lettre

janv./fév./mars 2011
N° 181

La
du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris

Grand Paris Express, 17 contrats de

développement territorial en projet :
le Grand Paris sur les rails
Sommaire
Grand Paris ...................... p. 2 Au service du public .... p. 3
“A près plusieurs mois de concertation, de débats
et de négociations, le Grand Paris est désormais sur
les rails.
L’accord conclu le 26 janvier 2011 entre Maurice
“Rencontres du Grand La télé déclaration c’est Leroy, ministre de la Ville, chargé du Grand Paris,
Roissy” : une étape phare l’avenir ! et Jean-Paul Huchon, président du conseil régional
d’Ile-de-France, est une étape majeure dans la
Intelligence Développement réalisation du projet présidentiel du Grand Paris.
économique ............... p. 2 économique .............. p. 4 Il pose les bases d’une amélioration remarquable
des conditions de transport des Franciliens à horizon 2018-2025.
Généralisons les bonnes Accueillons la TNT dès le Le ministre et le président du conseil régional ont présenté les termes
pratiques 8 mars ! de l’accord au cours d’une conférence de presse, en présence de
Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, du développe-
Culture .............................. p. 3 Culture ............................. p. 4 ment durable, des transports et du logement, des huit présidents des
Le succès des établissements Les prix SEMA Jeunes conseils généraux d’Ile-de-France, de l’association des maires d’Ile-
publics culturels à l’honneur ! de-France et des représentants des élus de Paris Métropole.
Au total, ce sont 32,4 milliards d’euros qui vont être investis dès 2010
jusqu’à 2025 pour moderniser et développer les réseaux actuels de
transports, en particulier le réseau RER.
En s’accordant sur la réalisation d’un métro automatique de rocade
autour de Paris, sur le prolongation d’Eole à l’ouest, sur la désatura-
Dossier .................................... p. I à IV tion de la ligne 13 du métro, sur le prolongement de la ligne 14 mais
aussi sur les autres opérations inscrites au Plan de mobilisation de la
Région, l’Etat et les collectivités locales répondent aux attentes des
Franciliens.
Promouvoir le “mieux vivre Cet accord de convergence résulte d’un travail de concertation, nourri
ensemble” en Ile-de-France de la contribution des architectes de l’AIGP et des projets initiaux de
Réseau de transport du Grand Paris (Etat) et Arc Express (Région).
La commission nationale du débat public a joué, dans ce cadre, un
rôle incontournable. De septembre 2010 à janvier 2011, 60 réunions
publiques (rassemblant plus de 20 000 Franciliens) et quelque 200
cahiers d’acteurs ont contribué à la réussite des débats publics relatifs
aux projets de “Réseau du Grand Paris”.
Pour permettre à la région capitale de renforcer son attractivité inter-
nationale et d’être en mesure d’attirer autour d’elle des pôles de déve-
loppement et d’innovation, l’Etat s’emploie, en partenariat avec les
élus locaux, à d’ores et déjà porter 17 projets de Contrats de dévelop-
pement territorial (CDT).
Ils prévoient la contribution du territoire au développement de la
région capitale se traduisant notamment, en objectifs qualitatifs et
quantitatifs en matière de développement économique, logement et
transport pour les territoires concernés.
Saclay, le Grand Roissy, l’Est parisien, le Bourget, le Sud parisien, la
Défense, Plaine Commune sont autant de territoires qui sont dans

”
une dynamique pour construire le Grand Paris.

