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SECTEUR LOGISTIQUE

RESPONSABLE EN LOGISTIQUE

Niveau Technicien Spécialisé

GUIDE DE SOUTIEN

Module 16 – Gestions des opérations d’expéditions


B – PLANIFIER L'ACTIVITE
B.1 Reconnaitre les moyens affectés aux expéditions

Moyens matériels :

La surface de l’activité

La surface doit être suffisante afin que puissent se réaliser correctement les opérations de :
 reconnaissance des produits,
 étiquetage, filmage
 mise en zone d’attente
 chargement des véhicules,
 croisement des engins
 stockage de la marchandise en attente de chargement
 …..

Principalement, la surface est occupée par le stockage de la marchandise et par les allées de
circulation
Le système informatique et les matériels associés

Le module expédition du WMS est employé ainsi que les périphériques nécessaires :
- imprimante à étiquettes code-barres
- imprimante (édition des bons de livraisons, lettres de voiture)
- moyens de lecture (scan code-barres)

Les moyens de filmage

Les engins de manutention :

 Le formateur rappelle les moyens de manutention présentés dans le module 10 et régulièrement


employés dans l’activité expédition : chariot frontal électrique, transpalette électrique embarqué.

L’activité expédition utilise des engins adaptés à son activité en rapport avec les fréquences des
chargements, les caractéristiques des charges ainsi que de leurs supports.

Les engins les plus couramment utilisés sont :

Les transpalettes manuels

Capacité : entre 1200 à 2500 kg


Largeur des fourches : 400 à 680 mm
Longueur des fourches : 800 à 2000 mm
Poids : 50 à 100 kg
Longueur totale : environ 1.5 m

Pour une utilisation peu intensive


Les transpalettes électriques à conducteur accompagnant

Capacité : 1000 à 3000 kg


Longueur totale : environ 1.8 à 2.2 m
Poids : entre 400 et 800 kg
Franchissement de rampe : 5 à 16 %
Largeur : environ 1 m
Vitesse de translation maximale : 6 à 12 km/h

Pour une utilisation plus intensive que le transpalette manuelle

Les transpalettes électriques à conducteur porté

Capacité d’environ 2 tonnes.


Hauteur de levée de fourche 210 mm,
Rayon de giration 2940 mm,
Conduite à timon ou avec volant.

Pour une utilisation encore plus intensive et des


distances plus longues à parcourir
Les chariots élévateurs frontaux

Existe en version électrique et thermique,


Capacité de levage de 1 à 3 tonnes. (la capacité de ce
type de chariot peut atteindre 50 T)
Hauteur jusqu’à 8 mètres,
Existe en 3 ou 4 roues.

L’usage de ce type de chariot, sans être interdit, n’est


pas recommandé pour les opérations de chargement et
de déchargement de véhicule du fait de leur poids et de
leur encombrement.

La conduite d’un engins électrique à conducteur accompagnant ou porté nécessite la délivrance d’une
autorisation de conduite pour le type de l’appareil, d’un certificat médicale par la médecine du travail
notifié apte à conduire un engin de manutention et d’une formation adaptée.

Le transpalette ou le diable ne nécessitent Ces documents/attestations. Toutefois, attention aux


manipulations de charges lourdes aux abords des quais et sol glissant.

Moyens d’emballage et de filmage


Matériels fréquemment employés

Quais de chargement

Les équipements provoquent des valeurs d’amortissement annuel du matériel appartenant au service,
les frais d’entretien et de réparation du matériel, les consommations d’énergie…

Pour rentabiliser au mieux ces coûts d’équipement, le service expédition devra :


 tout d’abord, choisir judicieusement les matériels assurant la manutention des marchandises
sur les quais ou aires d’expédition,
 ensuite, veiller à un engagement normal, une utilisation rationnelle de ces mêmes matériels,
 et enfin, confier ces engins à du personnel qualifié et habilité à les conduire.

Le choix de ces équipements doit se faire en fonction des installations existantes de l’entreprise et des
moyens de transports retenus pour évacuer les marchandises.
L’engagement des matériels de manutention doit être optimum car en-deçà et au-delà d’un engagement
normal des engins, les coûts augmenteraient exagérément.

