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RANAIVOARISOA Lucien
Promotion 2013
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
Membres de jury :
M. RANAIVOARISOA Lucien
Examinateurs : M. RABETSIAHINY
M. RABEMALAZAMANANA
Promotion 2013
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier Dieu pour sa bénédiction et pour la force qu’il m’a donné durant
mes parcours universitaires au sein de la filière Information Géographique et Foncière.
Je tiens aussi à remercier tous les enseignants du département IGF qui nous ont transmis
leurs connaissances sans jamais ménager leurs efforts durant mes années d’étude.
Sans oublier tous mes collègues de l’IGF qui ont contribué à la réussite de ce mémoire.
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS .............................................................................................................. I
SOMMAIRE ......................................................................................................................... II
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................... IV
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................ VI
LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................................... VII
INTRODUCTION .................................................................................................................. 1
PARTIE I : GENERALITES .................................................................................................. 2
CHAPITRE I. PRESENTATION DU PROJET ...................................................................3
I.1. Description générale .................................................................................................3
I.2. Objectifs du projet ....................................................................................................3
I.3. Localisation de la zone d’étude .................................................................................4
I.4. Caractéristiques techniques ..................................................................................... 13
I.5. Terminologie routière ............................................................................................. 14
I.6. Les étapes de réalisation d’un projet routier ............................................................ 21
CHAPITRE II. ETUDES TOPOGRAPHIQUES ............................................................... 24
II.1. Présentation de la Société ...................................................................................... 24
II.2. Reconnaissance ..................................................................................................... 25
II.3. Méthodologie ........................................................................................................ 25
PARTIE II : ANALYSE ET CONCEPTION ........................................................................ 31
CHAPITRE III : ANALYSE SUR LE CHOIX DU PROJETEUR...................................... 32
III.I. Description de la route .......................................................................................... 32
III.2. Normes de conception routière ............................................................................. 32
III.3. Analyse ................................................................................................................ 37
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT ......................................................................... 52
IV.1. Dimensionnement - quelques principes ................................................................ 52
IV.2. Méthode de dimensionnement .............................................................................. 53
CHAPITRE V : CONCEPTION ....................................................................................... 62
V.1. Profil en long profil en travers et tracé en plan....................................................... 62
V.2. Implantation .......................................................................................................... 72
PARTIE III : ANALYSE FINANCIERE ET ETUDE ENVIRONNEMENTALE ................. 73
CHAPITRE VI : ANALYSE FINANCIAIRE ................................................................... 74
VI.1. Devis descriptif .................................................................................................... 74
TN : Terrain Naturel
TRI : Taux de Rentabilité Interne
TTC : Toutes Taxes Comprises
VAN : Valeur Actuelle Nette
INTRODUCTION
Madagascar figure parmi les pays dont la majorité des infrastructures routières laisse à
désirer. En effet, il existe dans ce pays plusieurs zones à forte potentialité économique mais
enclavées faute d’infrastructures routières praticables. Cet enclavement infirme distinctement
le développement du pays car, non seulement, il ne permet point la circulation des biens et des
personnes. Comme c’est le cas de Soanierana Ivongo et Mananara Nord qui sont desservies par
une route nationale quasi-abandonnée (la RNS 5) à cause de son piteux état.
La Région d’Analanjirofo qui regroupe les deux zones cités auparavant compte 613 km
de routes, dont 197 km (32 %) sont bitumées. Le reste est constitué de routes secondaires
praticables toute l'année mais difficilement (164 km, 27 %), ou tout simplement de routes
praticables seulement une partie de l'année (252 km, 41 %).
La route joue un rôle très important dans le développement d’une zone car elle est la
voie de communication la plus dominante et accessible à tous dans le territoire, c’est pour cela
que nous avons choisi le thème « ANALYSE DE LA CONCEPTION GEOMETRIQUE DU
PROJET D’AMENAGEMENT DE LA ROUTE NATIONALE N° 5 ENTRE ANTANAMBE
PK 70+270 ET IVONTAKA PK91+489 ». Ce mémoire nous a permis de familiariser avec les
terminologies routières l’objectif est de maitriser les normes de conception géométrique d’une
route.
Pour développer le thème, ce livre de mémoire comprendra trois grandes parties dont la
première parlera de généralités sur le projet ; la seconde donnera les détails sur l’analyse et
conception et la troisième partie développera l’étude financière et les impacts
environnementaux.
Le projet routier constitue l’un des principales activités dans le domaine du Génie
civil. Il combine différentes disciplines dans lesquelles l’étude topographique est primordiale
durant l’élaboration du projet.
Selon les résultats obtenus de l'opération topographique, la route faisant l'objet de l'étude
a une longueur de 116 828,66 km. L'origine du projet (PK 0) se situe au voisinage immédiat du
bureau du District de Soanierana Ivongo. L'axe du projet est orienté dans le sens de Soanierana
Ivongo vers Mananara Nord. A ce stade de l'étude (APS) réalisée par la société Geoinfo
surveing, la fin du projet (PK116+828,66) est localisée à l'entrée de la ville de Mananara Nord,
au niveau du carrefour giratoire près du bureau de District de cette localité.
La route RNS5 section centrale objet de l’étude se trouve entre Soanierana Ivongo et
Mananara Nord. Mais la partie à étudier de l’axe se trouve plus précisément entre Antanambe
PK 70+270 et Ivontaka PK 91+489 du District de Mananara Nord, Région Analanjirofo, ex
Province de Tamatave.
La Région est limitée au Nord par la Région SAVA ; à l’Ouest par les Régions Sofia et
Alaotra Mangoro ; au Sud par la Région Atsinanana ; et à l’Est par l’Océan Indien Autre que
les Districts de Soanierana Ivongo et Mananara Nord, il y a aussi les Districts suivants : District
de Fénérive-Est qui est le chef-lieu administratif, District de Maroantsetra, District de Sainte
Marie et enfin District de Vavatenina.
Maroantsetra
Mandritsara
Mananara Nord Pk 120+000
Andilamena
Soanierana Ivongo
Fénérive Est
Pk 0+000
I.3.1. Climat
Soanierana Ivongo et Mananara Nord ont un climat de type tropical. De fortes averses
s'y abattent toute l'année. Même lors de la saison sèche, les précipitations restent assez
importantes. Selon la classification de « Köppen-Geiger », le climat est de type « Af » et affiche
23,7° C de température moyenne sur toute l'année. Chaque année, les précipitations sont en
moyenne de 3360 mm.
La classification de Köppen est une classification des climats fondée sur les
précipitations et les températures.
I.3.2. Géographie
– Des sols hydromorphes dans les bas-fonds dénommés « horaka », ces sols sont en
permanence saturés d’eau et dégagent une odeur de soufre. Ce type de sol ne convient
à la riziculture que s’il est bien drainé, c’est-à-dire avec une bonne maîtrise de l’eau ;
– Des sols ferralitiques sur les pentes des collines et les hauts massifs, ils constituent
l’ensemble des formations pédologiques locales. Dans un horizon de faible épaisseur,
on les retrouve parfois sur les pentes de colline où le sol n’est jamais très profond mais
compact à texture fine et souvent argileuse
– Des sols d'apport fluvial dans les vallées appelés « baiboho », ces sols se trouvent
surtout en bordure des cours d'eau, ils sont les plus favorables aux cultures pérennes.
Analanjirofo dispose encore d'une importante couverture forestière par rapport aux
autres Régions de Madagascar. Le taux de couverture forestier serait estimé à 50 %, en
comptabilisant domaines forestiers de l'Etat et forêts domaniales.
I.3.3. Hydrographie
La population rurale est l’ensemble des individus qui résident en milieu rural. Le milieu
rural étant défini comme l’ensemble des Fokontany dont la proportion de la population exerce
des activités agricoles dépassant 50 %. (Agriculture, élevage, pêche).
En 2006, la Région comptait 1 042 152 habitants (46,56 hab/km2) sur la base de la
projection du recensement général en 1993.
Selon les statistiques du 2006 à 2011, le rythme moyen annuel de sa croissance est de
2,8 %.
1
Institut National de la Statistique
FENERIVE-EST
16,41 MANANARA NORD
29,79%
MAROANTSETRA
13,14%
SAINTE MARIE
2,59%
16,73% SOANIERANA IVONGO
21,34%
VAVATENINA
Avec :
I.3.5. Santé
Les maladies les plus courantes sont : le paludisme, les infections respiratoires aiguës,
les maladies diarrhéiques, les maladies de la peau et les infections sexuellement transmissibles.
