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Université de Chlef

Faculté de technologie Module : TP Matériaux et introduction à la HT

Département électrotechnique

Tp04: la rigidité diélectrique transversale d’un gaz, solide

1.Introduction :

Lorsqu’un isolant est soumis à un champ électrique intense, il peut se


polariser et perdre ses propriétés diélectriques et devenir ainsi un
conducteur. Dans son volume vont apparaitre des étincelles comme dans le
cas où l’isolant est l’air ou être perforé comme pour le bois ,le nylon…La
valeur de ce champ maximal que peut supporter un isolant est appelé rigidité
diélectrique ou champ disruptif. La tension ou potentiel correspondant est
appelée tension de claquage.

Rigidité diélectrique de quelques diélectriques usuels


Rigidité diélectrique
Matériau
(kV/mm)
Air 3
Quartz 8
Titanate de strontium 8
Néoprène 12
Nylon 14
Pyrex 14
huilesilicone 15
Papier 16
Bakelite 24
Polystyrène 24
Vide réel 25
Le but de ce TP est la production d’une HT en utilisant le générateur de
Van de Graaf dont la description et le mode de fonctionnement sont
résumés ci-dessous.

Fig.1 : Generateur de Van de Graaff.

2.Description d’un générateur de Van de Graaff:

‘’ Sous sa forme la plus simple, appareil de démonstration pédagogique, le


générateur de Van de Graaff vertical comprend une courroie en latex ou en tissu
isolant qui fait fonction de convoyeur de charges électriques. Son mouvement
est assuré par deux poulies cylindriques. L'une d'entre elles, le plus souvent en
Plexiglas (polyméthacrylate de méthyle), en Téflon ou en Nylon, est dans la
sphère métallique creuse. La sphère se trouve au sommet d'une colonne isolante
qui contient la courroie. À la base du dispositif se trouve le moteur qui actionne
la poulie motrice qui peut être en métal ou tournée dans un matériau isolant
différent de celui de l'autre poulie.

Deux électrodes E1 et E2, sont placées respectivement juste en dessous de la


poulie inférieure et à l'intérieur de la sphère. E2 est connectée à la sphère creuse
et E1 permet d'obtenir un potentiel élevé par rapport à la terre. La différence de
potentiel est en l'occurrence positive. Les deux électrodes sont munies de
peignes (pointes «corona» ) qui sont au plus près de la courroie, sans la toucher,
et permettent le déplacement des charges.

Cette tension élevée ionise l'air près de la pointe de E1 ce qui permet de pousser
les charges positives vers la courroie et de permettre leur déplacement sur la
face interne de l'enveloppe sphérique. Cette charge positive sur la sphère induit
une charge négative sur l'électrode E2. La forte différence de potentiel ionise
l'air à l'intérieur de la sphère et les charges négatives sont repoussées sur la
courroie, ce qui a pour effet de la décharger. Selon le principe de la cage de
Faraday, les charges positives de E2 migrent vers la sphère indépendamment de
la tension existante à sa surface. Comme la courroie continue à tourner, un
courant constant arrive par ce moyen en direction de la boule qui continue de
recevoir des charges positives. Ce chargement se poursuit jusqu'à un certain
point qui dépend des caractéristiques de la sphère. Plus l'enveloppe sphérique est
grande, plus son potentiel est élevé. Avec une surface parfaite pour la boule
métallique, la tension maximale est de l'ordre de 30 kV pour chaque centimètre
de rayon1. Cette valeur théorique n'est pas atteinte en pratique à cause des
imperfections du système (surface irrégulière, pertes, etc.)’’
Fig.2 :Schéma descriptif d’un générateur de Van de Graaff.

1 Sphère creuse avec des charges positives


2 Électrode (E2) connectée à la sphère, un peigne est au plus près de la courroie
3 Poulie supérieure (en Nylon)
ylon)
4 Partie de la courroie chargée positivement
5 Partie de la courroie chargée négativement
6 Poulie inférieure (en Téflon), son axe est relié à un moteur
7 Électrode inférieure (E1) destinée à collecter les charges négatives
8 Sphère chargée négativem
négativement
ent utilisée pour décharger la boule principale
9 Étincelle ou arc électrique produits par la différence de potentiel.

3.Mode de fonctionnement :

A fur et à mesure que la sphère se charge, le champ à son voisinage et en


particulier à sa surface augmente jusqu’à atteindre la valeur disruptive de
l’isolant qui entoure la sphère (l’air dans ce cas particulier).A cet instant,
l’air devient conducteur et des étincelles apparaissent entre
tre les deux
sphères. Cette décharge est le fruit du déplacement des électrons de la petite
sphère vers la grande sphère
sphèreet qui constitue un courant de
déchargeélectrique.

4.Rappels théoriques :

Toute charge ponctuelle Q crée à son voisinage un champ et un potentiels


donnés par la loi de Coulomb :
Dans le cas d’une sphère chargée en équilibre, toute la charge se répartie
sur la surface
ce externe de sorte que son volume devient une équipotentielle et
que le champ électrique à l’intérieur est nul par l’application du Théorème
de GAUSS. La valeur du champ maximal est obtenue pour r=R et la charge
extrême qui peut être accumulée sur sa surface en est déduite lorsque le
champ atteint sa valeur disruptive Ed.

𝑸𝒎𝒂𝒙 = 𝟒𝝅𝜺𝟎𝑹𝟐 𝑬𝒅
𝑸𝒎𝒂𝒙
La valeur de la tension
on de claquage est donc : 𝑽𝒎𝒂𝒙 =
𝟒𝝅𝜺𝟎𝑹

Le générateur de Van de Graaff disponible au niveau du laboratoire


possède un rayon de 10 cm et produit dans l’air, une tension de claquage
d’environ 300 KV.

Le nombre d’électrons arrachés à la sphère est de l’ordre de 1013.

5.Experimentation :

Après une démonstration par l’enseignant du TP, les


es étudiants sont
encouragés à se rapprocher du générateur et à tester la présence du champ
disruptif de l’air par :

- Une première fois en rapprochant la petite sphère de la grande


jusqu’à apparition des étincelles.
- Une deuxième fois en rapprochant leur main de la grande sphère et
voir et sentir les déchargés à travers leur corps.

Remarque : Les étudiants ayant des problèmes cardiaques sont exclus de ce


test.

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