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Emergence des idées de projets

Module 7 : ingénierie et conduite de projet

Sous-objectif 1

Qu’est ce qu’un problème?

Le problème est la divergence qui existe entre la situation effective qui est vécue par une personne ou
organisation et la situation théorique quelle recherche.

Et comme les besoins sont infinis, l’homme, l’organisation, la communauté sera toujours confronté à divers
problèmes aux quels il doit apporter toujours davantage des solutions.

Ces problèmes peuvent être:

• Les besoins non satisfaits ou moyennement satisfaits,

• Les potentialités peu exploitée, surexploitée ou mal exploitées,

• une main d’œuvre importante qualifiée non utilisée,

• Existence des moyens mobilisables, etc.

• Analyse critique d’un projet soumis par un partenaire

• Traduction d’une idée de projet provenant d’un individu, etc.

• Traduction des activités d’un individu, paysan, etc., pour l’aider à mieux gérer

• Formulation sur la base des engagements pris lors d’un séminaire, d’une formation, etc.

• Un domaine particulier intéressant les partenaires techniques , financiers , etc.

• La Préservation ou et vulgarisation d’un produit ( la famine a contribué a découvrir les vertus du soja)

• Les observations des pratiques paysannes, etc.

Ces problèmes sont à l’origine des idées de projet.

Pour trouver les solutions aux problèmes rencontrés dans une communauté/entreprise/organisation, etc…,

Quatre situations peuvent se présenter à savoir:

❖ La ou les personnes concernées par les problèmes connaissent elles-mêmes la solution: Dans
ce cas il faut les encourager à la mettre en évidence;

❖ La ou les personnes concernées par les problèmes envisagent une solution: Dans ce cas il faut
les aider à étudier les questions ouvertes;

❖ La ou les personnes concernées par les problèmes ne voient pas de solution: Dans ce cas il
faut leur proposer une approche pour la résolution;

❖ Ni les personnes concernées par les problèmes, ni Le conseiller ne voient pas de solution: Il
faut faire à appel à d’autres spécialistes pour trouver la solution et la mettre en évidence.

Pour trouver les solutions aux problèmes rencontrés dans une communauté/entreprise/organisation, etc…,

Quatre situations peuvent se présenter à savoir:


❖ La ou les personnes concernées par les problèmes connaissent elles-mêmes la solution: Dans
ce cas il faut les encourager à la mettre en évidence;

❖ La ou les personnes concernées par les problèmes envisagent une solution: Dans ce cas il faut
les aider à étudier les questions ouvertes;

❖ La ou les personnes concernées par les problèmes ne voient pas de solution: Dans ce cas il
faut leur proposer une approche pour la résolution;

❖ Ni les personnes concernées par les problèmes, ni Le conseiller ne voient pas de solution: Il
faut faire à appel à d’autres spécialistes pour trouver la solution et la mettre en évidence.

❖ Dans chacun des quatre cas, ces idées doivent franchir certains étapes pour pouvoir apporter des
changements souhaités, il s’agit de:

❖ L’observation de l’environnement pour jauger les potentialités /ressources matérielles, financières,


humaines /capacités(étude du projet)

❖ 2) La formation du projet (Rédaction du projet)

❖ 3) L’exécution (mise en œuvre)

❖ 4) Le réajustement/révision ou valorisation en fonction de l’évolution du contexte, la


concurrence, disponibilité des moyens financiers

❖ (La fonction maïeutique de l’idée du projet )

❖ Les quatre étapes de travail à faire sont réalisées par une personne qui possède des savoir faire, des
savoirs et des comportements professionnels pour structurer ce problème, produire un contenu
pour solliciter des aides et financements pour la réalisation de la solution choisie.

Ce travail qu’il réalise s’appelle de l’accompagnement.

• L’accompagnement consiste donc à mettre à profit les attitudes et connaissances dans certains
domaines pour favoriser l’évolution d’une situation initiale plus ou moins bonne vers une situation
projetée assez meilleure et ceci en fonction des objectifs de développement fixés en avance.

Les attitudes, connaissances et outils de l’accompagnement

Les attitudes d’un accompagnateur

Pour devenir ami, médiateur, conseiller, représentant, pourparleur, etc. auprès d’un promoteur privé
ou d’une communauté il faut être capable de :

Créer un climat de confiance et d’admiration envers ces acteurs avec lesquels l’on est appelé à
collaborer ou à travailler

entretenir les contacts à travers de solides connaissances professionnelles (techniques, scientifiques


,économiques ,etc.)

Avoir un sens profond de relations humaines

Etre apte à construire une opinion, un conseil à partir d’une situation, d’une information, d’une étude,
d’un dialogue, d’un échange continu le plus clair possible

Assumer les risques de l’innovation dans le conseil à donner

Ne pas craindre les tensions qui peuvent être des signes de santé mais dans un climat de respect et de
confiance réciproques
Savoir gagner la confiance des paysans, des responsables des OP, des promoteurs privés , de la
population, des autorités, notamment en respectant certaines règles et engagements

Avoir la faculté d’observation pour pourvoir discerner ou deviner à travers le comportement des gens
et dans les divers contacts et rassemblements de personnes où l’on est appelé à travailler. Ces
comportements peuvent être la cause d’obstruction, de blocage, de refus, de présence passive, de
facteurs de réussite, d’enthousiasme d’encouragement, etc.

Savoir être patient dans la mesure où l’usage veut que l’on n’aborde pas d’emblée l’objet de la visite.
Mais qu’on parle des choses générales précises , du temps, de l’état des récoltes, de la famille, du
village, des bêtes ou des évènements du jour. On n’arrive au but en tournant d’une phrase comme par
hasard.

Savoir écouter avant de parler car il ne suffit pas de donner les conseils, mais il faut réussir à les faire
accepter.

Se former de manière continue de manière à être capable à conseiller les meilleures solutions de
nature techniques, économiques, matériels, structurels ou organisationnel dans l’objectif d’un
développement durable.

Toutefois il doit toujours observer quelques précautions avant le début de son travail telles que:

Le problème qu’il aborde est dans l’intérêt de tous ceux qui sont concernés

La solution à ce problème dépasse les forces et les possibilités des individus

Les personnes concernées préfèrent résoudre le problème individuellement ou s’ils s’intéressent à


une action commune

L’intention sérieuse de changer la situation est présente et des objectifs de changement sont
clairement formulés

Les principes d’éthiques sont respectées (franchise, sincérité, discrétion, transparence, renonciation à
toute manipulation des processus)

Des formes d’organisations existantes (traditionnelles ou nouvelles) s’offrent en vue de résoudre le


problème en question.

Les connaissances concernent les domaines ci-après:

Les connaissances initiales de base

L’animation rurale

La vulgarisation des nouvelles connaissances

Exploitation de l'information existante (Recherche et exploitation documents, rapports techniques et


socioéconomiques

La conduite des discussions, entretiens avec les institutions concernées et les parties prenantes
potentielles;

La formation professionnelle continue

Démarche du diagnostic rapide; (l’approche participative)

Les connaissances d’un accompagnateur de à l’émergence des idées de projet

L’accompagnateur de base doit avoir les connaissances en: en psychologie, sociologie, droit, économie,
agriculture, élevage, pédagogie, administration, politique, environnement, géographie, etc.
Animation rurale comme technique d’émergences des idées de projet
Il s’agit d’utiliser les techniques de l’animation vont permettre à l’accompagnateur d’étudier avec les personnes
qui vivent en commun dans un territoire, une région, etc., les causes des difficultés existantes, les organiser à
maîtriser les problèmes communs et à développer les formes d’organisation et de collaboration nouvelles et
plus efficaces.

Ces techniques vont aussi l’aider à construire avec chacun des acteurs cités une vision commune basée
notamment sur le rêve, la définition des critères de bien être, l’initiation des projets paysans

Le travail de l’animation doit permettre à l’accompagnateur de:

• Conseiller les personnes (éveiller, donner vie, entretenir ensemble, travailler ensemble, vivre
ensemble, se porter garant les uns des autres, procurer des contacts, réconforter mutuellement)

• Déterminer les besoins du promoteur privé, d’une communauté, d’une organisation paysanne, d’une
ONG,

• Aider à la constitution des groupes autour des projets

• Choisir les activités, les appuis et des partenaires

Apporter des conseils (partenariat, savoir faire en diagnostic et planification, bonne utilisation des cahiers de
charge

Valoriser les compétences endogènes (organisation des AG et les élections en son sein

Faciliter à nouer les relations avec les autres secteurs (((((27)))))

Le renforcement des capacités des parties prenantes

Il vise à renouveler, approfondir et compléter les qualifications professionnelles des apprenants, faire acquérir
des compétences, des capacités ou des connaissances nouvelles

Son rôle consiste:

• Aider les individus, les familles, les associations, les organisations paysannes, etc., à innover, à
valoriser leurs atouts, et leur potentiel propre pour échapper au déterminisme des modèle ambiants
et à la marchandisation

• Développer de nouvelles structures

• Mener à bien de nouvelles activités

Agir comme input pour accroître l’efficacité des autres facteurs qui interviennent pour la réalisation de
l’initiative appuyée.

Catalyser les potentialités des acteurs en leur apportant des arguments techniques devant permettre
l’épanouissement de leurs initiatives

Apprendre à domestiquer l’environnement

Provoquer le développement des idées de projet

Faire respecter les divers contrats (droits/obligations)

Réaliser les diagnostics, (axes stratégiques, objectifs opérationnels, plan d’action et coûts, évaluation) au
montage des projets individuels et collectifs

Ce renforcement des capacités peut avoir trois effets qui sont:

1) Produire les individus selon un certain modèle (préparer les personnes à jouer certains rôles, à se
conformer à des comportements préétablis). C’est le cas d’un pilote d’un avion. En ce moment le
savoir est détenu par le formateur qui conserve le pouvoir pédagogique qui s’efforce à reproduire le
modèle

2) Armer les individus pour qu’ils s’adaptent eux-mêmes de façon volontaire à l’environnement en
faisant d’eux les acteurs responsable de leur propre évolution (L’apprenant doit être capable de se
guider lui-même ou au contraire doit être guidé. A cet effet, le savoir est chez l’apprenant, à qui le
pouvoir pédagogique est transféré aux maximum. Le formateur incite l’apprenant à s’adapter dans
son environnement de façon autonome

3) Inviter l’apprenant à se perfectionner dans le but d’agir sur son environnement et de le transformer; le
savoir est extérieur aux deux personnes , le pouvoir pédagogique est partagé entre formateur et
apprenant. Le formateur donne les moyens à l’apprenant pour lui permettre de faire progresser le
milieu dans lequel on est inséré.

Renforcer des capacités à concevoir des modèles d’organisation en harmonie avec les pratiques sociales et
culturelles

Accompagner les acteurs dans la production des idées clés(concepts, visions propres)

Renforcer les capacités des acteurs à analyser les facteurs de réussite/échecs de projet (définir les indicateurs
de suivi, redimensionner les projets, mobiliser les ressources nécessaires, travailler en équipe pluridisciplinaire

• Les outils de l’accompagnateur à l’émergence des idées de projet

L’ANALYSE DOCUMENTAIRE

LES QUESTIONNAIRES ET LES ENQUÊTES

LES ENTRETIENS SEMI-STRUCTURÉS

LA MATRICE FFMO : FORCES, FAIBLESSES,

MENACES, OPPORTUNITÉS

PROFIL HISTORIQUE DU VILLAGE

CARTE DU VILLAGE

TRANSECT DU VILLAGE

CALENDRIER SAISONNIER

PROFIL DES ACTIVITÉS QUOTIDIENNES

DIAGRAMME DES RESSOURCES ET DES BÉNÉFICES

RÉPARTITION DU TRAVAIL

RÉPARTITION DES RESSOURCES ET DE LEUR CONTRÔLE

RÉPARTITION DES BÉNÉFICES ET DE LEUR CONTRÔLE

TABLEAU D'ANALYSE DES PROBLÈMES

CHOIX DES PRIORITÉS

1. L’ANALYSE DOCUMENTAIRE

Son objectif est d’obtenir des données sur les grandes caractéristiques du territoire, village, organisation
etc. et prendre connaissance des analyses qui ont déjà été faites en se référant à la documentation
existante, qu’elle soit présentée sous forme écrite, photographique ou vidéo. Si les différents documents
concernent différentes périodes, ils peuvent donner une bonne idée de l’évolution au cours du temps.
COMMENT PROCÉDER

1) Définir clairement les questions auxquelles on souhaite obtenir des réponses et les renseignements
(ou type d’informations) qu’il vous faut obtenir pour cela. Par exemple, .Quelle est la place de
l’agriculture, de l’élevage, etc. dans l’économie de l’organisation rurale?, de la communauté? Etc.

2) Faire la liste de toutes les sources possibles d’information existantes (documentation de projets et
d’ONG, rapports d’activités des services de l’Etat, études, etc.).

3 ) Classer par ordre de priorité celles qui sont à même de fournir des renseignements utiles le plus
rapidement et au moindre coût. Dans les cas où la documentation disponible est volumineuse, il ne faut se
concentrer que sur les points principaux.

4) Rassembler cette documentation.

5 ) Recenser les lacunes dans l’information recueillie ou les points sur lesquels des renseignements
contradictoires nécessitent d’être clarifiés.

Les questionnaires et enquêtes

• Définitions

Les termes questionnaire et enquête sont souvent utilisés de manière interchangeable mais peuvent se
distinguer de la manière suivante :

• Le questionnaire est un formulaire comportant des questions utilisées pour recueillir des
renseignements auprès des personnes interviewées.

• L’enquête est un terme plus général. Elle peut consister en un long questionnaire ou en une ou deux
questions simples auxquelles on veut trouver réponse. Elle peut être réalisée en face à face par des
enquêteurs, ou par entretiens téléphoniques et même par courrier.

Les questions fermées

• Les questionnaires peuvent contenir des questions fermées, c.est à dire des questions auxquelles on
répond par oui ou par non, par un chiffre ou une donnée précise. Les questions fermées sont utiles
pour ,recueillir des données qui doivent être analysées statistiquement.

• Exemples

• Y a-t-il une école dans le village ?

• Si oui, combien y a-t-il d’enfants scolarisés ?

• De quels autres villages viennent les enfants qui vont dans cette école ?

Les questions ouvertes

• Un questionnaire peut également comprendre des questions ouvertes qui sont très utiles pour
déterminer quels sont les avis, les perceptions des

différents acteurs locaux.

• Exemple

• Que pensez-vous de la situation en matière de scolarisation des enfants dans votre village ?

COMMENT PROCÉDER

1. Identifier les renseignements que l’on souhaite obtenir.

2. Décider si le questionnaire comprendra des questions fermées, ouvertes ou les deux.


3. S’assurer que les questions soient compréhensibles et correctement formulées en testant le
questionnaire.

4. Décider à quels types et à combien de personnes vont être posées les questions. Décider également
quelle est la manière la plus adaptée de poser les questions (un formulaire déposé et qui sera rempli de
manière indépendante, des entretiens individuels en face à face, etc.). S’il est décidé que les questions
seront posées, il faut s’assurer que les enquêteurs sont bien formés, qu'ils comprennent bien l’objet de ce
travail et qu’ils sauront poser les questions de manière à limiter les erreurs.

5. Rassembler et analyser l’information

LES ENTRETIENS SEMI-STRUCTURÉS

Son objectif est d’obtenir des renseignements en face à face, individuellement ou en petits groupes, en
posant une série de questions générales pour guider la conversation, mais en laissant la possibilité
d’ajouter d’autres questions qui pourraient apparaître lors la discussion.

Les entretiens semi-structurés sont importants pour obtenir surtout des informations qualitatives.

Comment procéder

1. Définir les informations que l’on souhaite obtenir en élaborant une liste de questions ouvertes pour
l’entretien. Les questions doivent être formulées de manière à ce que les personnes interrogées puissent
exprimer leurs opinions au cours de la discussion.

2. Décider qui devra être interrogé et si les entretiens doivent être menés individuellement ou en groupe.

3. Constituer une équipe et assurer la formation de ses membres pour que ces derniers comprennent
bien l’objet de ce travail et sachent comment s’y prendre : comment favoriser la discussion, prendre des
notes précises et utiles, etc. Dans la mesure du possible, il est souhaitable que les entretiens soient réalisés
par deux personnes : l’une mènera la discussion et l’autre prendra des notes détaillées. Cela permet à la
personne qui pose les questions de rester attentive à son interlocuteur et de le regarder quand il parle.

4 . Tester au préalable les questions pour s’assurer qu’elles sont compréhensibles et suffisamment
précises, et que les réponses permettent de donner les informations que l’on recherche.

5. Analyser les renseignements issus des entretiens. Ne pas oublier de relever les citations qui paraissent
particulièrement explicites pour souligner certains points.

LA MATRICE FFMO : FORCES, FAIBLESSES,


MENACES, OPPORTUNITES

• Elle permet d’enregistrer les divers points de vue et oriente les participants vers une action conjointe.
Cet outil est utile pour susciter la ou les solutions et contribution(s) de nombreuses personnes, les
aider à réfléchir aux difficultés éventuelles. Il sert à l’analyse et peut permettre de mettre en place les
bases d’un plan pour l’avenir. Ce n’est pas seulement le résultat de l’analyse qui est important, c’est
aussi le processus de réflexion du groupe qui est encourage à réfléchir sur la situation actuelle et sur la
voie à suivre pour l’avenir.

Comment procéder?

• Durée de l’Analyse : 2 à 3 heures.

• Matériel: Une grande feuille ou un tableau, des feutres.

Etape 1

1. Inventorier les facteurs internes qui stimulent (forces) et ceux qui freinent (faiblesses) la réalisation de
cet objectif.
2. Inventorier les facteurs externes qui créent des opportunités

(potentialités) et ceux qui bloquent (menaces) la réalisation de l’objectif

Etape 2 : Réfléchir à:

1. Comment mieux utiliser les forces et potentialités ?

2. Comment transformer les faiblesses en forces ?

3. Comment faire pour surmonter les obstacles ?

4. Quelles actions entreprendre ?

Etape 3

Sur la base de ces réflexions, discuter des mesures à prendre

• Un projet est donc une démarche de clarification et de mise au point d’une initiative d’individus, de
branches d’activités, de fédérations paysannes ou des ONG, etc. , ayant pour but de faire d’une idée
portée par une vision une action réunissant le maximum de chances de réussite compte tenu des
moyens qui peuvent être mobilisés par le porteur de projet.

Il est l’aboutissement d’une dynamique, d’un processus. Il sert à baliser le chemin et à faciliter le pilotage
des opérations. C’est à partir du projet qu’une organisation ou un accompagnateur au développement
peut organiser un travail d’appui, sous forme d’apports de compétences et de moyens supplémentaires,
et peuvent être recherchés , si nécessaires, des ressources matérielles et financières complémentaires
auprès des organismes financiers ou des bailleurs de fonds

La carte participative

• OBJECTIFS

• Fournir une représentation visuelle de l’information concernant le territoire, à partir des points de vue
des différents acteurs.

Les habitants font ensemble une carte du territoire, pour leur permettre de débattre de leurs
perceptions du territoire, de repérer des zones spécifiques où se déroulent telles ou telles activités ; où se
trouvent telles ou telles potentialités ou problèmes spécifiques. Ils utilisent pour cela leurs connaissances
propres et les informations qui ont été collectées préalablement

Elle peut aussi être thématique. Sont ainsi figurés les éléments correspondant à un thème donné : santé,
éducation, ressources naturelles, agriculture, pâturages, zones de conflits, développement économique,
ressources en eau et infrastructures, principaux atouts et principales contraintes, etc.

Notion d’acteur

C'est un individu, un groupe de personnes, une association, une institution ou une entreprise susceptible
d'avoir un lien avec le projet.

Un projet qui n'implique pas les acteurs locaux dans la phase d'identification risque de ne pas
bénéficier du soutien et de l'adhésion des habitants lors de sa mise en œuvre, voire même de créer de
fortes oppositions

L'intervention des différents acteurs peut constituer un frein ou un atout pour la mise en œuvre d'un
projet. C'est pourquoi il est avant tout nécessaire d'identifier leurs intérêts et leurs attentes par rapport au
projet. Pour vous aider à analyser la position de l'acteur par rapport au projet, utilisez un outil appelé le
tableau des acteurs :

Clarifier aussi votre propre position par rapport au projet en fonction de vos capacités : avez-vous
l'expérience requise et les compétences humaines et techniques pour porter ce projet ? Vous ne pouvez
pas être spécialistes dans tous les domaines…La qualité essentielle dont vous devez faire preuve est de
savoir mobiliser les personne ayant du savoir-faire autour de vous.

Analyser les problèmes et rechercher des solutions

Votre idée de projet vise à répondre à un problème que rencontrent les habitants. Afin d'identifier des
solutions adaptées, vous devez d'abord analyser ce problème, c'est-à-dire, réfléchir à ses causes et
conséquences. L'analyse des problèmes est un exercice qui peut facilement être organisé lors d'une
animation avec les habitants.

Vous avez sûrement déjà votre idée sur les solutions à mettre en place mais il est essentiel de ne pas
les présenter à ce stade.

Laissez-vous le temps d'écouter les réactions des uns et des autres. Encouragez lors des débats
l'émergence d'idées nouvelles !

• 1ère étape : définissez la question que vous souhaitez aborder.

• 2ème étape : énoncez le problème central.

• 3ème étape : identifiez ses causes.

• 4ème étape : identifiez ses conséquences.

Pour chaque problème identifié, on peut utiliser un tableau à trois colonnes (causes, conséquences et
solutions possibles). Voici un exemple portant sur le problème de multiplication des dépôts sauvages
d'ordures dans un quartier.

Pour chaque problème identifié, on peut utiliser un tableau à trois colonnes (causes, conséquences et
solutions possibles). Voici un exemple portant sur le problème d’ordures.

Vous pouvez aussi vous aider d'un outil appelé l'arbre à problème dont voici un exemple très simplifié

Il s’agit d’identifier tous les problèmes qui se posent dans la communauté. ensuite les hiérarchisés et reliés
par des liens de causalité. À travers les échanges et entretiens entre les différents socioprofessionnels.

L’analyse des problèmes est une démarche méthodologique qui permet :

• D’analyser une situation problématique existante ;

• D’identifier et de hiérarchiser les problèmes ;

• De visualiser les relations causes-effets dans un diagramme dit arbre des problèmes.

Cet arbre se présente de telle sorte que le tronc est le problème central. Les branches et les sous-
branches sont les effets, et les racines, les causes de la situation.

Le schéma suivant donne un aperçu sur la présentation de l’arbre des problèmes.

Un problème est la situation insatisfaisante à laquelle vous souhaitez remédier.

La cause est l'origine de ce problème.

La conséquence est l'effet engendré par ce problème.

DÉFINIR LES OBJECTIFS DU PROJET.

A. Déterminer les objectifs de votre projet

Un objectif, qu'est ce que c'est ?

C'est le but que l'on souhaite atteindre par le projet.


L'objectif global : c'est l'amélioration globale de la situation à laquelle le projet contribue. Il s'inscrit en
général dans une politique nationale ou locale.

L'objectif spécifique : c'est l'amélioration concrète qui sera atteinte grâce au projet. C'est un résultat
précis que l'on s'engage à atteindre dans un délai, avec des moyens donnés, ce qui le distingue de
l'objectif global.

B. Comment définir vos objectifs spécifiques ?

Aidez-vous de votre analyse des problèmes transformez le problème central en solution : vous
obtenez objectif de votre projet.

Pour être des vrais professionnels du montage de projet, vous devez formuler vos objectifs sous forme
de verbe à l'infinitif.

CHOISIR UNE STRATÉGIE

Qu’est-ce qu’une stratégie ?

Selon le dictionnaire Larousse, la stratégie, c'est “l'art de combiner habilement des actions pour
atteindre un but déterminé”.

Choisir une stratégie, consiste donc à choisir le chemin qui vous semble le plus pertinent .

Lorsque l’on a à étudier précisément les activités à mettre en

œuvre, les moyens financiers, techniques, humains nécessaires,

L’on va peut-être se rendre compte que la stratégie choisie initialement n'est pas adaptée aux moyens
ou n'est pas faisable.

Le montage d'un bon projet est le résultat de tâtonnements, de retours en arrière, de réajustements
constants.

Émergence des idées de projet pour des groupes organisés

• Démarche à suivre

. Tenir compte du savoir et du savoir-faire local

Les populations qui rencontrent un problème ont souvent déjà imaginé des solutions pour contourner
ce problème. Ces solutions ne sont pas toujours parfaites mais elles ont le mérite d'exister. Partez donc de
ce qui existe déjà.

Exemple: Faute de ramassage des ordures ménagères dans un quartier, les ménages ont adopté des
stratégies pour que les ordures s'amoncellent pas devant leur porte. Ils font appel à un charretier privé ou
vont eux-mêmes les déposer de l'autre coté de la rue. Autant de paramètres à prendre en compte dans
votre stratégie. Si celles-ci n'ont pas été réalisées jusqu'alors, peut-être que sous ces solutions se cachent
des difficultés que l’on ne soupçonne pas au premier abord.

Analyser les avantages et inconvénients de chaque solution identifiée

Ce travail est fait par la construction d’un outil appelé : Tableau d'analyse des stratégies

Exemple: Une association souhaite monter un projet pour l'insertion professionnelle des jeunes
handicapés moteurs. Le diagnostic réalisé fait ressortir que ces handicapés n'ont pas accès à la formation
pour pouvoir s'insérer dans le milieu professionnel. Les employeurs sont méfiants et pensent que ces
jeunes ne sont pas capables de travailler. Faute de moyens les handicapés ne peuvent se lancer eux-
mêmes dans des activités génératrices de revenus. Plusieurs " axes stratégiques ", ou " chemins « sont
envisageables pour que les jeunes handicapés trouvent un emploi.
Pour pouvoir faire émerger les idées de projet collectifs, il faut s’assurer que tous les membres du projet
(agriculteurs individuels, groupe, partenaires) vont s’entendre sur les différentes dimensions du projet.
L’accompagnateur doit:

A) La définition du projet

• Former le groupe

A cet effet, il doit faire à ce que un ensemble d’individus devienne un collectif organisé qui partage le
sentiment d’appartenir au même groupe ceci par l’acquisition des habitudes du travail en équipe ou
ensemble et ce en fonction des désistements, nouveaux recrutements, etc..

Méthode à suivre

- Réaliser les réunions au sein des exploitations en couplant réunion et visite

- Utiliser des méthodes d’animation de réunion alternant temps individuel (chacun travaille seul le
même thème) et mise en commun…

- Favoriser l’expression de chacun des membres du groupe

Clarifier les objectifs du projet et les résultats attendus

Il doit pour cela s’assurer que les objectifs du projet ne visent pas uniquement les intérêts des uns et non
des autres. C’est pourquoi il doit expliciter objectifs et les faire valider par les différents acteurs du projet
que sont les agriculteurs du groupe, le porteur et partenaires pour une appropriation individuelle .

Cette manière de faire va éviter les mauvaises surprises par la suite (malentendus, mésententes).

Cadrer le projet

Avant d’entrer dans les démarches de montage, le projet est déjà défini de façon claire, les objectifs
définis et les mesures envisagées pour anticiper les difficultés sont connus et validés par les membres du
groupe porteur ainsi que leurs partenaires. A cet égard un document cadre est élaboré pour définir le
champ d’action du projet, ses limites

Acquérir les références et des compétences nécessaires au projet

Ces références sont: d’autres projets existants, les nouvelles relations à construire et à mettre en place,
des nouveaux marchés à identifier et évaluer, les compétences aussi bien techniques que
méthodologiques nécessaires,

Méthode à suivre

❖ Effectuer une recherche bibliographique,

❖ Rechercher le témoignage d’autres porteurs de projets

❖ Organiser des visites et des voyages d’étude,

❖ Former tout le long de la vie du projet.

• Situer le projet sur le territoire

En définissant la zone d’action (pays, région, département, village, communauté, etc.)

• Organiser les partenariats

Les partenariats apportent des appuis techniques et financiers. Ils donnent bien souvent de la
légitimité au projet. Ils sont des catalyseurs du projet et l’aident à avancer plus vite. Il faut donc définir le «
qui-fait-quoi » pour éviter les malentendus et la concurrence
• Structurer le groupe

Les agriculteurs doivent être structurer en association dans laquelle ils s’impliquent aussi financièrement.
Leur implication financière dans l’association est un indicateur de leur attachement au projet et dans sa
viabilité et peut les aider à s’approprier le projet et à le faire vivre dans la durée ; notamment par
l’indépendance financière, l’accès à des financements et la négociation

Etude du projet

• Accompagner le groupe

Pour accompagner le groupe et de l’aider à mûrir son projet , la présence de l’accompagnateur ainsi
que sa prise en charge nécessitent l’accord du groupe et des partenaires. A cet effet, le temps
d’accompagnement doit être prévu, réparti entre les partenaires et chiffré dans dès le départ et dans la
durée. L’accompagnateur est chargé de donner au groupe , les outils et les moyens de progresser dans sa
réflexion ou sa concrétisation.

Réaliser les études des différents volets du projet

Avant de faire appel à un expert, l’accompagnateur dispose des outils et des compétences en interne pour
mener à bien certaines études.

il peut passée une commande , écrire le cahier des charges ou le relire s’il est rédigé par un partenaire
financeur, bien choisir le bureau d’études ou cabinet de conseil selon sa compétence et sa connaissance
du sujet.

Etudier la faisabilité économique

L’accompagnateur doit veiller à ce que le projet n’entraîne pas une déstabilisation du marché des
producteurs potentiellement concurrents déjà en place, que la capacité d’offre des exploitations des
membres du projet soit en augmentation, que la production soit disponible aujourd’hui et demain, etc.

Etablir un plan d’action

Son travail consiste à définir un calendrier de réalisation des différentes étapes du projet. Il doit pour cela
bien définir le rôle et la responsabilité de chacun et éventuellement former des sous-groupes de travail,
des commissions spécialisées.

Concrétisation

Le projet est entré dans une phase opérationnelle : le suivi sera à ce stade surtout technique. Les conseils
méthodologiques sont donc moins nombreux qu’aux phases précédentes.

Financer son projet

Il doit être capable de donner les réponses aux demandes de financement et vérifier la cohérence de
l’échelle du projet et de celle du financeur sollicité , intégrer dans le plan de financement les délais de
versement des subventions, établir la demande de financement etc.

Mettre en œuvre un plan de communication

La communication au moment du démarrage doit permettre de faire connaître le projet. Il est important
pour l’accompagnateur d’organiser des événements ponctuels de communication avec les partenaires et
acteurs du projet pour leur permettre de bien maîtriser le message transmis.

Suivi du projetPour garantir sa pérennité, son succès dans la durée ? Il faut respecter un mode de
conduite pour le réguler, le faire rebondir en cas de problème, l’orienter sur une nouvelle voie si
nécessaire. A cet effet, il faut:

• Faire vivre la dynamique de groupe


Pour maintenir sur toute la durée du projet, une bonne cohésion dans le groupe des règles validées
par tous les membres et respectées par tous indiquant une bonne répartition des rôles et les
responsabilités au sein du groupe pour favoriser la participation de tous doivent être prises (règlement
intérieur).

L’intervention de l’accompagnateur pourrait être nécessaire pour répondre à des demandes


ponctuelles : besoin de formations complémentaires, temps d’évaluation, …

Faire vivre la gouvernance

Un collectif habitué à fonctionner avec ses règles sera plus solide pour réagir en cas de problème, quel
qu’il soit (imprévu technique, économique, conflit de personnes …). A cet effet, les règles qui déterminent
le mode de prise de décisions, la répartition des responsabilités, les lieux de discussion : entre les
membres du groupe, entre les administrateurs et administratifs, entre les porteurs, les salariés
embauchés dans le cadre du projet, les partenaires… sont établis

Evaluer le projet
L’évaluation est une phase nécessaire. Elle se déroule lors d’un bilan d’étape ou à la fin du projet. Elle
permet de revenir aux bases et de se réorienter en conséquence. Entre autres questions à se poser :

✓ A-t-on atteint les objectifs fixés pour le projet ?

✓ Chacun a-t-il atteint ses propres objectifs ?

✓ Si des objectifs n’ont pas été atteints, le groupe comprend-il pour quelles raisons ?

✓ Quels sont les points forts et les points faibles de la démarche ?

Ces questions doivent permettre au groupe d’analyser les résultats de l’évaluation et de mieux les
comprendre

Rôle et fonction d’un accompagnateur des idées de projets

Cas des projets collectifs

A) DANS LA DÉFINITION DU PROJET

• Former le groupe

• Clarifier les objectifs du projet et les résultats attendus

• Cadrer le projet

• Acquérir les références et des compétences nécessaires au projet

• Situer le projet sur le territoire

• Organiser les partenariats

• Structurer le groupe

B . DANS LA CONDUITE DE L’ÉTUDE DU PROJET

• Accompagner le groupe

• Réaliser les études des différents volets du projet

• Etudier la faisabilité économique

• Etablir un plan d’action


C. DANS LA CONCRÉTISATION

• Financer son projet

• Mettre en œuvre un plan de communication

D. DANS LE SUIVI DU PROJET

• Faire vivre la dynamique de groupe

• Faire vivre la gouvernance

• Evaluer le projet

Pour jouer ce rôle; l’accompagnateur doit avoir des attitudes, des connaissances et maîtriser certains outils
pour qu’ils devienne auprès d’un promoteur privé ou d’une communauté ami, médiateur, conseiller,
représentant, pourparleur, etc. :

Travaux dirigés

Le travail se fera en groupe. L’objectif visé est de familiariser les étudiants à la maturation des idées de
projet suivant l’un des cinq cas usuellement rencontré dans le monde du travail. Chaque groupe sera
composé entre 15 à 25 personnes qui réfléchiront ensemble. Les réponses aux questions posées se
présenteront suivant le plan ci-après.

A) LE CONTEXTE

B) La définition du projet

C) L’ Etude du projet

D) La Concrétisation

E) Le Suivi du projet

F) Recommandations

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