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ETUDE N° EP – 03.10.

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SOMMAIRE

I – Les étapes de transformation du bois p 4


1. – Les étapes p 4
2. – Le sciage de première transformation p 4
3. – La fabrication de panneaux p 7
3.1.- Panneaux de contreplaqué p 7
3.2. – Panneaux de process p 9
3.3. – Panneaux d’agencement p 17
4. – Les unités de seconde transformation du bois p 18
4.1. – Fabrication de charpentes p 18
4.2. – fabrication de fenêtres et portes p 19
4.3. – fabrication de meubles p 20
4.4. – Autres p 20
5. – La préservation du bois p 21
6. – Application de peintures ou vernis P 23

II – Les risques incendie et explosion dans l’industrie du bois p 25


1. – Incendie p 25
2. – Explosion p 26
3. – Les risques incendie et explosion dans les unités de sciages p 27
4. – les risques incendie et explosion dans une usine de panneaux P 28
de contreplaqué
5. – Les risques incendie et explosion dans une usine de panneaux p 29
de particules
6. – Les risques incendie et explosion dans une usine de panneaux de p 30
fibres par voie sèche (MDF)
7. – Les risques incendie et explosion dans une usine de panneaux de p 31
fibres par voie humide
8. – Les risques incendie et explosion dans les unités de seconde p 32
transformation du bois

III – Les moyens de prévention et de protection contre l’incendie et


l’explosion pour quelques installations à risque p 34
1. – Préambule p 34
2. – Les chaudières p 35
3. – Le stock des liquides inflammables p 35
4. – Transport pneumatique de matériaux et transport par convoyeur p 36
5. – Les silos p 36
6. – Le séchage du bois p 37
7. – Le pressage des panneaux p 37
8. – Application colles, peintures et vernis p 37
9. – L’installation électrique p 38

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IV – CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET TEXTES DE REFERENCE
(Incendie, Explosion, Environnement) p 39
1. – Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) p 39
2. – Le code du travail p 39
3. – CS1 cahier de spécifications, ossatures en bois lamellé collé p 41

V – MOYENS DE PREVENTION ET DE PROTECTION VIS A VIS DES


RISQUES BRIS DE MACHINE p 42

VI – LES QUESTIONS CLES p 44

BIBLIOGRAPHIE p 45

SYNTHESE DES MESURES DE PREVENTION ET DES MOYENS


DE PROTECTION SELON LA NATURE DES ACTIVITES p 46

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I – LES ETAPES DE TRANSFORMATION DU BOIS

1. LES ETAPES :

Seconde transformation :
Première transformation : Fabrication de Charpentes
Grumes Sciage du bois massif Fabrication de Menuiseries
Fabrication de panneaux à base de bois Fabrication de meubles
Autre…

2. LE SCIAGE DE PREMIERE TRANSFORMATION

L’activité sciage constitue le premier maillon de la chaîne de valorisation du bois produit


par la forêt.

Cette matière première de par son origine naturelle est hétérogène, elle doit donc être
qualifiée par des choix et caractérisée par des dimensions pour un emploi industriel.

Pour les bois d’œuvre, cette fonction est assurée par l’activité sciage (les bois d’industrie
sont utilisés pour la fabrication de panneaux et de pâte à papier).

Cette activité de « première transformation » relève des industries de biens intermédiaires,


mais transforme uniquement des bois frais présentant un important taux d’humidité.

Toute scierie comporte au minimum : un parc à grumes, une ligne de sciage et un parc à
sciages. Elle produit en même temps que ses débits des produits connexes de sciage :
chutes, écorces, plaquettes, sciures.

Les grumes et billons (bois ronds) en provenance de la forêt sont entreposés sur le parc à
grumes. A cette occasion et selon les cas, ces grumes sont mesurées, découpées
(tronçonnées), classées (classement dimensionnel et qualitatif) et écorcées notamment
pour entrer en fabrication. Ces opérations sont le plus souvent combinées, mécanisées,
voire automatisées.

La ligne de sciage ou de débit est constituée par le circuit de découpe du bois qui
comporte le poste de tête ou de premier débit et les postes de « reprise » pour l’obtention
des débits recherchés ou pour la valorisation des débits secondaires et, enfin, la chaîne
de triage des sciages par dimensions et qualités. Ces opérations sont le plus souvent
combinées, mécanisées, voire automatisées, mais réalisées avec un équipement
spécifique :

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- Fraise ou tête de fraisage appelée fréquemment canter ou slabber (scieries
résineuses): disque sur lequel sont montés des couteaux pour broyer directement les
dosses (pièces de bois extérieures arrondies) des billes et billons à débiter. Celui-ci est
fréquemment associé avec un autre outil (le plus souvent une scie circulaire).
- Scie à ruban avec chariot: ruban métallique denté tendu entre 2 volants montés sur un
châssis, coupe verticale ou horizontale.
- Scie alternative : cadre dans lequel sont tendues des lames, actionnées par un
système bielle-manivelle, mouvement alternatif à courbe de vitesse sinusoïdale.
- Scie circulaire : la lame est un disque denté de diamètre variable selon les besoins
monté sur un châssis.

Pour accroître les performances des unités de sciage, les constructeurs combinent
souvent plusieurs technologies de coupe, la plus courante étant le couplage « twin » (deux
groupes d’outils sont placés face à face avec la faculté de se positionner symétriquement
par rapport à l’axe de convoyage de la bille à débiter).

Selon les configurations et l’importance de l’entreprise ces opérations successives ou


concommittentes sont réalisées dans un ou plusieurs ateliers avec ou sans présence de
stocks tampons.

Les produits sont triés, coupés à dimension, conditionnés, voire traités dans une annexe
au stockage

Les produits sont empilés et stockés sur un parc à sciages ou en entrepôts, notamment
lorsqu’ils incorporent une valorisation telle que le séchage, ou des opérations de
traitement de préservation.

Dans certains cas, l’entreprise développe une activité de valorisation par usinage
(rabotage), collage (bois massif reconstitué), montage (palettes).

Le séchage éventuel du bois est réalisé dans des séchoirs et étuves isolés des ateliers de
production et alimentés quelquefois par des chaudières utilisant des produits connexes de
sciage.

Le stockage des produits connexes, avant expédition ou utilisation, est réalisé à part et la
plupart du temps à l’air libre. Quelques entreprises stockent leurs sciures(humides) dans
des enceintes de stockage. La part des connexes en volume est importante et représente
selon les circonstances entre 1/3 à 2/3 du volume initialement mobilisé.

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Présentation de l’ensemble des processus de débit utilisés (source : Manuel Scierie -
Economie – Gestion – Organisation – CTBA 2003)

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3. FABRICATION DE PANNEAUX

Pour la fabrication de chaque type de panneaux, on retrouve les 4 grandes opérations


suivantes :

préparation du bois,
composition du panneau,
pressage,
finition.

3.1. - Panneaux de contreplaqué

Le contreplaqué est obtenu par collage de plis superposés à fil croisé à angle droit. Les
plis sont des feuilles de placage de 0,8 à 4 mm d’épaisseur obtenues par déroulage de
billes de bois. En général, les plis sont placés symétriquement de part et d’autre d’un pli
central (âme), ce qui donne un nombre de plis impair et une structure équilibrée.