Outre les activités vivrières (riziculture, élevage), les cultures fruitières (banane, Litchi),
le canne à sucre, et l'exploitation du miel (de ruches d'abeilles sauvages ou plus ou moins
domestiquées, souvent élevées sous ou dans les arbres), de nombreux habitants de la Région
vivent de la culture d'épices, dont le clou de girofle, la cannelle et la fameuse vanille-Bourbon
qui est une des grandes richesses de Madagascar.
Malgré un fort potentiel agricole : richesse des sols, diversité des cultures, l'Analanjirofo
fait partie des Régions de Madagascar où une grande partie de la population rurale vit encore
sous le seuil de la pauvreté.
Une situation qui s´est aggravée ces dernières années par la crise politique et
l'accroissement de la fréquence des aléas climatiques. Afin de venir en aide à ces populations,
le gouvernement malgache, en partenariat avec le Fonds International de Développement
Agricole ou FIDA, a lancé en 2004 le Projet de Promotion des Revenus Ruraux ou PPRR.
Orientée autour de deux composantes : l'amélioration de l'accès au marché afin de permettre un
accroissement des revenus de petits producteurs et le renforcement des structures
communautaires ainsi que de la base productive pour assurer la pérennisation du processus de
développement. Pour une planification de huit ans, ce projet a pour objectif de réduire de moitié
la pauvreté rurale d’Analanjirofo et d'Atsinanana.
Une partie de la déforestation est illégale. Pour limiter l'érosion qui est un des grands
problèmes environnementaux malgaches, une loi interdit théoriquement le déboisement des sols
en fortes pentes (à partir de 50 % de pente).
La construction routière est régie par des normes techniques. Les paramètres
géométriques dans ces normes sont dégagés à partir des expériences ou de la déduction des
constatations de statiques des évènements produites dans le temps. Mais ces normes diffèrent
selon le pays et les entités qui les publient : C.G.R.A au Canada ; SETRA en France ;… Dans
les pays francophone, SETRA est le service technique de référence dans la conception routière.
Sa norme de conception des routes est intégrée dans différents logiciels comme Covadis,
Mensura, Piste,…
Pour ce projet la vitesse de référence est de 60 km/h. Cette valeur a amené le projeteur,
en tenant compte des normes de conception géométrique du tracé en plan, à fixer comme valeur
limites minimum celles qui suivent, la conception du tracé en plan et du profil en long adopte
les paramètres indiqués dans le tableau ci-dessus correspondant à cette vitesse de référence. De
plus, le Ministère des Transports, des Travaux Publics et de l’Aménagement du Territoire de
l’époque a classifié les routes à Madagascar en 6 types selon le tableau ci-après :
La route est une voie de communication (une voie terrestre) qui permet le
développement des transports qui, à leur tour, favoris la réduction des distances entre les lieux,
entre les producteurs et les consommateurs.
Un réseau de transport fiable dans un pays constitue un élément déterminant pour son
développement social et économique, car il facilite la mobilité, les échanges commerciaux, le
tourisme, l'accès à l'emploi et la valorisation des ressources.
En outre, le conducteur conduit en fonction de ce qu’il voit. Le code de la route fixe les
règles de comportement du conducteur dans les cas où les conditions de visibilité ne sont pas
satisfaisantes. Il peut s'agir soit de conditions météorologiques défavorables (pluie, brouillard)
soit de configurations physiques particulières (sommets de côte, intersections, virages).
L’une des tâches du concepteur routier est de rechercher un juste équilibre entre les
besoins en visibilité et les contraintes spécifiques au projet.
Assiette : Surface du terrain occupée par la chaussée ; elle comprend les accotements ; les
talus, les fossés et l’encombrement total des ouvrages :
Plate-forme : Constituée par une partie de l’assiette, elle se compose d’une ou deux chaussées,
éventuellement de la terre pleine d’accotements ou de trottoirs ; on distingue
deux cas :
Accotements : Zones latérales qui bordent extérieurement la chaussée, les accotements sont
« dérasés » s’ils sont au même niveau que la chaussée, ils sont « surélevés » dans
le cas contraire.
Les chaussées sont des structures composites, plus ou moins complexes, conçues pour
résister sur l’ensemble de leur durée de vie aux multiples sollicitations mécaniques (liées
principalement aux passages des charges lourdes) et climatiques (cycle de température,
pluie,…), qui l’une après l’autre, sapent imperceptiblement les performances initiales des
matériaux et de leurs interfaces.
Les chaussées sont assimilables à une structure multicouche. Elles sont mises en œuvre
sur une plateforme support, en général surmontée d'une couche de forme
On distingue :
Les chaussées revêtues sont les chaussées qui ont reçu des revêtements hydrocarbonés.
Elles sont constituées d’une dalle reposant, soit directement sur le sol naturel soit par
l’intermédiaire d’une couche de fondation. Le sol de plate-forme, lorsqu’il est apporté à
supporter la dalle, doit être à l’abri des mouvements de retrait ou de gonflement.
Le revêtement est généralement en dalles de béton séparées par des joints, elles résistent
aux solvants et à la chaleur, ne nécessitent que peu d’entretien au niveau des joints, elles sont
de plus faible épaisseur.
Ce sont des structures hybrides : on trouvera des chaussées en béton très peu dosées,
recouvertes de revêtement hydrocarboné ou encore des chaussées souples dont certaines
couches sont stabilisées au bitume ou au ciment. Elles sont plus flexibles que les bétons
classiques mais moins résistantes et elles se reposent sur des fondations suffisamment épaisses.
Couche de matériaux bitumineux inférieure à 15 cm, parfois limitée à un enduit, sur une
assise composée d'une ou de plusieurs couches de matériaux granulaires non traitées (épaisseur
de 30 à 60 cm). Les sollicitations dûes au trafic se répercutent sur les couches d'assise avec une
faible dispersion horizontale.
Les efforts de traction-flexion sont repris dans les couches d'assise liées. Le collage des
couches y est très important, en effet il permet la transmission des efforts et les allongements
maximaux à la base des couches les plus profondes de la chaussée. Une absence ou un mauvais
collage des couches conduit à une sollicitation de chacune de celles-ci en traction et à une usure
très prématurée de la chaussée.
Les chaussées subissent les agressions combinées des efforts mécaniques et des
variations de climat. Les dégradations les plus couramment rencontrées sont :
𝟗𝟐
2 voies (5 m) : 𝑽𝟖𝟓2 = 𝟑𝟒𝟔 (2)
(𝟏+ 𝟏,𝟓 )
𝑹
𝟗𝟐
3 voies et 2 voies (6 et 7m) 𝑽𝟖𝟓 = 𝟑𝟒𝟔 (3) [3]
(𝟏+ 𝟏,𝟓 )
𝑹
𝟗𝟐
2x2 voies 𝑽𝟖𝟓 = 𝟑𝟒𝟔 (4)
(𝟏+ 𝟏,𝟓 )
𝑹
La distance d’arrêt est un calcul conventionnel qui rend compte de l'ensemble des
véhicules : elle est donc significativement différente des valeurs annoncées dans les revues
automobiles pour un véhicule donné.
2
Vitesse au-dessous de laquelle roule 85% des usagers
L’Avant-Projet Sommaire est la première étape de conception d’un projet routier. Elle
consiste à élaborer divers scénarios d’aménagement à partir de là ou des solutions retenues à
l’étape de l’étude d’opportunité afin de résoudre les problèmes soulevés. Ainsi, des scénarios
préliminaires de tracés, de géométrie de chaussée et de profil sont élaborés en tenant compte
des objectifs à atteindre, des contraintes existantes et des résultats de consultation. Pour chacun
des scénarios, il y a une estimation des quantités d’ouvrages et des coûts associés à ceux-ci.
Enfin, il est nécessaire d’évaluer les procédures, d’examiner les impacts sur l’environnement
de l’entreprise.
Cette étape consiste à préparer les plans de construction et d’arpentage foncier ainsi qu’à
détailler le projet. Les plans et devis spécialisés tels que les structures et les ouvrages d’art,
l’éclairage routier, les feux de circulation, la signalisation routière, la chaussée, la gestion de la
circulation et l’aménagement paysager doivent être intégrés. Il faut alors rédiger les clauses
administratives et techniques des devis qui permettront de procéder à l’appel d’offres. Les
recommandations environnementales doivent aussi faire l’objet de clauses aux devis. Si des
emprises et servitudes sont nécessaires à la réalisation du projet, le spécialiste en activités
immobilières se charge de l’opération et s’il y a des équipements de services publics, la
personne responsable coordonne l’exécution. Le plan de gestion des répercussions des travaux
sur la circulation doit être préparé ainsi que le plan de signalisation de travaux.
