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Introduction: considérer essentiellement les divers sens du terme, sur le plan actuel mais aussi hq pr mieux

comprendre les réalités contemporaines. Vient du mot latin status.


Partie 1: l'Etat comme société organisée
Partie 2: l'Etat moderne au sens étroit
Partie 3: l'Etat au sens jrq.

Introduction – point sur les diverses significations du terme Etat

le terme Etat a la particularité comme pas mal de termes abstraits du même genre d'être à la fois banale et
obscur. C'est un mot que tout le monde connait, que tout le monde considère comprendre, que l'on emploie
ds le langage courant et pourtant, c'est un mot auquel quasiment personne n'est capable de proposer une
définition. Bcp d'autres termes sont ds le même cas! Pr la raison simple que pour un terme abstrait, on ne
peut pas donner une définition ostensible, cad une définition où on peut montrer un objet concret.

On sait grosso modo ce que cela veut dire mais on n'a pas de définition simple immédiatement mobilisable
pour répondre à une question précise. En même temps, la plupart des gens n'ont pas à l'égard de ce mot, un
sentiment d'incompréhension. Pas de conscience subjective de ne pas savoir mais au contraire conscience
subjective de savoir en gros. Et savoir en gros pr un mot du langage courant, c'est savoir utiliser le mot. Mais
il faudrait s'interroger sur la question de savoir ce que désigne concrètement la réalité de ce mot.

On ne sait ni même le définir grossièrement. La plupart des gens ont un problème de définition. Pas possible
de donner une définition précise et rigoureuse en une phrase! Difficulté réelle! Ce n'est pas une lacune que
l'on peut combler en regardant le dico! Vrai difficulté: la preuve, même le prof qui donne un cours dessus, a
cette difficulté de ne pas pouvoir le définir en une phrase.
→ difficulté donc de définition simple. Car une définition simple serait fausse!

Plusieurs explications à cela: essentiellement 2:


− il y a un mystère ds le terme,, mystique de l'Etat et donc on ne peut pas le résoudre. Dimension qui
n'intéresse pas le prof. Le prof refuse par postulat que l'idée de l'ETat est une réalité mystique,
transcendante. Il écarte donc cette thèse.
− Le mot signifie plusieurs choses et ses significations sont entremêlées. Comme bcp de réalité
humaine, ce n'est pas incompréhensible, mais c'est très compliqué. Théoriquement du moins on peut
en venir à bout. Enchevêtrement d'idées, d'histoire, qui interfèrent ds sa définition.

Remarque sur la complexité du terme: si on prend deux cultures qui à certains égards se ressemblent
(européenne, E.-U.) pourtant, une différence fondamentale demeure: l'idée d'Etat n'a pas du tout la même
signification dans les deux cultures politiques de ces deux Etats. Et cela, c'est hq! Les E.-U. Ont été créés par
des gens immigrants, qui ont été obligés de fabriquer l'univers dans lequel ils vivent maintenant, à partir de
rien. En Europe, il y a toujours eu qqc d'existant: on n'a pas fabriqué un objet à partir de rien, on a tjs été
obligé de tenir compte de ce qui existait déjà, même lorsqu'on a voulu faire table rase de tout l'existant en
1789, on a tout de même pris en compte ce qui existait!

→ Qd on utilise le même terme, on ne se réfère pas à une expérience identique: on considère des choses sous
une étiquette semblable mais fondamentalement différente.

Diverses significations de l'Etat:

ce qui rend difficile la définition du mot Etat c'est qd il est pris seul: il est difficile de le définir lorsqu'on en
cherche une approche positive. Le même cas se produit ds d'autres domaines: ex, politique qui est difficile à
définir positivement, c'est + facile de raisonner négativement (ex: se demander si un objet est politique?)
→ lorsque l'on peut caractériser a contrario qqc, on a déjà une idée + claire de ce que signifie le mot. L'Etat
est difficile à définir positivement, en revanche, on comprend mieux ce qu'il signifie par l'opposition à autre
chose.

