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École normale supérieure (France) 1

École normale supérieure (France)


En France, une école normale supérieure ou ENS est une école de la fonction publique assurant la formation de
chercheurs et d'enseignants dans les disciplines littéraires, scientifiques et technologiques. Leur appellation les
différencie des anciennes écoles normales d'instituteurs, aujourd'hui rebaptisées Institut universitaire de formation
des maîtres (IUFM).
Lorsque le terme est utilisé sans précision, il s’agit généralement de l’École normale supérieure, rue d'Ulm à Paris, la
plus ancienne des ENS dans le monde.
Il existe actuellement en France deux autres écoles du même type : l’École normale supérieure de Cachan et l’École
normale supérieure de Lyon.
Considérées comme appartenant aux grandes écoles les plus sélectives, les ENS françaises sont placées sous la
tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur.

Histoire

De l'École normale à la rue d'Ulm


La première école, l’École normale de l’an III, est créée — sur
l’impulsion de Dominique Joseph Garat, qui en fut l’initiateur, de
Joseph Lakanal et du Comité d'instruction publique — le
30 octobre 1794 (9 brumaire an III) à Paris par la Convention qui
décrète qu’« Il sera établi à Paris une École normale, où seront appelés,
Vue de la cour aux Ernests, École normale
de toutes les parties de la République, des citoyens déjà instruits dans
supérieure, rue d'Ulm à Paris
les sciences utiles, pour apprendre, sous les professeurs les plus habiles
dans tous les genres, l’art d’enseigner. »

L’école, prévue pour près de 1500 élèves[1] , (contre environ


700 élèves-normaliens par année, de nos jours, pour les trois écoles)
s’installe dans un amphithéâtre du Muséum national d'histoire
naturelle, trop petit pour accueillir toute la promotion.
Rapidement fermée, elle réunit néanmoins des professeurs
particulièrement brillants, marqués par l’esprit des Lumières, tels que
les scientifiques Monge, Vandermonde, Daubenton et Berthollet ou les
écrivains et philosophes Bernardin de Saint-Pierre et Volney.
École normale supérieure de Cachan : bâtiment
Elle fut refondée par Napoléon en 1808 sous la forme d’un
d'Alembert
« pensionnat normal ». Considéré comme un foyer de l’esprit libéral, il
fut supprimé par Frayssinous en 1822.
L’ordonnance du 9 mars 1826 crée une « École préparatoire », dans les locaux du collège Louis-le-Grand, puis du
collège du Plessis à partir de 1828. À la faveur de la révolution de Juillet (1830), l’École préparatoire prend, par
arrêté de Louis-Philippe, le nom d’« École normale » en référence à l’École normale de l’an III.
École normale supérieure (France) 2

À l’occasion de l’instauration d’écoles normales primaires en 1845,


l’École normale est rebaptisée « École normale supérieure ». C’est
seulement en 1847 que l’institution s’installe dans de nouveaux locaux,
rue d’Ulm, dans le Ve arrondissement de Paris, tel que cela avait été
décidé par la loi du 24 avril 1841.

École normale supérieure de Lyon : porte d'entrée

Vue des jardins, École normale supérieure lettres


Les normaliens ont abandonné l’uniforme en 1849, ce dernier étant et sciences humaines à Lyon

devenu inusité.

De la rue d'Ulm aux nouvelles ENS


De nouvelles écoles normales supérieures sont créées dans la lignée des réformes de Jules Ferry et de la loi Camille
Sée (ouvrant aux filles l’enseignement secondaire public). Le 26 juillet 1881, en même temps que l’agrégation
féminine, l’École normale supérieure de jeunes filles (ENSJF) de Sèvres est créée (qui déménagea à Paris, dans des
locaux situés boulevard Jourdan, en 1940). Le 13 juillet 1880 et le 22 décembre 1882 sont fondées les écoles
normales supérieures de l’enseignement primaire, à Fontenay-aux-Roses pour les jeunes filles et à Saint-Cloud pour
les garçons. Elles sont destinées à former les professeurs des écoles normales d’instituteurs.
En 1904, l’École normale supérieure perd son autonomie et est réunie à l’Université de Paris.
En 1891, les premières « sections normales » voient le jour. Elles sont annexées à différentes grandes écoles et ont
pour but de former les maîtres de l’enseignement technique et des écoles spéciales, notamment : à l’École pratique du
Havre, pour préparer au professorat dans les écoles pratiques de commerce et d’industrie de jeunes filles (décret du
11 juin 1891); à l’École des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne pour les écoles pratiques d’industrie (décret du 15
juin 1899); à l’École des Hautes Etudes Commerciales (HEC), pour la formation des professeurs de commerce et de
langues étrangères des écoles pratiques de commerce (décret 21 juillet 1894) [2] ,[3] ,[4] . En 1912, un décret du 26
octobre regroupe à Paris les quatre sections normales (Châlons-sur-Marne, Paris, Lyon et Le Havre) sous le nom
d’École normale de l'enseignement technique. Cette nouvelle école s’installe dans les locaux de l’École nationale
École normale supérieure (France) 3

