de 6 pieds ; faites dans le même1
moment mesurer la longueur A C de sombre de
la Tour A B dans le même plan qui soit par ex. de
52. toises -,
& faites une règle de trois en cette ma-
nière,.
Vtmt/red» bâton,—:—;Bituteur da bqttw. ||. Vernbtt dt la Jmt _. • Hmittur de U T°nv.

ÏG .• •
GE. || AC — AB
6pi. .. '. 4?i. Sh'th. —r>' 34. «.4- pi,
.

Par laquelle vous trouvères la même íiauteuí:


A B de 34 toises 4 pieds.

IIL PlOHî'ME.
Mesurer une profondeur perpendiculaire*
Soit la profondeur perpen4iculaireeommQ
13<s>
GEOMETRIE
d'un puits AB , qu'il faille
mesurer. Sa largeur A D soit
de 6 pieds, l'angle G A E ou
D A C de 75 degrés. Et puis-
que sangle AD C est éc 50
degrés, Si nous ôtons la som-
me des deux 165 degrés de
180 il restera 15 degrés:pour
,
l'atigle A C D y & partant
dans le triangle ADC3 les
trois angles font çonus 8c
le côté A D h d'où l'on co-
noîtra facilement le côté D
C par la règle de trois en
cette manière.

í.n.ACD S.n.DAC. H ADr—DC,


3T dt£. 7r dig,
isSSî .9<5f9î II- 6s. - «,". W'

Par laquelle nous trouvons que la ligne D C


ou AB, c'est a dire la profondeur que nous .vou-
lons mesurer est de iz pieds y pouces.

IV. FHfDJBLl Mï.


Autmmmt.
^ous poutres .peut être plus çomodement me^
P R À T í Q^J E^ .---ì|l
suret la même profondeur fans\ instrument en
cette maniéré; Reculés en arriére fur la ligne D A
prolongée, comme jusqu'au point I, en telle forte
que le rayon partant du fonds du puits C vers
vôtre oeil H, touche le bord en A. Ensuite mesu-
rés précisément là distance LA, qui soit comme
de i pied 10 pouces & la hauteur de vôtre oeil
IH de 4 ~ pieds. Et, par ce qu'il y a même pro-
portion die lâ distance A la la hauteur IH ' que de
la largeur du puits A D à íà profondeur ?
D'G-,
faites une règle de trois en cette manière.
AI .?—' ÎH, [I AD-'.—— DC.ou A&
lj 6 pieds. • 1 ii pi. f pouces.
Par laquelle vous trouvères la même profon*
deur de%% pieds 5 pouces.

V. P R O B LE M E.
Mesurer une Dislance horifontale accessible seulement
1' à un de ses bouts.
Soit à mesurer la ligne A B, feulement acces-
sible à un de Jes bouts, comme A. Au point A
dressés vôtre instrument enforte qu'une de ses
règles regarde le point B & l'autre règle soit
tournée vers un autre point ,
comme C , qui soit
accessible du point A & dans le plan horifontál
où est la ligne AB y &c l'angle G À B soit com-
me de Í>J degrés. Ensuite aprés avoir actuellement
S ij
ixi GÉOMÉTRIE

mesuré la distance ÀC 7quí soit par «xi de jo


toises;' transférés vôtre Instrument au point C,
& dressés ses deux règles vers les deux points A &
B, & que l'angle D EC ou A C B soit par ex. de
degrés, puis ôtés la somme des'deux angles A
%y
de 95 degrés & C de z5 c'est a dire izo dci8o:
,
afin d'avoir 60 degrés, pour l'angle B : & faites une
règle de trois en cette forte.

Si». B 60 degrés —— Sin. C. 2s degré' II CA AB.


g66oi.~ 41262. II ÍO te. .24c. 1 f', s P'- r

Par laquelle nous conoissons que la distance


A B est de z4 to. z pieds & prés de 5 pouces.

VI- PROBLÈME.
Autrement.
Pour mesurer la même distance AB sans In-
strument il faut reculer en arriére du point A,, ôc
prendre fur la ligne B A prolongée une distance
conuë A C , comme de 10 toises, ôc une autre
IR A T I QJLE.1 m

CD comme de 7-f- toises qui fasse quelqu angle


,
que ce soit avec A C -, puis s'imaginer la Ligne L>B
qui partant du point D, aille vers le point inac-
cessible B de la Ligne A B, & passe au point G
où elle coupe A G menée parallèle à G D : laquel-
le ligne A G doit être exactement mesurée afin
que par la conoissance des trois lignes AC,AG,
_

&CD, nous ayons celle de la longueur inac-


cessible AB à cause qu'il y a même raison de
la ligne H D, différence des deux lignes.CD&
A G, à la ,
ligne A G que de la ligne G. A à la
3
ligne AB. Et partant fi la ligne A G est de j;
toises i pied n pouces la ligne H D fera de z to.
l'on ,
i í po. Et
pi. pourra faire une Règle de trois;
en cette forte.
S iij,
Í54 GEO MITRÍE
HD -—• A G || ' AC AB.
1 te. I f i. i.f«- ' sto. ipi. i,po. ||
.
ìoto.,—-24«.Î pi.jpe,
VII. PRp B L E H E,
Encore autrement.
Si l'onjuge qu'il soit dificilc de mener la ligne
A G précisément parallèle à CD ; L'on peut
se servir d'une autre pratique. Apres avoir pris
comme en la précédente , fur la ligne A B
prolongée la ligne A C d'une longueur co-
, de moises
nuë comme ip 8c la ligne C E à fan-
, soit
taizie dont la moitié C D ; Il faut s'i-
, deux lignes dont l'une soit
maginer D B me-
née du point D vers le pput inaccessible ,.de la
ligne A B & l'autre soit E A menée du point E
, bout À lesquelles se
l'autre
vers , coupent en F;
puis mesurer les deux portions E F ôc F A ; 8c par
îacpnoifiance éles trois lignes AC, EF & FA,
nous pourronsayokcelle de la ligne AB ; parce
qu'il y a même proportion de la ligne El difffc-
renee des deux E J & FI ou son égale FA , à
la ligne F A que de la ligne A C à A B; ainsi fî
,
par exemple , l'on trouve que la ligne E F soit de
7 jtoises, & la ligne A F ou son égale FI de j
to. i pi. u po, j'l'on aura z to. ipi. ipo. poUr leur
différence £1 8c l'on pourraTaire une règle de:
,
g?rois en cette manier e,
^
¥l&ATÌÇ>Jl& ìj$f

Parlaquelle nous troy^çfons la même longueur


de z4to. rzipi. &>ppouees ;pour celle de la ligne
AB.
VIII. PlO BLE M E.
Mefartr une hauteur \inaecespbk dont hs deux bouii
peuvent'être vem*

Soit a mefurerla'hautcur ìftaccemble A B,, donc


©n pgsut vok lesíjicux extrémités À & B. Il faut
premièrement :p rendre un.point dans le >plan ac%,
eèiíìble>comme cG.., 8c iehercher;Ia mtííurc de d»/
distance JkG iparjìun des trois\ derniers pioblèh
i3« GEÒÏIÍÏRIÌ
mes , qui soit par exemple de 60 thoifcs, puis
prendre avec l'Instrument l'angle ACB, comme
de 30 degrés. Et comme l'angle au point A est
droits l'angle CB A fera de 60 degtés. Et partant,
nous pouvons faire cette Règle de trois.
Si». CAB ., Sín, AeB. I) AC W AB.
ép d. • 9p d.
26602 ' TOOOO. || 60 to. ^4 to, 4 pi.
Qui nous fait voir que la hauteur AB est de
34 toises 8t 4 pieds.
IX- PROBLÈME.
Autrement.

Pour trouver la même hauteur fans Instrument


il faut comme dessus rechercher par le 6 ou yi
Problême la distance de la Ligne AC qui soit
,
plomb
comme 60de toises j & planter à une pi-;
que ou autre chose CF au point C, puis reculer
en^arriere vers le point D jusqu'à ce que le rayon
du íommct 3 de la hauteur A B, passant par Ip
boujt de la pique F..vienne a l'ceil comme en E $
moyennant quoy si l'on s'imagine deux lignes
E Gf,8c EF parallèles à A C., elles feront deux trian-
gles] E G F 8c F A B qui auront lés côtés propor-
,
tioriels ensorte qu'il, même, raison-de la,
-, y aura
jLigne E;G ou son égale DÇ à GF, que deFH
,
pu C H B , de manière que si nous prouvons
A à
par :lá mesure exacte de çcs signes que D Ç ou
Ç,G est comme de z6?.p., J3É de_4p. &CF de
j$ p. -, La Ligne F G fera de 14 p. Et partant nous
pourrons faire cette règle de trois.

[j 60 th. -—31 th. 4 p.


Par laquelle nous trouvons que la Ligne B H,
est de 3.1 th.! 4 pi.,j à laquelle fi nous ajoutons la
hauteur A Higale à,CF.de3 th.-,nous aurons.34 th>
4 p. pour toute la hauteur A B.

X;.' P R © B L E M E.
.

Encore autrement.
îKous aurons la meme mesure par une prati-
que plus aisée avec un miroir. $pit comme dessus
la Ligne AC trouvée de 60 toises 8c mettes au
ïf GEOMETRIE

|tôint C un miroir òù âutfe corps qui f efieehiííe •;


puis reculés eû arriére- /comme >vérs le ;point£)y
jùíqirà cë que vous: voyez fesommet B aè la hau-
teur AB, & meíurés exactement la distance D G,.
8c la hauteur de vôtre oeil D E ,: car par ce moyen
vous aurez deux: triangles D C E & A C B , dont
les côtés sont proportionels 8c il y aura la mê-
raison ,
me entre les deux lignes G D & DE, qu en-
tre les deux C A 8c AB, de'forte que si la hauteur
E)E est comme de 5 picds,&: la LigneCD com-
me de 8 f: pieds, nous ferons une règle de<trois'
en cette forte.
DC — DE H AC — AB
sp.cìpo.—- yp.
Qui nous donne la mesure juste de 34 to.^pi;
poùr la hauteur A Bv -
f R ATI ^UjE,
X I.P R O B L £ U E. f

gâesurw une hauteur perpendiculaire inaccessible ggf


&0e feulement par le sommet*

Çoit l&eíuíeriimeriaiitciir înaçceífible ArB,


.(comme d'une montagne au dela d'une rivière:)
dont l'on ^e^ouMe seulement le sommet B. Cela
se fait :par deux positions de:? sinstrument que
l'on appelle |>ar deux Stations. Au point Cypris
daris l'fiorifôn accessible soit mis l'instrument en-
sorte que lá règle Ç A soit parallèle * l'horison
( ce qui se fait par le moyen d'un plomb ou d'un
niveau , ) puis soit pris l'angle A Ç B qui soit
de éo degrés Jk soit reculé en arriére fur
'
par ex, '.."
" ' T if
ï40 G E: O M ÊTRÏË
la ligne A E prolongée jusqu'en D, oiì s instrument-
soit derechef posé en là même manière par lequel
sangle A D B soit pris comme de 36 degrés. Et
îa distance C D étant mesurée exactement, soit
comme de 50 to. Maintenant puisque í'anglc ACB^
de 60 degrés est égal aux deux angles C D B de
36 degrés, 8c C B D du triangle C B D, il ne faut-
que soustraire 36 de 60 pour avoir z4 degrés*
pourlangle CBD-, & l'angle D CB étant le com-
plémentde l'angíe A CB, est deizodegrés. Nous
avons donc dans le triangle CBD les trois aneles*
conus 8c lecote DC , par ou nous pouvons co=-
noître la mesure de la Ligne D B, par cette reglte*
de trois.