− on prête à DG: « en France la gauche trahit l'Etat et la droite trahit la nation ». dans une formule de
ce genre, on oppose l'Etat à la Nation. Si on oppose l'Etat à la Nation, on oppose la machine admve
et gvtle cad en somme la structure politique, au désir, aspiration, exigence, intérêt de la nation qui ici
voudrait dire l'ensemble des individus. La phrase de DG, lorsque DG est censé avoir dit ça: la droite
trahit la nation, les individus pcq'elle ne pense qu'à prendre son fric, et la gauche trahit l'ETat par ses
revendications, sa tendance à privilégier l'intérêt particulier sur l'IG, elle rend + difficile la machine
admve et gvtle. Le prof s'en fiche de s'interroger sur l'authenticité et la véracité de ces propos que
l'on prête à DG. Opposition qui est à la fois fonctionnelle et politique (politique, implique un
jugement politique, un jugement de valeur): fonctionnel car on oppose l'appareil de l'ETat (gvt et
adm, pvr po et pvr adm soumis au pvr po) aux aspirations, aux intérêts, à la vie de l'ensb des
individus qui composent la nation.
Le pb est que le mot nation lui-même est aussi très équivoque! Dans d'autres contextes, nation va vouloir
dire autre chose que ce qu'il veut dire ici. Ex: souveraineté nationale ds C° pas même sens que nation au 18e
s par ex.
→ les deux termes sont pbq et pourtant, leur réunion permet de comprendre l'Etat.

− opposition jrq de droit interne: opposition entre des personnes morales de droit public. L'ETat est une
personne morale de droit public, mais n'est pas le seul (cne, dpt, R). CL PM de droit public distincte
de l'Etat, bien qu'à certains égards, ils soient enchassés dans l'Etat même, puisque Etat unitaire!
Néanmoins jrqmt, PM distinctes: ce qui permet d'entretenir des rapports jrq, de ccl des contrats, de
citer l'autre en justice, etc... Etat au sens jrq: on voit que la signification est bcp + facile à préciser:
on dira de l'Etat qu'il est une PM de dt public et que cette PM est la plus large, la plus englobante.
Elle est celle qui est située la plus haut ds la hiérarchie des puissances publiques relativement au
droit interne. Elle est celle qui possèdera ce caractère de PM souveraine.
Ceci est valable aussi sur le plan horizontal: ds le DI classique, Etats souverains jrqmt égaux. Relation
horizontale qui est une relation d'égalité jrq. Là aussi on peut définir l'Etat par opposition: Fr = territoire
entourée d'autres territoires.

− Etat pris au sens de pouvoir non religieux. Lorsque l'on parle par ex de la séparation des Eglises et de
l'Etat (1905), Etat voudrait dire un Etat au sens laïque, cad qui est neutre, « indifférente » comme on
disait au 19e s, en matière de religion, cad que l'Etat ne prend pas en compte les réalités de la
religion. Le ppe est que au moins en ppe: ces réalités religieuses ou sociologiques sont ignorées de
l'ETat, ne prennent pas position, l'Etat ne les reconnaît pas en tant qu'organe spécifique. Ceci a une
importance sur le plan du droit: les religions ne sont pas censées intervenir dans le droit positif.
L'Etat laïque est aussi un Etat qui implicitement est positiviste cad ne considère pas que certaines
règles posées par les religions puissent être reprises par la législation. Si on prend Etat au sens laïque
du terme, on va introduire dans l'idée de gvt et d'adm, cette précision que cette appareil d'Etat est
indifférent aux valeurs religieuses et que par csq, il applique un droit strictement positiviste qui
refuse d'être la simple transposition de règles d'origine religieuse.

− question de l'Etat au sens hq ou moderne du terme. Il est relativement facile de caractériser la


différence. La différence est dans le fait que dans un Etat moderne, on considère que le pouvoir qui
est titulaire de la souveraineté est un pouvoir abstrait, plus exactement, le titulaire de la souveraineté
est une entité abstraite. Dans les sociétés anciennes, il y a un pouvoir, pcq une société suppose un
minimum d'organisation, suppose des choix collectifs, cad des choix qui s'imposent à l'ensemble des
mb de la sté même s'ils ne sont pas d'accord. Ex: une tribu indienne en Amérique du Nord, avant
l'arrivée des Européens, qui doit choisir d'aller chasser le bison, mais vers le sud ou vers le Nord? Il
y a un choix collectif lorsque d'une manière ou d'une autre, même si y a 25% qui ne sont pas
d'accord, vont finir par suivre qd même le choix fait par les 75%, car s'ils ne suivent pas, le groupe
éclate, il se scinde en deux! C'est cela le pb dans une sté de ce genre: comment arriver à concilier le
fait que des individus ont des choix différents avec le fait que si chacun suit son choix différent, le
groupe va se défaire. Donc le mécanisme mis en place ds ce type de sté: par l'autorité d'un individu,
ce qui ne sont pas d'accord vont finir par suivre les autres. Pr que le groupe n'éclate pas, il faudra
trouver les moyens de faire face à cela. La plupart des sté anciennes sont des sté qui ont résolu ce pb
par l'instauration d'un pouvoir personnalisé, cad un individu qui est le chef. Il y a donc un homme
qui gouverne, c'est le chef! Mais le souverain, dans la conception moderne, ce n'est pas un homme,
c'est l'Etat. On passe d'un pouvoir individualisé à un pouvoir abstrait est qqc d'extraordinaire: pk l'a-
t-on fait? Que cela a-t-il impliqué?