Cette étape consiste principalement à vérifier et à mettre à jour les plans et devis
préliminaires. C’est également à cette étape que les différentes demandes d’autorisations et
demandes de permis nécessaires à la réalisation des travaux sont complétées. La libération des
emprises et le déplacement des équipements de services publics sont aussi effectués. Les
documents sont transmis au comité responsable de procéder à la vérification des documents
produits afin de valider les calculs de quantités et de coûts ou de transcription et aussi pour
vérifier la concordance des divers documents constituant l’appel d’offres. Les documents
contractuels transmis pour appel d’offres contiennent toute l’information essentielle aux
soumissionnaires pour respecter le cadre législatif d’attribution des contrats et pour leur
permettre de déterminer les documents à remettre et les exigences à respecter.
La sixième et dernière étape est celle où l’entrepreneur descend sur terrain afin
d’exécuter les travaux détaillés aux plans et devis. L’entrepreneur doit respecter tous les points
qui y sont inscrits.
Disposant des matériels et des logiciels de topographie ainsi que des logiciels du
Système d'Information Géographique les plus performants commercialisés sur le marché
international, GEOINFO SURVEYING est devenue le N°1 malgache de la technologie
géospatiale jouant le rôle de promoteur de la topographie numérique dans la grande île et dans
l'océan indien
Créée le 24 mars 2003, GEOINFO SURVEYING est une société à responsabilité limitée
au capital de 250 000 000 Ar qui regroupe des ingénieurs et techniciens supérieurs (22 au total)
avec des spécialités complémentaires et professionnelles notamment la topographie, le SIG et
l'informatique.
Par ailleurs, ils organisent de temps en temps, des sessions de formation en topographie
numérique à l'intention des jeunes titulaires d'un diplôme de baccalauréat scientifique
souhaitant exercer le métier de topographe, de ceux qui souhaiteraient se reconvertir en
topographe ainsi que des professionnels topographes.
II.2. Reconnaissance
La reconnaissance est une opération importante qui permet de localiser les endroits
convenables pour placer les bornes de la polygonale de base.
II.3. Méthodologie
Au départ, on prend les coordonnées (X, Y) des deux (2) premières bornes B1 et B2 à
l’aide de GPS, voici les coordonnées obtenues :
Et V0 = 251,3591 gon
Les formules utilisées pour les calculs de tolérances linéaires (X, Y) et angulaires sont
les suivantes :
𝐋𝐢
𝐕 = ∑ 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎 (6)
Où
𝐄∝ = 𝟏𝟎 ∗ 𝟐, 𝟕 ∗ √𝐍 (7)
Tous les écarts de fermetures planimétriques qui dépassent la tolérance ont été rejetés.
Partant d’un repère de nivellement portant le numéro matricule 143 (Altitude = 7,791m)
et situé près du bâtiment des Postes et Télécommunications dans la ville de Mananara Nord,
l’équipe a procédé à la détermination altimétrique des sommets de la polygonale de base. Puis
on a rencontré un deuxième Repère de Nivellement qui a comme altitude Z = 9,590m.
𝐄𝐙 = 𝟓 ∗ 𝟐, 𝟕 ∗ √𝐋 (8)
II.3.4. Recommandations
Comme nous venons de citer ci-dessus, il n’existe pas des points géodésiques aux
voisinages de la zone d’étude.
Les points géodésiques de Madagascar ont une projection Laborde, et tous travaux
topographiques doivent rattachés à ce système de projection pour faciliter l’implantation de
l’axe de la route.
Les bornes B1 et B2 étant levé par GPS, ces points seront les premières bornes de la
polygonale, ensuite on prend aussi les coordonnées des deux dernières bornes à l’aide du même
GPS et le cheminement est encadré, on procède enfin avec les compensations angulaires et
planimétriques.
Pour améliorer aussi les mesures il faut faire plusieurs séries et en temps différents, il
faut aussi apporter les différentes corrections de distances suivantes.
𝐃𝐇 ∗𝐑
𝐃𝟎 = (9)
𝐑+𝐇
𝐃𝐤𝐦 3 (10)
(𝐃𝟎 − 𝐝𝟎 ) = ( )
𝟏𝟎
Un profil en long est la représentation d’une coupe verticale suivant l’axe d’un projet
linéaire (route, voie ferrée, canalisation). Le profil en long est complété par des profils en travers
qui sont des coupes verticales perpendiculaires à l’axe du projet. Leur établissement permet en
général le calcul des mouvements de terres (cubatures par exemple), permet de définir le tracé
idéal d’un projet de manière à rendre égaux les volumes de terres excavés avec les volumes de
terre remblayés. L’informatique joue ici aussi un rôle déterminant puisque ces calculs sont
répétitifs. En effet, il faut plusieurs essais lors d’une recherche de tracé avant d’arriver au tracé
définitif.
Le profil en travers est représenté en vue de face pour une personne qui déplacerait sur
l’axe du projet de l’origine à l’extrémité du projet. La voie de gauche doit donc être située sur
la partie gauche du profil.
Le tracé en plan d'une route est constitué d'une succession de courbes et d'alignements
droits séparés ou pas par des raccordements progressifs. Il vise à assurer de bonnes conditions
de sécurité et de confort tout en s'intégrant au mieux dans la topographie du site.
Les alignements droits sont les éléments de la polygonale de base d’un cheminement
topographique.
Le dimensionnement des rayons du tracé en plan et des dévers correspondant est lié :
Ainsi un seuil de stabilité physique peut être déterminé à partir des contraintes
dynamiques. Il s'avère cependant que pour des raisons psychologiques, ce seuil n'est jamais
atteint par les conducteurs qui conservent instinctivement une marge de sécurité. Des essais ont
permis de démontrer que ce seuil de sécurité peut être fixé à 2/3 du seuil de stabilité. De même,
pour le dimensionnement, il est tenu compte généralement d'une marge de confort
correspondant à l'accélération transversale admise par le conducteur, ce seuil de confort peut
être fixé à 1/2 du seuil de stabilité.
A cause du mauvais de la route, le coût de la vie ne cesse d’augmenter dans les localités
traversées par cet axe routier important. L’un des secteurs économiques les plus touchés est le
tourisme notamment dans les deux principales stations balnéaires de la côte est, Foulpointe et
Sainte-Marie. Destination favorite des touristes locaux, Foulpointe a vu sa fréquentation
diminuer fortement lors des dernières grandes vacances. Sainte-Marie en souffre encore
davantage dans la mesure où elle n’est accessible que par route, les compagnies d’aviation ayant
suspendu leur vol à cause de la dégradation état de la piste d’atterrissage et la traversée en bac
étant jugée trop dangereuse.
Les normes de conception routière sont celles prises pour assurer une meilleure
utilisation de la route, pour permettre la stabilité des véhicules et leur sécurité. Les normes
géométriques appliquées tant aux routes revêtues qu'aux routes en terre sont généralement
conformes aux recommandations françaises en matière de tracé routier.
Les normes de conception géométrique routière d’usage courant en Afrique est la norme
française, par exemple « l’ARP3 » ou encore « ICTAVRU4.
3
Aménagement des Routes Principales
4
Instruction su les Conditions Techniques d’Aménagement des Voies Rapides Urbaines
Catégorie de route
Symbole et
Désignation du paramètre
unité
4° 3° 2° 1° Except.
unidirectionnelle absolu
Rayon en angle saillant
(route à 4 voies ou à 2
RV (m)
minimal RVN1 1 500 3 000 6 000 12 000 12 000
chaussées)
normal
Rayon assurant la distance de visibilité de dépassement RVD(m) 2 500 6 500 11 000 17 000 28 000
minimale sur route à 2 ou 3 voies
Distance de visibilité de manœuvre de dépassement dMd (m) 70 120 200 300 400
Et les trottoirs sont présents sur les routes en milieu urbain, et sont surélevés, par rapport
à la chaussée, par des bordures qui empêchent les véhicules de franchir facilement la chaussée
afin de retrouver des piétons pour des éventuels accidents.
III.2.2. Visibilité
Figure 13 : Visibilité
xo2 xv2
ho = ; hv =
2R 2R
xo = √2Rho, xo = √2Rhv
III.3. Analyse
En ce qui concerne le choix du tracé, le projeteur a suivi les normes françaises comme
nous venons d’énoncer tout au long du présent.
Les valeurs des normes de conception sont détaillées par le tableau 8, rappelons que la
route à concevoir est placée dans la catégorie R60 (3°).
L'étude du tracé en plan d'une route est une phase importante qui permet de déterminer
l'axe, elle est caractérisée par le tracé en plan (partie droite et courbée) ainsi que par le profil en
long (déclivité plus ou moins forte), lesquelles sont prévues pour donner une sécurité et une
rapidité souhaitable pour la circulation tout en maintenant les dépenses du projet dans le limites
raisonnables.
a) Virage
Le rayon minimal qui assure la stabilité des véhicules à la vitesse de référence lorsqu'il
est associé au dévers maximal (généralement 7%) ;
Le rayon non déversé qui assure cette même stabilité en l'absence de dévers (profil en
toit).
