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LES VIOLENCES PROTESTANTES ANTERIEURES EXPLIQUENT

LE MASSACRE DE LA SAINT-BARTHELEMY (1572)


Cet article a pour but de réparer une injustice. Dans les médias et à l’école, en France, on
ne retient des guerres de « religion » que le massacre de la Saint-Barthélemy. De cette
manière, il est suggéré que la violence est venue du catholicisme et qu’elle a été
essentiellement catholique bien que cela ne corresponde pas à la réalité historique. La
mémoire entretenue de ce triste et sordide événement ne doit pas faire oublier les
violences protestantes qui l’ont précédé et préparé. Les catholiques à bout depuis 20 ans
n’en pouvaient plus. La liste des destructions et des exécutions qui suit est loin d’être
exhaustive et certains chiffres concernant les victimes varient selon les sources. On appelle
guerres de religion une série de huit conflits (comme il y eut huit croisades pour défendre
Jérusalem et les lieux saints des mahométans), qui ont ravagé le royaume de France dans
la seconde moitié du XVIe siècle et où s'opposèrent catholiques et protestants. Les
protestants huguenots terrorisèrent la France catholique pendant 20 ans avant qu’elle ne
réagisse seule pour survivre. Les huguenots ont détruit plus du tiers du
patrimoine catholique et humain de la France.
1550 : Un tiers de la noblesse française est calviniste.
Selon François Bluche, historien protestant : « Du côté protestant, on espérait au
début, convertir la France par le fait du prince ou par les armes. A cette époque,
quasiment personne, ne penchait vers la tolérance dans le sens moderne du terme ».
(Famille Chrétienne du 9/04/1998).
Dans les années 1550-1570, les protestants s’en prennent au patrimoine
religieux spécialement en 1561, 1562, 1563, 1567, 1570. Les vagues iconoclastes se
succèdent. Les huguenots s’acharnent à détruire tout ce qui témoigne de la foi des ancêtres :
cathédrales, églises, chapelles, presbytères, objets de culte, autels, statues de Marie et des
saints, fresques, vitraux, mobilier, reliques, croix, calvaires, tombes. Une autre vague
aura lieu sous Louis XIII dans la décennie 1620-1630. Bilan : 20 000 églises et
monastères fortement endommagés, brulés ou rasés. Des destructions
supérieures à celles pratiquées par les révolutionnaires de 1792-1794.
1557 : Tentative d’assassinat sur Henri II par un protestant.
1560 : Tentative d’enlèvement du jeune roi François II à Amboise par Condé et Coligny.
1561 : Catherine de Médicis autorise cependant la construction des temples.
1561 : A La Rochelle, les protestants enferment les catholiques dans l’église Saint-
Barthélemy et y mettent le feu.
1561 : A Saintes, les calvinistes bombardent la cathédrale.
1561 : A Orange, 1500 huguenots profanent les églises, égorgent les opposants et
massacrent un millier de paysans. La cathédrale est pillée. (Vincent Beurtheret, Frères
réformés, si vous saviez... p.35)
1561 : Massacre à Cahors par les protestants.
1562 : Edit de Saint-Germain qui accorde aux protestants la liberté de conscience, la
liberté de réunion, la liberté de culte en dehors des villes.
1er mars 1562 : Rixe de Wassy. Des centaines de protestants se trouvent illégalement
dans une grange à l’intérieur d’une ville à chanter des psaumes. Voulant constater
l’infraction, le duc de Guise, accueilli à coups de pierres, est blessé. Son escorte riposte et
prend d’assaut la grange où se tiennent les huguenots. Résultat : plus d’une vingtaine de
morts. Cet épisode ressemble à une provocation et à une mise en scène car le duc de Guise
avait fait savoir qu’il se rendrait à Wassy pour écouter la messe. Ainsi, dénonçant le
massacre, les huguenots lancent ensuite un appel général à la vengeance et mettent
rapidement en action des milices déjà préparées.
A partir de cette date, les protestants passent ouvertement des accords avec
les puissances étrangères dont ils reçoivent des subsides et des soldats. Ils
engagent aussi des mercenaires.
1562 : Montgommery saccage la cathédrale et le palais épiscopal d’Avranches. En
Guyenne, il gagne le surnom d’ « Attila huguenot ».
