1.4 Contribution pour la Composante 2 – Renforcement de capacités (max.

2 pages)
L’organisation SOS PE n’avait pas prévu au départ de mettre en place un centre spécialisé dans la
formation et l’appui à la réintégration des élèves en abandon scolaire mais de choisir les centres
existants pour y amener les adolescents n’ont scolarisés. Il s’est trouvé que ces centres était très
éloignés, ne répondaient que partiellement aux besoins des non scolarisés et surtout n’intégraient pas
la dimension développement personnel, confiance en soi, esprit d’équipe et activités socio culturelles
et sportives dans leur cursus de formation.
Une expérience pilote avait été mis en place durant les années 2020 et 2021 pour fournir ses formations
à travers un projet pilote de proximité des quartiers périphériques pauvres d’Elmina. Ceci est réalisé à
travers un programme de danse, associé aux cours intensives de l’école classique pour préparer les
adolescents en rupture avec l’école ou n’ayant jamais été à l’école de développer leurs capacités
personnelles et de leadership ainsi que l’esprit d’équipe, et de retourner ainsi à l'école qu’ils avaient
abandonné ou de continuer une formation dans le centre de formation professionnelle de SOS PE
Dans ce centre, SOS PE avait déjà lancé un programme expérimental de réinsertion de 122 enfants hors
école dont 23 issus du centre d’accueil des enfants en conflit avec la loi, notamment la préparation des
enfants bénéficières de la première phase pour retourner à l’école publique.
Voici le lien du premier rapport des groupes d’enfants bénéficiaires du programme en cours :
https://fr.scribd.com/document/345175586/Data-Analytics-ML-SOS-PE-Mauritanie
Ayant obtenu par le ministère le statut d’école privée pour pouvoir faciliter aux enfants hors école le
retour à l’école publique sans contrainte administrative ou de continuer une formation socio
professionnelle, SOS PE compte rendre l’action de scolarisation des filles plus importantes et avoir plus
d’impacts sur toutes les inégalités dont les filles en subissent toutes les conséquences.
Après avoir discuté avec les filles du centre et menées des focus group auprès de leurs parents, il
ressort que les inégalités liées aux séquelles de l’esclavage, de la pauvreté et du manque de
protection sociale sont les véritables freins à l’épanouissement et à l’autonomisation de ces filles. De
ce fait, les jeunes filles d’El Mina ont besoin d’une attention particulière de la part des interventions
en matière de développement, pour ne pas tomber dans la situation de leurs mères et grandes sœurs
en termes de situation d’insécurité sociale et économique. En effet le mariage ne les protège pas,
surtout que la Mauritanie est l’un des pays ou le divorce est plus élevé au monde et où le taux de
femmes chefs de ménages est élevé, plus de 35% des ménages urbains.
L’esclavage en Mauritanie n’est pas tabou mais très sensible. Cibler les filles issues de familles
d’anciens esclaves spécifiquement dans un projet de développement est rare mais les faits sont là.
Les personnes issu des familles d’ex esclave sont les plus pauvres, les moins instruits, et ont peu
d’accès aux services sociaux de base.
Peu de jeunes de jeune fille d’El Mina se sont engagés dans l’entreprenariat personnel, ceux qui ont
eu le courage d’entreprendre sont souvent dans des ateliers de couture, teinture, commerce,
restauration.... Il est rare de voir les jeune de d’El Mina se professionnaliser dans des métiers
innovants ou continuer leurs études supérieures.
Les inégalités sont naturellement importantes dans cette société mauritanienne et à cela il faudra
ajouter des considérations socioculturelles qui donnent plus d’intérêt à l’éducation des garçons que
des filles.
Il se trouve que les écarts sont toujours importants et à l’avantage de la scolarisation et l’emploi des
jeunes garçons que les jeunes filles. Bien qu’investir dans la scolarisation d’une fille est plus bénéfique
que dans celle d’un garçon et ce quel que soit le milieu socio culturel et économique. En effet dans une
société à forte connexions solidaires, l’homme a plus tendance à aider en premier lieu son ménage, ses
beaux-parents que sa propre famille alors que la femme, si elle travaille a plus tendance à aider ses
enfants et sa propre famille et donc la famille a intérêt à investir dans l’autonomisation des filles car
les femmes mariées ou non auront tous les moyens de subvenir à ses enfants et ses proches. Une
sensibilisation des ménages surtout pauvres sera aussi une action à entreprendre pour aider les
ménages pauvres à prendre conscience de la situation est investir de manière équitable dans la
scolarisation de leurs enfants sans distinction en sachant que l’investissement dans l’éducation des
filles est le plus rentable.
Le centre aussi vise à lutter contre les inégalités issues de la situation d’anciens esclaves en donnant
un soutien durables à ces familles pauvres, analphabètes et sans soutien.
L’approche du nouveau programme est de partir de cette expérience pilote pour toucher
directement ou indirectement toutes les jeunes filles en âge de scolarité dans la commune
