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2.

LES CLASSES DE MATERIAUX ET LEURS UTILISATIONS


2.1. Généralités

Le point de vue adopté de ce cours est celui d’un ingénieur de bureau d’étude confronté au choix d’un
matériau en conception. Il dispose d’une très large gamme de matériaux parmi lesquels il doit sélectionner
celui qui convient le mieux aux exigences du produit qu’il conçoit (exigences économiques, écologiques,
esthétiques, de résistance, de longévité).

Exemple : l’Airbus A320

Les classes de matériaux :

- les métaux et alliages


- les céramiques et les verres
- les polymères et les élastomères
- les composites

Métaux
et alliages

Composites

Céramiques
Polymères
et verres

Fig 1. Les classes de matériaux [3]


Les ressources

Écorce terrestre Océans


20
21 ~10 kg
~1km/10 kg
% masse
% masse
Oxygène : 85
Oxygène : 47
Hydrogène : 10
Silicium : 27
Chlore : 2
Aluminium : 8
Sodium : 1
Fer : 5
Calcium : 4 …
Sodium : 3


Atmosphère
19
~10 kg
% masse
Azote : 79
Oxygène : 19
Argon : 2

Fig 2. Les ressources terrestres [3]

Disponibilité Production Durée de vie estimée de la


Eléments (tonne) (tonne/an) ressource (annnée)

10 8
Al 2,2 x 10 1,1 x 10 200

11 8
Fe 2,1 x 10 9,2 x 10 228

8 6
Cu 3,5 x 10 9,0 x 10 36

8 6
Ti 1,7 x 10 6,4 x 10 27

8 6
Zn 2,4 x 10 6,4 x 10 37

7 5
Ni 7,0 x 10 9,0 x 10 78

Tab. 1 Estimation de la durée de vie des ressources minières pour quelques matières premières en 1998
[Japan Society for Metallurgy]

2
Le coût financier, énergétique et écologique

Fig 3. Le coût de revient des matériaux en 1996 [3]

Fig 4. Energie nécessaire à la production d’1kg de matériau (extraction, transport, transformation) [CTBA]

3
Fig. 5 Comparaison des émissions de CO2 liées à la réalisation d’une poutre [ENSTIB]

Le cycle de vie

Matériau

Matières Éléments de
premières construction
Recyclage

Ressources Produits

Déchets

4
Petit historique de l’utilisation des matériaux par l’homme

Fig 5. Évolution des matériaux avec le temps [1]

- Préhistoire : céramiques, verres, polymères et composites naturels


- Moyen-Age : fer, fonte
1960 : hégémonie des métaux (aciers, alliages), apparition d’autres familles de matériaux (polymères
industriels, céramiques à hautes performances)
- 2000 : diminution forte de l’importance relative des métaux, développement des plastiques et des
composites.

Le choix des matériaux en conception (voir la partie du cours sur le choix des matériaux)

Les matériaux jouent un rôle très important en conception mécanique : les composants mécaniques d’un
système répondent à une fonction (supporter des efforts, conduire la chaleur ou l’électricité, résister à
l’usure), sont faits d’un ou plusieurs matériaux, ont une certaine géométrie, et sont fabriqués selon certains
procédés.

Fonction

Matériau Géométrie

Procédés de fabrication

Fig 6. Interactions fonction-matériau-procédé-géométrie [1]

5
Alliages métalliques

Céramiques techniques

Polymères / élastomères

Composites techniques

[http://www-materials.eng.cam.ac.uk/mpsite/default.html]

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2.2. Les métaux et alliages

Il existe deux grandes sous familles : les métaux ferreux (à base de Fer) et les métaux non-ferreux (à base
d’Aluminium, de Cuivre, de Nickel ou de Titane).
Ce sont des solides cristallins = matière organisé par répétition régulière d’un motif au sein de grains (avec
présence de défauts).

Fig 7. Exemples de structure cristalline (CFC, CC et HC) d’après [2] et d’assemblages de grains dans un métal.
La liaison (chimique) entre atomes est principalement de type métallique = ensemble d’ions positifs dans un
nuage d’électrons (mise en commun d’électrons délocalisés) :

Fig 8. Illustration de la liaison métallique.


Propriétés générales :

7
2.2.1. Les métaux ferreux : Acier et Fonte

Le Fer est l’un des éléments les plus abondants de la croûte terrestre. On le trouve un peu partout, combiné
à d’autres éléments sous forme de minerai.

+0,1 à 2% de C 2 à 6% de C
Fer Aciers Fonte

Aciers alliés : ajout d’éléments Aciers non alliés


chimiques (Silicium, Chrome…)

On dénombre en 2000 près de 3000 nuances d’aciers répertoriées, sans compter celles crées sur mesure.

