Vous êtes sur la page 1sur 37

Introduction à la sociologie

Présentation du cours :

La quasi-totalité des sociétés et notamment la société française du début du 21ème est une
société qui s’ordonne selon des principes de hiérarchisation. Les hiérarchisations supposent
des inégalités, mais que la différence entre les groupes d’individus ne sont pas des égalités en
soi. L’âge, le sexe, le niveau culturel… fondent cette hiérarchie. Cette classification est à la
foi individuelle et collective. Les sociétés contemporaines sont des sociétés dans lesquelles la
notion d’individus est une notion centrale : les fondements de la solidarité, ce qui constitue
la cohésion au sein d’une société, n’a pas la même nature qu’il y a une décennie.
Qu’est ce qui constitue aujourd’hui la particularité des sociétés contemporaines, et leur
caractère hyper moderne. La notion d’hyper modernité renvoi à un stade qui permet de
caractériser des formes de rapports sociaux qui sont liés à la nature des relations au sein des
sociétés et entre les sociétés internationales. Il s’agit d’aller bien au delà de la description de
notre société française.

Introduction :

La naissance de la sociologie moderne. La sociologie en tant que discipline scientifique et


académique nait entre 1890 et 1914 aux Etats-Unis et en Europe occidentale. Si on
cherche à définir ce qu’est la sociologie, la sociologie serait la science qui étudie les
phénomènes socio quelque soit leur dimension. On peut donc considérer qu’il s’agit d’une
des définitions la plus globale qu’il soit. Sauf que cette définition pose beaucoup plus de
problèmes qu’elle n’en résoud à priori. Dire que c’est une science peut fixer un certain
nombre d’éléments. Or ce n’est pas une science comparable aux sciences de la nature pour
certains. Il y a des désaccords profonds soit entre sociologues, soit entre sociologues et
non sociologues. Aujourd’hui encore dans la communauté scientifique, le statut scientifique
de la sociologie est encore en débat. Il y a également l’idée que les sociologues utilisent des
méthodes variées : les questionnaires, l’entretient, les récits biographiques l’observation,
l’observation participante… Il y a donc des méthodes qualitatives et quantitatives, qui ne sont
pas propres aux sociologues. Les méthodes sociologiques n’ont rien d’exclusivement
sociologique. La posture sociologique (la façon dont les sociologues orientent leurs
observations) est ce qui est important.
Doit-on étudier des individus particuliers, des individus qui forment des groupes … ?
On peut dire que la nature des phénomènes sociaux pose problème. Pour certains sociologues,
les phénomènes sociaux possèdent une réalité propre, c'est-à-dire qu’ils sont en quelque sorte
indépendant des individus qui y sont impliqués. Il faut étudier les normes, étudier les modèles
culturels détachés des individus concernés. Ce ne sont pas des individus qui pensent et croient
en fonction d’une culture donnée, mais ce qui compte c’est que tous les individus d’une
culture particulière vont penser et croire d’une manière particulière. Dans une société, ce sont
plus des systèmes d’idées, de pratiques, de croyance, qui vont faire une idéologie. Les
individus ne sont que les supports de ces comportements.
A l’inverse, d’autres sociologues estiment que les phénomènes socio ne sont pas étrangers à
une certaine intentionnalité. Cela signifie que toute conduite ou tout comportement possède
un sens subjectif attribué par son auteur. Cela veut dire qu’en plus de normes et de
modèles culturels, il y a une signification individuelle a toute conduite. Autrement dit pour
ces sociologues la (subjectivistes), il y a des normes et des modèles culturels qui orientent les
croyances et les pratiques et les pensées culturelles, mais en, plus il y a le sens particulier que
l’individu concerné va attribuer à sa propre pratique, sa propre croyance, sa propre pensée.
Ces éléments sont indissociables. Derrière une croyance, il y a de l’intentionnalité.
Certains sociologues et en particulier le sociologue français Jean Michel Berthelot a proposé
d’identifier la sociologie par son processus de construction, et donc son histoire (la façon
dont elle s’est constituée). Selon lui il faut très clairement envisager de manière simultanée
deux éléments : d’une part un nouveau projet de connaissances particulier et d’autre part la
satisfaction de ces conditions de réalisation institutionnelle. Autrement dit, des supports
objectifs qui existent à un moment donné du temps. « Pas de sociologie sans
Sociologues » : non seulement il faut qu’il y ait une réflexion, c'est-à-dire la constitution
d’éléments de savoir particuliers, mais également un certains nombre d’auteurs et d’individus
qui portent ce projet de connaissance et des auteurs qui vont trouver des relais auprès d’un
certain nombre d’institutions. Pour cet auteur, on doit identifier si on veut être précis et ne
rien oublier d’important en ce qui concerne la naissance de la sociologie moderne,
quatre dimensions essentielle, qui se mettent en place définitivement à la fin du 19ème et
début 20ème. Ceci permettra à la sociologie de devenir à la foi discipline scientifique et
académique. Les quatre dimensions sont les suivantes :

- l’institutionnalisation de la sociologie
- la prise en compte des faits
- l’interprétation des changements de la société
- un usage systématique de la science

Dire qu’à la fin du 19ème la sociologie s’institutionnalise, cela veut dire que des cours
universitaires à contenu sociologique voient le jour. Au début ils ne s’appellent pas
sociologie (pédagogie, histoire de l’éducation). Les premiers cours d’Emile Durkheim à
Bordeaux concernent l’éducation et la pédagogie, mais ils sont dispensés dans un esprit
sociologique.
Les moyens de les rendre accessibles à la communauté intellectuelle et scientifique, puis à
l’ensemble de la population. Les cours universitaire existent, et les ouvrages et articles
sociologiques existent également. A la fin du 19ème, des éléments de sociologie existent,
également des gens qui les porte, et la diffusion de ceux-ci. Il y a des historiens qui discutent
avec des auteurs qui se présentent comme des sociologues. Ils discutent entre eux. En 1893,
elle se développe aux Etats-Unis, en 1907 en Grande Bretagne et en Allemagne en 1914.

La prise en compte des faits. L’idée centrale est que pour les sociologues, lorsqu’ils
constituent leur discipline comme discipline rigoureuse, on doit absolument s’appuyer sur
des faits objectifs et des faits collectés. On doit avoir des outils qui sont appropriés pour la
collecte de ces faits. Cela nécessite aussi d’être d’accord sur un certain nombre de procédure.
Il faut collecter les faits de façon standardisée et de manière à ce qu’il n’y est aucune
ambigüités sur la manière dont c’est fait. On doit donc être d’accord sur les outils utilisés,
les normes adoptées ainsi que les procédures. S’il existe différentes méthodes (enquêtes par
entretient, questionnaires, observation, récit biographiques…) tout ceci devra être collecté de
manière rigoureuse et chaque méthode devra satisfaire à des normes communes à tous. S’il
n’y a pas les mêmes méthodes, aucune comparaison n’est possible. Or sans comparaison, on
ne peut pas faire de démonstration ni argumenter. On n’aura pas d’éléments fiables. On doit
donc se doter d’outils de collecte des faits qui sont fiables. Les sociologues vont s’appuyer sur
un certain nombre d’éléments qui existent déjà au cours du 19ème. On parlera de vaste appareil
d’observation des phénomènes sociaux et économiques. Cet appareil possède des techniques
et des procédures adaptées. On peut l’exploiter, le perfectionner et l’adapter pour son propre
travail. Ceci vient des préoccupations des différents acteurs, pour des problèmes sociaux
présents dans les sociétés occidentales. Au 19ème, des phénomènes tel que l’alcoolisme, la
prostitution, la pauvreté de masse, la criminalité, le travail des enfants… suscitent
l’intérêt des pouvoirs publics ou de certains notables. On a une volonté de mieux cerner la
nature de ces problèmes. On a une volonté de réforme sociale. On veut éviter le risque de
rupture de la cohésion sociale. Ce qui est mis en place c’est le recensement statistique et
l’enquête sociale, qui peut être l’objet notamment soit d’individus particuliers (notables) soit
de sociétés philanthropiques qui peuvent apporter du secours à nos sociétés.
Il existe au 19ème de la part des pouvoirs publics, des administrations, des collectivités locales
ou encore de la part d’initiatives privées des préoccupations nombreuses pour des populations
en difficulté, ou pour des populations qui menacent l’ordre social, qui conduisent à une
volonté de mieux les connaitre et qui entraine la constitution de données très importantes
concernant ces populations. Ces données s’appuient sur des techniques qui seront utilisées
puis modifiées par les sociologues pour leurs propres investigations et leur propre
questionnement. On peut considérer que les sociologues ont tiré profit du dispositif
d’observation qui c’était mis en place progressivement au cours du 19ème et qui avait permis à
certains penseurs sociaux et développer leur propre interprétation de la société.

L’interprétation des changements de la société : En effet, si au cours du 19ème sont apparues


des préoccupations grandissantes pour des problèmes sociaux. Cette notion de problème
social est devenu une catégorie à part entiere.il existe également une catégorie de
questions sociales. C’est renvoyer à une façon pour les pouvoirs publiques d’identifier
une situation bien précise, de problèmes contemporains aux sociétés du 19ème. Le 19ème a
été consécutif à des bouleversements à la fois politiques économiques et politiques (révolution
industrielle). Les sociologues ont à la fin du 19ème fournis des clés d’interprétation alors que
les savoirs politiques et économiques étaient en grande difficulté. On peut considérer que les
sociétés occidentales ont été affectées à la fin du 18 ème et au début du 19ème par des
bouleversements profonds. A cet égard on peut considérer que ce qui est radicalement remis
en cause, voir totalement détruit, ce sont les cadres à la fois sociaux, politiques, juridiques et
économiques de ce que les historiens ont appelés la société d’ancien régime. Ces
bouleversements à a foi économiques et politiques suscitent des difficultés et des
interrogations. Cela suscite des difficultés car les modes de fonctionnement antérieurs
disparaissent avec la révolution politique et il faut en trouver de nouveaux, c'est-à-dire qu’il
faut que de nouvelles régulations soient bâties et construites pour que les sociétés puissent à
nouveau fonctionner.
De plus cela suscite des interrogations parce qu’il faut que les sociétés nouvelles soient à
nouveau des sociétés dans lesquelles existe une cohésion. Les sociétés d’ancien régime
montraient des tensions très importantes et des rapports sociaux particulièrement
conflictuels. Il est donc nécessaire que soit établie une nouvelle cohésion sociale et de
nouvelles formes de solidarité au sein de la société.
En France, la révolution politique s’accompagne d’une révolution industrielle. Un nouveau
groupe social, le groupe ouvrier, connait des conditions d’existence et de travail difficile. Ils
constituent des groupes qui seront appelé le mouvement ouvrier. Ils portent des revendications
qui ne sont pas uniquement salariales. Ils veulent changer la société.
On peut estimer que les réflexions sociologiques vont être de nature à proposer et aider à
réfléchir. La société est composée de groupes sociaux différents, voir contraires. On peut
crée malgré tout une société stable et de collaboration. On peut considérer que les sociétés
occidentales modernes au 19ème sont confronté à un certains nombres de difficultés et
d’énigme qu’elles ne savent pas ou qu’elles savent mal résoudre. On peut considérer selon
Jean Michel Berthelot que les pensées juridiques et la philosophie politique ont d’une
certaine façon montrée leurs limites à régler les difficultés auxquelles ces sociétés étaient
confrontées. C'est-à-dire que les pensées juridiques et politiques classiques n’ont pas été
capables dans un premier temps de régler les difficultés auxquelles ces sociétés occidentales
européennes étaient confrontées. Par conséquent, les sociologues d’une certaine façon ont
proposés des interprétations et ce faisant des possibilités de compréhension des
changements de ces sociétés qui permettaient de pallier les insuffisances du droit et de la
philosophie politique classique. Cela veut dire que les sociologues ce sont en quelques sorte
trouvés au bon moment au bon endroit. Les sociologues ont pu trouver une fenêtre leur
permettant de proposer un éclairage pertinent, car la nature des sociétés occidentales avait
changée. La connaissance pratique des nouvelles sociétés occidentales ou de leurs évolutions
ont conduit à des nouveaux modes de réflexion parmi lesquels la sociologie. L’économie
politique et son institutionnalisation apparaissent à la fin du 19ème.

L’usage de la science : les sociologues ont pris la science comme norme de référence de leur
activité. Cela veut dire deux choses principales :
- A partir de la dernière décennie du 19ème, la science devient un mode déterminé de traitement
et de construction de la connaissance. Cela veut dire que toute connaissance sociologique
est voulue comme scientifique. il faut satisfaire à des critères de vérification, de rigueur, de
démonstration et objectif. Il faut un critère de validation de toutes les théories. La science
devient pour les sociologues un moyen de participer aux enjeux de gestion et de
transformation de la société. Les sociologues peuvent s’appuyer sur leurs travaux
scientifiques pour prendre part aux fonctionnements et à l’évolution de la société. Donc ils
peuvent être impliqués dans la résolution de difficultés particulières au sein de la société parce
qu’ils ont des qualités d’expertises objectives.
On peut considérer 5 Auteurs comme fondamentaux.

- En France : Durkheim
- En Allemagne : Weber, Simmel, TÖNNIES
- Aux Etats-Unis : Small

- Comte, Marx, Tocqueville, Le Play, Quételet, Spenser ne sont que des précurseurs

La posture sociologique c’est le regard particulier des sociologues sur la société


. Il existe trois dimensions essentielles qui permettent de caractériser cette posture
sociologique. La première dimension peut être décrite comme la rupture des sociologues
avec les représentations du sens communs. La deuxième dimension peut être décrite comme
la démarcation de la sociologie vis-à-vis des autres sciences humaines. La prise au sérieux de
l’existence sociale des individus. Il va de soit que l’adjectif social est ici tout à fait capital.
Les sociologues revendiquent le statut scientifique de leur matière. Ils vont émettre des
hypothèses, mettre en œuvre une démonstration rigoureuse, mise en œuvre de vérifications, ils
vont s’engager dans des discussions au sein de la communauté scientifique, avec d’autres
spécialistes des sciences humaines. Il y aura des réfutations, à condition qu’elles soient la est
nécessaire et argumenter, des résultats obtenus. Tout cela pour permettre l’objectivité de leur
connaissance.
Les sociologues entendront rompre avec la représentation du sens commun : rompre avec ce
que chacun d’entre nos possède. On possède des connaissances sur des conduites
particulières. Les sociologues peuvent l’interpréter, ce sont des représentations particulières et
partielles pas généralisable.
Les membres de la société n’ont pas la capacité de proposer des interprétations générales et
généralisables. On a besoin des méthodes qu’on les sociologues. Il y a une rupture avec les
représentations de l’opinion commune et du sens communs. Les sociologues veulent rompre
avec des préjugés que chacun d’entre nous est susceptible de véhiculer lorsque que l’on se
prononce sur tel ou tel type de phénomène dans la société. Pour les sociologues il est donc
très important pour aborder des phénomènes sociaux, il est nécessaire d’être capable de
prendre de la distance par rapport aux représentations de chacun d’entre nous et d’autre part
par rapport aux représentations collectives.