Sw.DpÇ.tfJeg.t-^Stìi.V'CB-.itodeg.. || D G CJ
40674- -— 8í<foi,
Qui nous donne 106 th. z *- p. pour la longueu'ê'
de la ligne D B. Il faut ensuite considérer le
triangle D AB, dans lequel sangle A est droit, 86
les deux angles D & A B D égaux à un droit

de sotte qu*ôtant sangle D 36 degrés de 90 d.<,
il restera 54 degrés pour l'angle D'BÁ 5 8c par-
tant dans îe triaftgîe D AB , tous les angles étans
coiïus 8c le côté D B, nous aurons la conoissanee'
du côté A B par cette fegïe de tíoìtsy
&X. D"!tf .fi. 90 deg. *-^: A Biff ïéd'c£.-'M D B': ;
-- :
1 -'i . jS». ••.

io-éecí^ i.»^.- >n:" • ;J;$77V


P R A T I QJ1 E. I4Í
Laquelle nous donne 61. to. 31 p. pour la hau-
teur perpendiculaire de la montagne AB,
XIL PROBLÈME.
Autrement.
$i l'on veut trouver la même mesure fans In-
strument y il faut du point C faire porter en
,
avançant, vers le point A Comme en E , une pi-
que à plomb E F , en-forte que le rayon venant

du point B à l'oeil posé en C passe par le bout-


de la pique F, 8c mesurer exactement la distance
CE & la hauteur EF. Ensuite il faut reculer sur
la même ligne Ë C continuée comme au point
G ou faut planter la même pique à plomb 8i
,
chercher dans lá même ligne le point D.., óu le
rayon venant du sommet B. passe à l'oeil parle
bout de la pique H 8c mesurer exactement leí
deux iûtervales CD ,8c G D par le moyen des-
;
T iij
Ï4& GE OMÏTRIE
quels nous aurons la conoissance de la liauteuc
inaccessible AB. Car comme il y a même raison
de la différence des deux lignes D G & C 3E à la
ligne Ç E que de -la Ligne 0C à A G $ 8f ìnême
•raison de la ligne E Çà la hauteur de la pique EF^
que de A C à A B ; 8c de la ligne G P à Q H,
que de DAà AB. Si nous trouvons par ^exem-
ple que la ligne (C P soit de jo toiles Q p,
t.4 ^ pi. 8z ÇEiopieds $ pouces : EFi8pieds.La
9

différence des deux G D 8c Ç E fera de 14 pieds 4


pouces. Et partant pour avoir la distance AÇ?
nous ferpns Ç.ette règle de trois.
D G moins C E r— C E ;[[
©G — AG
14?~p. •——J7 10p.jpo. [j. joto. —36to. ip.
'J<

Qui nous donnera


I ".m
_

to. 1 p. pour la distance


36
,A G, qui ajoutéeà C D de $p th. donnera 26 to. 1 p.
pour A D-, par le moyen desquels iious- férpnp
l'une pu l'autre de ces deux Règles de trois.

ÇE —- Ct ìl'.AÇ—~rr AB.
Ipp.fpO. _—.
18^:. ;. íl; $Gt0.lp.---62. to. $pi
DG -r—— £H •
.Jl AD, — AP
£4 pi. <?/>o. ^— i&pi. jj 8f ío. 1 />*— fi tò., f p?
PÌR ATióUt E; 145
Ç|ui nous donnera la même hauteur de íá ligne
ABde^ztoiíés3pieds.- "'"*.
-

Vous pourrés-faire'la même chòfe par le moyen


d'un miroir en cette sorte. Mettes un miroir au
pointC, &Ï reculés en arriére vers E, jusqu'à ce
que vous y voyez le sommet B, &; marqués exacte-
ment la distance CE &la hauteur de vôtre oeil
EF : ensuite sur la ligne CE continuée, choifis-
sés un autre point comme D pour y mettre vôtre
miroir :. &í reculés dans la même lig;ne comme
en G,en sorte que vous y voyez le même.fom--
niet B j puis ayant exactement mesuré les deux
distances CD & DG vous aure's même saison
différence ,
entre la des deux lignes G D & E G
& la distance EG 8c entre, l'intervalle DC &la
ligne A Ç y 8c même , raison de la distance;
CE
à la hauteur E F que de la ligne A C à A B, 8c
,
de:la distance G D a, la même hauteur.de llceil
GE que de la longueur A D à la même ívhaaateur
%44 'fiJ-O-MËTRll
AB. Et partant si DGestdejoto. ËFouGHdf
4 J pieds, GD de G p.r^ po. 8c £Ci pi.?-1 po;
la différencede G D & JE C fera de 3 pi. 7 po. 8ç Jfair
iantune règle de trois.
CDÎSÍWCE^ CE || CD—.AG
$QtQ. fótO.lp.
N ©us aurons 36 toises 1 p. pour la distance A G
laquelle jointe à la distance CD "de ^o to." nous»
donnera 86 th. r p. pour la LigneAD; par le
rnoycn desquelles nous pourrons avoir la. fiauj.
íeur AB endeux manières ainsi.
EC
,
EF II AG _ _
A fi

CD--— G H \\ AD .
AB.

Et ces deux règles de trois nous donneront


toujours la mesure de Gi xo, 8c 3 p. pour la hau-r-
ítcur inaccessible de la montagne A B,.

Xllì. PR O BLEME..
^Mesurerla distance de deux Lieyx inaccessibles»
Les deux lieux inaccessibles soient A & B, dont
ál faut mesurer l'interyaje A B. Ayant pris dans le
F RAT I 03 E,
plan accessible deux
points comme C 8c
D , d'où les deux
lieux A & B peuvent
.être vus ; Il faut
premièrement met-
tre r Instrument en
C 8c prendre les
,
angles comme ACB
de40 deg.&DC A
de 60 degrés puis
,
ayant exactement meture la distance CD, qui l'oit
comme de -72.
toises Il faut raporter l'ínstru-
-,

ment en D , 8c prendre les angles A D B comme


de 1.0 degrés,&CD B comme de 45 degrés. Apres
quoy il íera aisé de venir à la eonoiílanee de la
ligne A B i parce que par le moyen du triangle
P A C nous conoîtrons la ligne D A , 8c la ligne
D B par celui du triangle DBC ; 8c par la co-
noissance de: ces deux côtés 8c de sangle A D B
dans le triangle D A E ; nous figurons qu'elle est ,
la mesure 8c de la perpendiculaire AE & de la
ligne DE, & par conséquent de BE dont le
quarré joint à celui de A E nous donnera , le quarré
de la ligne AB, qui est l'hypoténuse du trian-
gle rectangle A E B.
Puis donc que l'angle A D B est de 10 deg. 8c
B D C de 45 l'angle A DC fera de 55 deg. qui
,
joints Go
à dég. de sangle ACD font 115 pour
y
ï46 G E O .U Ê T R I Z-
leur somme qu'il faut ôter de180 pouravoir Gf
, l'angle
degrés pour D.AC \ & partant dans le
triangle DA C dont tous les angles sont conus
,
8c le coté D C, nous conoîtrons le côté À D par
cette règle de trois.
Sìn. D A C. éj deg. ~"- Sin. S CD 60 d. \\ DC -—'AD,
30631. 26601.. jito, -— í8 to.+ipi.Sp'V,'
Par laquelle nous trouvons que la ligne A P
est de 63 toises 4 pi. 8 po.
Tout de même sangle ACD étant de 60 deg.
&ACB de40, sangle DCB íèradeioo deg. qui?
ajoutés à l'angle CD B de 4^ deg. feront 145 pour
leur somme, qu'il faut ôter de J 80 pour avoir 3; de-
grés pour l'angle D B C ;, 8c partant dans le trian-
gle D B C dont les trois angles font conus 8c
côté ,
le côté DC : Nous conoîtrons le D B par-
cette règle de trois.
SwiD'BC ijifj. Si». B -C D 100:deg,-\\ DC •^-DB:,

Qui nous donne 123


toises 4 pieds pour la*
ligne D B.
Maintenant parce que dans le triangle DA E
l'angle AED est droit à cause que A.E a été
,
menée du point A perpendiculaire sur D B 8c
l'angle A D Ê est de 10 degrés, l'angle D A E ,fera
de 80 degrés y & partant nous pourrons eonoître
P R A T I QJ1-R 347
les deux lignes A E 8c D E par cette règle de
crois double. ,

gin. A E D 90 deg, .-—- sìn. A DE lodeg,. II


i1 *—r A E

ipoooo- i-73ís' II AD
-IA-ftf,

1 *8/£>. 4 f;. .8/,


.

j-, Sin. I) AE 80 deg, —--DE


9843.1- -
4>yto.+pi. jp».

Qui nous donne iz toises pour la perpendicu-


laire A E 8c Gj to. 4 pieds 4 po. pour la ligne DE,
3
laquelle étant ôtée de la ligne D B de 12.3 toises
,
4 pi. il restera peu moins de 57 to,. pour la ligne
B E dont le quarré 32.49 joint au quarré de A E
, fait
144, 33,93, dont il faut tirer la racine quarrée
de j8 toises peu plus, pour la mesure recherchée
.de la ligrieAB.

Autrement,
Nous pourrions nous servir des deux lignes
C B & C A 8c de la perpendiculaire B F pour
avoir la même mesure en cette manière. Dans
le triangle A D C 8c B D C tous les< angles étans
côtés , l'on
conus & un des DÇ , peut faire uns
règle de trois double.
Sin. D A C 6f dcg..—r*r Sin. A D C fy deg. | j ,—-r- A C.
1 j
65tor
9,0651 8i9i,f DC
71 tp.
Í48 CÉO M E T R I g
Laquelle nous donne 6$ toises pour ïe côté
A C, 8c 88 toises 4 pi. 6 po. pour le coté B C. M ain-
tenant dans" le triangle CFB f dont le côté CB
est conû l'angle F droit 8c í angle BCF de 4o
,
degrés j sangle FBC sera de 50 deg. Et partant
nous pourrons conoître les deux lignes B F&CF
par cette règle de trois double.
*—* SÍS.BCF 40 deg.
...
S>'#.BFC é4i79-
ïooooo.
*—Sin. CBT;OÍ%,
76604..

Par où nous avons


j7 toises pour la per-
pendiculaire B F, 8c
68 toises pour la ligne
C F-, d'où il faut ôtes
la ligne A C de 6j
toises pour avoir 3
toises pour la ligne
A F dont le quarré
,
9 joint a3Z5? quarré
de la ligne B F 57
toiles tait 3z68 , dont ia racine quarfee lait &
peu prés 58 toises pour la longueur de la ligne
A B,
P R A T I CVJU É'. H*.

