APPORTANT

FINANCIÈRE NUMÉRIQUE NORMES MONDIALES INTELLIGENT

PRESTATIONS DE SERVICE (DFS) PROPORTIONNALITÉ (SPG) STRATÉGIES
GROUPE DE TRAVAIL GROUPE DE TRAVAIL
VIVRE

FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE :

UN CADRE POUR LA TRANSFORMATION
FINANCIÈRE NUMÉRIQUE

RAPPORT SPÉCIAL AFI

CONTENU

REMERCIEMENTS
APERÇU - SEPTEMBRE 2018 3
Ce rapport a été commandé par l'Alliance pour l'inclusion financière
INTRODUCTION 4 (AFI). L'AFI exprime ses remerciements aux principaux auteurs du
rapport : Douglas W. Arner (Kerry Holdings Professor in Law,
INCLUSION FINANCIÈRE : QU'AVONS-NOUS APPRIS JUSQU'À University of Hong Kong), Ross P. Buckley (KPMG Law
PRÉSENT ? 6 – King & Wood Mallesons Professor of Innovative Disruption,
UNSW Sydney) et Dirk A. Zetzsche (Professeur de droit, Chaire
PILIER I : AUTONOMISER L'ACCÈS : ADA en droit financier, Université du Luxembourg).
IDENTIFICATION NUMÉRIQUE, EKYC ET
OUVERTURE DE COMPTE SIMPLIFIÉE 9 Le rapport a été élaboré grâce à des consultations avec des membres du
groupe de travail sur les services financiers numériques (DFS) et du
PILIER II : PERMETTRE L'UTILISATION : INFRASTRUCTURE DE groupe de travail sur les normes mondiales et la proportionnalité (GSP), et
PAIEMENT NUMÉRIQUE ET SYSTÈMES DE PAIEMENT a bénéficié des contributions reçues lors de la table ronde des décideurs
ÉLECTRONIQUES OUVERTS 12 du G24-AFI lors des réunions de printemps en avril 2018. et la réunion du
Comité des normes et politiques mondiales en juin 2018.
PILIER III : MISE À L'ÉCHELLE DE L'UTILISATION -
NUMÉRISATION DES PAIEMENTS ET PRESTATIONS DE
SERVICE 14 Robin Newnham, responsable de l'analyse des politiques, et Ali Ghiyazuddin
Mohammad, responsable des politiques pour les services financiers
PILIER IV : ÉLARGIR LA QUALITÉ ET LA GAMME DE
numériques à l'AFI, ont également contribué et commenté le rapport.
SERVICES : CONCEVOIR L'INFRASTRUCTURE ET LE
SYSTÈME DES MARCHÉS FINANCIERS 17

DÉVELOPPER UNE STRATÉGIE GLOBALE 20

PERSPECTIVES 22

LES RÉFÉRENCES 23

NOTES DE FIN 27

© 2018 (septembre), Alliance pour l'inclusion financière. Tous les droits sont réservés.
3
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE

APERÇU - SEPTEMBRE 2018

Le plein potentiel des FinTech pour l'inclusion financière peut être réalisé avec un cadre stratégique
d'infrastructure sous-jacente et un environnement politique et réglementaire favorable pour soutenir
la transformation financière numérique. S'appuyant sur des expériences dans une gamme de pays en
développement, émergents et développés, notre recherche suggère que la meilleure approche est par
étapes et progressive, axée sur quatre piliers principaux.

Le premier pilier consiste à créer des systèmes d'identification numérique et d'e-KYC pour
simplifier l'accès au système financier. Une fois établis pour les particuliers et les entreprises,
ils constituent une base solide non seulement pour la finance, mais aussi pour le
développement de l'économie numérique plus largement.

Le deuxième pilier est l'infrastructure de paiement numérique et les systèmes de paiement électronique
ouverts, le principal moyen de faciliter les flux financiers numériques dans une économie.

Le troisième pilier combine la promotion de l'ouverture et de l'accès aux comptes avec la fourniture
électronique de services gouvernementaux, en particulier pour les transferts et paiements publics, afin
d'intensifier l'utilisation de la finance numérique et des services connexes. En soutenant l'accès, les
paiements et l'épargne, ces trois piliers ensemble constituent une base pour la transformation
financière numérique et l'inclusion financière.

Le quatrième et dernier pilier – la conception de marchés et de systèmes financiers numériques – s'appuie

sur les trois premiers pour favoriser un accès plus large au financement et à l'investissement, en étayant
les cas d'utilisation, notamment la négociation de titres, la compensation et le règlement, et d'autres
fonctions financières plus sophistiquées.

Enfin, il faut des approches réglementaires qui soutiennent et s'adaptent à ces quatre piliers. Il
s'agit d'un voyage majeur pour toute économie, mais l'expérience suggère de plus en plus qu'il a
un potentiel énorme pour transformer l'inclusion financière et soutenir le développement
économique numérique.
4
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE

INTRODUCTION FAITS MARQUANTS

L'accès au financement, l'inclusion financière et le

515 MILLIONS D'ADULTES
ACQUIS UNE FINANCIÈRE
développement du secteur financier sont depuis COMPTE ENTRE
longtemps des objectifs politiques majeurs. Au cours du 2010 - 2017
siècle dernier, une série d'initiatives ont visé à accroître
l'accès au financement et à l'inclusion financière, mais
celles-ci se sont accélérées au cours de la dernière
1.2 MILLIARD DE PERSONNES
OUVERT UN COMPTE AUPRÈS D'UN
décennie, car les développements technologiques ÉTABLISSEMENT FORMEL OU D'UN
combinés à un soutien politique stratégique montrent FOURNISSEUR DE SERVICES
FINANCIERS MOBILES
un potentiel de progrès au-delà de tout ce qui a été
réalisé.

Le Global Findex 2017 de la Banque mondiale montre qu'au cours des 80% DES ADULTES
trois dernières années, 515 millions d'adultes ont acquis un compte EN INDE ONT ACCÈS À
financier, et entre 2010 et 2017, 1,2 milliard de personnes ont ouvert un UN COMPTE EN 2017
compte auprès d'une institution financière formelle ou d'un fournisseur GRÂCE À LA FINTECH
de services financiers mobiles (y compris l'argent mobile) pour la
première fois.1 C'est un progrès impressionnant à tous égards, mais il

31%
reste beaucoup à faire : à partir de 2017,
1,7 milliard de personnes de 16 ans ou plus n'avaient toujours 31%
pas accès à un compte, soit 31 % de la population adulte
DE LA POPULATION ADULTE
mondiale.
MONDIALE N'ONT TOUJOURS
PAS ACCÈS À UN COMPTE
Le nombre de personnes exclues financièrement est encore
disproportionnellement plus élevé dans les pays en développement et

> 200 MILLIONS D'ENTREPRISES

émergents, mais des progrès substantiels ont été réalisés, car la plupart des
1,2 milliard de personnes qui ont eu accès à un compte pour la première fois
au cours des huit dernières années vivent dans des pays en développement ET 1,7 MILLIARD DE PERSONNES
et marchés émergents. Des progrès particuliers ont été réalisés en Afrique de RESTENT FINANCIÈREMENT
l'Est, en Chine et en Inde. EXCLU

QU'EST-CE QUI EST À L'ÉGARD DE CES ÉVOLUTIONS ?

2/3
De 2010 à 2017, une grande partie des progrès était liée à l'impact de la
technologie financière (FinTech) dans un certain nombre de pays. Trois
exemples se démarquent. Le premier est le développement du mobile
DES 1,7 MILLIARD D'ADULTES
money, notamment au Kenya et en Afrique de l'Est,2 où ce type de FinTech a
NON BANCÉS DANS
fait le plus pour promouvoir l'inclusion financière (si elle est définie de
2017 AVOIR UN TÉLÉPHONE PORTABLE
manière étroite comme garantissant l'accès aux services financiers),3
permettant aux personnes non bancarisées d'effectuer des paiements, de
verser des fonds et d'économiser en utilisant leur téléphone portable.

ARGENT MOBILE
A JOUÉ UN RLE MAJEUR DANS
Le deuxième exemple est la Chine, où un système financier
L'AVANCEMENT FINANCIER
traditionnel et pas trop efficace est devenu l'un des systèmes INCLUSION, LE MOBILE
financiers les plus numérisés au monde.4 Ce processus s'est LE TÉLÉPHONE EST PROBABLEMENT
accompagné de la plus grande diminution de la pauvreté dans L'INSTRUMENT DE DÉVELOPPEMENT LE
l'histoire du monde. PLUS PUISSANT DE L'HISTOIRE

Le troisième exemple majeur est l'Inde, où l'accès financier a

considérablement augmenté en très peu de temps. En 2017, 80% des
adultes en Inde avaient un compte. C'est le résultat d'une stratégie
Source : Indice mondial 2017 de la Banque mondiale
majeure visant à créer un écosystème pour une nouvelle économie
numérique et un nouveau système financier (c'est-à-dire « India Stack »),
en particulier, une infrastructure sous-jacente et un environnement
politique favorable. Cela a notamment permis à environ 350 millions de
personnes d'accéder pour la première fois à des comptes.
5
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE

Cependant, au-delà de l'accès au compte, l'Inde, comme la Chine,
connaît une réduction transformationnelle de l'extrême pauvreté
dans la mesure où elle n'a plus le plus grand nombre de
personnes au monde vivant dans l'extrême pauvreté.5
Ces développements font partie d'un phénomène mondial connu sous le nom
de technologie financière ou « FinTech » : l'interaction entre la finance, la
technologie et la réglementation. Alors que la finance et la technologie
entretiennent une longue relation, une nouvelle ère FinTech a émergé,
caractérisée par une vitesse de changement sans précédent et un nombre
croissant de nouveaux participants, des startups aux banques en passant par
les entreprises de commerce électronique. La FinTech d'aujourd'hui englobe
non seulement la numérisation et la datafication des marchés financiers
mondiaux, mais aussi l'émergence de nouvelles startups ("FinTechs")6 dans le
monde, la transformation technologique de la finance par le biais des services
financiers numériques dans les pays en développement et, plus récemment,
l'émergence de sociétés technologiques géantes engagées dans la finance («
TechFins »).7
1,7 milliard d'adultes non bancarisés en 2017, les deux tiers ont un téléphone
portable. Bien que les niveaux de pénétration des smartphones ne soient pas
élevés, ils augmentent rapidement, et des stratégies appropriées pour
soutenir l'écosystème, l'infrastructure et l'environnement politique pour un
système financier numérique transformateur, l'inclusion financière et le
développement économique sont une réelle possibilité pour de nombreuses
économies.
Malgré des progrès massifs en Chine et en Inde, ces pays comptent
toujours les plus grandes populations non bancarisées au monde en
2017 : 225 millions en Chine et 190 millions en Inde.14 De plus en plus, les
non bancarisés sont ceux qui n'ont pas accès à un téléphone mobile, et
cette fracture numérique reste un défi majeur. Cependant, l'écart semble
se réduire chaque jour à mesure que les coûts des téléphones portables
et des smartphones continuent de baisser et pourraient être encore
réduits grâce à une infrastructure financière numérique fondamentale.

QUE POUVONS-NOUS APPRENDRE DES EXPÉRIENCES ET DES

TENDANCES FINTECH AU COURS DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE ?
En particulier, quelles mesures les marchés en développement et émergents
peuvent-ils prendre pour accroître l'inclusion financière et le développement
économique grâce aux FinTech ?

L'argent mobile a joué un rôle majeur dans la promotion de l'inclusion financière, et

le téléphone mobile est sans doute l'instrument de développement le plus puissant
de l'histoire. Tel qu'il s'est développé à l'origine en Afrique de l'Est, l'argent mobile
était généralement dirigé par des entreprises de télécommunications et se
concentrait sur les téléphones multifonctions.
— dispositifs relativement simples limités dans leur potentiel
application. Aussi utile et important que soit l'argent mobile, la FinTech a un
potentiel bien plus grand pour promouvoir l'inclusion financière grâce à des
services financiers numériques transformateurs et au développement
économique. Bien qu'important, l'argent mobile n'est qu'un aspect de la
construction d'un écosystème plus large pour soutenir la transformation
financière numérique.

Ce document montre que pour récolter les plus grands avantages

pour l'inclusion financière et maximiser le potentiel de la FinTech,
un cadre qui soutient l'infrastructure et un environnement
politique et réglementaire favorable, construit sur une base solide
de systèmes d'identification numérique et de paiement
électronique, soutiendra beaucoup transformation financière
numérique plus large.

Outre l'Inde, un nombre croissant d'autres économies élaborent et

mettent en œuvre de telles stratégies, notamment la Thaïlande,8 Les
Philippines,9 Bangladeshdix et l'UE.11 Une stratégie similaire est mise
en œuvre dans le cadre de la réponse mondiale à des niveaux de
déplacements forcés sans précédent dans l'histoire, en particulier
en Jordanie, où le HCR (Agence des Nations Unies pour les réfugiés)
s'est associé au gouvernement et à une entreprise privée pour
fournir des systèmes d'identité basés sur des scans d'iris et
combinés. avec des comptes électroniques.12

Malgré ces réalisations, un travail important est nécessaire pour aider les
1,7 milliard de personnes et plus de 200 millions d'entreprises qui
restent financièrement exclues.13 Quelles leçons pouvons-nous tirer des
réussites et des échecs à ce jour ? Quelles sortes de stratégies les
décideurs et les régulateurs financiers devraient-ils poursuivre ? Il y a des
raisons d'être optimiste : du
6
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE

L'INCLUSION FINANCIÈRE:
notamment pour les particuliers et les micro, petites et moyennes
entreprises (PME). Il soutient également une croissance économique
plus large en soutenant un système financier basé sur la monnaie locale
QU'AVONS-NOUS APPRIS JUSQU'À dans lequel l'épargne locale finance les investissements locaux. Il s'agit

PRÉSENT ? d'un avantage particulier à plus long terme, car moins un système
financier dépend de la dette extérieure, moins il est exposé aux chocs
externes.28

Cette section répond à trois questions : B. UN CENTRE RENOUVELÉ SUR L'INCLUSION

(a) qu'est-ce que l'inclusion financière et pourquoi est-elle
si importante; b) quelles leçons avons-nous tirées des
différentes initiatives visant à soutenir l'inclusion
financière ; et (c) qu'est-ce que la FinTech et quels types de
FinTech sont les plus susceptibles de faire progresser
l'inclusion financière ?15
FINANCIÈRE : L'AFI ET LE G20
La crise financière mondiale de 2008 a suscité un regain d'intérêt pour
l'inclusion financière et la réforme du système financier. L'AFI a été
créée en 2008 par un groupe de banques centrales de pays en
développement pour se concentrer exclusivement sur le soutien à
l'inclusion financière. En juillet 2017, le réseau AFI représentait 85 % de
la population mondiale non bancarisée.29

A.INCLUSION FINANCIÈRE : POURQUOI C'EST IMPORTANT Lors de son Forum politique mondial annuel en 2012, ses membres ont
signé la Déclaration historique de Maya sur l'inclusion financière, un
L'inclusion financière implique la fourniture de services financiers cadre permettant aux pays en développement de s'engager à atteindre
à un coût abordable à tous les segments de la société.16
des objectifs concrets d'inclusion financière et des changements de
Selon l'Alliance pour l'inclusion financière (AFI), « [l'] accès aux services
politique nationale.30 Plusieurs autres accords de l'AFI ont suivi la
financiers est le principe de base » de l'inclusion financière.17 Le groupe
Déclaration de Maya, notamment l'Accord de Sasana et, plus
de travail sur les données d'inclusion financière (FID) de l'AFI définit les
récemment, l'Accord de Charm el-Cheikh, qui reconnaît la relation entre
trois dimensions principales que sont l'accès, l'utilisation et la qualité.18
le changement climatique et l'exclusion financière et fixe des objectifs
Aujourd'hui, l'inclusion financière est un objectif politique international
quantifiés pour la finance verte et le changement climatique.31 Les
important,19 y compris en tant que catalyseur de nombreux objectifs de
initiatives régionales actuelles de l'AFI comprennent l'Initiative de
développement durable (ODD) des Nations Unies.20
politique d'inclusion financière en Afrique (AfPI), l'Initiative d'inclusion
financière pour l'Amérique latine et les Caraïbes (FILAC), l'Initiative
régionale des îles du Pacifique (PIRI) et l'Initiative d'inclusion financière
En 2015, environ deux milliards de personnes (environ 38 % de la population
dans la région arabe (FIARI).
adulte mondiale) n'avaient pas de compte bancaire officiel.21 Les chiffres pour
2018 montrent une baisse substantielle de ce chiffre, indiquant que nous
faisons des progrès mais que nous avons encore beaucoup à faire. La
La crise financière de 2008 a également suscité des réponses
majorité des personnes non bancarisées vivent dans les économies en
réglementaires radicales coordonnées par le Groupe des 20 (G20) visant
développement et les marchés émergents et sont incapables de se procurer
à construire un système financier mondial résilient.32 Dans le cadre de
ou de fournir les documents nécessaires pour ouvrir un compte, ou s'ils
ses principaux efforts, le G20 a accordé une grande attention au soutien
peuvent se le permettre,22
de la croissance économique, notamment par l'inclusion financière et le
ne peut pas se permettre les congés et les frais de déplacement pour se rendre dans une
développement financier pour soutenir l'activité économique réelle et la
succursale.23
réduction de la pauvreté.

