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TRAVAUX PRATIQUES

RESISTANCES DES MATERIAUX

[Le présent fascicule contient l’ensemble des comptes rendus des


travaux pratiques réalisés durant le mois de mai, relativement à la
matière “Résistance des Matériaux”]

Réalisé par :
EL HILALI Fatim-ezzahra
EL KADIRI Habiba
ZOUFRI Réda

Encadré par :
Dr. SARSRI Driss
TP RDM

TRAVAUX PRATIQUES
RESISTANCES DES MATERIAUX

Table des matières

PREMIÈRE PARTIE  : MANIPULATIONS PRATIQUES

1. Traction simple………………………………………………………………..................... 2

2. Flexion simple………………………………………………………………...................... 12

3. Etude du champ des déformations dans une structure………………........ 20

DEUXIÈME PARTIE : UTILISATION DE LA RDM6

4. RDM-Flexion………………………………………………………………….

5. RDM-Ossatures, Ossatures Plane………………………………………...

6. RDM-Ossatures, Ossatures Spatiale……………………………………..

1
TP RDM

PREMIÈRE PARTIE  : MANIPULATIONS PRATIQUES

1. TRACTION SIMPLE :
[Etude d’éprouvette de section rectangulaire soumise à une charge axiale.]

1. Objectifs  :

Les buts de cette manipulation sont :


 Mettre en évidence expérimentalement la loi de comportement : effort (F),
allongement (ε), F=f(ε).
 Déterminer le module d’élasticité longitudinale pour les matériaux étudiés
expérimentalement.

2. Expérience de Traction :

 Le treillis de base repère 1 ; est constitue de plats d’acier, montés pour
former un système triangulé rigide.
 L’éprouvette d’essai repère 2 est placée entre la chape supérieure, repère 3
et la chape inférieure repère 4.
 La mise en charge est réalisée à l’aide du volant, repère 5.
 La lecture de l’effort appliqué se fait sur le comparateur, repère 6, lié à une
poutre dynamométrique, repère 7. Ce comparateur gradué en 1/100 mm est
placé à la position qui correspond à 1 daN par graduation du cadran.
 Les déplacements des éprouvettes sont mesurés à l’aide de deux
comparateurs, repères 8 & 9.

3. Mode opératoire  :

Les expériences portent sur la lecture de l’allongement de l’éprouvette en


fonction de l’effort appliqué pour les éprouvettes d’essai suivantes :

N° Eprouvette 1 2 3 4
Composition Acier Alliage léger Alliage léger P.V .C
Dimensions (mm²) 1×19.8 1×19.8 2×19.9 1.9×20.4
L’éprouvette d’essai repère 2 étant placée entre les chapes supérieure et inférieure, on
peut étudier l’allongement relatif de l’éprouvette en fonction de la charge appliquée.

Pour chaque éprouvette d’essai :

2
TP RDM

 Effectuer un zéro grossier du comparateur de mesure de la flèche


dynamométrique en tournant le volant de manœuvre dans le sens des aiguilles
d’une montre.
 Faire une montée en charge jusqu'à 1500 N environ sans relever les
déplacements, vérifier que les comparateurs de mesures des déplacements de
l’éprouvette dévient bien et sont donc en contact avec les points de mesure sur
l’étendue de la mesure prévue.
 Décharger l’éprouvette en la ramenant à la charge nulle.
 Charger légèrement l’éprouvette 5 N environ.
 Régler à zéro le comparateur de mesure de la charge appliquée.
 Régler à zéro les deux comparateurs de mesure des déplacements de
l’éprouvette.
 Charger l’éprouvette par palier, en augmentant par incréments de 20 daN la
charge en tournant le volant dans le sens horaire.
 Relever sous différents charges le déplacement relatif des deux têtes de serrage
des éprouvettes.
 Recommencer trois fois cette procédure.

Pour chaque éprouvette et pour chaque série de mesure

 Tracer la charge en N en fonction de l’allongement en mm, en déduire la


raideur de chaque éprouvette utilisée
 Tracer la contrainte en MPa en fonction de déformation en µm/m, en déduire
le module de Young de chaque éprouvette utilisée.
 Commenter les résultats obtenus.

A partir des données obtenues lors des expériences, on va pouvoir calculer


l’allongement, la contrainte ainsi que la déformation pour les différentes poutres.
On pourra par la suite tracer les deux graphes  de :

 La charge en N en fonction de l’allongement en mm.


3
TP RDM

 La contrainte en MPa en fonction de la déformation en µm/m.