XIV. P R O B L È M E.
' i
Autrement.

Si son veut trouver la même mesure fans se


servir des angles ni d'instrumens : il faut du point
comme C ^rechercher par un dés problèmes cy-
delíus la longueur des deux lignes CA qui soit
exemple trouvée de ,
par 65 to. 8c C B de 88 toises
4-i pi. 5 Puis prendre fur la ligne C A le point I
à fantaisie, &meíurer exactement la distance Ci
qui soit comme de ioto. Et comnic si son s'ima-
gine une ligne IK parallèle à A B ^ la ligne C K
fera 4e. proportionclle aux trois CA, CB&CIj
partant pour trouver la longueur de la même G K,
Il ne faut que faire cette règle de trois,

CA— CÉ jj Ci GK

Qui noùs donné


13 -I
toises qu'il faut
prendre exactement
fur la ligne CB de-
puis C jusque en
K, mesurer exa-
8c
ctement la distance
comprise entre les
deux points 18c K,
Y lij
1JO ÍJEOMETRIÏ
|
,qui soit par ex. trouvée de ,8 toises 5 pi. 8c 6 popJ
ces. Et comme la Ligne CI est à I K, comme A G
esta A B nous aurons la mesure de çette der-
niere en ,
faisant, une'règle de trois en çette ma-?
îiiere.
CI „_ ÌK î) CA —~^ AB

Par laquelle nous trouvons 58 toises pour 1$


longueur de la ligne inaccessibleAB.
La même chose se trouvera en prenant queL
qu'autre point comme D 8c cherchant comme
deísus la longueur des lignes DA comme de G%
|
toises 4 p. & D B 1Z3 toises puis prenant la
-j ,
ligne D G, comme de 10 to. fur D A, 8c faisant
çette règle de trois.
DA ^ DB fi DG
... ,DH

Pour avoir 18 toises pour la ligne D H qu'il


faut prendre exactement fur D B depuis B jus-
qu'en H : il faut ensuite mesurer juste la ligne
fìG qui soit par ex. de .<? to. 8 pi, 8 -| po. 8c trou,,
ver enfin une quatrième proportionclc aux trois
lignes pGjGH&DA par çette règle de trois.
f RAfI C^U Év I/í
DG-.— G H | DA -^_AB.

Qui nous donrtiìera 58 to. pour la longueur de'


ía ligne inaccessible AB.-
Corollaire.
La Solution de ce Problème nous fournit:
deux pratiques qui se trovuent souvent utiles-
dans la construction des bâtimens. La premiè-
re est qu'il faut quelquesfois d'un point donné
comme I ,< mener une ligne qui soit parallèle^
à une autre ligne inaccessible comme A B : Au-
quel casaprés avoir pris une distance comme I G
à volonté fur la ligne A I prolongée 8c trouvée
comme deísus les longueurs G A 8c CB , il faut
faire Ç K quatrième proportionelle aux trois G A,
CB & CI, & mener IK, qui fera parallèle à AB.
La deuxième est que du point comme A il faut
quelquesfois mener une ligne vers un autre, point
comme B qui ne peut pas être veu du point A.
Auquel cas il faut choisir un point comme G
d'où l'on puiífe voir les deux points A 8c B,8c
trouver les longueurs des lignes C A 8c CB;
8c ayant pris C I à volonté fur la ligne CA,
& pris C K fur la ligne C B, dételle forte que CI
soit à C K comme C A est à C B, 8c mené la ligne
IK- il faut au point A faire l'angle CAL égal
îjt GEO'METRIE
à sangle C IK, 8ç au point B l'angle C B M égal
àCKI ; 8c les deux lignes AL &B M se rencon-
treront directement si l'on a été exact dans les
Opérations.

XV. PROBLÈME,
Encore autrement ,/àns calcul.(g) fans Infmmsm.
Soit la ligne AB inaccessible par les deux
bouts. Prenés un point comme Ç d'où vous
puiísiés voiries deux points A, B au , long
des
deux règles xg xh attachées en,, x, Puis les teu
, ,
nant dans cette
ouverture , cher-
chez en avançant
ouf. reculant un
autre point com-
me D, d'où verns
puissiez voir les
mêmes points A,
B, au long des
règles x? x h ;
,
Apres quoi fans mouvoir la règle xg qui est
tournée vers A dressés 1 autre x h vers ,le point
,
Ç, en sorte que les deux régies fassent l'ouverture
gxm y laquelle il faut raporter en C , dressant
xg vers B 8c x-m vers un autre point comme E :
puis marchant au long de la ligne CE, cher^
chez le point F ou dressant xg-yexs A l'autre
, ?
règle
P R A T I QJI E. ÍJ3
gegîe tf m soit dressée vers E. Alors vous n'aurés
qu. a mesurer la droite C F pour avoir la longueur
de la ligne inaccessible AB. Car les deux angles
ACB , A D B étant egaux , les quatre points
AB CD sont dans un cercle, 8c partant les deux
angles opposés A B Ç, A D C dans le Quadrila-
tère B D sont égaux à deux droits. Mais sangle
B C E a été fait égal à A D C ; donc A B C, B C E
sont aussi égaux à deux droits 8c les lignes. AB,
,
C E sont parallèles.. Ainsi parce que sangle A F E
externe est égal à son interne opposé B C E , les
deux droites BC, A F font auísi parallèles. Et
partant B F est parallelograine 8c le côté CFest
égala AB,
Autrement.
S'il faut d un point comme C mener une droi-
itê CE parallèle à une inaccessible A C; posé que
du point Ç l'on puisse voir les deux points A 8c
Q. Prenés cpmment nous avons fait cy - devant
les deux règles xg, xh attachées en x 8c mettez
,
les en sorte que voyant point B au long de la
le
règle x g, vous découvriés en même temps le
point A au long de xh ; puis cherchant un autre
point comme D,duquel vous puissiez fur la mê-
me ouverture de vos règles voir le point A par
x g 8c le point B par x h : fans changer la situa-
tion de la règle xg, tournés la règle x h en m
vers le point Ç, 8ç raportant louverture des re*-
X
-
Ij4 G E O M E T R I Bi-

gles-'
gx m au meme
point C, en forte que
xg regardant le point
B la règle x m soit
,
tournée vers un au-
tre point comme E,,
•vous^'aurez la droite
C E parallèle à l'inae-
cessible AB,,

Autrement.-

'- Dails ía même figure du ij. Problème, trouvés;


comme nous venons de dire, la ligne C E, qui fera
nécessairementparallèle à la droite menée par les=
deux points A 8c B ï puis faites en A fur la droi-
te A C l'angle CAL égal à l'angle ACE; & en
B fur la droite B C l'angle C B M égal à B C G
fuplcment à deux droits de l'angle B CE 8c les?
deux droites B M-, A L, êtant continuées ,fe ren-
contreront directement si les Opérations ont été
bien faites.
P RAT I qjl E.

LA GEOMETRIE
DES PLANS OU SURFACES,
Appellée vulgairement s Arpentage.
fp^MÉi ES Plans les Espaces les Aires 8c les
ItillllP $urfces
, , ,
signifient la même chose dans
^^^^^ y
cette partie de la Géométrie, Et la sur-
face est ainsi que nous avons dit une grandeur
étendue en longueur 8í largeur fans profondeur,
c'est à dire qui n'a que deux dimensions.
Toute grandeur ne fe mesure que par des
{grandeurs de même nature ainsi les lignes ne
être mesurées , des lignes, les sur-
peuvent que par
faces ou plans que par de mesures planes , 8c les
Solides que, par des mesures Solides. Et comme
dans la Géométrie des longueurs nous nous som-
mes servis de lignes droites poiu* mesure com-
me des plus simples 8c plus aisées à être-çonûes,
auísi dans la Géométrie des plans, nous prendrons
des quarrés pour mesure commune, comme des si-r
gures les plus simples 8c qui peuvent auísi être
les plus facilement çoniies. Or comme nous ayons
dit quiune ligne contenoit autant de mesures de
longueur, qu autant de fois cette mesure lui pou-
ïfG GEOMETRIE
voit être appliquée-, Tout de même nous dirons
qu'une surface aura tant de mesures quarrées,,
qu'autant de fois ce quarré pourra lui être ap-
pliqué en fa longueur & largeur : Ainsi nous
dirons que l'aire d'une figure ausa 18 to., lorsque
la toise quarrée pourra être appliquée 18 fois;
dans son eípace.
Nous rechercherons les mesures des espaces efí
la même manière que nous avons fait aux mesu-
res des lignes, nous servant de Problêmes , 8c coms- ;
mençant par les plus simples Seles plus faciles.-
I, PROÉLÉM'E.
Mesurer un Parallélogramme re$<ingle»
Soit un Parallelelogram-
me rectangle AB^ dont les
côtés A C &DB opposés
sont égaux aussi bien que
,.
les côtés opposés A D &
CB. Mesurés la longueur de deux de ses côtés$
qui contienent un angle droit còmme AC &
AD, 8c multipliés les nombres d-une dés lon-
gueurs par l'autre} 8c vous aurez celui des niefuL
res quarrécs contenues dans l'espace du rectan-
gle proposé. Comme si le côté A C ê toit long
par ex. de 6 toisesy & le côté A D de 3 toises, avec
lequel A C fait un angle droit ; Je n'ay qu'à mul-
tiplierle nombre 6 par 3 pour avoir 18 to.'quar-
P R A T I QJI % ïff
fées que contient l'aire du parallélogramme AB.
Ce qui se peut voir en divisant A C &JDB"eh G
parties &.A D 8c CB chacune en trois & ti-
,
rant des lignes des points du côté AC aux points
du côté D B 8c d'autres en travers des points
du côté A D5 aux points du côté CB : Car çes
lignes par leur intersection nous donneront 18
espaces quartes 8c égaux. Tout de même si le
côté E G du rectangle EF contient io p. de long-,
8c le côté E H ( avec le-
quel E G fait un angle
droit ) contienne 4 pieds j
si je multiplie 10 par4J'au-
ray 40 p. quarrés pour l'aire du Rectangle È F'•
ce qui••fe peut conoître en divisant E G en 10 ,8c
EH en4, 8c tirant des perpendiculaires de tous
les point de division, qui par leur intersection
marqueront 40 intervales quarrés & égaux dans le
Rectangle EF.-
CD

IL PROBLÈME,
Mesurer un T^homboïde ou 7> arailelogramme oblique.
il faut rneneí d'un des angles du Rhomboïde
fur le côté opposé une perpendiculaire dont la
longueur multipliée par la longueur de, ce mê-
me côté donnera la mesure de faire que Von de-
mande. Comme si dans le parallélogramme obli-
que ou Rhomboïde ACDB 8c d'un de fesan-
X iij
Jj8 GEOMETRIE
angles comme du
point A , j'abais-
se une perpendicu-
laire AE furie cô-
té opposé C P pro-
longé s'il en est
besoin 8c que la
,
perpendiculaire soit
par exemple de jto. 8c le côte CD sur lequel elle
tombe soit de n to. Si je multiplie 3 par 12, j'au,-
ray 36 quartes pour l'espace du Rhomboïde A D,
La raison est que ce produit me donne par le
Problême précédent le contenu du Rectangle
A Q lequel est égal au Rhomboïde A E) qui
,
est sur même base AB, 8c entre mêmes parallè-
les. Ce feroit la même chose si la perpendiculaire
du point A êtoit menée fur le côté B D pro-
longé comme en F ou d,u point Ç, sur la même
,
B D continuée en H -, car si la longueur A F ou
C H étoit par exemple de 9 to. 8c celle de D B ou
AC de 4X0, y multipliant 4 par ? , nous aurons
toujours les mêmes 36 to. quarrées pour le Pa-
rallélogramme oblique AD.
Nous ne faisons point de règle particulière
pour les Rhombes, parce que ce ne font que des
Rhomboïdes dont les côtés sont égaux qui
conséquent être mesurés , Pro-
peuvent par par ce
blème, ainsi que les quartes le peuvent être paf
le premierP
III. PROBLEM Ë.
5
Mesurer taire d'un triangle reBangle^