Pour les sociologues, il faut des résultats dans les investigations sociologiques. Il faut qu’il y
ait un caractère représentatif. Il faut des données et des infirmations, qui se situ à une échelle
suffisamment globale pour pouvoir être significative. Elles ont un caractère limité. On doit
voir que l’on n’est pas dans le particulier et le singulier, mais dans la description d’éléments
qui ont une signification suffisamment générale pour être représentative. C’est une forme
savante du sens commun. On peut aussi l’appeler « grande culture générale ». Un individu
cultivé n’est pas un sociologue. Etre cultivé est un élément constitutif de la démarche
sociologique, mais ça ne constitue qu’un point de départ. Il y a une volonté chez les
sociologues d’utiliser des outils qui vont leur permettre de raisonner de façon rigoureuse. Ils
ont une pratique professionnelle qui leur permet d’interpréter, de comprendre et
d’expliquer un certain nombre de phénomènes sociaux.
A partir du moment ou les sociologues ont cette exigence de prise de distance et qu’ils vont
s’efforcer d’essayer d’apporter des données fiables ayant un degré d’objectivité élevé. L’une
des conséquences de leur démarche sera de chercher à montrer que certaines des catégories
relativement large et globale, se trouve des sujets divers. Derrière des catégories comme la
famille, la pauvreté, la jeunesse… Les profils des individus sont très différents, on met
l’accent sur la diversité des formes familiales, aussi bien ans la société français du début
du 21ème qu’aujourd’hui. A la foi dans le temps et dans l’espace, les sociologues
s’efforcent de montrer derrière des termes relativement simple, les éléments qui ont
changés et évolué et qui rassemble de manière artificielle des aspects qui peuvent être très
différents.
Oui les sociologues veulent rompre avec les préjugés du sens commun. Mais il faut considérer
que ces préjugés du sens commun ont un rôle pour chacun d’entre nous. Dans notre existence
quotidienne, nous mobilisons ces catégories de représentation. Ce sont des catégories
nécessaires parce qu’elles nous permettent d’évoluer et d’agir au sein de la société. Sans ces
catégories nous ne pourrions pas vivre parce que nous ne pourrions pas nous situer dans la
société et entretenir des relations. Elles peuvent servir de point de départ à l’investigation
sociologique. Cela veut dire que les sociologues ne sont jamais que des individus comme
les autres qui évoluent dans la société et ont des activités sociales à coter de leurs
pratiques sociologiques. La seule chose, c’est qu’ils doivent été vigilent en envisageant
qu’en s’appuyant sur ces catégories la, ils peuvent manquer certains aspects. D’où l’intérêt de
l’échange intellectuel, du débat avec d’autres sociologues ou représentants des sciences
humaines, pour élargir leur vision à d’autres thèmes.
Les sociologues doivent faire attention de ne pas se faire trop facilement confiance à eux
même. Cela veut dire que les sociologues occupent une position dans la société. Ce sont des
individus qui ont reçu une formation supérieure dans le système scolaire de leur pays. Ils
appartiennent aux catégories sociales supérieures. Ce sont des membres de la société qui ne
partagent pas les mêmes caractéristiques liées à la trajectoire sociale.
L’ethnocentrisme de classe : considérer sa clase comme la meilleure. Il faut que les
sociologues soient très vigilent pour ne pas projeter dans leur science des valeurs de
caractéristiques sociales de leur milieu. La sociologie n’est pas quelque chose qui va de soi,
elle essaie d’être la plus objective possible, et elle doit toujours se contrôler, notamment par
des sociologues qui ne sont pas dans l’étude. Il faut contrôler qu’il n’y est pas de
surdétermination de l’enquête en œuvre, qu’il n’y est pas de biais qui interfère dans la
recherche mise en œuvre. Il faut renoncer à vouloir tout écrire, tout prendre en compte, et
restituer toute la richesse de la réalité. Il faut des choix et des sélections et argumenter la
logique de ce que l’on a entrepris. Pourquoi à tel ou tel moment on a retenu tel aspect et pas
tel autre. Le bricolage peut être une prestation de service, un loisir, un métier… On va
chercher à avoir une représentation précise de ces activités en fonction de plusieurs variables.
Il est nécessaire de ne pas restreindre ni le contenu de ses pratique, ni le sens qu’il est contenu
dans ses pratiques.
La sociologie de la sociologie met en avant l’idée que les sociologues n’échappent en aucun
cas à un travail d’objectivation. Le sociologue doit se soumettre lui-même aux mêmes
exigences auquel il soumet la représentation commune.
La sociologie se différencie des autres disciplines que l’on peut trouver à l’intérieur de ce
vaste domaine de connaissance. Il faut bien comprendre que la sociologie à évidemment des
domaines d’études qui peuvent être communs à d’autres disciplines. Ils n’ont en aucun cas le
monopole des domaines qu’ils étudient. Ce qui est intéressant c’est qu’ils sont en relation
avec les spécialistes des autres disciplines (philosophes, historiens…). En revanche, ce qui
est intéressant c’est l’angle selon lequel ces chercheurs vont essayer d’éclairer le domaine
qu’ils vont explorer.
Par exemple la consommation : modeste comparaison entre les éléments d’approche
sociologique et relative à la science économique. Chez les économistes, l’approche de la
consommation renvoi à la mobilisation d’un certain nombre de concepts comme les concepts
de cout, revenus, prix, d’avantage consécutif à la consommation d’un bien…
Il y a aussi la sensibilisation de la consommation en fonction des revenus. Ce qui est
intéressant c’est que la ou certains économistes formulent des hypothèses pour argumenter sur
des types de pratiques économiques et des attitudes de consommation, les sociologues eux
tentes de rendre compte de manière descriptive de ce que l’on peut appeler la constitution, et
la genèse des préférences individuelles ou collectives. Les sociologues en s’appuyant sur les
enquêtes de terrain essaient de reconstituer la façon dont les préférences des individus ou
groupes d’individus se sont progressivement constitué. Ce qui apparait c’est que
l’appartenance sociale peut jusqu'à un certain point avoir une incidence sur la nature de la
consommation des individus. La structure de la consommation des individus change selon
leur position sociale. A position sociales équivalente, on peut montrer que la trajectoire des
individus à une incidence sur la nature de leurs consommations.
Les préférences individuelles sont plus ou moins influencées par la trajectoire sociale des
individus.
On peut considérer que pour un certains nombre de philosophes, les notions d’espace et de
temps sont partagés de façon commune, par l’ensemble des individus et des membres de
l’humanité. Il s’agirait des membres d’une catégorie anthropologique.
On a tous une notion du temps et de l’espace équivalente. Selon les sociologues, en réalité il
faut tenir compte de l’évolution des sociétés pour considère que l’évolution des modes de
transports, l’évolution des modes de communication, mais aussi la nature de la densité de la
population dans les sociétés modifiaient de façon importante la perception du temps et de
l’espace, ce qui signifie que selon que l »on se déplace plus ou moins facilement et
rapidement, que l’on communique avec les autres plus ou moins rapidement et facilement,
que l’on vive dans des espaces plus ou moins peuplés, notre rapport au temps et à l’espace
peut être extrêmement différents, moyennant quoi , pour un certain nombre de sociologues,
nous ne percevront pas le temps et l’écoulement du temps, et l’espace de façon identiques.
Pour eux cela engage ce que l’on peut considérer comme une véritable mutation
anthropologique.
La prise au sérieux de l’existence sociale des individus. Pour les sociologues, les liens que les
individus entretiennent entre eux, quelque soit leur nature ont une importance
fondamentale pour comprendre le fonctionnement de la société et les conduites de leurs
membres. Ce qui veut dire que pour les sociologues il ne faut jamais perdre de vue que nous
sommes tous des êtres sociaux. Mais intégrer cette dimension la, c’est en quelque sorte en
faire un postulat, c'est-à-dire un élément qui constitue une vérité absolue qui n’a pas besoin
d’être démontrée et qui est en permanence une réalité. Les individus ont des relations entre
eux, ils entretiennent des relations avec des groupes d’individus, relation entre groupes
d’individus. D’autre part cela veut dire que dans les sociétés, les individus sont en relation
avec des institutions comme la famille, le travail, l’école…
Les individus sont intégrés dans des organisations : entreprises, syndicats, partis politiques,
associations, organisations… Ils sont influencés par leur lieux de résidence, quelqu’en soit les
caractéristiques. La trajectoire que connaissent les individus dans la société joue un rôle.

L’idée que les individus sont par définition des êtres sociaux constitue un élément capital
pour les investigations sociologiques. Dans l’analyse de tout phénomène social, quelqu’en soit
la nature, les sociologues vont tenir compte de cette dimension. Ils vont chercher de façon
systématique à insister sur des relations implicites ou explicitent entre un certain nombre
d’éléments qui sont présents au sein de la société. Il y a un certain nombre de relations entre
les membres de la société, que nous pouvons identifier de faon intuitive, ou par notre propre
expérience de la société.
Il est hors de question pour les sociologues de ne pas confirmer l’existence de liens et de
relations entre les individus. Les sociologues chercheront systématiquement à les mettre
en relation avec les caractéristiques sociales des individus : socioculturel, socio
démographique, socio économique, socio politique. Ils reconstruisent et mettent à jour
tous les mécanismes de la société.
C’est à leur charge de montrer que ces intuitions ne correspondent qu’à une vision très
partielle ou partiale des choses, qui ne correspond pas à la réalité de ce que l’on peut observer
objectivement. L’analyse objective constitue une existence absolue de la démarche
scientifique.
La démarche sociologique à pour objectif de présenter des interprétations. Les sociologues
apportent le renfort de l’analyse globale avec des outils qui sont les leurs. Avec la
démarcation vis-à-vis des autres sciences humaines, nous avons les trois piliers de ce
qu’est la posture sociologique dans ses principes essentiels : rupture du sens commun,
démarcations des autres sciences humaines, la prise au sérieux de l’individu.

Le choix du prénom d’un enfant : il s’agit ici de s’appuyer sur les travaux qui recensent
l’ensemble du stock des prénoms attribués en France, de puis le 20 ème. Le choix du prénom est
un choix entièrement libre, chaque couple est libre d’attribuer à son ou ses enfants le prénom
qu’il souhaite (sauf s’il porte préjudice à l’enfant en question). A partir du recensement de
l’ensemble des prénoms attribués, on constate que si on se situe à l’échelle globale, il existe
un certain nombre de régularité, c’est à dire que l’attribution des prénoms obéit à un certain
nombre de lois, c'est-à-dire qu’il existe des critères ou des variables, c'est-à-dire qu’il ne se
fait pas autant au hasard que l’on pourrait le considérer.
Il y a tout d’abord des régularités d’ordre historique, ce qui signifie, qu’à certaines
périodes, des prénoms seront plus facilement attribués qu’à certaines autres périodes. A partir
de cela il est possible de considérer qu’avec une marge d’erreur réduite, on peut concernant
certains prénoms identifier la période à laquelle sont nées les individus qui portent les
prénoms en question, parce que ces prénoms correspondent à des moments relativement
précis du temps et sont quasiment absents d’autres périodes du 20ème.
On peut également parler d’une régularité d’ordre socio économique. Elle renvoi au fait
que certains prénoms sont d’avantage présents dans certains milieu sociaux. Par exemple les
bourgeois. Il y a une caractérisation très nette des types de prénoms. Dans le temps on a
assisté à une modification des modèles de diffusion. Jusqu’en 1980 on pouvait observer la
distribution des prénoms des catégories sociales supérieures, vers les catégories sociales
moyenne, puis vers les catégories sociales populaire. Lorsque ces prénoms arrivaient dans les
catégories populaires, les bourgeois délaissaient ces prénoms, pour en rediffuser d’autres,
toujours en modèle de diffusion verticale. Il a été remis en cause dans les années 1980 pour
une diffusion beaucoup plus compartimenté, avec l’émergence des prénoms typiquement
bourgeois, typiquement populaires, et des prénoms que l’on retrouve beaucoup plus
fréquemment dans les catégories sociales moyennes. A partir des années 80, l’attribution des
prénoms répond à une logique sociales différenciée, qui répond toujours à une tendance et un
raisonnement à l’échelle globale, le choix du prénom de fait en fonction de l’appartenance
sociale des couples.
Il y a une catégorie de la population dans laquelle le stock des prénoms a toujours été
spécifique, sans qu’il y ait de grands changements, c’est le style aristocratique. Toutes les
failles qui appartiennent à des lignées aristocratiques puisent dans un stock de prénoms tout à
fait spécifique : Domitille, Gersande, Foulk, Eloi, Enguerrand,…
A l’échelle française, certaines catégories sociales élevée puisent le prénom de leurs enfants
dans un ensemble relativement étroit.

Les régularités de type culturel.la population française est constituée de couples et de


familles qui ont conservés plus ou moins une relation avec leur pays d’origine. Ces familles
ont une relation culturelle liée à leur pays d’origine, il peut y avoir un choix du prénom très
clairement lié à une volonté d’attachement à cette culture particulière. Il peut choisir soit d’un
choix de prénom très particuliers, ou l’on puise dans un stock de prénoms étrangers au stock
de prénoms français classique, avec les volontés de marquer un lien d’appartenance à cet
univers culturel différent. Il peut également y avoir une volonté d’association et
d’assimilation, avec donc un choix identique aux français en laissant de coter la dimension
socioculturelle. On peut aussi choisir un prénom en lien avec la culture en question, mais avec
un compromis avec les prénoms français. Dans ces couples il existe potentiellement une
dimension culturelle particulière, différente de la dimension culturelle française. Une part de
la population entretient un lien plus ou moins direct avec une culture étrangère. Quelque soit
au demeurant l’appartenant culturelle, intra ou extra européenne.

Une régularité de type géographique, à l’échelle nationale. On peut observer à l’échelle du


territoire français, dans les principales régions françaises, une fréquence d’application des
prénoms particulière à la région géographique. Il y a un palmarès des prénoms qui est
différent suivant les régions. L’ordre dans lequel les prénoms seront classés sera différent
suivant les régions.
F. Besnard et G. Desplanques sortent un livre tous les ans, sur le palmarès des prénoms en
France. Dans la région centre, pour les filles, Léa Chloé Camille et Océane, et pour les
garçons Thomas, Lucas, Théo, Antoine, Hugo.