 Eprouvette 1 : Acier (19.8 mm²) ; l0 =0.4m 

Charge en daN Dépl. Allongement Contrainte Déformation


Comparateur, ∆l0 en mm F ∆l
repère 9 en mm σ= 𝛆¿
S l0
En valeur
en MPa en µm/m
absolue

0 0 0 0 0
20 0,04 0,04 10,1 100
40 0,08 0,08 20,2 200
60 0,11 0,11 30,3 275
80 0,14 0,14 40,4 350
100 0,17 0,17 50,5 425
120 0,19 0,19 60,6 475
140 0,22 0,22 70,7 550
160 0,27 0,27 80,8 675

4
TP RDM

 Eprouvette 2 : Alliage léger (19.8 mm²)

Charge en daN Dépl. Allongement Contrainte Déformation


Comparateur, ∆l0 en mm F ∆l
repère 9 en mm σ= 𝛆¿
S l0
En valeur
en MPa en µm/m
absolue

0 0 0 0 0
20 0,05 0,05 10,1 125
40 0,156 0,156 20,2 390
60 0,213 0,213 30,3 532,5
80 0,28 0,28 40,4 700
100 0,33 0,33 50,5 825
120 0,35 0,35 60,6 875
140 0,41 0,41 70,7 1025
160 0,52 0,52 80,8 1300

5
TP RDM

6
TP RDM

 Eprouvette 3 : Alliage léger N°2 (39 ,8 mm²)

Charge en daN Dépl. Allongement Contrainte Déformation


Comparateur, ∆l0 en mm F ∆l
repère 9 en mm σ= 𝛆¿
S l0
En valeur
en MPa en µm/m
absolue

0 0 0 0,000 0
20 0,09 0,09 5,025 225
40 0,12 0,12 10,050 300
60 0,14 0,14 15,075 350
80 0,18 0,18 20,101 450
100 0,20 0,20 25,126 500
120 0,22 0,22 30,151 550
140 0,26 0,26 35,176 650
160 0,33 0,33 40,201 825

7
TP RDM

 Eprouvette 4 : P.V.C

Charge en daN Dépl. Allongement Contrainte Déformation


Comparateur, ∆l0 en mm F ∆l
repère 9 en mm σ= 𝛆¿
S l0
En valeur
en MPa en µm/m
absolue

0 0.0 0,0 0,000 0


20 0,6 0,6 5,160 1500
40 1,45 1,45 10,320 3625
60 2,1 2,1 15,480 5250
80 2,75 2,75 20,640 6875
100 2,89 2,89 25,800 7225
120 3,66 3,66 30,960 9150
140 4,42 4,42 36,120 11050
160 5,21 5,21 41,280 13025

8
TP RDM

9
TP RDM

10
TP RDM

A partir des deux graphes on pourra déterminer la raideur de chacune des éprouvettes
ainsi que son module de Young.

La raideur sera calculée à partir de la relation :

F = K.∆l
Avec F : la charge appliquée.

K : la raideur.

∆l : l’allongement.

Le module de Young lui aussi sera déterminé grâce à la loi de Hooke :

σ = E.ε

Avec E : module de Young.

σ : la contrainte.

ε : la déformation relative


Eprouvette1 : Acier
11
TP RDM

Raideur :
D’après la relation : F =K.∆l
Donc K=F/∆l
K=700 DaN/mm
Module de Young :
E= 202 GPa

Eprouvette2 : Alliage léger 

Raideur :
K= 330,96 DaN / mm
Module de Young :
E=50 GPa

Eprouvette3 : Alliage léger N°2 

Raideur :
K=500 DaN /mm
Module de Young :
E=52 GPa.

Eprouvette4 : P.V.C 

Raideur :
K=30 DaN/mm
Module de Young :
E=3.04GPa.

Remarque:

 On constate qu’il n’y a pas une très grande différence entre les valeurs du module de Young,
obtenus lors du calcul à partir des valeurs expérimentales et celles réelles.
 Pour les poutres 2 et 3 on remarque que même si il s’agit du même matériau les modules de Young
ainsi que les raideurs sont différentes vu que les deux poutres n’ont pas la même section.

2. FLEXION SIMPLE :
[Etude d’une poutre de section rectangulaire sur appuis simples, soumise à une charge
concentrée à mi-portée.]

