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JT03295965
AVANT-PROPOS
En avril 2009, le Comité de la politique à l’égard des consommateurs (CPC) a lancé un projet sur les
allégations environnementales. Un atelier réunissant des représentants des pouvoirs publics, du secteur
privé et de la société civile s’est inscrit dans ce projet en avril 2010. Un document récapitulant les travaux
de l’atelier a été ensuite établi et approuvé par le CPC selon la procédure écrite, puis déclassifié
en octobre 2010.
©OECD/OCDE2010
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DSTI/CP(2010)18/FINAL
AVANT-PROPOS .......................................................................................................................................... 2
ACCROITRE LA CREDIBILITE ET L'EFFICACITE DES ALLEGATIONS
ENVIRONNEMENTALES : PROTEGER ET RESPONSABILISER LES CONSOMMATEURS
COMPTE RENDU DE L’ATELIER DE L’OCDE, 15-16 AVRIL 2010 ...................................................... 4
Rappel des faits ........................................................................................................................................... 4
Tendances actuelles ..................................................................................................................................... 4
Rôle des pouvoirs publics ........................................................................................................................... 6
Déontologie professionnelle ........................................................................................................................ 7
ANNEXE 1 : RESUME DES INTERVENTIONS ...................................................................................... 11
Session 1. Les allégations environnementales sur le marché .................................................................... 11
Session 2. Comprendre les réactions des consommateurs aux allégations environnementales ................ 12
Session 3. Études de cas ............................................................................................................................ 14
Session 4. Instruments d’action et mécanismes d’application .................................................................. 15
ANNEXE 2 : ALLEGATIONS ENVIRONNEMENTALES : ORIENTATIONS A L’INTENTION DES
ENTREPRISES ............................................................................................................................................ 19
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Le Comité de la politique à l’égard des consommateurs (CPC) de l’OCDE a organisé un atelier les 15
et 16 avril 2010 sur le thème suivant : Accroître la crédibilité et l'efficacité des allégations
environnementales : protéger et responsabiliser les consommateurs. Les interventions sont résumées dans
l’annexe 1.
Les allégations environnementales peuvent apparaître sur l’étiquetage d’un produit (bien ou service),
sur son emballage, dans la documentation ou la publicité s’y rapportant, ainsi que dans les dossiers
promotionnels et les informations sur les lieux de vente, entre autres techniques commerciales. Elles sont
véhiculées par des mots, symboles, emblèmes, logos, dessins, couleurs et marques. Leur diffusion peut
passer par des supports écrits (journaux et magazines), audiovisuels (radio et télévision) et numériques
(Internet).
• type I (ISO 14024) : label conçu par une tierce partie, gouvernementale (cas de l’écolabel
européen, symbolisé par une fleur, et de l’écolabel nordique, symbolisé par un cygne blanc) ou
privée (Forest Stewardship Council, par exemple).
• type III (ISO 14025) : déclarations étayées par des informations chiffrées sur le cycle de vie des
produits. Une tierce partie faisant autorité définit les paramètres à retenir ; les données fournies
ensuite par les entreprises en référence au cahier des charges font l’objet de vérifications
indépendantes.
