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L'approche d'un système qui consiste à l'isoler et à en identifier les entrées et sorties est typique de la
démarche de l'automaticien. Son but est de déterminer le signal de commande optimal à appliquer au
système qui permet d'atteindre les objectifs fixés pour la sortie.
Pour cela, il est nécessaire de connaître le comportement du système. Plusieurs démarches sont
possibles, l'automaticien peut détailler le comportement interne du système en traduisant, sous forme
d'équations, les différents phénomènes physiques mis en jeu. II peut aussi soumettre le système à un
signal d'entrée connu et analyser sa sortie.
Quelle que soit la démarche utilisée, il obtiendra un modèle mathématique qui lui permettra de
prévoir l'évolution du système soumis à une entrée quelconque. Cette phase de modélisation est
souvent délicate à réaliser car le modèle doit être suffisamment précis pour refléter correctement le
comportement du système mais il ne doit pas être trop complexe car sinon il deviendrait
inexploitable.
Modèle de connaissance
C’est un modèle définit à partir des équations de ces lois physiques (équations électriques,
mécaniques, etc.),
Modèle de comportement
C’est un modèle qui est considéré comme une boîte noire. Il est identifié (obtenu) à partir de
résultats expérimentaux en étudiant sa réponse face à des excitations classiques.
De manière générale, un système peut être modélisé par un bloc placé entre une entrée e(t) et une
sortie s(t).
Produit de convolution
2-1. Linéarité
Un système est dit linéaire si la fonction qui décrit son comportement est elle-même linéaire. Cette
dernière vérifie alors les principes de proportionnalité et de superposition :
Principe de proportionnalité : si s(t) est la réponse à l'entrée e(t) alors λ . s(t) est la réponse à
l'entrée λ x e(t).
Principe de superposition : si s1(t) est la réponse à l'entrée e1(t) et s2(t) est la réponse à
l'entrée e2(t) alors [s1(t) + s2(t)] est la réponse à l'entrée [e1(t) + e2(t)].
Remarques :
Attention : Cela ne doit pas amener de confusion avec le comportement dynamique du système en
régime transitoire. Exemple de la Réponse de la sortie d’un système linéaire à un échelon en entrée.
# Nature de la sortie : pour un système linéaire la réponse en régime établi est de même
nature que l'entrée. La figure suivante montre la réponse d'un système linéaire à une entrée
sinusoïdale. On peut constater qu'au-delà du régime transitoire la réponse est une sinusoïde
d'amplitude différente et en retard par rapport à l'entrée.
# Cependant, les systèmes physiques (réels) ne sont pas nécessairement linéaires. Il est
néanmoins souvent possible de « linéariser » leur comportement autour d’un point de repos ou de
réduire l’intervalle de fonctionnement.
Exemple : linéarisation autour d’un point de repos, M0(V0, I0), d’une diode. Le modèle linéaire obtenu
permet d’étudier les variations de id et vd autour de M0, dès lors que ces grandeurs restent dans le
domaine de validité du modèle.
3-2 Continuité
Un système est continu, par opposition à un système discret, lorsque les variations des
grandeurs physiques sont définies à chaque instant (ils sont caractérisés par des fonctions
continues). On parle aussi dans ce cas de système analogique.
3-3 Invariant
Un système est dit invariant si on suppose que les caractéristiques du système (masse,
dimensions, résistance, impédance, ...) ne varient pas au cours du temps ("le système ne
vieillit pas").
Si s(t) est la réponse à l’entrée e(t) alors s(t-τ) est la réponse à e(t-τ).
Principe de causalité : Un système d’entrée et de sortie est dit causal si La réponse du système ne
précède jamais son excitation.
On supposera désormais que tous les systèmes qui vont être étudiés dans ce cours sont causaux.
Asservissement linéaire continu
3 Mise en équation d’un SLCI
On considère un système physique représenté par son schéma bloc.
Ce système est linéaire lorsqu’il est décrit par une équation différentielle à coefficients constants. Si
on applique un signal à l'entrée, on recueillera, à la sortie, un signal qui sera liée au signal d'entrée
par une équation différentielle de type :
Méthode Classique
Consiste à résoudre l'équation différentielle décrivant ce système, c'est–à–dire trouver une réponse
forcée et une réponse libre pour le système. Mais cette méthode présente une difficulté dans la
résolution dès que l'ordre de l'équation différentielle dépasse 2.
Méthode Opérationnelle
Basée sur le calcul opérationnel ou, essentiellement, sur la transformée de Laplace qui mettra en
relation, une fonction de la variable du temps f(t) avec une fonction de la variable complexe F(p)
dépendant de la pulsation.
4. Transformée de Laplace ( L )
4.1 Définition
La transformée de Laplace de la fonction f(t) telle que f(t) = 0 pour t<0 est :
.
Ou p est la fréquence complexe 𝑝 = 𝑗𝜔 = 2 𝜋𝑗𝑓 𝑗 2 = −1
𝒖(𝒕) = 𝟏 𝒕 > 𝟎
La transformation inverse consiste à rechercher l’originale d’une fonction à partir de son expression
dans le domaine symbolique.
