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« La droite européenne porte aujourd’hui un coup sévère aux droits des travailleurs. La
directive dite permis unique a tout d’un cavalier législatif européen dangereux pour les droits
sociaux : telle qu’adoptée, elle exclut les travailleurs détachés originaires de pays tiers du socle
de droits fondamentaux du travail européen. Ce faisant, elle créé un dumping social et donc
une pression à la baisse sur le niveau de protection des travailleurs européens. Par ce vote, la
droite menace de jeter toujours plus de travailleurs dans la précarité, et permet à l’extrême
droite de prospérer », dénonce Pervenche Berès, présidente de la commission de l’emploi et
des affaires sociales.
Sylvie Guillaume ajoute : «Le rapport de Véronique Mathieu est de la dynamite contre le
modèle social européen. Avec l’ensemble de mes camarades socialistes européens, nous nous
sommes battus pour que le permis unique de résidence et de travail réaffirme le principe de
non discrimination entre travailleurs, quel que soit leur pays d’origine. Or ce texte instaure des
exclusions et des inégalités de traitement au niveau de la sécurité sociale, des retraites et de
l’accès à l’emploi et à la formation pour les étrangers en situation régulière. Ce vote – qui
instaure une discrimination entre citoyens – est contraire à nos valeurs ».
Les socialistes français et européens se battront pour que les travailleurs saisonniers et détachés
d'un groupe ne subissent pas le même sort à l'occasion de l'examen à venir de ces deux dossiers.
Communiqué de presse
Avec une forte majorité, la délégation socialiste française au Parlement européen a voté
aujourd'hui la modification simplifiée du Traité afin de mettre en place un mécanisme de
stabilité pour les Etats membres dont la monnaie est l'euro.
« Cette modification du traité est une révision de convenance qui ne permettra pas de résoudre
l'absence de réponse crédible à la crise économique et sociale actuelle, mais il est essentiel que
le Parlement européen puisse intervenir sur la conditionnalité de ce mécanisme, explique
Pervenche Berès, présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales. « La
bataille pour l'investissement et l'emploi devra être menée dans le paquet gouvernance
économique», ajoute l’eurodéputée.
« Ces textes qui vont nous être soumis condamnent les politiques progressistes que nous
souhaitons mettre en œuvre. Salaires transformés en variable d’ajustement, inscription de
l’équilibre budgétaire dans les Constitutions, désindexation des salaires sur les prix, retraite à
soixante-sept ans, sanctions automatiques… toutes ces propositions sont pour nous
inacceptables ! », insiste Liêm Hoang-Ngoc, membre de la commission des affaires
économiques.
« Avec nos camarades socialistes européens, nous travaillons à une autre gouvernance
économique, car nous avons toujours milité en faveur d’un gouvernement économique de
l’Union et de la zone euro. Mais c’est le contenu de la gouvernance proposée par les
gouvernements conservateurs, la Commission Barroso et les parlementaires libéraux et
conservateurs que nous rejetons », souligne Catherine Trautmann, présidente de la
délégation socialiste française au Parlement européen.
« Nous avons besoin d’outils pour favoriser la reprise de la croissance et de l’activité », détaille
pour sa part Estelle Grelier, membre de la commission sur les perspectives financières et les
défis politiques de l'Union européenne. « C’est pour cette raison que nous militons pour un
accroissement des ressources budgétaires et des ressources propres. Ainsi, nous pourrions par
exemple utiliser les fonds structurels pour faire converger vers le haut les pays déficitaires.
C’est avec des budgets ambitieux et la promotion du modèle social européen que nous pourrons
sortir de la crise », conclut l’eurodéputée.
Communiqué de presse
Un problème de taille demeure cependant dans le texte, qui a conduit les députés européens à
ajourner son adoption définitive : le maintien d'une harmonisation pleine et entière des règles
relatives aux clauses abusives. PourBernadette Vergnaud, "cela est inacceptable car non
seulement le niveau de protection retenu est insuffisant, mais de plus, c'est ignorer la réalité
des pratiques frauduleuses, qui nécessitent une réactivité que la législation européenne n'offre
pas". Ce que confirme Liêm Hoang Ngoc : " Priver les Etats de toute marge de manœuvre
dans le domaine des clauses abusives paraît totalement irresponsable !".
Les socialistes européens continueront donc à pousser dans les semaines qui
viennent pour qu'une solution plus équilibrée soit trouvée sur cette question
sensible.
Communiqué de presse
Le Parlement européen a voté aujourd’hui le rapport Balzani (S&D, IT) sur les
orientations générales relatives aux budgets communautaires. Ce vote marque le
début de la procédure budgétaire 2012.