Tendances actuelles
L’atelier a porté sur les trois types d’éco-étiquetage au sens de l’ISO, en accordant une attention
particulière aux autodéclarations de type II présentes sur des étiquettes et reprises dans d’autres formes de
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DSTI/CP(2010)18/FINAL
• Réactions des consommateurs. À en juger par les enquêtes menées dans les pays de l’OCDE,
les consommateurs se montrent de plus en plus soucieux d’acheter des biens et services
respectueux de l’environnement. Toutefois, selon certaines d’entre elles, les consommateurs ont
souvent du mal à apprécier le sens et la véracité des autodéclarations environnementales, en
particulier celles qui sont vagues ou dépourvues d’éléments probants. La part des consommateurs
estimant que les entreprises se donnent un vernis écologique et pratiquent l’« écoblanchiment »
pour accroître les ventes et élever les prix va en grandissant. Tout en accordant une plus grande
confiance aux labels délivrés par des tierces parties, les consommateurs ne perçoivent pas
toujours la distinction entre les labels ayant fait l’objet d’une vérification indépendante (types I
et III) et les autodéclarations (type II), et le flou semble régner autour des différentes catégories
d’allégations. Le constat vaut aussi bien pour les trois types répertoriés de marquages et
déclarations que, plus généralement, pour tous les arguments écologiques. D’après l’édition 2010
de Greendex, enquête annuelle sur les comportements des consommateurs menée dans 17 pays
par la National Geographic Society et l'institut de sondage GlobalScan, la défiance qu’inspirent
les allégations environnementales entraîne dans certains pays une diminution des achats
écologiquement bénéfiques.
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analyses du cycle de vie de leurs produits et élaborent leur propre ligne de biens et services
écolabellisés.
Les débats de l’atelier ont été axés sur l’idée que les pouvoirs publics ont un rôle à jouer dans la
protection des consommateurs contre les arguments écologiques frauduleux ou trompeurs tout en leur
donnant les moyens de faire des choix écologiquement rationnels. Les participants ont déterminé plusieurs
instruments d’action dans ce sens.
• Information des consommateurs. Dans le cadre d’actions visant plus largement à améliorer la
fiabilité des allégations, les pouvoirs publics peuvent informer les consommateurs sur les labels,
termes et symboles environnementaux pour leur permettre de faire des choix plus éclairés.
Moyennant des informations et compétences pratiques, les consommateurs peuvent distinguer les
différents types de marquages environnementaux et apprécier la signification et la véracité des
arguments écologiques, de façon générale comme pour des produits précis (véhicules
automobiles, produits d’entretien, matériaux de construction, aliments et boissons, appareils
électroménagers et services énergétiques, entre autres exemples). Ainsi, ils peuvent être mieux
sensibilisés au classement des véhicules selon la consommation de carburant, aux labels
d’efficacité énergétique des appareils électroménagers et à ce qu’il faut entendre par
« biologique », « carboneutre » et « biodégradable ». La Task Force de Marrakech sur l’éducation
à la consommation durable (Nations Unies) a lancé une campagne, visant plus particulièrement
les pays en développement, pour remédier à la perplexité des consommateurs vis-à-vis des
allégations environnementales. En 2009, le CPC a défini des recommandations à l’intention des
pouvoirs publics pour promouvoir l’éducation des consommateurs en matière de consommation
durable. Selon ces recommandations, les efforts de sensibilisation devraient être axés sur
l’évolution à long terme des modes de consommation et s’appuyer sur l’examen du
comportement des consommateurs et du processus de décision des ménages.
• Orientations pour les allégations environnementales. Plusieurs pays de l’OCDE ont élaboré
des orientations à l’intention des entreprises pour préciser comment la législation et la
normalisation en matière de commercialisation s’appliquent aux allégations environnementales
(voir annexe 2). Nombre de ces orientations visent aussi à clarifier les normes ISO sur les
autodéclarations environnementales de type II, et viennent à l’appui de la recommandation selon
laquelle les arguments avancés doivent être pertinents, clairs, exacts, fondés, comparables,
vérifiables et non susceptibles d’induire en erreur. Certains pays ont formulé des orientations
destinées à des secteurs donnés (véhicules automobiles, énergie, textiles, etc.) et concernant des
attributs précis (carboneutre, économe en énergie, par exemple). Beaucoup de ces « orientations
écologiques » à l’intention des entreprises sont actuellement mises à jour. Le Réseau international
de contrôle et de protection des consommateurs (RICPC) a dégagé des pratiques exemplaires à
retenir pour la formulation d’arguments écologiques à des fins de marketing, exigeant notamment
que les allégations soient : i) exprimées clairement et simplement ; ii) exactes, honnêtes et
véridiques ; et iii) vérifiables et/ou pouvant être corroborées. Le RICPC demande aussi que les
orientations gouvernementales illustrent l’utilisation préconisée de la terminologie verte par des
études de cas et des exemples concrets.