Différence entre l'Etat en tant que souverain et l'Etat en tant que prestataire. Pdt lgpts, l'Etat était souverain,
cad avait une puissance régalienne cad une puissance de commandement (à l'époque où on faisait la guerre
par ex). Ce pvr de commandement était obéit (qd il y a eu mobilisation en 14 ou 40, les gens y sont allés!).
Ceci existe encore même si on a bcp moins tendance à voir la chose sous cet angle: en ppe, nous ne sommes
plus mobilisés pr aller nous battre contre l'ennemi, en revanche, nous sommes mobilisés pour payer des
impôts. Même si on insiste moins sur cette idée selon laquelle l'Etat est une puissance de commandement,
cette idée demeure. Et puis il y a l'Etat prestataire, cad qui rend des services, et qui se fait taper sur les doigts
qd il rend mal les services. L'idée que l'Etat doit individuellement s'occuper du cas des individus, est qqc de
très récent. Par ex: Idée que des victimes d'un traumatisme bénéficient d'une cellule de soutien
psychologique, est qqc de tout à fait récent. D'un point de vue générale, la victime, en tant que victime est un
héros, elle a droit d'exiger qqc de l'ETat. Cela n'existait pas auparavant. De même, l'Etat est censé surveiller
l'état des yahourts dans notre frigidaire (mvse surveillance de la chaine du froid ds la production des
yahourts, méconnaissance du ppe de précaution par l'Etat).
Donc qqc de récent: plusieurs étapes: Etat qui commande, qui existe encore mais qu'en général on n'aime
pas, et puis on a l'Etat qui rend des services. Qq fois ils sont confondus, par ex la justice (on attend qu'elle
rende un service, cad qu'elle condamne. Attitude de revendication de l'Etat qui est bcp + forte : thème de la
responsabilité de l'Etat. Donc glissement: nouveau sens du terme de l'Etat. Qu'entend-on par responsabilité
de l'Etat? De toute manière, s'il y a indemnisation, c'est le contribuable qui paie qd on reconnaît la
responsabilité de l'Etat. Cette idée d'Etat responsable, est encore une nouvelle image de l'Etat.
→ Etat souverain, celui qui commande, qui contraint et l'Etat prestataire qui est censé rendre service et dès
que ça ne va pas, il va être considéré comme responsable.

Une autre distinction qui a été lgtps en usage: distinction Etat gendarme/Etat providence. Distinction
caractéristique du lendemain de la guerre. Etat gendarme (Etat libéral, libéralisme classique): Etat qui se
contente de sanctionner les crimes et réglemente l'économie. Au lendemain de la GM2, se dvp la théorie de
l'Etat providence (traduction de l'anglais Well fare State: purement subjectif). Théorie selon laquelle, l'Etat
doit prendre en charge l'individu.
Cette distinction a quitté le devant de la scène: à l'évidence aucun des termes ne correspondent encore au tps
actuel. Extraordinaire pression entre d'une part l'extraordinaire appel à l'Etat pour qu'il intervienne et
discours idéologique qui veut que l'Etat ne doit rien faire!

l'opposition classique entre Etat gendarme/providence est ajd dépassée car aucun des termes ne correspond
véritablement à la conception dominante ajd de l'ETat et donc il faudrait un 3e terme qui n'est ni gendarme,
ni providence: à la fois minimum et interventionnisme. Mais ce terme n'existe pas. Ajd on ne sait pas
vraiment nommer!