Estelle Grelier, membre de la commission du budget, a souligné dans son intervention que
« cette proposition porte un message politique clair : c'est parce qu'il a pleinement conscience
des contraintes budgétaires qui pèsent sur l'Union européenne et qui la conduisent dans le mur
que le Parlement appelle dès aujourd'hui à l'adoption d'un budget 2012 à la mesure des défis
politiques, économiques et sociaux actuels ».
« Face aux Etats-membres et à leur vision à court terme du budget, nous défendons la valeur
ajoutée d’un budget communautaire » ; dénonçant les manœuvres des égoïsmes nationaux,
Estelle Grelier ajoute : « Avec un budget qui ne représente que 2% des dépenses publiques
dans l'Union européenne, il sera difficile de développer des politiques ambitieuses dans tous les
secteurs. Déjà les Etats membres cherchent à déshabiller Pierre pour habiller Paul, en
proposant de dépouiller soit la PAC soit la politique de cohésion selon l’intérêt national… ».
Après les votes d'aujourd’hui, les membres de la délégation socialiste française ont participé aux
manifestations organisées à Bruxelles par les syndicats européens. « L’emploi et la croissance
sont nos priorités, c’est pour cette raison que nous combattons dans l’hémicycle et dans la rue
aux côtés des salariés », rappelle Catherine Trautmann, présidente de la délégation
socialiste française. « Nous exigeons aujourd’hui de la Commission européenne des
propositions véritablement ambitieuses pour de nouvelles ressources propres pour l'Union,
seule issue pour lui donner les moyens de porter un projet fédérateur et progressiste ».
Communiqué de presse
Réunie mardi 22 mars, à huis clos, la commission des affaires juridiques du Parlement
européen, compétente sur le statut des députés et la validation des mandats, a pris acte de la
démission de l'eurodéputée française Catherine Soullie (UMP). Sa démission officielle sera
prononcée lors de la prochaine session plénière, le 5 avril prochain à Strasbourg.
M. Lehne, président de la commission des affaires juridiques, saisi par l'eurodéputée socialiste
Françoise Castex, a rappelé que, selon la jurisprudence communautaire, le Parlement
européen n'est pas compétent pour examiner la recevabilité du cas Hortefeux et que les Etats
membres ont la pleine latitude dans le choix du remplaçant de l'eurodéputé démissionnaire.
C'est donc uniquement la loi française qui s'applique et les recours doivent être effectués au
niveau de l'Etat membre, c'est-à-dire au niveau français.
Pour Françoise Castex, membre de la commission des affaires juridiques, « cette nomination
du "fait du prince" pose un problème de légitimité et de crédibilité politique. Les colistiers de
M. Hortefeux peuvent avaler leur couleuvre mais, vu de Bruxelles, ces pratiques ne font pas
honneur à la France ! », souligne-t-elle.
Je tiens à remercier la rapportrice, Mme Balzani, pour la cohérence de sa proposition de résolution sur les
orientations générales pour le budget 2012. Cette proposition porte un message politique clair : c'est parce qu'il a
pleinement conscience des contraintes budgétaires qui pèsent sur l'Union européenne et qui la conduisent
sûrement dans le mur que le Parlement appelle dès aujourd'hui à l'adoption d'un budget 2012 à la mesure des
défis politiques, économiques et sociaux actuels.
A l'heure où les Etats-membres discutent de la mise en œuvre de mesures d'austérité supplémentaires alors
même que leur corollaire est une augmentation du chômage structurel en Europe, le Parlement, de ce côté-ci de
l'Assemblée, entend montrer son engagement au côté des milliers de salariés qui, aujourd'hui, défilent dans les
rues de Bruxelles pour signifier leur rejet de ces mesures économiques et sociales discutables et injustes.
La mise en cohérence du budget communautaire, pour la première fois de manière claire en 2012, avec les
objectifs de la stratégie UE 2020, permet de remettre au cœur des politiques communautaires l'emploi et de la
croissance, en rappelant que la stratégie UE 2020 fixe notamment comme objectif un taux d'emploi de la
population active à 75%.
Mais ne nous leurrons pas, contrairement à ce que vous avez déclaré, Monsieur le Commissaire, dans la presse
française, en anticipation des positions des parlementaires sur ce sujet : cette procédure budgétaire sera longue et
difficile : déjà les Etats-membres ont fait part de leur vision à court terme du budget, prônant la rigueur, appelant
à la limitation de leur contribution au financement de l'action communautaire. Leur approche
intergouvernementale ne reconnait pas l'Union européenne comme vecteur de valeur ajoutée, et la considère
uniquement comme un coût supplémentaire plutôt que comme un allié pour des politiques ambitieuses au service
des citoyens.