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carburant et les émissions de carbone des véhicules à moteur. Cet étiquetage repose en principe
sur la réalisation de tests précis de consommation d’énergie. L’Union européenne s’attache
actuellement à expliciter les exigences de sa directive sur l’étiquetage énergétique, et à définir
des critères pour l’écolabel européen non contraignant. Les pays peuvent imposer des modalités
de présentation des informations environnementales sur les produits (emplacement normalisé,
taille, couleurs, etc.) et préciser les conditions d’emploi de termes environnementaux tels que
« durable » et « respectueux de l’environnement ». En ce qui concerne la terminologie, l’UE et
certains pays réglementent l’utilisation des mentions « bio » ou « écologiques » pour les produits
alimentaires. Les allégations environnementales et sociales étant de plus en plus nombreuses et
diverses, la possibilité de faire figurer plusieurs arguments sur une même étiquette est à l’étude.
Certains acteurs plaident aussi pour une plus grande harmonisation internationale des processus
de normalisation et de certification en matière d’allégations écologiques et pour une
reconnaissance mutuelle des labels environnementaux à l’échelle mondiale. Toutefois, il n’est
généralement pas interdit aux annonceurs de recourir à des allégations, environnementales ou
autres, dès lors que celles-ci sont de bonne foi et ne cherchent pas directement à tromper.
• Actions en justice et moyens d’application. Les gouvernements peuvent porter des allégations
environnementales devant les tribunaux en vertu de dispositions générales sur la publicité
mensongère ou de règles spécifiques encadrant des allégations bien déterminées. Si, dans la
plupart des pays, les annonceurs sont juridiquement soumis depuis longtemps à l’obligation, qui
ne se limite pas à l’environnement, de s’assurer du bien-fondé des arguments avancés, les
gouvernements veillent désormais plus activement à ce que les allégations environnementales
soient vérifiables et fondées. Les sanctions encourues en cas d’allégations mensongères,
arguments verts compris, vont de condamnations et amendes à des avis d’infraction et
injonctions. À titre d’exemple, le gouvernement australien a engagé ces dernières années plus de
30 actions en justice à l’encontre d’allégations environnementales mensongères en application de
la loi sur les pratiques commerciales (Trade Practices Act) ; d’où un renforcement de la
jurisprudence des tribunaux. Parallèlement, des pays comme le Canada et les États-Unis ont pris
des mesures ou convaincu les entreprises de conclure des accords volontaires pour parer aux
allégations écologiques problématiques et autres dérives dans ce domaine.
Déontologie professionnelle
Instruments de la CCI
Le Code consolidé sur les pratiques de publicité et de communication marketing de la CCI propose
aux entreprises du monde entier des principes fondamentaux pour une publicité honnête. Il a été
récemment complété par le Cadre pour une communication environnementale responsable en matière de
marketing, ces deux instruments pouvant servir de référence aux annonceurs pour formuler des arguments
véridiques.
Partout dans le monde, les annonceurs et agences de publicité sont à l’origine, et assurent le
financement, d’organes d’autorégulation qui interviennent lorsque des messages particuliers sont mis en
cause par des consommateurs ou des concurrents. Ces organes procèdent à des évaluations et donnent des
avis concernant la véracité d’un large éventail d’annonces. L’adhésion générale des professionnels aidant,
leurs recommandations sont semble-t-il grandement suivies d’effet.
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Prochaines étapes
Les travaux sur les allégations environnementales viendront utilement alimenter deux grandes
activités internationales en 2011 et 2012.