Composition d’un panneau de contreplaqué 5 plis :

Face (pli extérieur)

Intérieur (pli transversal)

âme

Intérieur

Contreface

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Ligne de fabrication de panneaux de contreplaqué (source : Les panneaux à base de bois CTBA)

Préparation du bois Composition Pressage

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Tronçonnage Ecorçage Déroulage Massicotage Séchage Encollage Composition Pressage

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Stockage intermédiaire Délignage Ponçage

Finition

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3.2. - Les panneaux de process : panneaux de particules, OSB, panneaux de fibres

Les panneaux de particules

La matière première bois provient de rondins et de produits connexes de l’industrie de la


première transformation (dosses, plaquettes, sciures…). Ces matières sont ensuite
fragmentées sous forme de particules.

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Ligne de fabrication de panneaux de particules (Source Valmet – Les panneaux à base de bois CTBA)

Préparation du bois
Stockage des
Stockage et Trieur copeaux
fragmentation verts

Ecorçage
Séchoir

Coupeuses

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Encollage Tri des
copeaux
secs
CE CI

Composition

Couches Pressage
externes C. interne

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Conformation Prépresse Presse en continue Sciage Refroidissement

Stabilisation Ponçage Découpe à format

Finition

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OSB (panneau de lamelles minces, longues et orientées)

La matière première bois provient de rondins de bois résineux issus d’éclaircies


nécessaires à l’entretien des forêts. Après écorçage, ces rondins sont tranchés en
lamelles longues et minces de 0,4 à 0,6mm d’épaisseur, de 7 à 20 cm de longueur et de 2
à 4 cm de largeur.

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Ligne de fabrication de panneaux OSB (Source : Les panneaux à base de bois CTBA)

Préparation du bois
Stockage
Lamelles
Coupeuse humides

Ecorçage
Séchoir

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Encollage Tri des
Lamelles
sèches
Composition CE CI

Couches Pressage
externes

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C. interne

Conformation Presse en continu Sciage Refroidissement

Stabilisation Découpe à format

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Finition
Les panneaux de fibres

Les fibres sont obtenues grâce à des défibreurs fonctionnant sur la combinaison d’une
action thermique, qui ramollit le bois, et d’une action mécanique ; les fibres ramollies à la
vapeur à 180°C sont laminées entre des disques qui les désolidarisent.

Deux procédés de fabrication sont actuellement utilisés :

- le procédé à sec pour les panneaux de MDF,


- le procédé humide pour les panneaux de fibres tendres, mi durs et durs

Le procédé à sec :
Dans le procédé par voie sèche, les fibres sont séchées et leur liaison est assurée par de
la colle. Ce procédé permet en particulier de fabriquer des panneaux de fibres de
moyenne densité (MDF) relativement épais, à structure homogène et fine avec aptitude au
moulurage et au défonçage dans toute l’épaisseur du panneau.

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Ligne de fabrication de panneaux MDF (Source : Valmet – L es panneaux à base de bois CTBA)

Préparation du bois
Station d' encollage Chaudière produisant l' énergie
Air chaud
pour le
séchoir

Ecorceuse Fluide
caloporteur
pour la presse
Vapeur pour
Coupeuse le défibreur
réalisation de
plaquettes

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Tamiseur

Laveuse Défibreur Séchoir Stockage fibre


Séparateur
de fibre

Composition Presse

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Conformation Prépresse Presse en continue Sciage Refroidissement

Stabilisation Ponçage Découpe à dimension

Finition

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Le procédé humide :

Les panneaux de fibres tendres, mi durs et durs sont fabriqués par voie humide. Avec ce
procédé de fabrication, la cohésion est obtenue sans colle grâce aux propriétés adhésives
intrinsèques des fibres en présence d’eau.

Les panneaux de fibres durs ont une masse volumique comprise entre 900 et 1100 kg/m3.
Ils comportent une face lisse et une contrefasse tramée. Ces panneaux sont notamment
utilisés pour fonds de tiroirs, les derrières de meubles, les parements de portes planes, la
carrosserie et les emballages.

Les panneaux de fibres tendres ou isolants ont une masse volumique comprise entre 150
et 450 kg/m3. Ce type de panneau est essentiellement utilisé en isolation acoustique
(isolation aux bruits d’impact).

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Ligne de fabrication de panneaux de fibres isolants par voie humide (source : Les panneaux à base de bois CTBA)

Préparation du bois

Ecorceuse

Coupeuse
réalisation de
plaquettes

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Tamiseur

Laveuse Défibreur Cuvier Raffinage

Machine à Former

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délignage Séchage
finition

Cuvier déchets Cuvier des Cuvier


Cassés + sous-machine

Finition Composition - pressage

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3.3. - Les Panneaux d’Agencement

Les panneaux d’agencement sont constitués d’un panneau de base :


– panneau de particules,
– contreplaqué,
– MDF,
– ……….

sur lequel sont collés différents types de revêtements :


– placage de bois,
– feuilles de papiers décor mélaminées,
– plaque de stratifié décoratif,
– PVC,
– plaque métallique décorative,
– etc.

Les panneaux de particules surfacés mélaminés (PPSM) sont constitués de panneaux


de particules revêtus en usine (le plus souvent à la suite de la fabrication du panneau de
particules) d'une ou plusieurs feuilles de papier imprégné de résines thermodurcissables à
base de mélanine. L’action conjuguée de la pression et de la chaleur assure le
durcissement des résines et l’adhérence des couches de papier sur le panneau.

Plusieurs centaines de décors et de structures originales sont aujourd’hui


commercialisées : décor uni, ton bois, décor à motifs, aspect pierre, métal ou tissus, mat,
brillant, granité, satiné, etc. Les collections sont renouvelées en fonction des modes et des
tendances de la décoration intérieure.

Les panneaux peuvent être revêtus de plaques de stratifié. Un stratifié décoratif est
constitué de 3 types de couches différentes :

1- Un papier de protection imprégnée de résine (overlay)


2- Une feuille de papier décor imprégnée de résine
3- Des feuilles de papier kraft imprégnées de résine phénolique

L’épaisseur totale de la plaque de stratifié est de l’ordre du millimètre. Suivant leur


constitution, les stratifiés décoratifs présentent des performances variables en matière de
résistance à l’abrasion, tenue à la lumière, résistance à la chaleur.

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4. LES UNITES DE SECONDE TRANSFORMATION DU BOIS

On entend par seconde transformation les usines utilisant comme matière premières les
sciages provenant des scieries et/ou les panneaux sortant des usines de fabrications de
panneaux.