Daniel Canepa
Préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris

www.ile-de-france.gouv.fr
 Brèves
NOMINATION
쏡 Michel Fuzeau a été nommé
préfet de l’Essonne. Il
a pris ses fonctions le
17 janvier 2011 et
succède à Jacques
Reiller, nommé préfet
hors cadre.
ÉGALITÉ H/F
쏡 Pour lutter contre les dispa-
rités dans les parcours scolai-
res des filles et des garçons,
le préfet de région, le président
du conseil régional et les rec-
teurs des académies ont initié
une convention régionale pour
l’égalité filles-garçons dans le
système éducatif (2009-2011).
Lancé fin novembre, le plan
d’action permet de développer
des actions partenariales ambi-
tieuses autour de trois axes :
améliorer l’orientation scolaire
et professionnelle des filles et
des garçons, promouvoir l’éga-
lité entre les sexes auprès des
jeunes et lancer une réflexion
sur l’adaptation de l’offre de for-
mation des équipes socioédu-
catives à l’égalité et à la mixité.
Consultez : www.ile-de-france.
gouv.fr/fre/La-prefecture-et-
vous/Particuliers/Droits-des-
femmes
PUBLICATION
쏡 Parution du “Guide des lieux
d’accueil pour per-
sonnes en difficulté
2010-2011”. Edité par
la préfecture de
région et réalisé avec
l’Observatoire régio-
nal de santé, il réper-
torie plus de 500 lieux
d’accueil.
Téléchargez le
guide complet : www.ors-idf.org
(rubrique : guides)
EUROPE
쏡 Au sommaire de la 15e news-
letter dédiée aux fonds euro-
péens en Ile-de-France :
• Campagne sur les fonds euro-
péens de fin 2010 : quel impact
sur les Français ?
• Résultats de l'évaluation à mi-
parcours du programme FEDER.
Abonnez-vous sur :
www.europeidf.fr
2 La lettre du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris - janvier-février-mars 2011
Grand Paris
“Rencontres du Grand
Roissy” : une étape phare
es “Rencontres du Grand
L Roissy”, étape phare du
Grand Paris, ont été orga-
nisées par Daniel Canepa, préfet
de la région d’Ile-de-France,
préfet de Paris les 24 et 25 jan-
vier 2011 au centre culturel de
Roissy-en-France en présence
de Nathalie Kosciusko-Morizet,
ministre de l’Ecologie, du déve-
loppement durable, des trans-
ports et du logement.
En présence des maires d’Atlanta
et de Memphis, du maire adjoint
d’Haarlemmermeer et du direc-
teur de l’Aviation civile de Sin-
gapour, venus pour l’occasion,
300 acteurs publics économiques
et associatifs liés à la plate-
forme aéroportuaire de Roissy-
Intelligence économique
Généralisons les bonnes
pratiques
aniel Canepa, préfet de
D Paris et d’Ile-de-France,
a présidé, le 27 janvier
2011, le 9e Comité exécutif sur
l’Intelligence économique qui se
réunit tous les trimestres.
L’objectif de cette instance, qui
s’inscrit dans le cadre du
Schéma régional d’Intelligence
économique, est triple :
앫 mettre à disposition des
acteurs économiques une infor-
mation fiable et pertinente ;
앫 protéger les données confi-
dentielles ;
앫 renforcer l’articulation entre
Charles-de-Gaulle, ont échangé
sur les bonnes pratiques à mettre
en œuvre pour associer perfor-
mance économique du “Grand
Roissy”, protection environ-
nementale et qualité de vie des
Franciliens.
Chantier inscrit dans le cadre du
projet présidentiel du “Grand
Paris”, cette concertation fait suite
aux propositions remises, fin
2008, au Président de la Républi-
que par Jacques Dermagne, alors
président du conseil économi-
que, social et environnemental.
Lors de la séance de clôture, la
ministre a annoncé plusieurs
mesures significatives qui répon-
dent aux attentes exprimées par
les 620 000 résidents de Roissy-
Charles-de-Gaulle.
Après la période d’évaluation en
cours, une utilisation plus équi-
librée et plus soucieuse des
réductions sonores doit être
engagée, notamment grâce à
l’interdiction progressive de
les administrations de l’Etat, les
acteurs du monde économique
et des entreprises et les autres
partenaires publics.
Il permet également de partager
et de généraliser les bonnes pra-
tiques.
Ce 9e Comité a permis une avan-
cée significative autour de l’étude
du pôle de compétitivité structu-
rant “Cap Digital” dans le déve-
loppement du Grand Paris.
Les points de vigilance concrets
à mettre en œuvre pour assurer
la protection des données confi-
dentielles sont les suivants :
circulation des avions les plus
bruyants entre “22 h et 6 h” ainsi
qu’à la généralisation des des-
centes sans palier en période
nocturne.
Ces mesures menées en concer-
tation avec les élus, les entrepri-
ses et les associations de riverains,
doivent permettre au “Grand
Paris” de devenir une des métro-
poles les plus attractives de la
planète, capable d’incarner
l’avenir et d’être un moteur
pour la croissance française tout
en améliorant l’environnement
des Franciliens. 쐽
Nathalie
Kosciusko-
Morizet
à la tribune
앫 la mise en place de droits
d’accès différenciés à l’intranet ;
앫 la signature d’accords de con-
fidentialité par les stagiaires ;