Lorsque le trafic des poids lourds atteint une certaine importance, il est nécessaire de
prévoir des surlargeurs de virage pour les rayons inférieurs à 120 m et permettant à des poids
lourds de type semi-remorque de ne pas déborder de leur voie.
Des études de giration plus précises méritent d'être réalisées lorsque le concepteur est
contraint de projeter des rayons très faibles, bien que les normes sur les véhicules imposent à
ces derniers de pouvoir tourner entre deux cercles concentriques de rayons 5,30 m et 12,50 m.
Cimetière
Comme nous voyons sur la figure ci-dessus, le tracé comporte un rayon inférieure à
120 m, donc il est nécessaire d’ajouter une surlargeur à la chaussée, la valeur de cette surlargeur
est généralement de 50/R.
Avant d’entrer dans un pont, le tracé doit comporter un alignement droit de part et
d’autre (à l’entrée et à la sortie) pour une bonne visibilité du conducteur, or sur la figure 14 le
pont est relié directement par un raccordement circulaire, c’est qui est contraire à la norme de
conception. Dans ce cas, il est préférable de construire un casseur de vitesse pour ralentir le
véhicule, ou d’installer un panneau de signalisation afin d’alerter le conducteur pour éviter
d’éventuel accident.
De plus, il existe un cimetière du côté gauche de la route, si le projeteur suit les règles
de conception, il faut enlever ce cimetière, ce qui pourrait entrainer une crise sociale (le
mécontentement des villageois), ce pont vient juste aussi d’être réhabilité par l’Union
Européenne et c’est aussi un pont à sens unique, c’est pour cela qu’il ne faut pas changer de
tracé (point de passage obligé).
En outre, ce côté gauche est une montagne à grande hauteur et le déblayage de ce dernier
pourrait entrainer des impacts négatifs à l’environnement.
Les solutions sont donc : d’installer des panneaux de signalisation à 300 m avant qu’il
y a risque d’accident pour alerter le conducteur de se ralentir, ensuite de construire un casseur
de vitesse à 100 m du pont, tout cela permettront une circulation alternée (visibilité suffisante
en amont et en aval du pont).
b) Alignement droit
Il convient dans le cas d'aménagement de routes existantes d’éviter les sections en plan
rectilignes de trop grande longueur (c’est-à-dire d’une longueur supérieure à 2 à 3 km) ; elles
peuvent être source d’accidents pour deux raisons :
– Les longs alignements droits sont favorables aux éblouissements par les phares la nuit ;
– Ils créent chez le conducteur une certaine torpeur (ralentissement des fonctions vitales,
diminution de la sensibilité et de l’activité sans perte de conscience).
Tout au long de cette zone d’étude, le projeteur a suivi ce principe afin d’éviter ces
inconvénients, de plus cet axe ne possède pas un fort alignement droit.
Les marges de sécurité latérales doivent tenir compte des vitesses pratiquées sur
l'itinéraire et de ce fait, des valeurs de 3,00 à 3,50 m sont usuellement retenues pour les routes
principales. Le standard international se situe à 3,50 m.
c) Raccordements progressifs
La longueur de ces raccordements est limitée afin de faciliter l'appréciation de la courbe finale
par l'usager notamment en cas de faible rayon. Par exemple, voir ci-contre les valeurs admises
dans l'ARP et l'ICTAAL.
Cet élément permet également la transition entre deux dévers transversaux différents
(condition de gauchissement) et permet d'intégrer dans le temps les variations d'accélération
5
Rayon non déversé
6
Aménagement des Routes Principales
7
Instruction sur les Conditions Techniques d’Aménagement des Autoroutes et de Liaison
Comme il s’agit d’une route à 2 voies, donc la longueur maximale d’un raccordement
clothoïdal est de 67 m d’après le tableau ci-dessus.
Tout au long de la conception, le projeteur n’a pas introduit les courbes de rayons
supérieurs à 600 m par un raccordement clothoïdal, autrement dit, deux alignements droits sont
directement raccordés par une courbe circulaire.
Le projeteur s’est aussi efforcé de séparer deux courbes circulaires de même sens par un
alignement droit de longueur minimum 75 m, correspondant à la distance parcourue pendant
3 s à la vitesse V85 soit 90 km/h pour une vitesse de référence de 60 km/h.
Les faibles rayons sont néfastes au confort de l'usager et à la sécurité à l’extrémité d’un
alignement droit ;
Trop de grands rayons nuisent à la sécurité des dépassements tout en favorisant les
vitesses élevées. Il est préférable de recourir à des alignements droits (50 % du linéaire
pour dépassement ou implantation de carrefours) et des courbes moyennes ;
Une courbe à faible rayon après une succession de grands rayons pose des problèmes
de sécurité dans la mesure où l'usager s'attend à une certaine homogénéité sur l'itinéraire.
L'ARP préconise par exemple de respecter entre deux courbes successives de rayon R1
et R2, l'équation suivante : 0,67 < R1/R2 < 1,5 sauf en cas de rayons > 500 m ;
Comme nous venons d’énoncer ci-dessus, deux courbes de même sens doivent être
séparées par une longueur d'alignement droit.
Le profil en long est le développement du cylindre vertical sur lequel est tracé l’axe de
la route. Il est constitué de segments de droite raccordés par des arcs de cercle caractérisés par
leur rayon.
Pour les segments de droite, on parle de pente ou de rampe suivant que la route descend
ou monte dans le sens de la marche.
Pour chaque catégorie projetée pour la présente route, les valeurs limitées des
caractéristiques planes et longitudinales traduisent principalement les objectifs de confort et
de sécurité.
Les configurations géométriques qui génèrent une forte dénivelée sont susceptibles de
poser des problèmes de sécurité ou de niveau de service. Un tracé approprié et une signalisation
spécifique permettent d’en limiter les risques.
Il faut éviter les grandes descentes car elles pouvaient être particulièrement dangereuses
pour les poids lourds. N’ayant pas rétrogradé à temps, les conducteurs sont amenés à faire un
usage excessif de leurs freins qui s’échauffent et deviennent inopérants. Ils n’ont plus alors
aucun moyen de maîtriser leur véhicule et ne peuvent éviter une sortie de route à grande vitesse
dont les conséquences sont généralement dramatiques.
Cette situation peut être évitée en respectant un certain nombre de principes dans la conception
géométrique de la route et en mettant en place une signalisation appropriée :
Adopter un tracé en plan qui incite à une réduction de la vitesse, grâce à des virages de
rayon de courbure réduit au début de la pente ;
Eviter les « faux plats », zones de pente plus réduite insérées dans la descente, qui
incitent les poids lourds à passer sur un rapport de vitesse supérieur et ne leur permettent
plus ensuite de rétrograder du fait d’une vitesse excessive ;
Prévoir une signalisation spécifique indiquant la valeur de la pente et incitant les poids
lourds à utiliser leurs freins moteurs, les indications étant si possible données en
plusieurs langues.
Pour les routes existantes, les seules ressources sont la mise en place de la signalisation
citée auparavant et éventuellement la construction de voies de détresse, qui permettent aux
véhicules en perdition de quitter la route et de venir s’enliser et s’arrêter dans des fossés remplis
de graves.
La coordination du tracé en plan et du profil en long doit faire l’objet d’une étude
d’ensemble, afin d’assurer une bonne insertion dans le site, le respect des règles de visibilité et,
autant que possible, un certain confort visuel ; ces objectifs incitent à :
Il n'y a pas de largeur minimale réglementaire pour une chaussée, cette valeur doit être
retenue en fonction du type de véhicule circulant ou attendu sur l'itinéraire et de leur croisement
(vitesse).
Les marges de sécurité latérales doivent tenir compte des vitesses pratiquées sur
l'itinéraire et de ce fait, des valeurs de 2.75 m à 3,50 m sont usuellement retenues pour les routes
principales. Le standard international se situe à 3,50 m. En fonction des contraintes de
topographie et de l'importance du trafic poids lourd, des largeurs inférieures peuvent être
adoptées [2].
Dans le cas du présent projet, le projeteur a choisi les caractéristiques du profil en travers
projeté comme les suivantes :
Le profil en travers type adapté en section courante n'exclut pas la possibilité d'adapter
ces caractéristiques en certaines zones particulières. Ces adaptations concernent notamment :
Pour une route bidirectionnelle, comme c’est le cas de la présente étude, le basculement
de la chaussée s’effectue autour de son axe. La variation du dévers est linéaire le long du
raccordement progressif.