Multipliés les côtés du Triangle


qui contiennent l'angle droit l'un
parla moitié de l'autre, &leur, pro-
duit fera la capacité du triangle pro-
posé. Soit le Triangle proposé CAB
dont sangle A est droit, le côte A C soit de
8 to. &.A B de 4 to. ïl ne faut que multiplier A C
8to. par la-moitié de AB- % to.j ou bien A B de 4
to. par la moitié de A C de 4 to.-, afin d'avoir
16 toises quarrées pour l'aire du triangle CAB i
car 8 par z- fait i-6 , aussi bien que 4 par 4. La
raison est que cette multiplication nous donne'
l'aire du rectangle A E ou A D qui sont cha-
égal triangle , même chose
cun au CAB. La ar-
rivera si aptes avoir multiplié un des côtés par
l'autre., Ton prend la moitié du produit ; car le
produit de 8 par 4 est jz dont la moitié est en^
,,
sore 16 poui* la capacité du triangle proposé,,
TV. PROBL-B ME.
Mesurer u® tr'ungle oblique,' :

Multipliés la perpendiculaire tirée d'un de$


angles fur le côté opposé par .la moitié du même
côté : ou la moitié de la perpendiculaire: par sa
Ï6O GÉOMÉTRIE
longueur du côté ; 8c le
produit sefa l'aire du trian-
gle proposé *, laquelle fe
trouvera encore en pre-
nant la moitié du produit
de la perpendiculaire 8c
du côtéoppoíé multipliés
l'un par l'autre. Du triangle ABC proposé me.^
sures un des côtés comme A C qui soit par ex,.
de i6to.~j puis marchez long, de ce côté con-
au
tinué même s'il en est besoin jusqu'à ce que vous
trouviés le point D fur lequel tombe la ligne
tirée de l'angle , perpendiculaire à la ligne
BD B
C A , 8c mesurés cette ligne B D , qúi soit com-
|
me "de 7 toises. Enfin multipliez 7 ^ de la
ligne B D par 8 moitié du côté AC; ou bien
,
multipliés la toute AC de 16 to. par la moitié
de B D de 3 -| to., pour avoir j8 toises quarrées
pour faire du triangle ABC. Vous aurez la
même quantité en prenant la moitié de 116 toi-
ses produites par la multiplication du côté
A C \6 toises par toute la perpendiculaire B 1}
7fto.
Si au lieu de mesurer le côté A C, vous aviez
pris le côté B C qui fût comme de z 4 to. 8c la
perpendiculaire A E tirée de l'angle opposé A
fur le même côté B C comme de 4 f> to. • il fau-
droit multiplier Z4 par la moitié de 41- c'est à
dire par zl ; ou bien les 4--| par la moitié de Z4.
' C'est
.
iP R A T IrQJl E. 161
C'est à dire 'par iz 8c vous aurez ericòré j8 to.
l'aire ,
de vôtre triangle ; lesquelles font en-
pour
core la moitié.de 116 to.qui viennent de la mul-
tiplication de Z4 par 4 -f.
Enfin vous auriés pû mesurer le côté A B com-
me de j-o to., 8c la perpendiculaire C F menée de
sangle opposé C sur le même côté prolongé de
|
J.I to., puis multiplier les n |- par j qui est la
f
moitié de 10 : ou bien les 10 par 5 qui sont la
moitié de.u|>: EtvGus auriés toujours eu le mê-

íï-f* '''.
me nombre de j8 toises quarrées pour l'aire du
triangle A B C: qui est encore la moitié de 116
toises produites par la multiplication de 10 par

y. P R O B LE ME,
Autrement.

Mesurés les trois côtés da triangle, puis ayant


multiplié la somme de deux quelconques de ces
côtés par leur différence & divisé le produit
par le troisième côté, prenés la différence de ec
même côtjé 8c du quotient de la division & ôtés le
, quarré
quarté de la moitié de cette différence du,
du plus petit des côtés que vous avés pris au com-
mencement : la racine quarrée du reste fera la
longueur de la perpendiculaire, qui partant de
l'angle fait par les deux côtés premièrement pris/
tombe fur le troisième côté ; 8c partant si vous
Y
\6i GEO M ET RIE
multipliés la moitié de cette perpendiculaire'par
ce troisième côté-, ou la moitié de ec troi-
sième côté par cette perpendiculaire -, le produit
vous donnera l'aire de vôtre triangle ; Que vous
pourrés encore avoir en prenant la moitié du
produit de tout le côté par la perpendiculaire.

Le côté AB du triangle ABC soit de io toi


ses, AC de 16 toises 8c BC de 24 to. La som-
me de deux de ces côtés comme AB & B C est
34, & leur différence est 14 que je multiplie en-
semble pour avoir 476 pour leur produit, qu'il
faut diviser par le troisième côté AC16, asind'a^-
voir au quotient 15? ^; la différence de ce quo-
tient 8c du même côté A C 16 est 13. -| dont la
moitié 6.-| multipliée par elle inême fait 47 £,
qu'il faut ôter du quarré du côté AB:,, qui est le
moindre des deux premièrement pris, c est à dire
de 100, & du reste jz g il faut prendre la racine
quarrée 7^ qui nous donnera la hauteur de la
ligne B D, qui tombe de l'angle B, fait des; deux.
P R A TÍQJ1 E. l6y
A B 8c B C premièrement prises à angles droits fur
fur le troisième côté AC. Et partant si nous faisons
comme au Problême précédent, c'est à dire si nous
multiplions le côté A C16 par la moitié de D B 3-J-,
ou la toute DB7- par la moitié de AC 8 : nous au-
rons toujours 58 to. quarrées par l'aire du triangle
ABC : laquelle provient encore en prenant la
la moitié de 116 qui est fait par la multiplication
de la perperdiculaire D B 7 ^par tout le côté
AC16.
Si nous avions pris au lieu des deux côtés AB
& B C j deux autres A B de 10 to. 8c A C 16, dont
la somme est z6,&la différence 6, qui multipliés
l'un par l'autre font 156 qu'il faut diviser par le
troisième côté B C 14, ,afin d'avoir 6\ au quo-
tient, dont la différence 8c du même côté B C14
est 17 * 8c fa moitié 8 -J le quarré de laquelle 76
,
£ êtant ôté du quarré de A B 10 , qui est le moin-
dre des deux AB & AC premièrement pris, c'est
à dire de ióò, laisse 13 }é dont la racine quarrée 4*
nous donne la hauteur A E « qui vient de l'angle A
fait par les deux côtés premièrement pris, perpen-
diculairement fur le troisième côté B C : & partant
multipliant cette perpendiculaire 4 J par la moi-
tié de B C iz -, ou bien le côté B Cz4 par lamoi-
tié de la perpendiculairez f,-, ou bien enfin mul-
tipliant le côté B C z4 par la perpendiculaire 4
^ & prenant la moitié du produit xi6 > Nousau-
rons partout la même quantité de j8 toises quarrées
164 G E O M ET R IÈ
pour la mesure de faire du triangle A B C
VI. P R O B L E*M E.
Encore autrement.-

Mesurés les trois côtés du triangle ; 8c les ayant


adjoutés en une somme,prenés en la moitié, de
laquelle ôtés chaque côté l'un aprés l'autre ; puis
ayant multiplié les trois restes l'un par l'autre, c'est
à dire deux ensemble 8c leur produit par le troi-
,
sième j multipliés encore ce produit par la moi-
tié de la- somme des côtés ; 8c tirés la racine quar-
rée de ce dernier produit : Elle se r a la capacité de
l'aire du triangle proposé.
Le côté A B du triangle
ABCysoit de id-toifesyA C de
\6 , &BC dez4:la somme;
des trois est 50, &-fa moitié
í$\ d'où' ayant ô té les trois
cotes l'un âpres l'autre , vous aures trois restes IJ,
5>, 8c 1, qu'il
faut multiplier l'un par l'autre. C'est
à dire 15 par 5 8c leur produit z8j par 1 8c le
produit qui est , doit ,
être multi-
encore Z85
plié par £5 moitié de la somme des côtés y Et
du dernier produit 3375-, la racine quarrée 58 nous
donnera la mesure des toises quarrées contenues
dans la surface du triangle'ABC.^
Tout de même si dans le Triangle D E F le
côté DE est de 8 pieds.. D F zz 8ù E F: 18 3 les trois en-
R A T t QOl E.
ï*

semble font 48, dont la moitié est


Z4y d'oû. ayant ôté l'un aprés l'au-
tre les trois côtés 8, zz Se 18 il reste
les trois nombres 16, z 8í 6, qu'il
faiat multiplier ensemble c'est à-
,
dire \6 par z 8c leur produit 3Z par 6 8c le
, ,
produit de ces deux nombres irjz par Z4 moitié de
la somme des^ côtés afin d'avoir 4608 : Dont la
racine quarrée est un,
peu moins de 6j J- pieds;
quarrés qui nous marquent l'aire du triangle;
fy$^'\./-"Jy?''
,. 1 '
'
'
'
''.
,
.':. V" II. P R O B L E M E.
Mesure? un- Trapese.

Si le Trâpeíè • à deux de ses côtés parálléls, if


faut en ad jouter les longueurs 8c multiplier la
, delà per-
la moitié dé leur somme par- la hauteur"
pendiculaire menée de l'un à l'autre de ces cô-
tés j ou bien multiplier la somme par la moitié
de la perpendiculaire: Et le produit sera la capa-
cité de Taire du Trapese.. Comme si les deux
côtés AB de 18 to. &CD de 10 to.- du Tra-
pèze AB CD íont pá-
railels, fur lesquels tom-
be la perpendiculaire;
CE de 4.tO'ilà somme'-
des deux: côtés: pârállels èstz8:, qui êtárft multi-
pliée par la moitié de la perpendiculaire z -, du*
Y iij,.
IG6Í G E O ME TRIÉ
la moitié de la somme 14 par la perpendiculaire
4. Le produit sera toujours j6 to. quarrées, égal
à la capacité de l'aire du Trapese proposé. Le
même arriyeroit si multipliant la somme des côtés
z8 par la perpendiculaire 4 , ronprenoit la moi-
tié du produit iiz.
Si le Trapese n'a pas un de ses côtés parallèle à
l'autre il faut tirer une diagonale d'un des an-
,
gles son opposé fur la-
à
quelle il faut ,
mener des per-
pendiculaires de chacun des
autres angles 8c multiplier
la somme des deux perpen-
diculaires par la moitié de
la diagonale ; ou la diago-
nale par la moitié de la somme des perpendicu-
laires y ou enfin multiplier la diagonale par la
somme des perpendiculaires 8c prendre la moi-
tié du produit ; Car en toutes les manières il se
fera un nombre égal a la capacité, du Trapese
proposé. Comme si au Trapese F G H I l'on
,
niene une diagonale F H , comme de iz toises
fur laquelle tombe de l'angle I la perpendicu^
laire IK de 3 toises &.GL de 7 to. de san-
,
gle G-, si vous multipliés la somme des deux per-
pendiculaires qui est 10, par G mqitié de la dia-
gonale -, ou la diagonale rz par 5 moitié de la
somme des perpendiculaires ; Vous aurés 60 pour
l'aire de vôtre Tra|>ese j que yoús trouvères en-
PR A T I QJ1 E. 167
core en prenant la moitié de no! produit de la
multiplication de la diagonale JZ ?par la somme
des perpendiculaires 10.