앫 la maîtrise de la communica-
tion sur les réseaux sociaux,…
Ce diagnostic sera étendu aux
7 pôles de compétitivité franci-
liens, d’ici un an.
Elaboré en 2008, le schéma
régional d’intelligence écono-
mique est décliné progressive-
ment au niveau local par les pré-
fets de département franciliens.
La démarche est territorialisée
au plus près des entreprises. 쐽
 Culture
Le succès des établissements
publics culturels
n 2009, les établissements
E publics franciliens sous
tutelle du ministère de la
culture et de la communication
ont accueilli plus de 32 millions
de visiteurs.
Parmi les 73 établissements pu-
blics placés sous la tutelle de ce
ministère, près d’une trentaine,
situés en Ile-de-France, accueil-
lent du public. Ces musées,
monuments, bibliothèques, lieux
de spectacles, tous prestigieux,
font la réputation de la “région
capitale” et font du Grand Paris
un cluster culturel et artistique.
Les musées et les monuments
reçoivent le plus large public et
contribuent à l’attrait touris-
tique de la capitale. Ils motivent
la visite de 88 % des touristes
étrangers.
En 2009, le musée du Louvre a
accueilli 8,4 millions de visiteurs,
le musée et domaine national de
Versailles 5,7 millions, le musée
national d’art moderne 3,5 mil-
Au service du public
La télé déclaration c’est l’avenir !
éléPAC est un outil qui
T
permet aux agriculteurs
de réaliser en ligne leur
demandes d’aides agricoles
communautaires. Le développe-
ment de l’usage de cet outil
constitue un chantier priori-
taire. L’objectif est d’atteindre le
taux de 80 % de télé déclara-
tions à partir de 2013. En 2011,
l’enjeu est d’atteindre le taux de
50 % de télé déclaration en Ile-
de-France.
Un tel objectif s’inscrit dans le
Musée du Louvre : entrée du public cour Napoléon
lions, le musée d’Orsay 3 millions
et le musée du Quai Branly
1,5 million. Par ailleurs, 5 éta-
blissements pluridisciplinaires
concentrent un quart de la fré-
quentation de l’ensemble des
établissements accueillant du
public, soit 9,4 millions de visi-
teurs. Il s’agit du Centre natio-
nal d’art et de culture Georges
Pompidou, de la Cité de la
musique, Palais de la découverte
cadre plus vaste du développe-
ment de l’administration électro-
nique fondamental pour répon-
dre aux enjeux suivants :
앫 améliorer la qualité de servi-
ces fournis aux agriculteurs
(sécurisation des déclarations,
autonomie,…) ;
앫 contribuer à introduire l’éco-
nomie numérique au sein de
l’entreprise agricole ;
앫 accroître l’efficience de l’ad-
ministration pour le traitement
et l’instruction des dossiers.
Quels avantages ?
앫 La télé déclaration est simple
et prend moins de temps que la
et Cité des sciences (connus
aujourd’hui sous le nom d’Uni-
verscience), du Parc et de la
Grande halle de la Villette et de
Sèvres-Cité de la céramique.
Concernant le spectacle vivant,
les 4 théâtres (la Comédie-Fran-
çaise, les théâtres nationaux de
Chaillot, la Colline et l’Odéon)
et les 2 opéras (Opéra national
de Paris et Théâtre national de
l’Opéra Comique) ont totalisé
déclaration papier (moins de
4 heures pour 78 % des télé
déclarants sondés).
앫 Le service est accessible 24
heures sur 24 et 7 jours sur 7.
앫 Les risques d’erreur sont limi-
tés par des calculs et vérifica-
tions automatiques.
앫 Une fois terminée, la télé
déclaration peut être visualisée
et imprimée au même format
que le formulaire papier.
앫 Les modifications sont possi-
bles à tout moment et jusqu’au
16 mai 2011, y compris lorsque
les agriculteurs ont déjà signé
leur télé déclaration.
La lettre du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris - janvier-février-mars 2011
pour la saison 2008-2009 1,5 mil-
lion de spectateurs. D’une façon
générale, le nombre d’entrées
tend à augmenter et cette hausse
accompagne souvent une diver-
sification des activités proposées
et des dispositifs favorisant l’ac-
cès du plus grand nombre à la
programmation culturelle de
ces établissements.
Pour en savoir plus, consultez
l’étude réalisée par le Dépar-
tement des études de la prospec-
tive et des statistiques (DEPS)
sur :
http://culture.gouv.fr/deps
“Fréquentation des établissements
publics sous tutelle du ministère
de la culture et de la communica-
tion : 34 millions d’entrées en
2009” - Chantal Lacroix - col.
Culture chiffres, sept. 2010. 쐽
Contact : DRAC Ile-de-France
service communication
Tél. : 01 56 06 50 21
앫 Les données sont sécurisées :
utilisation d’un identifiant et
d’un mot de passe personnels,
procédure de signature électro-
nique.
Le réseau des directions dépar-
tementales des territoires (DDT)
ainsi que la Direction régionale
et interdépartementale de l’ali-
mentation, de l’agriculture et de
la forêt (DRIAAF) accompa-
gnent les agriculteurs sur le che-
min de la télé déclaration. 쐽
En savoir plus sur TéléPAC :
http://agriculture.gouv.fr/
telepac
3
 Développement économique