Moyens humains

Le chef d’équipe

Les opérateurs de quai


Ils représentent la majeure partie des moyens humains affectés à cette activité. Ils doivent être titulaire
des éléments nécessaires à la conduite d’engins de manutention d’une ou plusieurs catégories. Cela
sera fonction de la polyvalence nécessaire à l’activité.
- conducteur d’engins
- emballeurs
- contrôleurs, pointeurs
- chauffeurs-livreurs

Les manutentionnaires

Ils sont utilisés pour les chargements en vrac.

Différentes tâches peuvent être réalisées par un même opérateur. Il convient de constituer une équipe
avec un certain degré de polyvalence qui apportera de la souplesse au chef d’équipe lors de la
planification-affectation des tâches de l’activité.

Le personnel administratif

- agent de planning
- rédacteur des documents d’expédition et de transport

La polyvalence :

Les opérateurs de quai sont généralement très polyvalents, accroissant la capacité de l’activité
Dans la pratique, les opérateurs sont missionnés sur un groupe d’opération défini par le chef d’équipe.
Exemples :
. Accueil chauffeur, mise à quai et vérification du chargement
. Chargement et remise des documents

B.2. Définir la capacité de l’activité

- c’est sa capacité à stocker de la marchandise en attente, le nombre de véhicules pouvant être chargés
simultanément

- c’est la productivité constatée pour les opérations réalisées dans cette activité : chargement de
véhicules, d’unités de manutention

La capacité à stocker de la marchandise en attente, le nombre de véhicules pouvant être chargés

L’évaluation du volume de marchandise  en attente d’expédition :

- l’utilisation de remorques positionnées à quai, laissées par le transporteur, permet un chargement au


fil de l’eau et diminue le besoin en surface de stockage.

- Pour l’évaluation des marchandises en d’expédition, nous procédons de la façon suivante :

Il est important ici de savoir si des unités de manutention peuvent être gerbées ou non.
1. connaissance des flux de marchandises à expédiées pris en charge par l’activité d’expédition
- ici, il est nécessaire de connaître le flux horaire moyen par type d’unité de manutention
2. détermination de la capacité à expédier
- ici il est nécessaire de connaître la productivité
3. Appréciation du besoin

Exemple :

8h-9h 9h-10h 10h-11h 11h-12h 13h-14h 14h-15h 15h-15h 16h-17h


Flux palettes pris en charge 80 80 120 120 90 80 80 50
Flux palettes expédiées 40 40 40 40 60 60 60 60
Diff érence 40 40 80 80 30 20 20 -10

Résultat : Nous observons que le besoin maximum est de 80 palettes dans la tranche horaire 10h-12h

L’évaluation de la surface nécessaire aux marchandises en attente d’expédition  :

Il convient de savoir si les unités de manutention peuvent être gerbées ou non.

Le calcul de la surface de stockage nécessaire prendra en compte :


- les engins de manutention employés
- les règles de calculs employées dans le cadre d’un stockage en masse.
Voir guide module n°10 …

L’évaluation du nombre de quais nécessaires à l’expédition  :

On considère qu’un quai peut traiter une charge moyenne de 6 véhicules /jour (8 heures)..

La productivité pour les opérations réalisées :

Elle s’évalue essentiellement à partir des données suivantes :

- la productivité. Elle doit être déterminée de façon fiable en utilisant : une analyse des temps (SMB),
par chronométrage (à éviter), par analyse historique afin d’en dégager des valeurs statistiques
(technique ok si validation opérationnelle).
- les ressources affectées à l’activité  : la polyvalence des ressources humaines et matérielles
influencent directement la capacité de l’activité. Il est nécessaire de pouvoir lister précisément ces
ressources affectées à l’activité.
- La qualité des ressources est également essentielle car elle peut être à l’origine d’une productivité
en deçà des prévisions et ainsi rendra difficile l’organisation correcte de l’activité.

Remarque importante : au-delà de ces groupes de données, le facteur « environnement de travail » est
essentiel. Les productivités intègrent cet environnement et ainsi la qualité de cet environnement est
directement répercutée sur les résultats obtenus. Cependant les phénomènes aléatoires de toutes
activités logistiques ne peuvent (par définition) être prévus. Certains d’entre-eux auront des
répercussions directes et significatives sur la capacité de l’activité. A titre d’exemple, nous pouvons
citer :
- les pannes rendant inopérants un engin de manutention
- l’absentéisme des collaborateurs.
- Les fluctuations de la charge de travail qui peut être importante. En effet l’activité expédition est
directement liée à l’activité commerciale de l’entreprise et soumis aux variations de la demande des
clients (cas des produits saisonniers, de la grande-distribution)

Ainsi, la capacité réelle de l’activité est déterminée également par son pilotage (chef-équipe) qui se doit
d’être attentif, réactif et priorisé dans ces affectations des missions à réaliser.