VIII. P R O B LE ME.
Mesurer un Polygone régulier.
Ç^Uti Polygone ou figure ré-
gulière est, ainsi que nous sa-
vons dit , celle dont les cô-
tés 8c les angles font égaux.
Pour en avoir la surface 11
faut multiplier la somme du
contour du Polygone parla
moitié de la perpendiculaire
qui tombe du centre fur l'un des côtés ; ou la
perpendiculaire par la moitié du même contour y
Car le produit fêta égal à la surface que l'on de-r
mande. Le contour d'un Polygone se trouve en
mustiplianir 1 le nombre de ses côtés par la lon-
gueur de l'un d'entr'eux. Comme dans l'hexa-
gone ABCDEF , dont chaque côté est de 12. to.
Si vous multipliés le nombre des côtés G par iz',,
vous aurés 7Z to. pour le contour , qui êtant
multipliées par 5 £ qui est la moitié de la ligne'
G H qui tombe du centre G à plomb fur uni
,
des côtés AB vous donneront 37Z toiles quar-
j
rées pour l'aire de votre hexagone : Vous auriés:
la même choie en multipliant, la toute G H10J
î68 G E Q M ET R I E
par 36 moitié du contour v ou bien en: îmá&
pliant G H10 - par tout le contour 7 z -8cprenant.
la moitié du produit 744.
Au reste si l'on conoît un des côtés du poly-
gone, le reste peut être facilement cònu en cette
forte par le moyen du triangle A G B. Divisés
360 par lé nombre des côtés., & lé Quotient
yous donnera l'angle du centre; AGB,dont la
moitié A G H etant ôtée de 90 deg., le reste fera
l'angle GAH ; 8c comme ianglc H est droit;
tousses angles &.le côté AH seront connus dans le
triangle GAH -, par lç moyen desquels nous conoi
trons la pcrpédiçulaire GH. Côméau Dodécagone,
si le côté AB est de 30 to., AH seràdeif.to., & divir
fant 3 6o par le nombredes.cô-
tés qui est -iz;-\ le quotient don-
nera 30 deg. ; pour l'angle A G
B dont la moitié 15 deg. est
, l'angle AGH, qui ôtés de
pour
?o degrés Iaisiént 75 degrés
pour G AH , .& partant tout
jetant conu dans le triangle A.GH , nous poui>
rons iaire cette règle jele:: trois. ;; K,


,

zj88z '-r-?'. '"'-"_ ?<>J0 (] ijto, -T-5.6to/


Quiïnoits donnera $6 xo, pour k:perpfendiçuV
lairé G H; Et si.i nous: multiplions les- 30 to. du
.

jpô.té AB par ixr,- nous aurons 360 pour le con-


tour
P RAT I QJ1 E. i<5>

cour du dodécagone , qui étant multiplié par


zS moitié de G H, donneront 10080 toises quar-
rées pour l'aire de cetteJigurc. Lemème nom-
bre fe fait par la multiplication de 180 moitié
du contour du polygone, par la perpendiculaire
G El $6 y ou bien en prenant la moitié de zoiôo
produit de la multiplication du contour entier
$$o paria perpendiculaire j<J.

IX. PROHEME.
Mesurer toute figure refîtiligne.
Toute figure rcctiligne fe résout facilement
en triangles ou en trapefes , en tirant des lignes
d'un angle aux autres opposés ; 8c les triangles &•
trapefes étants mesurés
l'un aprés l'autre -, Leur
somme donnera la car-
pacitéde ta sigure pro-
posée. Comme si dans
le multilatere oû figure
de plusieurs côtés ABC
D E F l'on tire d'un
angle ,comme C aux
angles opposés A, F, E des droites CÁ, CF,
,
CEj Elles feront deux" trapefes ABCF/CFED,
dont il faut mesurçr les diagonales CÁ comme
de.ió to, 8c ÇE çomme de 18 toises, ôí des points
B & F, tirer des,perpendiculaires fur C A, comme
Z
170 GEO M ÊtliE
B G de 6 to. 8c F Hde 2 to. y Et d'autres fur C E des
points D & F, comme D K de 8 to. 8c FI de z to. •
Par le moyen desquelles nous aurons la capacité
de la figure. Car ; en multipliant la moitié de la
ligne AC 8 par la somme des perpendiculaires
B G 8c F H c'est adiré par 8 -, ou la moitié de
la somme des , perpendiculaires
4, par la toute
ACIÍJ; Nous aurons 64 to. quarrées pour le Tra-
pese A B CF. Et multipliant la moitié de la dia-
gonale EC ? par la somme des perpendiculaires
DK,FI 10; Ou la moitié de la somme des perpendi-
culaires 5 par la toute EC 18 j Nous aurons po to.
cmarrées p ourle Trapese C F E D. Et j oignant les
deux sommes 64 8c 90 ; Nous trouverons 154 to.
quarrées pour l'aire de la figure proposée ABC
DEF.
Tout de même dans le
Rectiligne L M N O P tirés
,
d'un de ses angles comme N
aux angles opposés les droi-
tes N L. N P , 8c menés des
points O & L les perpendi-
culaires OS L R. à la dia-
gonale N Py ,8c du point M la droite M Q per^
pendicuiaire à N L -, puis ayant mesuré les diagow
nales 8c les perpendiculaires en sorte que N L soit
par ex. de 40 to, N P de 48 , O S de 16 , L R de
zo, 8c M Q^de 12. to. Multipliés la diagonale N P
48 par 18 moitié de la somme des perpendieulai-
P R ATI <5jï ''& ï?í
fes LR&.OS j ou 36 somme des^ìmêmcs perpen-
diculaires par 2.4 moitié de N P j Et vous aurés
864 to. quarrées pour l'aire du Trapese N LP O.
En fuitte^multipliés la ligne N L 40: par 6 moitié
de la perpendiculaire M Qj ou M QLIZ par io
moitié de N L,pour avoir Z40 to. quarrées pour
l'aire du triangle LMN. Et adjoutant les deux
sommes 864 &Z40 du Trapese & du Triangle qui
composent le reetilignc proposé \ Vous aurés
1.104 to. quarrées ppur la capacité de fa surface.

X. P R OB LE ME.
Mesurer taire dun Cercle.
Cette proposition ne fe peut point refoudre
^Géométriquement,parce qu'elle suppose ce que
l'on n'a point encore découvert en Géométrie-
je veux dire la quadrature du Cercle non plus
circonférence, à la ligne
que la proportion de fa
droite. Mais comme Archimede en a trouvé une
qui est si proche de la véritable quoy qu'elle ne
,
la soit pas précisément, qu'on s'en peut servir dans
la pratique fans faire aucune erreur qui soit sen-
sible : Nous suivrons l'exemple des autres Géo-
mètres qui s'en fervent- Il a donc trouvé que la
raison de la circonférence d'un Cercle à son dia-
mètre étoit à peu prés comme de zz à 7 ; c'est à
dire que la circonférence êtoit ce qu'on appelle
triple fefquifeptiéme du diamètre, Et partant si
iji GEO ME TRI É
nous multiplions la grandeur
du diamètre d'un Cercle don-
né par 3 j.y Nous aurons une
longueur tres proche de celle
de la circonférence;: Cela ipofë.
Pour avoir la surface d'un
Cercle il faut multiplier la
moitié ,de sa circonférence par
le demidiàmetrc -, ou toute la circonférence par
la moitié du demidiarnetre ; Et le produit sera
Paire du Cercle proposé. Comme si la ligne droite
AC diamètre du cercle AB CD est de z8 p.- Je
les multiplieray par .3 &. j'auray 88 p. pour le
y
tour de la circonférence , dont la moitié 44
multipliée par le demi-diametre A E14Ì ou toute
la circonférence88 par 7 moitié du demi-diámc-
tre AE y Nous aurons 616 p. quarrés pour l'aircdu
Cercle proposé.
Voici encore ùnc autre manière de mesurer le
cercle. Faites que comme 14 esta 11 ainsi lc.quarré
>
du diamètre du Cercle soit à un autre nombre • Ce
dernier vous donnera la capacité de l'aire que
Vous cherches. Comme si 784 qui est le quarré
du diamètre z8 du Cercle A B CD est multiplié
par 11 , 8c le produit 8^2.4 divisé par 14 : Vous
aurés au quotient 616 p. quartes pour l'aire du
Cercle proposé.
La raison est que le Cercle suivant la démon-
stration d'Archimede est égal au triangle reitan-
PRATIQJI'E; 173,
glc, dont la base est égale à la circonférence du
même Cercle 8c la perpendiculaire égale au de-
,
midiarnetre r, Et partant le quarré décrit à sentour
du Cerclé c'est à dire le quarré de son diamètre^
,
est au Cercle comme 14 est à u.
XI. PROBLÈME.
Me[krer une portion de Cercle.
Toute portion de Cercle est ou Secteur qui est
contenu entre deux demi-diamètres 8cun arc, ou
Segment qui est compris d'un arc 8c de fa corde.
Et comme il est démontré ailleurs que le Secteur
est au Cercle, comme l'angle au centre du 'Se-
cteur est à quatre droits ou 360 dçg.j Ou comme
l'arc du Secteur est à toute la circonférence du
Cercle. Partant si l'on conoît les demi-diametres
8c sangle ou l'arc qu'ils contiennent vous aurés.
facilement la capacité de la surface 3du Secteur;
En faisant que comme 360 est à sangle conû du
Secteur, ainsi l'aire de tout le Cercle à un autre ;
Ou bien en faisant que comme toute la circon-
férence est à l'arc du Secteur ainsi l'aire du '.
,
Cercle à un autre 5 Ce nombre trouvé sera l'aire-
du Secteur proposé. Comme si dans le Cerclei
ABCD, dont le diamètre A C est de z8 p., 8c
partant la circonférence de 88 p. ,8c l'aire de 616
pi. quarrés sangle au centre A E F du Secteur
, de
AEFH est 45 d.; Il faut faire que comme
Z iij
174 G E O M E T R t'»'.
quatre droits c'est à dire 36o
degrés, sont à 45 degrés, ainsi
l'aire du cercle 6\6 soit à un au-
tre ; U proviendra 77 pi. quar- <
rés pour l'aire du Secteur pro-
posé. Que si au lieu de l'an-
gle au centre, vous connoiísés
la longueur de l'arç A H F,
par ex. de n p. -, Ilraut raire que comme la circon-
férence entière 88 est à l'arc AH F n, Ainsi l'aire
du Cercle 616 à un autre : Vous aurés encore le
même nombre de 77 p. quarrés pour le contenu
de la surface du Secteur proposé AE F H.
VOUS aurés encore la même surface en multi-
pliant l'arc conu de vôtre Secteur 11 par la moi-
tié du rayon, c'est à dire par 7; Carie produitde
ces deux nombres est 77 p. quarrés que contient
Paire du Secteur proposé.
L'aire du Segment se conoît en ôtant de fai-
re du Secteur, celle du triangle compris entre les
deux demi diamètres 8c la corde de l'arc du
-
Secteur ; Car ce qui restera fera la capacité de
l'aire du Segment proposé. Comme si vous ôtés
l'aire du triangle A E F de celle du Secteur A E
j
F H j Vous aurés celle du segment A F H- L?aire
du triangle se trouve facilement lors que l'on
conoît la longueur de la corde du Segment, qui
fait la base du triangle : Car en ôtant le quarré
de fa moitié de celui du demi 4iamet.re du Çer-
-
î> R ATI Q3 E: Î7J
cle, il vous reste le quarré de la perpendiculaire
qui tombe du sommet du triangle fur la base.
Mais si la longueur de la corde est inconuë,
il faut remarquer que fa moitié est le Sinus droit
de la moitié de l'angle du sommet du triangle,
c'est à dire de la moitié de l'angle au centre du
Secteur ^ 8c que la perpendiculaire qui tombe du
même sommet sur la corde, est le Sinus droit de
son complément -, c'est à dire de l'angle fur la
base du triangle prenant le demi diamètre du
, total. -
Cercle pour Sinus
Et partant si d'on conoît la grandeur du rayon,
8c l'angle au centre du Secteur ; ou la grandeur
de l'arc L'on aura facilement la conoiíîance du
>
triangle en cette manière. Otés l'angle au centre
du Secteur de deux droits, c'est à dire, de 180 de-
grés j La moitié du reste fera l'angle fur la base du
triangle par le moyen duquel vous conoîtrés
,
8c la corde 8c la perpendiculaire en faisant une
règle de trois double. Comme si dans le trian-
gle FA E dont le côté A E est 14 p. 8c Fangle
,
A E F 45 deg. -, Si j'ôte 45 de 180 ; Il restera 135, dont
ìa moitié 67. 30 fait sangle F AE y 8c parce que
la perpendiculaire E G divise l'angle A E F en
,
deux également à cause de l'égalité des lignes
E A & EF , l'angle AEG fera de zz. 30. Et par-
tant nous pourrons faire cette règle de trois
double.
Ïj6 GEOMETRIE

Qui nous fait voir que A G est


à peu prés de y ~ pieds ;&EG
de 13 p.-, Lesquels multipliés
l'un par l'autre donnent 64
~
p. quarrés pour l'aire du trian-
gle A E F ; qui êtant ôtés de
celle du Secteur A EF H que
trouvé ,
nous avons cy-dessus
de 77 p. quarrés ; 11 restera 81 p. quarrés j>out
Taire du Segment F A H.