d’Elmina plus spécifiquement et les jeunes de manière plus globale surtout ceux des familles les
plus vulnérables, afin de leur permettre de rester ou de réintégrer un système éducatif ou de
bénéficier de formations.
En cela, le projet vise à protéger, encadrer et mobiliser un vivier de jeunes filles issues des
communautés pauvres et marginalisées comme modèle et qui bénéficient de l’ascenseur social et
soutenir l’autonomisation socioéconomique de jeunes femmes et préparer à entreprendre.
L’objectif du centre, en s’agrandissant et en s’étendant est de rendre cet écart le plus minime possible
en termes de scolarisation et de formation socio professionnel en accompagnant le plus grand nombre
possible des jeunes filles de la Commune d’Elmina.
L’objectif à travers cette extension qualitative et quantitative du centre et de l’appui donné aux écoles
et de résorber les écarts et inégalités de genre, de conditions socioéconomiques, de l’environnement
naturel ou climatique ou du passif humanitaire lié aux séquelles de l’esclavage. Pour cela aura toujours
besoin de fonds additionnels et de renforcement de capacités afin de lutter contre ses inégalités et
proposer un modèle pour toute la ville de Nouakchott et tout le pays.
Sur le plan logistique SOS PE met à la disposition le local du centre, le matériel de formation et la prise
en charge des couts de gestion du centre de formation à travers les frais administratifs des autres
projets. Elle souhaiterait aussi le temps de l’action d’avoir un appui pour une mobilisation de fonds
pour la continuité des services à fournir pour étendre l’action au niveau des zones des quartiers
périphériques de Nouakchott, surtout en termes de prises en charges des couts des activités et de
fonctionnements d’éventuels centres à mettre en place.
SOS PE dispose d’un centre où il a déjà formé, à travers une expérience pilote, plus de 120 jeunes filles
à réintégrer à nouveau l’école ou a s’insérer dans la vie socio professionnelle à travers des formations
en informatique, en couture, en coiffure et en langue. SOS PE dispose de tout le matériel didactique sur
place et frais de fonctionnement de son centre qu’elle prend chaque année des frais de fonctionnement
de l’organisation.
SOS PE souhaite transformer ce centre en école de récupération et d’insertion des enfants âgées de 9
à 17 ans qui pour une raison ou une autre ont quitté l’école ou tout simplement non pas eu la chance
d’y aller.
Pour ce centre elle aura besoin de l’expertise en formation multidisciplinaire liée à la coiffure et
formations/activités économiques connexes d’utilité connexe et indispensable telles que les techniques
commerciales.
SOS PE compte mettre à la disposition du nouveau projet son expertise dans la gestion d’un projet
pilote, de modules et d’équipements de formation socioprofessionnelle, d’appui et encadrements des
établissements primaires et secondaires et surtout la formation de formateurs et le suivi informatisé.
Les études et le suivi de l’abandon scolaire et la non scolarisation méritent la mise à disposition
d’experts conseillers ou le recrutements pour ces missions des experts confirmés. Il s’agira aussi de
s’adapter et de faire l’exploration pour les métiers du futurs (téléphonie, programmations,
informatique, sécurité informatique, archivage électronique et papiers, bibliothèque physique et
virtuelle, etc..).
SOS Pairs Educateurs (SOS PE) est une association mauritanienne, créée en 1999 par de jeunes
mauritaniens ayant suivi une formation sur les techniques de communication et la stratégie de
l’éducation par les pairs, s’appliquant particulièrement à la santé de la reproduction
(www.sospairs.org)
L’équipe de gestion du centre aura également d’un renforcement de compétences et des moyens de
faire des visites d’échanges dans d’autres pays de la sous-région pour voir les expériences similaires.
SOS PE aura besoin de développer une stratégie à moyens et long terme et pour cela elle aura besoin
d’organiser des séminaires de formation et de prospection.

2. PRINCIPAUX ENJEUX ET OBSTACLES AUXQUELS SOS PE EST CONFRONTEE

Les problèmes de synergies et complémentarités avec l’offre de formation professionnelle et
d’éducation

L’amélioration des techniques de formation, d’encadrement des jeunes mais aussi l’amélioration des
aspects logistiques, techniques et opérationnels de SOS PE
La nécessité d’intéresser les services publics, les ong, les autorités locales et le privé
L’importance d’essayer de développer un partenariat public et privé entre les différentes offres de
formations gérés par les institutions publiques et le privé.
La nécessité de développer un système de suivi généralisé dans les écoles pour les enfants scolarisés
et les communautés pour les enfants jamais scolarisés en abandon ou décrochage scolaire.
La nécessité de développer des aptitudes à lever des fonds nationaux et internationaux pour cela des
appuis et formations seront nécessaires dans la capacité de communiquer sur le projet et de
mobiliser des fonds pendant sa durée de mise en œuvre pour assurer sa pérennité.