En ce qui concerne la formation des couples. Les couples ne se forment pas purement au
hasard ou de manière aléatoire. Le fait de former un couple avec quelqu’un proche de nous
socialement est plus fréquent que si le hasard intervient. Les groupes sociaux ne sont pas
numériquement égaux. Nécessairement un existe une forte probabilité que les membres de ses
catégories forment des couples. La probabilité de former un couple avec une personne
proche de soi socialement est beaucoup plus forte que si seul le hasard intervient. Il s’agit
pour les sociologues de comprendre les mécanismes qui interviennent dans la formation des
couples. Dans les milieux sociaux les plus élevée, les familles font en sorte que leurs enfants
côtoient, fréquentent et se mettent en couple avec des gens de catégories élevées.
L’homogamie est plus importante que ce qu’elle devrait être.
On peut considérer qu’il y a trois aspects qui joue un rôle central pour favoriser cette
homogamie plus importante, d’abord la sélectivité des lieux de rencontres, la
différenciation sociale des catégories du jugement amoureux, les modalités des
consolidations des couples.
Nos préférences amoureuses vont vers des individus qui nous ressemblent, et on est unis plus
facilement vers des personnes qui sont socialement proche. Les sociologues ont pu établir
qu’il existait trois grands lieux de rencontre : les lieux ouverts, et les lieux fermés. Ces lieux
ne sont pas neutres socialement, ils se répartissent en lieux ouverts, lieux fermés réservés, et
lieux fermées strictement privé. Un lieu ouvert est un lieu qui peut être fréquenté par tout
individu et qui correspond en priorité aux lieux publics (fêtes publics, moyens de transports,
cafés, cinémas, centres commerciaux…). Les sociologues ont établis que dans ces lieux là, ce
sont les membres des catégories populaires qui découvrent le plus fréquemment leurs futurs
conjoints ou concubins. Les lieux fermés réservés concernent avant tout des lieux donc
l’accès est d’avantage restreint (musée, sale de concert, établissement d’enseignement
supérieur, lieu de travail, association...). Dans ces lieux là, ce sont les personnes exerçant des
activités à dominante intellectuelle qui rencontre le plus souvent leur conjoint ou concubin.
Dans les lieux fermés strictement privés, lieux ou famille, ce sont des individus dotés d’un
fort capital économique qui rencontre leurs conjoints.
L’homogamie était plus importante qu’une formation au hasard du couple.
Les lieux de sociabilité sont segmentés socialement. Tous les membres de la société n’entrent
pas en contact direct avec les autres membres de la société. Ils peuvent se croiser dans un
certains nombre de lieux, mais n’entre pas forcément en relation. Il y a des lieux ou ils ne
rencontreront pas des personnes qui ne leur ressemblent pas.
Pour les lieux fermés, on peut estimer que certaines personnes ne les fréquentent pas. Les
opportunités de rencontres sont sélectionnées socialement. Nous sommes conduit à rencontrer
en priorité des personnes qui sont proches de nous d’un point de vue social, qui ont des
caractéristiques socioéconomiques et socioculturelles proches des notre.

Les lieux de rencontre sont sélectifs socialement, et les catégories du jugement amoureux sont
différenciées socialement. C'est-à-dire que nos gouts et préférences en matière amoureuse se
distribuent différemment selon notre appartenance sociale. Selon le milieu social qui est le
leur, on n’attendra pas la même chose de son conjoint ou de son concubin selon le milieu
social. En fonction des principaux milieux sociaux des individus, les individus sont à la
recherche de caractéristiques, préférences qui ne sont pas les mêmes selon le milieu
social : les hommes et les femmes vont avoir tendance à privilégier tel ou tel type de
caractéristique, qualité, aspect particulier, qu’ils trouveront majoritairement chez les
individus qui appartiennent à un milieu social identique ou proche.
Les individus ont depuis leur plus jeune âge fait l’apprentissage de leurs pratiques sociales.

Il ne s’agit en aucun cas de nier le fait qu’il y est un sentiment puissant qui unisse de
personnes qui s’aiment. Ce que montrent les sociologues, c’est que ce qui réunit sur cette base
deux individus, se fondent sur des caractéristiques communes aux individus. C’est un moyen
de justifier l’idée selon laquelle on cherche avant tout chez l’autre des aspects que l’on
apprécie soit même.
Par exemple lorsqu’une femme recherche chez un homme de la force et de la sécurité, la
possibilité de nouer une relation durable … on peut dire qu’elle va de façon plus ou moins
conscience identifier certaines caractéristiques corporelles chez l’individu qu’elle estime
comme fondamental.
Ce que souhaite les hommes et femmes selon leur profil, caractéristique socio économique,
socioculturel, sociodémographique… on peut facilement décrire des grandes caractéristiques
qui correspondent chez l’autre.

Les modalités de consolidation des couples. Les couples durables, formés par des individus
venant de milieux socio très différents, ont la plus forte probabilité de se défaire rapidement.
Ce sont ceux qui sont soumis aux tensions les plus fortes, car l’harmonie initiale a été
difficile. La symbiose de fissure, et on remet en question l’harmonie du couple, parce qu’il a
des différences qui peuvent paraitre de plus en plus incompatibles. Cela peut nous obliger à
renoncer à certaines libertés… Lorsque le couple dur et que les membres du couple sont
confrontés à la gestion du couple dans le vie courante, souvent ils ont des problèmes liés à
leur différence d’appartenance social. Certain y arrivent, d’autres moins, d’autres pas du tout.
Le compromis initial se fissure et parfois explose.
De plus parfois les familles s’emmêlent et cela peut entrainer de gros soucis dans le couple.
Les membres du couples doivent pouvoir mener une existence relativement autonome c'est-à-
dire sans renier ni s’empêcher de faire des activités auquel ils tiennent. C’est donc un
accomplissement individuel qui coexiste avec une vie conjugale.

Ces trois aspects conduisent à représenter que les couples sont soumis à un déterminisme
implacable. Il y a tout d’abord de l’homogamie, des contre exemple, mais aussi qu’il y a des
influences réelles qui conduisent à cette homogamie plus fréquente que le seul jeu du hasard
dans la formation des couples. S’il y avait un déterminisme systématique, on ne pourrait pas
comprendre que l’hétérogamie soit majoritaire.

Les facteurs de la réussite scolaire : a partir des années 1960, les travaux sociologiques
montrent qu’il y a beaucoup d’inégalités scolaires. Ils ont mis en cause de façon systématique
l’idée que la réussite scolaire puisse être une affaire de don. Certains jeunes auraient été doués
pour les études alors que d’autres non.
La majorité n’a pas de don particulier leur permettant de réussir brillamment sans efforts.
La réussite scolaire serait une histoire de moyens financiers.
La dimension économique ne constitue pas à elle seule un facteur discriminant, si on lui
rajoute une deuxième dimension qui est la dimension culturelle, les individus augmentent
leur chance de réussite scolaire. Les jeunes gens qui ont au sein du système scolaire la
capacité de maitriser les attentes du système scolaire et les attentes de ce qu’exige ce système
(maitrise de la langue écrite et orale, le rapport avec les enseignants, la maitrise des attentes
des enseignant, une très bonne culture générale…). Les individus partent avec un avantage
initial lorsqu’ils ont un soutient économique évident dans leur famille, ou qu’ils fassent partis
de familles à fort capital culturel. Ils ont donc une situation favorisée dans le système scolaire.
Ça ne veut pas dire qu’ils vont forcément réussir, mais ils auront plus de facilité que d’autres
avec les mêmes capacités mentales. L’école valorise toutes ses dispositions sans
nécessairement les enseigner de façon explicite. Un certains nombre d’attitude, savoir faire et
savoir être, sont importants et nécessaires, mais pas forcément transmis à l’école. A partir des
années 60 nous entrons dans une société a production scolaire. L’école joue un rôle central.
Les jeunes évincés du système scolaires seront dans une situation pénible et difficile.
Certains auteurs considèrent également qu’a coté de cette dimension là, il faut également
concevoir des stratégies de familles, qui mettent en œuvre des arbitrages en établissant des
comparaisons entre les générations. Dans certaines familles populaires, le fait que l’enfant
atteigne un niveau de formation supérieur à celui des parents, peut constituer un élément de
décision pour stopper le processus de formation. Il se peut que l’enfant considère compte tenu
du niveau qu’il a atteint et de l’investissement supplémentaire, il n’a pas intérêt à prolonger sa
formation initiale, il va se mettre à travailler. Certains poursuivront, d’autres non.

Les méthodes quantitatives : il faut considérer que les sociologues peuvent travailler soit en
analysant des données chiffrées élaborées par les sociologues eux même, on parle alors
d’analyse primaire des données, soit ils peuvent travailler sur des données qu’ils n’ont pas
produites, et on parle d’analyse secondaire des données.
L’outil principal est le questionnaire. Il s’agit d’une série longue de questions qui peuvent être
ouvertes et fermées, les questions fermées étant des questions à choix multiple. Il faut choisir
un échantillon de personnes représentatif de la population que l’on souhaite étudier.
Pour les sociologues il est absolument capital d’avoir des éléments d’information et de
contrôler les données collectées. Pour qu’ils sachent très précisément ce qui a été collecté, et
les modalités de la collecte des informations.
Les sociologues une fois qu’ils ont collectés des informations procèdent à des
interprétations.

Les méthodes qualitatives

Méthode de l’enquête par entretient : un entretient qui met en relation un sociologue avec la
personne qu’il souhaite interroger a pour but de reconstruire le sens subjectif des
comportements des acteurs sociaux. Il permet de faire apparaitre la signification que les
acteurs socio attribuent a leur propre conduite ou a celle des autres, ce qui permet d’accéder a
leur identité c'est-à-dire a la représentation qu’ils se font d’eux même, mais aussi a la
représentation qu’ils se font des autres et a la représentation qu’ils se font de la société dans
laquelle ils évoluent, et vivent. Ici il importe peu de savoir si ce que livre les individus
correspond a la réalité vraie/objective des comportements, des pratiques des individus.

Il existe trois formes d’entretiens :

- Libre : lancer la discussion a partir d’une question suffisamment large pour lui permettre de
s’exprimer
- Semi-directif : entre ces 2 formes, qui permette a la personne interrogée d’argumenter ses
réponses et de le détailler
- Directif : beaucoup plus de questions, plus précise, plus courtes, qui nécessite des réponses
précise
L’information collectée dans le cadre des entretiens (qui sont anonymes) est assez
concentrée.
L’entretien est quelque peu déstabilisant car les rapports ne sont pas tt a fait symétrique, car
le sociologue à l’habitude des questionnaires, il faut qu’ils instaurent une relation de
confiance pour avoir un échange équilibré, car s’il n’y a pas de confiance, il ne peut pas
collecter d’information. Le sociologue doit faire preuve d’une certaine prise de distance
pour que sont interlocuteur se sente bien, et lui faire comprendre que tout ce qui compte et
qu’il réponde sincèrement aux questions.

La deuxième méthode principales qualitative utilisée par les sociologues est l’observation
directe ou en situation. Les sociologues observent aussi les phénomènes sociaux directement
la ou ils se déroulent. Les individus dans le cadre précis ou ils mettent en œuvre leurs actions,
ainsi ils sont susceptible d’étudier des individus dans leur cadre professionnel, c'est-à-dire
étudier la façon dont il travail, dont il réalise leur activité professionnelle, mais également la
nature des liens qu’ils entretiennent à l’occasion de cette activité professionnelle, le type de
rapport hiérarchiques qui existe, le type de rapports de force dans une entreprise entre les
principales composantes de l’organisation. On va observer la façon dont les acteurs sociaux se
conduisent et agissent. Cela peut prendre la forme d’une observation dans une organisation
scolaire également, ou bien hospitalier...
On va voir comment les liens se tissent par exemple entre patient et personnel soignant, entre
personnel soignant et les médecins …

Il existe une modalité plus particulière d’observation directe, que l’on appelle l’observation
participante. Elle constitue tout simplement une forme d’implication du sociologue dans son
terrain. Le sociologue va jouer lui-même un rôle dans le terrain qu’il souhaite étudier. Il va
intervenir en tant qu’acteur dans le cadre qu’il souhaite observer.
Par exemple le sociologue va se faire embaucher comme un ouvrier dans une entreprise.
Il aura donc la responsabilité d’une tache, et il sera à même de juger des relations qui
existe entre les individus.
Ce type de démarche (directe et participante) pause difficultés sur le maintien de la
démarche sociologique.

Lorsque l’on a affaire dans le cadre d’un documentaire, à un film avec la présence d’une
caméra, ou un micro, on pense nécessairement que la présence de cette caméra est susceptible
de conduire les personnes concernées à modifier leur comportement, c'est-à-dire qu’en
présence du journaliste, les acteurs sociaux concernés vont changer d’attitude, ils ne vont plus
être spontané comme dans le cadre de leurs activités sociales habituelles. La question de la
validité de ce type de démarche est très souvent posée. Les sociologues devront être vigilent
et faire en sorte de ne pas trop perturber le mode de vie des individus.
Au départ la présence d’un étranger est vécue sur la mode de la défiance et de la réserve, donc
les personnes vont avoir tendance à changer de comportement. Seulement, si une relation de
confiance se crée, les individus auront tendances à se comporter de manière identique à la
véritable vie. Le sociologue est susceptible lorsqu’il restitue ce qu’il a observé, quand il tire
des enseignements et des conclusions de ce qu’il a observé, le sociologue est susceptible de
prendre parti soit positivement ou négativement, par rapport aux personnes qu’il a observées.
Il pourra être soit très bienveillante, soit très critique.
Le sociologue à l’impression d’être objectif et de conserver de la distance par rapport aux
personnes qu’il étudie, cependant il ne se rend pas compte qu’à l’occasion des interprétations
qu’il fournit, il est en train de prendre partie, d’une façon ou d’une autre. Il perd le bénéfice de
tous les éléments qu’il avait pu collecter.
Il faut de l’entrainement et de l’expérience pour éviter de genre de prise de parti. Il faut
accepter que son travail soit critiquer, afin d’accepter la mise en perspective de l’objectivité
de son rapport.
L’observation directe et l’observation participante sont très utiles mais doivent être
contrôlées, afin de ne pas modifier la façon d’agir des individus observé, et de ne pas altérer
son jugement t. il faut garder ses distances.

La troisième méthode de type qualitative.

Certains sociologues travaillent sur des archives historiques. Leur problématisation est une
problématisation sociologique et non historique. On a un même thème d’étude, on a les
mêmes matériaux qui servent de support, mais on n’a pas les mêmes interrogations.
Lorsqu’une administration commande un rapport, et que celui-ci fait l’objet d’une publication
officielle, ces rapport contiennent des éléments d’information précis, qui la plupart du temps
font le point sur des aspects particuliers, et font l’état d’une question ciblée. Les rapports
officiels constituent une source de données très intéressantes.
Les sociologues utilisent également la littérature grise. Elle correspond à des écrits, qui sont
des écrits internes à des organisations, des institutions, mais n’ayant pas vocation à être
systématiquement rendu public. Ces documents ont un usage interne et contiennent des
informations précieuses, qui sont susceptibles d’éclairer les sociologues sur des aspects qui
sont peut accessibles d’amblée. Ces documents vont servir à étayer un certains nombre de
leurs théories.
Les récits de vie, ou récits autobiographiques peuvent être utilisés par les sociologues. Un
récit de vie peut concerner une famille, et par exemple une famille de migrant, et on peut à
partir de discutions avec une famille de migrant dans un pays d’accueil reconstituer la vie de
cette famille avant sa migration. Un récit de vie permet le dialogue et permet de remonter
loin. Les récit de vie peuvent être demandés, sur la base du volontariat, et permettent de
collecter des informations précises, nombreuses et très intéressantes pour les sociologues.

Quatrième méthode qualitative : il s’agit de l’intervention sociologique. Cette intervention


sociologique est une méthode marginale, que l’ont doit à l’origine au sociologue français
Alain Touraine, qui dans les années 1970 c’est intéressée aux mouvements sociaux.
L’intervention sociologique consiste à réunir les différents participants d’une situation sociale
conflictuelle pour les amener à prendre conscience de la logique de leur conduite respective
de ces enjeux et autant que possible faire évoluer positivement cette situation, c’est-à-dire
faire diminuer les tentions existantes.
Il s’agit de réunir des petits groupes de discussions de manière à ce que les acteurs concernés
puisent mener des débats entre eux et puissent comprendre ce qui anime ceux avec lesquels ils
ne sont pas d’accord. On peut ne pas être d’accord avec ceux avec lesquels on est en
opposition, ne pas partager leur point de vue, mais ce n’est pas une raison suffisante pour
refuser le dialogue, ne pas pouvoir entamer la discussion. Il faut pouvoir se rencontrer et
échanger ses opinions, de manière plutôt pacifique.
Qu’est ce qui autorise les sociologues à jouer ce rôle de médiateur et à interpréter les enjeux
de cette situation ? Qu’est ce qui légitime la pertinence de l’intervention des sociologues ?