supérieure d'arts et métiers[5] . En 1932, elle est reconnue comme « École normale supérieure de l'enseignement
technique » (ENSET)[5] , simultanément à la création des sections d’Art, de Lettres et de Langues en plus des
domaines techniques. En 1956, l’ENSET s’installe sur le campus de Cachan au sud de Paris[5] , construit par les
architectes Roger-Henri Expert puis André Remondet qu’elle ne quitte plus (construction commencée en 1937 mais
achevée uniquement en 1955).
En 1954, l’École normale supérieure de la rue d’Ulm recupère son autonomie en obtenant la personnalité civile et
l’autonomie financière.
En 1985, les écoles normales supérieures sont organisées selon le statut d’EPSCP et l’École normale supérieure de
l'enseignement technique devient l’École normale supérieure de Cachan ou ENS Cachan[5] .
La même année, sous l’impulsion de la directrice de l’ENSJF, Josiane Serre, l’ENS (rue d'Ulm) et l’ENS de Sèvres
fusionnent[6] : il en résulte l’actuelle École normale supérieure (dont les bâtiments principaux sont toujours à Paris,
rue d’Ulm, mais qui dispose également des anciens locaux de l’ENSJF, sur le boulevard Jourdan et à Montrouge).
Les ENS de Fontenay et Saint-Cloud fusionnent également, mais se scindent peu après en deux : les sciences sont
déménagées à Lyon en 1987 et forment l’ENS Lyon tandis que les lettres restent en région parisienne avant de
déménager à leur tour à Lyon (en 2000, tout en restant séparées de l'ENS Lyon) pour former l’ENS de
Fontenay-Saint-Cloud (ENS LSH). Au 1er janvier 2010, les deux écoles fusionnent à nouveau en prenant le nom
« ENS Lyon »[7] .
En 2010, il existe donc trois écoles normales supérieures sur le territoire français :
• l’ENS Ulm,
• l’ENS Cachan,
• l’ENS Lyon.
L’ENS Cachan possède une antenne depuis 1994 sur le site de Ker Lann, à proximité de Rennes[5] . Il est prévu que
celle-ci devienne une École normale supérieure de plein exercice au 1er janvier 2012[8] ,[9] . Elle comprend les
départements de droit-économie-gestion (D1), d'informatique, de SSEP, de mécatronique et de mathématiques.

Les ENS en dehors de la France


Sur le territoire italien, Napoléon Ier a fondé la Scuola Normale
Superiore de Pise (ENS de Pise), le 18 octobre 1810, « succursale » de
l’École de Paris en Toscane, « pays qui a rendu des services essentiels
aux sciences et aux arts ». Cette école, qui a survécu au Risorgimento,
fut longtemps la seule grande école d’Italie. Elle a formé de très
nombreux Prix Nobel et Présidents de la République italienne. Une
convention la relie à sa sœur parisienne depuis 1988 et les échanges
sont très nombreux entre les deux écoles, ainsi qu’avec les autres ENS
françaises.
École Normale Supérieure de Pise (Italie)
La Scuola superiore Sant'Anna de Pise et le Collège Eötvös de
Budapest sont également construits directement sur le modèle de l’École de la rue d’Ulm et entretiennent des liens
étroits avec elle[10] ainsi qu’avec les autres ENS françaises. La Scuola superiore Sant'Anna de Pise provient d’ailleurs
de la fusion en 1967 de la Scuola per le Scienze Applicate A. Pacinotti (fondée en 1951) et du prestigieux Collegio
Medico-Giuridico entièrement transféré par la Scuola Normale Superiore à la Scuola superiore Sant'Anna de Pise[11]
.