Accueillons la TNT !
25 chaines gratuites ainsi que la
qualité de réception et libère
également des fréquences hert-
ziennes nécessaires pour le
développement des nouveaux
usages mobiles.
L’Etat a créé le GIP France Télé
a Télévision numérique
communication : guide pratique
distribué dans chaque boite aux
lettres, campagne dans les prin-
cipaux média, bandeaux dérou-
lants sur les chaines locales ainsi
qu’un dispositif de terrain avec
plus de 300 points d’information.
l’analogique au numérique
associant ces différents acteurs.
Afin que toutes les personnes
puissent avoir accès à la télévi-
sion numérique, la loi a égale-
ment prévu des aides financières
à l’équipement ainsi qu’un

L
terrestre (TNT) se substi-
tuera sur l’ensemble du
territoire national, au plus tard
le 30 novembre 2011, à la diffu-
sion analogique.
En Ile-de-France ce passage a été
réalisé le 8 mars 2011. A cette
date les émetteurs analogiques se
sont éteints définitivement.
La TNT améliore l’offre avec
Numérique pour coordonner
les actions d’informations et
d’accompagnement du public
dans ce passage à la télévision
“tout numérique”. Les téléspec-
tateurs doivent en effet adapter
leur installation pour bénéficier
de la TNT.
Une campagne régionale a ainsi
débuté en septembre 2010 et se
décline en différents supports de
Les services régionaux de l’Etat
accompagnent également ce
basculement avec une action en
amont afin de permettre une
bonne information des élus et
des professionnels concernés
(syndics, bailleurs, antennistes,
maisons de retraite). Chacune
des préfectures franciliennes a
ainsi réuni une commission
départementale de transition de
dispositif gratuit d’aide person-
nalisée pour les foyers vulnéra-
bles aux changements technolo-
giques (personnes âgées, per-
sonnes handicapées). 쐽
Pour plus d’information :
www.tousaunumerique.fr
ou au 0 970 818 818 (prix d’un
appel local)

Culture

Les prix SEMA Jeunes à l’honneur !

rganisés, chaque année, tants de l’INMA, des organis- IV (Bac), a été primée pour sa

O par l’Institut national

des métiers d’art, en
partenariat avec la Fondation
mes professionnels des métiers
d’art, d’institutions culturelles,
mais aussi de journalistes, se
création “Les transformations
silencieuses”, broderies traitant
de l’eau et des rivages ainsi que
Laura Demichelis

Michelle et Antoine Riboud, les sont réunis les 20, 27 janvier et Laura Demichelis, 22 ans niveau
prix nationaux “Avenir métiers 3 février 2011, pour attribuer les III (Bac +2), pour un tournage
d’art - INMA” encouragent les prix nationaux aux jeunes en d’art sur bois, un coffret à grai-
jeunes espoirs des métiers d’art. compétition dans les différentes nes nommé “Dérive”.
Ce concours distingue les œuvres spécialités. Daniel Canepa se félicite des
réalisées par des élèves de lycées Des trois candidats franciliens résultats obtenus par les deux
professionnels, d’écoles techni- en lice pour un prix, deux ont jeunes lauréates franciliennes et
ques et des étudiants en forma- été récompensés pour l’excel- rappelle qu’en décembre 2010,
tion d’alternance. lence de leurs réalisations : elles avaient déjà reçu le 1er prix
Structure de référence pour ce Aurélie Maugis, 23 ans niveau régional Ile-de-France. 쐽
secteur d’études et d’activité,
Aurélie Maugis
l’Institut national des métiers
d’art (INMA) a accueilli en son
sein, l’édition 2010 du concours.
D’abord décerné au niveau
régional, selon trois catégories
de formation (Niveau V à III, du
CAP au Bac +2), les jurys natio-
naux, composés de représen-