12
TP RDM

1. Objectifs  :
Les buts de cette manipulation sont :

 Mettre en évidence expérimentalement la loi de comportement : flèche à


mi-portée (f), effort (F), f = f(F).
 Vérifier l’influence : du moment quadratique de la portée
du module d’élasticité longitudinale E du matériau

2.  Etude théorique  :


Détermination du moment quadratique IGz de la poutre posée à plat,
le contact avec les appuis simples se fait suivant la longueur b :

 y ds
2
IGz=
ba 3
IGz= 12

Détermination du moment quadratique IGzde la poutre posée sur chant, le


contact avec les appuis simples se fait suivant la longueur a :
 y ds
2
IGz=
ab3
IGz= 12

3. la déformée  :
Détermination du déplacement vertical du point M en fonction de x; F; L et IGz
Pour celà, déterminons d’abord les efforts extérieurs en O et en A
Par symétrie, on a :

13
TP RDM

F 
 y
 2 
 ext  poutre  0
=

O

F 
 y
 2 
 ext  poutre = 0


o

D’où le torseur des efforts intérieurs :


L
0 x
Pour 2  :

 F 
  2 y 
 
 F xz 
 2 G
  int  G
=

L
xL
Pour 2  :

 F  
 2 y 
  int   
 F ( L  x) z 
G

 2 G

La déformée v(x):
L
0 x
Pour 2  :

EI GZV1 ''( x )  M fz
F
EI GZV1 ''( x )  x
2
F
EI GZV1 '( x )  x 2  C1
4
F 3
EI GZV1 ( x)  x  C1 x  C2
12

L
xL
Pour 2  :

14
TP RDM

EI GZ V2 ''( x )  M fz
F
EI GZ V2 ''( x )  ( L  x)
2
F
EI GZ V2 '( x )   ( L  x) 2  C3
4
F
EI GZ V2 ( x)  ( L  x)3  C3 x  C4
12

Les constantes C1, C2, C3 et C4 :


Les condition aux limite :
V1 (0)  0  C2  0
V2 ( L)  0  C3 L  C4  0
L L FL2
V1 '( )  V2 '( )  C1  C3  
2 2 8
L L
V1 ( )  V2 ( )  C1  C3
2 2
2
FL
C1  
16
C2  0
FL2
C3 
16
FL3
C4 
16

Finalement :
 F 3 FL2 L 
 x  x; 0  x  
1 12 16 2 
V ( x)   
EI GZ 2 3
 F ( L  x )3  FL x  FL ; L  x  L 

12 16 16 2 

4. Etude expérimentale  :

Les expériences portent sur la lecture de la flèche en fonction de l’effort appliqué


pour les poutres d’essai suivantes :
15
TP RDM

N° Poutre 1 2 3 4
Composition Acier sur chant Acier à plat Alliage léger Alliage léger
sur chant sur chant
Dimensions (mm²) 15×30 15×30 15×30 15×30
L=500 L=400

 Poutre 1 : poutre en acier posée sur chant. Distance entre appuis


L=500mm. Module d’Young E=200000MPa

Charge en daN Flèche expérimentale en mm Flèche théorique en mm Erreur en %


0 0 0 0
20 0.08 0.077 3.90
40 0.16 0.154 3.90
60 0.23 0.231 0.43
80 0.315 0.309 1.94
100 0.39 0.386 1.04
120 0.423 0.43 1.63
140 0.55 0.54 1.85
160 0.64 0.617 3.73

1
0.9
0.8 Flèche expérimentale en
0.7 mm
0.6
Flèche théorique en mm
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160

• Raideur expérimetale Kexp de la poutre 1 sachant que :


F = Kexp.ymax

16
TP RDM

1600
 2500
Kexp= 0.64 N/m
• Raideur théorique :
1600
 2593
Kth´= 0.617 N/m

 Poutre 2 : poutre en acier posée à plat. Distance entre appuis L=500mm.


Module d’Young E=200000MPa

Charge en daN Flèche expérimentale en mm Flèche théorique en mm Erreur en %


0 0 0  
20 0.3 0.309 2.91
40 0.62 0.617 0.49
60 0.9 0.926 2.81
80 1.198 1.234 2.92
100 1.47 1.543 4.73
120 1.8 1.852 2.81
140 2 2.16 7.41
160 2.52 2.469 2.07

1
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
Flèche expérimentale en mm
0.3
Flèche théorique en mm
0.2
0.1
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160

• Raideur expérimetale Kexp de la poutre 2 sachant que :


F = Kexp.ymax

17
TP RDM

1600
K exp  635
2.52 N/m
• Raideur théorique :
1600
K thé   648
2.469 N/m

 Poutre 3 : poutre en alliage léger posée sur chant. Distance entre appuis
L=500mm. Module d’Young E=70000MPa 

Charge en daN Flèche expérimentale en mm Flèche théorique en mm Erreur en %


0 0 0
20 0.2 0.22 9.09
40 0.423 0.441 4.08
60 0.62 0.661 6.20
80 0.98 0.882 11.11
100 1.17 1.102 6.17
120 1.45 1.323 9.60
140 1.67 1.543 8.23
160 2.1 1.764 19.05