Les courbes de rayon supérieur ou égal à Rnd 8 ne sont généralement pas déversées vers
l’intérieur du virage et conservent un profil en toit. Les courbes de rayon compris entre Rnd et
Rdm9 sont déversées vers l’intérieur du virage avec une pente de 2,5 %.
Les courbes de rayon R inférieur à Rdm sont déversées vers l’intérieur du virage avec
une pente transversale dont la valeur est fixée par interpolation linéaire en fonction de 1/R entre
2,5 % pour Rm10 et 7 % pour le rayon minimal Rm. Les valeurs des dévers en fonction des
rayons en plan pour les trois catégories de routes projetées sont données par les formules
suivantes [8] :
Catégorie R80 :
Catégorie R60 :
8
Rayon non déversé
9
Rayon au dévers minimal
10
Rayon minimal
III.3.2.4. Infrastructures
a) Gabions
Remblai
Il existe plusieurs types de structure de mur en gabion, mais on va s’intéresser sur l’un
d’eux, qui n’est autre que le choix du projeteur que nous trouverons ci-après.
b) Dalot
Petit canal dallé servant à l'écoulement des eaux ou parfois un petit aqueduc en ciment
ou en maçonnerie de moellons de section rectangulaire ou carré pour les pieds droits,
éventuellement recouvert d'une dalle. Le dalot facilite souvent l'écoulement des eaux à travers
les remblais peu élevés.
PK Action Solution
70+931.21 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
71+050.03 Démolir dalot 4.00 m x 2.50 m
71+249.71 Démolir dalot 4.00 m x 2.50 m
71+391.17 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
72+945.99 Conserver
74+838.4 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
75+019.34 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
75+194.24 Conserver
76+877.8 Conserver dalot double
79+119.08 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
79+190.79 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
81+929.71 Démolir dalot 4.00 m x 2.50 m
82+432.93 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
83+939.43 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
84+454.82 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
85+762.77 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
88+688.15 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
89+228.4 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
89+623.04 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
90+617.27 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
90+711.87 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
90+767.17 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
90+915.225 Démolir dalot 1,5 m x 1,5 m
c) Descente d’eau
La descente d’eau est nécessaire pour récupérer l’eau de ruissellement en tête du talus
des routes et des autoroutes en déblais. L’eau parvient sans ravinement au fossé, en pied de
talus.
d) Fossés
Les fossés ont en général pour principale fonction de conduire des eaux en dehors de
zones où elles sont indésirables. On trouve ainsi des fossés de bord de route, ou des fossés
d'assainissement agricole, qui sont conçus de manière à canaliser des eaux de pluie en exploitant
le plus possible la pente du terrain naturel, et présentant une section adaptée à une large gamme
de débits. L'origine des écoulements peut être par exemple le ruissellement dû à une pluie
intense, un débordement de plan d'eau, ou encore le drainage d'une nappe souterraine.
Ici on parle des fossés de bord de route, une conséquence importante de ce rôle des
fossés est leur contribution à des apports d'eau importants qui peuvent créer des inondations sur
les secteurs traversés ou situés à l'aval.
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT
Les données :
On vérifie à ce stade que la structure déterminée ci-avant peut résister à des dégels
successifs sans désordres majeurs. On procède alors par ajustement de la couche de forme ou
de la structure.
Le L.N.T.P.B. a étudié les résultats obtenus par les méthodes les plus utilisées
lorsqu’elles sont appliquées aux problèmes locaux. Par un travail de synthèse, il a ensuite
dégagé une méthode de dimensionnement tenant compte des conditions locales particulières à
Madagascar.
La portance du sol plateforme est définie par l’essai C.B.R. (California Bearing
Ratiotest), c’est un essai de portance (aptitude des matériaux à supporter les charges) des
remblais et des couches de formes compactées des ouvrages routiers.
Il s’agit de déterminer expérimentalement des indices portants (IPI, CBR) qui permettent :
Pour une automobile, cette pression est de l’ordre de 0,2 MPa, mais elle est de l’ordre
de 0,66 MPa sous une roue de camion
Les matériaux situés sous les roues subissent des efforts très différents pendant le
passage d’une voiture ou lorsque passe un camion, seul ce dernier est pris en compte pour
déterminer les classes de trafic.
On évaluera le nombre cumulé de véhicules journaliers N passant sur la route dans les
deux sens pour la première année de mise en circulation. On ne tiendra pas compte que des
véhicules d’un poids supérieur à 3 t en charge.
D’autre part, on tiendra compte de la répétition des charges par essieu de la façon
suivante :
Source : L.N.T.P.B.
Les abaques ont été calculés pour une durée de vie de quinze (15) ans.
Pour savoir un peu plus claire, on va récapituler à l’aide d’un tableau ci-après le trafic actuel :
𝐓 = 𝐓𝟎 (𝟏+∝)𝐧 (15)
Avec :
Catégories Comptage
2015
V. Particulière 15
Taxi interurbain 1
Camionnette passager 3
Camionnette marchandises 6
Minibus 1
Sous-Total /VL 26
Car et Autocar 9
Camion 2 essieux 25
Camion > 2 essieux 1
Ensemble articulé 7
Sous-Total / PL 42
TOTAL 68
Source : L.N.T.P.B.
C’est le trafic le plus important pour un projet routier. Il nous permet, dans un premier
temps, de définir la nature et le dimensionnement des chaussées, et dans un second temps,
d’évaluer les avantages économiques du projet. On donne ci-après la prévision du trafic
Le but est de déterminer si la route est à forte proportion de poids lourd (TL) ou à
répartition normale de poids lourd (TN). Il est nécessaire de faire le trafic corrigé N’qui est
donné par la formule suivante :
𝐍 ′ = ∝∗ 𝛃 ∗ 𝐍 (16)
Avec :
- : coefficient correcteur du taux de croissance de trafic (= 0,79 pour un
accroissement de trafic de 7 %) ;
- β : coefficient correcteur de la durée de vie (= 1 pour une durée de vie de chaussée
de 15 ans) ;
- N : Nombre de véhicules dont le poids total en chargé est supérieur à 3,5 t :
N = 42 véhicules / jours.
Il est obtenue par l’abaque LNTPB, qui est en fonction du trafic corrigé N’ et du CBR
à 4 jours d’imbibition du sol support. Pour ce on va prendre comme exemple quelques
portions de route en donnant leurs CBR fictif.
Localisation Eeq
Zones PK PK fin CBR (cm)
début
1 70 + 270 73 + 441 10 23,65
2 73 + 441 77 + 970 8 25,50
3 77 + 970 80 + 670 27 17,70
𝐞 = 𝐚𝐫 𝐡𝐫 + 𝐚𝐛 𝐡𝐛 + 𝐚𝐟 𝐡𝐟 (17)
Avec :
- e : épaisseur équivalente ;
- ar, ab et af : coefficients d’équivalence de matériaux de la Couche de Roulement, de
la Couche de Base et de la Couche de Fondation ;
- hr, hb et hf : épaisseur réelle de chaque couche.
Enduit superficiel
roulement 1
monocouche
Enduit superficiel
roulement 1
bicouche
Couche de roulement :
D’où, ar = 1 et hr = 2 cm
Couche de base :
Couche de fondation :
Localisation
Eeq CR CB CF Ht
Zones PK PK fin CBR
(cm) (cm) (cm) (cm) (cm)
début
1 70 + 270 73 + 441 10 23,65 2 15 15 32
2 73 + 441 77 + 970 8 25,50 2 15 20 32
3 77 + 970 80 + 670 27 17,70 2 20 Néant 22
CHAPITRE V : CONCEPTION
Ce chapitre sera axé sur les méthodes de conception d’un projet routier dans le logiciel
AutoPISTE.
Intégré dans le logiciel Covadis, Autopiste est un logiciel destiné pour l’ouvrage routier,
c’est un logiciel complet, simple et interactif, ses fonctionnalités complètent celles de
COVADIS. C’est un applicatif d’AutoCAD dédié aux bureaux d’études routier, aux entreprises
de travaux public et administrations.
Dans cette étude, on a pris une portion de l’axe pour créer les : tracé en plan, le profil
en long et les profils en travers au PK 70 + 270 jusqu’au PK 70 + 979 (709 m)
Tout d’abord, il est préférable de connaître les éléments qui constituent le tracé d’une
route : alignement droit, arcs, clothoïde. Tous ces éléments sont introduits dans le logiciel.