De par les disciplines qui y sont prises en compte, la Scuola superiore Sant'Anna de Pise est plus semblable à l’ENS
Cachan qu’à la rue d'Ulm. L’École normale supérieure de Pise en revanche ressemble davantage à l'ENS Ulm[12] . Il
existe donc une certaine symétrie entre la vie des deux ENS parisiennes et celle des deux ENS pisantines : d’un côté
les sciences pures et les lettres (ENS Ulm et SNS) et de l'autre les sciences appliquées, l'ingénierie, le droit et la
École normale supérieure (France) 4

gestion (ENS Cachan et SSSA) ; constat qu'il faut néanmoins nuancer en considérant que l'ENS de Cachan et la
Sant'Anna accueillent également des normaliens spécialisés en sciences humaines et sociales (économie, sociologie,
histoire...).
Il existe par ailleurs de nombreuses ENS au Viêt Nam (Hanoï, Nha Trang et Tiền Giang), au Maghreb (Fès, Meknes,
Tunis, Rabat, Casablanca, Marrakech, Tétouan, Bouzaréah, Constantine et Oran), en Afrique subsaharienne
(Nouakchott, Bangui, Parakou, Libreville, Yaoundé, Dakar, Koudougou, Ndjamena et Niamey), à Madagascar
(Tananarive) et à Haïti (Port-au-Prince), le plus souvent intégrées à des universités. Le présence du modèle
académique des ENS est ici liée à l’implantation coloniale française. Certaines de ces ENS sont membres de
l’Agence universitaire de la Francophonie.
Le modèle chinois des « universités normales » se rapproche de celui des ENS. L’Université normale de Chine de
l'est (ECNU) a ainsi signé un partenariat avec les quatre écoles normales supérieures françaises, qui ont ouvert à
cette occasion une antenne à Shanghai. Des universités normales chargées de la formation de professeurs existent par
exemple à Canton (Chine du sud), à Pékin et à Nankin.

Missions et débouchés
La mission d'origine était de former des enseignants pour les différents degrés du système scolaire public français :
• professeurs agrégés de l'enseignement du second degré pour la rue d'Ulm,
• professeurs agrégés de l'enseignement féminin du second degré pour Sèvres,
• maîtres des écoles normales d'instituteurs et inspecteurs de l'enseignement primaire pour Saint-Cloud et
Fontenay-aux-Roses,
• maîtres des écoles nationales professionnelles et des écoles spéciales pour l'ENSET de Cachan.
Dès le XIXe siècle cependant, la rue d'Ulm a eu pour mission principale de former des universitaires par la
recherche. Les autres ENS ont été alignées progressivement sur son modèle et ont perdu ainsi la spécificité de leurs
débouchés, Saint-Cloud et Fontenay-aux-Roses à la fin des années 1960 (avec notamment l'autorisation de préparer
au concours d'agrégation) et Cachan en 1985.
Aujourd'hui, l'enseignement n'est plus l'unique débouché des ENS, et une partie des normaliens ne présente plus
l'agrégation : les statuts actuels prévoient que les écoles normales supérieures '« préparent, par une formation
culturelle et scientifique de haut niveau, des élèves se destinant à la recherche scientifique fondamentale ou
appliquée, à l'enseignement universitaire et dans les classes préparatoires aux grandes écoles ainsi qu'à
l'enseignement secondaire et, plus généralement, au service des administrations de l'État et des collectivités
territoriales, de leurs établissements publics ou des entreprises. »'
L'importance relative de ces différents débouchés varie d'une ENS à l'autre et d'une discipline à l'autre.

Statuts et organisation administrative


Les écoles normales supérieures constituent une catégorie particulière d'établissements publics à caractère
scientifique, culturel et professionnel (EPCSP). Elles jouissent de la personnalité morale de droit public. Elles sont
soumises aux dispositions de l'article L. 716-1 du Code de l'éducation ; leurs statuts sont fixés par décrets en Conseil
d'État.
Les ENS ont a leur tête un directeur, assisté d'un ou plusieurs directeurs adjoints, et de directeurs des études ou de la
formation. Le directeur est nommé par un décret pris en Conseil des ministres, sur la proposition d'un comité
d'experts. Elles sont administrées par un conseil d'administration et un conseil scientifique, chacun étant composé
pour moitié de membres élus par les élèves et les différents personnels de l'École et pour moitié — y compris le
président — de membres nommés par le ministre chargé de l'enseignement supérieur.
Les élèves acquièrent depuis une loi de 1948[13] la qualité de fonctionnaires stagiaires et reçoivent donc un
traitement pendant la durée de leurs études (actuellement quatre ans) : le concours d'entrée est donc un concours de
École normale supérieure (France) 5

recrutement de la fonction publique ; en contrepartie, les élèves signent un engagement décennal par lequel ils
s'engagent à travailler pendant dix ans (à compter de leur entrée à l'école) pour le compte de l'État, de ses
collectivités, ou d'entreprises publiques. Il faut néanmoins préciser que tous les étudiants à l'ENS ne sont pas élèves
normaliens, et il existe beaucoup d'autres statuts possibles.