Conclusion : l’ensemble des méthodes. Il va de soit que nous avons à faire aussi avec les
méthodes qualitatives que les méthodes quantitatives, à des méthodes qui sont différentes.
Lorsque que les sociologues mènent leurs recherches ils vont mener une enquête particulière.
Il va de soit que l’on peut articuler autour d’une méthode principale des éléments d’une autre
méthode complémentaire. Ainsi il est fréquent que lorsque les sociologues utilisent
principalement le questionnaire, réalisent souvent des entretiens postérieurs pour exploiter
certaines réponses qui peuvent sembler étranges ou obscures par rapport à l’ensemble de
celles qui ont été traités.
Une enquête de recherche sociologique au préalable fera toujours le point sur l’état des
travaux antérieur sur le sujet étudié.

Les lignes de partage en sociologie :


Pour illustrer cela, reprenons l’auteur P. Riutort.
Il résume à quatre grandes lignes de l’orientation des lignes de partage de la sociologie.

- sociologie de l’intégration sociale


- sociologie de l’action sociale
- sociologie constructiviste
- sociologie des identités sociales

Les normes sont les règles de référence qui assurent l’encadrement des conduites dans un
groupe d’individus et la socialisation constitue l’apprentissage des normes à un individu
appartenant à un certain groupe.

Les sociologues de l’intégration sociale :

Lorsque l’on envisage cela, les réflexions sociologiques concernées s’articulent autour de
normes intériorisées par les individus. Les sociétés imposent à leurs nombres des principes
de conduite et de représentation. Les membres d’n groupe sont socialisés, ils sont soumis à
l’apprentissage des normes et des valeurs légitimes dans ce monde.
La culture joue un Rôle fondamentale parce qu’elle façonne les membres du groupe et elle
oriente leurs pratiques et leurs représentations ; certains auteurs en font le socle des sociétés
humaines comme étant cohérentes, s’imposant aux individus.
La notion d’intégration pour ce sociologues fait que chaque groupe d’individus ou
organisation à une place au sein de la société et joue un rôle précis dans cette même société :
l’équilibre.
Pour ces auteurs, les conflits ne sont pas centraux, ce sont justes des brouilles temporaires.
Les auteurs se basent sur le long terme.

Les sociologues de l’action sociale :

Elles se centrent sur les acteurs sociaux (individuel ou collectif suivant l’investigation et
suivant le contexte dans lequel ils évoluent).
Il est possible d’identifier au sein de ces sociologies de l’action sociale plusieurs orientations :

- Certains auteurs restituent aux individus une grande part d’initiative dans leur
conduite. Cela veut dire qu’ils vont considérer que pour comprendre les phénomènes
sociaux et pour les expliquer, il faudra partir des motivations individuelles qui sont
impliquées. Ainsi, le caractère rationnel des conduites individuelles sera souligné. Lorsque
les individus agissent individuellement ou collectivement, ils procèdent à des arbitrages,
ils effectuent un certains nombre de calculs en fonction de leurs intérêts et au regard
d’un certain nombre de coût qu’ils doivent assurer.
Leurs actions sont considérées comment cohérentes avec des objectifs relativement précis et
dans certains cas des objectifs très précis, et cela suppose également qu’ils mobilisent les
moyens adaptés pour les atteindre.
Le sociologue français contemporain, Raymond Boudon s’inscrit très clairement dans ce
type de démarche, et il revendique un modèle de sociologie qu’il nomme individualisme
méthodologique. Cette formulation est très clairement représentative de cette conception des
acteurs sociaux comme rationnels.
Cela ne veut pas dire que le fait qu’ils soient rationnels fait qu’ils ne commettent jamais
d’erreurs. Il y a la possibilité d’échec et d’erreur. Ce qu’ils mettent en œuvre ne réussi pas
toujours. Il existe des effets non anticipés à leurs actions. On parle de paradoxes de l’action. Il
peut y avoir des conséquences non anticipées.
Boudon parle d’effet pervers de l’action. On considère que les actions collectives peuvent
être considérées par effet d’agrégation comme la somme des actions individuelles.
L’unité de base de l’analyse sociologique est l’action individuelle. Ici il y a un parti prix
méthodologique qui est de se concentré avant tout sur l’action des individus et sur qui
motive leurs actions.

Dans une autre orientation, on considérait qu’il était possible de s’attacher à l’étude des
mouvements sociaux. On ne va plus prendre pour point de départ les actions
individuelles, mais des catégories d’actions qui se situent à un échelon collectif.
Lorsqu’Alain Touraine préconise l’intervention sociologique. Les mouvements sociaux se
caractérisent par l’opposition, l’identité, la totalité. Les mouvements avec revendication
entrainent des changements sur l’ensemble de la société.

- Opposition : les acteurs collectifs contestent le fonctionnement actuel de la société


- Identité : les acteurs individuels étant dans un mouvement collectif se reconnaissent
dans un certain nombre de valeurs. On a une valorisation de soi.
- Totalité : dimension globalisante, les intérêts d’un groupe renvoi au fonctionnement de
la société toute entière : globalisation des actions individuelles.

Pour les sociologues, il faut être attentif à ses actions collectives et ses mouvements sociaux.

Une organisation est un ensemble structuré d’individus qui coordonnent leurs efforts,
coopèrent entre eux, et poursuivent des objectifs communs. Dans toute forme
d’organisation il y a un minimum de relation hiérarchique. Il y a des chefs, des
subordonnées, une direction …
Tout cela permet de structurer une organisation
Les entreprises ne sont pas simplement des outils techniques entre les mains d’une direction.
C’est également un ensemble de relations sociales. Dans le cadre de cet ensemble de relations
sociales, il existe des liens entre les individus, définis par les obligations professionnelles.
L’accumulation des travaux de recherche conduit à montrer que l’organisation et la
réglementation formelle ne défini pas seulement ce qui se passe dans l’entreprise. A coter
de sa définition formelle, il existe des relations qui se mettent en place dans le cadre de
l’exercice quotidien de l’activité professionnelle. Tantôt ces relations sont assez bien décrites
par le cadre formalisé de l’entreprise. Dans d’autre cas elles sont mal décrites, voir pas du
tout. Les entreprises sont des lieux ou existent des tensions, rivalité, rapport de force…
Les sociologues ont étudié précisément les stratégies de pouvoir au sein des organisations,
individuelles ou collectives. Les sociologues ont aussi montré dans quelle mesure il fallait
toujours considérer que la situation d’une entreprise est liée à la situation dans son
environnement (client, financeurs, concurrents…).
Il faut observer et interroger les gens. Il faut surtout dépasser le cadre formalisé des gens.

L’étude des régimes d’action :

Ces régimes d’action renvoient à ce que certains sociologues ramènent à l’étude des
conventions. Il s’agit ici de s’interroger sur l’importance au sein de la vie sociale sur la
mise au point, le réalisation de ce que l’on peut appeler les compromis et accords entre
acteurs sociaux. En effet, on peut considérer que dans la très grande majorité des cas, les
individus doivent s’entendre pour pouvoir agir et pourvoir tout simplement exister sur des
règles communes. On peut considérer que dans la société, les individus ne possèdent pas tous
les mêmes normes et les mêmes valeurs. Il existe de grandes catégories d’acteurs qui
possèdent des normes et des valeurs qui leurs sont spécifiques. Dans le domaine de
l’entreprise, on rencontrera des situations qui seront par excellence des situations ou les
acteurs sociaux devront s’entendre sur les bases d’un accord commun, que cela soit dans des
situations de conflit social, ou dans des situations de fonctionnement habituel.
Les sociologues des conventions mettent en avant la notion de régime d’action. Ils
estiment que dans la vie sociale, les acteurs sociaux sont donc orientés par des principes
de référence différents, et pour pouvoir s’entendre, et pouvoir coexister, travailler
ensemble, ils doivent trouver les bases d’un accord commun. Ce qui signifie que les uns
et les autres devront renoncer à certaines de leurs prérogatives. Chacun possède des
principes de référence auquel ils tiennent, chacun considère que ces éléments sont des
éléments pour eux fondamentaux, mais comme ces éléments sont différents de ceux de leurs
interlocuteurs, ils devront accepter des sacrifices et des compromis. Pour les sociologues cela
constitue le fondement même de la vie sociale.

Les sociologies constructivistes :

On peut considérer dans la perspective des sociologues constructivistes que les acteurs
sociaux et les structures sociales sont étroitement imbriquées, c’est à dire qu’ils ne sont
pas envisageables les uns dans les autres. Les membres de la société n’ont pas beaucoup de
sens en dehors des caractéristiques de la société dans laquelle ils sont présents. On parle
souvent de leur insistance sur ce que l’on appelle la double dimension du social ou
encore de l’ambivalence du social. La société existe comme une réalité en soi et les
individus n’ont pas d’autre possibilité que de s’y adapter. Mais dans le même temps que les
individus sont socialisés, ils contribuent à ce que cette société existe et ils contribuent à ce
que cette société fonctionne, et à ce qu’elle évolue.
On ne peut pas séparer le cadre de la société dans lequel les individus vivent et agissent.
Il y a un cadre sociétale dans lequel les individus en tant qu’acteur individuel ou collectif
sont présents. Il est en permanence produit et reproduit par les individus dans le cadre
de leurs actions quotidiennes.
On peut tirer des conclusions de cet arrière plan général en mettant en avant un certain
nombre de conséquence de ce que ce point de départ signifie pour les auteurs qui sont engagés
dans cette voie constructiviste. Opposé d’un coté la liberté des individus et de l’autre les
contraintes qui pèsent sur eux, ça n’a plus vraiment de sens. On à la liberté contre les
contraintes des conduites. C’est un couple d’opposition qui n’est plus pertinent dans la
perspective constructiviste. Les situation et conduite sociale, et plus fondamentalement
le fonctionnement des sociétés n’est plus pertinent.
Les auteurs vont mettre l’accent sur la dimension historique des phénomènes sociaux, il faut
les resitué dans l’histoire récente pour qu’ils soient pertinent. On veut préconiser un éclairage
historique des phénomènes socio. Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il faut
reconstituer comment on en est arrivée à la situation actuelle. Un certain nombre de
notions et de concepts doivent être systématiquement précisés en fonction de leur cadre
géographique et historique. Par exemple, la notion d’individu au sens strict du terme doit être
employée pour els société dans lesquelles cette notion à un véritable sens. Il y a une relativité
socio historique de certains concepts qui n’ont de pertinence qu’une foi restituer au moment
où il apparaissent. Il va falloir selon eux ne plus utiliser des termes pour aller vite et pour se
simplifier la tache mais en les utilisant de façon rigoureuse et bien représenter les individus
concernés. Ce sont des auteurs qui insistent sur l’autonomie relative des acteurs sociaux et des
agents sociaux. Cela veut dire qu’ils considèrent que des contraintes pèsent sur eux, qui
réduisent leur possibilité d’action, mais une part d’initiative demeure néanmoins. Autrement
dit, l’origine sociale des individus, la trajectoire que connaissent ces individus et
l’appartenance sociale de ceux-ci (quand on les considère au moment de l’étude) font que ces
individus ne peuvent pas agir de n’importe qu’elle façon. Néanmoins, parmi les différentes
possibilités d’action, ces individus disposent d’une relative marge de liberté. Tous les
individus ne disposent pas d’une marge de liberté équivalente.

Exemple de contribution :

- Le sociologue allemand, Elias, est un auteur qui à voulu mettre en avant la notion de
configuration, pour dépasser le dilemme entre individu et société, liberté et contrainte,
individu et structure sociale. Il préconise de retenir la notion de configuration. Pour lui
c’est un équilibre de tension provenant d’une situation d’interdépendance mettant aux
prises différents individus, groupe sociaux, et Etat. Les liens existant entre des entités
individuelles ou collectives et les conséquences d’interdépendance entre tous.
Il s’est intéressé aux relations des mœurs, on arrive à une pacification des groupes sociaux et
en partant de la violence on arrive à une voie diplomatique. Les manières d’être ce sont
moderniser. On a donc une modification des normes, règles et valeurs, dans un cadre
historique particulier. C’est l’évolution socio historique des normes qui intéresse Elias.
Cela passe par le psychisme individuel, l’intériorisation des normes (les mécanismes
inconscients).

- Le sociologue français, Bourdieu. Il pense la société française comme un espace social.


Ainsi il étudie des positions qui sont caractérisé par un certain nombre d’attribue de type
culturel, économique et social. Ces caractéristiques entrainent une reconnaissance, une
renommée…
Ces caractéristiques permettent d’établir des hiérarchies au sein de la société. L’auteur estime
que la société est composée d’un ensemble de champ. L’espace social est constitué d’un
ensemble de champs sociaux. Il y a l champ économique, politique, culturel,
scientifique…
Ces champs sont structurés par des relations de domination. Au sein d’un champ, les
agents sociaux sont en rivalité pour la domination du champ. Il existe au sein de chaque
champ des dominants et des dominés. Les dominées tentent de renverser le rapport de
domination. Il ya une lutte au sein de chaque champ pour acquérir une position de supériorité
vis-à-vis des autres. Les dominant tentant se stabilisé et reproduire leur position. On a
une recherche de légitimité, suivant les règles de fonctionnement du champ considéré, ou
alors pour les plus malins, on va faire en sorte que les dominés soient enfin entendus et
puissent enfin s’exprimer.
Ils savent agir en conséquence et ils sont bien adaptés au contexte auquel ils sont confrontés.
Ils sont doués d’un sens pratique important. Bourdieu n’hésite pas à utiliser une comparaison :
il dit que le sens pratique est exactement comparable au sens de l’anticipation chez les sportifs
qui pratiquent régulièrement une activité. Ils ont la capacité d’anticiper sur les situations
auxquels ils sont confrontés. Ils ont la capacité d’agir comme ils le doivent, mais également
de rectifier en cas de soucis. Pour lui, la notion De règles est trop rigide. Mieux vaut parle du
sens pratique, car il introduit la possibilité de rectifier. Il peut tout de même avoir des ratés et
des difficultés.
Les classes sociales correspondent à des ensembles de positions sociales équivalentes,
notamment en termes de capital économique et culturel. Les habitus de classe désignent
l’ensemble des dispositions acquises par les agents sociaux leur permettant d’agir de manière
adaptée dans les situations qu’ils rencontrent. Ici ce qui est important c’est l’expression
disposition acquise.
Les identités sociales insistent sur la façon dont les acteurs sociaux élaborent une
représentation d’eux même, sur la façon dont ils se façonnent une image de ce qu’ils sont. On
peut dire que 3 voies ont été particulièrement explorées dans cet horizon. Tout d’abord dans
l’écologie urbaine, ensuite dans l’interactionnisme symbolique et enfin l’ethnométhodologie.
La première moitié du 20ème, il ya eu des travaux qui se sont étalés du lendemain de la
première guerre mondiale jusqu’aux années 40. Ce sont des travaux qui ont accordés une
importante notable au cadre urbain. Il s’agit d’une réflexion sur les sociétés occidentales
modernes et au premier titre la société américaine, caractérisée notamment par le phénomène
de l’urbanisation à grande échelle, mais aussi par les conséquences des phénomènes
industriels et migratoires. Les grande concentration urbaines, sont les lieux ou sont façonnés
ce qu’ils appellent les hommes modernes. Il s’agit d’une nouvelle civilisation qui va émerger,
avec la montée en puissance de ces grandes concentrations urbaines. C’est une civilisation
urbaine. Cela veut dire que les activités humaines et ce faisant, les profils psychologiques sont
influencés par le cadre des grandes villes, les mégalopoles. Les activités humaines ont des
répercutions sur le cadre spatial urbain. Ces auteurs ont donc montrés l’influence de ce
cadre urbain sur la construction des identités individuelles et collectives. Ils ont insistés
sur les processus de ségrégation spatiale qui s’accompagne d’une ségrégation socio-
économique et d’une ségrégation ethnique. Ils ont étudié les conditions d’une
assimilation des populations d’origine étrangère dans leur pays d’accueil.