L'inclusion financière est vitale pour améliorer les moyens de

Lors du Sommet de Pittsburgh en septembre 2009, les dirigeants du
subsistance des pauvres et des défavorisés. Offrir aux habitants des
G20 se sont engagés à améliorer l'accès aux services financiers pour
pays en développement un accès aux services financiers, tels que les
les pauvres.33 Ils ont créé le Groupe d'experts en inclusion financière
paiements, l'épargne, l'assurance et le crédit, les aide à gérer leurs
(FIEG), qui a développé neuf principes pour une inclusion financière
obligations financières et à construire un avenir meilleur pour leurs
innovante.34 La FIEG a également recommandé la création du
familles tout en soutenant une croissance économique générale, le
Partenariat mondial pour l'inclusion financière (GPFI), qui a été établi
développement et la réduction de la pauvreté.24
lors du Sommet de Séoul en novembre 2010 et au cours duquel les
dirigeants du G20 ont approuvé le premier Plan d'action pour
Ceci est réalisé, d'abord, en rendant les individus moins vulnérables en
l'inclusion financière (FIAP).35 Avec la Banque mondiale et d'autres, l'AFI
leur permettant d'épargner afin d'augmenter leur résilience, et
a été invitée en tant que partenaire de mise en œuvre clé du GPFI,
d'investir dans leur éducation, leur santé et leurs micro-entreprises.25
avec un mandat spécial pour faciliter la sensibilisation des économies
Deuxièmement, l'inclusion financière peut rendre la gestion de la vie
en développement et émergentes non membres du G20.
quotidienne beaucoup plus efficace : les paiements électroniques
permettent aux gens de payer des services essentiels sans s'absenter
du travail pour payer les factures en personne.26
Troisièmement, l'inclusion permet le transfert des risques financiers des C. INCLUSION FINANCIÈRE NUMÉRIQUE
individus vers le système financier où ces risques peuvent être socialisés L'AFI et le GPFI, entre autres, ont identifié la technologie comme un
et diversifiés, par exemple, l'assurance contre les maladies graves du ou aspect essentiel de l'inclusion financière. L'AFI a créé le groupe de travail
des soutiens de famille peut empêcher les gens de retomber dans la sur les services financiers numériques (DFS) en
pauvreté.27 Quatrièmement, l'inclusion financière soutient la croissance 2010,36 et la technologie est une considération clé pour d'autres groupes de
économique en élargissant l'accès aux ressources financières qui travail AFI, reflétée dans un éventail croissant d'événements,
soutiennent l'activité économique réelle,
7
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE

activités et études, plus récemment la création d'un nouveau
workstream, FinTech for Financial Inclusion.
En 2016, le GPFI a officiellement reconnu les solutions financières
numériques comme des outils essentiels pour faciliter l'inclusion
financière mondiale,37 et a présenté les Principes de haut niveau du
G20 pour l'inclusion financière numérique (HLP).38 Avec deux initiatives
D.FINTECH ET INCLUSION FINANCIÈRE
FinTech est un nouveau terme pour un phénomène de longue date :
l'application de la technologie à la finance.47 Avec l'avènement du cloud
computing, des smartphones et de l'Internet haut débit, le secteur s'est
considérablement développé au cours de la dernière décennie.48
Aujourd'hui, FinTech décrit une nouvelle ère de la finance numérique

d'accompagnement — les Recommandations pour une finance
responsable39 et l'ID4D40— le HLP visait à encourager les
gouvernements à adopter des approches numériques de l'inclusion
financière,41 et guider les pays dans la conception et la mise en œuvre
de leurs propres solutions numériques.42
dans le monde qui s'étend de l'application de l'intelligence artificielle et
de l'apprentissage automatique aux mégadonnées, et de l'utilisation de
l'identification biométrique à la technologie blockchain. Quels types
d'innovation FinTech auront le plus grand impact sur ceux qui restent
financièrement exclus ?

De nombreux pays mettent actuellement en œuvre des politiques

La réponse la plus évidente est l'argent mobile - la fourniture de
conformes aux HLP,43 ainsi que les stratégies nationales d'inclusion
monnaie électronique sur les téléphones mobiles - où la plus grande
financière coordonnées par l'AFI. En 2017, la FIAP a été mise à jour pour
réussite a été au Kenya avec le produit M-Pesa de Vodafone. Cependant,
refléter le rôle essentiel de la numérisation.44 Le GPFI a réaffirmé la
la véritable opportunité qu'offre la FinTech est le développement de tout
numérisation comme un enjeu transversal à toutes ses initiatives.45 De
un écosystème financier numérique qui répond aux besoins des
même, les services financiers numériques et les FinTech ont été
particuliers et des PME. Il s'agit de la prochaine phase essentielle dans le
identifiés comme des domaines stratégiques clés pour l'inclusion
cheminement vers une inclusion financière complète et vitale pour
financière par l'AFI et ses membres.
l'économie numérique.
développement et le développement plus large du secteur financier.
Cette étude a été entreprise pour soutenir le nouveau flux de travail
de l'AFI sur les FinTech pour l'inclusion financière, en reconnaissance
Sur la base des expériences à ce jour, nous proposons un cadre pour
du grand potentiel de l'innovation technologique, associé à une
les FinTech pour l'inclusion financière basé sur quatre piliers majeurs.
réglementation et à une politique habilitantes, pour continuer à
Conjugués à une infrastructure de soutien et à un environnement
étendre l'inclusion financière à l'échelle mondiale. Sur la base de
politique et réglementaire favorable, ces piliers constituent la base d'un
l'examen de l'AFI, plusieurs éléments clés d'une approche
écosystème financier numérique en évolution et aident les économies à
stratégique de la FinTech pour l'inclusion financière émergent et
maximiser les avantages de l'inclusion financière des FinTech tout en
forment le cœur de la stratégie de l'AFI dans le contexte de ce flux de
équilibrant la stabilité financière, la protection des consommateurs et
travail.46 Ceux-ci inclus:
l'intégrité financière.
> Créer des opportunités pour construire systématiquement un référentiel
de connaissances pour les régulateurs financiers sur les FinTech pour
Ces quatre piliers sont :
l'inclusion financière.

> Permettre des approches de test et d'apprentissage des FinTech pour

l'inclusion financière. PILIER I
> En collaboration avec des organismes mondiaux de normalisation (SSB) et IDENTIFICATION NUMÉRIQUE ET eKYC POUR
des experts dans le domaine, fournir des orientations réglementaires L'IDENTIFICATION ET L'OUVERTURE DE COMPTE SIMPLIFIÉE

supplémentaires sur la proportionnalité des risques et les efforts

d'apprentissage par les pairs sur la base d'exemples pratiques des
régulateurs du réseau qui conduiront à de meilleures politiques d'inclusion
financière.
> Faciliter l'apprentissage par les pairs, le partage des connaissances et le
renforcement des capacités parmi les régulateurs, y compris le partage des
enseignements sur les approches efficaces pour équilibrer les innovations
financières avec d'autres politiques publiques clés de stabilité financière et
d'inclusion financière.
PILIER II
DES SYSTÈMES DE PAIEMENT ÉLECTRONIQUES OUVERTS, UNE
INFRASTRUCTURE ET UN ENVIRONNEMENT RÉGLEMENTAIRE
ET POLITIQUE FAVORABLES QUI FACILITENT LE FLUX
NUMÉRIQUE DE FONDS EN PROVENANCE D'INTERMÉDIAIRES
FINANCIERS TRADITIONNELS ET DE NOUVEAUX ENTRANTS
SUR LE MARCHÉ

> Intégrer la FinTech dans les stratégies nationales d'inclusion

financière.
PILIER III
> Améliorer le dialogue public-privé (DPP) et le dialogue mondial avec
INITIATIVES D'OUVERTURE DE COMPTE ET FOURNITURE
le secteur privé, les entreprises technologiques, les chercheurs, les
ÉLECTRONIQUE DE SERVICES GOUVERNEMENTAUX,
partenaires de développement et les régulateurs des économies
FOURNISSANT DES OUTILS VÉRITABLES POUR ACCÉDER AUX
développées et en développement.
SERVICES ET ÉCONOMISER

Dans le contexte de l'approche stratégique globale de l'AFI en

matière de FinTech et d'inclusion financière, ce document analyse
les expériences des membres à ce jour afin de tirer des leçons pour
PILIER IV
les décideurs politiques du monde entier. CONCEPTION D'INFRASTRUCTURES ET DE SYSTÈMES
NUMÉRIQUES DE MARCHÉ FINANCIER QUI, À LEUR
TOUR, SOUTIENNENT DES PRODUITS ET SERVICES
FINANCIERS À VALEUR AJOUTÉE ET APPROFONDISSENT
L'ACCÈS, L'UTILISATION ET LA STABILITÉ.
8
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE

E. ÉTUDE DE CAS : PILE INDE Le troisième niveau est une API de paiement commune pour permettre aux
paiements d'être effectués par n'importe qui via un système commun pris en
Ces quatre piliers ont formé une stratégie intégrée en Inde et ont eu un
charge par la Reserve Bank of India (RBI).
impact impressionnant. India Stack est un ensemble de systèmes, de
politiques et d'API (interfaces de programmation d'applications) qui
Le quatrième niveau implique une série d'initiatives KYC électroniques
permettent au gouvernement, aux entreprises et à d'autres d'utiliser son
qui permettent aux individus de conserver les détails de leurs affaires
infrastructure numérique pour prendre en charge une gamme de services
sans papier et sans numéraire.49
financières et de fournir ces détails aux services financiers et à d'autres
fournisseurs pour répondre aux exigences KYC. Ces plates-formes
utilitaires eKYC montrent comment RegTech - la technologie
India Stack est composé de quatre niveaux principaux,50 qui, ensemble,
réglementaire - peut renforcer l'intégrité des marchés financiers et
rendent le secteur financier indien plus efficace, élargissent l'accès aux
réduire les risques de contrepartie.
services financiers dans tout le pays, ouvrent le marché à la concurrence
des entrepreneurs, des start-ups et des entreprises informatiques/de
Outre les infrastructures, les écosystèmes politiques favorables jouent un rôle
commerce électronique, soutiennent la croissance et le développement
important dans la promotion de l'inclusion financière. En Inde, certaines des
économiques et réduisent la pauvreté.
considérations politiques/réglementaires qui ont propulsé l'inclusion
financière incluent l'autorisation de la banque correspondante avec des
Le premier niveau est un système national d'identification biométrique,
normes KYC assouplies ; autoriser les paiements et les petites banques de
Aadhaar. L'identité est à la base de la plupart des problèmes d'accès
financement et ainsi permettre à de nouveaux acteurs tels que les entreprises
financier, et en Inde, pour résoudre ce problème, il a fallu développer des
de télécommunications et de FinTech d'entrer sur le marché ; permettre à
cartes d'identité nationales biométriques basées sur 10 empreintes
Aadhaar/eKYC d'ouvrir des comptes ; et l'élaboration d'une stratégie nationale
digitales et deux scans de la rétine. Ces pièces d'identité ont été délivrées à
d'inclusion financière en mettant l'accent sur la numérisation des paiements
plus d'un milliard de personnes depuis 2010.51
de gouvernement à personne (G2P).