Concours d’entrée et formation


Le recrutement principal des élèves normaliens se fait depuis les
classes préparatoires aux grandes écoles par un concours annuel qui
s'inscrit dans le système général de concours des grandes écoles.
L'ENS de la rue d'Ulm et l'ENS de Lyon recrutent également des
étudiants ayant suivi leurs deux premières années d'études à l'université
via le second concours (même si les places sont très peu nombreuses,
voire inexistantes certaines années). L'ENS de Cachan propose enfin
un concours de recrutement ouvert aux étudiants titulaires d'un M1
(ancienne maîtrise). Les élèves normaliens ne représentent cependant
médaillon de la porte principale, École normale
qu'environ une moitié à deux tiers de la promotion d'une ENS, certains
supérieure, rue d'Ulm à Paris
étudiants sont recrutés sur dossier et entretien académique ; d'autres
effectuent un master ; les ENS accueillent également des étudiants
étrangers avec différents statuts possibles (soit dans le cadre d'échanges bilatéraux, soit sur une sélection
internationale).

Une fois entrés, les élèves disposent d'une large liberté de cursus, qui est cependant variable selon les ENS (choix
d'option au concours non déterminant à la rue d'Ulm, déterminant partout ailleurs). Cette liberté est partout encadrée
par un contrat d'études négocié annuellement entre l'élève, son tuteur pédagogique, un département de l'École, et la
direction des études.
La scolarité des élèves dure quatre années. Cela correspond typiquement au temps de passer une licence (l'année de
L3), un master (M1 puis M2), l'agrégation et souvent de débuter une thèse de doctorat pour ceux qui s'engagent dans
la recherche.
Les disciplines représentées par les ENS couvrent un spectre très large, notamment :
• mathématiques fondamentales et appliquées à Cachan, Lyon et à Ulm,
• sciences expérimentales à Cachan, Lyon et à Ulm,
• sciences de l'homme à Ulm et Lyon,
• langues et sciences sociales à Cachan, Lyon et Ulm,
• technologies, design, sport, gestion et ingénierie à Cachan.

Les Inter-ENS sportives


Faisant partie des traditionnelles rencontres normaliennes, ces compétitions sportives en équipes rassemblent, chaque
année, les normaliens des campus de Cachan, de Ker Lann, de Lyon et d'Ulm. Les différentes équipes s'affrontent
dans divers sports afin d'avoir la fierté de ramener dans leur école le trophée « Cachan Ulm Lyon »[14] . Chaque
année, c'est une école différente qui accueille l'événement.

Quelques normaliens célèbres


Un normalien est un élève (ou ancien élève) d'une des écoles normales supérieures.
Voilà quelques listes (non-exhaustives) de célèbres normaliens :
• Normaliens (rue d'Ulm)
École normale supérieure (France) 6

• Normaliens (Fontenay aux Roses, Saint-Cloud, Lyon, ENS-LSH, et aujourd'hui ENS Lyon)
• Normaliens de l'enseignement technique et de Cachan (cachanais)
Les personnalités suivantes, sans avoir été élèves d'une ENS au sens strict (généralement parce qu'elles n'étaient pas
françaises), y ont étudié :
• Cahit Arf (Ulm, 1930), mathématicien
• Pierre Deligne (Ulm, autour de 1964)
Les personnalités suivantes ont enseigné dans une ENS ou en ont dirigé une :
• Charles-Augustin Sainte-Beuve, écrivain
• Numa Denis Fustel de Coulanges (Ulm, directeur, 1880–1883), historien
• Louis Pasteur (Ulm, directeur adjoint sciences, 1857–1867), biologiste
• Lucien Herr (Ulm, bibliothécaire, 1888–1926), militant des droits de l'Homme
• Émile Borel (Ulm, directeur adjoint sciences, 1910–1920), mathématicien
• Samuel Beckett (Ulm, lecteur d'anglais, 1928–1930), écrivain
• Louis Althusser (Ulm, professeur de philosophie, 1948–1980), philosophe
• Jacques Derrida (Ulm, professeur de philosophie), philosophe
• Jean-Toussaint Desanti (Ulm et Saint-Cloud, professeur de philosophie), philosophe
• Paul Celan (Ulm, lecteur d'allemand, 1959–1970), écrivain