Dans ces distinctions sur l'Etat moderne, il y a une dernière distinction à voir, mais là aussi il y a une
difficulté car si l'un des termes est clairement identifié: Etat de droit, l'autre on ne sait pas comment les
nommer! Il faut savoir que c'est une expression d'origine allemande qui n'était pas d'usage lorsque le prof
faisait ses études. On le dvpera + tard ds le cours. La notion d'Etat de droit était complètement occulté à son
époque! Pourtant, elle avait été connu en Fr et discuté au début du 20e s, c'était justement une pbq
d'importation allemande, ce qui pesait lourdement puisque début du 20e s, tout ce qui était allemand était
regardé bizarrement. Mais la notion a disparu du paysage par la suite.
La notion est revenue dans les années 80, revenue seule. Qd on dit qu'un Etat est un Etat de droit, on postule
que tous les Etats ne sont pas des Etats de droit, mais on ne sait pas comment les nommer.
Chez certains auteurs, l'Etat de droit est relativement identifié car ce sera l'Etat qui possède un juge cstl, mais
cela n'est pas vrai pr tlm, et pr certains, ce terme n'implique pas de façon nécessaire l'existence d'une justice
cstl. Mais il faudra se dmd s'il y a besoin d'une bonne justice cstl, qd il y en a une. Parfois, l'Etat de droit se
réfère à l'existence d'une justice cstl sans s'interroger sur la qualité de la justice cstl et des juges cstl.

Il y a eu une époque où on opposait Etat de droit/Etat de police. Des auteurs pensent que Etat de police est un
Etat où il y a une police très active mais cela ne veut pas dire ca! Mais cela ne veut pas dire ca! Il faut
entendre police dans un sens large étymologique du terme et non dans le sens le bon ordre! → donc Etat de
police ne veut pas dire Etat policier dans cette conception large. Distinction étrange!

Des mots de même origine existent en anglais et en allemand, la ressemblance avec le mot frs était encore
plus grande lorsqu'il s'écrivait « avec un s ».
ce terme vient du latin « status ». status est employé déjà au MA, mais on va laisser le MA de côté, et on va
réfléchir à partir du 18e s, cad à partir du moment où se crée la philosophie politique moderne.
Ajd l'Etat est un mot très courant. Status dans la philosophie politique moderne de la langue latine est un
terme exceptionnel.

Au niveau des mots, idée simple: il y a des sociétés humaines et parmi ces sociétés humaines, certains ont
une forme d'organisation qui est la plus parfaite, que l'on va appeler polis en grec, civis en latin et sociétés
civiles en frs. Autrement dit, civil doit être pris au sens d'une société qui a la particularité d'être civile, cad
dont les membres sont des citoyens, alors que d'autres peuples vivent par ex ds un régime despotique qui font
d'eux des sujets voire des esclaves.
→ on ne nie pas leur caractère d'humain, simplement ils ne vivent pas en tant que citoyen.

La société civile au sens du 18e s = société où il y a des citoyens, qui ne vivent pas forcément comme des
citoyens de l'Antiquité, car sous la monarchie, vivent comme des sujets en même temps (sujets du Roi). Mais
ce sont des gens qui ont une conscience de leur qualité de citoyen. La Fr du 18e s n'est pas l'Angl du 16e s.

on trouve la même expression dans l'expression de « gvt civile », lorsque Locke intitule son livre « Traité de
gvt civile », ce qu'il veut dire, ce n'est pas gvt civil par rapport à gvt militaire, c'est le gvt de la société.

Et donc société civile en fait a pr équivalent ajd pr nous « société » sauf que nous prenons implicitement
société ds deux sens différent:
− société organisée, société ds le sens général, forme d'organisation
− et société ds un sens plus strict, idée où il y a une certaine forme d'organisation, et là on parlerait +
de régime politique.

Concurrencé par « corps politique » ou « société civile », tous synonymes.... pas compris la ldernière phrase.

Au niveau du latin civitas est + souvent utilisé probalement car le terme est moins abstrait, mais on sait qu'on
peut le remplacer par un synonyme qui est status.

En revanche, qd on va passer du latin au fcs, le mot Etat va assez rapidement l'emporter.


Texte de Rousseau particuliè_rement significatif de cette question de langage et va montrer un Etat
intermédiaire entre le moment où le mot civitas est dominant et le moment où le mot Etat va devenir.