4.1. - Fabrication de Charpentes

Parc à bois
Réception
Gestion des achats

Préparation de la matière
- Séchage (si bois reçu non sec)
- Tri et classement des bois

Charpente en bois lamellé collé Charpentes industrialisées ou maisons à ossatures bois

Usinage Usinage
- Purgeage (élimination des défauts) - Sciage
- Aboutage (fraisage en bois de bout,
encollage, pressage)
- Calibrage des lamelles (rabotage dans
l’épaisseur) Préservation - finition
- Tronçonnage (coupe des lamelles à la - Traitement de préservation si nécessaire
longueur de la poutre) (par badigeonnage ou pulvérisation si
traitement pour classe de risque 2)
- Finition éventuelle
Assemblage - Montage
- Encollage des lamelles
- Conformation des poutres (empilage des
lamelles dans moules)
Assemblage - Montage
- Pose des pièces d’assemblages (pressage
- Séchage sous presse
si connecteurs métalliques)
- Stabilisation (1 journée)
- Calibrage et taillage de la poutre

Préservation
- Traitement si nécessaire (par
badigeonnage ou pulvérisation si
traitement pour classe de risque 2)

Conditionnement – expédition
- Stockage
- Préparation des commandes

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4.2. – Fabrication de fenêtre et portes

Parc à bois
Réception
Gestion des achats

Préparation de la matière
- Séchage (si bois reçu non sec)

Usinage
- Délignage
- Tronçonnage
- Profilage
- Contre profilage – tenonnage
- Perçage, ponçage, mortaisage

Préservation –Application peintures


- Traitement de préservation si nécessaire
- Application peintures (au moins une couche de
protection provisoire)

Assemblage - Montage
- Assemblage (parfois avant la finition pour les ouvrants)
- Vitrage
- Pose des joints et quincailleries
- Mise en bois (ouvrants et dormant)

Conditionnement – expédition
- Emballage
- Expédition

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4.3. – Fabrication de meubles

Usinage des panneaux Usinage du bois massif (ou du MDF)

Réception de panneaux bruts (panneaux Réception de bois massif (avivés ou plots ou


contreplaqué, de particules, de fibres) ou revêtus panneaux MDF utilisés en substitution du bois
(PPSM par exemple) massif)

Collage des revêtements de décoration sur certains Débit


panneaux bruts

Usinage :
Façonnage et placaqe de chants - Moulurage,
- Mise à longueur,
- Tournage,
Perçage,… - Ponçage…..

Pièces usinées panneaux Pièces usinées massives

Application peintures ou vernis

Pré-équipement de certaines pièces (montage quincailleries, accessoires)

Stockage avant montage

Montage final (montage quincailleries, accessoires, sous-ensemble)

Emballage

Expédition

4.4. - Autres

Les fabrications de parquets, lambris, moulures, palettes, emballages…..sont autant de


fabrications que l’on peut classer dans les unités de seconde transformation du bois. Ces
unités ont comme point commun le travail mécanique du bois, on y retrouve les mêmes
types d’opérations : sciage, mortaisage, profilage, tenonnage, contreprofilage, toupillage,
tournage, défonçage, ponçage, perçage…

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La plupart des machines de transformation mécanique du bois peuvent être classées dans
les catégories suivantes :

- Machines produisant des chutes et copeaux (scies….)


- Machines produisant des copeaux (dégauchisseuses, toupies, profileuses, défonceuse,
perceuses…)
- Machines produisant des poussières (ponceuses…)

Un ponçage est souvent réalisé pour préparer le support avant son entrée dans l’atelier de
finition. Pour des travaux en atelier et en série, il existe les types de ponceuses suivantes :

- ponceuse à cylindre permettant de calibrer, de poncer ou d’égrener les pièces planes,


- ponceuse à patin abrasif vibrant ou à roue abrasive
- ponceuse à longue bande abrasive et patin mobile
- ponceuse à large bande qui combine fréquemment le travail de plusieurs bandes, d’un
cylindre et d’un patin fixe, afin de réaliser en un ou deux passages le calibrage et le
ponçage sur la même machine.

Ponceuse à large bande avec cylindre et patin fixe


(Source : Finition des ouvrages en bois dans le bâtiment CTBA)

5. – LA PRESERVATION DU BOIS

L’objectif d’un traitement de préservation est de conférer la durabilité appropriée à un


produit ou un ouvrage en bois. Sauf si l’essence utilisée est naturellement résistante aux
agents de dégradation du bois (insectes xylophages et champignons lignivores), tout
produit en bois est soumis à un certain nombre de risques biologiques selon sa situation
en service, il convient donc d’effectuer le traitement de préservation nécessaire.

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Actuellement, deux procédés principaux, assortis de quelques variantes, représentent la
quasi totalité des traitements effectués :

- les procédés d’imprégnation périphérique et notamment le trempage court ;


- les procédés d’imprégnation profonde par autoclave vide et pression.

Le principe du trempage court est l’immersion complète dans le produit de préservation.


Le bois est immergé en piles dans un bac métallique dont les dimensions sont adaptées à
celles des bois à préserver. Toutes les surfaces des pièces de bois doivent être en contact
avec le produit. La plupart des entreprises sont maintenant équipées de bacs
automatiques qui comportent des systèmes de maintien et de mouvement de charge, avec
programmation des durées de trempage. Ces installations relèvent le plus souvent de la
réglementation des installations classées. Les procédés par badigeonnage et par
pulvérisation peuvent être rapprochés du trempage mais ne sont pas recommandés car
l’application est difficilement contrôlable.

Il existe 2 principaux procédés pour le traitement par autoclave :


- le procédé Béthell

Diagramme d’un traitement en autoclave par injection à refus : procédé Béthell


(Source : Guide de la préservation du bois CTBA)

- L’autoclave double vide qui est une variante du procédé Béthell : le vide initial est
allégé et, surtout, la phase de pression est remplacée par un trempage de quelques
minutes à pression atmosphérique.

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6. – APPLICATION DE PEINTURES OU VERNIS

Il existe différentes méthodes d’application :

- Le badigeonnage au pinceau ou à la brosse ou au rouleau.

Les procédés par pulvérisation :


- La pulvérisation pneumatique réalisé au pistolet.
- La pulvérisation électrostatique. Les particules de produit ionisées sont mises en
mouvement par centrifugation au moyen d’un disque ou mini bol tournant à grande
vitesse. Les particules chargées négativement se repoussent entre elles, et forment un
brouillard très fin qui est attiré par l’élément à vernir ou à peindre relié électriquement à
un pôle positif.

(Source des schémas : Finition des


ouvrages en bois dans le bâtiment
CTBA)

Les procédés par aspersion ou trempage :


- L’aspersion (flow-coating). L’aspersion consiste à asperger abondamment un produit
sur les pièces, suspendues à un convoyeur aérien, dans une enceinte à ambiance
contrôlée pour éviter les coulures.
- Le trempé. Les pièces sont immergées dans le produit de finition, puis
progressivement retirées, égouttées et séchées (cette technique est également
souvent utilisée pour l’application de produits de préservation).

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Les procédés à « plat » :

- L’application au rideau. Le vernis est amené jusqu’à une tête d’épandage comportant
sur toute sa longueur une fente réglable, par laquelle s’écoule le vernis sous la forme
d’un rideau. Grâce à un transporteur à tapis, les éléments plans passent sous le rideau
de produit qui se dépose en un film continu et uniforme.

- Les vernisseuses à rouleaux. Réservée aux éléments plats, les vernisseuses se


composent d’un cylindre doseur et d’un cylindre applicateur. L’alimentation en produit
se fait au milieu des deux cylindres.