1
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
Flèche expérimentale en mm
0.3
Flèche théorique en mm
0.2
0.1
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160

• Raideur expérimetale de la poutre 3 sachant que :


F = Kexp.ymax

18
TP RDM

1600
762
Kexp= 2.1 N/m
• Raideur théorique :
1600
 907
Kth´= 1.764 N/m

 Poutre 4 : poutre en alliage léger posée sur chant. Distance entre appuis
L=400mm. Module d’Young E=70000MPa

Charge en daN Flèche expérimentale en mm Flèche théorique en mm Erreur en %


0 0 0  
20 0.15 0.113 32.74
40 0.21 0.226 7.08
60 0.34 0.339 0.29
80 0.42 0.451 6.87
100 0.57 0.564 1.06
120 0.7 0.677 3.40
140 0.81 0.79 2.53

1
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
Flèche expérimentale en mm
0.3
Flèche théorique en mm
0.2
0.1
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160

• Raideur expérimentale de la poutre 4 sachant que :


1600
1758
Kexp= 0.91 N/m
• Raideur théorique :

19
TP RDM

1600
1772
Kth´= 0.903 N/m

3. ETUDE DE CHAMPS DE
DEFORMATIONS DANS UNE
STRUCTURE :
20
TP RDM

1. Description et objectifs  :

On s’intéresse à la structure suivante :

Il s’agit d’un treillis en flexion sur deux appuis simple en A et A’,cette Structure est une
sorte de fermette en acier (Module de Young =210 Gpa, Coefficient Poisson=0 ,3
Section droite de barres : 37,5 mm²)

Les finalités de cette manipulation se résument à :

 La Mise en évidence des déformations aussi petites soit-elles.


 Vérification de la déformation des barres constituant la structure.
 Vérification du déplacement d’un point de la structure
 Comparaison des résultats expérimentaux avec les valeurs théorique

Les barres sont équipées de cinq paires de jauges de déformation de facteur de jauge
k=2 ,04 .

2. Etude théorique  :

En A et A’ nous avons des appuis simples et en C une charge ponctuelle, on supposera


que toutes les liaisons dans les nœuds sont des rotules.

D’après le principe fondamental de la statique on trouve facilement les torseurs d’actions


extérieures dans ces différents points :

21
TP RDM

1. détermination des actions intérieurs :

En C :

En A et A’ respectivement :

2. Etude d’isostaticité intérieur :

Vérifions maintenant l’isostaticité intérieure de cette structure :

AVEC n : le nombre de nœuds

b : le nombre de barres

Donc le système intérieurement isostatique

Remarque :

 On constate que le système est symétrique par rapport à l’axe de l’application de la charge : donc
l’étude de la déformation des barres et des déplacements de nœuds peut se faire avec uniquement la
partie gauche c'est-à-dire des nœuds A, B, C, D, E et des poutres 1, 2, 3, 4,5.

3. Equations d’équilibre des nœuds :

22
TP RDM

-Nœud C { F + N=0

D’où les résultats suivant :


1 1
N1¿−F( + )
2 tanα tanβ

F
N2¿
2 sinβ

F 1 1
N3¿ ( + )
2 tanα tanβ

F
N4¿−
2 sinβ

F
N5 ¿−
2 tanα

On sait que les Ni correspondent aux efforts normaux dans les différentes barres, donc
nous allons directement les utiliser pour déterminer les différents allongements on :

σi= ¿ =E . εi → εi= ¿
S E. S
Avec
α =35,70 ° et β=36,88 ° E=2,10.1011 et S=37,5 mm ²

Ainsi on peut calculer en fonction de F les différentes déformations en valeur absolue on


a :

ε 1 ≈ 2,577.10−7 F

ε 2 ≈ 1,058.10−7 F

ε 3 ≈ 1,730.10−7 F

ε 4 ≈ 1,058.10−7 F

ε 5 ≈ 8,836.10−8 F

23
TP RDM

3. Etude expérimentale:

Après avoir suivi méticuleusement les consignes du mode opératoire, nous


obtenons finalement les résultats suivants :

Charge F(N) Déplacement expérimentale


du point M
0 0
200 0,21
400 0,35
600 0,48
800 0,58
1000 0,65
1200 0,67
1400 0,72

80
70
60
Série 1
50
40
30
20
10
0
0 20000 40000 60000 80000 100000120000140000160000180000

1. Mesure de la flèche :

Charge Déf1 exp. Déf1 Erreur1 Déf2 exp. Déf2 th. Erreur
F(N) (µm) th.(µm) (%) (µm) 2(%)
0 0 0 21 0 0 0
200 65 51 21 25 21 16
400 132 103 23 47 42 10