XII. P R O B L E ME,
éMesùrer taire d'une ÇUipse,

Faites un rectangle des deux axes de sEllipfe;


8c trouves un nombre qui toit a
cc rectangle comme 11 est à 14,
Et ce nombre vous donnera la
capacité de la surface de l'Eliip-
fe. Comme si le grand axe B D
de l'Ellipse A BCD êtoit de 16
p., & le petit axe A E de ? p..
Multipliant \6 par 9 vous au-
,
rés 144 pour le rectangle des
deux
n'
deux axes ; multipliés 144 par 8c divisés le pro-
ì
duit 1584 par 14, le quotient 113 est l'aire de
l'ellipfe proposée. Car toute l'ellipse, ainsi qu'il
a été démontré par Archimede, est égale au cer-
cle dont le diamètre comme E est moyen pro-
portionel entre les deux axes c'est à dire dont
, des
îe quarré est égal au rectangle axes,çommç
BD^AÇ.
XIII. P ROBI E M E.
Mesurer taire d'une Parabole.
L'aire d'une Parabole est
fesquitieree de celle du plus
grand triangle qui a même
base 8c même hauteur que la
Parabole. On trouve la hau-
teur dune Parabole en tirant
au dedans de la figure des
lignes parallèles a la base 8c les divisant en deux
également. Car la droite passant par les points
de leur division ptant continuée,- fera le diamètre
de la Parabole qui en déterminera le sommet
,,
$c la hauteur. Comme si dans la Parabole AI
BKC3 dont la base est AC, aprés avoirmené
EF 8c IJÇ parallèles à AC,& les avoir divisé en deux
également en G & L, vous menés par ces points
la ligne P G B ; Elle fera le diamètre de la pa-
rabole dont le sommet fera B d'où tirant B M
,
Aa
178 G Ê O ME TRIÉ
perpendiculaire a la base cette ligne B M efï
,.
sera la hauteur. Maintenant si du point B vous
tirés les droites B A & B C vous aurés un trian-
gle A B C de même hauteur ,
8c fur même base
que la parabole AIBKC , 8c la Parabole aura
au triangle la raison de 4 a3.
C'est à dire qu ayant continué
ía base A C vers H en sorte
que CH soit égale au tiers de
AC,& mené la droite B H ;
la Parabole A I B K C fera
égale au triangle A B H. Et
partant si vous multiplies la toute A H par la
moitié de B M ou la toute B M par la moi-
, aurés l'aire du triangle
tié de A H vous A BH
U ,
parabole proposée. Comme fi la per^
8c de
pendiculaire B M est de 18 p, la base AC z r,,
la toute A H sera z8 p. 8c multipliant z8 par ?,,
ou 14 par 18 -, Nous aurons zjz p. quarrés pour
l'aire du triangle A BH égale à l'aire de la para-
bole proposée AIB K C.
PRATI<|JE; Î7P

A P P E N D I CE.
PE S SURFACES COURBES
1. PROBLÈME,
Mesurer la Surface convexe d'un Cylindre.
LA Surface convexe d'un Cylindre fans bar
est égale
ses rectangle fait fous le côte
au
du Cylindre & la circonférence
de fa bafe. Soit le Cylindre A B
PC , dont les bases opposées
sont les cercles A E B.F ,CGDH;
&c le diamètre AB soit de 14 p,
le cpté A C de zo p. Multipliés le
diamètre AB 14 par 3 ì pour avoir
44 pour la circonférence de la
bafe que 1 vous multiplierés par
y
le côte ACzo. Et vous aures 880 p, quarrées
pour la surface convexe du Cylindre proposé,
lion compris les bases.
I I. P R O P LE ME,
Mesurer la Surface convexe d'un Cône,
La Surface convexe d'un Cône droit fans fa
bafe est égale au rectangle fait du côté du Cône
A a ij
i8o: GEOMETRIE
&yde la moitié de la cir-
conférence de la bafe. Lé
Cercle A E C F dont
,
le diamètre A C est dé
14.' p. soit la baie du
Cône droit ABC, dont
le côté A B est de 14 p.
Multipliés le diamètre
A C 14 par 3 1 pour avoir 44 pour la circonfé-
rence A b G F , dont la moitié zz multipliée par
le'-côté A B Z4, donne jz8p. quarrés pour la Sur-
face convexe du Cône A B G, non compris fa
base. '.:
convexe d'un Coríc oblique saris
.
La Surface
..

fa bafe est égale au rectangle fait de la moitié


,
de la somme du plus grand & du plus petit côté,
8c de la moitié de la circonférence de la bafe.
Le Cercle A D C E dont le diamètre A C est de
,
circonférence 44 soit la bafe
14 p. 8c partant la
du triangle oblique ABC dont le plus grand
côté A B soit 30 p. 8c ,
ieplus petit CB Z4-, leur
somme eítj4, & la moitié ^7, qu'il faut multi-
plier par zz ^moitié de la circonferenec de la
bafe, afin d'avoir5^4p;-quarrés pour la Surface-
convexe du Cône oblique ABC> non compris,
falaise..-
PRATIQJE. l8l

III. PR O B L E M E-
Mesurer la Surface d un morceau de Cône,

Si vous coupés un Cône droit par un plan


parallèle à fa bafe, la surface convexe sans bases
du morceau de ce Cône , est égale au rectangle
fait fous le côté du morceau 8c la moitié de la!
,
somme des Circonférences de les bases. Si le
Cône: droit AB C , dans la figure ci-devant, est
coupé par le plan GIH K parallèle à fa bafe A E
CF -, la surface convexe du morceau AGHB fans
les bases, est égale au rectangle fait sous le côté
A G 8c la moitié des deux circonférences AE
C F 8c GÍHK. Comme si le côté A G est iz p; íë dia-
mètre AC 14 p-# & le diamètre GH 7 p. ïlajcirconfe-
rence A E G F sera de 44 p, 8c GIHK de %*';,
dont la somme est 66 8c la moitié 33>.;, laquelle
multipliée par A G rz fait 391» p. quarrés pour
la surface convexe du morceau fans ses bases du
Cône droit A G H C,
Si le Cône est oblique la Surface dé son mór-
ceau est;. égale- au rectangle fait de la moiûc.- de
k somme du plus grand 8c durnoindre côté , 8c
de la moitié de la somme; des Circonférences des
bases. Comme si le plus grand côté A H du mor-
ceau du Co^e oblique A HG C est de IJ p. 8c le;
plus petit CG de w- p; leur somme est %j 8c fá
moitié ig 4'-'-i :; Qïïp lediametre de la grande
s . A a ii|
Ì:8i GE O M ETRI E
bafe A C soit 14 p. &
celui de la petite H G
de 7 • La Circonférence
de la grande base fera
44, & celle de la petite
zz • leur somme sera 66
8c sa moitié 33, multi-
pliée par 13 donne
~
44J P- quarrés pour la surface convexe du mor-^
Y
ceau du Cône oblique AHGC, non compris se§
bases.

IV. PROBLE'ME,
Mesurer la Surface convexe dtune Sphère.
La Surface de la Sphère est égale au rectangle
fait du diamètre 8ç de la circonférence du plus
grandCercle de la Sphère y Ou au quarré du dia-
mètre multiplié par 3 ~. Le plus grand cercle de
la Sphère soit A B C D, don$
le diamètre AB est 14 pieds,
qui multipliés par 3 * font 44
pour la circonférence -, qu'il
faut encore multiplier par le
même diamètre 14 asind'a*-
,
voit 6\G p. quarrés pour la
Surface convexe de la Sphère proposée A C B Û,
Vous aurés le même nombre GiG, si vous multi-
pliés i5><T quarré du diamètre 14 par 31,
P R A T I Q^U E. 185

V. P R O B LÉJft.
Mesurer la Surface convexe d'une portion de Sphère.
La Surface convexe d'une portion de Sphère
lans baie elt égale au recran-
gle fait du diamètre de la Sphè-
re & de la hauteur de la por-
tion, multipliés par 3-i. La hau-
teur C H», de la portion de la
Sphère FCG soit de 4p. &le
diamètre C D 14. La surface
convexe de la portion FCG sans base est égale
au rectangle des lignes CD,CH multiplié par
3^. Celle de la portion opposée F D G égale au
rectangle des lignes CD, D H multipliés par 3 _£,
Ên forte que multipliant C D i4pat4 8cleurpro-
j
duit 56 par 3 ^ Nous aurons 176 p. quarrés
pour la Surface de la portion FCG fans fa baser
Et multipliant C D 14 par D H 10, 8c le produit
Í40 par 3 -ij Nous aurons 440 pour celle de la por-
tion opposée F D G ausii fans bafe.
184 GE O M ET RÏ E

LA GEOMETRIE
DES CORPS GU SOLIDES.
Es grandeurs Solides, ainsi que nous
avons dit, font mesurées par des gran-
deurs Solides dont la pliis simple est
,
le Cube qui a les cotes les angles 8c les
plans qui ,le composent, égaux. , ,
Et comme nous
nous sommes scryis de Quarrés, qui se font par
la multiplication du Côté par soy ^-mêrne, pour
la mesure des Surfaces y Ainsi en la mesure des
Solides, nous employerons des Cubés qui fe font
cn multipliant les Quarrés par leur Côté-, & nous
dirons qu'un Solide contient tant de mesures,
qu'il contiendra de Cubes dont la racine est
,
çgale à cette mesure proposée : Comme nous di-
ronsqu'il aura dix toises,s'i]. contient ÍO cubes^dont
le côté est d'une toise; 8ç une Colonne aura 100 p.
dans laquelle il y aura 10.0 cubes, dont le cotéd§
côté de chacun est d'un pied