Citation du chapitre 6 du livre 2 du contrat social. Rousseau part de la formation du Contrat social, « mythe
rationnel », il pense que les individus pour conclure un contrat social au sein d'une société se réunissent en
assemblée et là vont voter le ppe de la société (au lieu de rester chacun ds leur coin). ce vote vient d'avoir
lieu et Rousseau enchaine « à l'instant, au lieu de la personne particulière de chaque contractant, cet acte
d'association produit un corps moral et collectif composé d'autant de membres que l'assemblée a de voies,
lequel (ce corps moral) reçoit de ce même acte son unité, son moi commun, sa vie et sa volonté »,
et c'est là que le prof veut insister « cette personne publique qui se forme ainsi par l'union de toutes les autres
(personnes), prenait autrefois le mot de Cité et prend maintenant celui de République ou de corps politique,
lequel est appelé par ses membres Etat qd il est passif, Souverain qd il est actif, Puissance en le comparant à
ses semblables » (rousseau met une majuscule à cité, république, souverain, puissance, le seul terme qu'il ne
met pas en majuscule est corps politique, et tous les mots sont en italique ds le texte).
3E phrase que le prof cite « à l'égard des associés, ils prennent collectivement le nom de peuple et s'appellent
en particulier citoyen comme participant à l'autorité souveraine et sujet comme soumis aux lois de l'Etat mais
ces termes se confondent souvent et se prennent l'un pour l'autre, il suffit de les savoir distinguer qd ils sont
employés dans toute leur précision » (réalisme de Rousseau mais ds l'usage courant, les distinctions qu'il
pose ne se voient pas car les gens parlent mal). Rousseau donne une règle de jeu et à partir de là on peut
apercevoir les diverses significations même si elles sont confondues dans le langage courant, l'important est
de savoir les distinguer rigoureusement.

Distinction temporelle: autrefois on appelait cela la Cité (civitas), il prend civitas comme signifiant cité alors
que nous on traduirait plutôt par citoyenneté, justement rousseau ne distingue pas cité et citoyenneté, c'est
pareil pour lui. Et de ce terme qu'il dit être ancien, il donne 2 équivalents qui sont République et corps
politique, et de ces termes là, il introduit une distinction qui n'existait pas auparavant, entre des termes qui
sont des synonymes fléchés, cad des synonymes où on regarde un aspect de la chose plutôt qu'un autre,
République et corps politique = Cité, Etat souverain et puissance c'est tjs la même chose, donc en un sens,
ces 6 termes c'est la même chose, mais sauf que Cité est un terme qu'il considère comme désuet, République
et corps potliqieu sont des éQUivalent MODERNES MAIS non marqués et des équivalents modernes mais
pas regardé de la même manière, l'Etat le Souverain la Puissance, c'est tjs la même chose c'est tjs la Cité en
terme moderne, sauf que qd on dit Etat on prend l'objet en qq sorte au repos, qd on dit Souverain, on prend
l'objet en mouvement (objet qui agit) et quand on dit Puissance, on prend l'objet au sens du DIP (et autrefois
on disait le congrès des puissances et non le DIP). Encore une fois, l'objet est tjs le même: mais le premier
est une définition que Rousseau rejette ds le passé.

Rousseau écrit Etat avec une majuscule, on comprend bien pourquoi il réserve Etat au phénomène passif. Au
contraire, nous dirions plutôt ajd que l'Etat est actif. En ce sens, la formule de Rousseau paraît surprenante
mais elle est logique d'un point de vue linguistique. Pesanteur de langage qui fait qu'il appelle Etat, au repos.

Il faut aussi remarquer que le terme de Souverain, là aussi peut surprendre car en frs moderne,
paradoxalement, on a tendance à désigner Souverain avec S majuscule comme désignant un monarque enr
evanche qd on parle de souveraineté, on ne parle plus de monarque depuis lgtps. Le terme Souverain cad
s'adressant à une entité personnelle, et qu'on met une majuscule, là ca paraît bizarre pr nous. Mais c'est tt à
fait capital ds la pensée de rousseau, car justement ds sa pensée c tjs la collectivité qui est souveraine et le roi
pour lui, il l'appellera le « magistrat ou le prince » et non le Souverian, pr lui le Souverain c'est lensemble des
gens qui vivent. Cela dit, Rousseau a tjs vécu ds un régime monarchique, mort 15 ans avant la révolution: il
n'a jamais dit que la monarchie est un régime illégitime, il n'a jamais dit qu'il fallait faire une révolution. Ce
n'est pas au sens moderne du terme un penseur révolutionnaire en ce sens un penseur qui appelle à la
révolution. Donc dans son système, il n'y avait rien d'inconcevable, il n'exclut pas non plus une monarchie
simplement ce qu'il appelle Souverain n'est pas un monarque mais c'est l'ensemble de la collectivité.