24
TP RDM

600 200 154 23 70 63 10


800 270 206 24 95 84 11
1000 340 257 24 116 105 9
1200 410 309 24 137 126 8
1400 475 360 21 164 148 9

Charge Déf3 Déf3 th. Erreur 3 Déf4 exp. Déf4 th. Erreur
F(N) exp(µm) (µm) (%) (µm) (µm) 4(%)
0 0 0 0 0 0 0
200 30 34 11 25 21 16
400 58 69 15 50 42 16
600 76 103 26 76 63 17
800 107 138 22 105 84 20
1000 132 172 23 132 105 20
1200 155 207 25 159 126 20
1400 182 242 11 185 148 20

Charge F(N) Déf5 exp.(µm) Déf 5 th.(µm) Erreur 5 (%)


0 0 0 0
200 20 17 15
400 47 35 25
600 72 53 26
800 99 70 29
1000 125 88 29
1200 150 106 29
1400 172 123 15
2. Détermination de la raideur Kexp :

Déterminons maintenant la raideur expérimentale défini par :

F = Kexp. Ymax

Donc Kexp ≈ 2133 N /mm ²

25
TP RDM

DEUXIÈME PARTIE : UTILISATION DE LA RDM6

4. RDM – Flexion
[RDM-Flexion est un logiciel destiné à l’analyse statique, par la méthode des éléments finis,
des poutres droites sollicitées en flexion simple.]

Poutre en T
La poutre droite de longueur L est encastrée en 1. La section droite est un T à ailes égales.
Soit E le module d’Young du matériau.

26
TP RDM

La poutre porte sur toute sa longueur une charge uniformément répartie d’intensité p.

On donne :
E = 200000 MPa, L = 1 m, t = 10 mm, p = -1000 daN/m

1. Étude théorique
a. Déterminons l’action mécanique en 1,

  pLy 
  ext  poutre  1    p L ² z 
 2 1

b. Déterminons G le centre de gravité de la section,

(G1 , S1 ) , (G2 , S2 ) .
Si G est le centre de gravité de la poutre en T, alors c’est le barycentre de
En prenant cette donnée en considération, on trouve facilement :

 12t².9t+8t².4t
 yG  20t ²
 70mm

 z  12t ².3t  8t.3t  30mm
 G 20t ²
Le repère a pour origine l’extrême gauche, en bas de la poutre.

c. Déterminons le moment quadratique de la section droite par rapport à l’axe (G , z )


,
On a :
6 yt (2t )3
I Gz ( S1 )   S1 (2t )²  52t 4
12
t (8t )3 344 4
I Gz ( S 2 )   S 2 (3t )²  t
12 3

27
TP RDM

500 4
I Gz  I Gz1  I Gz 2  t
 3

d. Déterminons la contrainte normale dans la section 1,

o Torseur des efforts intérieurs :

 
  int    p (px(xL)Ly)² z 

 2 G
p
M fz ( x  L)²
   2
I Gz 500 4
t
On a : 3

On a donc :

◦ Contrainte normale dans la section 1 (x=0)

3 pL ²
1  y
1000t 4

◦ Contrainte normale de la fibre supérieure (y=3t) :

9 pL²
 1,sup   90 MPa
1000t 3

◦ Contrainte normale de la fibre inférieure (y=-7t) :


21 pL ²
 1,inf    210 MPa
1000t 3

e. Déterminons les déplacements de la section 2,

Pour déterminer les déplacements à l’extrémité droite de la poutre, on doit d’abord calculer
l’expression générale de la déformée, donnée par :

EI Gz y" ( x)  M fz

Par intégrations successives, on obtient :


p
EI Gz y " ( x)   ( x  L)²
2
p
EI Gz y ' ( x)   ( x  L)3  C1
6
p
EI Gz y ( x)   ( x  L) 4  C1 x  C2
24

Les conditions aux limites donnent :


pL4
C2 
y (0)  0  24
pL3
C  
y ' (0)  0  1 6

28
TP RDM

On a alors :
p pL3 pL4
EI Gz y ( x)   ( x  L) 4  x
18 6 24

Pour x=L (Section 2), on a :

 pL3
EI Gz y ' ( x  L )  1666,7
 p
6
pL4 pL4
 EI Gz y ( x  L )  L4 
6 24

8
1250

Soit :

 y ' ( x  L ) 5.103 rad


y ( x  L ) 3,74 mm

2. Étude numérique (Utilisation de RDM-Flexion)


A l’aide du logiciel RDM6, ou peut facilement obtenir des graphiques tels que ceux présentés
ci- dessous.