Les autres procédés :


- La filière à dépression. Ce principe est bien adapté aux pièces profilées de menuiserie.
La pièce moulurée est arrosée en excès, pendant que le produit est lissé par une lame
d’air en dépression située entre la pièce et un diaphragme profilé. L’excès de produit
est retenu par dépression à l’intérieur de la filière.
- ….

Le séchage peut ensuite être réalisé selon différents processus :


- Le séchage à l’air libre,
- Le séchage par convection d’air chaud. C’est le plus répandu. De l’air chaud circule à
contre-courant du défilement des pièces et se refroidit en entraînant les solvants.
- Le séchage par rayonnement (infrarouge, ionisant bêta, UV)

Un ponçage léger que l’on appelle l’égrenage est réalisée entre chaque couche de finition
qui améliore la tenue et l’aspect lisse de la finition.

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II – LES RISQUES INCENDIE ET EXPLOSION DANS L’INDUSTRIE DU BOIS

L’incendie et l’explosion sont des combustions. Le processus de combustion est une


réaction chimique d'oxydation d'un combustible par un comburant. Cette réaction
nécessite une source d'énergie.

Si les incendies sont les accidents les plus fréquents, les explosions sont les plus à
craindre, leurs conséquences étant généralement très graves pour les salariés.

1. - INCENDIE

L'incendie est une combustion qui se développe sans contrôle dans le temps et dans
l'espace, contrairement au feu qui est une forme de combustion maîtrisée. Elle engendre
de grandes quantités de chaleur, des fumées et des gaz polluants, voire toxiques.
L'énergie émise favorise le développement de l'incendie.

Le triangle du feu

Le combustible est une matière capable de se consumer. Il peut être solide (bois,
charbon, papier), liquide (essence, solvants) ou gazeux (propane, butane).

Le comburant est un corps qui, en se combinant avec un autre, permet la combustion


(oxygène, air, chlorates, peroxydes…).

L'énergie d’activation nécessaire au démarrage de la réaction chimique de combustion


est apportée par une source d’inflammation (une étincelle, une source de chaleur, un
mégot de cigarette…).

Source d’inflammation

Comburant Combustible
(oxygène de l’air)

La suppression d'un des trois éléments de ce triangle du feu arrête le processus


d'incendie. Le feu s'éteint de lui-même, s'il n'y a pas assez d'air (ou d'oxygène), si le
combustible manque ou si le foyer est refroidi.

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La plupart des établissements industriels présentent des risques d'incendie multiples. Ces
risques sont liés aux caractéristiques de construction des bâtiments, à la nature et à la
quantité des matières inflammables emmagasinées, stockées et mises en œuvre, aux
opérations spécifiques de fabrication.

Dans les industries du bois, les combustibles sont :


- le bois, sous toutes ses formes…
- les produits chimiques inflammables de collage, de préservation, de finition et de
nettoyage (solvants…)
- les matériaux d’emballage (papier-carton, polystyrène…)

Quant aux sources d’inflammation accidentelles, elles peuvent être déclenchées par :
- les points chauds (presses, chaudières, échauffements mécaniques, travaux …)
- un court-circuit électrique,
- l’électricité statique,
- la foudre
….

2. - EXPLOSION

Une explosion est une combustion très vive, instantanée qui se traduit par une brusque
montée en pression. Une explosion se produit lorsqu’une atmosphère explosive atteint les
limites d’explosivité en présence d’une source d’inflammation.

On entend par atmosphère explosive un mélange avec l'air, dans les conditions
atmosphériques, de substances inflammables sous forme de gaz, vapeurs, brouillards ou
poussières, dans lequel, après inflammation, la combustion se propage à l'ensemble du
mélange non brûlé. Il existe deux types d’atmosphères explosives, les atmosphères
explosives gazeuses et les atmosphères explosives poussiéreuses. Une atmosphère
explosive poussiéreuse réagit différemment d’une atmosphère explosive gazeuse.

Dans les industries du bois, les combustibles sont :


- les vapeurs de gaz inflammables (solvant…)
- les nuages de poussières combustibles sèches

Quant aux sources d’inflammation accidentelles, elles peuvent être déclenchées par :
- les points chauds (presses, chaudières, échauffements mécaniques, travaux …)
- un court-circuit électrique,
- l’électricité statique,
- la foudre,

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Schéma d’une explosion de gaz :

Source
d’inflammation

Gaz
combustible Domaine
d’explosivité
Explosion

Comburant Présence d’un


(oxygène de l’air) confinement

Schéma d’une explosion de poussières :

Source Domaine
d’inflammation d’explosivité

Poussières
combustibles Explosion Présence d’un
confinement

Poussières en Comburant
suspension (oxygène de l’air)

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3. - LES RISQUES INCENDIE ET EXPLOSION DANS LES UNITES DE SCIERIE
Etapes de production et identification des zones avec risques particuliers explosion et/ou incendie (s’il n’existe pas de silo, les risques d’explosion sont très limités)

Chaudière

Enceinte de stockage

Destination
usines de
Sciure
Destination panneaux de
horticulture Ecorces humide
particules

Destination
usines de
panneaux de
Dosses et Broyeuse Plaquettes fibres, de
délignures particules ou
de pâte à
Parc à Ecorceuse papier
Grumes
grumes
écorcées Scies

Installation de Sciages
préservation traités
Destination la
Sciages
deuxième
humides
Séchoir transformation
Sciages
secs
En pointillés, les installations dont la présence n’est pas systématique.
En rouge, les zones à risques (voir chapitre III)

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 28 / 53


4. - LES RISQUES INCENDIE ET EXPLOSION DANS UNE USINE DE CONTREPLAQUE
Etapes de production et identification des zones avec risques particuliers explosion et/ou incendie

Destination usines de
Destination panneaux de fibres, de
horticulture particules ou de pâte à papier

Noyau de
Ecorce
déroulage

Feuilles
Grumes
Grume étuvage Tronçonnage Ecorçage Déroulage en
écorcées
bobines

Feuilles Panneaux
Massicotage Séchage avec Jointage Encollage, Pressage Délignage Ponçage
en piles finis
Contrôle des
composition
flux de matière. Chutes, copeaux Poussières

Stockage des liquides


inflammables Chaudière Silo

En rouge, les zones à risques (voir chapitre III)

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 29 / 53


5. - LES RISQUES INCENDIE ET EXPLOSION DANS UNE USINE DE PANNEAUX DE PARTICULES
Etapes de production et identification des zones avec risques particuliers explosion et/ou incendie

Dosses, Copeaux,
Grumes
délignures, sciures
déchets de bois Stockage des liquides
inflammables
Détecteur Détecteur Séparateur
de métaux de métaux magnétique

Copeaux Copeaux
Broyage Silo Séchage
humides secs

Tamisage Silo Encollage Conformation Pressage

Copeaux
trop gros Sciage aux
dimensions
Fines Copeaux,
Silo poussières
Raffinage
Ponçage
Chaudière