Ne nous y trompons pas : la procédure budgétaire 2012 sera de nouveau un aperçu des manœuvres en cours pour
la définition du futur cadre financier pluriannuel. Or, avec un budget qui ne représente que 2% des dépenses
publiques dans l'Union européenne, il sera difficile de développer des politiques ambitieuses dans tous les
secteurs... On assiste déjà à des débats houleux, pour savoir de qui, entre la PAC et la politique de cohésion, sera
dépouillée... c'est mettre en opposition les citoyens, alors qu'une vision à long terme de l'Europe devrait les
amener à les fédérer.
C'est pourquoi je réitère, auprès de la Commission, la demande de nous faire, avant l'été, des propositions
véritablement ambitieuses pour de nouvelles ressources propres pour l'Union, seule issue pour lui donner les
moyens de ses ambitions
Intervention
Communiquéendeplénière
presse
je tiens tout d'abord à féliciter le rapporteur, M. Schwab, et tous les shadows, notamment
Evelyne Gebhardt, pour le travail effectué.
Je me réjouis donc de la plupart des compromis trouvés, qui respectent la possibilité, pour les
États, d'introduire des règles plus strictes s'ils le souhaitent, tout en garantissant un niveau
minimal élevé pour tous les consommateurs de l'Union. Ainsi, la durée maximum des contrats
est fixée à douze mois, l'information sur les contrats à distance ou par démarchage est
améliorée, le paiement n'étant exigible qu'à expiration du délai de rétractation, fixé à quatorze
jours.
Ôter toute marge de manœuvre aux États membres dans ce domaine paraît dès lors
irresponsable. Je souhaite donc que les colégislateurs parviennent à un texte équilibré, qui
assure un véritable socle commun de protection de niveau élevé.
Intervention
Communiquéendeplénière
presse
dans le contexte de la crise humanitaires en Libye, aujourd'hui plus que jamais, il est fondamental que l'Europe se
donne les moyens d'une action concertée en matière de réinstallation.
Alors que l'UNHCR a appelé depuis le 1er mars la communauté internationale à participer à un effort de
réinstallation d'urgence, aucun État membre, à ce jour, n'a déclaré son intention d'y prendre part. Seule l'Italie a
accueilli 58 Érythréens évacués en urgence depuis Tripoli, mais j'entends dire qu'il y aurait un programme, une
hypothèse de réinstallation de 4000 personnes coincées dans le contexte libyen. J'aimerais donc en savoir plus à
ce sujet.
La responsabilité de l'Union européenne dans le domaine ne peut en effet souffrir l'inaction. Nous devons
manifester une solidarité accrue avec ces États et avec leur population. La Tunisie et l'Égypte ont accepté d'ouvrir
leurs frontières à ceux qui fuient la Libye. L'Europe doit les soutenir et prendre sa part dans l'effort international
de protection des réfugiés.
Mais au–delà de l'urgence de la crise humanitaire en Libye, les défis à relever pour l'Europe en matière de
réinstallation sont multiples. J'en cite trois.
D'une part, l'Union européenne doit œuvrer à une politique de réinstallation plus généreuse pour ceux pour
lesquels la réinstallation est l'ultime recours. À cet égard, nous devons tous avoir à l'esprit qu'en 2009, environ
85000 réfugiés ont été réinstallés dans le monde, mais seulement 8,4 % l'ont été au sein des États membres de
l'Union européenne.
Outre cet objectif quantitatif, toute politique européenne de réinstallation crédible doit également s'assurer de la
qualité des préparatifs avant le départ des candidats à la réinstallation, en tenant compte des personnes les plus
vulnérables, et de la qualité des structures d'accueil et d'intégration à l'arrivée.
Enfin, complémentaire avec les régimes nationaux d'asile existants, le programme européen de réinstallation
devrait, comme la position du Parlement en 2010 l'avait déjà mis en évidence, s'appuyer sur les différentes
expériences et résultats au sein des États membres et faire l'objet d'une coordination affirmée.
Regardez « Vo
tre Europe »
Ce webjournal, mensuel,
est enregistré à la fin de
chaque session
parlementaire à
Strasbourg. L’objectif est
de résumer d’une façon
claire et rapide notre
regard sur la dernière
plénière. Il vous présente,
en 15 minutes, les thèmes
que nous estimons
importants et sur lesquels
l’un de nos 14 élus s’est
véritablement impliqué au
cours du travail législatif.
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le webjo ia l is t e s . e u
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Nous l’avons appelé « Votre Europe » car
dans la période de crise que traverse
actuellement la construction européenne,
prise à tort comme bouc émissaire par
certains, nous voulons souligner à quel
point l’Europe telle qu’elle est en partie, et
telle qu’elle devrait être encore davantage,
appartient à tous les citoyens européens.