La flèche :

29
TP RDM

La contrainte normale (supérieure et inférieure)  :

On remarque par ailleurs que les résultats obtenus par RDM6 sont très, voire trop proches
des résultats théoriques.

30
TP RDM

Optimisation d’une poutre en équilibre


hyperstatique

1 .Étude théorique

Soit une poutre de longueur 2L (L=3m) qui repose sur trois appuis doubles en A, B, C. La
poutre qui constituée par un IPN en acier pour lequel E=200000 MPa.

 
F
La poutre supporte une charge ponctuelle en D égale à D
 500 y ( daN )
.
Pour cette construction, le cahier de charges impose :
– une contrainte normale inférieure à 90 MPa.
– une flèche maximale de 1 mm.

a. Actions mécaniques en A, B et C ,
En appliquant le P.F.S au point A, on obtient le système suivant :

 YA YB YC  FD
 L
 FD YB L YC .2 L  0
 2
On est en présence de 3 inconnues et de 2 équations, par conséquent le système est
hyperstatique d’ordre 1.

On applique le principe de superposition.

31
TP RDM

Soit (S) la superposition de (S’) et de (S’’) tels que :

(S’) est le système représenté par :

Et (S’’) le système représenté par :

On a alors :
YA  YA '  YA"
y ( A)  y A  y A'  y"A
y A la flèche au point A.
Avec

Le système (S’) est assimilable à une poutre reposant sur deux appuis et supportant une

charge concentrée
YB' en son milieu :

Au point B, on a :

YB' (2 L)3 Y ' L3


yB'    B
48EI Cz 6 EI Gz

Pour (S’’) :
YB" = 0

FD 11FD L3
yB"   (3(2 L)²  4( L / 2)²  
48EI Gz 96 EI Gz

Pour le système (S), la flèche en B vaut :


YB' L3 11FD L3
yB  y  y 
'
B
"
B 
6 EI Gz 96 EI Gz

yB  0
Or, on a un appui double en B, ce qui implique que :

On a alors :

32
TP RDM

11FD
YB' 
16
Et comme on a :
YB"  0 Et YB  YB'  YB"
Alors :
11FD
YB 
16

13FD
YC  
32
13FD
YA 
32

On peut maintenant écrire les actions mécaniques aux appuis

En A :
 13 FD 
y 
  A   32
0 
 A
En B :
 11FD 
y 
 B   16
0 
 B
En C :
 3F 
 Dy 
C   32
0 
 C

b. Déterminons le torseur intérieur,

Entre A et D :

 
 
 13 FD 
 y
  int  YA y
 
YA xz G
 32
13 FD  
 32
xz

G
Entre D et B :

    19 FD 
y 
  int 
( FD YA ) y
  FD    
32
 19 FD 
FD L  
 (YA  FD ) x  2 Lz  
  G    32 x  2  z
  G

Entre B et C :

33
TP RDM

   
 3 FD 
y
  int   YC y

 YC (2 L  x ) z 
 32
3 FD 
 2 Lx z
G
 32  G

Il en résulte les diagrammes suivants :

Effort tranchant :

Moment fléchissant :

c. Déterminons les valeurs maximales des sollicitations élémentaires,

Les valeurs maximales sont respectivement :


- l’effort tranchant :
M fz
max = 29687,5 N au point D.
- le moment fléchissant :
M fz
max = 30468,75 N.m au point D.

34
TP RDM

I Gz
d.
y
Déterminons la valeur minimale du module de flexion max

M fz M fz
  y
On a :
I Gz 
M fz

On a donc : 
M fz  M fz
Pour max et  =90 MPa (condition de résistance), on obtient :
 min  3,385.104 m3

I Gz
e. Déterminons la valeur minimale du moment quadratique
,

A partir de la condition de déformation limite, on a :


ymax =1 mm

L
0 x
Entre A et D ( 2 ),
13FD
M fz  x
32
13FD
EI Gz y "  x
32
13FD
EI Gz y '  x ²  C1
64
13FD 3
EI Gz y  x  C1 x  C2
192

y (0)  0 , donc C2  0
Or
La flèche est maximale en D(x=L/2), alors y’ (L/2)=0
13FD L ²
C1  
D’où, 256

Et on a :
13FD 3
EI Gz y  x( x ²  L ²)
192 4

En x=L/2 :
13FD L3
EI Gz yD  
768

y
Or D = 1mm et E=200000MPa
On a alors :

35
TP RDM

I Gz ,min  1,143.104 m 4

f. Choix de l’IPN

En se basant sur la condition de résistance (condition sur la contrainte normale), on a


min  3,385.104 m3 ce qui conduit à choisir d’après le tableau un IPN 240.
Par ailleurs, si l’on se base sur la condition de déformation (condition sur la flèche),
I Gz ,min  1,143.104 m 4
on a alors d’où le choix d’un IPN 320.
,
La condition déterminante sera donc la condition la plus contraignante des deux, c’est-à-dire
la condition de déformation.