Pour commencer le projet on effectue les opérations suivantes, Dans les barres d’outils
il y a le menu « Autopiste » et on choisit « nouveau projet » la fenêtre suivant s’affiche sur
l’écran
A partir de ces éléments, il est toujours possible de créer un axe en plan (axe de la route)
grâce à la gamme complète de commande géométrique de droites de clothoïdes de cubiques et
de raccordements (clothoïdes, courbe en S, courbe en C, courbe à sommet, courbe en ove).
Ces opérations étant faites, il faut les assembler, le processus est simple, il suffit de
suivre les lignes sur cette fenêtre (assemblage de l’axe en plan) et le logiciel exécute
automatiquement l’assemblage, le travail consiste à interpoler l’axe du projet sur les triangles
(MNT) afin qu’on puisse avoir les altitudes de chaque axe, pour le faire, on choisit
« Création Profil en Long T.N Sur triangles » et l’axe en plan est interpolé avec le MNT.
De plus on peut choisir l’origine du projet à l’aide du sous menu « P.k. origine. » qui
se situe sur la dernière ligne du sous menu.
Cette étape consiste à implanter des tabulations sur l’axe en plan, ces tabulations
seront ensuite les axes des profils en travers.
Ensuite on choisit les distances entre ces profils, le concepteur a son propre choix, dans
notre cas, cette distance est de 50 m. De même comme l’axe en plan, il faut interpoler ces profils
avec le MNT : « Création des Profils TN Sur triangles ».
Enfin on exécute les autres sous menu comme « cotation des profils, renumérotation et
ainsi de suite.
Ces actions ont pour but de créer les profils en travers du projet, les interpoler avec l’axe
en plan, le terrain naturel et le MNT.
On peut dessiner le profil en long du terrain naturel, ce dernier ne possède pas encore la
courbe du projet. La courbe projet est créée à partir d’une suite d’éléments de types pentes et
rampes, paraboles, arcs, cubique (courbe définie selon des points de passage) et de
raccordements.
La courbe de projet doit être assemblé avec le profil en long tu terrain naturel,
l’assemblage se fait : on entre dans « assemblage P. long Projet »
Le type de la route à concevoir est de catégorie R60, le logiciel propose une aide à la
conception des éléments du profil en long (pente, alignement droit…) selon les normes de
conception de l’ARP et de l’ICTAAL.
Cette étape consiste à concevoir les éléments constitutifs du profil en travers à partir de
la méthode de création des « profils types par couches », cette méthode est rapide et les
éléments constitutifs de la chaussée sont déjà paramétrés pour des projets routiers de grande
envergure, elle propose d’insérer les talus de déblai et de remblai, les accotements,….
Quelle que soit la méthode de définition des profils types utilisée, AutoPiste permet de
s’adapter à toutes les contraintes de l’existant et du projet, en planimétrie comme en altimétrie.
Si le résultat ne convient pas au concepteur, il peut changer le profil type avant même d’avoir
lancé le calcul du projet.
Après le paramétrage du profil, il ne faut pas oublier d’interpoler et d’affecter les profils
types avec le profil en long.
Une fois ces opérations terminées l’axe en plan est automatiquement affecté avec le
profil type, les caractéristiques de la chaussée sont dessinées aussi.
Les dévers pour chaque tabulation sont calculés par le logiciel automatiquement, il suffit
d’entrer dans :
V.2. Implantation
Dans cette partie, nous allons voir la théorie de l’implantation de l’axe de la route
étudiée, On sait que le tracé d’une route, comme de toutes les voies de communication se
compose d’alignements droits raccordés par des courbes circulaires ou progressives en tenant
compte des points de passage obligés, du relief du terrain, des obstacles rencontrés.
Pour implanter un alignement droit, deux points principaux suffisent, entre lesquels il
est facile de mettre en place des points intermédiaires ou secondaires. Par contre pour implanter
une courbe on a besoin d’un certain nombre de points, les points de tangence droits et leur point
d’intersection, le rayon.
Afin d’effectuer cette méthode d’implantation, on peut choisir comme matériel une
station totale pour faciliter l’opération et on se propose d’implanter tous les points de chaque
arc à partir de ses coordonnées en s’appuyant sur les points de canevas.
Il est important de bien définir le repère qui est un repère local de la polygonale, cette
méthode est fiable du fait que tous les éléments sont accessibles. Et on suit le processus suivant :
On détermine tous les points nécessaires pour implanter l’axe de la route et on stationne
un point connu non inclus dans l’axe et on implante les points de cet axe par ses coordonnées.
On fait le contrôle en mesurant les angles et les distances de chaque point implanté.
Le montant du coût d’installation et de repli de chantier est de 5 % du coût total des travaux.
VI.1.2. Terrassement
Ce prix est rémunéré par METRE CARRE (m²) de surface mesurée en projection
horizontale de l’emprise de la chaussée et toutes sujétions d’accès. Il comprend :
L’élagage ;
L’abattage proprement dit ;
Le dessouchage ;
Le tronçonnage en élément de 2 m de long maximum ;
L’évacuation dans un dépôt agréé situé à moins de 15 Km du lieu de stockage ;
Le stockage et toutes sujétions.
Ce prix est évalué par METRE CARRE (m2) de surface mesurée sur toute la
plateforme de la chaussée et comprend :
Décapage de la terre végétale sur une épaisseur convenable (20 cm) sur toute la
largeur de l’assiette des terrassements ;
Le transport des matériaux, l’évacuation jusqu’au lieu de dépôt ;
Le réglage sommaire de la plateforme ainsi que toutes sujétions diverses ;
La confection des redans ;
Le compactage de sols décapés.
Ce prix est rémunéré au METRE CUBE (m3) de volume en place de déblai effectué. Il
concerne les déblais nécessaires pour la réalisation du profil en travers type. Il comprend :
VI.1.3. Assainissement
Ce prix est rémunéré au METRE LINEAIRE (ml) de fossé en terre de type triangulaire
et comprend :
Le coût des travaux topographiques consiste à déterminer les coûts des Pose des bornes
polygonales de base, levé de détails, nivellement, et le traitement des données sur le logiciel
Autopiste.
Ce sont :
Ciments ;
Fer rond 8
Gravillon et sable
Ces matériaux sont nécessaires pour matérialiser les bornes polygonales de base
Il comprend :
Les topographes ;
Les manœuvres chargés de polygonation et des levés de détail.
Station totale (avec les accessoires : prismes, trépied,…) pour la polygonation et
levé de détail ;
Niveau (avec : trépied, mires) pour le travail de nivellement.
Il comprend :
Il comprend :
VI.1.5. Chaussée
Il comprend :
VI.1.7. Signalisation
Les panneaux de signalisation permettent d’éviter le danger à l’aide des signes qu’ils
portent et d’indiquer les charges limites autorisées.
Les prix unitaires sont déterminés selon deux paramètres indispensables qui sont le
rendement journalier R et le coefficient de déboursé K.
𝐃
𝐏𝐔 = 𝐊 ∗ 𝐑 (19)
R : Rendement ;
D : Déboursé de dépense.
(𝟏+𝐀 𝟏 )+(𝟏+𝐀 𝟐 )
𝐊= (20)
𝟏−𝐀 𝟑 (𝟏+𝐓𝐕𝐀)
Avec :
Pour une entreprise siégée à Madagascar, les valeurs suivantes sont prises :
(𝟏+𝟐𝟐%)(𝟏+𝟏𝟑%)
𝐊= (21)
(𝟏+𝟐𝟎)
Et on a K = 1,14
Aménagement/réhabilitation
d’infrastructures touristiques et d’eau
1 000 000 000,00
potable, frais de contrôle et de surveillance
des travaux environnementaux
101 Installation de chantier Fft 1 333 970 482,00 333 970 482,00
102 Repli de chantier Fft 1 222 646 988,00 222 646 988,00
200 TERRASSEMENT
Remblai en provenance
204b
de déblai m3 51 220,58 17 800,00 911 726 324,00
Engazonnement des
205 m2 48 069,65 4 500,00 216 313 424,00
talus
300 ASSAINISSEMENT
Fossé maçonné
302 ml 11 560,00 59 409,00 688 768 040,00
rectangulaire
Descente d’eau
303 ml 76,50 46 545,00 356 069 250,00
maçonnée
500 CHAUSSEE
Préparation de la plate-
501 m2 52 240 7 160,00 374 038 400,00
forme
600 OUVRAGE
700 SIGNALISATION
Après la réalisation des travaux d’aménagement de la route, il faut tout de suite envisager
l’entretien qui se divise en deux parties :
L’entretien courant (EC) qui se fait dès le premier jour de la mise en service de la route
et après l’apparition des petites dégradations ;
L’entretien périodique (EP) qui peut être effectué tous les trois à cinq ans pendant la
durée de vie de la route.