Directrice de la publication : Gisèle Rossat-Mignod, directrice du cabinet du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris
Directrice de la rédaction : Fanny Auverny-Bennetot - Rédacteur en chef : Christophe de Colbert
5, rue Leblanc - 75911 Paris Cedex 15 - Tél. : 01 82 52 40 00 - Mél : communication@paris-idf.gouv.fr
Site Internet : www.ile-de-france.gouv.fr - Commission paritaire : 0609 B 07472 - ISSN : 2103-3862
Conception-réalisation : Marquetis One - 01 46 10 09 17 - Impression : Vestalia Graphic
Crédit photos pages 1 à 4 : Jean Ber • DRIEA/Gauthier • Musée du Louvre/Antoine Mongodin • A. Detienne •
Pages dossier : Acsé • DRJSCS d’Ile-de-France

4 La lettre du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris - janvier-février-mars 2011

Dossier janvier-février-mars
2011

Politique de la ville et cohésion sociale

Promouvoir le “mieux vivre ensemble”

en Ile-de-France

Première région économique française, l’Ile-de-France est un territoire dense et contrasté.

Elle concentre 30 % des ZUS (Zones urbaines sensibles) recensées
au niveau national, soit plus de 1,3 million d’habitants, et 12 % des Franciliens
dans des quartiers répertoriés “politique de la ville”.
Ce dossier présente certaines des missions et des actions initiées, développées
et mises en œuvre par l’Etat et notamment par la Direction régionale
de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS).
Ces dispositifs en faveur de l’intégration, de l’éducation hors du temps scolaire et du sport,
sont menés en partenariat avec les collectivités territoriales en liaison avec le tissu associatif
francilien dans une démarche essentielle de promotion du “mieux vivre ensemble”.