Le courant de l’interactionnisme symbolique.

Pour illustrer la dernière grande ligne de partage. Philippe Uthor. La sociologie les identités
sociales, il est possible de nommer le courant de l’écologie urbaine, de l’interactionnisme
symbolique, et l’ethnométhodologie.
Le courant de l’ethnométhodologie. L’approche ethno méthodologique est une approche qui
s’est développée au EUA à partir de la fin des années 60. Cette approche s’est intéressée à ce
que ces auteurs ont décrit comme les savoirs ordinaires des acteurs sociaux. Pour els
sociologues dit ethno méthodologues, il faut accorder une importance toute particulière à ce
que l’on peut nommer les savoirs ordinaires des acteurs sociaux. A vrai dire, il faut restituer
toute leur importance au savoir ordinaire des acteurs sociaux. Les connaissances particulières
que les membres de la société possède et acquiert a propos du monde qui les entoure. Dans
l’esprit de ces sociologues, il faut réhabiliter les connaissances intuitives et les savoirs
ordinaires. L’expérience qu’ils en ont à partir de ce qu’ils vivent et ont vécu au sein de la
société, à travers leurs situations familiales, professionnelles, la ou les situations qui seraient
le plus adapter dans le cadre des activités qu’ils mènent dans la société. Les sociologues
estiment que les connaissances acquises par l’expérience sociale ne doivent pas être négligées
par le sociologue. Autrement dit, pour ces auteurs, on ne peut pas dire purement et
simplement, il y a d’un coter les connaissances objectives qui sont établies par les
sociologues, ce sont les seules connaissances vraie, parce qu’elles répondent à des
méthodes d’investigations particulière et des normes de rigueur spécifique, et de l’autre
des connaissances subjectives et personnelles, et donc qui sont la plupart du temps
fausses et qui sont issues des acteurs sociaux. Elles sont soupçonnées d’être entachée
d’erreur. Les ethno méthodologues les appellent les savoirs ordinaires. On aurait selon
eux tord de les considérer fausses a priori.
La démarche qui consisterait a se méfier de façon systématique de ces savoirs ordinaires est
une démarche erronée. Si on se prive des éléments de connaissance de ces savoirs, on manque
d’un aspect pour comprendre la société. Pour ces acteurs, il va falloir intégrer au
raisonnement sociologique les éléments des connaissances élaborées par les acteurs sociaux
eux même, ou en tenir compte.
Les savoirs ordinaires font partie intégrante des éléments de compréhension de la
société. Ce qui est une posture sociologique innovante et originale par rapport à une
position scientifique radicale ou relativement exigeante. Mais il ne s’agit pas de
substituer au regard sociologique le regard des acteurs sociaux. On les associe.
Les individus construisent leur identité à partir de la variété des expériences importantes
qu’ils vivent et qu’ils ont vécues depuis leur plus jeune âge dans l’ensemble des domaines et
activités sociales dans lesquelles ils sont impliqués.
Ce sont des auteurs qui insistent sur la notion d’évènements biographiques. Il y a des
évènements marquants ou très marquants, qui produisent des effets puissants sur les
individus. Ce que chacun d’entre nous vis dans son existence, ce que chacun
expérimente, (réussites, échecs, transformations, évolutions…) contribue à modeler
fortement nos représentations, et contribue le cas échéant à faire évoluer notre identité.
Des que l’on possède une identité on est a même de vivre le changement social, de nouer des
relations et d’évoluer dans la société. Donc pour ces auteurs, on peut rationnaliser les
situations, donner un sens, une logique, qui suscite un minimum de cohérence. Donc il faut
être attentif aux savoirs ordinaires.

Les champs sociologiques constituent un moyen d’illustrer le caractère générique de


l’expression sociologie. Il existe des domaines spécialisés en sociologie. On rencontre des
domaines d’études thématiques qui se centrent sur des objets d’étude particuliers. Il y a la
sociologie de la famille, du travail, des organisations, de la culture, urbaine…
Ce sont des auteurs qui s’inscrivent dans des laboratoires de recherche, qui dispensent des
cours dans des domaines spécialisés.

Le rôle des sociologues dans la société. La sociologie académique est apparue dans le dernier
quart du 19ème siècle.
Les sociologues ont comme premier rôle d’élaborer des connaissances rigoureuses dans
le monde social.
Ils sont la capacité de faire apparaitre des mécanismes, processus présents dans la société.
Ils ont la capacité de produire des connaissances mais possède les moyens de garantir que
ces connaissances sont fiables.
Ils ont la capacité de réfléchir sur ce qu’ils étudient, ils ont assez de garanties pour affirmer
que ce qu’ils soutiennent est juste.
Les sociologues peuvent jouer un rôle d’expert. D’ailleurs une grande partie des travaux
de recherche qu’ils mettent en œuvre sont liées à la demande sociale. Elle correspond
aux appels d’offre (CNAF, SECU… sont les établissements qui peuvent faire des appels
d’offre).
La demande aux sociologues de faire des recherches. Les sociologues proposent un projet de
recherche, les établissements choisissent le projet qui leur parait le mieux.
Ils peuvent jouer au sein d’une société le rôle d’expert pour apporter un éclairage argumenté
sur l’état de la société, faire un état des lieux, formuler des préconisations (pistes de
réflexion), donner des comparaisons internationales.
Ce type d’expertises peut servir de point d’appui pour les décideurs politique, il s’agit d’un
moyen d’anticiper sur un débat qui sera mis en œuvre au sein de l’opinion.
Ils peuvent se tourner vers des sociologues (sujets précis et étudiés grâce à des infirmations
fiables) pour éviter un certain nombre de critiques.
Lorsque les sociologues sont convoqués comme expert, ils se heurtent à des problèmes,
comme le fait qu’il n’ait aucune maitre des questions formulées.
Ils doivent formuler un certain nombre de préconisation, ce qui n’est pas nécessairement
l’orientation de leur démarche de recherche.
Les sociologues n’ont pas la maitrise du sort final du travail réalisé.
Le sort du travail sociologique échappe au travail des sociologues. Ils sont confronté à une
sorte de tiraillement entre leurs exigences professionnelles auxquels ils sont soumis, et le
problème de la formulation de préconisation, le problème des questions qui leurs sont posées,
et le sort du travail qui débouche de leurs investigations.
Jouer le rôle de conseiller veut dire qu’ils peuvent participer de façon ponctuelle ou plus
durable à des cabinets ministériels. Il s peuvent être sollicité par des équipes
gouvernementales pour jouer le rôle de conseillers. Ils sont convoqués comme expert
directement au service d’une équipe qui exerce le pouvoir exécutif.
Il existe dans l’entourage du ministre un nombre d’individu restreint qui aide à la prise de
décision. On parle de cercle restreint du pouvoir. Il existe également des hauts fonctionnaires,
ceux qui assurent la continuité du fonctionnement du ministère. Ils sont souvent issus de
l’ENA.
Parmi ces médiateurs, on trouve au sein du ministère de l’éducation des sociologues
spécialisés dans le domaine de l’éducation qui on pu être mobilisé par des équipes
ministérielles pour donner un certain nombre d’avis et de préconisations souhaitables.
Les sociologues jouent un rôle important dans l’orientation des décisions politiques.
Le fait que les sociologues ont le pouvoir d’infléchir les décisions politiques est un mythe. Ils
ne vont pas influencer de façon décisive les décisions des politiques. Ils sont là pour donner
des conseils.

L’engagement social et ou politique. Il s’agit de prendre parti dans un débat en faveur


d’acteur individuel ou collectif. Dans le cadre des grands mouvements sociaux de 1995, il a
eu des sociologues, dont Bourdieu, présents parmi les manifestants, à très clairement
participer aux débats et interventions pour témoigner de sa solidarité avec les manifestants. Il
faisait acte militant et s’engageait comme citoyen. A aucun moment il ne considérait que sa
position de sociologue était un handicap. Il s’agit bien de s’appuyer sur les acquis du travail
sociologique et sur les connaissances accumulées pour défendre les revendications de certains
acteurs sociaux, pour lutter contre les injustices… il sait de remédier à ce qui est interpréter
comme un disfonctionnement au sein de la société. Ce faisant, il s’agit de changer une
situation considérée comme inacceptable. On va donc faire évoluer la société. La sociologue
n’est donc plus dans une position de spectateur, il est dans une position de réformiste et pour
certain sociologues, il peut aller jusqu’à une position de révolutionnaire, comme certain
sociologues marxistes.
Cette situation réformatrice était présente dès le début de la sociologie, notamment à Chicago,
ou certain sociologues se sont posés comme ingénieurs du social.
Aux origines de la sociologie on trouve cette dimension de la nécessité d’un travail
sociologique qui sert de support au changement de la société. Il ne fait pas perdre de vue que
si on connait bien le fonctionnement de la société, on est capable d’assurer la paix sociale et
d’améliorer la société.
La dernière étape est une étape qui sélectionne les sociologues les uns par rapport aux autres.
Les sociologues se distinguent sur la base d’un engagement militant aux cotés des acteurs
sociaux. En revanche la fonction d’expert est partagée.
Le souci avec la sociologie, est que la connaissance sociologique, parce qu’elle dévoile des
aspects insoupçonnés, est susceptible de produire des vérités dérangeantes. Moyennant
quoi elle peut remettre en cause potentiellement ou non, c'est-à-dire effectivement des
situations acquises et donc porter préjudice à un certain nombre d’intérêts. Les vérités
sociologiques ne sont pas toujours bonnes à dire, car elles peuvent porter ombrage à certains
acteurs sociaux.

La sociologie critique est une sociologie qui possède un potentiel qui peut ne pas être
facilement accepté. C’est la raison pour laquelle certain résultats de recherche sociologique ne
sont pas publiés par les pouvoirs publics : lorsque des travaux possède un potentiel trop
important, certaines de leurs préconisations ne sont pas suivies. On peut tomber dans une
sorte de critique absolue qui l’empêche d’être clairvoyante.
Jusqu’à quel point l’engagement citoyen peut se fonder sur la pratique professionnelle
sociologique. A quel moment peut-on considérer que l’argumentation sociologique constitue
l’élément de référence pour s’engager politiquement ou socialement.

Partie 1. La notion de stratification sociale

Chapitre 1. Le double sens du terme de stratification sociale

La notion de stratification possède un sens large, que l’on peut dire générique, et un sens
restreint.
Au sens large, elle renvoie à l’idée de différenciation et de hiérarchisation sociale présente
dans un groupe d’individu quelque soit sa taille. Le raisonnement en jeu est le suivant :

- Au sein du groupe existe des différences entre membres. Cela veut dire que ces membres ne
sont pas identiques selon un certain nombre de caractéristiques. Ils peuvent ne pas avoir le
même sexe, le même âge, la même religion, la même couleur de peau. Il existe des critères qui
sont de nature à établir des différences entre les individus. On commence à introduire dans le
sens même du terme quelque chose qui va vers une forme de hiérarchisation.

- Ces différences sont construites socialement comme des inégalités. C’est là que l’on entre
dans la stratification. Cela veut dire qu’elles sont interprétées d’une manière particulière et
cela conduit à un classement des différences les unes par rapports aux autres. Les individus
concernés sont évalués différemment les uns par rapport aux autres. Leurs statut, c'est-à-dire
la façon dont ils sont conçus et appréhendé au sein du groupe... n’est pas équivalent. Ce qui
est pris individuellement avec le même caractère peut aussi concerner les groupes. On stratifie
les individus en groupes.
Toutes différences n’est pas nécessairement une inégalité, il faut étudier le passé du pays (ex :
apartheid  hiérarchie des noirs et des blancs.. ceci est un motif des différentes inégalités).
Ce sont ceux qui possèdent les critères valorisés qui fondent les critères d’inégalités.

- Les fondements de cette hiérarchisation sont variés et peuvent se combiner. Ils peuvent être
appuyés sur des variables biologiques (âge, sexe [société de domination homme/femme]…),
ou économique, social, culturelle, politique, territoriale…
- Dans cette conception de la stratification, tout type de hiérarchisation est envisagée à
fondement juridique ou non (Noblesse, Clergé, Tiers-Etat ont une existence juridique, à la
différence de Marx et ses classes sociales qui n’ont aucun fondement juridique).

Le sens restreint est une approche stratificationniste.


La hiérarchisation de la société est envisagée sous la forme d’une échelle contigüe. Il existe
une gradation régulière des positions sociales qui est représenté par le schéma pyramidale.
Dans cette conception, il n’y a pas d’opposition tranchée possible être groupes sociaux. Il ne
peut pas y avoir de rapport de domination entre groupes sociaux.
Ces différents niveaux de l’échelle sociale peuvent être gravis ou descendu. Cette situation
peut s’améliorer ou se dégrader soi au cours de l’existence des individus, soit en comparaison
avec la génération précédente.
La mobilité sociale est un phénomène qui est particulièrement caractéristique de l’approche
stratificationniste. Lorsque l’on aborde la stratification sociale, on étudie de façon particulière
le phénomène de mobilité sociale. Quand on étudie l’évolution de la position d’un individu
dans son existence on parle de mobilité intra générationnel, et pour la mobilité entre deux
générations, on parle de mobilité intra générationnelle.
On identifie également une mobilité sociale structurelle, qui est liée aux transformations
même de la société, la répartition des emplois au sein des catégories sociaux professionnelles.
Il y a également la mobilité nette ou la fluidité sociale, qui touche l’individu seul par rapport à
son mérite.
Les trente glorieuses ont correspondue à une période ou la mobilité sociale nette s’est accrue.
Lorsque l’on étudie la stratification avec l’approche stratificationniste, on se base
principalement sur la mobilité sociale.
Au sens strict, on veut mettre l’accent sur l’importance des rapports de force entre groupes
sociaux et sur le caractère limitée de la mobilité sociale nette et sur l’importance essentielle de
la mobilité sociale structurelle.
Les auteurs qui adoptent ce point de vue que les membres de la société partage des aspirations
et des valeurs largement communes. Ils estiment qu’au sein de la société, les représentations
des individus, les pratiques des individus et d’une certaines façon leurs croyances ne sont pas
très différentes les unes des autres. Ça ne veut pas dire qu’elles sont absolument identiques,
mais ça veut dire qu’on ne peut pas les considérer comme contradictoires ou différentes les
unes des autres. Quand les sociologues raisonnent à partir de la notion de classe sociale, ils
estiment que les membres des différentes classes sociales possèdent des valeurs culturelles
complètements différentes voir opposées. Dans une société de classe, la classe dominante
tente d’imposer ses valeurs aux membres des classes dominées. La légitimité des valeurs
dominantes est imposée aux membres des classes dominées.
Lorsque les sociologues cherchent à identifier la stratification propre à une société, ils
proposent et argumentent une vision de cette société. Ceci engage un parti pris théorique. Il y
a une vision abstraite des formes de hiérarchies présentes dans la société. Il faut donc
considérer que le point de vue mis en avant n’est pas neutre d’un point de vue théorique, et la
représentation de la société proposée est bien une représentation particulière, et qu’une autre
présentation aurait très bien pu être proposée. Il est question de choix, de conventions et par
conséquent, cela nécessite de la part des sociologues la justification de leurs choix. Ils ne
peuvent pas dire sans le démontrer que le schéma retenu est le seul schéma possible.