La capacité réelle de l’activité expédition s’évalue à partir des unités d’œuvre qui concernent cette
activité.

 Le formateur présente aux stagiaires les productivités devant être déterminées dans le cadre de
cette activité  et en rappelant différentes interprétations possibles :
Exemple  :
- productivité horaire d’un cariste en fonction d’un type de véhicule à charger.
Mais 30 palettes chargées en 1 véhicule ou en 4 véhicules ; le temps sera bien différent en considérant
les temps de vérifications et de mise à quai, de remise des documents, …

 Le formateur indique que l’analyse SMB sera employée dans ce module afin de déterminer ces
productivité et demande aux stagiaires de lister les unités d’œuvre couramment repérées dans l’activité
expédition et qui seraient utilisées Voir guide module 8 et 10

Unités d’œuvre couramment présentent dans l’activité d’expédition  :

.Flux entrants, UO matérielles :


- unités de manutention (palettes généralement ...) : ces UO peuvent être variées en raison de la
diversité des Clients, des lieux de livraison, des régions du monde, ….qui ont leurs exigences
respectives.

.Flux sortants, UO matérielles :


- Pour les unités de manutention, ce sont les même que pour le flux entrant, sauf en cas de chargement
vrac
- les véhicules, par type, chargés.

.Flux entrants et sortants, UO immatérielles  l’activité expédition reçoit et transmet de l’information.


Cette information doit être précisément suivie car elle permet l’évaluation de la capacité de l’activité à
satisfaire les attentes de ses fournisseurs et de ses clients, exprimée à partir de ces unités d’œuvre
immatérielles. Dans certains cas, seules ces unités d’œuvre servent à la définition de la capacité de
l’activité.
- nombre de commandes expédiées,
- nombre de commandes de transport
- ....
.Les ressources affectées à l’activité,: heures de travail des collaborateurs, des engins de manutention
Elles sont indispensables afin de calculer puis suivre les productivités des moyens d’exploitation.

Le budget transport :

Il est du ressort du responsable transport, généralement il est déterminé par un % du chiffre d’affaire
réalisé.
B.3 Définir la charge prévisionnelle

La charge prévisionnelle s’estime à partir des opérations qui caractérisent l’activité expédition.
La connaissance précise du volume de ces UO dépend directement de l’activité de l’entreprise.

La charge des opérations de vérifications :

Elle constitue des temps fixes qu’il convient de limiter, voire de supprimer.
Exemples de temps fixes :
- vérification d’une palette
- remise de document
- accueil d’un chauffeur,

La charge des opérations de chargement :

Le planning des expéditions :

Il est nécessaire que le service expédition puisse :


- organiser les groupages,
- ordonnancer les tournées, équilibrer au mieux la charge du service,
- se procurer en temps utile les moyens de transport
- et réguler l’occupation des quais.

Ceci permet la mise en place d’un planning des expéditions qui détermine la charge de travail.

Comme toute activité, il existe des goulet d’étranglement tels que le nombre de quais disponibles, la
capacité de la préparation de commandes à livrer à temps les commandes devant être chargées, retard
d’un véhicule devant être chargé, ….
Aussi la charge de travail pourra être très fluctuante dans une même journée.

Exemple de charges prévisionnelles  d’un service expédition :


Le plan transport

Défini par le responsable transport, il identifie en avance :

- quel transporteur assurera la livraison en fonction du poids, de la nature, de l’encombrement et de la


destination de la marchandise,
- les heures programmées de chargement, d’enlèvements des remorques laissées à quais, …

Il prend en compte de multiples informations, exemples :


Au départ de l’agglomération de Casablanca pour une livraison au jour J,
- les commandes devant être expédiées dans la région de Rabat partiront à J-1, en début d’après-midi
- les commandes devant être expédiées dans la région d’Oujda partiront à J-1, le matin, ou J-2
-….