2. Simulation numérique

On modélise la poutre avec RDM6, en prenant comme section un IPN80. Le logiciel nous donne
les différents résultats suivants :

Les actions mécaniques :

En A :

En D :

En B :

En C :

36
TP RDM

L’effort tranchant :

Le moment fléchissant :

IPN :

37
TP RDM

Autres exemples

Exemple 1
On considère la poutre continue, de section droite constante, représentée sur la figure
suivante. Soit E le module d’Young du matériau.

La section droite est un rectangle plein de base B et de hauteur H.


Les sections 1 et 6 sont encastrées. La poutre repose sur trois appuis simples en 2, 3 et 4.
Elle est soumise entre les nœuds 1 et 3 à une charge uniformément répartie d’intensité
linéique p.
Le nœud 5 porte une force d’intensité P.

On donne :

◦ L = 0.7m, B = 50mm, H = 60mm


◦ E = 200000MPa
◦ p = −20000 y (N/m), P = −5000 y (N)

38
TP RDM

a. Modélisation de la poutre avec RDM 6 Flexion

b. Déterminons les déplacements nodaux (rotation et translation) des différents nœuds,


c. Déterminons les actions de liaisons,

Nœud 1 :

Nœud 2 :

Nœud 4 :

Nœud 5 :

Nœud 6 :

d. Déterminons le moment de flexion maximal

39
TP RDM

M fz  948.96N.m
max Il est en
0.700 m. (nœud 2).

Exemple 2

La section droite est un I à ailes égales de dimensions :


H=120, L=100, tw = 5, tf = 6(mm)
E module d’Young du matériau.

40
TP RDM

a. Modélisation de la poutre avec RDM6 Flexion

b. Déterminons les déplacements nodaux (rotation et translation) des différents nœuds


c. Déterminons les actions de liaisons

Nœud 1 :

Nœud 2 :

Nœud 3 :

Nœud 4 :

Nœud 5 :

41
TP RDM

d. Déterminons le moment de flexion maximal

M fz  4,81.103 N .m
max
Il est en 4,20 m (nœud 4).

42
TP RDM

5. RDM-Ossatures, Ossature Plane


L’ossature plane représentée sur la figure est constituée de 3 poutres droites soudées entre
elles.
L’ensemble est lié à l’extérieur par un appui simple en 1 et une articulation en 4.

La structure est en fer.


Les trois poutres sont des HEA 600.
 
P
La poutre 1-2 porte en son milieu A une force : A
 2000 y (daN )
 
P
La poutre 2-3 porte en son milieu B une force : B
 2000 y (daN ) , et sur le tronçon 2-B une
 
charge uniformément répartie q  1000 y ( daN / m)
 
P
La poutre 3-4 porte en son milieu C une force : C
 1000 x (daN )

1. Étude théorique

a. Déterminons les actions mécaniques de liaison en (1) et en (4),

On appliquera pour cela le P.F.S. sur l’ensemble des trois poutres qui forment l’ossature plane.
Exprimons les torseurs des efforts extérieurs au point B :

1:

   
 
  ext oss  1  Y1 y

0 1

Y1 y
 
B1Y1 y B

A:

43
TP RDM

  ext oss  A     
 
2000 y 2000 y
  
0 A BA 2000 y

B:

  ext oss  B   

2000 y

0 B

C:

  ext oss  C     
 
1000 x 1000 x
  
0 C BC 1000 x B
4 :

   
   
  ext oss  4  X 4 x Y4 y

0
4

X 4 x Y4 y
  
B 4  ( X 4 x Y4 y ) B

Action de la charge répartie q :

   
 
 2 B 1000 dxy 3000 y
ch arg e  oss B 
2 B BM  ( 1000 y ) dx B

En appliquant le PFS, on se retrouve avec le système suivant :


 X 4  1000daN

 Y1  Y4  7000daN
14Y  2 P  3q (4  1,5)  7 P  2 P
 4 A B C

 X 4  1000daN

  Y1  4679daN
 Y  2321daN
 4

b. Déterminons les torseurs des efforts intérieurs pour chaque poutre :

◦ Poutre 1-2
• G se situe entre 1 et A
 
 3308( x  y ) 
  int    
 3308 xz G

• G se situe entre A et 2
 
 1894( x  y ) 
  int   
(1894 x  4000) z G

◦ Poutre 2-3
• G se situe entre 2 et B

44
TP RDM


 (1000 x  2678,5) y 
  int   
(500 x ²  2678,5 x  14714, 4) z G
• G se situe entre B et 3