En rouge, les zones à risques (voir chapitre III) Panneaux finis

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 30 / 53


6. - LES RISQUES INCENDIE ET EXPLOSION DANS UNE USINE DE PANNEAUX DE FIBRES PAR VOIE SECHE (MDF)
Etapes de production et identification des zones avec risques particuliers explosion et/ou incendie

Rondins, dosses,
délignures

Détecteur
de métaux

Broyage Lavage Défibrage Encollage


Broyage Plaquettes

Séchage Conformation Pressage

Ponçage

Chaudière Silo
Sciage aux
dimensions

En rouge, les zones à risques (voir chapitre III)

Panneaux
finis
ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 31 / 53
7. - LES RISQUES INCENDIE ET EXPLOSION DANS UNE USINE DE PANNEAUX DE FIBRES PAR VOIE HUMIDE
Etapes de production et identification des zones avec risques particuliers explosion et/ou incendie

Rondins, dosses,
délignures
Stockage Pâte Stockage
Détecteur en cuvier en cuvier
de métaux

Broyage Plaquettes Lavage Défibrage Raffinage Conformation

Pâton Découpe Pressage Stabilisation

Ponçage

Chaudière Silo
Sciage aux
dimensions
Broyage

En rouge, les zones à risques (voir chapitre III)

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 32 / 53 Panneaux


finis
8. - LES RISQUES INCENDIE ET EXPLOSION DANS LES UNITES DE SECONDE TRANSFORMATION
Etapes de production et identification des zones avec risques particuliers explosion et/ou incendie

Sciures, copeaux, Silo Chaudière


poussières

Approvisionnement Débit Usinage *


(Sciage, profilage, tenonnage, perçage, tournage, défonçage, ponçage…)

Application traitement Application de Emballage, expédition


de préservation peintures ou vernis Produits finis

Stockage de liquides Autres stockages**


inflammables

* Risques incendie dans l’atelier d’usinage si accumulation de sciures, copeaux ou poussières près de points chauds.

* *Risque incendie si stockage de produits fortement combustibles entrant dans la fabrication (produits d’emballage ou certaines
mousses utilisées dans la fabrication de meubles par exemples)

En pointillés, les installations dont la présence n’est pas systématique.


En rouge, les zones à risques (voir chapitre III)

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 33 / 53


III – LES MOYENS DE PREVENTION ET DE PROTECTION CONTRE L’INCENDIE ET
L’EXPLOSION POUR QUELQUES INSTALLATIONS A RISQUE

1. - PREAMBULE

La prévention contre les risques d’incendie et d’explosion consiste à empêcher que


l’ensemble des conditions pour l’incendie et pour l’explosion soit réuni. La sécurité
incendie dans l’industrie du bois passe par la propreté des lieux pour empêcher les dépôts
de copeaux, sciures et poussière sur les sols, les murs, les poutres…. L’enlèvement des
dépôts de poussières, le captage et le transport des poussières ou des gaz inflammables
constituent les mesures essentielles de prévention contre l’explosion.

La vigilance doit porter tout particulièrement sur le nettoyage de toutes les installations
électriques.

La protection contre les incendies repose dans tous les cas et dans toutes les industries
sur les mêmes principes :
- le respect des consignes en cas d’incendie pour le personnel ;
- le respect des règles de la construction (code du travail et législation sur les
installations classées) ;
- la mise en place et vérification des moyens d’intervention et de lutte contre l’incendie
(extincteurs, RIA, bornes incendies, sprinklers éventuellement, zones de libre
circulation pour les pompiers…).

La protection contre les explosions repose dans tous les cas et dans toutes les industries
sur la limitation des conséquences de celles-ci (par exemple évents d’explosions, vannes
à fermetures rapides…)

Il existe cependant dans l’industrie du bois des zones spécifiques dont les moyens de
prévention et de protection contre l’incendie et l’explosion sont spécifiés ci-après.

Les installations de surveillance et de protection contre l’incendie doivent être :


réalisées par des entreprises bénéficiant de la certification APSAD de service
d’installation dans le domaine concerné (selon les référentiels I…)
Maintenues par des entreprises bénéficiant de la certification APSAD de service de
maintenance dans le domaine concerné (selon les référentiels F…)

Elles doivent faire l’objet de visites périodiques à une fréquence définie dans les
référentiels APSAD.i

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 34 / 53


2. – LES CHAUDIERES

Elles sont une des principales sources d’inflammation.


La chaudière devrait être séparée des autres installations soit par des murs coupe-feu 2h,
soit en l’installant dans un local extérieur à une distance de 10 m. La maintenance et le
nettoyage doivent être effectués rigoureusement.
L’entretien des conduites caloporteuses devra être rigoureux d’autant plus si la
température de fonctionnement est supérieure au point éclair du fluide. Les pompiers
doivent être prévenus de la nature du fluide caloporteur, les produits d’extinction devront
être choisis en conséquence.
Pour les chaudières à bois, la protection contre l’explosion se fera par exemple par des
clapets anti-explosion sur la chaudière ou sur le système de départ de fumées. Pour
empêcher la propagation d’un incendie, il est nécessaire d’équiper le système
d’alimentation (clapets anti-retours ou sprinklers par exemple). D’autre part, Le système
devra assurer une alimentation régulière pour éviter les risques d’explosion. L’alimentation
par transport pneumatique est à proscrire sans étude approfondie.
Pour les chauffages d’appoint, il faut éviter que la partie accessible ne dépasse 100°C en
régime normal.
Pour les chaudières soumises à la législation des installations classées, voir les
textes réglementaires à la rubrique n°2910 (combustion).

3. – LE STOCKAGE DES LIQUIDES INFLAMMABLES

Il y a risque de formation d’atmosphère explosive. Pour cela une ventilation naturelle ou


mécanique doit être prévue.
Les liquides inflammables doivent, si possible, être stockés dans un local séparé du reste
des bâtiments, sinon dans un local avec des murs et des portes coupe-feu. Aucune autre
activité ne doit avoir lieu dans ce local. Les dangers inhérents à ce type de stockage à
l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments doivent être mentionnés.
Il est nécessaire que les pompiers soient informés des produits entreposés. Les
extincteurs doivent être adaptés à la nature des produits stockés. En cas d’accident, il est
important de contrôler l’écoulement des liquides inflammables par des cuves de rétention
ou des seuils de séparation.
Une installation de sprinkleurs peut être mise en place pour assurer la protection des
stockages de liquides inflammables.
Pour les installations soumises à la législation des installations classées, voir les
textes réglementaires applicables aux rubriques concernées (principalement
rubrique n°2940).

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 35 / 53


4. – TRANSPORT PNEUMATIQUE DE MATERIAUX ET TRANSPORT PAR CONVOYEUR

Les convoyeurs peuvent être à l’origine d’incendie (frottements mécaniques ou étincelles


électrostatiques). Les moyens à prendre sont les suivants :
- l’entretien et le nettoyage régulier permettent de limiter le risque d’échauffement des
organes de rotation ;
- la mise à la terre de toutes les pièces conductrices de l’installation limite le risque de
décharges électrostatiques.
Un système de détection automatique incendie doit être prévu : activer le bouton d’arrêt
d’urgence dès la détection d’un incendie.
Dans les conduites de transport pneumatique, des étincelles peuvent se produire alors
que la concentration en poussières de bois peut dépasser les limites inférieures
d’explosivité.
Pour cela il est nécessaire de mettre en place un système de détection d’étincelles dans
les conduits.
Pour supprimer les étincelles d’origine électrostatiques, il faut réaliser et vérifier
l’équipotentialité et la mise à la terre de toutes les parties métalliques de l’installation.
Les extincteurs doivent être adaptés à la nature des produits stockés.