• Stratégie de l’OCDE pour une croissance verte – En juin 2009, les ministres des pays de
l’OCDE ont adopté la Déclaration sur la croissance verte, invitant l’Organisation à élaborer une
stratégie susceptible de mettre les investissements environnementaux et l’éco-innovation au
service de la reprise économique et d’une croissance plus durable. La stratégie qui se dessine
prend acte du rôle des consommateurs dans l’essor de la demande et la création de marchés de
biens et services plus verts. Un Rapport de synthèse de la Stratégie de l’OCDE pour une
croissance verte, à remettre aux ministres en 2011, dégagera des actions envisageables par les
gouvernements pour faciliter la transition vers une économie et des emplois plus verts.
Les participants à l’atelier ont déterminé différents domaines dans lesquels les activités sur les
allégations environnementales pourraient être poussées plus avant par les organismes internationaux
intéressés.
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sensiblement les choix opérés sur le marché. Quelques participants ont fait valoir qu’une
meilleure connaissance des comportements, caractéristiques, préjugés et décisions des
consommateurs pouvait aider à élaborer des mesures visant les allégations environnementales.
Selon eux, la conception d’initiatives de sensibilisation pourrait aussi y gagner ; ces initiatives
engloberaient des campagnes d’information et la mise au point de matériaux et programmes
pédagogiques.
− Suivi de la mise en conformité : techniques employées pour faire en sorte que les mesures
soient respectées.
• Manuel de politique à l’égard des consommateurs. Les participants ont reconnu l’utilité du
Manuel de politique à l’égard des consommateurs élaboré par le CPC pour les autorités chargées
de concevoir des politiques de croissance verte. Si certains ont évoqué la possibilité de recentrer
le Manuel sur les questions d’environnement et de durabilité, d’autres ont fait valoir que le
processus détaillé en six étapes défini pour l’élaboration des politiques répondait d’ores et déjà
aux besoins des responsables travaillant sur les aspects écologiques.
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• Rémi REUSS (Association Française de Normalisation [AFNOR]) a apporté des précisions sur
l’élaboration et la teneur des normes environnementales de la série 14000 de l’Organisation
internationale de normalisation (ISO) qui se rapportent aux allégations écologiques, notamment
celles de la famille ISO 14020 sur les principes généraux relatifs aux étiquettes et déclarations
environnementales, à savoir ISO 14021 sur les autodéclarations environnementales, ISO 14024
sur les principes et méthodes en matière d’étiquetage environnemental et ISO 14025 sur les
principes et modes opératoires en matière de déclarations environnementales, auxquelles
s’ajoutent les normes ISO 14040 et 14044 sur l’analyse du cycle de vie, ainsi que la norme
ISO 14067 sur l’empreinte carbone des produits. La France a récemment adopté une loi exigeant
que tous les produits de grande consommation vendus sur le territoire portent un étiquetage
environnemental conçu selon les orientations de l’AFNOR en la matière.
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Voir www.defra.gov.uk/corporate/consult/green-claims/index.htm.
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sous le titre An Assessment of Green Claims in Marketing (2010)2, ont porté sur les allégations
écologiques dans les annonces publicitaires au Royaume-Uni entre 2006 et 2009. Il ressort que,
malgré la progression observée ces dernières années (en particulier de 2006-2007 à 20083), les
arguments environnementaux ne représentent encore que 1 % de l’ensemble des messages.
Diffusés majoritairement dans les médias écrits (68 %), de préférence à la télévision (15 %), ils
émanent d’entreprises des secteurs suivants : énergie, véhicules automobiles, aliments et
boissons. L’adjectif « vert » a été le plus souvent employé dans des allégations se rapportant à
des produits (biens et services). Le « carbone » a aussi été fréquemment évoqué, mais il est
surtout apparu par le biais de l’« empreinte carbone » ou des « émissions de CO2 ». Les termes
utilisés sont très variables d’un secteur à l’autre. Par ailleurs, les entreprises ont intérêt à ce que la
qualité des allégations environnementales s’améliore sur le marché, pour que la valeur des
arguments véridiques ne soit pas entamée par la perplexité des consommateurs et par les
allégations douteuses provenant de concurrents.