Ces départs ordonnanceront la préparation des commandes et l’expédition qui devront respecter ces
heures de départ pour assurer les livraisons à temps.
Le plan transport est nécessaire pour que le service expédition puisse envisager de minimiser le coût
global de transport tout en fluidifiant au mieux les opérations d’expédition en évitant la création de
goulet d’étranglement dans cette activité.

B.4 Identifier les priorités

Généralités :

La qualité du service rendu : la clientèle sera sensible à la présentation des documents d’expédition et
de transport. Un plan de chargement bien pensé fera également gagner de précieuses minutes lors du
déchargement aux quais de réception.  

La ponctualité des livraisons : il est profitable pour le client de pouvoir programmer ses réceptions de
marchandises avec certitude tant au point de vue de l’organisation de son travail que de la gestion de
ses stocks et de sa trésorerie.

Pour des marchandises disponibles, les priorités de chargement sont les suivantes  :

- priorité 1 : chargement des véhicules avec rdv et à l’heure, avec la marchandise prête.
- priorité 2 : chargement des véhicules sans rdv, avec la marchandise prête
- priorité 3 : chargement des véhicules avec rdv, n’ayant pas respectés l’horaire de rdv, avec la
marchandise prête.

La préparation des chargements à effectuer :

Comme vu dans la partie présentant les opérations, la préparation est essentielle afin de n’occuper les
quais que pendant un temps limité qui est celui nécessaire au chargement
Ainsi, les opérations d’étiquetage, de contrôle, de comptage, de préparation du chargement, devront
être anticipées en rapport aux opérations de chargement.

De la même façon, les bons de livraison devront être prêts pour leur remise au chauffeur, une fois le
chargement terminé.
B.5 Associer les capacités aux charges

Il convient d’organiser l’activité de façon à :

 éviter les attentes prolongées des véhicules devant effectuer le transport des marchandises,
 respecter les délais fixés par le service commercial avec le client,
 évacuer le plus rapidement possible les marchandises en attente de départ (pour éviter la perte
de place),
 minimiser les coûts d’exploitation du service,
 assurer un maximum de sécurité au personnel circulant sur les quais ou aires d’expédition,
 utiliser au mieux les engins de manutention.

L’association se fait de la façon suivante  :

- affectation des moyens en suivant la règle des priorités précédente.

Un service expédition présente généralement une charge de travail connue : nombres de véhicules, de
palettes, à charger par jour. Exemple :

1- Chaque jour, le lancement d’une vague de commandes va générer des envois de faible volume
(quelques colis, une palette, …) expédiées en mode « messagerie ». Le volume global est faiblement
fluctuant.
Cette charge est prévisible car quotidienne et de plus, à des heures très similaires car rythmée par le
respect du plan transport.
Cette charge est prévisible également « du jour au lendemain ». Effectivement les activités
communiquent entre-elles et l’activité préparation de commandes ne manque pas de prévenir son
client, (=l’expédition) en cas d’hausse significative de l’activité prévue.

2- Les activités stockage-préparation de commandes sont les fournisseurs de l’expédition, il convient de


dégager très régulièrement la zone d’expédition et ainsi s’assurer des chargements régulier des
marchandises afin de libérer la capacité de stockage de la marchandise sur le quai expédition..

- Les capacités restantes (caristes + engins disponibles) interviennent en priorité afin de préparer les
chargements qui seront effectués. Ces capacités résiduelles viennent également en appoint aux
premières, lorsque celles-ci ne suffisent plus. Exemple : un véhicule en retard qui doit être chargé
en urgence, une vérification urgente de marchandise attendue pour clôturer un chargement, …

La connaissance et vérification des capacités  :

Elles se réalisent à l’aide des productivités connues pour les opérations concernées et des moyens
disponibles.

Il est indispensable que le chef d’équipe par avance connaisse les niveaux de disponibilités de ses
ressources humaines et matérielles afin de pouvoir réaliser une planification et une affectation
cohérente.
Attention particulièrement aux absences programmées des collaborateurs : congés, maladie, …

Il convient d’être particulièrement vigilant aux conditions de travail qui doivent permettre l’obtention des
productivités attendues.
La planification doit être accompagnée d’une surveillance de l’ensemble des moyens d’exploitation de
cette activité.

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