Le coût d’exploitation des véhicules consiste à déterminer les différences des coûts de
transport en route dégradée et en route aménagée. Pour le calcul de ce coût d’exploitation, on
adopte comme hypothèse de base que le trafic est composé de trois (3) catégories de véhicules
dont la partition est comme suit :
Le coût d’exploitation des véhicules est composé du coût fixe et du coût proportionnel.
L’hypothèse sur les coûts fixes consiste à déterminer les assurances des véhicules, les
taxes professionnelles, la rémunération du personnel de conduite et la réparation des véhicules.
Assurance
Types CU (t) Activités
(Ar/mois)
Autocars 2 Transporteur 39 000,00
Camionnettes 1 Transporteur 45 000,00
Camions 5 Transporteur 47 000,00
Taxes
Types CU (t) Activités professionnelles
(Ar/ans)
Autocar 2 Transporteur 170 000,00
Camionnettes 1 Transporteur 160 000,00
Camions 5 Transporteur 300 000,00
Route dégradée :
- 50 % du prix du véhicule neuf pour les camionnettes ;
- 60 % du prix du véhicule neuf pour les autocars et les camions.
Route aménagée :
- 35 % du prix du véhicule neuf pour les camionnettes ;
- 45 % du prix du véhicule neuf pour les autocars et les camions.
Amortissement
10 983,00 19 897,00 34 083,00 6 276,00 11 370,00 19 476,00
(Ans)
Réparation
10 417,00 24 688,00 75 000,00 4 167,00 10 580,00 40 179,00
matérielle
Sous Total 34 824,00 64 711,00 136 312,00 18 657,00 33 491,00 75 513,00
COUT FIXE (Ar)
Assurance 1 563,00 2 500,00 1 679,00 1 563,00 2 500,00 1 679,00
Taxes
667,00 708,00 1 250,00 667,00 708,00 1 250,00
professionnelles
Chauffeur 10 000,00 10 000,00 15 000,00 10 000,00 10 000,00 15 000,00
Aide chauffeur 6 000,00 6 000,00 9 000,00 6 000,00 6 000,00 9 000,00
Main d’œuvre
5 000,00 6 600,00 8 000,00 5 000,00 6 600,00 8 000,00
de réparation
Sous total 23 229,00 25 808,00 35 404,00 23 229,00 25 808,00 35 404,00
La différence entre les dépenses d’un véhicule pour une route dégradée et pour une route
aménagée est positive. Ainsi les avantages par type de véhicule sont donnés par la formule :
𝐂 = 𝐂𝐝 − 𝐂𝐚 (22)
Les avantages nets évalués par an sont dus à la différence entre les avantages et les coûts.
Dans cette analyse, les avantages envisagés sont ceux liés au trafic. Quant aux coûts, ils
comportent le coût d’aménagement, le coût d’entretien courant et le coût d’entretien périodique.
∆𝐭 = ∆𝐂 ∗ 𝐓 (23)
La valeur actuelle nette mesure la création de valeur du projet. Elle est déterminée par
la formule suivante :
La règle de décision est : « un projet peut être adopté si la VAN est positive ou nulle »
1 r AP 1 r
P P
Année Ap (Ar)
Le TRI est le taux d’actualisation qui annule la VAN. La décision est la suivante :
Après calcul, le taux interne de rentabilité est de TRI = 14,16 % > r = 12 %. Le projet
peut être adopté.
Avantages
Année Cumul des avantages
actualisés
1 2 373 065 210,94 2 373 065 210,94
2 2 231 551 187,74 4 604 616 398,68
3 2 105 535 040,12 6 710 151 438,80
4 1 991 306 559,22 8 701 457 998,02
5 98 581 745,87 8 800 039 743,89
6 1 792 730 879,90 10 592 770 623,79
7 1 704 977 403,25 12 297 748 027,04
8 1 629 929 122,91 13 927 677 149,95
9 1 561 933 010,64 15 489 610 160,59
10 681 247 986,92 16 170 858 147,51
11 1 439 899 134,20 17 610 757 281,71
12 1 394 365 795,65 19 005 123 077,36
13 1 347 580 726,86 20 352 703 804,22
14 1 312 442 295,50 21 665 146 099,72
15 814 430 631,81 22 479 576 731,53
La Délai de Récupération du Capital Investi (DRCI) se trouve donc entre 12 ans et 13 ans.
La méthode d’évaluation des impacts sera déterminée à partir des trois critères :
- L’intensité ;
- L’étendue ;
- La durée.
L’intensité, exprimée selon un indice fort, moyen et faible. Cet indice tient compte de
la force de la perturbation et de la valeur de la composante touchée et de sa sensibilité.
VII.2.2. L’étendue
- étendue régionale : quand l’impact est ressenti par une proportion importante de la
population (un District ou une Région)
- étendue locale : quand l’impact est ressenti par la population dans l’environnement
immédiat du projet
- étendue ponctuelle : quand l’impact est ressenti par un espace restreint.
VII.2.3. La durée
La durée, exprimée selon un indice temporaire (limité à la durée des travaux ou se
prolongeant peu de temps après les travaux) ou permanent (irréversible ou à longue rémanence
après travaux).
Les impacts socio-économiques d’un projet routier sont multiples, leurs avantages sont
considérables et plus bénéfiques pour la population par rapports aux inconvénients qui sont
négligeables. Les indicateurs de la situation socio-économique des différentes zones traversés
par le projet routier sont :
La santé ;
L’éducation ;
L’enclavement.
Les impacts sur la situation socio-économique auront des répercussions sur ces
différents indicateurs. Ces indicateurs constituent des indices sur la nécessité du projet dans le
développement de la Région et du pays tout entier. L’évaluation de cette nécessité repose sur
des analyses multicritères concernant la population et l’économie de la Région.
plus, la réouverture de la route facilite l’accès des éleveurs aux marchés locaux. La route met
les paysans à l’abri des spéculations des opérateurs grâce à l’arrivée de la concurrence. Comme
l’agriculture et l’élevage sont les deux types d’activités complémentaires dans le monde rural,
les impacts sur l’un auront toujours des répercussions sur l’autre, aussi bien positives que
néfastes.
L’expropriation des terrains agricoles dans l’emprise du projet peut provoquer des
litiges parce que la plupart de ces propriétés ne sont pas enregistrées.
La réhabilitation de la route permet aussi pour les médecins de travailler sur plusieurs
communes car le problème des communes rurales est le manque d’un corps médical qui
empêche les constructions des infrastructures sanitaires. En outre le mauvais état de la route
décourage les personnes d’aller vers les centres sanitaires, sa réhabilitation va augmenter le taux
d’accessibilité de la population aux différents centres sanitaires et pédagogiques.
L’accroissement du taux de fréquentation de la route favorise l’échange culturel d’une
communauté à l’autre. La population peut s’instruire auprès des différentes ONG qui vont
s’implanter dans la Région réduisant ainsi le taux d’analphabétisation.
Le principal aspect économique d’un aménagement routier est le trafic. Pour évaluer
l’impact du projet routier sur le développement, il est primordial de connaitre les flux de
transport avant la mise en service du projet et de faire une projection du trafic à l’horizon
d’étude.
L’étude sur l’impact environnemental d’un projet joue un rôle décisif durant l’étude de
faisabilité du projet. Comme tout projet, un projet routier doit respecter l’environnement
récepteur. Par conséquent tous les effets négatifs qui portent atteinte à l’environnement doivent
faire l’objet des mesures adéquates afin de minimiser leurs impacts. L’ampleur et la nature des
impacts varient selon la phase du projet et les éléments constitutifs de l’environnement. Il est
donc indispensable de mener quelques études sur les caractéristiques environnementales de la
zone traversée avant d’identifier les effets directs ou indirects du projet tout au long de sa
réalisation, et de prévoir ses effets à long terme après sa mise en service.
Afin de prendre des mesures d’atténuation adéquates des effets néfastes du projet sur
l’environnement, il est important de connaitre quelques éléments qui caractérisent la zone :
La plupart des endroits de la zone sont recouverts par des mangroves, mais aussi par
des girofles, litchis et des rizicultures.
Il est proposé ci-après une liste non exhaustive de référence des principales composantes
de l’environnement susceptibles d’être concernées par le projet.
Cette description est axée sur les composantes pertinentes par rapport aux enjeux et
impacts du projet. L’étude précise les raisons et les critères qui justifient le choix des
composantes à prendre en considération.