5. – LES SILOS

Compte tenu de la concentration en copeaux et poussières, les risques d’incendie et


d’explosion sont importants dans les silos. Les risques sont nettement réduits pour ceux
contenant des produits humides.
La conception des silos doit donc favoriser l’écoulement fluide des matériaux (parois
lisses, section circulaire…).
Tous les éléments métalliques du silo doivent être électriquement connectés entre eux et
reliés à la terre pour éviter les décharges électrostatiques.
L’un des moyens de prévention, en complément des indications relatives à l’interdiction de
fumer, consiste à mettre en place des explosimètres (détection de gaz explosifs).
Pour limiter les conséquences d’une explosion, les moyens suivants peuvent être mis en
place :
- Système de surfaces de détente (évents) placées au sommet,
- Vannes à fermeture rapide sur les canalisatioin reliant le silo au reste de l’installation.

Pour prévenir les risques d’incendie, il est prudent d’équiper les silos d’un paratonnerre.

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 36 / 53


La protection contre l’incendie peut s’effectuer par la mise en place d’un système
d’arrosage (par exemple, colonne sèche comprenant des buses d’aspersion permettant le
noyage)
Les extincteurs doivent être adaptés à la nature des produits stockés.

6. – LE SECHAGE DU BOIS

Pour les séchoirs de bois massif à air chaud, les incendies peuvent provenir
principalement d’un dépôt de poussière sur les canalisations de chauffage.
Dans l’industrie du contreplaqué, les incendies au niveau du séchage du placage peuvent
provenir principalement de dépôts de poussières sur les canalisations de chauffage, d’où
l’importance du nettoyage.
Dans l’industrie du panneau de process, la zone de séchage des particules de bois et de
fibres présente un risque potentiel bien connu d’incendie. Ces équipements font l’objet de
systèmes de protection spécifiques (sprinkleurs, RIA,...).

Un système de ventilation doit être prévu.

7. – LE PRESSAGE DES PANNEAUX

Le presse représente un point chaud à température élevée (entre 150 et 250°C), les
incendies peuvent survenir par l’inflammation de dépôts de poussières ou, pour celles
équipées de fluides thermiques, par la fuite et l’inflammation de ce dernier (importance de
la maintenance et du nettoyage).

8. – APPLICATION, COLLES, PEINTURES ET VERNIS

Les installations de collage et d’application de peintures et vernis où sont utilisés des


produits en phase solvant présentent des risques d’incendie et d’explosion. L’utilisation de
produits en phase aqueuse limite considérablement ces risques.
Des systèmes de détection de gaz explosifs peuvent être mis en place pour éviter que
l’environnement du local n’atteigne la limite inférieure d’explosivité.
De toutes les techniques de collage et de finition, la pulvérisation est la plus risquée car
elle augmente la surface spécifique du produit en créant un brouillard. Pour réduire ces
risques, il existe des règles de conception, d’installation, d’utilisation et de maintenance
sur les cabines de pulvérisation de produits liquides ou de poudres (code du travail, décret
du 12 janvier 1990, articles R 233-140 à 233-150). Des contrôles périodiques doivent être
effectués sur les installations de ventilation, sur les dépoussiéreurs, les épurateurs, sur la
concentration en produit gazeux…. Là aussi, le nettoyage est le moyen de prévention
essentiel.

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 37 / 53


De même pour les installations de séchage comme les fours armoires ou les fours tunnels,
il faut assurer une ventilation suffisante pour maintenir une concentration en solvant
largement inférieur à la Limite Inférieure d’Explosivité (exemple : tunnel de désolvatation).

Une installation de sprinkleurs peut être mise en place pour assurer la protection des
stockages de liquides inflammables.

Pour les installations de collage, de finition et de séchage soumises à la législation


des installations classées, voir les textes réglementaires applicables à la rubrique
n°2940

9. – L’INSTALLATION ELECTRIQUE

Dans l’industrie du bois, le court-circuit d’origine électrique à déjà été la cause d’incendie.

Le décret n°88-1056 du 14 novembre 1988 relatif à la protection des travailleurs contre les
courants électriques fixe dans sa partie V les mesures à prendre pour la prévention des
incendies d’origine électrique.

L’usage d’installations non protégées contre les surcharges engendrant des étincelles de
rupture est interdit.

Le décret du 20 décembre 1988 indique les vérifications à effectuer et leur périodicité.

Dans les zones où sont susceptibles d’apparaître des atmosphères explosives, le matériel
électrique installé depuis le 1er juillet 2003 doit satisfaire aux directives ATEX.

Toutes les installations électriques doivent être régulièrement débarrassées des


poussières les recouvrant.

Les installations électriques doivent faire l’objet d’un contrôle annuel par des vérificateurs
certifiés APSAD. A l’issue de leur prestation, ils doivent délivrer un compte rendu de
vérification Q18 attestant de l’absence de risque incendie et explosion.

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 38 / 53


IV – LE CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET TEXTES DE REFERENCE (INCENDIE,
EXPLOSION, ENVIRONNEMENT)

La sécurité incendie, explosion passe par l’utilisation de machines conformes (marquage


CE, mise en conformité…) et par une installation, une utilisation et une maintenance
respectant la réglementation et les règles de l’art.

1. – LES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (ICPE)

Le cadre juridique environnemental des entreprises de la filière bois est le plus souvent
celui de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement
(ICPE, loi du 19 juillet 1976 n°76-663).

Suivant l’importance du risque présenté par une installation, cette réglementation peut
imposer à l’exploitant un des 2 régimes administratifs suivants :

- La déclaration en préfecture,
- L’autorisation par arrêté préfectoral.

La « nomenclature ICPE » précise, selon des seuils, les activités, classées par rubriques,
soumises à autorisation ou à déclaration, avec les arrêtés correspondants pour les
activités soumises à déclaration.

Pour l’industrie du bois, dans de nombreux cas le seuil de l’autorisation est très vite atteint
(exemples : atelier où l’on travaille le bois avec une puissance supérieure à 200 kW,
installation mettant en œuvre plus de 1000 l de produits de préservation,….).

Pour les installations concernées, les entreprises doivent satisfaire à cette réglementation.

2. – LE CODE DU TRAVAIL

Le code du travail concerne la protection du personnel des entreprises. Concernant


l’incendie, le code du travail précise les règles d’évacuation et d’alarme, les règles de
construction (nombre et largeur des issues de secours, surface des trappes de
désenfumage,…), les règles de signalisation, les règles pour les extincteurs…Concernant
l’explosion, dans les locaux contenant des matières explosives, il indique l’interdiction de
source d’inflammation, l’obligation de ventilation et de dégagements aménagés pour les
personnels.