Les critiques et leur portée


Comme les autres grandes écoles, les écoles normales supérieures ont été critiquées par un certain nombre
d'ouvrages à partir des années 1980. Pierre Bourdieu (lui-même ancien élève de l'ENS de la rue d'Ulm) a ainsi
considéré que le recrutement des grandes écoles était socialement trop sélectif et servait avant tout à permettre la
reproduction des élites[15] . L'essayiste Pierre Veltz a récemment accusé globalement les grandes écoles d'être des «
machines à sélection », fermées socialement, franco-centrées et peu innovantes[16] .
D'autres font valoir la singularité des écoles normales dans l'enseignement supérieur français : dépourvues de
classement de sortie[17] , très largement tournées vers la recherche fondamentale et appliquée[18] , elles se placent à
la charnière des grandes écoles et des universités et sont considérées comme telles par la Commission Philip destinée
à rapprocher les deux composantes de l'enseignement supérieur français[19] . La reconnaissance internationale des
ENS a été récemment renforcée par l'ouverture d'une antenne commune à Shanghai, le développement des
recrutements [20] et des échanges internationaux. Plusieurs classements internationaux[21] ont constamment placé les
ENS parmi les meilleurs établissement européens et français.
Contrairement à d'autres institutions, elles recrutent leurs élèves sur des critères purement académiques. Seules les
capacités scientifiques du candidat doivent être évaluées. L'anonymat total à l'écrit,la présence au jury de professeurs
extérieurs à l'Ecole, la double correction systématique et l'absence d'épreuves de type « entretien de personnalité »,
socialement très sélectives, doivent favoriser la plus grande égalité entre les candidats lors des concours d'entrée, qui
sont des concours de recrutement de la fonction publique. Il faut aussi noter que seules des préparations publiques
aux concours des ENS existent[22] . Ces choix forts, issus des origines révolutionnaires et républicaines des ENS,
n'empêchent pas que, comme dans les autres filières très sélectives[23] , la majorité des élèves soit issue des classes
favorisées[24] . Diverses démarches, comme la réforme des CPGE littéraires ou les programmes Talens (Entrer en
prépa, entrer à l'ENS, c'est possible), Science Académie et Tremplin, tentent d'y apporter une première réponse.
École normale supérieure (France) 7