5-1 Définition :
Transformation inverse de Laplace de la fonction complexe F(p) est ƒ(t)
En pratique, la transformée inverse de Laplace n’est pas obtenue par intégration complexe mais avec
le tableau des transformées Laplace ou l’utilisation des propriétés et les théorèmes
Lorsque la fonction F(p) est sous la forme d’une fraction rationnelle (en p), la méthode a utiliser est
la décomposition en éléments simples, puis il faut rechercher dans une table des transformées,
l’original de chaque élément simple.
5-2 La méthode par décomposition en éléments simples
Chacune des valeurs de p qui annule soit le numérateur, soit le dénominateur, s’appelle une racine.
Chacune des valeurs de p qui annule le numérateur est appelée un zéro. Chacune des valeurs de p
qui annule le dénominateur est appelée un pôle.
L’idée consiste alors à mettre l’expression du dénominateur sous forme d’un produit de facteurs où
apparaît chacune des racines :
Ceci permettra de décomposer F(p) sous la forme d’une somme de fractions simples. Dans
tous les cas qui vont suivre nous considérerons n>m . Si ce n’est pas le cas, il faudra d’abord extraire
la partie entière par division polynomiale. Puis traiter uniquement la partie fractionnaire (reste).
On distingue alors deux cas :
𝑁𝑚 (𝑝) 𝑁𝑚 (𝑝) 𝐴1 𝐴2 𝐴𝑛
𝐹(𝑝) = = = + + ⋯..
𝐷𝑛 (𝑝) (𝑝 − 𝑝1 )((𝑝 − 𝑝2 ) … . . (𝑝 − 𝑝𝑛 ) 𝑝 − 𝑝1 𝑝 − 𝑝2 𝑝 − 𝑝𝑛
Exemple :
10 10 𝐴1 𝐴2 𝐴3
𝐹(𝑝) = = = + +
𝑝3 + 3𝑝2 + 2𝑝 𝑝(𝑝 + 1)(𝑝 + 2) 𝑝 𝑝+1 𝑝+2
10
𝐴1 = lim [𝑝 ∗ 𝐹(𝑝)] = [ ] =5
𝑝→0 (𝑝 + 1)(𝑝 + 2) 𝑝=0
10
𝐴2 = lim [(𝑝 + 1) ∗ 𝐹(𝑝)] = [ ] = −10
𝑝→−1 𝑝(𝑝 + 2) 𝑝=−1
10
𝐴3 = lim [(𝑝 + 2) ∗ 𝐹(𝑝)] = [ ] = +5
𝑝→−2 𝑝(𝑝 + 1) 𝑝=−2
𝑁𝑚 (𝑝)
𝐹(𝑝) =
(𝑝 − 𝑝0 )𝑘 ∏𝑛𝑖=1(𝑝 − 𝑝𝑖 )
𝑛
𝑎1𝑘 𝑎2𝑘 𝑎𝑘𝑘 𝑎𝑖
𝐹(𝑝) = + + ⋯ + ∑
𝑝 − 𝑝0 (𝑝 − 𝑝0 )2 (𝑝 − 𝑝0 )𝑘 𝑝 − 𝑝𝑖
𝑖=1
𝑛
1 𝑑1 𝑑𝑎𝑘𝑘 (𝑝)
𝑎(𝑘−1)𝑘 = lim [(𝑝 − 𝑝0 )𝑘 . 𝐹(𝑝)] = | |
𝑝→𝑝0 1! 𝑑𝑝1 𝑑𝑝 𝑝=𝑝 0
1 𝑑𝑘−1 1 𝑑𝑎2𝑘(𝑝)
𝑎1𝑘 = lim 𝑘−1
[(𝑝 − 𝑝0 )𝑘 . 𝐹(𝑝)] = | |
𝑝→𝑝0 (𝑘 − 1)! 𝑑𝑝 𝑘 − 1 𝑑𝑝 𝑝=𝑝
0
Exemple :
1 𝑑 𝑗−3
𝑎𝑗3 = lim . (𝑝)3 . 𝐹(𝑝) 𝑗 = 3, . . ,1
𝑝→0 (𝑗 − 3)! 𝑑𝑝 𝑗−3
2
𝑎33 = lim (𝑝3 𝐹(𝑝)) = | | =1
𝑝→0 (𝑝 + 1)(𝑝 + 2) 𝑝=0
1 𝑑𝑎33 (𝑝) 2[2𝑝 + 3] 3
𝑎23 = | | = |− 2 2
| =−
1! 𝑑𝑝 𝑝=0 (𝑝 + 1) (𝑝 + 2) 𝑝=0 2
1 1 1 1 1
𝑌(𝑝) = = = − −
𝑝(𝑝2 + 9) 𝑝(𝑝 + 3𝑗)(𝑝 − 3𝑗) 9𝑝 18(𝑝 + 3𝑗) 18(𝑝 − 3𝑗)
1 1 𝑒 3𝑗𝑡 + 𝑒 −3𝑗𝑡 1
𝑦(𝑡) = 𝑇𝐿−1 ( − ) = (1 − 𝑐𝑜𝑠3𝑡) 𝑡 > 0
9 9 2 9
Exercice