• Phil DOWNING (Icaro Consulting) a relaté les résultats de l’étude Green Expectations menée
au Royaume-Uni par Consumer Focus, qui a recueilli les avis des consommateurs concernant les
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Voir http://randd.defra.gov.uk/Document.aspx?Document=EV0430_8862_FRP.pdf et
http://randd.defra.gov.uk/Document.aspx?Document=EV0430_8863_FRA.pdf.
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L’année 2009 a été marquée par une chute de la publicité verte, coïncidant avec la détérioration du
contexte économique.
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allégations écologiques. La majorité des personnes interrogées ont déclaré chercher à s’informer
sur les caractéristiques environnementales des produits et susceptibles d’acheter des produits
économes en énergie, issus du commerce équitable et biologiques. Toutefois, d’après les
réponses, 65 % ne savaient pas comment vérifier un argument vert et 58 % pensaient que les
entreprises, sous couvert d’écologie, cherchaient à faire grimper les prix. Vis-à-vis des
allégations environnementales, les consommateurs ont cité les exigences suivantes : i) clarté :
termes et éléments d’information clairs ne prêtant pas à confusion ; ii) crédibilité : assertions
réalistes, compréhensibles, sans équivoque et vérifiables ; et iii) comparabilité : informations
simples, utiles et normalisées.
• Scott MCDOUGALL (TerraChoice) a insisté sur la nécessité d’accroître la part de marché des
produits durables. La prolifération des annonces vertes, et des produits à prétention écologique,
est déroutante pour les consommateurs et laisse soupçonner des opérations d’« écoblanchiment ».
Il existe de nombreux types de consommateurs, allant des écologistes les plus inconditionnels aux
acheteurs les moins ouverts et les plus obstinément attachés à leurs habitudes, en passant par une
sensibilisation à l’environnement plus ou moins poussée et des comportements attentistes. Les
valeurs écologiques devraient être traduites sous d’autres formes (sécurité, santé, responsabilité,
bien-être des enfants, etc.) pour toucher et influencer le plus grand nombre possible de
consommateurs, et il faudrait que les allégations écologiques soient transparentes et vérifiées par
des tierces parties. L’action gouvernementale devrait s’attaquer aux sept « péchés » de
l’écoblanchiment répertoriés par l’étude intitulée Seven Sins of Green Washing : compromis
caché, absence de preuve, imprécision, manque de pertinence, moindre mal, bluff et faux
étiquetage.
• Sheila MILLAR (Chambre de commerce internationale [CCI]) a fait savoir que le Cadre pour
une communication environnementale responsable en matière de marketing, publié par la CCI
en 2010, aidait les entreprises à décrire précisément les attributs verts de leurs produits.
L’écomarketing soulève des problèmes complexes de rapport au concret et à la science dans un
monde où la perception est conditionnée par un grand nombre de facteurs et où le prix et la
performance l’emportent dans les choix des consommateurs. Les allégations environnementales
doivent être avancées de bonne foi sans induire en erreur, dûment fondées, formulées de manière
à éviter toute tromperie, et sans équivoque quant aux avantages relatifs des produits, emballages
et services. Les interventions gouvernementales devraient être axées sur l’éducation, la mise en
commun des travaux de recherche, l’utilisation judicieuse des termes environnementaux et
l’encouragement à l’émulation et à la libre circulation d’informations véridiques.