Notes et références
[1] École normale. Règlements, programmes et rapports
[2] http:/ / www. inrp. fr/ she/ fichiers_rtf_pdf/ bode_%20chronologie_et. pdf
[3] ACTES DE L'ACADÉMIE NATIONALE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BORDEAUX, 3e série, 64e année, p.113,
1902. http:/ / www. archive. org/ stream/ actesdelacadmie09bordgoog/ actesdelacadmie09bordgoog_djvu. txt
[4] Le graphisme technique: son histoire et son enseignement, Yves Deforge, p.246, 1981. http:/ / books. google. com/
books?id=6WLdVcEAX3kC& pg=PA246& lpg=PA246& dq=%22section+ normale%22+ %22lyon%22& source=bl& ots=HoVc8TcFqD&
sig=HTfvoYXDCcf1QJyDnjULrJn6Mac& hl=fr& ei=nGiUSvm9D6ChjAeqy6ncDQ& sa=X& oi=book_result& ct=result&
resnum=3#v=onepage& q=%22section%20normale%22%20%22lyon%22& f=false
[5] Historique (http:/ / www. ens-cachan. fr/ version-francaise/ l-ecole/ histoire/ ) sur www.ens-cachan.fr
[6] Deux siècles d’excellence (http:/ / www. ens. fr/ spip. php?article5) sur www.ens.fr
[7] Décret n° 2009-1533 du 10 décembre 2009 portant création de l'Ecole normale supérieure de Lyon (http://www.
legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnTexteDeJorf?numjo=ESRS0916098D)
[8] Enseignement supérieur. L'ENS Bretagne va prendre son autonomie (http:/ / www. letelegramme. com/ ig/ generales/ regions/ morbihan/
enseignement-superieur-l-ens-bretagne-va-prendre-son-autonomie-18-12-2009-705663. php) sur letelegramme.com. Consulté le 18 décembre
2009
[9] L’antenne bretonne de l’ENS Cachan devient Ecole normale supérieure (http:/ / www. ouest-france. fr/
ofdernmin_-L’antenne-bretonne-de-l’ENS-Cachan-devient-Ecole-normale-superieure_-1191806_actu. Htm) sur ouest-france.fr. Consulté
le 18 décembre 2009
[10] Direction des relations internationales de l'ENS (http:/ / www. ens. fr/ relations-internationales/ antennes2. php)
[11] http:/ / www. sssup. it/ UploadDocs/ 3378_GIS_1. pdf
[12] http:/ / www. sssup. it/ UploadDocs/ 3620_Bismut. pdf
[13] Loi n° 48-1314 du 26 août 1948 attribuant aux élèves des écoles normales supérieures le traitement et les avantages afférents à la condition
de fonctionnaire stagiaire et loi n° 54-304 du 20 mars 1954 accordant la qualité de fonctionnaire stagiaire à tous les élèves des écoles
normales supérieures. Ces dispositions concernent les élèves français ou, depuis 1994, ressortissants d'un État membre de l'Union européenne.
[14] Fidèles à leurs canulars, les normaliens appellent avec humour leur trophée Inter-ENS le trophée du « CUL », des initiales des campus «
Cachan Ulm Lyon »
[15] Pierre Bourdieu, La noblesse d'Etat. Grandes écoles et esprit de corps, Paris, Editions de Minuit, 1989.
[16] Pierre Veltz, Faut-il sauver les grandes écoles ? De la culture de la sélection à la culture de l'innovation, Paris, Seuil, 2007.
[17] L'absence d'épreuves terminales est un cas unique dans les grandes écoles françaises.
[18] La formation à la recherche par la recherche s'impose progressivement comme projet scientifique premier dans les ENS. Il y a aujourd'hui
près de 70 UMR rattachées aux ENS.
[19] L'ensemble des directeurs et directrices des ENS est membre de la Commission. D'autre part, les ENS sont membres à la fois de la CGE et
de la CPU, ce qui est très rare.
[20] sélection internationale rue d'Ulm par exemple
[21] THES, Shanghai
[22] À la différence des écoles de commerce et des IEP, auncune préparation privée hors contrat avec l'Etat ne prépare spécifiquement aux
concours des ENS.
[23] Une comparaison des origines sociales des normaliens, des professeurs agrégés et des internes en médecine montre que la surreprésentation
des classes favorisées n'est pas propre aux grandes écoles en général et aux ENS en particulier.
[24] Cette situation résulte en particulier de la surreprésentation des enfants d'enseignants de tous les degrés et de professions scientifiques parmi
les élèves. On note aussi une surreprésentation des enfants de fonctionnaires, selon les statistiques de l'Intranet de l'ENS de la rue d'Ulm

Bibliographie
• Pierre Bourdieu, La noblesse d'État. Grandes écoles et esprits de corps, Paris, Éditions de Minuit, 1989
• Stéphane Israël, Les Études et la guerre. Les normaliens dans la tourmente (1939-1945), Rue d'Ulm - 15 mars
2005
• Nicole Masson, L'École normale supérieure : les chemins de la liberté, Paris, Gallimard, 1994
• Jean-François Sirinelli, Génération intellectuelle, Fayard, 1988 (rééd. Presses universitaires de France, 1994)
• Jean-François Sirinelli (dir.), École normale supérieure : le livre du bicentenaire, Presses Universitaires de
France, 1994
• Étienne Guyon, L'École normale de l'an III — Tome 3 — Leçons de physique, de chimie, d'histoire naturelle, 650
pages, Éditeur : Rue d'Ulm, 2006 — ISBN 2-7288-0356-0
École normale supérieure (France) 8

• Vincent Moncorgé, Yvan Schneiderlin, La science en personnes, Vuibert, ENS Lyon, un livre d'images prises à
l'ENS Lyon
• Pierre Veltz, Faut-il sauver les grandes écoles ? De la culture de la sélection à la culture de l'innovation, Paris,
Seuil, 2007
Sources et contributeurs de l’article 9

Sources et contributeurs de l’article


École normale supérieure (France)  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=62314486  Contributeurs: 2514, 84kg, A3 nm, Alain Caraco, Alexandre9996, Alexandrin, Ambigraphe,
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