De plus en plus de pays développent des stratégies similaires à

Le deuxième niveau est l'établissement de comptes bancaires pour
celle de l'Inde. Dans les sections suivantes, nous soulignons les
fournir des services nationaux, tels que les pensions, la santé et d'autres
éléments essentiels de ces stratégies et les leçons qui ont été
prestations sociales. À ce jour, plus de 200 millions de comptes bancaires
apprises à ce jour.
ont été ouverts dans le cadre de ce processus.
9
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE
PILIER I : AUTONOMISER
ACCÈS : NUMÉRIQUE
IDENTIFICATION, EKYC
ET COMPTE SIMPLIFIÉ
OUVERTURE
L'expérience montre que l'identité, et l'identité
numérique en particulier, est au cœur de l'inclusion
financière numérique et de la transformation de la
finance numérique. Il s'agit d'un défi particulier dans les
pays en développement où de larges segments de la
population manquent souvent de toute forme
d'identification formelle. L'identité juridique formelle pour
tous est incluse dans les objectifs de développement
durable, et la Banque mondiale a joué un rôle de premier
plan avec son initiative ID4D (Identité pour le
développement) lancée en 2014.
Selon l'ensemble de données mondial ID4D 2018,52 en 2017, un milliard de
personnes ont du mal à prouver leur identité. Parmi ceux-ci, 47 pour cent n'ont pas
atteint l'âge de la carte d'identité nationale et vivent principalement dans les pays en
développement, où 40 pour cent des personnes n'ont pas de pièce d'identité
officiellement reconnue, contre 20 pour cent dans les pays à revenu intermédiaire
de la tranche inférieure et seulement 5 pour cent dans les pays à revenu
intermédiaire de la tranche supérieure. Quatre-vingt-un pour cent des personnes
sans carte d'identité vivent en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.
Le manque d'identification est un obstacle évident à l'accès
financier, en particulier dans le contexte des normes
internationales d'identification des clients et de diligence
raisonnable. Le Global Findex 2018 souligne que 19% des 1,7
milliard d'adultes sans compte ont cité le manque de
documentation nécessaire comme principale raison. Dans le même
temps, cela montre le potentiel de l'identification numérique pour
avoir un impact majeur et transformateur.
L'identification numérique est la base d'une stratégie d'inclusion financière
numérique. Au-delà d'un simple justificatif d'identité, dans les pays dépourvus de
vastes réseaux d'agences bancaires, une identification numérique permet à une
personne ou à une PME d'ouvrir un compte sans avoir à se présenter en personne.
L'ensemble de données mondial ID4D 2018 montre que 161 pays disposent
désormais d'une sorte de système d'identification utilisant la technologie
numérique qui, tout en introduisant des risques pour la sécurité des données et la
confidentialité, offre d'importantes opportunités potentielles pour l'inclusion
financière numérique.
A.EXEMPLE : SYSTÈME AADHAAR DE L'INDE
Le système indien Aadhaar est le premier niveau de India Stack. Il est
géré par l'Autorité d'identification unique de l'Inde (UIDAI) et consiste à
émettre un numéro aléatoire à 12 chiffres à tous les résidents sur une
base volontaire. Depuis son lancement, il est de plus en plus utilisé
pour accéder aux services gouvernementaux, aux prestations sociales,
aux banques et aux assurances, entre autres. L'inscription pour obtenir
un numéro Aadhaar est gratuite, et un
processus de déduplication biométrique vise à garantir qu'un
seul numéro est généré pour chaque individu. Le numéro
Aadhaar sert alors de preuve d'identité.53
Le système Aadhaar prévoit également un certain nombre de méthodes de
mise à jour des données, ce qui est important car il peut être lié à un nombre
croissant de services. Par exemple, les données biométriques peuvent être
mises à jour à mesure que les enfants grandissent, en cas d'accident ou de
maladie, ou à mesure que la qualité de la technologie s'améliore.54
Aadhaar s'est avéré extrêmement utile dans le contexte de l'inclusion
financière, facilitant l'accès aux comptes financiers, permettant la
numérisation des paiements et des services gouvernementaux
(lorsqu'ils sont combinés avec d'autres éléments de la stratégie India
Stack), augmentant l'efficacité et réduisant les coûts. Bien qu'il existe
une corrélation entre Aadhaar et les niveaux d'accès financier en Inde
(comme souligné dans le Global Findex), il a également introduit une
série de problèmes, en particulier autour de la confidentialité et de la
protection des données.
Pour obtenir une image plus claire de l'impact d'Aadhaar, IDInsight et Omidyar ont
lancé « l'État d'Aadhaar » pour étudier les données dès qu'elles deviennent
disponibles. La principale conclusion jusqu'à présent a été que les Indiens
approuvent généralement l'utilisation par le gouvernement d'Aadhaar à des fins
d'identification et, dans une moindre mesure, l'utilisation par le secteur privé.
Cependant, l'étude a également révélé des niveaux élevés de préoccupation
concernant la protection des données.55
Les problèmes les plus importants avec la mise en œuvre d'Aadhaar
concernent la sécurité des données. Le règlement de 2016 sur
l'authentification Aadhaar prévoit l'archivage des données de
transaction pendant cinq ans, et Aadhaar a même été décrit comme une
« technologie de surveillance de masse ».56 Au moment de la rédaction
de cet article, le système Aadhaar fait l'objet d'une contestation
constitutionnelle très controversée devant la Cour suprême de l'Inde. Il
est avancé que les cartes d'identité constituent une atteinte à la vie
privée et que les données sont collectées par des sous-traitants tiers
sans protection appropriée en place. Il est également avancé que les
empreintes digitales et la numérisation de l'iris sont susceptibles d'être
mal utilisées et frauduleuses.57 Dans une procédure connexe à la
mi-2017, un banc de neuf juges de la Cour suprême de l'Inde a estimé
que les Indiens avaient droit à la vie privée, mais a refusé de se
prononcer sur la validité constitutionnelle du système.58
Cependant, Aadhaar s'est également avéré extrêmement bénéfique.
Par exemple, des milliards de roupies d'avantages financiers
précédemment perdus chaque année à cause de la fraude et de la
corruption sont désormais acheminés vers les destinataires visés. Les
estimations du gouvernement suggèrent que des économies
importantes ont été réalisées grâce à la disponibilité et à l'utilisation
d'Aadhaar pour fournir des services gouvernementaux et des
paiements de transfert, The Economist soulignant que les économies
ont atteint cinq milliards de dollars.59 Dans certains États de l'Inde, avant
l'Aadhaar et les services financiers associés, jusqu'à 45 % des
prestations sociales du gouvernement n'atteignaient pas leurs
destinataires en raison de « fuites ».
Les difficultés de mise en œuvre ne devraient pas nuire au
potentiel d'un système national d'identification basé sur la
biométrie pour soutenir un écosystème financier numérique.
L'identification numérique, quelle que soit la manière dont elle
est établie et validée, fournit une base nécessaire et solide pour
le reste d'un écosystème financier numérique, y compris une
infrastructure de paiement sophistiquée et avancée,
dix
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE
des procédures d'ouverture de compte rationalisées, des systèmes qui
prennent en charge le paiement des prestations gouvernementales et
d'autres paiements sur ces comptes, et un système financier qui
fournit des crédits aux particuliers et aux PME sur la base de cotes de
crédit compilées à partir de données diverses et précises.
Un tel écosystème financier numérique complet transformera la
gouvernance et la prestation de services et générera des gains
économiques pouvant être utilisés pour financer des investissements dans
l'éducation, la santé, les routes et d'autres infrastructures. Il transformera
également le paiement des prestations publiques, réduira
considérablement les pertes dues à la corruption et allouera des crédits
pour permettre aux PME, les principaux employeurs dans la plupart des
pays, de prospérer.
Les expériences de l'ONU et de la Jordanie dans le développement d'une
solution d'identité numérique pour les réfugiés sont de bons exemples de
conception et de développement de systèmes collaboratifs.
B. IRISGUARD
IrisGuard est une technologie de reconnaissance d'iris qui utilise
des algorithmes pour convertir une image d'iris en un code unique
qui est ensuite utilisé pour identifier un individu.60 Depuis
2016, la plate-forme EyePay d'IrisGuard a été utilisée par l'ONU, en
particulier le Programme alimentaire mondial, pour fournir une aide
financière. La technologie de reconnaissance de l'iris fournit aux
bénéficiaires une identité numérique suffisante pour recevoir des bons
d'alimentation, retirer de l'argent et transférer des fonds sur place sans
avoir besoin de carte de crédit ou de compte bancaire. Le système
dépend des données biométriques des réfugiés collectées par le HCR.61
Début 2018, IrisGuard a conclu un accord avec IFC, un membre du
Groupe de la Banque mondiale, pour utiliser cette technologie afin de
promouvoir l'inclusion financière des réfugiés syriens en Jordanie en
utilisant EyePay en conjonction avec la blockchain Ethereum pour traiter
les transactions des supermarchés et des guichets automatiques en
toute sécurité en temps réel. .62 Plus de 2,3 millions de réfugiés se sont
inscrits au système et, en avril 2018, la plate-forme a été déployée dans
cinq supermarchés dans des camps de réfugiés en Jordanie, desservant
plus de 120 000 réfugiés syriens.63
La technologie sécurisée est importante pour les personnes
vulnérables afin de se protéger et de protéger leur argent contre la
corruption et le vol d'identité. La reconnaissance de l'iris et la
technologie du grand livre distribué contribuent à cet objectif en
fournissant une forme immuable d'identité numérique et en rendant
inutiles les espèces, les cartes et les bons physiques.
De même, l'utilisation de la technologie blockchain pour transférer des
fonds à l'international peut réduire les coûts énormes des frais de virement
bancaire. En 2016, les transferts monétaires du Programme alimentaire
mondial s'élevaient à 880 millions USD dans environ 80 pays.64
L'élimination des frais de virement bancaire pour ces transactions
permettra aux fonds d'être déployés ailleurs.
Sur la base de ces expériences, le HCR a établi sa stratégie
sur l'identité numérique et l'inclusion en 2018.65
C. APPROCHES RÉGIONALES : eIDAS DANS L'UE
Le règlement eIDAS a été adopté en 2014 pour fournir une
identité numérique mutuellement reconnue pour les
interactions électroniques entre les citoyens européens, les entreprises
et les institutions gouvernementales. Les États membres peuvent
notifier à la Commission européenne leur forme nationale d'eID, et les
autres États membres sont alors tenus de la reconnaître d'ici
septembre 2018 (bien qu'ils aient été en mesure de reconnaître
volontairement les eID d'autres États depuis
2015). Une fois l'eID reconnue dans toute l'UE, une personne
pourra l'utiliser dans n'importe quel État membre.66 L'eID se voit
attribuer un certain niveau d'assurance en fonction de ses
spécifications de sécurité, permettant aux États de déterminer les
services pour lesquels il peut être utilisé.67
Ce système ne rend pas la forme souveraine d'identité
redondante, mais permet aux formes nationales d'identité
numérique d'être reconnues dans toute l'UE.
D.PRINCIPES SUR L'IDENTIFICATION POUR
LE DEVELOPPEMENT DURABLE
S'appuyant sur ces expériences et leçons, la Banque mondiale
a coordonné l'élaboration de principes d'identification, qui
ont été approuvés par un large éventail d'organisations.68 Les
Principes reconnaissent explicitement l'importance de
l'identification dans l'inclusion financière et le développement
économique :
« Nous pensons que chaque personne a le droit de participer
pleinement à sa société et à son économie. Sans preuve
d'identité, les personnes peuvent se voir refuser l'accès aux droits
et aux services - elles peuvent être incapables d'ouvrir un compte
bancaire, d'aller à l'école, de percevoir des prestations telles que
la sécurité sociale, de demander une protection juridique ou de
s'engager autrement dans la société moderne. Personne ne
devrait subir l'indignité de l'exclusion, ni se voir refuser la
possibilité de réaliser son plein potentiel, d'exercer ses droits ou
de partager le progrès. Personne ne doit être laissé pour compte.
»69
Les Principes soulignent non seulement le rôle de l'identification légale dans
le contexte de l'ODD 16.9, mais dans une série d'autres, y compris l'inclusion
financière.70 Du point de vue de la construction d'infrastructures, il est
essentiel d'examiner comment les identifiants numériques peuvent être
étendus à la plus grande partie de la population possible afin de maximiser
l'efficacité.
Au-delà des individus, des systèmes similaires peuvent également être
envisagés pour les entreprises, comme le système Legal Entity Identifier (LEI).
E. UTILITAIRES eKYC ET KYC
L'identité de base est essentielle en soi, mais lorsqu'elle est liée
électroniquement à des données telles que des informations fiscales et
d'adresse, elle constitue la base d'un système eKYC simple qui peut réduire
considérablement les coûts d'ouverture de compte tout en répondant aux
préoccupations concernant l'intégrité du marché (par exemple, le
blanchiment d'argent). Des recherches récentes de Microsave mettent en
évidence les avantages de l'eKYC dans le contexte de l'inclusion financière et
de l'intégrité du marché.71
L'objectif principal d'eKYC est de rendre aussi simple et peu coûteux que
possible pour la plupart des personnes et entités d'ouvrir des comptes,
y compris les PME, et de permettre aux ressources de
11
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE
se concentrer sur les clients à haut risque pour soutenir l'inclusion
financière et l'intégrité du marché.
La réalisation et la vérification de l'identité du client et la conduite d'une
due diligence client (CDD), à la fois lors de l'intégration de nouveaux
clients et de la fourniture de services continus, sont essentielles pour
maintenir l'intégrité du marché. Ce processus est incorporé dans une
gamme d'exigences de LBC/FT/CDD basées sur des approches
convenues au niveau international, et constitue la base pour
comprendre les besoins des clients, ce qui est essentiel pour fournir des
services financiers appropriés.
EXEMPLE 1 : BASE DE DONNÉES KYC SUR LE WEB DE L'AFRIQUE DU SUD
Une approche de la conformité KYC qui ne repose pas sur
l'identification biométrique numérique a été adoptée en Afrique du
Sud, où trois grandes institutions financières et Thomson Reuters
se sont associés pour créer une base de données Web
d'informations KYC. Le service collecte les informations KYC du
client, les vérifie une fois, puis les distribue à toutes les institutions
choisies par le client, leur permettant de contrôler qui peut accéder
à leurs informations. La base de données centralisée évite les
doublons et simplifie les procédures d'ouverture de compte pour le
client sans frais.72 Les avantages de ce système ne sont pas encore
pleinement apparents, car toutes les institutions financières n'ont
pas choisi de participer, mais à mesure que l'adoption augmente,
l'efficacité devrait augmenter.
EXEMPLE 2 : LE SYSTÈME e-KYC DE L'INDE
En Inde, un service eKYC sans papier basé sur le système d'identité
numérique Aadhaar a été développé pour établir instantanément
l'identité des clients bancaires potentiels. Lorsque les clients
consentent à ce que le service mette à disposition leur identité, il
fournit une preuve d'identité aux fournisseurs de services qui ne
peut être répudiée. La couche de signature électronique India Stack
interagit également avec eKYC.73
La numérisation de l'authentification d'identité rationalise le
processus d'ouverture de compte et donne à tous les clients
consentants un accès facile aux services financiers
numériques et traditionnels.74
Axis Bank a été la première en Inde à proposer un service d'ouverture
de compte eKYC fin 2013. Ce service a réduit le délai d'ouverture d'un
compte bancaire de 7 à 10 jours à un seul jour.75 Aujourd'hui, de
nombreux prestataires de services financiers (banques traditionnelles,
banques de paiement, sociétés financières non bancaires, compagnies
d'assurance, etc.) et prestataires de services non financiers (entreprises
de télécommunications, institutions gouvernementales, etc.) en Inde
utilisent e-KYC pour ouvrir des transactions comptes et fournir d'autres
services connexes.76
Le service e-KYC d'Aadhaar est devenu si répandu qu'en août 2018,
plus de 22 milliards d'authentifications d'identité et plus de six
milliards de demandes e-KYC avaient été traitées.77 Malgré
l'adoption rapide, il y a eu des problèmes avec certaines entités
utilisant e-KYC pour ouvrir des comptes sans obtenir le
consentement exprès des clients. En réponse, la Reserve Bank of
India a publié début 2018 une nouvelle directive sur les normes
KYC pour les banques de paiement, exigeant la vérification des
informations KYC par des tiers.78
EXEMPLE 3 : eIDAS ET eKYC
Dans l'UE, eIDAS est destiné à être le point de départ d'un
système similaire :
« [l]'utilisation de schémas d'identité électronique, tels que
définis dans eIDAS, permettrait d'ouvrir un compte bancaire
en ligne tout en répondant aux exigences strictes en matière
de preuve et de vérification de l'identité du client… La sécurité
juridique et la validité des signatures électroniques
qualifiées… pourrait également renforcer la sécurité des
transactions électroniques. Cela devrait fonctionner au-delà
des frontières.79
Les premières mesures dans cette direction ont été prises par la 4e
directive européenne anti-blanchiment, qui permet d'accepter
l'identification électronique dans le cadre de l'eIDAS pour répondre aux
exigences de vigilance à l'égard des clients.
F. SYNTHÈSE DES LEÇONS
La technologie offre des opportunités de reconsidérer les systèmes
existants et de construire l'infrastructure nécessaire pour équilibrer
l'intégrité du marché, l'inclusion financière et la croissance
économique, tout en respectant les normes financières internationales,
y compris le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, le Groupe d'action
financière sur le blanchiment de capitaux (GAFI), le Conseil de stabilité
financière (FSB) et Objectifs de développement durable des Nations
Unies.
Dans ce contexte, l'identification numérique - pour les
personnes physiques et morales - combinée aux systèmes
eKYC fournit la base pour de meilleurs résultats du point
de vue de l'intégrité du marché et de l'inclusion financière
par rapport aux approches existantes. Dans ce contexte, il
existe une solution potentielle claire à de nombreux
problèmes liés à la banque correspondante et à la
réduction des risques qui ont émergé entre les banques et
les clients des pays développés et des pays en
développement. Les initiatives transfrontalières basées sur
les LEI ont un réel potentiel pour atteindre une série
d'objectifs majeurs dans le contexte des entreprises. De
même, les systèmes de reconnaissance mutuelle ou
d'enregistrement facultatif sont très prometteurs dans le
contexte des particuliers.
Le G20, le GAFI et d'autres examinent de plus en plus le potentiel de
transformer les mécanismes existants de LBC/FT, de taxation et de
corruption grâce à l'application de la technologie. La conception de
nouveaux systèmes basés sur de nouvelles approches
technologiques offre une opportunité majeure de mieux protéger le
système financier contre les utilisations criminelles et autres tout en
améliorant l'inclusion financière
– l'inverse de ce que l'on observe aujourd'hui dans de nombreux cas,
par exemple dans le cadre des problèmes de derisking et de
correspondant banking. À l'avenir, la véritable opportunité est de
repenser la façon dont nous abordons bon nombre de ces problèmes.
Dans le même temps, tous ces systèmes, bien que techniquement
réalisables, peuvent ne pas l'être politiquement dans de nombreux pays.
Dans les cas où les solutions d'identité nationale ne sont pas possibles,
les systèmes d'identité numérique facultatifs qui sont distincts des
systèmes d'identification nationaux/souverains ont le plus grand
potentiel de transformation. La directive eIDAS de l'UE est l'un de ces
cadres, et les systèmes développés par Alibaba et Tencent en Chine
représentent d'autres approches possibles.
12
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE
PILIER II : HABILITANT
UTILISATION : PAIEMENTS NUMÉRIQUES
INFRASTRUCTURES ET
ÉLECTRONIQUE OUVERT
SYSTÈMES DE PAIEMENT
Les systèmes de paiement fournissent l'infrastructure de
base pour que l'argent circule dans toute économie et
sont donc essentiels à l'inclusion financière, au
développement économique et au fonctionnement de
l'économie réelle. Dans de nombreux pays en
développement, les systèmes de paiement traditionnels
inefficaces ont souvent constitué un obstacle majeur à
l'activité économique en général.
Des systèmes inefficaces de transfert d'argent et de
paiement combinés au manque d'accès à ce système sont
des obstacles majeurs à l'inclusion financière ainsi qu'à la
croissance économique. En conséquence, des efforts se
poursuivent depuis plusieurs décennies pour construire de
meilleurs systèmes de paiement, en particulier des
systèmes de paiement électronique, reliant les parties
disparates des pays. Des succès importants ont été
obtenus dans de nombreux endroits, mais au début du 21e
siècle, il était encore vrai que déplacer de l'argent dans de
nombreux pays en développement et effectuer des
paiements étaient des défis quotidiens majeurs et des
obstacles au développement. Dans le même temps, les
systèmes de paiement de grande valeur en particulier sont
des sources potentielles de risque systémique, ainsi que
des infrastructures financières de soutien majeures. En
conséquence, des efforts importants ont également été
déployés sur plusieurs décennies pour construire des
systèmes plus résilients,
Dans ce contexte sont apparus d'abord l'argent mobile et plus
récemment les FinTech.
A. ARGENT MOBILE
L'argent mobile permet aux particuliers d'utiliser leur téléphone mobile pour
payer des factures, verser des fonds, déposer de l'argent, effectuer des retraits
et économiser en utilisant de la monnaie électronique, parfois émise par des
banques mais le plus souvent par des sociétés de télécommunications
(« telcos »). En 2017, les services d'argent mobile fonctionnaient dans 90 pays
en développement et continuent de se développer.80 Alors que la terminologie
a tendance à varier selon les pays et la littérature de recherche, la monnaie
électronique est généralement définie comme un type d'instrument ou de
produit à valeur stockée qui : (i) est émis à la réception des fonds ; (ii) consiste
en une valeur enregistrée électroniquement et stockée sur un appareil tel
qu'un téléphone mobile ; (iii) peut être accepté comme moyen de paiement
par des parties autres que l'émetteur ; et
(iv) est convertible en espèces.81
Aujourd'hui, plus de 10 ans après sa création, M-Pesa est un
succès majeur, fournissant des services financiers à un
proportion de la population kényane.82 D'autres exemples de réussite de
l'argent mobile peuvent être trouvés au Ghana, en Ouganda, aux Philippines
et dans d'autres pays, mais ce succès n'a pas été constant dans le monde
entier. Pourquoi les services d'argent mobile ont décollé dans certains pays et
pas dans d'autres n'a pas de réponse simple. Cela s'explique en partie par les
besoins différents des consommateurs selon les pays, l'incapacité des
fournisseurs de services à adapter leurs offres à d'autres marchés,83
différentes approches réglementaires selon les juridictions,84 un manque de
professionnels des paiements formés sur de nombreux marchés,85 et les défis
liés à l'interopérabilité des paiements entre les différents fournisseurs de
réseaux lorsqu'aucun réseau ne détient de part de marché dominante, ainsi
qu'à l'interopérabilité entre l'argent mobile et les comptes bancaires. D'autres
aspects expliquant pourquoi l'argent liquide reste roi dans tant de pays en
développement sont liés aux problèmes liés aux réseaux d'encaissement/de
retrait avec des cas d'utilisation limités pour les options de paiement en
monnaie électronique, ainsi qu'à des questions culturelles et
anthropologiques.
Les services d'argent mobile, y compris ceux proposés par les opérateurs de
télécommunications, sont un élément clé de la solution à l'exclusion
financière. Ils posent également d'importants défis en matière de
réglementation et de surveillance pour la protection des consommateurs tout
en abordant simultanément les risques pour l'intégrité et la stabilité
financières. La réglementation doit être proportionnée et pas trop lourde par
rapport au niveau de risque.
Les services d'argent mobile ne sont généralement pas aussi rentables que les
services bancaires et n'introduisent généralement pas de problèmes de stabilité
systémique. À mesure que ces services se développent, ils ne peuvent pas se
permettre - et n'exigent pas - le niveau de réglementation généralement appliqué
aux banques traditionnelles, telles que les exigences de fonds propres et de liquidité
de Bâle. Ce dont les fournisseurs de services ont besoin, c'est d'une banque centrale
qui souhaite encourager l'innovation dans les services financiers numériques et qui
comprenne les besoins des clients.
Il s'agit d'un changement majeur dans le rôle des banques centrales ou des
régulateurs financiers, d'une fonction de supervision bancaire traditionnelle à
l'innovation parmi les banques, les entreprises de télécommunications et les
sociétés de paiement pour fournir de la monnaie électronique aux personnes
non bancarisées. L'ampleur de ce changement ne doit pas être sous-estimée,
et ces dernières années, il s'est intensifié avec l'explosion des startups FinTech
dans le monde et les défis de développer et de mettre en œuvre des
environnements politiques et réglementaires appropriés - un thème sur lequel
nous revenons dans la section V.
Un écosystème financier numérique d'argent mobile florissant est une
contribution que la FinTech a apportée à l'inclusion financière dans de
nombreux pays, mais de nouvelles technologies et approches axées sur le
développement d'écosystèmes financiers numériques complets émergent
et offrent des promesses importantes.
Il y a, cependant, une histoire beaucoup plus grande à raconter : cette
technologie peut permettre à de nombreux pays en développement de
dépasser les vastes réseaux de succursales bancaires traditionnelles et
de fournir un système financier cohérent et homogène entièrement
numérique et de fournir même les segments les plus vulnérables de la
société , comme les ruraux pauvres, les femmes et les personnes
déplacées de force, avec des comptes qui répondent à tous leurs
besoins financiers, et donnent aux PME l'accès aux services de crédit et
de paiement dont elles ont besoin pour prospérer. L'expérience de la
Chine met en lumière les types de transformation possibles, mais aussi
certains des risques et des défis.
13
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE

B. ALIPAY ET WeCHAT PAY Plus récemment, le CPMI s'est penché sur les questions relatives
à l'inclusion financière (avec la Banque mondiale)96 et l'exclusion
En Chine, Alipay et WeChat Pay, bien qu'ils soient des systèmes fermés, financière (dans le cadre de la banque correspondante).97
démontrent le pouvoir de permettre à de nouveaux entrants sur le marché
Selon le CPMI, les nouvelles technologies et les nouveaux fournisseurs
et de numériser les systèmes de paiement traditionnels.
améliorent l'efficacité et l'accès aux paiements de détail transfrontaliers,
avec une infrastructure de compensation et de règlement et des cadres
Alibaba a créé Alipay en 2004 comme mode de paiement pour son réglementaires et politiques appropriés débloquant le plus grand
activité de commerce électronique et est aujourd'hui l'un des plus avantage.98 Pendant ce temps, les nouvelles technologies transforment
grands fournisseurs de portefeuilles mobiles au monde, avec
également la nature des paiements de détail et autres au niveau
PayPal et WeChat Pay.86 Le fonds monétaire Yu'e Bao a été intégré
national, en particulier avec des « systèmes de paiement plus rapides »99
au portefeuille mobile Alipay en 2013 et offre la possibilité de faire
et des technologies telles que la technologie du grand livre distribué, y
de petits investissements.87
compris la blockchain.100
C'est aujourd'hui le plus grand fonds du marché monétaire
au monde, ayant dépassé les principaux fonds américains en
Sur la base des expériences avec les formes de paiement traditionnelles
activité depuis au moins un demi-siècle.
et nouvelles, une attention croissante est accordée à la conception des
infrastructures et aux cadres politiques et réglementaires de ces
WeChat a été créé en tant que plate-forme de messagerie par Tencent en 2011. En
systèmes, y compris par l'AFI, ses membres et d'autres participants.101
2013, le portefeuille WeChat a été introduit pour permettre aux utilisateurs
Cela comprend un ensemble complet de principes pour la conception de
d'effectuer des paiements mobiles dans les jeux sociaux WeChat, et en 2014 systèmes nationaux de paiement de détail afin de soutenir l'inclusion
d'appeler et de payer des taxis via l'application. Les transferts d'espèces et les financière.102
paiements sans numéraire en magasin dans certaines chaînes de magasins sont
devenus disponibles plus tard dans l'année.88 En 2017, 92 % des personnes
Les systèmes traditionnels de paiement de grande valeur et de détail ont
interrogées dans le cadre d'une enquête utilisaient des systèmes de paiement mobile
émergé d'une combinaison particulière de facteurs institutionnels,
comme WeChat Pay pour les paiements de détail.89
technologiques, financiers et historiques, principalement au XIXe siècle. À la
fin du 20e siècle, les changements technologiques ont permis une évolution
Cette utilisation en flèche a incité la Banque populaire de Chine (PBoC) à
incrémentielle de bon nombre de ces systèmes, en particulier avec
soumettre ces services de portefeuille mobile à un examen et à une
l'avènement des paiements électroniques, des guichets automatiques
réglementation accrus. La PBoC a annoncé que les établissements de
(ATM) et des systèmes RTGS de grande valeur. Cette combinaison a apporté
paiement mobile seront tenus à partir de juin 2018 de canaliser les
de nouveaux risques et des réponses réglementaires et politiques
paiements via une nouvelle chambre de compensation centralisée, la
conséquentes, mais a également fondamentalement transformé la relation
China Nets Union Clearing Corporation.90 Ce changement donnera à la
entre les personnes
PBoC plus de contrôle sur tous les canaux de paiement, plutôt que les
– en particulier dans le monde développé – avec de l'argent et des
utilisateurs interagissant directement avec les établissements de
paiements.
paiement.

Au début du 20e siècle, cependant, bon nombre de ces avantages

La PBoC a également augmenté le ratio de fonds de réserve pour la plate-forme de
étaient largement confinés aux zones urbaines plus développées de
paiement à 50 %, contre 20 %, à compter d'avril 2018, le ratio devant
nombreux pays en développement et marchés émergents. L'entrée
progressivement augmenter à 100 % au fil du temps afin de protéger davantage les
de l'argent mobile sur la base du téléphone polyvalent a donc été
consommateurs.91 Dans le même temps, pour lutter contre la fraude généralisée
une transformation dans un certain nombre de cas, en particulier au
dans les transactions utilisant des codes QR (généralement en remplaçant les codes
Kenya et en Afrique de l'Est, remettant en question les cadres
légitimes par des faux), la PBoC a introduit des plafonds sur ces paiements.92 Les
réglementaires et politiques, mais également améliorant
établissements de paiement doivent désormais obtenir des autorisations pour
considérablement l'inclusion financière et améliorant la vie de
proposer des paiements par code-barres, une méthode de plus en plus populaire en
Chine.93
millions de personnes.

Pour l'avenir, le plus grand défi et potentiellement la plus grande

Les expériences de WeChat Pay et d'Alipay soulignent que les prestataires de
opportunité à l'avenir est l'émergence de nouvelles technologies - en
paiement devraient être soumis à une réglementation proportionnelle
particulier le téléphone intelligent, l'analyse de données, les systèmes
appropriée, à la fois pour faire face aux risques et fournir des règles du jeu
cloud et la technologie de grand livre potentiellement distribuée et
équitables.
l'Internet des objets (IoT). Ces nouvelles technologies ont le potentiel
non seulement de transformer l'accès aux paiements, comme cela s'est
C. CONCEVOIR UNE INFRASTRUCTURE RÉGLEMENTAIRE POUR UN déjà produit en Chine et se produit rapidement en Inde et dans un
SYSTÈME OUVERT DE PAIEMENT ÉLECTRONIQUE nombre croissant de pays à travers le monde, mais elles ont également
le potentiel pour la refonte des systèmes bancaires existants du XIXe
Les systèmes de paiement sont depuis longtemps une préoccupation
siècle. paradigmes de paiement. La question sera de savoir comment
majeure des banques centrales du monde entier, et les paiements
gérer au mieux ce processus de transformation technologique d'un
électroniques et l'infrastructure de règlement, soutenus par un
point de vue politique et réglementaire.
environnement politique et réglementaire approprié, constituent le
cœur d'un système financier moderne.94 Le Comité sur l'infrastructure
des paiements et des marchés (CPMI) de la Banque des règlements
internationaux a coordonné les efforts connexes, le FMI et la Banque La combinaison de l'identification numérique/e-KYC avec les paiements

mondiale fournissant un soutien important aux pays individuels et aux électroniques ouverts fournit une infrastructure cruciale pour prendre en

banques centrales, y compris l'établissement de normes réglementaires charge un large éventail de transactions, y compris le commerce électronique

internationales fondamentales (avec l'OICV organisation des et les paiements de service. Cependant, le plus grand potentiel de
commissions de valeurs).95 transformation peut être atteint lorsqu'il est combiné avec le Pilier III.
14
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE
PILIER III : ÉCHELLE
UTILISATION - NUMÉRISATION DES
PAIEMENTS GOUVERNEMENTAUX
ET FOURNITURE DE
PRESTATIONS DE SERVICE
Les piliers I et II constituent la base de l'accès aux services
financiers et d'un système financier numérique.
L'identification numérique et l'ouverture de compte
simplifiée au titre du pilier I constituent la base de l'accès
financier ainsi que des mécanismes permettant de
répondre aux préoccupations concernant l'intégrité du
marché dans le contexte de la grande majorité de la
population. Une infrastructure de paiement numérique et
un cadre politique et réglementaire pour un système de
paiement électronique à accès ouvert facilitent les
transactions et les paiements. Combinés, les piliers I et II
prennent en charge un large éventail d'applications et ont
le potentiel d'étendre rapidement l'accès au secteur
financier et l'utilisation des mécanismes de paiement.
Cependant, l'expérience de certaines juridictions a montré
que les piliers I et II ne suffisent pas en eux-mêmes à
augmenter considérablement l'accès. Les gens ont plutôt
besoin d'applications qu'ils trouvent utiles ou nécessaires et
que les piliers I et II font mieux fonctionner qu'avant.
Le meilleur exemple de la façon dont cela peut être soutenu par la politique
est peut-être la numérisation des paiements gouvernementaux, de la
prestation de services et des services connexes, en particulier les paiements
des services publics (qu'ils appartiennent ou qu'ils soient contrôlés par l'État).
Étant donné que le gouvernement est généralement l'un des plus gros
employeurs de toute économie, commencer par de simples paiements
électroniques (via le pilier II) des salaires du gouvernement sur des comptes
bancaires (via le pilier I) peut être un moyen très efficace de lancer la
transformation de la finance numérique. Cela peut ensuite être étendu à la
fourniture électronique de paiements de transfert gouvernementaux (tels
que les pensions et diverses formes de soutien du revenu) sur des comptes
bancaires. Cela devra généralement être combiné à une sorte de stratégie
pour encourager ou exiger des comptes pour tous les citoyens.
L'application la plus forte est peut-être le paiement des services publics,
des taxes et d'autres formes de paiements gouvernementaux. Ce sont
les types d'applications qui commencent à changer la vie des gens de
manière importante en réduisant le stress des files d'attente à la banque
et d'autres coûts de transaction, ainsi qu'en augmentant potentiellement
les recettes.
Alors que de nombreux gouvernements ont expérimenté la
fourniture électronique de services et qu'un nombre croissant
d'entre eux expérimentent une gamme d'approches de compte
obligatoire, celles-ci ont tendance à avoir une efficacité limitée si
elles ne sont pas combinées avec l'infrastructure des piliers I et II.
PILIER I-II-III INFRASTRUCTURE
PEUT ÉGALEMENT SOUTENIR LES SYSTÈMES DE
PENSION NATIONAUX, QUI PEUVENT NON
SEULEMENT RENFORCER LE FILETAGE DE
SÉCURITÉ SOCIALE, MAIS ÉGALEMENT
FOURNIR DES RESSOURCES FINANCIÈRES
SUPPLÉMENTAIRES POUR SOUTENIR
L'ÉCONOMIE
19 PROGRAMMES G2P
SONT OPÉRÉS DANS
PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
SEUL 53%
DES TRANSACTIONS DANS UN
PROGRAMME PAKISTANI G2P POUR LES
FEMMES ONT ÉTÉ INITIÉES PAR DES
FEMMES ; LE RESTE A ÉTÉ INITIÉ PAR DES
REPRÉSENTANTS HOMMES. EN RÉPONSE,
LE GOUVERNEMENT PAKISTAN A ADOPTÉ
LA BIOMÉTRIQUE
TECHNOLOGIE POUR ASSURER QUE LES FEMMES
REÇOIVENT L'ARGENT DIRECTEMENT
Cette combinaison a intensifié l'impact du troisième élément de la
stratégie India Stack, qui fournit des salaires et des services
gouvernementaux par voie électronique via des comptes bancaires. Une
approche similaire a été adoptée par l'ONU en Jordanie, où les
prestations aux réfugiés sont transférées électroniquement sur des
comptes bancaires (établis sur la base d'une identification numérique
biométrique) via le système de paiement national existant et distribuées
via des distributeurs automatiques de billets équipés d'un scanner d'iris.
De tels systèmes soutiennent non seulement l'inclusion financière,
l'autonomisation et l'épargne, mais ont également le potentiel de réduire
considérablement les fuites s'ils sont conçus de manière appropriée. Au fil
du temps, ces systèmes ont le potentiel d'améliorer le recouvrement des
impôts à mesure que les PME se développent au sein du système financier
formel. Outre la simple épargne, l'infrastructure des piliers I-II-III peut
également soutenir les systèmes de retraite nationaux, qui peuvent non
seulement renforcer le filet de sécurité sociale, mais également fournir des
ressources financières supplémentaires pour soutenir l'économie.
A. PAIEMENTS ÉLECTRONIQUES : SALAIRES ET TRANSFERTS DU
GOUVERNEMENT
Pour les pauvres dans de nombreux pays, les paiements de soutien de l'État
ou soutenus par l'État sont très importants. Les politiques d'inclusion
financière axées sur les paiements gouvernementaux aux pauvres ont deux
résultats bénéfiques. Premièrement, les paiements numériques permettent
aux gouvernements de passer d'une aide en nature (nourriture,
approvisionnement en eau), qui s'accompagne d'importants problèmes de
livraison et de responsabilité, à des transferts monétaires peu coûteux. De
tels paiements réduisent les coûts administratifs, contrôlent mieux les fuites
et augmentent la transparence et la responsabilité.103
15
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE
Deuxièmement, les comptes utilisés pour les paiements de pension alimentaire, une
fois établis, peuvent être utilisés pour les paiements non gouvernementaux initiés
par les bénéficiaires. Une fois que les personnes non bancarisées ont accès aux
services financiers numériques via les paiements de soutien du gouvernement, elles
peuvent apprendre à faire confiance et à utiliser les paiements électroniques plutôt
que les espèces. Avec le temps, les paiements gouvernementaux effectués par voie
électronique peuvent saper la coutume selon laquelle l'argent liquide est roi.
Il existe de nombreux exemples notables de programmes de
paiement de gouvernement à personne (G2P) visant à inclure
financièrement les personnes non bancarisées. Au moins 19
programmes G2P fonctionnent dans les pays en développement.104
L'un des exemples les plus marquants est probablement le
programme de carte Bolsa Familia au Brésil, créé en 2003, qui, en
2014, couvrait environ 13,8 millions de familles et un quart de la
population brésilienne.105
Cependant, la plupart de ces projets ne sont pas entièrement numériques.
Par exemple, dans le cas de Bolsa Familia au Brésil, Familias en Colombie
et du programme Benazir au Pakistan, une carte de débit est fournie aux
destinataires qui retirent de l'argent avec la carte et le dépensent pour
des transactions supplémentaires. Cependant, la poursuite de la
numérisation de ces projets se heurte à de réels défis. Selon le CGAP :
« 31 % des comptes dans les pays à faible revenu et dans le
monde semblent être des comptes de « boîte aux lettres »
utilisés pour seulement un ou deux retraits par mois. De
même, les recherches du CGAP en Inde ont révélé que
99% des comptes ouverts pour les décaissements G2P ne
montraient qu'une seule transaction mensuelle - un
retrait du montant total du transfert d'avantages.106
Le CGAP a également examiné les raisons de ce
résultat, qui vont de :
« utilisation des limites du compte lui-même, formation
insuffisante des destinataires et des agents sur l'utilisation
des comptes, expériences négatives et risquées des
destinataires essayant d'accéder et d'utiliser ces comptes,
à la proposition de valeur manquante aux intermédiaires
qui se traduit par des produits et un service client de
mauvaise qualité ». 107
Le Center for Financial Inclusion souligne la nécessité pour les
processus de paiement de « s'aligner sur les modes de vie des clients ».
108 Par exemple, dans un programme G2P pakistanais pour les femmes,
à peine 53 % des transactions ont été initiées par des femmes ; les
autres ont été initiés par des représentants masculins, dont certains
n'avaient même pas l'âge requis par la loi pakistanaise.109 En réponse, le
gouvernement pakistanais a adopté la technologie biométrique pour
s'assurer que les femmes reçoivent l'argent directement, leur
permettant, espérons-le, de décider comment dépenser l'argent.110
B. LA FINTECH ET LA CONCEPTION DES SYSTÈMES G2P
En regardant les expériences avec les systèmes dans le monde, il est
clair que les FinTech offrent un réel potentiel pour améliorer l'impact et
en même temps rendre les piliers I et II utiles pour un grand nombre de
personnes, fournissant l'échelle nécessaire à laquelle d'autres produits
et services peuvent se développer.
S'ils sont correctement conçus, les paiements G2P ont le potentiel de faire
progresser l'inclusion financière, mais ils ne sous-tendent souvent pas un
écosystème financier numérique florissant. Les trois caractéristiques
suivantes doivent être prises en compte dans tout système :
1. Les procédures de compte conçues par le gouvernement devraient faciliter
les paiements généraux et sans restriction et inclure suffisamment
d'options et de réserves à cette fin dès le départ. Par exemple, la carte
kenyane Uduma émise depuis février 2017 peut être utilisée dans les
guichets du gouvernement, dans au moins quatre grandes banques
kenyanes, dans les guichets automatiques et par les commerçants qui
acceptent les principales cartes de crédit mondiales.111
2. Pour qu'un programme de paiement numérique réussisse, le fossé entre le
numérique et la vraie vie doit être comblé. Lorsqu'il y a peu de partenaires
de transaction numérique, les particuliers préféreront utiliser de l'argent
liquide. Ceci est généralement considéré comme un problème d'efficacité
des agents et les prestataires chercheront à augmenter le nombre et la
liquidité des agents dans une zone donnée en ajoutant des incitations (qui
se traduisent finalement en coûts). Cependant, dans un système
entièrement numérique, il n'y a pas d'agents, et si les commerçants ne
peuvent pas faire des affaires sans accepter de la monnaie électronique,
ils fourniront les dispositifs pour accepter la monnaie électronique avec ou
sans incitations, et trouveront les moyens les plus efficaces pour le faire.
Par conséquent, tout commence par la e-liquidité côté client. Décourager
l'échange de sommes importantes112 de monnaie électronique en espèces
et en calibrant lentement le montant en fonction de la disponibilité et de
l'acceptation des systèmes G2P pourrait être une stratégie viable.
3. La fonctionnalité doit être simple et réduire le besoin de
formation.113 Ce que l'on apprend en recevant des paiements
gouvernementaux doit lui permettre d'effectuer et de recevoir
d'autres transferts. Par exemple, un système personnalisé qui
fournit aux clients les informations de compte de leurs
destinataires quotidiens les plus importants, tels que les
compagnies d'électricité et de téléphone et les écoles, pourrait
faciliter l'utilisation.
Fondamentalement, les systèmes G2P – s'ils sont conçus de manière
appropriée – peuvent être utilisés pour déclencher le flux d'argent via les
comptes et les systèmes de paiement électronique. Une fois que les gens
commencent à utiliser le système financier numérique, cette infrastructure
peut alors prendre en charge une gamme beaucoup plus large de services,
de produits et d'activités - c'est exactement le processus que nous avons vu
se dérouler en Chine, en particulier dans le contexte des écosystèmes Alibaba
et Tencent.
16
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE

C. PAIEMENTS ET FOURNITURE ÉLECTRONIQUES : AUTRES

SERVICES DE BASE PILIER IV : ÉLARGISSEMENT
La combinaison des piliers I, II et III, en plus des services gouvernementaux LA QUALITÉ ET LA GAMME
DE SERVICES : CONCEVOIR
de base, prend en charge une gamme de paiements de services (en particulier
pour les services publics et les services de télécommunications) qui
améliorent fondamentalement la vie des individus et améliorent le
recouvrement par les fournisseurs de services. L'infrastructure des piliers I, II
MARCHÉ FINANCIER
et III soutient également le commerce électronique, qui à son tour présente
des avantages significatifs pour les PME, car un nombre croissant
INFRASTRUCTURES ET
d'entreprises exécutent une grande partie de leurs activités via des
plateformes de commerce électronique.
SYSTÈMES
Les gouvernements peuvent soutenir la transformation numérique en
soulignant les avantages de la monnaie électronique, en fixant des limites pour
les transactions en espèces dans l'économie réelle ou en exigeant des
Ensemble, les piliers I, II et III fournissent l'infrastructure et
commerçants qu'ils proposent des paiements numériques à faible coût ou sans l'environnement politique et réglementaire fondamentaux
frais pour les clients. Un exemple est Fidji, où le programme G2P a conduit à une pour l'inclusion financière numérique. Cependant, ils
plus grande inclusion numérique, car les comptes G2P fonctionnent comme des
fournissent également la base du développement d'un
dispositifs d'épargne.114
écosystème plus large de produits et de services qui va au-
delà de l'inclusion financière de base et de l'efficacité
À partir de ces fondements, le pilier IV se concentre sur les infrastructures et
les systèmes pour des produits et fonctions financiers plus complexes.
numérique. Le pilier IV se concentre sur la conception
d'infrastructures de marchés financiers numériques et de
cadres politiques et réglementaires appropriés qui
D.POUR L'AVENIR : PARCOURIR LE DERNIER KILOMÈTRE prennent en charge une gamme plus large de services et
de produits financiers à valeur ajoutée, renforçant l'accès,
Pour l'avenir, c'est la combinaison des piliers I, II et III qui
offre le plus grand potentiel pour combler l'écart avec le l'utilisation et la stabilité financiers. Le pilier IV concerne
1,7 milliard de personnes qui n'ont toujours pas accès au financement. Étant donc le cadre, l'infrastructure et l'environnement politique
donné que 70 pour cent ont accès à un téléphone mobile, des stratégies et réglementaire pour soutenir une transformation
conçues de manière appropriée mettant l'accent sur ces trois piliers ont le financière numérique plus large.
potentiel d'amener la majorité de ce groupe dans le système financier formel
au cours de la prochaine décennie.

Les piliers I, II et III soutiennent une infrastructure numérique

Dans le même temps, le Global Findex 2018 a également souligné que,
supplémentaire pour accroître l'utilisation et la qualité des services
malgré tous les progrès réalisés au cours de la dernière décennie, l'écart
financiers, la stabilité financière et l'intégrité du marché. Ils sont
entre les sexes reste un défi majeur. Dans le contexte du soutien à
fondamentaux pour l'identité, l'accès, le paiement, l'épargne et les
l'inclusion financière des femmes, les systèmes du Pilier III offrent une
transferts et services gouvernementaux. Le pilier IV permet d'offrir des
voie à suivre : la conception de la fourniture de services
opportunités d'investissement, notamment dans le cadre des marchés
gouvernementaux pour cibler la prestation des transferts
de la dette et des actions, à un coût bien moindre. Les expériences de la
gouvernementaux et les paiements aux femmes. Cela devra être pris en
Chine, du Kenya et de l'Inde, entre autres, montrent comment ces
considération dans le contexte de la conception de tels systèmes, ainsi
systèmes peuvent être utilisés pour offrir un meilleur accès aux produits
que dans les structures complémentaires des piliers I et II. Cependant,
d'investissement (en particulier les obligations d'État) et soutenir plus
la finance numérique offre la possibilité d'intégrer les femmes dans
largement le développement du secteur financier.
l'économie formelle de nouvelles manières. Une fois que le système
(comprenant les piliers I, II et III) a été établi, il fournit le cadre
permettant aux individus de toutes sortes ainsi qu'aux petites et
On voit aussi, en Chine et en Inde mais aussi dans de nombreux autres pays,
grandes entreprises ainsi qu'aux gouvernements de l'utiliser de manière
comment le développement des infrastructures financières numériques facilite
nouvelle et innovante.
l'entrée de nouveaux prestataires innovants. Cependant, les nouveaux produits,
services et nouveaux entrants peuvent introduire des préoccupations
réglementaires, de sorte que les régulateurs doivent continuellement chercher à
Néanmoins, la fracture numérique fondamentale demeure : ceux qui
comprendre les nouvelles technologies pour équilibrer les risques potentiels et
n'ont pas accès à un téléphone mobile ou intelligent ou à Internet ne
les opportunités.
pourront pas accéder au cadre fondamental des paiements, de l'épargne
et des services publics. En plus de la fracture numérique au sein des
Ensemble, les quatre piliers forment un ensemble : un écosystème
pays, il existe un risque croissant de fracture numérique entre les pays
d'infrastructures financières numériques dans un environnement politique et
qui développent des stratégies efficaces et ceux qui n'en développent
réglementaire approprié soutenant la transformation financière et la
pas. Les piliers I, II et III offrent un cadre pour de telles stratégies et,
croissance économique. Les piliers I, II et III constituent une base pour le pilier
combinés à la baisse des coûts des téléphones portables et intelligents
IV, mais doivent également être considérés comme se renforçant
et à l'augmentation de l'accès, offrent une voie pour aborder de
mutuellement. Des exemples de transformations du Pilier IV incluent le
nombreux aspects de l'inclusion financière et de la fracture numérique à
financement des PME, les assurances et les investissements.
l'avenir.
17
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE
A. TRANSFORMER L'OFFRE DE CRÉDIT : DE LA
GARANTIE ET DE LA MICROFINANCE AU CASH-FLOW
L'un des domaines les plus passionnants où nous
observons un développement est celui du crédit aux PME.
L'octroi de crédit a traditionnellement souffert de problèmes d'asymétrie
d'information, les banques se spécialisant dans l'analyse du risque de
crédit — un processus coûteux qui rend commercialement non viable
l'évaluation de nombreux particuliers et PME. Cette approche repose
fortement sur les garanties comme alternative moins chère à la gestion
et à l'analyse du risque de crédit, mais les garanties ne sont souvent pas
disponibles dans les pays en développement où les droits de propriété
et autres cadres institutionnels peuvent être faibles ou inexistants.
La réponse traditionnelle à ce défi consiste à créer des bureaux de
crédit qui regroupent les données de crédit et réduisent à leur tour
les coûts globaux (en termes de pertes par défaut) pour l'industrie.
115
La numérisation se caractérise par la désintermédiation, notamment
pour les intermédiaires de l'information. Le fournisseur qui dispose
des informations numériques les plus précises, détaillées et
complètes sur un client est le mieux placé pour analyser ces
informations et tarifer le crédit (et d'autres services financiers, tels
que l'assurance) qui lui est accordé. Des données client supérieures
et complètes peuvent être générées à partir de :
> sociétés de logiciels agrégeant des informations sur les activités des
utilisateurs;
> les sociétés de matériel informatique et les sociétés IoT utilisant des capteurs qui
surveillent en permanence le comportement d'utilisation et l'emplacement ;
> services de médias sociaux (Facebook, Tencent) et moteurs
de recherche (Google, Baidu) fournissant un aperçu des
préférences et activités sociales ;
> commerce électronique fournissant un aperçu des préférences des consommateurs et
de l'historique des paiements ; et
> les fournisseurs de services de télécommunications (par exemple,
Safaricom, Vodafone) fournissant des données sur les activités
mobiles.
Toutes ces données peuvent ensuite être analysées pour identifier celles
qui sont en corrélation avec l'augmentation de la solvabilité. Le Big Data
est de plus en plus utilisé par TechFins116– les grandes entreprises de
technologie, d'Internet et de télécommunications qui se lancent dans les
services financiers – pour améliorer les décisions commerciales, car ces
ensembles de données sont souvent de bien meilleure qualité que ceux
des institutions financières traditionnelles. Les mégadonnées fournissent
une image bien meilleure, presque en temps réel, de la situation
financière réelle de l'entreprise ou de l'individu qui demande des
services financiers. Par exemple, le TechFin saura si un certain reçu
représente un prêt d'une autre source ou un revenu provenant des
ventes des clients.
Du point de vue de l'inclusion financière, les TechFins annulent le
besoin de relations interpersonnelles, courantes dans la banque
traditionnelle. TechFins peut mieux ajuster les taux de crédit au
risque (ie au client) et, paradoxalement, peut « re-personnaliser » la
relation financière via des algorithmes.
La finance basée sur les données peut être simultanément plus adaptée
au profil de risque réel d'un individu (à condition que la méthodologie de
la base de données soit solide) et plus inclusive car elle peut fournir des
services financiers sur mesure à un coût par client bien inférieur.
Des exemples concrets incluent le programme de prêt d'Amazon aux
vendeurs de petites entreprises et les offres de prêt à la consommation
d'Alipay. Des approches similaires sont adoptées dans tous les pays à
haut niveau de pénétration technologique, y compris le Kenya (avec
Safaricom/M-Pesa) et l'Inde.
C'est l'un des développements les plus passionnants : l'utilisation de la
technologie pour fournir des prêts basés sur les flux de trésorerie pour
les particuliers et les PME d'une manière rentable et prudente. Étant
donné que des recherches approfondies ont révélé le rôle majeur que
jouent les PME dans la création d'emplois et la croissance économique,
et que les PME ont presque toujours des difficultés à accéder au
financement, cette évolution a le potentiel de révolutionner l'accès au
financement. Cependant, ce développement nécessite le soutien de base
nécessaire.
B. AJOUTER L'ASSURANCE ET LES INVESTISSEMENTS À
L'ÉPARGNE ET AU CRÉDIT
Bien que les paiements et les prêts en ligne soient au cœur de la
plupart des stratégies d'inclusion financière, ils ne sont pas tout : le
secteur de l'investissement est également nécessaire. Cela est
particulièrement vrai si l'infrastructure de paiement est conçue au
niveau national avec des participants soumis aux mêmes risques
systémiques. Par exemple, en cas de sécheresse grave, non seulement
les agriculteurs sont touchés, mais aussi les institutions financières qui
les servent.
Dans les économies développées, les produits d'assurance et
d'investissement rendent les clients financiers moins dépendants de leur
région et assurent une diversification des risques. Les deux types de
services financiers sont nécessaires à un écosystème prospère. Par
exemple, l'assurance-récolte aide les agriculteurs à se remettre des
sécheresses, et les produits d'investissement (c'est-à-dire une unité de
sécurité ou de fonds d'investissement) qui sont séparés si une institution
financière devient insolvable protègent l'épargne du client en cas de
faillite du fonds.
La numérisation pourrait éliminer deux obstacles majeurs à l'inclusion
financière dans ces domaines : les coûts d'accès et de transaction. Un
troisième avantage est que les fournisseurs en ligne peuvent réduire les
préjugés humains, un problème particulièrement grave avec les
investissements à long terme et la gestion de l'argent en commun (par
exemple, l'assurance). Cela a été largement discuté dans le contexte des
robots-conseillers, mais s'applique également à d'autres types de services
financiers qui reposent sur des plans de trésorerie à long terme. Dans le
même temps, un taux d'épargne accru peut renforcer les marchés de capitaux
locaux et réduire le besoin de dépendre de capitaux étrangers augmentant la
volatilité.
Du point de vue de la protection des consommateurs, l'ajout
d'assurances et d'investissements en ligne est à la fois une opportunité
et un défi, car les risques des marchés financiers sont échangés contre
d'autres types de risques. Par exemple, l'exposition à l'assurance et aux
investissements augmente le risque de volatilité et de fraude puisque
l'exposition est à long terme. L'assurance et l'investissement
nécessitent donc des prestataires stables sur de nombreuses années.
Un autre problème majeur est la complexité des
18
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE

investissements. L'épargne basée sur les intérêts ne se porte pas bien sur
de longs cycles d'épargne, mais les investissements s'accompagnent d'un
degré plus élevé d'incertitude et de complexité qui peut encourager les
M-AKIBA
ventes abusives et les stratagèmes de Ponzi, comme cela a été constaté KENYA
même sur les marchés financiers les plus sophistiqués du monde.