Propriétés particulières :

- production de masse, bon marché, propriétés très variées


- possibilités de traitement thermique
- mise en œuvre par moulage, corroyage, frittage, forgeage…

désignation composition (m%) caractéristique utilisation


Acier doux à faible teneur Fe ductile, faible résistance à acier de construction
en carbone + 0,04–0,3C la rupture, bonne
soudabilité
Aciers à moyenne teneur Fe résistance à la rupture pièces mécaniques,
en carbone + 0,3–0,7 C moyenne boulons, écrous,
engrenages
Aciers à forte teneur en Fe forte résistance à la rupture outils de coupe, ressort,
carbone + 0,7–1,7 C filetage
Acier faiblement allié Fe + 0,2 C résistance à la rupture réservoir de pression,
0,8 Mn+ 1 Cr+ 2 Ni élevée aéronautique
Acier fortement allié Fe + 0,2 C résistance à la rupture usage à haute
Acier inoxydable 0,8 Mn+ 18 Cr élevée température et
+ 8 Ni anticorrosion
Fonte Fe + 1,8-4 C fragile, facile à mouler blocs cylindres, carters
de pompe

Utilisations :

- BTP : armature pour béton, transports de fluides, squelette des


bâtiments
- secteur automobile : châssis, carrosserie, pièces de moteur, de
direction, de transmission… l’acier représentait 55 à 70% du poids
d’une voiture à la fin du siècle dernier.
- au quotidien : boîtes de conserve et boisson, spray. Fig. 9 Boîtes de
conserve

8
2.2.2. Les alliages à base d’aluminium
ème
L'aluminium est un des principaux composants de l’écorce terrestre dont il est le 3 élément constitutif le
plus important (8 %). Il n'existe pas à l'état natif dans la nature, mais se présente contenu dans des minerais
sous forme principalement d'oxydes (bauxite). Il y a seulement 190 ans que
l’élément aluminium a été découvert (en 1821 par P. Berthier) et un peu plus
de 120 ans qu’il existe une production réellement industrielle. Aujourd’hui,
l’aluminium et les alliages d’aluminium arrivent en seconde position derrière
le fer en ce qui concerne la production et l’utilisation de matériaux
métalliques.
Fig 10. Minerai
Propriétés particulières : d’aluminium
-3
- la masse volumique de l’aluminium est de 2700 kg.m , soit près de 3 fois moins que celle de l’acier.
L’utilisation de l’aluminium s’impose donc quand il faut réduire au maximum la masse des systèmes et
de structures : construction aéronautique et industrie du transport.
- bonne résistance à la corrosion
- propriétés mécaniques faibles mais spécifiquement bonnes, améliorables par écrouissage, par addition
d’éléments d’alliages ou à l’aide de traitements thermiques
- mise en forme aisée : aluminium de fonderie (température de fusion relativement basse 660°C), ou
aluminium corroyé (ductile à l’état solide ce qui permet sa déformation plastique par laminage,
étirage,…).
- recyclable (moins que l’acier mais température de fusion plus faible → 30% de la production).
- bonne conductivité thermique et électrique
- coûts élevés (transformation du minerai, difficulté d’assemblage, tenue en fatigue moyenne)
- mauvaises propriétés mécaniques à chaud.
On distingue les alliages non trempants (qui ne peuvent subir aucun durcissement structural) et les alliages
trempants (à durcissement structural).

désignation composition (m%) caractéristique utilisation


Alliages corroyés sans durcissement structural
série 1000 Al>99% mou et ductile, excellente tenue en aluminium alimentaire,
atmosphère humide et marine, bon câbles électriques aériens
conducteur
série 3000 Al + 1 Mn assez dur, bonnes propriétés toitures, casseroles
(manganèse) mécaniques
série 5000 Al + 3Mg + 1Mn dur, écrouissable et soudable réservoirs, architecture
navale
Alliages corroyés avec durcissement structural
série 2000 Al + 4Cu + Mg, Si, durs, résistance médiocre à la structures d’avion, châssis
Mn corrosion, difficilement soudable de camion, moteurs à turbine
série 6000 Al + 0,5Mg + 0,5 Si assez durs, excellente aptitude à la structures soudées,
mise en forme à chaud, bonne carrosserie
soudabilité
série 7000 Al + 6Zn + Mg, Cu, propriétés mécaniques élevées, matériel de transport routier
Mn bonne trempabilité, faible résistance ou ferroviaire, boulonnerie,
à chaud bâtons de ski
Alliages de fonderie
Al+ Cu, Si, Mg moulable en sable ou en coquilles

9
Utilisations générales :

- transports aéronautiques, spatiaux, ferroviaires, automobiles (30% de la


consommation)
- bâtiment (20%)
- emballages alimentaires, cannettes, emballages souples (11%)
Fig 11. Aile d’avion
2.2.3. Les alliages cuivreux

Les vieilles civilisations utilisaient le bronze (cuivre + étain) depuis 3500 ans
avant J.C. avant que le fer n’apparaisse plus tard, vers 1800 avant J.C. Les
premiers instruments scientifiques : boussoles, balances et une grande
partie des pièces métalliques employées à bord des navires étaient en
cuivre, en laiton (cuivre + zinc) ou en bronze (cuivre + étain).
La qualité principale du cuivre réside dans son excellente conductivité
électrique, ainsi on utilise près de la moitié de la production mondiale de
cuivre dans des applications pour lesquelles cette caractéristique prime. Fig 12. Cuivre natif

Propriétés particulières :

- excellente conductivité thermique et électrique.


- amagnétique.
- résistance à la corrosion variable suivant les alliages.
- bonne résistance à l’usure.
- Malléable et ductile (mise en forme aisée).
- aptitude à constituer des alliages.
- bactéricide.
- coût (de plus en plus) élevé.
désignation composition caractéristique utilisation
(m%)
Cuivre Cu bon conducteur électrique, ductile, tuyaux, fils
résistant à la corrosion
Laiton Cu + 5 – 45 Zn mise en forme aisée, plus dur que le jauge de pression, injecteur d’eau,
Cu, moins cher que le Cu vis, boite aux lettres, trompettes
Bronze Cu + 10 – 30 Sn résistant à la corrosion, bonne plomberie pour système de vapeur,
résistance au frottement et à l’usure coussinet, engrenage et pignons
Cupronickel Cu+ 30 Ni bonne résistance à la corrosion condensateur de navire, tubes d’eau
(marine) de mer
Utilisations générales :

- secteur électrique conducteurs, transformateur, moteurs électriques


- plomberie, pompes et vannes
- couverture de toit, gouttière
- fabrication de la confiture et distillation des alcools.

Fig 13. Transformateur

Fig 14. Couverture d’une école

10
2.2.4. Les alliages à base de titane

Bien que le titane soit un élément fort abondant dans l’écorce terrestre qui fût découvert en 1790 (moine
anglais Gregor), ce n’est que vers 1950 qu’il commence à être utilisé sous forme métallique, à l’état pur ou
allié. Son extraction et sa mise en œuvre sont difficiles, d’où son prix élevé par rapport aux autres matériaux.

Propriétés particulières :

- propriétés mécaniques remarquables (résistance effective nettement supérieure à celle des autres
matériaux métalliques) avec une bonne tenue en température jusqu’à 700°C (et cryogénique).
- résistance à la corrosion excellente (> à celle de l’acier inoxydable) et non toxique → biocompatible.
- amagnétique.
- coûts élevés.
désignation composition (m%) caractéristique utilisation
Alliage Ti + 6Al + 1V Léger, solide, excellente Aubes de compression,
alpha - bêta résistance à la corrosion, haute construction aéronautique, génie
température de fusion, bonne chimique, implants chirurgicaux
tenue au fluage
Utilisations :

- aéronautique civile et militaire (turboréacteurs d’avions)


- énergie, chimie (échangeur de chaleur, off-shore, usine de dessalement)
- sports, loisirs (golf)
- lunetterie
- médical (prothèse de hanche et de genou) Fig 15. Club de golf

2.2.5. Les alliages à base de Nickel et de Cobalt : les superalliages dit « réfractaires ».

Pour de nombreuses applications, il a fallu mettre au point des alliages qui conservent des propriétés
mécaniques acceptables à haute température (700 à 1000°C). L’utilisation à haute température des alliages
métalliques engendre des problèmes de deux ordres : oxydation et résistance au fluage médiocre. De plus,
l’utilisation à haute température s’accompagne souvent d’un milieu agressif : gaz de combustion, produits
chimiques, métaux liquides et sels fondus par exemple.

Propriétés particulières :

- résistance à l’oxydation et à la corrosion


- bonne tenue au fluage
désignation composition caractéristique utilisation
(m%)
Monels Ni + Cu + Fe + résistant, bonne tenue à la échangeurs de chaleur
Mn corrosion
superalliages Ni + Cr + Fe + bonne résistance à l’oxydation et fours industriels et équipements
Ti + Al à la corrosion de traitement thermique
superalliages Ni + Co + W + très bonne tenue au fluage aubes de turbine
Cr + Al + Ti
Utilisations générales :

- soupape d’échappement de moteurs à combustion interne


- fours industriels
- industrie pétrochimique
- centrales thermiques (aubes de turbine)
Fig 16. Turbine

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2.3. Les verres et les céramiques (matériaux minéraux)

Le mot céramique (du grec keramicos : « terre cuite ») implique la cuisson de matières premières argileuses,
les céramiques sous forme de poterie et de brique sont les premiers matériaux que l’Homme a fabriqué par
transformation de matières premières. Aujourd’hui, le terme de céramique ou matériau céramique désigne
« un matériau manufacturé qui n’est ni un métal ni un produit organique » (cf. le Petit Larousse).
Ce sont généralement (!) des solides cristallins (cf. métaux) dont la liaison (chimique) des atomes est
principalement covalente (partage d’électrons) ou ionique (échange d’électrons → attraction électrostatique).

Fig 17. Illustration d’une liaison covalente entre deux atomes (orbitales communes)
Propriétés générales :

Les céramiques constituent une gamme de matériaux très vaste englobant les céramiques traditionnelles
fabriquées à partir d’argiles, les céramiques techniques (carbures, nitrures et borures), les verres, les
ciments ou les bétons et les matériaux carbonés (graphite). On classe aussi dans cette catégorie les
céramiques naturelles (granit, calcaire…).
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2.3.1. Les céramiques traditionnelles ou céramiques vitrifiées

On obtient les céramiques traditionnelles par cuisson à partir d’argile, de sable et de feldspath. Ce sont des
matériaux poreux qui comportent des phases vitreuses et cristallines. Les argiles sont formées de grains très
fins de silicates d’aluminium déshydratés (kaolin), de composition : Al2O3, SiO2 ; et H2O. Les argiles sont
mises en forme à l’état humide où elles sont plastiques, après séchage et cuisson elles constituent la phase
cristalline avec le sable ou silice. Au moment de la cuisson de la céramique, la phase vitreuse (feldspath)
fond et s’étend sur les cristallites (particules de kaolin et de silice) les soudant tous ensemble. La porosité
dépend de la faculté de la phase vitreuse à s’insérer entre les grains cristallins, cela dépend de la
température de cuisson. Les céramiques traditionnelles, fabriquées à partir de matières premières courantes
abondantes sont bon marché.
désignation caractéristique utilisation
porosité : 15 à 30% briques, tuiles, conduits de fumée, revêtement
Terres cuites émaillées ou non de sols et de mus. poterie
T de cuisson : 950°C à 1050°C
porosité : 10 à 15% équipements sanitaires, vaisselle, carreaux
Faïences surface émaillée ; opaque
T de cuisson : 950°C à 1200°C
porosité : 0,5 à 3% carreaux de sol, appareil de chimie,
Grès surface vitrifiée équipements sanitaires
T de cuisson : 1100°C à 1300°C
porosité : 0 à 2% vaisselle, appareil de chimie, isolateurs
Porcelaines surface vitrifiée ou non, translucide électriques
T de cuisson : 1100°C à 1400°C

2.3.2. Les céramiques techniques

Les céramiques techniques sont élaborées à partir de matières


premières naturelles ou synthétiques, toutes les étapes de la
fabrication de céramique technique sont soigneusement
effectuées de manière à contrôler parfaitement la microstructure
Fig 19. brique de terre cuite
ainsi que la proportion et la morphologie des phases en
présence. Les céramiques techniques sont mise en forme par
frittage (compression de poudres à haute température).

Propriétés particulières :

- dureté et rigidité élevées Fig 20. Poudre pour frittage


- bonne tenue à chaud (céramique réfractaire)
- résistance à l’usure
- isolant électrique ou semi-conducteur
- fragile (la ténacité peut être augmentée en diminuant la porosité, en éliminant les défauts et la phase
vitreuse)
- inertie chimique

13
désignation composition utilisation
(m%)
alumine dense frittée Al2O3 abrasif, électrodes de bougies de moteur,
isolateurs électriques pour les lignes à basse
ou haute tension, implant médicaux
nitrure de silicium Si3N4 aubes de moteurs à turbine, écrans thermiques,
roulements, piston, soupape, blindage
carbure de silicium SiC travail du bois ou du métal
carbure de tungstène, de titane, WC, TiC, BNC outils de coupe, usinage à grande vitesse de
nitrure de bore cubique matériaux durs
zircone ZrO2 tête de piston de moteur, coussinet, prothèse
dentaire, creusets
Utilisations générales :

- secteur mécanique : abrasifs et outil de coupe, pots catalytique,


- secteur électronique : isolant, semi-conducteur
- secteur industriel : métallurgie, industrie du verre, fours à ciment
- secteur chimique : filtres, échangeurs
résistants à la corrosion et à la chaleur
- bio-médical : implants chirurgicaux

Fig 21. Prothèse de hanche avec tête en


Fig 22. Micrographie MEB : alumine et alumine dense
alumine (branche en titaneTi6Al4V)
frittée

2.3.3. Les verres

Les verres datent de l’époque préhistorique, aujourd’hui ils refroidissement


sont utilisés en quantités énormes : le tonnage annuel
vient juste après celui de l’aluminium. Les verres sont
fabriqués à partir de la silice (SiO2), ils peuvent contenir
d’autres composés (Cu, Cr, Fe, Bore, …). Les verres sont
des solides amorphes : au cours de leur refroidissement, à
partir de l’état liquide, la cristallisation n’ayant pas le temps
de se produire, les verres deviennent de plus en plus Fig 23. Changement de volume ΔV en fonction de
visqueux tout en gardant la structure typique de l’état la température, Tf : température de fusion, Tg :
liquide (désordonnée). température de transition vitreuse.

Propriétés particulières :

- propriétés optiques : la plupart des verres sont transparents, certains composants du verre peuvent
absorber sélectivement une ou plusieurs longueurs d’onde de la lumière blanche : la conséquence est la
couleur des verres (ex.: Cu+ = bleu)
- propriétés mécaniques : le verre est fragile
- propriétés chimiques : le verre s’altère lentement au contact de solutions
- propriétés thermiques : bon isolant thermique
- recyclable
- mise en forme par coulée de verres bruts obtenus en fondant ensemble les différents constituants, pour
les verres plats on utilise des procédés d’étirement et de laminage.

14
désignation composition (m%) caractéristique utilisation
sodo-calcique 70SiO2, 10CaO, mise en forme facile vitres, bouteilles
15Na2O
borosilicate 80Si02, 15B2O3, bonne résistance à la verrerie à usage alimentaire
= Pyrex 5Na2O température, faible coefficient de et chimique
dilatation, bonne tenue au choc
thermique
vitrocéramique ajout d’oxyde meilleure résistance et ténacité, circuits imprimés, paliers ou
métallique (TiO2, faible coefficient de dilatation joints d’étanchéité dans des
ZrO2, SnO2, P2O5) thermique, usinabilité facilitée milieux corrosifs ou
oxydants

Utilisations :

- usages courants : vaisselle, récipients, optique


- BTP : vitre et bâtiments en verre (la surface vitrée d’une
immeuble de bureau moderne
peut atteindre 80% de l’aire
des façades) Fig 24. Pyramide du Louvre

- fibres optiques pour la


télécommunication,
- électronique : couches de verres isolantes de faible épaisseur sur des
Fig 25. Fibres optiques
circuits électroniques,
- vitrification des déchets : transformation de déchets en un nouveau matériau

2.3.4. Les ciments et les bétons

Les bétons sont des matériaux hétérogènes que l’on utilise depuis longtemps mais que l’on étudie que
depuis une cinquantaine d’année. Les ciments et les bétons n’acquièrent pas leur résistance mécanique par
cuisson (comme les matériaux frittés) mais plutôt grâce à des réactions chimiques qui permettent d’établir,
entre les particules constitutives, des liaisons de forte intensité.
Les ciments sont constitués de chaux (CaO), de silice (SiO2) et d’alumine, le principal type de ciment est le
ciment Portland. Le ciment est un liant hydraulique : il fait prise et durcit lorsqu’on le mélange à de l’eau. Les
bétons sont composés de ciment, de granulats (sables et gravillons), d’eau et d’adjuvant (constituants
permettant d’améliorer les propriétés du béton).

Propriétés particulières :

- très bonne résistance à la compression


- résistance à la traction faible
- changement de volume (humidité, quantité d’eau…) d’où risque de fissure
On trouve : le béton ordinaire, le béton armé (béton + armature métallique),
le béton hautes performances…

Utilisations :
Fig 26. Le pont de Millau
- principalement BTP (pont, barrages, bâtiments, panneaux de façades)

15
2.3.5. Les matériaux carbonés (graphite)

Le graphite est un matériau à base de carbone, il est anisotrope : ses propriétés varient considérablement
selon la direction dans lesquelles on les mesure.

Propriétés particulières :

- bonne conductivité thermique et/ou électrique suivant la structure atomique (diamant ≠ graphite)
- très bonnes propriétés tribologiques (faible coefficient de frottement et faible taux d’usure)
- excellente résistance à la corrosion et à la dégradation
désignation utilisation
graphite traditionnel électrodes de fours à arc, cuves d’électrolyses d’aluminium,
réfractaires, creusets et moules, mines de crayon
matériaux carbonés haute technologie : écrans thermiques en aérospatial, tuyère
(pyrolytique et vitreux) de fusée, chirurgie : valves cardiaques, prothèse articulaire
de doigt…
Utilisations :

- équipement pour la fabrication de semi-conducteurs, puces, mémoires, diodes laser (températures


élevées, environnement agressif)
- fabrication d’aubes de turbine de réacteur par électroérosion
graphite
- métallurgie : les graphites avancés sont utilisés dans des
procédés de fabrication à très hautes températures (jusqu’à
3000°C), coulée continue d’alliages de métaux cuivreux pour
l’Euro. Fig 27. Joints en graphite souple

- moules de formes complexes


- étanchéité dynamique et statique (graphite souple)

16
2.4. Les polymères et les élastomères (matériaux organiques)

Dans la nature, on trouve de nombreux polymères : bois, os, cartilage, cuir. L’homme se sert bien sûr de ces
polymères naturels, mais depuis un siècle il a appris à synthétiser des polymères. De 1960 à 1973,
l’utilisation des matières plastiques a connu un taux de croissance annuel compris entre 10 et 20%. Depuis,
la progression annuelle s’est maintenue aux alentours de 6%. Toutefois, la compétition entre les matières
plastiques et autres matériaux devient plus dure. Les polymères sont plus souples et moins résistants que
les métaux, cependant, les nouvelles techniques d’élaboration (en cristallisant ou en orientant les chaînes)
permettent d’obtenir des polymères qui ont la rigidité de l’aluminium.
Ils sont composés de longues macromolécules (répétition d’un grand nombre de monomère essentiellement
constitué d’atomes de carbone ou de silicium avec liaison forte de type covalente, cf. céramiques)
interagissant entre elles soit par des liaisons faibles (van der Waals, hydrogène) pour les thermoplastiques,
soit par des liaisons covalentes pour les thermodurcissables, soit par une légère réticulation transversale
(par des atomes additionnels) pour les élastomères.

Fig 28. Exemple de macromolécule de polymère


Il existe trois cas principaux :
Thermoplastique :

Thermodurcissable :

Elastomère :

17
Propriétés générales :

2.4.2. Les thermoplastiques

On rappel que les thermoplastiques sont des polymères linéaires, les macromolécules ne sont liées entre
elles que par des liaisons de faible intensité (liaisons de Van der Waals ou pont hydrogène H-H). C’est la
raison pour laquelle les thermoplastiques se ramollissent au chauffage entre la température de transition
vitreuse et la température de fusion. Ce comportement est réversible.
- amorphes (Polystyrène) ou semi-cristallins (Polyéthylène)
- mise en forme à l’état fondu ou caoutchoutique.

Exemples de polymères thermoplastique

- polycarbonate : caractéristiques inaltérées jusqu’à 140°C, dureté importante excellentes propriétés


d’isolation et de résistance aux agents atmosphériques, transparent : vitres de fenêtre, guichet de
sécurité pour les banques
- polyuréthanes : matériau
rigide ou flexible, isolant
thermique et acoustique,
bonne résistance aux
huiles, aux graisses et à de Fig 29. Polyuréthane : toucher particulier Fig 30. Serre en polycarbonate
nombreux solvants

18
Tab 2. Les principaux thermoplastiques

2.4.3. Les thermodurcissables

On rappelle que ces polymères sont réticulés avec liaisons covalentes entre chaînes, réseau tridimensionnel
de macromolécules. Dans ce cas, une élévation de température n’entraîne pas de ramollissement : le
matériau se dégrade (non recyclable). Les thermodurcissables sont fabriqués en mélangeant deux
constituants (une résine et un durcissant) qui réagissent et durcissent (à froid ou à chaud).

Tab 3. Les principaux thermodurcissables

19
2.4.4. Les élastomères

Polymères de haute masse moléculaire et à chaînes linéaires. Le déplacement de leurs chaînes les unes
par rapport aux autres n’étant limité que par une légère réticulation, on peut obtenir de grandes déformations
élastiques totalement réversibles.

Fig 31. Joint en silicone

Tab 4. Les principaux élastomères

2.4.5. Les polymères naturels

- caoutchouc naturel (latex).


- cellulose et lignine (constituants principaux du bois, de la paille…)
- la cellulose est utilisée en grande partie sous forme de papier, et après traitement à l’acide nitrique, on
en tire le celluloïde et la cellophane
- on voit apparaître de nos jours de nouvelles utilisations comme les sacs pastiques recyclables à base de
polymère de glucose (amidon).

Tab 5. Principaux polymères naturels

20
2.5. Les composites

Chaque type de matériau possède des propriétés et des caractéristiques qui lui sont propres :
- métaux : tenaces et ductiles, masse volumique élevée, …
- polymères : légers, rigidité faible, parfois fragiles, très déformable, …
- céramiques : rigidité et résistance à la traction élevées, fragiles, tenue en température, …
En combinant divers types de matériaux normalement non miscibles, et tout en contrôlant leur morphologie
et leur répartition, on obtient des matériaux composites, dont les propriétés sont totalement différentes de
celles des composants de base. On utilise cette technique depuis des siècles dans la fabrication de torchis
par exemple (mélange de terre séchée + paille). Il existe aussi des composites naturels, les plus importants
sont par exemple le bois (mélange de lignines, d’hémicellulose et de fibres de cellulose) ou l’os.
En général, les composites sont composés d’un mélange d’une matrice (souvent polymérique) et de
renforts (fibres ou particules).

Exemples de disposition de fibres :

Fig 32. Disposition des fibres : fibres unidirectionnelles, mat, tissus

Les matériaux composites les plus courants sont les composites à matrice polymère (époxydes ou
polyesters) renforcée par des fibres de verre, de carbone ou de Kevlar. L’objectif est entre autres d’améliorer
la faible rigidité des matières plastiques ou d’améliorer la ductilité des céramiques. Toutefois, durant les
dernières décennies, on a élargi le principe aux composites à matrice métallique et/ou céramique.

2.5.1. Les composites à matrice polymère

Matrice renforts caractéristique utilisation


polymères thermoplastiques
polyéthylène, mica, talc, fibres de verre peu coûteux, propriétés grande diffusion (raquette
polystyrène (fibres courtes non moyennes, de tennis, armature de
orientées) mise en œuvre par sac à dos..)
injection,
polymères thermodurcissables
résine époxy fibres : fibres orientées, fibres coque de bateau de
résine de polyester verre (99% des renforts) tressées, mise en œuvre plaisance
(moins coûteux) carbone par moulage aérospatial, transport
Kevlar (polyamides)

21
2.5.2. Les composites à matrice métallique ou céramique

La fabrication des fibres métalliques et céramiques est aujourd’hui encore très onéreuse, on utilise donc ces
fibres pour des applications spécifiques demandant de haute performance.

matrice céramique

- céramique (SiC)-carbone : freins hautes performances


- cermet = matrice de carbure de tungstène (céramique) + cobalt :
outil de coupe, plaquette carbure pour usinage grande vitesse
- béton armé = matrice de béton + barres d’acier

matrice métallique Fig 33. Frein d’airbus A320

- matrice aluminium + fibres de bores : éléments de la navette carbone/carbone

spatiale américaine
- matrice d’aluminium + particule d’alumine (Al2O3) ou carbure
de silicium (SiC) : axe de transmission de camionnette, cadre
de vélo, prototype de disques de frein pour automobile

Fig 34. Prototype de disque de frein


2.5.3. Le bois (voir le module de Culture Général)

Le bois, matériau naturel, est le plus ancien des matériaux de construction et reste le plus utilisé.
Aujourd’hui, la production mondiale est à peu près la même que celle de fer et acier : environ 1 milliard de
tonnes par an. Le bois est un véritable matériau composite, il est formé de fibres de cellulose, et d’une
matrice constituée de lignine et d’hémicellulose. Les propriétés du bois dépendent de l’essence, de la
direction étudiée, de l’humidité…
- comportement anisotrope (parallèle ou perpendiculaire aux fibres)
- dépendant de l’humidité (retrait et gonflement)
- résistance à la traction // fibres = à peu près celle des polymères les plus résistants comme les poly-
époxydes
- écrasement possible perpendiculairement aux fibres
paroi trachéides
50µm lumen

T
R

cellules de
rayon ligneux parenchyme radial

Fig 35. Microstructure du bois à l’échelle des cellules


et vue au microscope électronique à balayage d’une coupe de feuillus.
Utilisation dans le bâtiment (poutres, planchers…) et, anciennement, en construction nautique.

22
3. DESIGNATION NORMALISEE
• désignation alphanumérique des métaux et alliages (Aciers, Fontes, non ferreux)
• désignation numérique des aluminiums et alliages de transformation

23
24
18-11ML 18-12MS 18-11ML 18-12MS
18-12ML 18-13MS 18-12ML 18-13MS

Stainless Europe

General The principal features of 18-11ML, 18-12ML, 18-12MS and 18-13MS are:
- good resistance to corrosion in acids and chloride containing media
characteristics - excellent resistance to intergranular corrosion, even after welding
- excellent weldability
Austenitic stainless steels - high ductility
- excellent polishability.

18-11ML 18-12MS
Typical applications - Chemical engineering equipment: tanks, tubes - Road transport tanks
18-12ML 18-13MS - Food industry equipment: tanks, tubes, pumps - Building industry: architectural
- Marine engineering components, roofing, etc…

Product range - Forms: sheets, blanks, coils, strips, circles


Austenitic stainless steels - Thicknesses: 0.4 to 14 mm
- Width: according to thickness, consult us
- Finish: cold rolled or hot rolled, depending on the thickness
Very low carbon molybdenum containing
Physical properties (cold rolled sheet)

18-11ML 18-12ML 18-12MS 18-13MS


European designation (1) European designation (1) European designation (1) European designation (1)
X5CrNiMo17-12-2/ X5CrNiMo17-12-2/
X2CrNiMo17-12-3 X2CrNiMo18-14-3
X2CrNiMo17-12-2 X2CrNiMo17-12-2
1.4401 / 1.4404 1.4401 / 1.4404 1.4432 1.4435

American designation American designation


American designation (2) American designation (2)
(2) (2)
AISI 316 / 316L AISI 316 / 316L AISI 316 L AISI 316 L

(1) According to NF EN 10088-2


(2) According to ASTM A 240

These grades are in accordance with:


- Stainless Europe Material Safety Data Sheet n°1: s tainless steels (European Directive 2001/58/EC).
- European Commission Directive 2000/53/EC for end-of-life vehicles, and to Annex II dated 27 June 2002.
- PED (Pressure Equipment Directive) according to EN 10028-7 and AD2000W2 according to VD TÜV W494.
- Lloyd’s Register of Shipping.
- NFA 36 711 Standard «Stainless steel intended for use in contact with foodstuffs, products and beverages for human and animal
consumption» (non packaging steel)…

Tensile properties Delivery condition Specimen


According to NF EN 10002-1 (July 2001), Lo = 80 mm (thickness < 3 mm)
specimen perpendicular to the rolling direction Lo = 5,65 √ So (thickness ≥ 3 mm)
Elements (%) C Si Mn Cr Ni Mo
Chemical
composition 18-11ML < 0,030 0,50 1,50 16,80 10,30 2,10 Rm (1) Rp0,2 (2) A (3)
Mean values 1 MPa = 1 N/mm2 (MPa) (MPa) (%)
(weight %) 18-12ML < 0,030 0,50 1,50 17,50 11,20 2,10 18-11ML 620 340 48
18-12ML 610 320 48
18-12MS < 0,030 0,50 1,50 16,80 11,10 2,60 18-12MS 590 310 48
18-13MS 610 310 48
18-13MS < 0,030 0,50 1,50 17,80 12,70 2,60

1 2
18-11ML 18-12MS 18-11ML 18-12MS
18-12ML 18-13MS 18-12ML 18-13MS
Resistance to pitting corrosion. Pitting potential Resistance to crevice corrosion
At high temperature Effect of cold work
The resistance of
crevice corrosion is
evaluated in terms
of pH for
depassivation
(electrochemical
method).
Medium: 2M NaCl.
18-11ML
18-12ML
18-12MS
18-13MS
18-11ML
18-12ML
18-12MS
18-13MS
Corrosion As shown in the diagrams below, 18-11ML, 18-12ML, 18-12MS and 18-13MS have excellent corrosion 18-9 E
resistance in acid solutions, and also show good resistance in chloride containing media. They are therefore
resistance used for the manufacture of domestic hot water tanks, and for parts in contact with seawater at low
temperatures.
18-11ML, 18-12ML, 18-12MS and 18-13MS meet the requirements of standard intergranular corrosion
tests:
- EN ISO 3651-2 (sensitizing treatments T1 and T2)
Welding No heat treatment is necessary after welding.
- ASTM A 262
The welds must be mechanically or chemically descaled, then passivated.
- ex DIN 50914.
For use at temperatures above 500°C, filler metals must be chosen to ensure that the ferrite content in the weld
Corrosion resistance of stainless steels in sulfuric acid
does not exceed 8%.
No filler
With filler metal Shielding gas*
Welding metal
process Typical Filler metal *Hydrogen and nitrogen
18-9 L Thickness
thicknesses Rod Wire forbidden in all cases
18-11ML, 18-12ML Resistance
18-12MS, 18-13MS Spot ≤ 2 mm
Seam ≤ 2 mm
ER 316 L
Argon
(Si) ER 316 L (Si)
TIG < 1.5 mm > 0.5 mm Argon + 5% hydrogen
ER 317 L ER 317 L (Si)
Argon + helium
(Si)
Argon
ER 316 L (Si)
PLASMA < 1.5 mm > 0.5 mm Argon + 5% hydrogen
ER 317 L (Si)
Argon + helium
Argon + 2% CO2
ER 316 L (Si) Argon + 2% O2
MIG > 0.8 mm
ER 317 L (Si) Argon + 2% CO2 + 1% H2
Argon+ 2% CO2 + helium
ER 316 L
S.A.W > 2 mm
ER 317 L
ER 316 L
Electrode Repairs
ER 317 L
Laser < 5 mm Helium. In certain conditions: argon, nitrogen
3 4
Bibliographie et sites web
Quelques sites web parmi la multitude…
Métaux

http://www.arcelormittal.com (acier)
http://www.cuivre.org
http://www.aluminium-info.com
http://www.lesnonferreux.com

Céramiques

http://www.ceramique.fr
http://www.carbonelorraine.com

Verres

http://www.saint-gobain.com/fr/html/groupe/verre.asp

Polymères

http://www.engr.sjsu.edu/WofMatE/polymers.htm

Composites

http://www.saint-gobain.com/fr/html/innovation/multimateriaux.asp

Grand recueil de matériaux, et de leurs propriétés, listés suivant leur désignation industrielle
internationale
http://www.matweb.com

Quelques ouvrages

[1] « Choix des matériaux en conception mécanique », M. Ashby, Dunod, Paris, 2004 (620.11 ASH)
[2] « Des Matériaux », J.P. Baïlon, J.M. Dorlot, Presses Internationales Polytechnique, Montréal, 2000
(620.1 BAI)
[3] « Matériaux - 1 : Propriétés et Applications », M. Ashby, D. Jones, Dunod, Paris, 1998 (620 ASH)

Et il y en a bien d’autres encore !

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