L PROBLÈME
P R A T I QJ1 É. ì%
1. P R OB LE ME.
Mesurer la Solidité des Parallélépipèdes
*
ou Prismes & des Cylindres.
Les Parallélépipèdes ou Prismes, auísi bien que
les Cylindres, sont contenus entre deux bases
opposées égales semblables semblablement
,
poîees 8c parallèles ,
, lis sont droits si les côtés
: ,
sont perpendiculaires aux bases, ou obliqués.
L'on trouve la solidité des droits en multipliant
feulement la capacité de la bafe par la longueur
d'un des côtés. Comine au
Parallélépipède ou Cylindre
droit ABCD, dont les basés
•opposées AEDG BFCH
sont égales ,
semblables, sem-
j
blablement posées Sc parallè-
les ; 8c les côtes comme- AB y
CD sont auísi égaux & parafa
lels & perpendiculaires aux
, si le côté A B est de
bases -, ío]
p. 8c faire de la bafe AEDG
de \6 p. quarrés ; Il faut mul-
tiplier \6 par ió pour avoir 160 p. cubiques
pour la Solidité du Prisme ou Cylindre AB C D.
Je ne dis pas comme on peut conoître la
longueur des côtés & faire des básos ^paree que
cela a été expliqué dánsl& Géométrie dés Lon-
gueurs ôi des Surfaces.
Bb
\%6 GEO M ET R i Ê
Mais si le Prisme ou Cylindre est oblique, il
faut d'une des bases tirer une perpendiculaire
fur le plan de l'autre dont la longueur multi-
,
pliant l'aire d'une des bases donnera la solidité
du Prisme ou du Cylindre ,proposé. Comme si
dé s extrémité C de la base BGC sur le plan de
la base ADF continué s'il en
est besoin l'on abaiíse la
,
perpendiculaire CE, dont la
longueur soit par ex. de 8 p,
l'aire de la base A D f de 16p.
quarrés : il faut multiplier 8
parié,, afin d'avoir iz8 p. cu-
bes pour la solidité du Paral-
lélépipède ou Cylindre obli-
que proposé AB CD. Je ne
parle point non plus de la
manière de conoître la lon-
gueur de la perpendiculaire CE, l'angle delìn-r
clinationCDE étant donné 8c son côté AB,
parce que cela a été sufifament enseigné cy-
deuus.

IL P R O B L E ME.
Mesurer les Pyramides & les Cônes*
L'on trouve la solidité des Pyramides 8í des
Cônes droits 8c obliquès,en multipliant;l'aire de
leur bafe par le tiers de leur hauteur c'est à.
,
P RA T ï Q/Jl -Si- î®t
dire par le tiers
de la ligne qui
tombe du som-
met de la Pyra-
mide ou du Co-
ne à plomb fur
le plan de la base.
Si l'aire de la base ADC de la Pyramide ou du
Cône droit ou oblique ADC B est multipliée
par le tiers de la hauteur BE , le produit sera
la solidité que l'on cherche. Comme si la base
est de 16 p.quarrés 8c la hauteur DE de izp. dont
le tiers est 4 y Si je multiplie 16 par 4 •,J:,auray 64 p.
cubiques pour la solidité de la Pyramide ou du
Cône proposé ADÇB.
III. PROBLÈME.
Mesurer les morceaux de Cône ou de Pyramide,
llfaut mesurer les sur-
faces des deux bases du
morceau proposé & les
multiplier l'une par l'au-
tre , 8c ajouter la racine
quarrée du produit à,
leur somme 8c enfin
,
t$$ G E O M ET R I E
I E ou G K soit de 6 p., la base A DC 16 p. quar-
rés, 8c la base F G H 4 p. -, Multipliés 16 par 4, 8c
tirés la racine quarrée du produit 64 qui est S,,
ad joutes-le à la somme des bases zo ^multi-
pliés le tout z8 par z qui est le tiers de, la hauteur
IE, 8c vous aurés 56 p. cubes pour la solidité du
morceau proposé.
IV. PROBLÈME.
Mesurer les Cinq corps réguliers.
Les cinq Corps réguliers, ainsi que nous avons
dit, sont le Tétraèdre , sHexaedre ou Cube,,
l'Octaëdre le Dodécaèdre 8c l'Icosaëdrc dont
les deux qui, sont le Tétraèdre qui est une ,espèce
de Pyramide 8c sHexaedre qui est une especc
,
de Prisme, sont mesuïés par le 1.8c z. Problème.
Vous aurés. la Solidité des autres en les résolvant
en Pyramides : Car chaque Solide régulier con-
tient autant de Pyramides qu'ilade bases,dont
la hauteur est celle qui tqmçb© du centre du so-
lide à plomb fur le plan d'une des bases. Si donc:
YOUS multipliés
la surface d'une des bases par
le- nombre de ses bases, & le produit par le tiers;
de la hauteur de la perpcn4ieulaire V°ns auré&
la solidité. Comme si c'est un, Qctaëdre ;, ll fa,U:t
ínultiplieç l'aire d'un des triangles, par 8 8c le
produit par le tj^rs 4^ laj perpendiculaire tirée
du. eeritîíé çjg ^osi^ syr \ç: pla$id\im des Triant
P RA T IQJE. 18^
gles 8c le produit de cette derniere multiplica^
,
tipn est la mesure de fa solidité. Si c'est un Do-
décaèdre Il faut multiplier l'aire d'un des Pcn-
>
tagQnes par u , & le produit par le tiers de la
ligne qui tombe à plomb du centre fur le plan
#un des Pentagones. Tout de même íì vous
multipliés un des Triangles de Kleofaëdre par z o,
8ç 1« produit par le tiers dot la perpendiculaire
YO/US auré$ par tout la solidité du corps régulier
|iropofé.
V. P R O B L E M E.
Mesurer la Solidité d?um Sphère.

Multipliés le cube du dia-


mètre de la Sphère par n, 8í
divises* 1c produit par .*i* Ou
bien multipliés le quarré du
diamètre de la Sphère par 3 *-
& 1c produit paï le tiers du
rayon. Ou bien prenés le tiers
du Rectangle fait du diamè-
tre & de la Circonférence du grand Cercle de
la Sphère, & multipliés-rle par le rayon. Vous au-
rés par tout la mesure de |a solidité de la Sphè-
re. Le diamètre AB de la Sphère ADBC soit
de; 4^pr,. dont lé Cube 74088;, multiplié.par ny
&; lie produit: 814968; divisé pat zi donne 38808 p.
Cutter pour la solidité de la Sphère proposée.
-------. Bb ii)
19© G-i OMET RIE
Vous aurés le même nombre si vous multipliés
1764. quarré du diamètre AB.4Z par 3 -i, 8c le pro-
duit 5J44 par le tiers du rayon A E C'est à dire
par 7 j car le produit sera toujours 38808 p. Cubes>
Tout de même si le diamètre AB 4Z est mul-
tiplié par 3 ,.&'• le produit 13 z qui est égal à la
y ,
Circonférence A C B D du plus grand Cercle de
la Sphère multiplié par A B 4Z vous aurés #44
-,
pour le rectangle de la circonférence & du dia-
mètre du grand Cercle de la Sphère , dont le
tiers 1848, multiplié par le rayon AE zi, fera tou-
jours la même somme de 38868 p. cubes pour la
solidité de la Sphère proposée.
Parce que suivant ce qui a été démontré par
Arçhimedc la Sphère est égale au Cône dont,
,
la bafe est égale à la surface convexe de la Sphè-
re ,8c la hauteur égale au rayon s Et partant elle
est double du Coné dont la base est le plus
giand Cercle de la Sphère 8c la hauteur égale au
diamètre. D'où vient qu'un Cylindre eireonserit
à la Sphère est fefquialtere de la Sphère y 8c. le
Cube du diamètre est à la Sphère comme zi à íi,

VI. PROBLÈME.
Mesurer les portions d}unè Sphère,
Si un Cône & une portion de Sphère, ayans
même base, sont égaux-, La hauteur du cône fera
à jcelle de.la portion^ comme la ligne compofçe
P R A T I QJI E. 10
du rayon de la Sphère 8c de la hauteur de la por-
tion opposée est a la hauteur de la même por-
,
tion opposée. Et partant la hauteur de la por-
tion proposée doit être multipliée par la ligne
composée de la hauteur de la portion opposée;
8c du ra^ on 8c le produit di-
,
visé par la même hauteur de la
portion opposée pour avoir
dans le quotient la, hauteur du
Cône,-qui étant fait fur la base
de la portion proposée est égal
à cette portion. Comme ,
si la
Sphère ACBD, dont lediame-
A B est de 4Z p., est coupé par
un plan CD , en sorte que h
hauteur A F de la portion ACD
soit de 3j p. &BF hauteur de la
portion CB D de 7 p. y Si vous faites que comme
A F est à la composée du rayon A E 8c de A F,
ainsi FB est'à une autre F H rayant tiré CH&
D H vous aurés le Cône C H D fur la bafe
, diamètre
dont le est CD qui sera égal à la por-
,
tion proposée sur la même base C B D. Et si vous
faites que comme B F est à la composée de B F
&: B E, ainsi A F est à une autre comme F G ayant
•>
mené C G & D G, vous aurés le cône C G D fur-
la base dont CD est le diamètre, lequel est égal
à la portion C A D, faite sur la même base. Et
pour expliquer le tout par nombres ^Multipliés
192. G EO M ET R I É
la composée de A E n & A F 35-, * c'est à dire 56
par F B 7, 8c le produit 55»z étant divisé par A F
j
35, donnera au Quotient n pour la ligne F H
hauteur du Cône CHD. Tout de même multi-
plies la compot.ee de A E zi &
B F 7, c'est à dire zS par A F 3; -,
Et divisés le produit 5)80 par B F
7- vous aurés au Quotient 14.0
pour F G hauteur du Cône C G
D. Et pour avoir la solidité des;
deux Cônes il faut mesurer
,
leur base commune qui est le
Cercle dont le diamètre est CD.
Et comme le rectangle A F B- est,
égal au quarré de C F c'est; à
,
dire au quart du quarré du dda~
metre C D, qui est au Cercle; dont CI>cst: le dia-
mètre comme: 14 esta n : Si nous multiplions A F
3jpa/r B F 7 ,;nous aurons 2,3$ pour le rectangle
A.F B c'est à dire pour le.quarrc C F, dont le
,
o^ûadrupleï^oestìle multiplié
quarrjé de CD 1, qui
par 1*, donne; 1 ©780, qu illfaut diviser par 14 asin
d'avoir 770 p. qnarris pour lîaire du Cercle, dont
léidiametre est CD, &; qui) sert de bafe commu-
ne , tant aux portions dcJaiSphcre C B JD & G A D
qu'aux: cône* CHD &c CGD qui feus sont égaux ;
& partant: si; nous; multiplions cette bafe 770
par 3 ^qui est le; tier&dè k hautcuri EH M * y non*-
aurons; 2:874 J> p; cubes pour la solidité di*
Conc
P E A T I QJ E. ipj
Conc CHD -, c'est à dire pour celle de la portion
je la Sphère C B D, Et si nous multiplions la
même base 770 par 47-| qui est le tiers de la
fauteur FG 140 -, nous aurons 35935 |.p. cubes
pour la solidité du Cône CGD, ou de la portion
de la Sphère ÇA D ; Et ces deux nombres ad jouté?
ensemble font la solidité entière dé la Sphère de
£8808 p. cubes.