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• Blake LUDWIG (We are Futureproof, Royaume-Uni) a donné plusieurs exemples d’allégations
environnementales trompeuses relatives à des véhicules automobiles, à partir d’une étude portant
sur 1 000 messages publicitaires dans six pays européens. Le groupe d’experts a intenté avec
succès des actions en justice contre le gouvernement du Royaume-Uni pour défaut d’application
des directives de l’UE exigeant que les supports promotionnels imprimés fassent apparaître des
informations facilement lisibles sur la consommation de carburant et les émissions de CO2 des
véhicules. D’après une enquête de consommation réalisée en 2009, l’affichage de la
consommation de carburant et des émissions des automobiles à l’aide de codes de couleur est la
solution la plus immédiatement intelligible pour la majorité des personnes interrogées. D’autres
recherches s’imposent auprès des consommateurs pour déterminer les modèles de présentation
des étiquettes et les paramètres les plus susceptibles de faire passer les informations
environnementales.
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• Benoît de LAURENS (Lowe Strateus) a présenté les résultats d’une enquête en ligne menée
en 2009, pour laquelle ont été sollicités près de 5 000 consommateurs et entreprises de neuf pays
européens. Il ressort que la plupart des consommateurs : considèrent que les questions
environnementales sont importantes ; reçoivent la plupart des informations en la matière d’ONG ;
et pensent que les allégations environnementales relatives aux produits pourraient contribuer à
modifier les comportements d’achat des consommateurs. Les entreprises ont quant à elles déclaré
accorder une attention grandissante aux aspects environnementaux de leurs produits et services,
compte tenu des impératifs de rentabilité et des pressions exercées par la société civile et la
clientèle. Elles communiquent de plus en plus sur le thème du développement durable pour
améliorer leur image et commercialiser leurs produits. Mais beaucoup des allégations
écologiques concernant les véhicules et l’efficacité énergétique sont vagues et prêtent souvent à
confusion.
• Tae Hyun MOON (Agence de la consommation, Corée) a donné des explications sur le système
d’étiquetage de l’efficacité énergétique exigé pour 22 groupes de produits, notamment
l’électroménager, le chauffage, l’éclairage et les moteurs, conformément à la loi sur l’utilisation
rationnelle de l’énergie. Les produits font l’objet d’un classement, sur une échelle de 1 à 5, en
termes de consommation énergétique. L’étiquetage de l’efficacité énergétique donne des
informations détaillées, à savoir, dans le cas des réfrigérateurs : consommation électrique
mensuelle moyenne, volume utile du réfrigérateur, volume utile du congélateur, capacité totale,
émissions de CO2/heure et note globale d’efficacité énergétique.
• Simon WINCKLER (Ministère des finances [Treasury], Australie) a indiqué que les lois et
réglementations générales relatives aux pratiques mensongères et manœuvres frauduleuses
s’appliquaient de plus en plus aux allégations écologiques. Les allégations de ce type prolifèrent
en Australie, surtout au sujet des compensations carbone. Plus de 30 actions judiciaires ou
administratives ont été intentées ces dernières années en vertu de la loi sur les pratiques
commerciales de 1974 (Trade Practices Act), si bien que la jurisprudence se développe en
matière d’allégations écologiques. Les sanctions encourues en cas d’allégations mensongères
vont de condamnations et amendes à des avis d’infraction et injonctions. L’Australie élabore
actuellement une nouvelle loi générale sur la consommation, qui doit prendre effet en 2011. Dans
ce cadre, les pouvoirs de sanction conférés à la Commission australienne de la concurrence et de
la consommation (ACCC) et à la Commission australienne des valeurs mobilières et de
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l'investissement (ASIC) ont été renforcés. Les annonceurs peuvent notamment être mis en
demeure de produire des informations ou documents à l’appui de leurs allégations.