La lettre du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris - N° 181 I

 Politique de la ville et cohésion sociale
Les politiques
éducatives hors
temps scolaire
Les politiques de soutien
à la famille
La Direction régionale de la jeu-
nesse, des sports et de la cohé-
sion sociale d’Ile-de-France
(DRJSCS) participe au finance-
ment (1,5 M€ en 2010) et au
suivi du Réseau d'écoute, d'ap-
pui et d'accompagnement des
parents (REAAP), de la média-
tion familiale et du conseil
conjugal et familial, en applica-
tion des engagements con-
tractuels de l'Etat avec la CNAF
et le Mouvement français pour
le planning familial.
Les projets mis en place, notam-
ment par les associations, dans
le cadre de la politique de la
ville, ont été soutenus par ail-
leurs à hauteur de 1,7 M€ (dans
le cadre des crédits de l’Acsé).
La secrétaire d'État à la famille a
installé le comité national de sou-
tien à la parentalité le 3 novem-
bre 2010.
Cette instance à caractère
consultatif doit favoriser la
coordination des acteurs et des
différents dispositifs d'appui à la
parentalité afin d'améliorer l'ef-
ficacité et la lisibilité des actions
menées auprès des familles.
En 2011 devront être mis en
place au niveau local, dans ce
même objectif, les comités
départementaux de soutien à la
parentalité, instances uniques de
pilotage.
Le service civique en
Ile-de-France*
A ce jour, 78 organismes franci-
liens ont formulé une demande
d’agrément, principalement pour
des missions relatives à la soli-
darité, à l’environnement et à
l’éducation. 645 jeunes sont
aujourd’hui accueillis en Ile-de-
France.
Ils sont, pour la moitié d’entre
eux, sans emploi et ont un
niveau de qualification inférieur
ou égal au bac. Les jeunes filles,
très investies, représentent 65 %
des jeunes volontaires.
Cf. Lettre du préfet sept.-oct. 2010, p. 3
II La lettre du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris - Dossier - N° 181
Ecole Ouverte
Ce dispositif a été créé en 1991
en Ile-de-France avec 12 établis-
sements scolaires volontaires.
Il consiste à accueillir, dans leurs
collèges et lycées pour la plupart
situés dans des quartiers en “zone
urbaine sensible” et/ou classés
en “éducation prioritaire”, de
jeunes élèves souvent issus de
catégories sociales défavorisées
qui ne partent pas ou peu en
vacances. Cela leur permet de
bénéficier, durant les vacances
scolaires, d’activités éducatives
(culturelles, ludiques, sportives).
En 2010, 148 établissements
scolaires y ont participé et ont
accueilli 41 000 jeunes.
L’originalité de l’opération en
Ile-de-France est l’association
progressive de partenaires édu-
catifs venant enrichir les pro-
grammes d’activités proposés
aux élèves par leurs établisse-
ments. Leur enthousiasme et
leur détermination permettent
de dresser un bilan très positif
avec l’adhésion grandissante des
collectivités territoriales, des
parents d’élèves et des élèves
eux-mêmes, aux côtés des servi-
ces déconcentrés de l’Etat.
Les politiques
d’intégration
Les politiques d’intégration
des populations immigrées
au cœur des missions de
l’Etat
Les politiques d’intégration s’at-
tachent à traiter les difficultés
spécifiques des seuls migrants
des pays tiers, à promouvoir la
diversité en particulier dans le
monde du travail.
Elles concernent près de 2 mil-
lions de personnes, soit 17 % de
la population francilienne.
Les priorités de ces programmes
sont l’apprentissage de la langue
française, la promotion de la
citoyenneté, l’apprentissage des
valeurs de la République, l’accès
à l’emploi et à la création d’acti-
vité, l’accompagnement des dif-
férentes catégories de la popula-
tion ainsi que de la population
immigrée.
Le Programme régional d’inté-
gration des populations immi-
grées (PRIPI) est l’instrument
de mise en cohérence de ces
politiques. C’est un document
de référence qui doit faire l´objet
d´un suivi régulier et qui doit
permettre de fédérer les actions
de multiples partenaires, tant au
niveau des pouvoirs publics que
des acteurs socio-économiques
et associatifs.
En Ile-de-France, ce document
est en cours d’élaboration et
sera présenté en juin 2011.
Une réflexion collective, dans le
cadre d’un comité de pilotage,
associe de multiples acteurs
régionaux et départementaux. Il
est structuré autour de plusieurs
priorités stratégiques :
앫 rendre visible et effective une
politique régionale d’intégra-
tion,
앫 décliner cette politique sur les
territoires à travers des plans
départementaux d’intégration,
앫 travailler en lien avec les col-
lectivités et avec les acteurs asso-
ciatifs, principaux porteurs des
actions dans le domaine de l’in-
tégration.
Ouvrir l'école aux parents
pour réussir l'intégration
Ce programme vient compléter
les propositions d’apprentissage
linguistique en direction d'un
public immigré adulte.
Dès 2008, des établissements
scolaires se sont lancés dans une