La confiance dans les intermédiaires est au cœur des marchés financiers

liquides car les investisseurs ne peuvent pas contrôler le risque de leurs
investissements à long terme. De nombreuses (micro)assurances en ligne117 et
Par exemple, les obligations du gouvernement kenyan peuvent être
plans d'investissement118 ont été développés qui s'engagent à respecter les
acquises via des comptes mobiles reposant sur le programme M-Akiba. M-
principes d'inclusion financière ; certains sont actuellement testés et d'autres
Akiba permet aux investisseurs particuliers de réaliser des économies
sont des innovateurs en phase de démarrage.
numériques dans les obligations du gouvernement kenyan, ainsi que la
négociation de ces obligations. L'argent recueilli grâce à l'émission de M-
C. CONSTRUIRE UNE MEILLEURE INFRASTRUCTURE FINANCIÈRE Akiba est destiné à des projets de développement d'infrastructures au
Kenya dans le but de
Aujourd'hui, le cloud, l'IoT, la blockchain et d'autres technologies sont
faire progresser les FinTechs.
utilisés pour concevoir de meilleurs marchés et infrastructures, en
particulier pour les systèmes de paiement, les systèmes de compensation
M-Akiba évite les risques d'investissement associés à l'accès
et de règlement de titres, le financement de démarrage et le financement
au marché (régional ou mondial), mais ne diversifie pas les
du commerce et de l'agriculture. Dans tous ces domaines et bien d'autres,
risques au niveau régional et dépend de l'implication du
des expérimentations, des preuves de concept, des pilotes, de nouvelles
secteur public. Cela peut être un inconvénient si le
entreprises et modèles émergent pour offrir une meilleure façon d'aborder
gouvernement kenyan subit un choc économique qui
des défis de longue date. De même, les régulateurs et les décideurs –
menace la capacité du budget de l'État à servir ses prêts.
nationaux et internationaux
Quoi qu'il en soit, cela pourrait bien fonctionner comme
– travaillent de plus en plus avec des acteurs de l'industrie d'horizons
point de départ pour les investisseurs non équipés pour
toujours plus variés pour développer des approches politiques et
traiter des produits financiers plus sophistiqués.
réglementaires appropriées pour équilibrer les opportunités et les
risques, en construisant si possible des systèmes et des infrastructures
financières qui fonctionnent non seulement mieux du point de vue des
acteurs du marché, mais aussi du point de vue point de vue des
principaux objectifs réglementaires et politiques. Nous avons discuté
d'un exemple clé dans le contexte des systèmes visant à lutter contre
l'intégrité du marché et le blanchiment d'argent. Nous avons le
potentiel de construire de meilleurs systèmes. Il s'agit de décider si et
comment. Cependant, maximiser ce potentiel nécessite la fondation
des trois premiers piliers décrits précédemment.

D.L'EXEMPLE DE L'UE : GDPR, PSD2, MiFID2

La numérisation européenne au niveau régional s'est développée de bas
en haut à la suite de la crise financière, en commençant par des
exigences de reporting étendues et en créant la nécessité pour les
intermédiaires et les contrôleurs de se numériser. Lancée par
l'introduction de rapports étendus et purement numériques aux
régulateurs et l'imposition d'une « banque ouverte » où les
intermédiaires historiques doivent partager les données des clients avec
des concurrents innovants, la stratégie de numérisation de l'Europe est
multidimensionnelle.

Par rapport à l'Inde, l'approche européenne se caractérise par l'absence

d'un agenda centralisé. Au contraire, la voie a été déterminée par des
besoins tels que ceux des régulateurs financiers pour mieux contrôler les
risques systémiques ou pour garantir la confidentialité dans un monde
dominé par les entreprises axées sur les données.

L'approche de l'UE souligne qu'à mesure que les systèmes financiers se

numérisent, il est nécessaire d'examiner attentivement les approches non
seulement de la réglementation financière, mais aussi de la concurrence et de
la sécurité et de la protection des données. Dans chaque cas, il faudra
équilibrer les objectifs dans les trois domaines de la politique financière, de la
politique de la concurrence et de la politique de protection et de sécurité des
données.
19
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE
DÉVELOPPER UN
COMPLET
STRATÉGIE
Quelles leçons plus larges pouvons-nous tirer de
l'expérience à ce jour ?
A. APPROCHE STRATÉGIQUE
La puissance de notre approche des quatre piliers est maximale
lorsque tous sont poursuivis et se renforcent mutuellement. Pour
mettre en œuvre cette approche, les régulateurs et les décideurs
doivent développer une compréhension de l'éventail des
technologies ayant un impact sur le secteur financier, ainsi que des
opportunités et des risques qu'elles présentent.
Il s'agit d'un domaine d'intervention majeur pour l'AFI, en particulier
pour soutenir les stratégies nationales d'inclusion financière,119 dont
beaucoup se réfèrent spécifiquement à l'utilisation de la technologie
pour atteindre leurs objectifs. Le cadre présenté ici peut fournir des
orientations pour développer davantage ces stratégies, en particulier en
ce qui concerne le rôle des FinTech pour l'inclusion financière.
B. LE DÉFI DE LA TECHNOLOGIE
Toute approche de l'inclusion financière basée sur les FinTech/RegTech
doit reconnaître que la technologie n'est pas parfaite et peut avoir des
conséquences imprévues. Par exemple, les algorithmes d'auto-
apprentissage peuvent améliorer plutôt qu'atténuer les biais dans les
données qu'ils filtrent.120 Jusqu'à ce que les technologies soient
suffisamment avancées pour contrôler les effets des technologies, les
fournisseurs devront continuellement et rétroactivement tester les
résultats de l'interprétation algorithmique des données.
Deuxièmement, la technologie peut faire exactement ce que les
développeurs prévoient, mais le problème peut venir des
développeurs eux-mêmes. L'histoire financière regorge de fraudes et
chaque nouvelle technologie sera abusée par certaines personnes. Des
exemples récents incluent l'utilisation de monnaies virtuelles pour le
trafic de drogue et le blanchiment d'argent,121 et l'utilisation d'offres
initiales de pièces pour frauder les investisseurs/participants.122
Troisièmement, la technologie s'accélère et crée toujours de l'espace
pour des groupes de nouveaux entrants, ce qui rend le rôle du
régulateur de plus en plus difficile. Dans de nombreux cas, cela obligera
les régulateurs à réagir en utilisant la technologie. RegTech comprend
l'automatisation et l'analyse basée sur les données des systèmes de
contrôle interne (conformité, gestion des risques, audit) et les rapports
internes et externes. Les FinTech soulèvent également des questions
plus larges sur la manière d'aborder la réglementation de l'innovation.
C. BOÎTES À SABLE RÉGLEMENTAIRES, APPROCHES DE
PILOTAGE ET D'APPRENTISSAGE
Un développement récent qui a le potentiel d'étendre l'inclusion
financière est celui des bacs à sable réglementaires. Un bac à sable
réglementaire est un refuge structuré pour l'expérimentation.123
À un niveau de base, le bac à sable crée un environnement permettant aux
entreprises de tester des produits sans avoir à répondre aux
panoplie complète de la réglementation. En retour, les régulateurs
exigent des demandeurs qu'ils intègrent des garanties appropriées.124 Il
y a actuellement plus de 20 bacs à sable qui ont été annoncés ou sont
en service.125 L'éligibilité pour entrer dans un bac à sable est
standardisée et rendue publique, obligeant les acteurs du marché à
exprimer leur valeur ajoutée dans un format prédéfini.126
Ceci est rentable pour les participants et efficace en termes de
ressources pour les régulateurs.
Le nombre d'entités dans le bac à sable d'un régulateur est
généralement très faible, et l'exemption de la réglementation n'est pas
l'aspect le plus important. Par exemple, dans un bac à sable pionnier
établi par la Financial Conduct Authority du Royaume-Uni, il y avait 18
participants dans la cohorte un et 24 dans la cohorte deux.127
Notre recherche suggère que les bacs à sable jouent deux rôles bien plus
importants et que les deux devraient plaire aux régulateurs des pays en
développement.128
Premièrement, la mise en place d'un bac à sable envoie un
message fort aux FinTech que le régulateur est ouvert à
l'innovation. Deuxièmement, il offre une importante
opportunité d'apprentissage pour les régulateurs, en
particulier lorsqu'il est associé à un « centre d'innovation »,
qui est généralement un portail via lequel les start-ups
innovantes peuvent interagir avec le régulateur et solliciter
leurs conseils, ainsi que des dérogations ou des
ajustements sur mesure des conditions de licence. Un bac
à sable et un pôle d'innovation peuvent changer la
dynamique traditionnelle, car l'industrie en vient à voir le
régulateur comme une entité à laquelle ils peuvent
s'adresser pour obtenir de l'aide sur les défis
réglementaires plutôt qu'un policier distant à éviter.
L'Australian Securities and Investment Commission (ASIC),
dans une série de mesures proactives, a réussi à réaliser ce
changement culturel avec une combinaison d'un pôle
d'innovation,129
Les chiffres mettent vraiment en évidence l'efficacité d'un pôle
d'innovation par rapport à un bac à sable réglementaire. Dans le cas
d'ASIC, de mars 2015 à août 2018, le pôle d'innovation d'ASIC a traité
326 entités et fourni une assistance et des conseils informels à 287
d'entre elles, accordé 63 nouvelles licences de crédit et modifié 16
licences existantes.130 Comparez ces chiffres avec les six entités qui, dans
une période légèrement plus courte, ont profité du bac à sable
réglementaire de l'ASIC. L'expérience semble être que très peu
d'entrants potentiels se sont qualifiés pour les exigences relativement
strictes du bac à sable, et que presque tous les entrants potentiels
avaient besoin de l'approche plus sur mesure que le hub facilite. En
outre, alors qu'un hub est certes beaucoup plus exigeant en ressources
réglementaires qu'un bac à sable, cette demande de temps pour les
régulateurs est également un avantage majeur d'un hub, car elle facilite
un échange de connaissances bidirectionnel plus interactif - vital pour
les régulateurs dans ce domaine car il les maintient à la pointe de
l'évolution de la technologie.
Cependant, un bac à sable à lui seul ne garantira pas la
transformation financière. Il fournira probablement une aide
limitée et est plus utile lorsqu'une juridiction présente les
caractéristiques suivantes :
> État de droit fort et transparence ;
> La réglementation ou le délai de mise sur le marché est le principal obstacle à
l'innovation ;
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> Le risque de corruption est faible ; examiner comment la technologie peut être utilisée pour obtenir de meilleurs

> L'écosystème fait progresser les modèles d'entreprise sociale ; et
> Les substituts fonctionnels du bac à sable ne sont pas disponibles.
Ces substituts fonctionnels comprennent une réforme équilibrée de la
réglementation financière, telle que la suppression de la législation sur la
paperasserie et une pratique de dérogation établie (avec un raisonnement
transparent expliquant pourquoi une dérogation est accordée).
Il convient de noter que les régulateurs peuvent réaliser la
caractéristique la plus importante d'un bac à sable – une discussion
approfondie avec des entreprises innovantes – sans bac à sable.
L'expérience en Australie et ailleurs suggère un pôle d'innovation, qui
facilite l'échange de connaissances entre les superviseurs et les
entreprises innovantes,131 est une innovation réglementaire plus
importante. Les hubs et les bacs à sable ne dépendent pas les uns des
autres.
D.ÉQUILIBRER L'INCLUSION FINANCIÈRE AVEC D'AUTRES
OBJECTIFS RÉGLEMENTAIRES
résultats réglementaires - le cœur de RegTech. Pour que cela se produise, au
fur et à mesure que les systèmes sont conçus, il est nécessaire non
seulement d'adopter des approches équilibrées et proportionnées qui
envisagent la possibilité de développer de meilleurs systèmes grâce aux
nouvelles technologies, mais également d'intégrer dans ces systèmes des
caractéristiques réglementaires grâce à la numérisation des processus de
réglementation et de conformité, permettant une meilleure l'utilisation
d'outils de datation tels que l'apprentissage automatique et l'IA, pour fournir
des images plus claires du système financier et de ses participants aux
régulateurs et aux décideurs.
E. CONCEVOIR DES SYSTÈMES DE RÉGLEMENTATION : L'EXEMPLE DU
MEXIQUE
Un nombre croissant de juridictions développent des approches
réglementaires spécifiques aux FinTech. Compte tenu de la rapidité du
changement, les lois et réglementations devraient se concentrer sur des
objectifs et des principes plutôt que sur des règles détaillées. Le
Mexique offre un très bon exemple d'approche globale axée sur des
objectifs et des principes généraux.

La protection des consommateurs est la clé de l'inclusion financière

La loi mexicaine sur les technologies financières est entrée en vigueur en
numérique. Une option prometteuse consiste à intégrer
mars 2018. La loi réglemente l'enregistrement et le fonctionnement des
technologiquement les restrictions réglementaires dans le produit afin
établissements non bancaires offrant un accès au financement ou à
de protéger les clients contre les risques. Ces restrictions seraient
l'investissement, l'émission de monnaie numérique et l'échange de crypto-
fondées sur l'exposition et la capacité à assumer des risques et se
monnaie. La loi traite également de questions connexes telles que le
substitueraient aux restrictions générales actuelles sur l'accès aux
financement participatif, les bacs à sable réglementaires, les services de
services financiers.
conseil en robotique et les API. Plusieurs autorités se sont vu conférer des
pouvoirs de contrôle en vertu de la loi.
Une approche raisonnable ne vise jamais un accès complet à toutes sortes
de services financiers pour tous les segments de la société. Pour protéger les
La loi a également créé le Comité des institutions de technologie
clients de manière adéquate et proportionnée, toute politique doit
financière pour accorder des autorisations aux institutions FinTech
restreindre l'accès aux produits considérés comme trop risqués pour les
potentielles, ainsi que le Conseil FinTech, un organe consultatif de
personnes ayant une faible culture financière, tels que certains dérivés, le
l'industrie composé de représentants des secteurs privé et public.132
trading de devises et ceux qui offrent un effet de levier important.
Pour participer au bac à sable réglementaire, les entreprises peuvent
Cependant, le résultat est toujours un système asymétrique et paternaliste
demander une autorisation temporaire pouvant aller jusqu'à deux
dans lequel les personnes ayant des niveaux de littératie financière plus ans, au cours de laquelle elles peuvent tester leurs services auprès
élevés ont accès à une plus large gamme de produits financiers. d'un petit nombre de clients.133

Nous prévoyons que les clients seront plutôt évalués en fonction de leurs
La loi mexicaine est complète avec un équilibre de réglementations
revenus, de leur éducation, de leur expérience et de leur richesse et classés
qui protègent les consommateurs, telles que les pouvoirs de
dans des classes où l'accès aux produits à risque est contrôlé en fonction de la
surveillance et les exigences d'autorisation, et encouragent
classe dans laquelle ils se situent. Cette approche permettrait également
l'innovation, telle que le bac à sable réglementaire. De manière
d'aligner les restrictions éthiques sur les choix et les préférences des clients.
significative, l'approche est basée sur des principes réglementaires
Par exemple, les clients qui se qualifient pour des produits risqués mais qui
plutôt que liée à des technologies, types d'entreprises ou produits
souhaitent éviter l'effet de levier pour des raisons religieuses (par exemple la
spécifiques.
finance islamique) ou parce qu'ils ne se font pas confiance pour utiliser l'effet
de levier à bon escient, pourraient se retirer.
À l'avenir, de telles approches fondées sur des principes seront la clé
d'un développement réglementaire réussi. Cependant, la clé est que les
régulateurs et les décideurs politiques comprennent ce qui se passe
Dans le contexte des défis liés à la fracture numérique ainsi
autour d'eux : comprendre les nouvelles technologies et tendances est
qu'à la littératie financière, la conception de tels systèmes
nécessaire afin d'aborder les risques et les opportunités de manière
devrait interagir avec les systèmes éducatifs et de
équilibrée.
sensibilisation du public, en plus des infrastructures et des
structures réglementaires.

L'aspect FinTech de cette classification est que les critères peuvent être
définis, révisés et ajustés automatiquement au quotidien, son
application peut suivre des règles basées sur les données et les
résultats peuvent être supervisés à l'aide de RegTech.

En fait, au cœur de la conception de nombreux systèmes sera

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AVOIR HÂTE DE Un risque clé est l'émergence d'une fracture numérique

Près de la moitié des personnes non bancarisées dans le
monde vivent dans sept pays : la Chine, l'Inde, le Pakistan,
l'Indonésie, le Nigeria, le Mexique et le Bangladesh.134
Des progrès spectaculaires ont été réalisés en Chine et en
Inde, et des stratégies similaires pour l'inclusion
financière numérique ont été développées en Indonésie,
au Mexique, au Pakistan et au Bangladesh. De nombreux
autres pays développent des stratégies similaires pour
accompagner la transformation offerte par la finance
numérique.
La transformation qui s'est produite en Chine, est en cours en Inde et est
susceptible de se produire dans de nombreux autres pays en
développement et économies de marché émergentes crée de nouveaux
défis majeurs. Il s'agit notamment du risque de
une fracture numérique permanente au sein et entre les économies, ainsi que
les enjeux de cybersécurité et de protection des données.
insurmontable entre les pays qui offrent les conditions pour
soutenir l'accès aux smartphones et développer une stratégie
pour l'infrastructure financière numérique similaire à celle de ce
rapport, et ceux qui ne le font pas ou ne le peuvent pas. Il s'agit
fondamentalement d'une question d'efficacité gouvernementale
et de cadres institutionnels et politiques. À l'avenir, les
organisations de pairs telles que l'AFI ont le potentiel d'avoir une
influence significative à cet égard, car des exemples positifs font
leur chemin dans le monde.
Outre les fractures numériques émergentes entre les pays, il existe
également des fractures au sein des pays qui posent des défis
majeurs. Par exemple, l'accès financier varie souvent
considérablement entre les citadins plus aisés et les pauvres, les
ruraux et les personnes âgées. Le Global Findex 2018 a également
souligné que l'écart entre les sexes en matière d'inclusion
financière n'a pas été comblé, et l'AFI en a fait l'un des points forts
du plan d'action de Denauru. En ce qui concerne le dernier
kilomètre et en particulier les disparités fondées sur le genre dans
l'inclusion financière numérique, la combinaison des piliers I, II et
III offre un potentiel énorme, en particulier dans le contexte de la
conception des systèmes du pilier III - un domaine d'attention
future à l'avenir .