• Les milieux aquatiques et/ou semi-aquatiques, les milieux humides et les zones
inondables pour chacun des emplacements où une traversée ou un empiétement est
prévu :
• La qualité physico-chimique et bactériologique des eaux de surface
• La nature du substrat du lit des cours d’eau
• L’exploitation des cours d’eau et des autres plans d’eau
• La bathymétrie et les conditions hydrodynamiques (courants en surface et au fond)
• Le régime sédimentologique (zones d’érosion et d’accumulation)
• La nature des sols et des dépôts de surface, lieux potentiellement contaminés (en
fonction de leurs usages actuels ou passés), la lithologie, les pentes, les aires
d’extraction ; les zones sensibles à l’érosion et aux mouvements du terrain, le potentiel
agricole
• L’air ambiant : émissions et concentrations résultant de la circulation routière en relation
avec les autres sources de pollution (selon les informations disponibles)
• Le bruit, en fournissant sous forme de tableaux et de graphiques les intensités sonores
aux points de relevé dans la mesure du possible
• Une carte isophonique pour toute la zone d’étude, ainsi qu’une présentation des pointes
de bruit dans la mesure du possible
• La végétation
• La faune
• Le milieu humain et social : la démographie, le système foncier, les activités
économiques, la qualité de la vie, l’organisation et structuration communautaire, le
patrimoine [6].
Phase préparatoire
Choix du tracé Végétation
Recrutement des ouvriers Population
Acquisition des terrains Expropriation Utilisation du sol, population, patrimoine et
archéologique
Installation de chantier (Signalisation, base Végétation, population
vie, arpentage, aire de dépôt)
Transport et circulation des engins, Circulation et sécurité routière, végétation,
machinerie et des équipements habitats faunistiques et population
Phase construction
Terrassement Déboisement, décapage, Sols, eaux de surface, sédimentations, air,
dessouchage végétation, habitats faunistiques, utilisation du
sol, paysage, activités humaines, économie,
emploi, patrimoine culturel.
Déblai, remblai Sols, eaux de surface, sédimentations, air,
végétation, habitats faunistiques, utilisation du
sol, paysage, activités humaines, économie,
emploi, patrimoine culturel
Construction de la chaussée Réglage et Sols, eaux de surface, sédimentations, air,
régalage végétation, habitats faunistiques, utilisation du
sol, paysage, activités humaines, économie,
emploi, patrimoine culturel
Préparation et Mise en œuvre- Concassés et Sols, eaux de surface, air, bruit, végétation,
Produits noirs habitats faunistiques, utilisation du sol,
patrimoine et archéologique, activités
humaines population, économie, emploi, santé
publique
Engazonnement Sols, végétation, habitats faunistiques, activités
humaines
Travaux d’assainissement (construction de Sols, eaux de surface, sédimentation,
dalots et buses) végétation, usage de l’eau, bruit, habitats
faunistiques, utilisation du sol
Ouvrages de franchissement (construction de Sols, eaux de surface, sédimentation,
ponts) végétation, usage de l’eau, bruit, habitats
faunistiques, utilisation du sol,
Déviations Sols, végétation, habitats faunistiques,
utilisation du sol, sécurité routière
Zones d’emprunt et carrières
Exploitation de carrière (tirs à l’explosif, Sols, eaux de surface et souterraines, air, bruit,
concassage, stockage) végétation, cultures, habitats faunistiques,
patrimoine et archéologique, activités
humaines, habitations et tombeaux, population,
santé publique, sécurité routière
Travaux d’emprunt : Décapage, Buttage, Sols, eaux de surface et souterraines, air, bruit,
Extraction, excavation végétation, habitats faunistiques, patrimoine et
archéologique, activités humaines, population,
santé publique, sécurité routière
Travaux d’emprunt : Décapage, Buttage, Sols, eaux de surface et souterraines, air, bruit,
Extraction, excavation végétation, habitats faunistiques, patrimoine et
archéologique, activités humaines, population,
santé publique, sécurité routière
Transport de matériaux ou Route empruntée, air, bruit, végétation,
Approvisionnement en matériaux activités humaines, population, santé publique,
sécurité routière
Dépôt de déchets Sols, eaux de surface et souterraines,
végétation, habitats faunistiques, utilisation du
sol, santé publique
Fermeture du chantier Paysage
Phase d’exploitation
Transport et circulation Air, bruit, circulation et sécurité routière,
population
Présence des infrastructures Ruissellement et infiltration des eaux de
surface, sédiment, air, bruit axes de circulation,
activités humaines, population
Phase entretien
Entretien et réparation Eaux, sols, air, bruit, santé publique,
population, circulation et sécurité routière
Interventions mécaniques Végétation, habitats faunistiques, population
Interventions chimiques Eaux de surface, eaux souterraines, sol, air,
végétation, habitats faunistiques, santé
publique, population
Les mesures d’atténuation se définissent comme l’ensemble des moyens envisagés pour
éviter, réduire les impacts négatifs sur l’environnement. L’étude doit fournir la liste des actions,
ouvrages, dispositifs, correctifs ou modes de gestion alternatifs qui seront appliqués pour
atténuer ou éliminer les impacts négatifs du projet. Les mesures destinées à maximiser les
retombées positives pourront aussi être mises en évidence.
La pollution de l’eau de surface due à la réalisation des ouvrages doit être minimisée le
plus possible en contrôlant l’évacuation des eaux usées par le chantier. L’utilisation des puisards
est fortement recommandée pour les eaux et les huiles venant de l’entretien des différentes
machines. Les divers puits et forages lors de la construction d’un pont doivent être contrôlés
pour prévenir toute contamination de la nappe phréatique.
Pour un projet routier, l’étude du tracé doit se faire en considérant le milieu récepteur
c'est-à-dire en minimisant le mouvement des terres. Cette impérative est non seulement de
l’ordre économique sur le coût du projet mais aussi elle est plus écologique.
Par conséquent, le projeteur doit équilibrer le plus possible les quantités des terres en
déblais et celles en remblais de part et d’autre de l’axe durant la conception du tracé. Il faut
prévoir des moyens pour stabiliser le sol des carrières afin d’éviter les risques d’éboulement.
Utiliser des dispositifs de contrôle de détonation lors des extractions pour que l’onde des chocs
ne se propage au-delà de la zone d’exploitation. La restauration des couvertures végétales par
des reboisements dans la zone d’extraction, une fois le chantier terminé, empêche le sol nu
d’être emporté par les eaux de ruissèlement. Il faut aussi procéder à l’engazonnement du talus
pour éviter le glissement de terrain et de construire des murs de soutènements dans certains cas.
Sur le long terme, l’exploitation de la forêt le long de la route devrait être suivie par des
contrôles stricts. Il est aussi indispensable de sensibiliser la population riveraine de la route sur
l’importance des ouvrages d’assainissement longeant la route sur leur environnement.
Les mesures peuvent être générales ou spécifiques. Les mesures générales seront
destinées à atténuer les effets négatifs d’un projet pris dans son ensemble. Les mesures
spécifiques viseront l’atténuation des impacts sur une composante de l’environnement en
particulier.
• Respecter un périmètre de protection autour des zones sensibles suivantes et éviter tout
déboisement ou élimination du couvert végétal : rives des plans d’eau, habitats
faunistiques reconnus, bassins d’alimentation en eaux ;
• Etablir un climat de concertation et de dialogue permanents avec la communauté locale
dès la phase préparatoire ;
• Réduire les pentes raides et sensibles à l’érosion ;
• Réduire au minimum la durée des travaux dans les zones sensibles ;
• Utiliser une signalisation routière adéquate ;
• Etablir des procédures adéquates de formation du personnel en matière de protection de
l’environnement ;
CONCLUSION
Le district de Mananara Nord se trouve isolé ces dernières années à cause du mauvais
état de la route nationale N 5. Or, il est en possession d’énormes richesses en matière de
ressources locales, surtout dans le secteur agricole comme la production des girofles, des
vanilles et des cafés et il est sous exploité en raison de l’infrastructure routière défaillante.
Cet ouvrage m’a permis d’acquérir de solides connaissances dans le domaine des
Travaux routiers qui constituent une base et une expérience.
BIBLIOGRAPHIE
[1] INSTAT, (2012), Monographie de la Région ANALANJIROFO, Antananarivo ;
[3] SETRA, (2006) Comprendre les principaux paramètres de conception géométrique des
routes.
WEBOGRAPHIE
www.google: Région Analanjirofo.com.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conception_générale_du_tracé_d'une_route_en France
http://Caracteristiques_des_chaussees_cours-routes_procedes-generaux-de-construction
http://www.setra.equipement.gouv.fr
THEME :
RESUME :
ABSTRACT:
This thesis concerns the analysis on the geometric design of the proposed development
of national road NR° 5 between Antanambe PK70+270 and Ivontaka PK91 + 489, also an
example of design method of a roadway design NR° 5 was established according to French
standard (ARP ICTAAL) but some places, this standard is not met due to the topography of the
area.