• Brent HOMAN (Bureau de la concurrence, Canada) a fait observer que les mesures coercitives à
l’encontre d’allégations écologiques mensongères pouvaient accroître la valeur et la part de
marché des produits verts contrôlables, en soulignant toutefois la nécessité de clarifier les règles
et normes. L’absence de normalisation dans l’utilisation des termes d’écomarketing engendre
perplexité et scepticisme chez les consommateurs. Une enquête montre que 75 % des Canadiens
voient dans les allégations environnementales une ruse de marketing. Le document de 2008
intitulé Déclarations environnementales : Guide pour l'industrie et les publicitaires part du
principe que tous les arguments verts, qu’il s’agisse ou non d’autodéclarations, doivent être
dûment étayés par des données et essais. Des sanctions criminelles et civiles peuvent s’appliquer
en cas d’infraction aux dispositions inscrites notamment dans la loi sur la concurrence et dans les
textes sur l’étiquetage dont l’application relève du Bureau de la concurrence. Ces dernières
années ont été ponctuées par des poursuites ou des accords concernant des allégations
écologiques dans les domaines suivants : économiseurs d'essence, produits de nettoyage pour
cheminées, textiles dérivés du bambou et jacuzzis.
• Angelo GRIECO (DG Justice, liberté et sécurité, Commission européenne) a fait le point sur le
traitement des allégations environnementales trompeuses au regard de la directive 2005/29/CE
relative aux pratiques commerciales déloyales. Il n’existe pas de règlement général de l’UE
portant sur les allégations environnementales ou le pouvoir de sanction correspondant. Toutefois,
des dispositions précises visent les labels « bio » et « écologiques », ainsi que l’étiquetage
concernant l’efficacité énergétique, la consommation de carburant et l’empreinte carbone. Elles
englobent les informations requises, les modalités de présentation de ces informations et
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l’interdiction d’utiliser un étiquetage qui prête à confusion. Selon la directive 2005/29/CE, les
allégations environnementales doivent être spécifiques, exactes et étayées par des preuves. La
« liste noire » des pratiques indésirables comprend l’utilisation d’un écolabel sans autorisation et
l’affirmation mensongère selon laquelle un produit a été homologué. L’UE tient à jour une base
de données évolutive comparant les lois et mesures, communautaires et nationales, applicables
aux allégations environnementales.
• Sylvia MAURER (Bureau européen des unions de consommateurs [BEUC]) a évoqué les limites
des accords volontaires pour la mise en œuvre de la directive de l’UE sur l’écoconception, et
préconisé l’élaboration de lignes directrices concrètes pour l’instauration d’accords de ce type.
Plusieurs accords volontaires se dessinent (pour le matériel d’imagerie, par exemple), mais ils
paraissent peu clairs, difficiles à analyser et principalement axés sur l’efficacité énergétique. Sans
lignes directrices, il ne sera pas possible de vérifier dans quelle mesure un produit est plus
respectueux de l’environnement qu’un autre ; au plan juridique, l’application des accords
volontaires ne peut être assurée par les autorités de surveillance du marché. Il faudrait confier le
rôle de « gendarme » à des organismes indépendants afin que la publicité obéisse à des normes
rigoureuses pour le bien des consommateurs, des annonceurs et de la collectivité en général.
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dispositifs complexes et impacts éco-citoyens. Les annonceurs, les agences et les médias peuvent
consulter l’ARPP avant de diffuser une allégation environnementale pour veiller à ce qu’elle
respecte la déontologie.
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Niveau national
Australie
Competition &
Green Marketing and the www.accc.gov.au/content/index.phtml/itemId/815763
Consumer
Trade Practices Act
Commission
(2008)
(ACCC)
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Use of Environmental
www.forbrukerombudet.no/asset/2857/1/2857_1.pdf
Claims in the Marketing of
Vehicles in Relation to the
Marketing Control Act
(2007)
Nouvelle- The Fair Trading Act - www.comcom.govt.nz/FairTrading/GuidelinesforGreenMar
Zélande Guidelines for Green keting/Overview.aspx
Commerce Marketing (2008)
Commission
Royaume-Uni
Department for Green Claims - Practical www.defra.gov.uk/environment/business/marketing/glc/pdf/
Environment, Guidance (2003) genericguide.pdf
Food and Rural
Affairs (Defra)
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