VIL P KL O B L E M E,
Mesurer un Sphéroïde ou Elliptique,

La Solidité d'un Conicoide Elliptique est dou-


ble du Cône dont la hase est égale au plus grand
cercle de TEliiptique 8c la hauteur égale à l'axé
, le Conicoide Elliptique
de fa révolution. Soit
ACPD, ou plat 8c déprimé comme Q,oupfe
Cc "
Ï5>4 G E O ME T R I E
long comme P : saxe de leur révolution A B 8c
lé plus grand cerclé CGDL dont le diamètre
,
est l'autre axe C D-j Et le cercle I O KM égal à
CGDL soit la bafe du Cône I A K dont la
hauteur est A B : La solidité du Sphéroïde fera
double de celle du Gone t en forte: que si dans'
l'oblong P, l'axe C D est 14 p la hauteur A B
,
33p. ; Le Cercle CGDL où son égal IOKM
sera ij4p. quarrés qui multipliés par le tiers àc
,

AB c'est a dire par n donnera 165)4 p. cubes


, le
pour Conc IA K, dont le double 3388 p. cubes:
fera la. solidité du Spheroidc du Gonicoide EL
Epique oblong P. Ainsi:si lè diamètre CD du
Sphéroïde;plat Qj:st 33,->j&; la hauteur A B14;^ le
Cercle CGDL ou son égal IOKM,, base du
Cône LA K, sera;% ~ p, quarrés^ qui multipliés
P RATIQJi E. %f$
bar 4 y qui est le tiers de l'axe AB 14, donne-
ront 35>c>3 p, cubes poùrle Goné IA K , dont le
double 79%6 p.. cubes fera la solidité du Sphéroï-
de ou Conicoide Elliptique plat ou déprimé Q^

VIII. P R O B L E M E,
Mesurer les portions et une Elliptique,
Toute portion d'Elliptique est
au Cône de même bafe 8c de mê-
me hauteur , comme la compo-
posée de la moitié de l'axe de l'El-
liptique & de la hauteur de la por-
,
tion opposée, esta cette même hau-
teur,. Comme si l'Elliptique A C
B P étoit coupée par un plan EGF
droit à l'axe de la Révolution A B ;
la portion E CBDF est au Cône
Ï0 G È Ô ÎÍ Ê T R ï É
pour le quarré EG, dont le quadruple 147 est
le quarré de EF,qui multiplié par 11, & le pro-
duit 1617 divisé par 14 donnera iij p. quartes
l'aire du Cercle , ÍC lesquels étant mul-
pour EI F :
tipliés paf 7 qui est íe tiers de la hauteur B Gy
\
feront 808 ,pi. cubes, pour la solidité du Conc
E B F : Et étan-s multipliés par z j,qui est le tiers
de la hauteur A G feront x6*> j p.cubes, pour*
,
celle du Cône EAF. Maintenant
si vóus faites que comme A G 7
est à la composée de A H14 8í
A G"7, c'est à dire à zt y ainsi le
Cône-E B P 808 ~ à un autre y
VOÛS aurés 14*5 p. cubes pour
~
la solidité de ta portion ECB
D F. Et si vous faites que com-
me BGzï ,- est à la composée de
B H 14 8c B G zi c'est à dire à
35 ; ainsi le ,
\
ConeEAF %6y a un autre ; VouS^
aurés 44g-g. p.cubes pour la «solidité de la por-
tion E A F. Et ces deux portions font ensem-
ble Z874 |- p. cubes pour la solidité du Sphé-
roïde proposé ACBD.
IX, P R O B L E M E,
Mesurer un Conicoide Parabolique.

La solidité d'un Conicoide


Parabolique est sesqtiialtere de
celle d'un Cône sur même base
& même hauteur. C'est à dire
que le Conicoide ABC DE 8c
1c Cotte A C E
ayant même base
,;
A GEH & meme hauteur C F ; la raison du CoV
nicòide au Cône será comme 3 à z. Ensorte que'
si-le diamètre A E est 14 p. & la hauteur CFzip.,
la solidité du Coné ACE sera de 1078p. cubes,
qui multipliés pat 3 8c le produit 3154 divisé
donnent , cubes
par z 1617 p. pour la solidité du
Conicoide parabolique proposé A B C D E.

X. P R O U Ë í(í E.
^Mesurer un Conicoide hyperbolique.-
La solidité d'un Conicoide hyperbolique est
est à celle du Cône sous même base 8c même
hauteur comme la composée du triple de la
,.
moitié de saxe transverse de 1 hyperbole ,.. 8c
de la portion de l'axe entré le sommet 8c la base
du Conicoide, à la composée de l'axe transverse
& de la même portion. C'est à dire que C K
étant s axe transverse de1 Hyperbole ACE (parla
B b iij
Ií>8 GEOMETRIE PRATIQUE.
révolution de laquelle on a
fait le Conicoide hyperbor-
hque ABC DE y ; I le cen^
tre , 8c C F portion de saxe
entre le sommet C &la base
A G E H j la raison du Go.
nicoide hyperbolique A B
C D E, au Cône ACE, qui
a même base AGE H , 8c
même hauteur C F y est com-
me la composée de la triple
de IC &deCF, esta la lignes F composée de
l'axe tranverse C K & de la même portion C F..
En forte que si A E est de 4z p., F Czi, C K 8 8c
,
partant C14, la solidité du Cône A Ç sera 5j7.cz p?
cubes, qui multipliés par 33 qui est la somme
,
des lignes CF zi & de iz triple de' ÇI & le
, K
produit 3Z0166 divisé par z<> égal à la lignes $
nous aurons 11040 ^ p. cubes pour la solidité du
Conicoide hyperbolique proposé AJ&Ç P Ef

F r R.

P K J F I L E G E D V KO T,
LORoy01de France
PAR LAGR.AC E D E
S
& de Navarre A
DIEU,
: nos amez.ôc
seaux Conseillers les Gens tenans nos Cours de Perler
îrtent, pVevosts , Baillifs Sénéchaux , leurs Lieutenans
-,..
& toiis nos autres Justiciers & Officiers qii'if appartièn-.
dra, S AL UT -.Nôtre cher 2c bien amé le fíeur B L o N-
PEL Maréchal de nos Camps & Armées, Maître pour
enseigner les Mathématiques á nôtre tres cher & tres-
amé fils L E D A U p H IN, ayant composé divers Ou-
vrages pour l'instruction de nôtreditFils -, S ç AVOIR*;
La Nouvelle Manière de Fortifier les Places 5 PArt de
jetter les Bombes $, & un Cours de Mathématique composé
de plusieurs Traités de- Géométrie d'Arithmétique d'Optu
,, ,
que de la Sphère deUechamqu>é& autres, Nous aurions éit
,
leídits Ouvrages tres agréables ; Et voulant qu'ils soient
donnés au public ,. de en même temps procurer audit
sieur BLOND EL l'utilité qui peut revenir de l'Impres-
fion d'iceux. A CES CAUSES & autres á ce nous
mouvant , de nôtre grâce spéciale r pleine puisiancè &
autorité Royale -,: Nous ávons audit sieur BLONDEL
accordé &. octroyé ,, accordons & octroyons par ces
présentes signées de nôtre main',: la faculté & privilège
de faire imprimer vendre & débiter lésdits Ouvrages
de l'Art de Fortifier les Places,. l'Art de jetter les Bom-
bes-, .& ledit- Co'ns de Mathématique pendant le temps &
,.
eípace de vingt années à commencer du jour qu'ils
,
feront- achevés d'imprimer pour la première fois :: Penr
dant lequel temps; Nous avons fait & faisons tres - ex>"
presses inhibitions & défenses â tous Imprimeuïs & EiÂ
b raires de notre Royaume, paysr Terres Se Seigneuries
de nôtre obéissance, & à toutes personnes de quelque
qualité & condition qu'elles puiíïènt être , d'imprimer,,
faire imprimer contrefaire ou imiter, vendre & debû
,;
ter íefdits Ouvrages fous prétexte d'augmentation
, fans le consen-
,-,
correction changement ou autrement y
,,
tement par escrit dudit fíeur B L o N D E L ou de ceux
qui auront droit de luy , à peine de fix mil livres d'A-
ínaiíde , applicable un tiers à Nous, un tiers à l'hospital
General de nôtre bonne Ville dé Paris,, èc l'autre tiers
audit fîeur BLONDEL OU â ceux qui auront droit de
luy, de confiscation des Ouvrages contrefaits 6c de tous
despens domages & interests. Si vous MANDONS
ET ORDONNONS que du contenu en ces présentes
vous ayésr à faire jouir & user ledit sieur BLONDEL,
& ayant cause , pleinement &c paisiblement f çeííàntSç
faisant cesser tous troubles & empechemens. VOULONS
qu'aux C/oppiès des présentes deuement eollationnées
par l'un de nos amez &ç seaux Conseillers Secrétaires,
foy soit ajoutée comme à spriginal. COMMANDONS
au premier nôtre Huissier ou Sergent sur ce requis,
de faire pour l'exécution des présentes tous Actes gç
exploits nécessaires fans pour ce demander autre per-
,
mission nonobstant clameur de Haro Charte Nor-
,
mande, prise à partie & ancres Lettres ,àçe
contraires:
CAR tel est nôtre plaisir. DONNE' à S. Germain en
Laye le quinzième jour du mois de D ecembre , Pan de
grâce mil six cens quatre vingt un & de nôtre Règne
le trente neuvième. Signé LOUIS ; Et plus bas Par
le Roy, ÇpiBERT, & Sellé du grand sceau dç, cire
jaune,.

Et à côté est écrit. Registre sur íe Livre de la ComT


munaut.é des Libraires & Imprimeurs de Paris le 12
janvier 1682, Suivant l'Arrest du Parlement du 8, Avril
1653. Et celui-du. Conseil privé di; Roy du 3,7 Février
1.6,65,. Signé A N iG p T Sindic,
__
Jlheyé àrImprimer pour la premièresots f h $0f,t'r IçnvjsKifòá,
"BAmes * Corriger.

Page Ligné
3 11 tre efkcez,
ío i< 17 Innuè's /Ì/ÍZ. Inconiies
JJ 6 la Pologne,' ajoutes partie de la
Moscovie
7 du Turc, ttjoutex, du Moscovite
45. it ígaux /*/*«. , "Inégaux
2,1 «le premiers des premiers
JU ío ont font
<j, il obligement obliquement
28 «ne space un espace
<j 17 Quadrilatures Quadrilatères
Ji 15 -ntiete - «ente
já j qnantitez cjuantitez
»S~ 1$ iz. 1 4. 1. ". 11.1 : 14- a.
?o 4 défigures des figures
Xo8 í/ manque au bout du diam. du Cercle de la i.fig. lu- lettre C.
Ui 19 par de ''!/*!£, par des
íolidess solides
20
Hî, 11 manque au i.tntre de lu fig, la lettre V
113 1 comme G A lisez. comme G A B
20 apoelle appellée
114 i liNFS CNÎS
128 2 point E point C
132 dmsUfig, DCB D CE
131 4 l'angle D EC /-"TÏT^. l'angle D C E
13É 6 Sin. CAB /V-; 1 ';' ''''X sin- CBA
dans, la fig. O /As '., V. "'"'- ^C
137 6 EG&Eï/ï {•...- , !:" E G & F H
7 &FAB ! "^ :;!%:•:;;; £-&FHB
10 prouvons \\^"UiaÌL.';-V/L>C-DB
-^ \í : -i'- %. .~ Jtrouvons
D C-CB
/
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i« •'. AB D XW .;SJ p\' A DB
147 21 -'-- le triangle —^^^-^ les triangles
IJO 19 ~...
depuis B depuis D
I^J 17 AC AB
13 C. prenez comment B.prenez comme
jj7 17 point points
57 9 it cparríes cjuarrés
181 10 A G BH AG H C
184 derniere coté de effacez,
j95- dans la fig, menés les droittes A E AF
l97 ^««5 U fig. AFB #/«£ A FE
IJ8 dans U fig, ..A'F B . AF E

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