Une stratégie de développement d'infrastructures financières

Bien que la stratégie à quatre piliers décrite dans ce document ne
numériques repose sur la disponibilité d'infrastructures de
résolve pas tous les défis de l'inclusion financière, elle est conçue
communication et offre le plus grand potentiel dans les pays où les taux
pour répondre efficacement à la grande majorité d'entre eux,
de pénétration des smartphones sont élevés et les systèmes financiers
libérant ainsi des ressources pour se concentrer sur les autres.
inefficaces. Alors que l'inclusion financière reste un défi dans de
Avec un cadre approprié d'infrastructure numérique et un
nombreux pays, le coût des smartphones chute rapidement et la
environnement politique et réglementaire favorable, le
construction d'infrastructures de soutien progresse rapidement sur la
développement d'écosystèmes financiers numériques florissants
plupart des marchés, en particulier dans les zones urbaines et semi-
est très prometteur pour soutenir l'inclusion financière et la
urbaines. La combinaison des piliers I, II et III offre un potentiel énorme
croissance économique dans le monde.
pour s'adresser à ceux qui ont accès à un mobile ou en particulier à un
téléphone intelligent mais sans accès financier. C'est la métrique où
cette stratégie offre le plus grand potentiel de transformation rapide au
cours de la prochaine décennie.
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le-début-d'un-nouveau-récit-de-pauvreté/
6 Voir, par exemple, Kabbage, qui propose des financements automatisés pour les
petites entreprises : https://www.kabbage.com/ ; et Avant, qui propose des prêts
personnels utilisant l'intelligence artificielle et les données des clients pour établir les
taux d'intérêt : https://www.avant.com/
7 Voir Z. Foo (2 décembre 2016), « TechFin: Jack Ma Coins Term to Set
Alipay's Goal to Give Emerging Markets Access to Capital », South China
Morning Post, disponible sur : http://www.scmp.com/tech/ article/
2051249/techfin-jack-ma-coins-term-set-alipays-goal-donner-accès aux
marchés émergents ; DA Zetzsche, RP Buckley, DW Arner et JN Barberis (à
paraître en 2018), « From FinTech to TechFin: The Regulatory Challenges
of Data-Driven Finance », NYU Journal of Law and Business.
8 Voir Bank of Thailand's 3-Year Strategic Plan 2017–2019, Bank of
Thailand (2016), disponible sur : https://www.bot.or.th/English/
AboutBOT/RolesAndHistory/Documents/3yearsStrategicPlan.pdf.
9 Voir la réglementation BSP relative à la microfinance et à l'inclusion
financière, Bangko Sentral ng Pilipinas, disponible sur : http://
www.bsp.gov.ph/printpage.asp?ref=http://www.bsp.gov.ph/about/
microfinance_regulations.asp (dernière visite le 11 juin 2018) ; Bangko
Sentral Ng Pilipinas (2017), « Financial Inclusion Initiatives 2017 », AFI,
disponible sur : https://www.afi-global.org/sites/default/files/inline-files/bsp-
microfinance_2017.pdf.
dix Voir AFI (24 janvier 2018), « Bangladesh Bank Backs AFI Network's
Strategic Initiatives », disponible sur : https://www.afi-global.org/news/
2018/01/bangladesh-bank-backs-afi-networks-strategic - initiatives ; S.
Islam (31 décembre 2017), « More and More Users Turn to Digital
Financial Services », Dhaka Tribune, disponible sur : https://www.
dhakatribune.com/tribune-supplements/business-tribune/2017/12/31/
users-turn-digital-financial-services/.
11 Voir DA Zetzsche, DW Arner et RP Buckley (2018), « Utilitaires
d'identification numérique et AML/CDD/KYC pour l'inclusion financière,
l'intégrité et la concurrence », 47 Journal of Financial Transformation
133 ; DA Zetzsche, DW Arner, RP Buckley et RH Weber, « RegTech in
Europe » (à paraître).
12 Voir Nations Unies (6 octobre 2016), « Iris Scan Helps Syrian Refugees in
Jordan Receive UN Supplies in 'Blink of Eye' », disponible sur : https://
news.un.org/en/story/2016/10/542032 -iris-scan-helps-syrian-refugies-
jordan-receive-un-supplies-clink-eye.
13 Banque mondiale (2018), « The Global Findex Database 2017 » ; McKinsey
Global Institute (septembre 2016), « Digital Finance for All: Powering Inclusive
Growth in Emerging Economies ».
14 La Banque mondiale, ci-dessus n 13, 35.
INCLUSION FINANCIÈRE : QU'AVONS-NOUS APPRIS JUSQU'À PRÉSENT ?
15 Pour l'inclusion financière et les technologies numériques, voir G20 Global
Partenariat pour l'inclusion financière (2017), « Inclusion financière
numérique : approches politiques émergentes », disponible sur : https://
www.gpfi.org/publications/g20-report-digital-financial-inclusion-emerging-
policy-approches.
16 GAFI (février 2013), « Directives du GAFI : Anti-Money Laundering and
Mesures de financement du terrorisme et inclusion financière », 12.
17 AFI (juillet 2017), « Définir l'inclusion financière », Note d'orientation n° 28.
18 AFI (avril 2016), « An Index to Measure the Progress of Financial
Inclusion », Note d'orientation n° 18.
19 En plus de l'AFI, l'inclusion financière a été identifiée comme un objectif clé
de nombreuses organisations internationales, dont le G20 et le GAFI. En avril
2015, les gouverneurs des banques centrales et les ministres des finances de
plus de 30 pays du G24 et de l'AFI, ainsi que des parties prenantes telles que le
FMI, la Banque mondiale, le Conseil de stabilité financière (FSB), la Banque des
règlements internationaux, la British Bankers' Association (BBA ), le Trésor des
États-Unis et l'Association internationale des assureurs-dépôts (IADI) se sont
tous réunis pour discuter de l'inclusion financière lors de la septième table
ronde annuelle des décideurs du G24-AFI : AFI (30 avril 2015), « G-24/AFI
Policymakers Discuss Financial Inclusion and Global Standards : Opportunities
and Risks », disponible sur : http://www.afi-global.org/news/2015/4/30/g-24afi-
policymakers-discuss-financial-inclusion-and-global-standards- Opportunities.
20 Voir : L. Klapper, M. El-Zoghbi et J. Hess (avril 2016), « Achieving
les Objectifs de développement durable : le rôle de l'inclusion financière », Groupe
consultatif d'assistance aux pauvres.
21 Banque mondiale (avril 2015), « The Global Findex Database 2014 :
Mesurer l'inclusion financière dans le monde » ; McKinsey Global Institute, ci-
dessus n 12; le même chiffre était de 2,5 milliards en 2011, en baisse de 20 %
sur une période de quatre ans entre 2011 et 2014 : Banque mondiale (2014), «
Global Financial Development Report 2014 : Financial Inclusion ».
22 Les dépenses supplémentaires associées aux comptes bancaires constituent un
obstacle à une adoption plus large : P. Dupas, D. Karlan, J. Robinson et D.
Ubfal (novembre 2016), « Banking the Unbanked : Evidence from Three
Countries », Working Paper No. 440, Center for Global Development ; Banque
mondiale, « The Global Findex Database 2014 », ci-dessus n 18 ; dans
2012, ces dépenses sont la deuxième raison la plus souvent citée dans le
monde pour ne pas avoir de compte bancaire. La première raison la plus
souvent citée est le manque de fonds : A. Demirguc-Kunt et L. Klapper (avril
2012), « Measuring Financial Inclusion », Policy Research Working Paper No.
6025, Équipe Finances et développement du secteur privé du Groupe de recherche sur le
développement de la Banque mondiale, 19.
23 GPFI, ci-dessus n 15 ; Conférence des Nations Unies sur le commerce et
Développement (septembre 2015), « L'accès aux services financiers en tant que moteur du
programme de développement pour l'après-2015 » ; P. Dupas, D. Karlan,
J. Robinson et D. Ubfal, supra n 19 ; Ramiz-ur-Rehman, IU Mangla et M. Akram
Naseem, « Emergence of Financial Inclusion in Developing Economies: A Case
Study of China and Pakistan » (Document de travail soumis pour la 33e
conférence annuelle de PIDE, Islamabad, Pakistan, 13-15 décembre 2017),
disponible sur : http://www.pide.org.pk/psde/pdf/AGM33/papers/Ramiz-ur-
Rehman.pdf ; GAFI (février 2013), « Orientations du GAFI : mesures de lutte
contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et inclusion
financière », 12.
24 Centre pour l'inclusion financière, « À propos de l'inclusion financière 2020 »,
disponible sur : http://www.centerforfinancialinclusion.org/fi2020/about-fi-2020. En
particulier, fournir des services financiers aux personnes non bancarisées les aide à
mieux faire face aux chocs financiers, gérer les besoins de liquidités, faire des
investissements et, finalement, sortir de la pauvreté. Voir A. Dermish,
C. Kneiding, P. Leishman, P. et I. Mas (2012), « Solutions bancaires sans
succursale et mobiles pour les pauvres : une étude de la littérature », 6(4)
Innovations 81, 93.
25 Idem.
26 Banque mondiale (11 octobre 2013), « Communiqué de presse : Universal Financial
L'accès est vital pour réduire la pauvreté, l'innovation est essentielle pour surmonter
l'énorme défi, déclare le président Jim Yong Kim ».
27 Groupe de recherche sur le développement de la Banque mondiale, Better Than Cash
Alliance et Fondation Bill & Melinda Gates (août 2014), « The Opportunities of
Digitizing Payments », Présidence australienne du G20 ; C. Lagarde, «
Empowerment Through Financial Inclusion » (Discours au Forum
International pour l'Inclusion Financière, Mexique, 26 juin 2014).
28 RP Buckley, « A Tale of Two Crises : The Search for the Enduring
Leçons de la réforme financière internationale », 2001, 6 UCLA Journal of
International Law and Foreign Affairs 1-43.
29 AFI (2017), « 2017 Maya Declaration Progress Report: Commitments to
Impact », disponible sur : https://www.afi-global.org/sites/default/files/
publications/2017-09/2017_MAYA_progress%20report_digital.pdf.
30 AFI, Déclaration de Maya, disponible sur : https://www.afi-global.org/maya-
déclaration.
31 AFI (6 novembre 2017), « Maya Declaration Continues to Evolve with
Engagements d'inclusion financière de 66 pays », disponible sur :
https://www.afi-global.org/news/2017/11/maya-declaration-
continue-evolve-financial-inclusion-commitments-66-countries/.
32 RP Buckley (2014), « La performance du G20 dans
Règlement », 37 (1) University of New South Wales Law Journal, 63.
33 G20 (25 septembre 2009), Sommet de Pittsburgh : Déclaration des dirigeants, 41.
34 Groupe d'experts du G20 sur l'inclusion financière (25 mai 2010), « Innovative
Inclusion financière » (rapport ATISG) ; GPFI, « Principes et rapport sur
l'inclusion financière innovante », disponible sur : http://www.gpfi.org/
publications/principles-and-report-innovative-financial-inclusion.
35 G20 (2010), Plan d'action pour l'inclusion financière, 3.
36 Initialement le Groupe de travail sur les services financiers mobiles, il a été renommé
le Groupe de travail sur les services financiers numériques en 2014.
37 GPFI (22 avril 2013), « Lancement du G20 Basic Set of Financial Inclusion
Indicateurs », disponible sur : http://www.gpfi.org/featured/launch-g20-
basic-set-financial-inclusion-indicators.
26
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE
38 GPFI, ci-dessus n 15.
39 Voir Forum de la finance responsable (avril 2011), « Best Practices and
Recommendations on Financial Consumer Protection », disponible
sur : https://responsiblefinanceforum.org/publications/best-practices-
recommandations-financial-consumer-protection/.
40 Voir Banque mondiale, Identification pour le développement, http://www.
worldbank.org/en/programs/id4d.
41 R. Grady (2016), « Principes de haut niveau du G20 pour la finance numérique
Inclusion », disponible sur : https://rosgrady.com/project/g20-high-level-
principes-for-digital-financial-inclusion-2016/.
42 USAID (dernière mise à jour le 1er décembre 2016), « Eight Years of Progress
on Financial Inclusion », USAID Fact Sheets, disponible sur : https://
www.usaid.gov/news-information/fact-sheets/eight-years-progress-financial-
inclusion ; GPFI (21 avril 2017), « Digital Financial Inclusion: Emerging Policy
Approaches », disponible sur : http://www. bundesfinanzministerium.de/
Content/DE/Downloads/G20-Dokumente/Hamburg_Genannte_Berichte/Digital-
Financial-Inclusion-Emerging-Politique-Approaches.pdf?
__blob=publicationFile&v=2; GPFI, « 2016 Progress Report to G20 Leaders
» (Document présenté au Sommet du G20, Hangzhou, 4-5 septembre 2016),
disponible sur : http://www.g20. utoronto.ca/2016/gpfi-progress-report.pdf.
43 Voir GPFI, « Innovative Financial Inclusion », supra n 36.
44 B. Timmermann et P. Gmehling, « L'inclusion financière et le G20
Agenda » (Document présenté à la Conférence régionale de statistique de
l'Institut international de statistique, Bali, 22-24 mars 2017), disponible sur :
https://www.bis.org/ifc/events/ifc_isi_2017/06_timmermann_paper. pdf.
45 GPFI, « Rapport d'étape 2016 aux dirigeants du G20 », ci-dessus n 35 ; GPFI
(décembre 2016), « German 2017 Priorities Paper », disponible sur : http://
www.bmz.de/de/zentrales_downloadarchiv/Presse/Prioritaetenpapier-zur-
G20-Arbeit-der-globalen-Partnerschaft-fuer-finanzielle-Einbindung -
GPFI.pdf.
46 A. Hannig (20 décembre 2017) « FinTech: What's in it for Financial
Inclusion ? », Blog AFI.
47 DW Arner, J. Barberis et RP Buckley (2016), « L'évolution de
FinTech: A New Post-Crisis Paradigm?”, 47(4) Georgetown Journal of
International Law, 1271.
48 Idem.
49 IndiaStack, « Qu'est-ce qu'IndiaStack ? », disponible sur : http://indiastack.org/
à propos de/
50 A. Bose (14 juin 2016), « India's Fintech Revolution is Primed to Put
Banks out of Business », TechCrunch, disponible sur : https://techcrunch. com/
2016/06/14/indias-fintech-revolution-is-primed-to-put-banks-out-of-business/.
Pour en savoir plus sur India Stack, visitez son site Web officiel à l'adresse :
http://www.indiastack.org/About-India-Stack.
51 Autorité d'identification unique de l'Inde (2 mai 2016), « Communiqué de presse :
Indian National Identity Program Tops 1 Billion Enrolees », disponible
sur : http://www.irisid.com/indian-national-identity-program-tops-one-
billion-enrollees/.
PILIER I : AUTONOMISER L'ACCÈS : IDENTIFICATION NUMÉRIQUE,
EKYC ET OUVERTURE DE COMPTE SIMPLIFIÉE
52 Disponible sur www.id4d.worldbank.org
53 Autorité d'identification unique de l'Inde, « About Aadhaar », disponible à l'adresse :
http://bit.ly/2HsyzJd.
54 Autorité d'identification unique de l'Inde, « Aadhaar Data Update »,
disponible sur : http://bit.ly/2xoDhG4.
55 www.stateofaadhaar.in
56 S. Abraham, RS Sharma et BJ Panda (31 mars 2017), « Is Aadhaar
a Breach of Privacy?”, The Hindu, disponible sur : http://bit.ly/2BpbVyx.
57 Live Law News Network India (16 janvier 2018), « SC Constitution
Bench to Begin Final Hearing on Validity of Aadhaar Cards Tomorrow »,
disponible sur : http://bit.ly/2p866kw.
58 Puttaswamy (Ret.) & Anor v Union of India & Ors (Civil) No 494 of
2012.
59 The Economist (24 décembre 2016), « Indian Business Prepares to
Tap into Aadhaar, a State-Owned Fingerprint-Identification System »,
disponible sur : http://econ.st/2FyB0hb.
60 IrisGuard, « À propos d'IrisGuard », disponible sur : http://www.irisguard.com/
index.php/à propos.
61 Nations Unies (6 octobre 2016), « Iris Scan Helps Syrian Refugees in
Jordan Receive UN Supplies in 'Blink of Eye' », disponible sur : https://
news.un.org/en/story/2016/10/542032-iris-scan-helps-syrian-refugees-jordan-
receive-un -fournitures-cligner des yeux.
62 IrisGuard (14 février 2018), « IFC and IrisGuard to Support Financial
Inclusion et réfugiés syriens en Jordanie », disponible sur : http://
www. irisguard.com/index.php/news/index/2018/112.
63 Idem ; IrisGuard (13 avril 2018), « Projet Iris-Secured Blockchain
Officiellement reconnu comme leader de l'innovation internationale »,
disponible sur : http://www.irisguard.com/index.php/news/index/2018/114.
64 U. Bacchi (21 juin 2017), « UN Glimpses into Blockchain Future with
Eye Scan Payments for Refugees », Reuters, disponible sur : https://
www.reuters.com/article/us-un-refugees-blockchain/un-glimpses- into-