expérimentation en direction
des parents d'élèves immigrés
ou étrangers. L’opération est
co-pilotée par la DRJSCS, et les
3 rectorats.
Pour certains parents, installés
depuis plusieurs années, c'est
l'occasion de mieux s'approprier
les différents aspects, souvent
complexes, du métier de “parent
d'élève à la française”. Pour d'au-
tres, arrivés plus récemment,
l'atelier est destiné à faciliter
l'entrée en contact avec l'école.
Des cours sont dispensés au sein
de l'établissement scolaire, dans
une salle de classe, 2 heures deux
fois par semaine.
L'originalité de l'opération tient
à sa souplesse : les parents volon-
taires s'initient au français, par
correspondance et en fonction
de leurs besoins. Implanté en
école maternelle, élémentaire,
au collège ou dans un lycée,
chaque atelier adapte à son
public tant l'horaire que les
contenus qui vont du quotidien
des classes, de l’apprentissage au
fonctionnement des établisse-
ments, aux démarches, aux rela-
tions avec les enseignants, aux
choix d’orientation…
Les parents apprécient d'entrer
dans l'école, de se familiariser,
de l'intérieur, avec ses codes, ses
acteurs. Chefs d'établissement,
équipes pédagogiques et de vie
scolaire y voient le moyen de
mieux côtoyer et connaître tous
les parents d'élèves, surtout ceux
qui, jusque-là, restaient à dis-
tance de l'univers scolaire.
Elle a permis d'accueillir dans
Politique de la ville et cohésion sociale
une soixantaine d'établissements
scolaires 700 parents dont plus
de 80 % de femmes, qui ont suivi
ces formations dispensées prin-
cipalement par des enseignants
du second degré (70 %) et des
personnels de structures asso-
ciatives, soit environ 12 000 heu-
res de formation. L'opération
est financée par des crédits du
ministère en charge de l'intégra-
tion : 476 000 € sur l'année sco-
laire 2010/2011.
Le programme régional
de professionnalisation
des adultes-relais
Le dispositif adultes-relais, des-
tiné au secteur non marchand, a
débuté en 2000. L’objectif était
de développer la médiation
sociale et culturelle pour amé-
liorer, dans les quartiers relevant
de la politique de la ville, les
rapports sociaux dans les espa-
ces publics ou entre les habi-
tants et les services publics.
1 009 adultes-relais, essentielle-
ment employés par des associa-
tions en contrat à durée déter-
minée ou indéterminée, agissent
en Ile-de-France. Les 528 em-
ployeurs ont signé une conven-
tion de trois ans, renouvelable
une fois, avec l’État, qui lui verse
80 % du Smic pour un poste à
plein temps. Les conditions
requises : l’adulte relais doit être
âgé d’au moins 30 ans, résider
dans une zone urbaine sensible,
être sans emploi ou en contrat
aidé.
Leurs principales missions sont
d’accueillir, informer et accom-
pagner les habitants dans leurs
démarches avec les services pu-
blics ; accompagner et renforcer
la fonction parentale ; développer
les capacités d’initiative et de
projet.
Le dispositif est géré par l’Acsé,
qui notifie chaque année une
enveloppe aux départements.
L’évaluation conduite par l’Acsé
conclut à la nécessité de profes-
sionnaliser la fonction d’adulte
relais.
A cet effet, l’Etat a mis en place
un plan de professionnalisation
des adultes-relais pour permettre
à chacun d’entre eux de bénéfi-
cier de formations profession-
nelles. En priorité pour ceux qui
sont en fonction depuis plus de
six ans, un bilan professionnel et
un accompagnement individuel
à la mobilité professionnelle
leur est proposé.
Sport et cohésion
sociale
Le sport possède une dimension
éducative et sociale à la fois
attractive et valorisante pour les
jeunes qui justifie les efforts
fournis pour développer une
La lettre du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris - Dossier - N° 181
offre sportive de qualité dans les
quartiers populaires.
L’action de l’État dans ce
domaine, grâce aux moyens du
Centre national pour le déve-
loppement du sport (CNDS),
s’inscrit principalement dans
deux axes :
앫 le soutien à des projets de
construction et de rénovation
d’équipements sportifs de proxi-
mité implantés dans les quartiers.
Ainsi, en 2009 et 2010, l’Etat a
consacré 2,1 M€ au finance-
ment de 33 opérations dont 19
situées dans les quartiers “dyna-
mique espoir banlieues” ;
앫 l’accompagnement des asso-
ciations sportives, créatrices de
lien social dans les quartiers par
un soutien financier (en 2010,
5,1 M€ ont financé les projets
de clubs de quartiers dont 508
situés en “dynamique espoir
banlieues”).
En affectant ainsi des moyens
importants au développement
du sport dans les quartiers, les
services en charge de la cohésion
sociale dans la région (DRJSCS
et DDCS) poursuivent trois
objectifs :
앫 favoriser une pratique spor-
tive régulière dans des quartiers
populaires où le nombre de licen-
ciés, et surtout de licenciées, est
notoirement insuffisant ;
앫 positionner le club sportif
comme un lieu de mixité sociale
permettant de lutter contre
l’enfermement et comme un
lieu d’apprentissage du “vivre
ensemble” ;
앫 contribuer à accompagner des
jeunes vers la performance spor-
tive et à la détection des meilleurs
talents.
III
 Politique de la ville et cohésion sociale
