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Calcul du champ et du potentiel électrostatiques

créés par une boule chargée uniformément

Fiche réalisée par B. Louchart, professeur de Physique-Chimie


© http://b.louchart.free.fr

Énoncé :
1. Déterminer en tout point de l'espace le champ électrostatique créé par une boule (de rayon R)
uniformément chargée (avec une densité volumique de charge ).
2. En déduire le potentiel V.

Corrigé :

1.

M ⃗r
u
⃗φ
u

⃗θ
u

Plaçons-nous dans un repère sphérique.


On a alors : ⃗E(M) = Er (r, θ, φ). u
⃗ r + Eθ (r, θ, φ). u
⃗ θ + Eφ (r, θ, φ). u
⃗φ

▪ Étude des symétries :


Le plan (M, u ⃗ appartient à ce plan.
⃗ θ ) est un plan de symétrie, donc E
⃗ r ,u
Le plan (M, u
⃗ r ,u
⃗ φ ) est un plan de symétrie, donc E⃗ appartient à ce plan.
Le champ ⃗E est donc dirigé selon u ⃗ r : ⃗E(M) = E (r, θ, φ). u
⃗r
▪ Étude des invariances :
Il y a invariance de la distribution de charges par toute rotation autour de O, donc E ne dépend pas
de  ni de φ.
On obtient ainsi : ⃗E(M) = E(r). u ⃗r

▪ Détermination de E(r) par application du théorème de Gauss :


Appliquons le théorème de Gauss à une sphère de centre O et de rayon r = OM.

⃗⃗⃗⃗
dS
M

Qint
D'après le théorème de Gauss, ∯ ⃗E. ⃗⃗⃗⃗
dS = (1)
ε0
(SGauss )
=

∯ E ⃗⃗⃗⃗
⃗ . dS = ∯ E(r) u
⃗ r . dS u
⃗r = ∯ E(r) dS = E(r) ∯ dS
(SGauss ) (SGauss ) (SGauss ) (SGauss )

(car E(r) est constant


sur la surface de Gauss)

On obtient : ∯ ⃗E. ⃗⃗⃗⃗


dS = E(r) × 4πr 2
(SGauss )

➢ 1er cas : si r R

4
Qint = ρ × πR3
3
4πR3 ρ ρR3
L'équation (1) donne alors : E(r) × 4πr 2 = , soit E(r) =
3ε0 3ε0 r 2
ρR3
Finalement, si r R, ⃗ (M) =
E ⃗
u
3ε0 r 2 r

➢ 2ème cas : si r R

4
Qint = ρ × πr 3
3

4πr 3 ρ ρr
L'équation (1) donne ainsi : E(r) × 4πr 2 = , soit E(r) =
3ε0 3ε0

ρr
Finalement, si r R, ⃗E(M) = ⃗
u
3ε0 r

2. Il y a invariance de la distribution de charges par toute rotation autour de O, donc V ne dépend ni de ,


ni de φ : V = V(r).
dV
⃗E = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
grad V , donc Er = −
dr

➢ 1er cas : si r R
dV ρR3 ρR3
= −  dV = − dr
dr 3ε0 r 2 3ε0 r 2

Intégrons cette relation entre r et + ∞ : (en choisissant le potentiel nul à l'infini)

V(∞)
ρR3 +∞ 1 ρR3 1
∫ dV = − ∫ dr  0 – V(r) = − (0 + )
V(r) 3ε0 r r2 3ε0 r

ρR3
Donc si r R, V(r) =
3ε0 r

➢ 2ème cas : si r R
dV ρr ρr
= −  dV = − dr
dr 3ε0 3ε0

Intégrons cette relation entre r et R :


V(R) R
ρ ρ R2 r2
∫ dV = − ∫ r dr  V(R) – V(r) = − ( − )
V(r) 3ε0 r 3ε0 2 2

er
ρR2
Par continuité du potentiel, on peut calculer V(R) à l'aide du résultat du 1 cas : V(R) =
3ε0

ρR2 ρR2 ρr 2
On obtient ainsi : – V(r) = − +
3ε0 6ε0 6ε0

ρ
Soit : si r R, V(r) = (3R2 − r 2 )
6ε0

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