 2321,5 y 
  int   
(25214, 4  2321,5 x) z G

◦ Poutre 3-4
• G se situe entre 3 et C
 
 1641,5( x  y ) 
  int   
(11285, 4  1641,5 x) z G
• G se situe entre C et 4
 
 934, 4 x  2348, 6 y 
  int   
(13285, 6  2348, 6 x) z G

◦ Les diagrammes :

Poutre 1-2

Effort normal :

45
TP RDM

Effort tranchant :

Moment fléchissant :

46
TP RDM

Poutre 2-3

Effort tranchant :

Moment fléchissant :

47
TP RDM

Poutre 3-4

Effort normal :

Effort tranchant :

48
TP RDM

Moment fléchissant :

| M fz |max
e. Valeur maximale du moment fléchissant :

| M fz |max
= 18301.581 daN.m

49
TP RDM

2. Etude numérique :
1- Modélisation de la poutre avec RDM6

2- Les actions mécaniques en (1) et (4),

En 1 !!

Au nœud 4 :

50
TP RDM

3- Les diagrammes :

Effort normal :

Effort tranchant :

Moment fléchissant :

51
TP RDM

Contrainte normale :

Valeur du moment fléchissant maximal :

Remarque :

Avec RDM6, on obtient les mêmes résultats que ceux de la partie théorique
La précision du logiciel est tout simplement impressionnante !

52
TP RDM

Autres exemples

Exemple 1

L’ossature plane est représentée sur la figure est constituée de quatre poutres droites.
L’ensemble est lié à l’extérieur par deux rotules en 1 et 5. Les poutres 2-3 et 3-4 sont liées
entre elles par une rotule.

 
q  5000 y (daN / mm)
La structure est en acier. 2
Les quatre poutres sont des HEA 600.
 
Le nœud 2 porte une force P  4000 x (daN ) .
 
q  1000 x ( daN / mm) .
La poutre 1-2 porte une charge uniformément répartie 1
 
q   5000 y (daN / mm) .
Les poutres 2-3 et 3-4 portent une charge uniformément répartie 2

53
TP RDM

1- Modélisation de la poutre avec RDM6

2- Les actions de liaisons :

Au nœud 1 :

Poutre [2-3] :

54
TP RDM

Poutre [4-5] :

3- Le diagramme du moment fléchissant :

55
TP RDM

Le moment de flexion maximal :

Exemple 2

La poutre droite d’axe x représentée sur la figure est encastrée à ses deux extrémités

Les caractéristiques de la section droites sont :


8
Aire  103 m² , I Gz  1, 7.10 m .
4

Le module d’Young est E  2,1.1011 Pa .

Elle porte :
 
Sur toute sa longueur une force uniformément répartie p  24000 y ( N / m) .
   
Au point d’abscisse x= 0,3 m une force P  30000 y ( N / m) et un couple C  3000 z ( Nm) .
  
Au point d’abscisse x=0,7m une force  10000 x  20000 y ( N ) .
Q

1- Modélisation de la poutre avec RDM6 Ossature

2- Les actions de liaisons :

Au nœud 1 :

56
TP RDM

Au nœud 2 :

3- La déformée :

4- Le diagramme du moment fléchissant :

Le moment fléchissant maximal :

57
TP RDM

6. RDM-Ossatures, Ossature
Spatiale
L’ossature spatiale représentée sur la figure est constituée de poutres dont les sections droites
sont des rectangles pleins.

 
E  100000MPa , F  1000 z (daN )

1-Modélisation de la poutre avec RDM6 :

2- Les actions mécaniques

Nœud 1 :

Zoom :
  
 13x  73 y  303, 2 z 
   1    
380,1x  271,3 y  5,9 z 1

Nœud 6 :

3. Torseur des efforts


intérieurs pour
chaque poutre :

Poutre 1-2 :
Poutre 2-3 :
Poutre 3-4 :

58
TP RDM

Poutre 3-5 :
  
 13x+73y+1303,2z 
  int     
 -5018,5x+(3638,3-1303,2x)y+(-68,6+73x)z G
Poutre 5-6 :
  
 -13x-73y-1303,2z 
  int     
 -194,3x-(3638,3+1303,2x)y+193,6z G

CONCLUSION :

Après avoir fait la comparaison entre les résultats donnés par RDM6 et en faisant l’étude
théorique on trouve qu’ils sont très proche ou même similaires dans des autres cas donc on peut
déduire que RDM6 est un logiciel fiable qui donne des résultats très précis.

59

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