Promouvoir le sport
féminin : “Sport en filles”
en Ile-de-France
Conçu par le Comité régional
olympique et sportif d’Ile-de-
France avec le soutien de la
DRJSCS, le dispositif “Sport en
filles” est organisé, grâce à un
partenariat avec le conseil régio-
nal, dans les bases régionales de
loisirs de Saint-Quentin-en-
Yvelines et de Vaires-Torcy.
Il permet chaque année, lors des
vacances scolaires, à des jeunes
filles de 12 à 17 ans, issues en
majorité de quartiers sensibles,
de s’initier à des activités sporti-
ves qu’elles n’ont pas ou peu
l’occasion de pratiquer (hockey
sur glace, softball, natation,
escrime…).
Encadrées par des éducateurs
sportifs qualifiés, avec la parti-
cipation de sportifs de haut
niveau et de nombreux bénévo-
les, ces journées sont l’occasion
d’encourager les adolescentes à
pratiquer régulièrement une
activité sportive pour garantir
leur capital santé et les inciter à
s’inscrire dans un club ou une
association sportive scolaire.
En 2010, grâce à un partenariat
efficace entre le mouvement
sportif, les communes et les
structures de jeunesse, prés de
1 000 jeunes filles ont bénéficié
de ces opérations de promotion
du sport féminin.
L’accès aux métiers de
l’animation et du sport :
le Parcours animation sport
(PAS)
Le PAS est un dispositif permet-
tant à des jeunes en difficulté
issus des ZUS et de zones rurales
en déshérence d’accéder à une
qualification et à un emploi.
Tout au long de leur parcours
individualisé visant à obtenir un
diplôme d’animateur de niveau
IV ou V, ces jeunes sont suivis
dans les DDCS par un référent
unique.
En Ile-de-France, 2 600 jeunes
ont été accueillis depuis le lance-
ment de l’opération en 2007,
2 000 ont pu bénéficier d’une
formation (dont 53 % ont ob-
tenu un diplôme d’Etat). Enfin,
77 % de ces diplômés étaient
toujours en emploi six mois
après être sortis du dispositif.
La santé, priorité
des politiques
de cohésion sociale
Les besoins en santé et la néces-
sité de réduire les inégalités
sociales et territoriales de santé
en Ile-de-France relèvent des
missions de la DRJSCS au titre
de la promotion et la prévention
de la santé. Son action est ciblée
prioritairement sur les territoi-
res qui concentrent les difficul-
tés sociales en zones urbaine et
péri-urbaine et les personnes
qui y vivent.
L’exemple de la démarche des
Ateliers santé ville (ASV) soute-
nus et financés par le niveau dé-
partemental constitue un modèle
et un levier pour une applica-
tion territoriale des politiques
de santé et de cohésion sociale
dans les quartiers sensibles.
Un ASV peut être défini comme
le point de convergence de deux
politiques, la politique de la ville
et la politique de santé publique.
L’originalité des ASV tient dans
leur capacité à assurer la trans-
versalité et à promouvoir et
concevoir des actions de santé
liées aux autres thématiques du
Contrat urbain de cohésion so-
ciale (social, éducation, insertion,
habitat/cadre de vie, accès au
sport, prévention de la délinquan-
ce, renouvellement urbain…)
intégrées dans la gouvernance
locale contractualisée avec l’Etat.
Il s’agit aussi de rendre les habi-
tants acteurs de leur santé en
développant davantage leur par-
ticipation et implication.
L’ingénierie pour la démarche
ASV, les moyens d’intervention,
Contact
DRJSCS d’Ile-de-France
Tél. 01 40 77 55 00 - Mél : drjscs75@drjscs.gouv.fr
de diagnostic et d’évaluation
sont cofinancés par les crédits
Etat de la politique de la ville
(Acsé) et les collectivités territo-
riales.
Les actions spécifiques en santé
portées par les ASV (12 projets
locaux en moyenne par ASV)
doivent viser à réaliser les syner-
gies d’acteurs, promoteurs de
projets par objectif de santé et
associer les publics vulnérables.
Si cette démarche spécifique est
en développement en Ile-de-
France (62 ASV sur 112 CUCS)
en particulier dans l’Essonne, la
Seine-et-Marne, les Yvelines et
le Val-d’Oise, le renforcement de
l’animation et l’information de
l’État auprès des collectivités
territoriales permettra d’attein-
dre l’objectif de couverture de
toutes les communes en CUCS.
Une coordination régionale des
ASV en Ile-de-France, est en
cours de constitution pour assu-
rer les échanges de bonnes pra-
tiques. Elle permettra, entre au-
tres, de valoriser les coopérations
partenariales sur des enjeux
pour lesquels le niveau territo-
rial de proximité, représenté par
les collectivités territoriales, per-
met de mettre en perspective
l’élaboration de contrats locaux
de santé mis en œuvre par
l’Agence régionale de santé. 쐽

Ce dossier a été réalisé avec le concours de la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale
Directrice de la publication : Gisèle Rossat-Mignod, directrice du cabinet du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris
Directrice de la rédaction : Fanny Auverny-Bennetot - Rédacteur en chef : Christophe de Colbert
5, rue Leblanc - 75911 Paris Cedex 15 - Tél. : 01 82 52 40 00 - Commission paritaire : 0609 B 07472 - ISSN : 2103-3862
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IV La lettre du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris - Dossier - N° 181