Chapitre 2. Les principaux critères de la stratification


sociale

Il existe 7 critères principaux :

- Age :

Il constitue une donnée biologique. En utilisant simplement des périodes de l’existence,


j’emploi déjà des termes qui renvoie en particulier à la société dans laquelle nous nous
trouvons. (Troisième âge, quatrième âge…) ce n’est pas un caractère objectif car l’âge résulte
de la façon dont une société appréhende l’âge des individus dans une société. Tous les
individus connaissent une évolution qui correspond à leur position dans le cycle de vie, tous
les individus sont affectés par un processus qui correspond à leur naissance puis au fait qu’ils
grandissent, deviennent adulte, puis vieillissent et disparaissent, mais la façon dont on se
représente les différentes étapes du cycle de vie change selon les sociétés. L’âge est donc une
production sociale.
La maturité et la vieillesse n’est pas équivalente selon les sociétés.
L’âge n’est pas une variable qui se définit seulement en fonction de critère biologique. Par
exemple selon les catégories sociales l’âge moyen est différent.
L’espérance de vie aujourd’hui n’est pas la même qu’il y a plusieurs siècles.
Des rôles et des statuts différents sont accordés aux différentes classes d’âge, ou grandes
période de l’existence. Ainsi on peut dire qu’en atteignant certains âges, les individus
accèdent à un certain nombre de droits et sont redevables d’un certaines nombre d’exigences.
Sans qu’il y ait d’aspect formalisé, les individus compte tenu de l’âge qu’ils ont doivent
s’acquitté d’un certain nombre de conduites.
On tolérera certains comportements pour certains âges et pour d’autres non.
On peut dire en utilisant un exemple extrême que les rôles et les statuts qui sont associés aux
âges et aux classes d’âge dans les sociétés traditionnelles africaines, leurs rôles sont
extrêmement différents. On parle de mondialisation culturelle. Il faudrait identifier et estimer
jusqu'à quel point on peut parler de culture occidentale et de son influence. Celle-ci a conduit
a opéré comme contrainte sur les cultures d’un certain nombre de pays dans d’autres zones
géographiques.
L’âge qui est une donnée biologique fonctionnerait de façon immédiate, et évidente, pour
conduire des individus à agir, à penser et à mettre en œuvre, des comportements, des
attitudes…
Il y a un travail de la société sur ses membres. Il y a des rôles et des statuts qui ont une
légitimation légale.
L’enfance, l’adolescence, la maturité, le grand âge, sont des moments de la vie qui font l’objet
de définition sociales, politiques…
Les sociologues font la distinction entre les effets d’âge et les effets de la génération. Les
effets d’âge décrivent un comportement ou une attitude mise en œuvre et qui sont susceptibles
d’être mis en œuvre en fonction de l’âge atteint par leur auteur, avec l’idée que tous les
individus à un moment donné vont développer ces conduites, comportements ou attitudes.
Les effets de génération renvoi à un certains nombre de comportements et de valeurs
partagées par des individus qui ont vécu le même type de situation ou encore le même type
d’événement.
Par exemple les contemporain de mai 1968 sont susceptible d’opter les même comportements,
ils constituent un effet de génération.

Dans beaucoup de cas, l’âge est une variable écran, cela veut dire que dans un certains
nombre de cas il peut masquer le rôle d’autres variables qui agissent de façon plus
déterminante que l’âge en tant que tel. L’âge ne serait qu’une variable secondaire, et il y
aurait des variables plus discriminantes qui seraient plus influente.
Dans nos sociétés actuelles, l’âge a pris une importance qu’il n’a pas.

- Sexe :

Plutôt que de parler de rapports de sexe, il vaut mieux parler de rapport de genre, pour
montrer que le sexe fait l’objet d’une construction sociale. On ne peut pas dire que le sexe est
une variable purement biologique et naturelle mais qu’il y a un mode d’appropriation des
différences sexuée, la différentes des sexes et une différence biologique mais également
sociale. Les formes d’imposition de la nomination des hommes sur les femmes sont
importantes. Les modalités de dominations sont susceptibles d’évoluée à travers le temps,
mais de façon quasiment anthropologique, on voit à l’échelle de l’histoire les hommes
dominer les femmes.
La hiérarchisation des hommes et des femmes s’opèrent, ça passe par les rôles sociaux
masculins et rôles sociaux féminins.
Le masculin et le féminin dans une société n’a quasiment rien de naturel.
La maternité constitue un attribue spécifiquement féminin, mais ensuite, une foi que l’enfant
nait, les pères doivent participer au soin et à l’éducation des enfants. L’allaitement est
cependant le monopole des mères. Il est possible de substituer à l’alimentation maternelle une
autre alimentation. Donc même si l’on discute d’aspects qui pourraient sembler être un strict
monopole ou une stricte attributions on peut établir assez facilement que dans un certain
nombre de société, il existe les moyens techniques pour impliquer très fortement les hommes
dans la prise en charge de ce qui apparait apriori comme des tache strictement réservée au
femmes, ou que seules les femmes pourraient assurer.
Les femmes doivent assumer des rôles sociaux qui leurs sont attribués, pour pouvoir s’en
affranchir, il leur faut pouvoir s’émanciper, or cette émancipation n’est possible qu’à
condition qu’elles puissent acquérir une certaine formes d’autonomie. Cette autonomie vient
avec la progressive acquisition de droit par l’intermédiaire de luttes et de contestations, par
exemple en Europe comme aux EUA, l’acquisition de droit au travail, au vote qui permet une
autonomie politique et financière. Ceci permet aux femmes de commencer à revendiquer des
rôles adressés aux hommes. Ce sont des rôles en de ça des rôles qui donnent accès à des
fonctions de hautes responsabilité et permettant d’exercer un pouvoir important. Il faut aussi
non seulement pouvoir être autonome et jouir d’une autonome mais également revendiquer de
partager les responsabilités et le pouvoir. A ce moment la, on entame le statut inégalitaire des
femmes. On passe d’un statu de domination, vers un statu s’autonomie, qui va vers un statu
d’égalité.
Il ya eu différentes lois vers la parité, avortement, salariat féminin, divorce avec
consentement…
Les jeunes femmes continues à s’orienter plutôt moins dans les filières scientifiques, qui
forment globalement à l’élite scolaire et sociale, et d’autre part, on peut considérer que les
femmes sont majoritairement celles qui occupent les postes à temps partiel.
Les femmes sont le genre ou constitue le sexe qui pâtie le plus de la domination au sein de la
société française. C’est mieux aujourd’hui, mais cela reste encore un long chemin pour
atteindre la parité globale. Plus on descend l’échelle sociale, plus les écarts sont marqués.
Les sociétés ne font pas un sort identique aux hommes et aux femmes, il existe des
répartitions des activités sociales en fonction du sexe, il existe des univers sociaux qui sont
d’avantages construit comme féminins ou bien comme masculin, surtout on constate un
déséquilibre entre la valorisation des activités assumées par les uns et celles assumées par les
autres. On constate un déséquilibre concernant la valorisation des activités assuré par les uns
et celles assurées par les autres. C’est dire que globalement, les fonctions valorisées sont
largement monopolisées par les hommes dans la plupart des sociétés. Un certain nombre de
travaux montrent qu’il existe autour de 35 ans pour les femmes les mieux diplômé un désert
matrimonial. Elles ont du mettre de coter leur maternité, leur existence sociale affective,
sentimentale… normale. Elles ont du agir comme des hommes, c’est à dire s’impliquer
fortement dans leur vie professionnelle au détriment de leur vie affective et sociale.

- Appartenance Ethnique :

Dans de nombreuses sociétés, les différences ethniques sont sources de hiérarchisation, de


domination et de rapport de force entre individus et groupe d’individus et ils sont plus ou
moins changeants. On peut citer un ordre social qui de fait, c'est-à-dire sans sous-bassements
juridique, établit une répartition des positions sociales sur la base de l’appartenance ethnique.
Avec une majorité d’individus qui dominent une minorité et l’opprime, celle-ci incapable de
s’émanciper, ou bien avec une minorité suffisamment puissante économiquement et
politiquement, à la capacité de diriger un pays et donc de lui imprimer sa marque.
Ici c’est un rapport de force qui s’est établit historiquement, par exemple un héritage colonial.
On peut aussi avoir des situations ou des régimes politiques, qui instaurent juridiquement une
hiérarchie fondée sur l’appartenance ethnique et qui en fait mettent en avant une dimension
raciale (apartheid).
Il y a un déséquilibre entre les membres de la société.
La société qui établit de fait, une répartition des positions sociales compte tenu du profil des
individus en présence (immigrés). Elle doit être bien dotée d’un point de vue socio-
économique. La formation initiale est insuffisante ou les compétences élevées sont dans le
pays d’origine, mais plus dans le pays d’accueil.

- Appartenance Religieuse :

Une religion peut être officielle dans un pays et mettre hors la loi ceux qui en pratique une
autre (les priver de l’intégralité de leurs droits) : protestants au moment de la contre réforme
au 16ème siècle, les juifs jusqu’à 1789.
La répression lorsqu’elle s’exerce connait des modalités différentes (mise à mort,
emprisonnement, expulsion….)
Une religion peut hiérarchiser, punir, créer des inégalités, mais également être un vecteur de
sociabilité intense, l’appartenance conduit à intégrer un réseaux social, mobilisé à un certain
moment de l’existence (information et recommandation).

- Appartenance Régionale :

Il s’agit ici de retenir deux aspects, tout d’abord, au sein d’une société d’une taille
suffisamment importante et développée, il est possible d’identifier facilement un dynamisme
inégal des régions qui le constitue. Ce dynamisme peut être fondé sur des aspects
économiques ou culturels. Ce dynamise inégal conduit à leur hiérarchisation de fait les unes
par rapport aux autres. Ces différentes régions, qui peuvent avoir une existence officielle, ou
non.
A travers le temps elles ont constitué des entités et des relations avec les autres zones
géographiques de la société. Elles on acquit une forme d’autonomie et de particularité qui
s’est précisée au fil du temps.
Cela veut dire que d’un point de vue résidentiel ou professionnel, certaine de ces zones
géographiques sont attractives, et d’autres au contraire font l’objet d’une désaffection. Cette
hiérarchie entre région peut ne pas être figée et définitive, mais évoluée au cours du temps.
On doit considérer que dans un pays tel que le notre, il existe en effet des flux de mobilité au
sein de l’espace national qui permet d’identifier l’attractivité de certaines régions les unes
comparées aux autres.
Un certain nombre d’indicateur sont de natures à préciser les régions qui attirent les
populations et celles qui le les attire pas. Ce sont des indicateurs en terme de croissance
économique, taux de chômage, infrastructures culturelles, transports régionaux, stratégies
d’implantation des sièges d’entreprises, avec des entreprises qui vont privilégier certaines
zones au détriment d’autres, il peut s’agir également de pole d’innovation technologique, qui
vont chercher à capter les individus les plus qualifiés. Ils vont également essayer d’acquérir
des actifs d’autres régions pour soutenir leur développement.
Les régions vont se caractérisé par des pôles de recherche universitaire.
Dans des sociétés qui ont une histoire ancienne, et en particulier, dans des sociétés très
développées, qui ont connues une forte centralisation, en particulier du pouvoir politique,
notamment, comme la France, les histoires régionales ont conduis à l’existence de
particularismes locaux, qui ont donnés naissance à des caractères culturel, fondés sur
l’existence de langues, ou pratiques traditionnelles, plus ou moins vivaces, entretient d’une
mémoire régionale, qui corresponde par exemple à la région Bretonne, au pays Basque, à la
Corse, l’Alsace…
Dans des sociétés de cette nature, il existe des formes de particularismes régionaux, qui renvoi
à des formes de particularismes culturels, liés à leur histoire, et qui renvoi à des langues, des
pratiques traditionnelles (coutumes, folklore)… qui entretiennent une mémoire régionale.
C’est une forme de résistance à l’uniformisation culturelle, pour résister au centralisme
politique et administratif. Les particularismes régionaux tentent de faire contre poids à
l’existence d’une langue nationale et unique dans la société. Il faut faire en sorte qu’il n’existe
pas une culture, mais des formes culturelles variées au sein de la société.
Lorsque l’on a à faire à des mouvements qui vont jusqu’à l’utilisation de la force, c’est une
demande d’indépendance (Corse et Pays Basque le revendique un peu, ils font parfois des
attentats).
Pour un certain nombre de résident dans des régions, il y a beaucoup d’investissement pour
garder la culture de leur région.

- Caractère Economique :

On pense au revenu que possède les individus. Dans une société, les individus se caractérisent
par ce qu’ils tirent de leur activité professionnelle et donc leur revenu. On se place d’emblée
dans un cadre de société ou les individus tirent l’essentiel de leurs ressources financières
viennent de leur emploi. Ce revenu peut être sous la forme de salaire, dans le cadre de
l’économie marchande, sous la forme d’un traitement, lorsqu’ils sont salariés de la fonction
publique, ils peuvent être également des travailleurs indépendants. Mais il faut également
envisager une autre dimension.
Elle concerne les revenus qui peuvent être obtenus à partir du patrimoine possédé. Ils leur
permettre d’avoir des loyers, des rentes, ou des capitaux financiers qui leurs procurent des
dividendes. Les individus se distinguent en fonction du patrimoine qu’il possède.
Dans une société telle que la notre, si le revenu constitue un facteur de stratification très
important, le patrimoine est un facteur encore plus important.
La répartition des patrimoines, lissent ou aplanies des écarts qui sont très importants. D’autre
part, il faut aussi considérer que lorsque l’on s soucis du revenu des individus, on doit
considérer que ces revenus sont en relations directs avec la position occupées dans le système
des emplois. Cela nous renvoi directement à la hiérarchisation des individus en fonction de
leur niveau de qualification, donc en fonction de la hiérarchisation des individus et de leur
niveau de formation initial, et du niveau de formation professionnel continu. Il faut aussi avoir
en tête, les inégalités présentes dans le système scolaire. La formation professionnelle
continue constitue un correctif aux inégalités de formation initiale. Elle va en priorité aux
individus qui sont déjà les mieux formé, donc elle ne corrige rien du tout.
D’une génération à l’autre les individus qui appartiennent à une famille bien dotée
économiquement ont d’avantage de chance d’être bien dotés eux même également.
Un niveau de diplôme satisfaisant leur permet d’accéder à un niveau professionnel
rémunérateur, et à un profil économique favorisé. Avoir un parcours scolaire long ne garantie
pas d’avoir un travail, mais limite la casse. Il faut cependant fournir des efforts. Dans notre
société, le capital économique parental permet l’acquisition d’un capital culturel
institutionnalisé, c'est-à-dire l’acquisition de diplômes.
Le capital culturel est selon Bourdieu une condition capitale pour réussir. Cette dimension
économique classe les individus, les couples, les familles nucléaires (parents enfants), les
familles (plusieurs générations : importance des effets de reproduction des avantages
économiques, transmission du capital économique et hérédité sociale), les régions (riche ou
moins riche). Il y a des disparités des importantes.