Le terme République est à prendre ici ds son sens également étymologique cad chose publique, res publica.
Donc pour Rousseau, il est complètement concevable que la République peut être une monarchie sans
contradiction. D'ailleurs si en 1792 on l'appelle République, c'est par défaut, on ne sait pas comment l'appeler
en sortant de l'histoire de la France qui n'a connu que des monarchies. C'est un terme choisi par défaut car il
pourrait très bien s'appliquer à une monarchie.

Enfin, en ce qui concerne les individus: individus entendu collectivement c'est le peuple, là aussi le peuple
c'est comme l'Etat, c'est un terme passif. Et qd les « individus s'appellent eux mêmes »: sont à la fois sujet et
citoyen. Ajd, on a tendance à opposer les deux termes. Rousseau désigne la même chose mais sous un angle
différent. Dans le système théorique qu'il décrit et dont il dit par ailleurs qu'il est innaccessible (« le monde
n'y arrivera jamais car trop corrompu », rousseau est un penseur pessimiste!!!! il ne prétend pas à changer le
monde, il pense que le monde est foutu). Idéalement, l'individu est mb du Souverain et en tant que mb, il
décide de la vie citoyenne, mais en même temps il doit obéir aux lois décidées par le Souverain, et en tant
qu'il doit obéir aux lois, il est sujet. Ici, c'est la distinction entre le mb de la collectivité en tant qu'il décide
du sort de la collectivité et le membre de la collectivité en tant qu'il obéit à ce que la collectivité dont il est
par ailleurs mb. Et non pas distinction entre Homme et citoye,n comme dans DDHC.
En tant que membre de la société, il voudra tt de même ce qu'il n'a pas souhaité car cela a été souhaité par
l'ensemble de la collectivité comme intérêt général, collectivité dont il est membre!

Attention: contresens de dire que Rousseau a inventé la souveraineté populaire. Car cela n'a strictement rien
à voir. Qd on parle de souveraineté du peuple chez rousseau on voit cela sous le prisme de la distinction entre
souveraineté populaire/souveraineté nationale. Et donc contresens de dire qu'il a inventé la souveraineté
populaire.

On voit comment à travers ce texte de Rousseau, le mot Etat va finalement l'emporter mais cela ne concerne
que la France en tout cas. Il faudrait voir les choses pays par pays.

Donc tous les mots que rousseau donne sont inutilisables, le seul qui est utilisable c'est donc Etat. Et donc
c'est comme ca que le mot Etat a survécu qd on a transposé la philosophie antique à la philosophie moderne.

Le mot peuple a survécu. Rousseau l'écrivait sans majuscule. Ajd on pourrait l'écrire avec une majuscule.
Terme citoyen a survécu. Mais terme sujet en revanche n'a survécu que comme une curiosité hq comme
signifiant les individus vivant sous la puissance d'un roi.

Kant dit dans la doctrine du droit: « cet état de rapport mutuel (cad le fait que l'on vive en sté) où se trouvent
des individus d'un peuple s'appelle l'état civil (status civilis) et leur tout, dans leur rapport qu'il entretient à
ses propres membres s'appelle l'Etat (civitas) » → donc l'ensemble des citoyens frs qui entretient des rapports
avec chacun d'entre nous, ce tout, cet ensemble, s'appelle civitas, mais maintenant on traduit cela par Etat.
Donc là, nous voyons achevé le trajet que l'on a vu: cad que pour le latiniste ce que nous appelons l'Etat c'est
tjs civitas et non status, en revanche pour le germaniste (le traducteur frs), la traduction normale de civitas
c'est Etat.
En latin, nous avons status qui est la même chose que civitas. Maintenant, on a Etat avec une majuscule, qui
s'oppose à état civil qui traduit status en latin mais modifié par un adjectif. