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Double hermès de Socrate et de Sénèque.

Ce double portrait représente Socrate (à droite) et Sénèque (à


gauche).

Les Romains, dominant petit à petit le contour de la mer Méditerranée (la Mare nostrum),
s'approprient ensuite l'héritage grec des différents courants philosophiques. Certains auteurs
romains nous ont légué à travers le temps des principes et concepts de philosophie grecque qui
aujourd'hui manquent par faute de textes originaux ou de copies : c'est le cas
de Lucrèce (Ier siècle av. J.-C.), avec son œuvre poétique De rerum natura, explicitant
l'épicurisme (seules trois lettres d'Épicure nous sont parvenues), malgré le rejet de la poésie par
les Épicuriens. Il est en effet probable qu'il ait eu sous les yeux des traités aujourd'hui perdus 43.
Nous devons probablement à Cicéron, philosophe de première importance, d'avoir sauvé le
poème de Lucrèce. Premier écrivain ayant rédigé des ouvrages philosophiques en latin, Cicéron
ne peut être rattaché à aucune école, faisant preuve d'éclectisme, mais il a toutefois largement
contribué à répandre la philosophie stoïcienne et épicurienne dans le monde romain.
Les Stoïciens sont représentés par deux grands hommes de pouvoir : Sénèque (Ier siècle) et Marc
Aurèle (IIe siècle). Le premier de ces deux personnages est célèbre d'une part de sa proximité
(qui lui sera fatale) avec l'empereur Néron, d'autre part parce qu'il est considéré comme le
représentant plus complet du stoïcisme (bien que s'en émancipant), notamment par l'entremise
de ses œuvres, à savoir deux de ses Dialogues (De Brevitate vitæ, De la brièveté de la vie ; De
Vita beata, Sur la vie heureuse). Le second Stoïcien est Marc Aurèle, empereur romain. Influencé
par Épictète, il développe dans son fameux Pensées à moi-même les plus hautes valeurs qui
doivent relever de l'être humain : sagesse, justice, courage et tempérance.
Le néoplatonisme, mouvement fondé par Plotin (IIIe siècle), voulait concilier la philosophie de
Platon avec des idées conceptuelles de l'Égypte et de l'Inde 44. Il y eut deux phases concernant le
néoplatonisme durant l'Antiquité, et une autre plus locale lors de la Renaissance. De consonance
bien plus mystique que les Idées platoniques, Plotin voit la philosophie comme un cheminement
de l'âme vers le principe de transcendance du Bien, donnant pour but à ce système, l'union avec
le principe premier, originel, Dieu.
Augustin d'Hippone, ou saint Augustin (IVe siècle), personnage le plus important pour la
propagation du christianisme après saint Paul, laisse une abondante trace écrite qui sera d'une
influence décisive sur le devenir de l'Occident, et de ce point de vue, sur de nombreux
philosophes et théologiens. Sa pensée, l'augustinisme (nommée ainsi après sa mort), consacre
l'idéalisme platonicien

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