blockchain-future-with-eye-scan-payments- pour-réfugiés-
idUSKBN19C0BB.
65 Voir : http://www.unhcr.org/blogs/wp-content/uploads/
sites/48/2018/03/2018-02-Digital-Identity_02.pdf
66 R. Bastin, I. Hedea et I. Cissé (octobre 2016), « A Big Step
Marché unique numérique européen », Deloitte, 70-77, disponible sur : https://
www2.deloitte.com/lu/en/pages/about-deloitte/articles/inside/inside-
issue13.html.
67 Idem.
68 Principes d'identification pour le développement durable : Vers le
L'ère numérique:
69 Principes, p. 2.
70 Spécifiquement : L'identité est un ensemble d'attributs qui décrit de manière unique un
individu ou entité. La fourniture d'une pièce d'identité — « preuve d'identité »
— est incorporé dans la cible ODD 16.9, qui exige la fourniture de
« identité légale pour tous, y compris l'enregistrement des naissances ». En outre,
l'identification est un catalyseur clé de nombreuses autres cibles des ODD, notamment
1.3 (mise en œuvre des systèmes de protection sociale), 1.4 (garantir que les pauvres et
les vulnérables ont le contrôle sur la terre, la propriété et les actifs financiers), 5a
(donner aux femmes pauvres un accès égal aux ressources économiques, y compris les
finances), 5b (améliorer l'utilisation de la technologie, y compris les TIC pour
promouvoir l'autonomisation des femmes), 10.7 (migration et mobilité sûres et
responsables), 10c (réduction du coût des transferts de fonds), 12c (élimination
progressive des subventions aux carburants nocifs), 16a (renforcement des capacités
de lutte contre le terrorisme et la criminalité), 16,5 (réduire la corruption) et bien
d'autres. (Principes, p. 2 n. 1.)
71 http://www.microsave.net/resource/kyc_harmonisation_study
72 Thomson Reuters Africa, « The South African KYC Service », disponible
à : https://africa.thomsonreuters.com/en/products-services/risk-
management-solutions/kyc-as-a-service.html.
73 S. Desai et N. Jasuja (27 octobre 2016), « India Stack : The Bedrock of
a Digital India », Medium, disponible sur : https://medium.com/wharton-
fintech/the-bedrock-of-a-digital-india-3e96240b3718.
74 Au moment de la rédaction, ces bacs à sable incluent AuthBridge, Digio,
Aadhaar Bridge, eMudhra, OnGrid, Aadhaar API et Syntizen Technologies.
Voir IndiaStack, « À propos de l'API EKYC », disponible sur : http://
indiastack.org/ekyc/.
75 India Infoline News Service (26 février 2014), « Axis Bank
a Paperless eKYC Based A/c Opening », disponible sur : https://
www. indiainfoline.com/article/news/axis-5875391291_1.html.
76 Par exemple, Axis Bank (https://www.axisbank.com/accounts/savings-
account/axis-asap/axis_ASAP.html); Banque RBL (https://
abacus.rblbank.com/) ; et HDFC Bank (https://www.hdfcbank.com/htdocs/
digital-campagne/instantaccounts.html).
77 https://www.uidai.gov.in/aadhaar_dashboard/
78 Amrit Raj (21 février 2018), « RBI émet de nouvelles normes KYC pour les paiements
Banks », Live Mint, disponible sur : https://www.livemint.com/Industry/
lMRk8xGt0uMzMGvkhGWRVL/RBI-issues-new-KYC-norms-for-payments-
banks.html
79 Commission européenne (mars 2017), « Consumer Financial Services
Plan d'action : de meilleurs produits, plus de choix », 13-14, disponible sur :
https://ec.europa.eu/info/publications/consumer-financial-services-action-
plan_en.
PILIER II : PERMETTRE L'UTILISATION : INFRASTRUCTURE DE PAIEMENT
NUMÉRIQUE ET SYSTÈMES DE PAIEMENT ÉLECTRONIQUES OUVERTS
80 GSMA (mars 2018), « State of the Industry 2017 : Mobile Financial
Services for the Unbanked », disponible sur : https://www.gsma.com/
mobilefordevelopment/sotir/.
81 Groupe de travail AFI sur les services financiers mobiles (1er août 2014), « Mobile
Services financiers : Terminologie de base », disponible sur : http://www.
afi-global.org/library/publications/mobile-financial-services-basic-
terminologie-2013.
82 En 2016, en adoptant M-Pesa et le paiement numérique similaire
réseaux, plus de 75 pour cent de la population adulte au Kenya a accès à des
services financiers formels. Cela représente une augmentation de
26,7% par rapport au même chiffre il y a dix ans. Voir N. Ndung'u (juillet 2017), «
M-Pesa - A Success Story of Digital Financial Inclusion », disponible sur : https://
www.geg.ox.ac.uk/sites/geg/files/M- Pesa%20-%20
a%20success%20story%20of%20digital%20financial%20inclusion%20-%20
Njuguna%20Ndung%E2%80%99u.pdf.
83 RP Buckley et S. Webster (2016), « FinTech dans les pays en développement :
Charting New Customer Journeys », Journal of Financial Transformation,
44, p. 151.
84 L'exemple du Kenya sur la réglementation est instructif, car la Banque centrale
du Kenya a appliqué dès le départ une approche très « légère » qui, selon
beaucoup, a facilité la fourniture de ces services au Kenya. La banque
centrale qui cherche à réguler ce domaine doit donc bien réfléchir : moins
c'est souvent plus en matière de régulation de l'argent mobile. Voir E.
Gibson, F. Lupo Pasini et RP Buckley (2015), « Regulating Digital Financial
Services Agents in Developing Countries to Promote Financial Inclusion »,
Singapore Journal of Legal Studies, 26.
85 RP Buckley et I. Mas (2016), « Coming of Age of Digital Payments as a
Domaine d'expertise », Journal of Law, Technology & Policy, Vol. 1, p. 71.
86 D. Bushell-Embling (9 avril 2018), « Alipay Is World's Second
Mobile Wallet », ComputerWorld Hong Kong, disponible sur : https://
www.cw.com.hk/digital-transformation/alipay-world-s-second-largest-
27
FINTECH POUR L'INCLUSION FINANCIÈRE
porte-monnaie mobile.
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sites/ericxlmu/2014/05/18/yuebao-a-brief-history-of-the-chinese-
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88 S. Millward (21 janvier 2018), « 7 Years of WeChat », Tech In Asia,
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89 China Tech Insights (2017), « Rapport sur les utilisateurs et les écosystèmes commerciaux de WeChat
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90 J. Hong (18 août 2017), « How China's Central Bank is Clamping Down
on the Mobile Payment Industry », Forbes, disponible sur : https://www.
forbes.com/sites/jinshanhong/2017/08/18/how-chinas-central-bank-is-
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91 Y. Wang (3 janvier 2018), « La Chine resserre les réglementations sur les
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93 Xinhua (30 décembre 2017), « China Looks for Right Balance between
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chinadaily.com.cn/a/201712/30/WS5a46fd55a31008cf16da4599.html.
94 Voir D. Arner (2007), « Financial Stability, Economic Growth and the Role
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95 CPMI-IOSCO (avril 2012), « Principles for Financial Market
Infrastructures », Banque des Règlements Internationaux.
96 CPMI-Banque mondiale (avril 2016), « Payment Aspects of Financial Inclusion »,
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97 CPMI (juillet 2016), « Correspondent Banking », Bank for International
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98 Comité sur les infrastructures de paiement et de marché (CPMI) (février
2018), « Paiements de détail transfrontaliers », Banque des règlements
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99 CPMI (novembre 2016), « Fast Payments: Enhancing the Speed and
Disponibilité des paiements de détail », Banque des règlements internationaux.
100 CPMI (février 2017), « Distributed Ledger Technology in Payment,
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101 Voir par exemple la Fondation Bill & Melinda Gates, « The Level One Project
Guide : Designing a New System for Financial Inclusion", disponible
sur : https://btca-prod.s3.amazonaws.com/documents/231/english_
attachments/The-Level-One-Project-Guide-Designing-a-New -System-
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102 AFI (août 2017), « National Retail Payment Systems to Support
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PILIER III : MISE À L'ÉCHELLE DE L'UTILISATION - NUMÉRISATION DES
PAIEMENTS GOUVERNEMENTAUX ET PRESTATION DE SERVICES
103 Voir CGAP, « Gov. aux paiements personnels », disponible sur http://www.cgap.
org/topics/gov-person-payments ; G. Stewart (2016), « Government to
Person Transfers: On-Ramp to Financial Inclusion? », disponible sur :
https://www.centerforfinancialinclusion.org/storage/documents/
Government_to_Person_Transfers.pdf.
104 Stewart, ci-dessus n 108, 29 (citant des rapports de politique de PFIP, CGAP, Bill &
Fondation Melinda Gates et autres).
105 T. Campello et M. Côrtes Neri (2014), « Programa Bolsa Familia : Uma
Década de Inclusão e Cidadania », 9, disponible sur : http://www.ipea.gov.
br/portal/images/stories/PDFs/140321_pbf_sumex_portugues.pdf.
106 Voir CGAP, supra n 108.
107 Voir Ibid.
108 Voir Stewart, ci-dessus n 108, 2.
109 Voir Stewart, ci-dessus n 108, 19.
110 Gouvernement du Pakistan/BISP (2017), « Women Empowerment: Status
and Challenges », 12, disponible sur : http://bisp.gov.pk/wp-content/
uploads/2017/05/BISP-Women-empower-forum-24-05-2017-latest.pdf.
111 Voir Center for Financial Inclusion (15 février 2017), « Kenya
Government Expands Insurance and Social Security via Digital Finance »,
disponible sur : https://cfi-blog.org/2017/02/15/kenyan-government-
expands-insurance-and-social-security-via-digital-finance/ #plus-23068.
112 Le montant significatif doit être défini par étapes et dépend de
la disponibilité et la pénétration des systèmes G2P.
113 Notez que dans certains pays et groupes sociaux, l'affinité technologique est très faible.
Par exemple, les femmes pakistanaises ont souvent des difficultés à utiliser la carte de
débit qui leur est accordée aux guichets automatiques. Voir Stewart, ci-dessus n 108, 19.
114 Voir Ibid. 29.
PILIER IV : ÉLARGIR LA QUALITÉ ET LA GAMME DE
SERVICES : CONCEVOIR LE MARCHÉ FINANCIER
INFRASTRUCTURE ET SYSTÈMES
115 Pour des exemples du monde entier, voir D. Zetzsche et T. Ratna
Dewi (2018), « L'argument paradoxal contre les plafonds de taux d'intérêt pour
Microfinance », Université du Luxembourg, Faculté de droit, d'économie et de
finance Working Paper No. 2018–008) 25.
116 Voir D. Zetzsche, RP Buckley, DW Arner et JN Barberis (2018)
« From FinTech to TechFin: The Regulatory Challenges of Data-Driven
Finance », New York University Journal of Law and Business, 14, 101.
117 Voir, par exemple, le projet d'assurance-récolte en ligne, IBISA (Inclusive
Blockchain Insurance Using Space Assets), qui construit un pool d'assurances diversifié
à l'échelle mondiale basé sur le dépistage par satellite et la technologie blockchain. Voir
BitValley, www.bitbank.lu (dernière consultation le 20 juin 2018).
118 Voir, par exemple, le lancement de Advicement en Afrique du Sud : https://
conseil.co.za/.
DÉVELOPPER UNE STRATÉGIE GLOBALE
119 Voir AFI (août 2016), « Stratégies nationales d'inclusion financière :
Boîte à outils », Note d'orientation n° 20 ; AFI (octobre 2015), « Stratégies nationales
d'inclusion financière : état actuel des pratiques ».
120 Voir, par exemple, l'utilisation par Uber de l'apprentissage automatique : H. Reese (21 octobre
2016), « How Data and Machine Learning Are 'Part of Uber's DNA' »,
TechRepublic, disponible sur : https://www.techrepublic.com/article/
how-data-and-machine-learning-are-part-of -ubers-adn/.
121 Voir États-Unis c. Ulbricht, 31 F. Supp. 3d 540, 569 (SDNY 2014) ;
États-Unis c. Faiella, 39 F. Supp. 3d 544 (SDNY 2014); ED Baker (2015-16),
« Trustless Property Systems and Anarchy : How Trustless Transfer
Technology Will Shape the Future of Property Exchange », Southwestern
Law Review, 45, pp. 351, 372-374 ; V. Gérard Comizio
(2017), « Virtual Currencies : Growing Regulatory Framework and
Challenges in the Emerging FinTech Ecosystem », North Carolina
Business Institute, 21, pp. 131, 135-138, 141-146, 162 ff ; MI Raskin
(2015), « Realm of the Coin : Bitcoin and Civil Procedure », Fordham
Journal of Corporate & Financial Law, 20, pp. 970, 980-983 ; M.
Tsukerman (2015), "The Block is Hot: A Survey of the State of Bitcoin
Regulation and Suggestions for the Future", Berkeley Technology Law
Journal, 30, pp. 1127, 1146-1159, 1166-1167.
122 Voir D. Zetzsche, RP Buckley et DW Arner (2018), « The ICO Gold
Rush », Harvard International Law Journal (2019 à paraître), disponible
sur : https://corpgov.law.harvard.edu/2017/12/01/the-ico-gold-rush/.
123 Par exemple, le gouvernement de l'État australien de New South
Le pays de Galles a proposé, dans le cadre de sa stratégie d'innovation, un bac à sable
réglementaire s'appliquant à toutes les règles et réglementations provinciales, y
compris celles sur la confidentialité des données, et d'autres obstacles potentiels à
l'innovation. Voir NSW Government, « Bringing Big Ideas to Life : NSW Innovation
Strategy », disponible sur : https://www.innovation.nsw.gov.au/sites/default/files/
NSW_Government_Innovation_Strategy_Document.pdf
124 Par exemple, voir Hong Kong Monetary Authority (6 septembre
2016), « FinTech Supervisory Sandbox (FSS) », 2, disponible sur : http://
www.hkma.gov.hk/media/eng/doc/key-information/guidelines-and-circular/
2016/20160906e1.pdf ; voir également Autorité monétaire de Singapour (16
novembre 2016), « MAS FinTech Regulatory Sandbox Guidelines », marginaux
2.2, 6.2, 6.2.g, disponible sur : http://www. mas.gov.sg/~/media/
Smart%20Financial%20Centre/Sandbox/FinTech%20
Regulatory%20Sandbox%20Guidelines.pdf ; voir également Bank Negara
Malaysia (18 octobre 2016), « Financial Technology Regulatory Sandbox
Framework », marginal no. 6.1 et suivants, disponible sur : http://www.bnm.gov.
mon/index.php?ch=57&pg=137&ac=533&bb=fichier.
125 Voir BBVA (20 novembre 2017), « What Is a Regulatory Sandbox »,
disponible sur : https://www.bbva.com/en/what-is-regulatory-sandbox/. Des bacs à
sable réglementaires sont actuellement opérationnels au Canada, aux États-Unis
d'Amérique, au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas, en Suisse, au Royaume-Uni, à
Brunei, à Hong Kong, au Japon, en Inde, en Indonésie, en Malaisie, à Singapour, en
Thaïlande, aux Émirats arabes unis, à Bahreïn et à Dubaï. et l'Australie. Voir Industry
Sandbox, « Comparing the Industry and Regulatory Sandbox », disponible sur : http://
industrysandbox.org/regulatory-sandboxes/.
126 C'est particulièrement le cas dans l'exemple phare de la Financial Conduct
Autorité au Royaume-Uni. Voir D. Zetzsche, RP Buckley, DW Arner et JN
Barberis (2017) « Regulating a Revolution : From Regulatory Sandboxes to
Smart Regulation », Fordham Journal of Corporate and Financial Law,
23, p. 31, 46.
127 Financial Conduct Authority, « À propos de nous », disponible sur : https://www.
fca.org.uk/about/the-fca (dernière visite le 15 juin 2017).
128 Zetzsche et al., ci-dessus n 131.
129 Voir ASIC (dernière mise à jour le 31 janvier 2018), « Digital Finance Advisory
Committee », disponible sur : http://asic.gov.au/for-business/your-
business/innovation-hub/digital-finance-advisory-committee/ ; voir ASIC
(5 août 2015), « 15–21MR Innovation Hub : ASIC Update », disponible sur :
http://asic.gov.au/about-asic/media-centre/find-a-media-release/2015-
releases/15-211mr-innovation-hub-asic-update/.
130 ASIC's Innovation Hub, Rapport d'avancement, mars 2015-août 2018.
131 Voir Zetzsche et al., supra n 131, pp. 38-47 (détaillant le pôle innovation
politiques dans 15 pays).
AVOIR HÂTE DE
132 R. Arce Lozano et al. (2017), « Initiative mexicaine en matière de droit Fintech : ce que vous
Besoin de savoir », disponible sur : https://www.hoganlovells.com/~/
media/ hogan-lovells/pdf/debt-capital-markets-global-insights/mexicos-
fintech-law-initiative.pdf?la= fr.
133 Idem.
134 Banque mondiale, ci-dessus n 13, 35.
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