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 39 / 53


Le code du travail fixe également les prescriptions particulières d’hygiène et de sécurité
applicables aux travaux effectués dans un établissement par une entreprise extérieure
(plan de prévention à mettre en place). Il prévoit des dispositions particulières relatives à
l’aération et à l’assainissement des locaux de travail (aspiration des poussières, cabines
de pulvérisation…).

La directive européenne ATEX 1999/92/CE, transposée en droit français dans le code du


travail par les décrets 2002-1553 et 2002-1554, concerne la protection des travailleurs
susceptibles d’être exposés aux atmosphères explosives.

L’employeur a pour obligation de :

- classer en zones les emplacements à risques où des Atmosphères explosives peuvent


se former, ces zones sont définies en fonction de la fréquence et de la durée de la
présence des atmosphères explosives,
Zone 0, zone 1, zone 2 pour les atmosphères explosives gazeuses, dans l’ordre
décroissant du risque.
Zone 20, zone 21, zone 22 pour les atmosphères explosives sous forme de nuages de
poussières combustibles, dans l’ordre décroissant du risque.

- d’installer dans ces zones des matériels électriques et non-électriques conformes à la


directive européenne ATEX 94/9/CE (Cette directive a été transposée en droit français par
le décret 96-1010, relatif aux appareils et aux systèmes de protection destinés à être
utilisé en atmosphère explosive, ce décret définit des catégories : catégorie 1 niveau de
protection très haut, catégorie 2 niveau haut, catégorie 3 niveau normal).

Depuis le 1er juillet 2003, les matériels installés dans les zones à risques d’explosion
doivent correspondre aux catégories ci-dessous :

Classement de la zone à risques d’explosion Catégorie du matériel


0 1 G (G pour Gaz)
1 2 G (ou 1 G si nécessaire)
2 3 G (ou catégorie 1 G ou 2G, si nécessaire)
20 1 D (D pour Dust)
21 2 D (ou catégorie 1 D, si nécessaire)
22 3 D (ou catégorie 1 D ou 2 D, si nécessaire)

Ces matériels doivent porter la marquage CE (Ex).

L’évaluation des risques d’explosion devra également prendre en compte les conditions
d’installation et d’entretien des matériels, elle doit être faite installation par installation.
Dans l’industrie du bois, on trouvera des atmosphère explosives en nuage de poussière
dans les cyclones, les silos, les canalisations de transport pneumatique, ….. et des

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 40 / 53


atmosphères explosives gazeuses dans les zones de finition et de préservation avec
produits en phase solvant….

3. – CS1 CAHIER DE SPECIFICATIONS, OSSATURES EN BOIS LAMELLE-COLLE

Ce cahier de spécifications a pour objet de définir les principales caractéristiques des


ossatures en bois lamellé-collé ou en bois massif, nécessaires pour qu’elles ne déclassent
pas un bâtiment (pas de surprime d’assurance) dans le cadre du classement des éléments
de construction (ossature) du traité d’assurance incendie des risques d’entreprise.

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 41 / 53


V – MOYENS DE PREVENTION ET DE PROTECTION VIS A VIS DES RISQUES BRIS
DE MACHINE

Les principales causes des bris de machines sont :


une défaillance ayant pour origine un manque d'entretien préventif,
une panne difficilement évitable par l'entretien,
des causes externes : mauvaise manœuvre de l'opérateur, incidents divers (foudre,
incendie, inondation, …)

L'entretien préventif porte essentiellement sur les organes mécaniques et doit être
organisé. Les méthodes sont connues, puisqu'elles sont identiques à celles appliquées
dans d'autres secteurs d'activité (mécanique, agro-alimentaire, …). Une majorité des
pannes est traitée localement (soit en interne, soit en sous-traitance). Quelques unes
portent sur des équipements spécifiques, et doivent faire l'objet d'une intervention de la
part du fabricant.

Les pannes soudaines et peu évitables par l'entretien préventif, portent essentiellement
sur les parties électroniques et/ou informatiques des équipements les plus modernes. Le
recours à la sous-traitance ou au fournisseur est souvent indispensable.

Les causes liées à une fausse manœuvre de l'opérateur, assez rares, sont souvent liées
aux parties en mouvement. Les conséquences sont souvent la mise hors service de la
broche porte-outil ou des organes de déplacement de la table.

Les moyens de préventions sont de plusieurs ordres :


la maintenance préventive : elle doit s'appuyer sur l'historique et l'expérience de
l'entreprise, mais aussi de celle de ses fournisseurs. Un stock de pièces d'usure doit
être défini et constitué, dans l'entreprise ou chez un fournisseur sérieux et réactif.
le télédiagnostic ou l'assistance au diagnostic, pour la partie touchant aux composants
électroniques. Le remplacement d'une carte est souvent très rapide, dès que
l'identification de la panne a été faite.
la formation du personnel, et sa sensibilisation aux risques de fausses manœuvres.

Ces actions réduisent considérablement les risques, mais d'autres doivent être engagées
comme l'entretien et le nettoyage des locaux.

Dans les industries du bois, de nombreux postes peuvent être sollicités en remplacement
de postes défaillants, et cela permet de faire face à un grand nombre de défaillances.
Pourtant, pour gérer la panne grave sur un équipement stratégique et unique (cas
possible) l'entreprise doit anticiper et envisager une sous-traitance ponctuelle, un prêt ou
une location temporaire de matériel, …

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 42 / 53


Ces postes doivent être identifiés, faire l'objet d'une maintenance plus suivie (calendrier de
maintenance, gestion des pièces de rechange, tenue à jour des plans) et être servis par
un personnel qualifié.

Des contrats de maintenance avec garantie d'intervention dans un délai court et défini
peuvent compléter ces précautions. C'est en particulier le cas pour l’alimentation
énergétique : alimentation électrique et pneumatique le plus souvent. Une défaillance
d’alimentation peut entraîner l’arrêt du processus de fabrication.

Les supports informatiques d’informations (logiciels, applications…) sont souvent


indispensables et ils peuvent être vulnérables. Des logiciels « antivirus » doivent être
installés sur les ordinateurs, des sauvegardes informatiques doivent être réalisées
régulièrement et stockées dans des meubles réfractaires.

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 43 / 53


VI – LES QUESTIONS CLES

Utilisez vous des produits en phase solvant organique dont le point d’éclair est inférieur à
55°C ?

Les liquides inflammables sont-ils stockés dans un local extérieur?

Existe-t-il des silos de stockage de poussières de bois, sciures ou copeaux secs ? Si oui,
de quels dispositifs de protection incendie-explosion sont-ils munis ?

Existe-t-il une chaudière à bois, sciures ou copeaux secs ? Si oui, de quels dispositifs de
protection incendie-explosion est-elle munie ?

L’installation électrique est-elle contrôlée régulièrement ? Si oui, par qui ?

Comment et quand assurez vous le nettoyage de la poussière dans les ateliers ?

Utilisez vous du fluide caloporteur ? Si oui, quel est son point éclair ? Quels systèmes de
sécurité avez vous mis en place (vidange, détection de fuites,…) ?

Quelles sont les consignes pour le personnel en cas d’incendie ?