1562 : François de Guise est assassiné sur les ordres de l’amiral Coligny.
1562 : Les protestants conquièrent Tours, Rouen, Blois, Angers, Le Havre, Bourges. A
Sens une centaine de catholiques est massacrée dans la cathédrale. A Bayeux, Colombières,
lieutenant de Coligny, fait accrocher aux chapeaux de ses hommes les oreilles des moines
et des prêtres qu’ils ont assassinés. Agen est mise à sac. Le capitaine Mathieu
Merle terrorise l’Auvergne et le Gévaudan.
1562 : Le baron des Adrets enlève Valence, qui est ravagée, Grenoble, Vienne et Orange. A
Lyon, les statues de la cathédrale sont décapitées et les cimetières catholiques saccagés. Le
baron se signale par sa cruauté. A Mornas, en Provence, les femmes et les enfants sont
massacrés et la garnison est précipitée du haut des remparts sur des poteaux hérissés en
contrebas. A Montbrison, plus de 600 personnes sont massacrées. Les
prisonniers catholiques sont jetés du haut d’une tour. « Les réformés raffinent les
supplices et les modes d’exécution : strangulation, lacération, crucifixion, empalement. »
(Alain Decaux, Histoire de la France et des français au jour le jour, tome IV, p.140)
1562 : Aux environs du Mont Saint-Michel, « des religieuses sont enfouies en terre
jusqu’au cou, leur tête servant de cible à un jeu de boules, d’autres sont éventrées sur un
chevalet. »
1562 : A Lauzerte, en fête, 567 catholiques sont tués dont 194 prêtres . (Alain
Landurant, Montgommery le Régicide p.56 et 63).
1562 : Duras à Caylus tue 250 personnes dont une moitié de prêtres.
1563 : Jeanne d’Albret, convertie au calvinisme en 1559, proscrit le catholicisme et impose
le culte réformé à ses sujets dans le Bigorre, le Béarn et à Foix.
1563 : Paix d’Amboise. Catherine de Médicis assure l’amnistie totale aux protestants et
leur laisse la liberté de conscience et la liberté de culte dans certaines limites territoriales.
1567 : Les protestants tentent d’enlever Charles IX et Catherine, sa mère, à Meaux.
1567 : Les protestants assiègent Paris. Siège particulièrement humiliant pour les parisiens.
1567 : Michelades de Nîmes. L’ordre est donné d’arrêter les principaux catholiques. Les
portes de la ville sont fermées pour empêcher les fuites. A la cathédrale, les autels, les
stalles, les croix, les ornements sont cassés et brûlés sur place ainsi que la bibliothèque. Les
catholiques sont menés dans la cour de l’évêché pour y être égorgés en commençant par les
prêtres. Les chiffres des exécutions varient entre 80 et plusieurs centaines.
1567 : Les calvinistes pillent l’abbaye de Cluny et emportent la bibliothèque.
1567 : A nouveau, Valence est mise à sac par les protestants qui détruisent par le feu et la
poudre tous les édifices religieux de la ville. La plus grande partie du patrimoine artistique
est anéantie.
1567 : Dans le Languedoc et le Roussillon, les massacres de prêtres et de religieuses se
poursuivent. (Alain Decaux, Histoire de la France et des Français au Jour le Jour, tome
IV, p.170) De nombreux jeunes catholiques fuient la sanglante domination huguenote et
émigrent en Espagne jusqu’à constituer plus de la moitié de la population de la Catalogne.
(Revue hispanique, 1909, p.29)
1568 : A Orléans, les protestants font sauter la cathédrale détruisant la façade occidentale.
1568 : Prise d’Angoulême.
1569 : Enorme massacre en Franche-Comté. 200 villages sont anéantis pas les
mercenaires allemands du parti protestant. (Jean Dumont, La Croix et le Croissant, p.169)
1569 : A La Chapelle-Faucher, Coligny fait égorger un à un 260 paysans réfugiés au
château.
1569 : A Orthez, terrible carnage. Habitants tués, maisons brûlées, moines et prêtre jetés
du pont.
1569 : Après avoir mené le sac de Lourdes et incendié la cathédrale de Tarbes,
Montgommery détruit 110 églises.
1570 : Interdiction du culte catholique dans le Béarn et en Basse-Navarre. Les prêtres
doivent choisir entre apostasie ou exil. Tous les biens d’Eglise sont confisqués.
Tous ces faits et bien d'autres ont eu lieu dans les années qui ont précédé l’explosion du
massacre de la Saint-Barthélemy du 24 août 1572.

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