- Caractère Culturel :

Le niveau de diplôme, la possession culturelles, la capacité à formuler des jugements,


appréciations argumentées. Les individus ne sont pas équivalents, ils n’ont pas quitté le
niveau culturel au même niveau. L’évolution des contenues culturels occidentaux à modifier
la nature et la hiérarchie des compétences culturelles des individus.

- La dimension des droits et du pouvoir :

Les individus et les groupes d’individus sont susceptibles de se hiérarchiser au sein des
sociétés selon les droits dont ils disposent. Il faut connaitre la taille de la société et la période
de l’histoire. Cela nécessite de procéder à des mises au point qui permettent d’établir des
différences entre les individus et groupes d’individus. Ces groupes se hiérarchisent selon les
droits dont ils disposent. Par exemple le fait de disposer d’un droit de vote ou non hiérarchise
les individus, ils ont la possibilité de donner un avis et de peser dans les choix ou avoir une
influence. Le fait de posséder des représentants différencier, différencie les individus à
l’intérieure d’une société. On peut considérer que les profils des sociétés ou les formes de
sociétés ne sont pas équivalentes.
On attribue des activités bien spécifiques à chacune de ces classes sociales ou castes.
Dans les sociétés d’ordre ou de caste, on envisage une répartition des individus en fonction de
critère juridiques, mais également de l’obtention de droits particuliers. On hiérarchise les
individus en fonction de critère politiques également.
Nous avons à faire à des principes de stratifications qui s’appuient une dimension juridique.
Les différentes formes de régimes politiques n’attribuent pas aux individus ni aux groupes
d’individus les même prérogatives, et il n’organise pas les même rapports entre eux.
Les régimes autoritaires et totalitaires, les régimes démocratiques… mettent en forme
juridiquement et politiquement les inégalités présentes en leur sein.
Les sociétés démocratiques occidentales contemporaines justifient les inégalités qui sont
présentent par ce que l’on appel le jeu de la méritocratie. A partir du moment ou on offre à
chacun la possibilité de réussir, il se peut que certain réussissent mieux que d’autres, ce qui
créera des inégalités. Le jeu de la concurrence et de la compétition conduit à ce que certains
réussissent mieux que d’autres.
Les avantages économiques et culturels entre évidemment également en compte.
Les sociétés démocratiques occidentales estiment qu’elles créent des conditions d’égalité des
chances entre les individus. Elle ne pense pas qu’il y ait un manque d’équité entre les gens.
De plus il y a des compensations avec les aides et assistance sociales.

Les sociétés socialistes ou communistes ont rends illégitimes les inégalités en considérant que
chacun devait pouvoir vivre selon ses besoins et non pas selon ces moyens.
Les sociétés dans leurs diversité et leur variété organisent des différences juridiques et
politiques et organise une égalité entre leurs membres. Seulement des modalités de
répartitions entre les individus s’organisent en fonction de leur répartition politique et
juridique.
Juridiquement et statutairement, les individus ne disposent pas du même pouvoir dans la
société. La société se présente comme un ensemble de positions hiérarchiques
réglementairement établies, ce qui veut dire que les individus ne sont pas situés sur le même
plan quant au pouvoir qu’il est susceptible d’exercer  objectivité de l’autorité du pouvoir
qu’ils peuvent exercer compte tenu de leur fonction.
Le pouvoir que les individus sont susceptibles d’exercer dans la réalité de la vie en société
dans le cadre des relations sociales, rapports sociaux.
On peut dire qu’il y a vraisemblablement un lien entre les deux dimensions, mais on ne peut
pas dire que la seconde se laisse entièrement dérivée de la première. Il est certain qu’un
individu qui occupe juridiquement et statutairement une haute position aura une position
haute dans la hiérarchie et exercera un pourvoir important.
Des individus bien dotés économiquement, culturellement qui ont un réseau social ont intégré
cette dimension et jouissent d’un capital symbolique, fort un pouvoir très important.
L’impact des différents critères de stratification varie en fonction des sociétés des périodes et
des contextes envisagés. Parfois certains aspects l’emportent plus que d’autres dans les
contextes étudiés. Certains sont également susceptibles de se combiner avec dans certains cas
et pour certains auteur même de façon systématique. Ce sont des cercles vertueux.
Alors que pour les autres, le fait d’être dans une situation défavorables, on parle de cercle
vicieux parce qu’on est dans un cumul des handicaps. On peut aussi imaginer compte tenu de
l’évolution d’une société, il puisse y avoir une modification de certains individus, sur le plan
de ces critères qui peuvent conduire pour les uns à la modification de leur sort, et pour
d’autre, la situation à tendance à se dégrader.

Partie 2. L’Etude des structures de la société française


Chapitre 1. Les nomenclatures socio-professionnelles
I. Les origines de la CSP
La nomenclature des CSP a été utilisée en France entre 1954 et 1981. A partir du recensement
de l982, on utilise la nomenclature des PCS.
Les transformations socio-économiques du début du 20ème siècle sont marquées sur le plan
social par l’amorce d’une différenciation du salariat.
Elle va se traduire assez rapidement dans les représentations statistiques à l’occasion de
mouvements sociaux et d’une première institutionnalisation des relations de travail.

A. La différenciation et la hiérarchisation du groupe ouvrier

Se met en place une nouvelle différenciation et hiérarchisation du groupe ouvrier avec


l’introduction de l’organisation taylorienne du travail dans quelques branches motrices de
l’industrie, en particulier le secteur automobile.
La spécialisation maximale des exécutants sur leurs taches, la division extrême du travail,
séparation radicale entre la conception et l’exécution, l’idée qu’il existe un seul mode
opératoire optimal de réalisation du travail devant être imposés aux exécutants (one best way),
la mise en place d’un règlement intérieur au sein l’entreprise et de chacun de ses ateliers et
une rémunération en fonction de la qualification de la main d’œuvre employée qui permet de
rémunéré les individus au prix juste et de stimuler leur productivité quand ils sont prêt à
travailler efficacement.
Cette organisation du travail conduit à remettre en cause les formes artisanales de travail.
Cela veut dire que on substitue à l’ancien clivage ou à l’ancienne coupure ouvriers et métier,
gens de peine une opposition nouvelle ente ouvrier qualifiés et ouvrier non qualifiés, et non
plus ouvriers de métier et gens de peine.
L’instauration de convention collective de branche à partir de 1920, renforcé par les conflits
de 1936 et les accords de Matignon, conduisent les partenaires sociaux à constituer des listes
standardisées d’empli et de niveau de qualification valables pour toutes les branches d’activité
industrielle.
A la libération, le ministre du travail Parodie établit sur la base des négociations de branches
un cadre général de hiérarchie des qualifications ouvrières. Cela correspond à la naissance
d’ouvriers spécialisés et à la naissance de l’ouvrier qualifié comme appellation contrôlée.
Les employés rassemblaient tout aussi bien les ingénieurs, les cadres, les techniciens que les
employés subalternes jusque dans les années 30. Les uns et les autres étaient peu nombreux
dans les entreprises industrielles. Avec la rationalisation des activités économiques, la
bureaucratisation de ces même activités, de la gestion des effectifs, vont accroissent
progressivement les effectifs toutes catégories confondues de ses employés.
On va commencer à séparer les ingénieurs… des employés subalternes.
Les cadres ont introduit à partir de 1954, dans le code des CSP revendiqueront leur spécialité,
le fait d’être ni prolétaire, ni patron.

B. La différenciation parallèle du groupe employé

Jusque dans les années 30 rassemblaient les ingénieurs, cadres, techniciens et employés
subalternes. Les uns et les autres étaient pour le reste peu nombreux dans les entreprises
industrielles. Avec la rationalisation des activités et la bureaucratisation de ces mêmes
activités vont accroitre progressivement les effectifs toutes catégories confondues de ces
employés. Moyennant quoi on commence à séparer précisément les ingénieurs, les cadres,
techniciens des employés subalternes & leur identification.
Les cadres seront introduit à partir de 1954, dans le code des CSP, et revendiqueront leur
spécificité, le fait de n’être ni prolétaire, ni patrons (CGC).

C. La mise en place du statut général de la fonction public

Les CSP sont aussi le résultat de mise en forme institutionnelle. Le statut général a été élaboré
en 1946 sous l’égide du ministre communiste Maurice THOREZ. Son objectif était d’unifier
les statuts des différents personnels travaillant pour l’Etat. Cela a conduit à l’établissement
d’une hiérarchie précise des employés de la puissance publique qui repose sur des niveaux de
formation reçue d’une part, et sur des concours anonymes de recrutement d’autre part. Elle
permet de définir 4 catégories : A, B, C et D. cette hiérarchie fournira un modèle pour les
employés et les collaborateurs du privé. Ainsi les statisticiens s’appuieront sur elles pour le
classement de la partie non ouvrière du salariat en CSP.
Exemple : la catégorie A regroupe les enseignants du secondaire, des ingénieurs ou
administrateurs…, servira de modèle pour les cadres supérieurs pour les CSP.

D. Les comités d’entreprises

Crée en 1945. Ils devaient être présents dans les entreprises de plus de 50 salariés.
Dirigeants de l’entreprise et élus du personnel d’élection des délégués s’opèrent sur la base de
collèges séparés représentants 3 niveaux du salarié : les ouvriers, ETAM (employés
techniciens et agents de maitrise), les cadres.
Cette procédure électorale et ses collèges d’électeurs participent à la fixation des frontières au
sein du salariat qui avant la 2GM était floue.
Ces données montrent l’importance de l’appareil d’état de la genèse des CSP. Dans la
définition progressive des statuts SP en France. Ainsi, l’appareil d’Etat se présente comme
producteur de données statistiques, instance légitimatrice de formation, autorité régulatrice
des rapports sociaux en encadrant le dialogue entre partenaires sociaux.

E. Les principes de construction des CSP

Classification multidimensionnelle. Le terme de CSP est révélateur des objectifs que se sont
assignés ces créateurs. Il s’agit de caractériser les individus (actifs) selon leur profession et
associer un statut social à leur activité professionnelle. Comme le précise l’INSEE : « la
définition des CSP a pour objet de classer l’ensemble de la population en un nombre restreint
de catégorie présentant chacune une certaine homogénéité sociale. Le classement doit être
conçu de manière à faire apparaitre des différences de situations, de comportement et
d’aptitude. Si l’activité professionnelle est un aspect notable, il faut concevoir qu’elle n’est
pas suffisante. On peut exercer une même activité soit salarié, soit comme indépendant,
travailler en ayant le diplôme requis ou non, soit être propriétaire ou locataire.
Il y a plusieurs critères de classification que le métier, c’est pour cela qu’elle est
multidimensionnelle.

On peut considérer que la nomenclature des CSP est le résultat de la combinaison de plusieurs
critères discriminants :
- La profession individuelle
- Le statut de l’actif = sa position juridique
- Sa qualification
- La place dans la hiérarchie professionnelle
- Importance de l’entreprise
- Le secteur d’activité
- La distinction entre fonction publique et entreprise qui a été utilisée peu de temps entre
1964 et 1961

Le caractère multidimensionnel des CSP ou PCS (1982). Les nomenclatures des CSP ou PCS
ne sont que partiellement hiérarchisées. En effet, plusieurs critères discriminants constituent
des distinctions ou des oppositions à 2 ou 3 termes que l’on ne peut pas ordonner
rigoureusement sur une échelle graduée. Malgré tout, la dimension hiérarchique est important
dans l’ensemble des actifs salariés car le degré de formation requis en principe et la position
au sein des hiérarchies, en lien avec l’encadrement, classent la plupart des salariés sur une
échelle qui n’est pas totalement continue mais décroissante des statuts.

Les CSP ne sont pas simplement des catégories objectives, elles sont construites aussi à partir
de représentations sociales et politiques.

Dans les PCS il y a 6 groupes socio professionnels, et dans les CSP il y en a 9 :

- Agriculteurs exploitants : 0
- Salariés agricoles : 1
- Les patrons de l’industrie et du commerce : 2
- Professions libérales et cadres supérieurs : 3
- Cadres moyens : 4
- Employés : 5
- Ouvriers : 6
- Personnels de services : 7
- Autres catégories : 8
- Artiste, clergé, armée et police : 9

Les PCS :

- 1 : agriculteurs exploitants
- 2 : artisans, commerçants, chef d’entreprise
- 3 : cadres et profession intellectuelles supérieures
- 4 : professions intermédiaires
- 5 : employés
- 6 : ouvriers

I. Le passage des CSP aux PCS en 1982

Entre les années 50 et 70, quelques modifications mineures ont été entreprises dans la
nomenclature. Progressivement les individus, hommes politiques, journalistes…, ont utilisé
cette nomenclature comme un instrument privilégié pour ce représenter la société.
En revanche, la nomenclature de 1982 constitue un remodelage substantiel de la nomenclature
des CSP. Même si les principes de construction et les grands découpages soient quand même
conservés.
Cette refonte des CSP a été précédée de recherches entreprise des 1975, elle est entrée dans
une phase active en 1978 et est devenue opérationnelle au recensement de 1982.
Les raisons de ce changement sont :

o La transformation profonde de l’économie et de la société française dans les


années 60
o Les critiques formulées à l’égard de la nomenclature des CSP
o Une meilleure connaissance de l’espace sociale
o Un progrès important des techniques statistiques

Tout ce la a entraine un bouleversement des emplois : certains ont disparu, d’autre se sont
beaucoup développer et d’autres sont apparus. D’autres ont vu leur profil se modifier.
Parallèlement les représentations sociales des différents emplois ont évolués et les statisticiens
ont tenté d’en tenir compte.
Les critiques formulées concernent certains découpages opérés dans la nomenclature ou bien
l’absence de découpages ; ou alors certains intitulés de groupe ; ou alors critique de
l’arbitraire de certains regroupement de certaines catégories.
On connait mieux les pratiques culturelles des ménages, leur consommations, les
comportements…grâce aux enquêtes et on peut donc affiner la nomenclature.
Enfin, les progrès, on connait mieux les procédures de codage pour la collecte des info, on
commence a utiliser des moyens informatisés de traitement de l’info, donc on a la possibilité
de traité des volumes plus importants de données.

Document 1

On a vu une réduction du nombre des groupes socioprofessionnels de 9 à 6 groupes d'actifs. 3


groupes disparaissent de la CSP qui sont les salariés agricoles, les personnels de services et
les autres catégories.

Que sont -ils devenus?

• Les salariés agricoles ont été intégrés dans le groupe ouvrier 6; ils sont identifiés sous
le terme ouvrier agricole. C'est leur faible effectif lié à l'évolution de l'agriculture et
au processus de modernisation qui a rendu difficile leur maintien comme un groupe socio-
professionnel. Leur profil de travailleurs manuels salariés les rapprochaient des ouvriers de
l'industrie.
Les personnels de services (GSP 7 des CSP) ont rejoint le groupe des employés c'est à dire le
GSP 5 des PCS. Les non salariés de l'ancienne catégorie autres personnels de services (7-2 du
GSP 7 des CSP) sont reclassés dans la catégorie des artisans du groupe 2-1 des PCS
(chauffeur de taxi). Certains salariés sont dorénavant placés dans le groupe ouvrier.
Les membres du groupe autres catégories du GSP 8 des CSP sont ventilés dans les groupes de
salariés des PCS en fonction de leur formation et de leur position hiérarchique. Par exemple,
le groupe des employés accueille dans la nouvelle catégorie policiers et militaires la majorité
de la catégorie armée et police. Alors que les inspecteurs de police et les adjudants rejoignent
le groupe profession intermédiaire (4-5).

• Le groupe des cadres moyens (4) change de dénomination, il s'intitule profession


intermédiaire des PCS. Ce changement de nom est plus qu'un simple changement formel, il
est une réponse aux critiques concernant l'usage abusif du terme de cadres par de nombreux
salariés d'entreprise de ce groupe de son inadaptation pour que des professions telles que
instituteurs, infirmières, conseillers familiaux... Il y a des salariés en nombre réduit et il faut
comparer l'exercice de cet encadrement à celui qui définit ces salariés. Le qualificatif cadre
avec la nomenclature des PCS est désormais réservé aux actifs du groupe 3 (cadres et
professions intellectuelles supérieures). Pour les salariés des entreprises, l'affiliation à cette
catégorie de cadres n'est possible que s'ils sont classés comme cadres dans les conventions
collectives de branches. Certaines situations qui étaient présentes dans l'ancien groupe cadres
supérieurs (3 des CSP) ont elle-même été déclassées en profession intermédiaire. En sens
inverse, certaines catégories de l'ancien groupe cadre moyens sont désormais considérées
comme des positions de cadres supérieurs.

• Il faut identifier des profils différenciés. Certains sociologues mettent ainsi en avant
que l'appellation nouvelle de profession intermédiaire joue sur les 2 sens du mot
intermédiaire. « Il désigne des positions intermédiaires au sein de l'échelle sociale et des
positions au sein de la sphère sociale. » En terme de formation et de qualification (en terme
de revenu), ces actifs occupent une position médiane entre le groupe des cadres et celui des
employés. Par ailleurs, ces agents possèdent une autorité déléguée mais on peut décrire leur
position hiérarchique comme particulière. En effet, ils exercent leur activité sous le contrôle
d'agents qui sont eux classés comme cadres tout en faisant exécuter des directives à des agents
subalternes. Ce qui est vrai des fonctions d'encadrement l'est également pour la mise en œuvre
de taches techniques. En l'occurrence, les compétences requises pour leur travail sont définies
par les échelons supérieurs, ils n'ont pas la maitrise entière de la réalisation de leurs taches
professionnelles. Ils doivent satisfaire à un cahier des charges qui leur est présenté et imposé
par leur encadrement. Dans la réalité du travail, ils conservent une certaine autonomie. Pour
ces auteurs, on peut considérer que au sein du groupe cadre, lui-même, en particulier pour les
salariés d'entreprise et pour les services des administrations publiques, cette hiérarchisation
joue aussi ce qui permet d'établir des différences(liens de subordination) entre des cadres
dirigeants et des cadres de niveau d'exécution.
Il s'agit de la réintroduction de la distinction entre salariés de la fonction publique et salariés
des entreprises d'autre part. Elle joue pour les groupes des cadres, des professions
intermédiaires (les professionnels de santé sont classés à part) et employés. Cette distinction
répond aux soucis de mieux mettre en valeur des différences de statut et de cadre de travail
entre ces salariés. Ces différences correspondent largement à des différences d'origine sociale,
à des différences de formation scolaire, de revenus mais aussi de comportements culturels et
politiques.
• La différenciation au sein des agriculteurs exploitants
Dans les CSP, il y a un groupe 0 « agriculteurs exploitants » et dans les PCS, un groupe 1
« agriculteurs exploitants » avec 3 niveaux d'exploitation. On a bâti un indicateur qui a permis
d'identifier la taille des exploitations : équivalent d'un hectare de blé.(- de 20 : petites
exploitations ; 20 à 40 : moyennes exploitations ; plus de 40 : grandes exploitations)
Les seuils qui délimitent les grandes, moyennes et petites exploitations varient en fonction de
l'activité dominante d'une activité agricole.

• Distinction entre ouvrier de type industriel et ouvrier de type artisanal croisée avec la
séparation ouvrier qualifié/ouvrier non qualifié.
Cette séparation traduit des différences d'apprentissage et des différences d'organisation du
travail concernant ces salariés. En effet, on peut dire que ces aspects ne sont pas identiques
dans les différentes entreprises voire dans certains secteurs d'activités où la notion de métier
conserve un sens. Il y a des entreprises de grandes tailles dans lesquelles la rationalisation du
travail et son organisation sont beaucoup plus poussées. On peut être ouvrier et ayant comme
employeur un artisan, on peut être ouvrier dans une petite, moyenne, grande entreprise ; cela
permet de faire la différenciation entre les différents ouvriers qualifiés ou non.
Les PCS ont renforcées le fait que la nomenclature socio-professionnelle de l'INSEE est
devenue une vraie institution nationale ; elle était entrée fortement dans les représentations
collectives de la société. On a la possibilité d'utiliser la nomenclature facilement, c'est un
instrument de recherche.

Section 3 : Les PCS de 2003

Les PCS depuis les 1980's ont du évoluer pour traduire les évolutions de la société française.
Ils ont pour but de rendre compte de la société dans la structure de ses actifs. Les PCS comme
les CSP ont une conception large de la profession et que les PCS s'attache aussi aux
similitudes, à des critères qui renvoient au mode de vie.

Les PCS 2003 n'ont pas correspondu à ceux qui aurait été légitime, elles ne sont qu'un
aménagement de la nomenclature de 1982. Il y le même nombre de catégories
socioprofessionnelles. La seule et unique justification est qu'en 1990 est mis en place un
processus d'aménagement professionnel à l'échelle européenne.
L'objectif qui a été atteint par la nomenclature des PCS 2003 a été de tenir compte de
l'évolution des différents secteurs d'activités et d'information et des NTIC. On est parvenu à
une meilleure description des métiers en augmentant le nombre de postes dans la version la
plus désagrégée (500 catégories). De façon pragmatique, les limites des rubriques existantes
ont été modifiées ; de nouvelles rubriques ont été crées et la liste des noms de métiers a été
mis à jour.

L'emploi tertiaire représente les ¾ de l'emploi. Il faut donc affiner un certain nombre de
postes.

Illustrations :

– les cadres administratifs et commerciaux


On distingue désormais les cadres spécialistes de la formation, les cadres chargés des
fonctions juridiques, les cadres spécialisés dans les interventions sur les marchés financiers et
les cadres spécialisés dans le domaine immobilier.
– les services directs aux particuliers
Compte tenu de l'importance croissante aux services des personnes âgées et d'autre part de la
montée de la garde d'enfants, une rubrique « intervention sociale et aide domestique » a été
distinguée qui se partage en assistante maternelle, aides à domicile et femmes de ménages.
En dépit de ce type de mise au point, de prise en compte de l'évolution de la population active
française ; 2 modifications de plus grandes ampleurs n'ont pas été pris en compte : le groupe
des employés et les professeurs des écoles.

La refonte du groupe des employés


C'est un groupe hétérogène dans la mesure ou il rassemble des situations qui font apparaître
des profils variés. On trouve à l'intérieur du groupe des employés, on trouve des personnes qui
disposent pour les unes d'un bon niveau scolaire, d'une position sociale relativement favorisée
et d'autre part on peut trouver des individus qui bénéficient de revenus moyens. Au sein du
groupe SP des employés, on peut trouver des personnes qui sont proches des professions
intermédiaires. Mais on trouve aussi dans ce même groupe des personnes qui sont sur le plan
de la qualification professionnelle sont dans une situation défavorable, dans le cadre de la
stabilité de l'emploi dans une situation précaire et des personnes qui sont moins bien
rémunérées que d'autres. Ces personnes (commerce, personnels des services directs aux
particuliers) sont davantage proche de salariés plus défavorisées.
Exemples : « l'archipel des employés » (caractère morcelé)
Les policiers et militaires / vigiles et agents privés de sécurité et de surveillance : ce sont tous
des personnes qui sont classés à l'intérieur du groupe des employés mais ils n'ont pas un statut
SP équivalent. S'ils ont un rôle dans notre société qui est comparable, leur statut social est
assez éloigné lorsqu'on l'examine de prêt (en matière de sécurité de l'emploi, de diplôme
obtenus, de rémunération). On serait conduit à ne pas les classés ensemble, on pensait que la
modification de 2003 les auraient séparés.
Le groupe des employés constituent l'exemple même des limites de l'homogénéité sociale d'un
groupe socioprofessionnel.

Le cas des professeurs des écoles

Depuis 1990, ce corps a été crée au sein de l'éducation nationale. Ce sont des fonctionnaires
de la catégorie A (la plus élevée). En 2003, ils étaient recrutés sur la base de la détention
minimum de licence. A ce titre, ils auraient du être classés parmi les cadres et professions
intellectuelles et supérieures ; or les instituteurs correspondent à leur équivalent professionnel,
ils sont classés dans les professions intermédiaires. Dans la mesure ou les professeurs des
écoles exerçaient la même profession et ou ils ont été considérés comme appartenant au même
univers social, les statisticiens de l'INSEE ont fait prévaloir en dernier ressort ces deux
critères particuliers. Ils ont fait passés au second plan le niveau de diplômes et ont fait
prévaloir l'univers professionnel ainsi que leur mode de vie et leur univers supposé commun.
Ils n'ont pas été séparés dans la nomenclature des PCS, c'est pourquoi on a toujours la
catégorie 4-2 instituteurs et assimilés. Il y a un effet de stock des jeunes diplômés et un certain
nombre d'instituteurs qui ont été formés avant le diplôme de professorat des écoles. On aurait
pu avoir un réaménagement mais ce n'a pas été le cas.
En considérant que si les PCS de 2003 constituent bien un changement effectif par rapport à
la nomenclature de 1982, elles auraient pu gagner davantage en cohérence et être encore plus
précises.

Section 4 : La pertinence des nomenclatures


socioprofessionnelles
Qu'est ce que cette nomenclature permet d'identifier et ce qu'elle laisse dans l'ombre?

La nomenclature des PCS ne correspond pas uniquement à des catégories descriptives


(nominaux). Les groupes ou catégories socioprofessionnelles qui sont ainsi identifiés,
délimités, possèdent en dépit des réserves soulignées une véritable homogénéité sociale. Le
critère central est celui de la profession élargie qui intègre les dimensions du mode de vie et
des représentations des individus classés. On peut considérer que cela permet d'insister que
cette vision de la société donne une place importante à la manière dont les individus se
répartissent au sein du système économique. La structure de la société française est
dépendante de la façon dont s'articule les différentes composantes de son système
économique. Il faut en faire une lecture nuancée en ne considérant pas que cette nomenclature
est intégralement hiérarchisée car on ne peut pas considérer que cette nomenclature distribue
l'ensemble des catégories selon une échelle continue avec un sommet, une base et des
échelons intermédiaires.

Il faut aussi considérer que c'est une nomenclature où les enseignements sont limités. D'abord,
elle engage des éléments de différenciation qui ne sont pas exhaustif ; certains aspects ne sont
présents que de façon indirecte ou ne sont tout simplement absent. Le niveau de revenu, le
niveau de diplômes, le niveau de patrimoine sont des aspects qui ne sont présents que de
façon indirecte qui justifient des sources d'information complémentaire. Le revenu n'entretient
qu'une relation partielle avec le niveau de qualification des individus (il n'y a pas de lien
direct). Pour le patrimoine, on est dans une situation indirecte et l'absence ; or, ces inégalités
sont plus fortes que celles du revenu. Les différences de patrimoine vont constituer des
différenciations différentes. S'agissant de la location géographique, résidentielle et
l'appartenance ethnique, de l'origine sociale des individus, de la trajectoire des individus, nous
ne savons quasiment rien avec la nomenclature des PCS. Cela ne nous permet pas d'identifier
la vulnérabilité des situations du travail car notamment elle identifie que le niveau de
chômage que de certaines catégories, celle qui sont le plus exposées au chômage mais on ne
sait pas la précarité liée aux formes atypiques du travail.

La nomenclature des PCS a des outils descriptifs mais montrent des limites réelles pour
décrire l'importance de la vulnérabilité et décrire les mécanismes en jeu pour la précarisation
des formes d'emploi. Elle ne suffit donc pas à elle-même.

Section 5 : le projet de nomenclature européenne


Il est évoqué par le sigle ESEC(classification économique socio européenne). L'objectif
poursuivit par cette entreprise a été de se doter d'un outil de comparaison des structures
socioéconomique des pays de l'UE avec comme objectif d'identifier les ressemblances et les
différences entre les groupes sociaux présents dans ces sociétés. Il s'agissait d'identifier la
nature des inégalités présentes dans ces sociétés et leur évolution. Ils devaient aboutir à une
meilleure compréhension du fonctionnement des pays de l'UE. Dans les différents pays de
l'UE, lorsqu'il existait des outils comparable à la nomenclature des PCS, ce qui apparaissait
c'était leur grande diversité. Si ces outils étaient très variés, c'était car : quand ces outils
existaient, on constataient que les pays de l'union était caractérisé par des cultures statistiques
différentes car l'histoire statistique, sociologique n'étaient pas la même. Mais surtout il y avait
une histoire propre de l'institution des relations salariales qui étaient très différentes d'un pays
à un autre des pays de l'UE. Les modalités et la place des discussions entre partenaires
sociaux à propos de la réglementation du statut de salarié avait été historiquement très
différentes d'un pays à un autre de l'UE.
Il y a des disparités entre les pays de l'UE d'où l'obligation de se doter d'un outil qui puisse
uniformiser une nomenclature caractéristique de ces pays pour que l'on puisse comparer ces
pays. En France, les sociologues ont joué un rôle critique et constructif des sociologues par
rapport aux outils de la nomenclature des CSP puis des PCS. En GB, il y avait une forte
proximité entre sociologue et statisticiens contrairement à l'Allemagne entre la statistique
dépendante de l'Etat et la recherche sociologique qui a travaillé de manière isolée. En
Espagne, avant 1970, il n'y avait pas de nomenclature socioprofessionnel.
Le cadre théorique qui a servi de matrice à la classification socioéconomique européenne
s'inspire de travaux britanniques et il fait de la relation d'emploi le socle fondamental
permettant de classer les actifs. Relation d'emploi c'est à dire la manière dont les individus
sont positionnés sur le marché du travail et il renvoie au titre de relation de subordination
entre l'employé et son employeur. On aura d'un coté la relation de services (la moins
contraignante) et la relation de type contrat de travail (contrainte la plus forte).

Vous aimerez peut-être aussi