Quelles formations et informations donnez vous à votre personnel sur les risques liés aux
atmosphères explosives (vapeur de solvant et poussières de bois) ?

L’entreprise est-elle soumise à autorisation ou à déclaration en application de la loi n°


76.663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de
l’environnement (ICPE) ?

Quelles sont les capacités de rétention des liquides de préservation ou peintures ou vernis
en cas d’incendie ou d’incident ?

Avez vous passé un contrat de maintenance spécifique pour les équipements


stratégiques ?

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 44 / 53


BIBLIOGRAPHIE

Manuel scierie : Economie – Gestion – Organisation – Edition CTBA 2003

Manuel Scierie : Techniques et matériels – Edition CTBA 2001

Les panneaux à base de bois – Edition CTBA, 2003

Guide de la préservation du bois – Edition CTBA, 1998

Finition des ouvrages en bois dans le bâtiment – Edition CTBA, 1994

Guide de la sécurité contre l’incendie et l’explosion – Industrie du bois et de


l’ameublement – Edition INERIS, 1997

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 45 / 53


Synthèse des mesures de prévention et des moyens de protection selon la nature
des activités

Exigences
Exigé
DISPOSITIONS GENERALES Oui
Observations
Formalisé Respect Non Non
respect

PREVENTION INCENDIE ET EXPLOSION

NETTOYAGE REGULIER DES


ATELIERS (élimination des dépôts de
copeaux, sciures et poussières sur les
installations électriques, sols, murs,
poutres, machines…)

ASPIRATION DES POUSSIERES ET


GAZ INFLAMMABLES

PROTECTION INCENDIE

CONSIGNES D’INCENDIE POUR LE


PERSONNEL

RESPECT DES REGLES DE


CONSTRUCTION (code du travail et
législation sur les installations classées)

MOYENS DE LUTTE CONTRE


L’INCENDIE (moyens d’extinction –
extincteurs, robinets d’incendie - zones
de libre circulation pour les pompiers)

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 46 / 53


Exigences
Exigé
DISPOSITIONS GENERALES Oui
Observations
Formalisé Respect Non Non
respect

CHAUDIERES

Séparation
Parois coupe-feu (MCF 2h)
ou

Local extérieur (respect des 10 m)

Maintenance

Nettoyage du local

Maintenance des conduits

Affichage de la nature du fluide


caloporteur

Protection contre l’explosion :


Clapets anti-explosion sur la
chaudière
ou
Clapets anti-explosion sur système
de départ de fumées
ou

Autre

Protection contre la propagation


d’incendie par le système
d’alimentation
Clapets anti-retours
ou

Autre

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 47 / 53


Exigences
Exigé
DISPOSITIONS GENERALES Oui
Observations
Formalisé Respect Non Non
respect

Alimentation régulière

Cas des installations classées

Soumis à déclaration
ou

Soumis à autorisation

STOCKAGE DES LIQUIDES INFLAMMABLES

Séparation
Parois coupe-feu
ou

Local extérieur

Aucune autre activité dans le local

Affichage du danger indiqué :


A l’intérieur du local
A l’extérieur du local

Ventilation
Naturelle
ou

Forcée

Affichage de la nature des produits


stockés

Extincteurs adaptés à la nature des


produits entreposés

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 48 / 53


Exigences
Exigé
DISPOSITIONS GENERALES Oui
Observations
Formalisé Respect Non Non
respect

Contrôle des écoulements


accidentels

Cuves de rétention
ou
Seuils de séparation
ou

Autre

Cas des installations classées

Soumis à déclaration
ou
Soumis à autorisation

TRANSPORTS DE MATERIAUX

TRANSPORTS PAR CONVOYEURS

Entretien et nettoyage régulier

Mise à la terre des pièces


conductrices

Consignes pour utilisation du bouton


d’arrêt d’urgence en cas d’incendie

TRANSPORTS PNEUMATIQUES

Equipotentialité et mise à la terre des


parties métalliques

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 49 / 53


Exigences
Exigé
DISPOSITIONS GENERALES Oui
Observations
Formalisé Respect Non Non
respect

SILOS

(de copeaux et poussières combustibles secs, les risques sont nettement réduits pour ceux contenant des
produits humides)

Ecoulement fluide des matériaux


parois lisses
section circulaire…)

Equipotentialité et mise à la terre des


parties métalliques

Protection contre les explosions


Events
ou

Autre

Protection contre les explosions


sur les canalisations reliant le silo au
reste de l’installation

Vannes à fermetures rapides

ou

Autre

Paratonnerre

Protection contre l’incendie

Colonne sèche

Ou

Autre

Maintenance et entretien du système


de détection et d’extinction incendie

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 50 / 53


Exigences
Exigé
DISPOSITIONS GENERALES Oui
Observations
Formalisé Respect Non Non
respect

SECHAGE DU BOIS

SECHOIR DE BOIS MASSIF A AIR CHAUD

Nettoyage régulier des canalisations


de chauffage

(élimination des dépôts de poussières)

SECHAGE DES PLACAGES DANS L’INDUSTRIE DU CONTREPLAQUE

Nettoyage régulier des canalisations


de chauffage
(élimination des dépôts de poussières)

SECHAGE DES PARTICULES DE BOIS ET DE FIBRES DANS L’INDUSTRIE DES PANNEAUX DE


PROCESS

SYSTEMES DE PROTECTION SPECIFIQUES

Pressage des paneaux

(panneaux de contreplaqué, de
particules, OSB, panneaux de fibres

Nettoyage régulier
(élimination des dépôts de poussières)

Contrôle étanchéité et maintenance


régulières des conduites
caloporteuses

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 51 / 53


Exigences
Exigé
DISPOSITIONS GENERALES Oui
Observations
Formalisé Respect Non Non
respect

APPLICATION COLLES, PEINTURES ET VERNIS

(où sont utilisés des produits en phase solvant, l’utilisation de produits en phase aqueuse limite
considérablement ces risques)

APPLICATION PAR PULVERISATION

Installation et maintenance
conformes au code du travail
(décret du 12 janvier 1990, articles R
233-140 à 233-150)

Contrôles réguliers des installations


de ventilation

Contrôles réguliers des


dépoussiéreurs

Contrôles réguliers des épurateurs

Contrôles réguliers sur la


concentration
en produits gazeux

SECHAGE EN FOURS ARMOIRES OU FOURS TUNNEL

Contrôles réguliers des installations


de ventilation pour limiter la
concentration en solvant

Pour installations classées

Déclaration
ou
Autorisation

ETUDE N° EP – 03.10.B (EG/DT/05/02/04) page 52 / 53


Exigences
Exigé
DISPOSITIONS GENERALES Oui
Observations
Formalisé Respect Non Non
respect

INSTALLATION ELECTRIQUE

Installation conforme
(décret n°88-1056 du 14 novembre
1988)

Contrôles réguliers de l’installation


électrique
(conformément au décret du 20
décembre 1988)

Conformité du matériel électrique


dans les zones à risque d’explosion
(conformité à la directive ATEX pour le
er
matériel installé depuis le 1 juillet 2003)

Nettoyage régulier des installations


électriques
(élimination des dépôts de poussières)

Délivrance du Certificat Q18

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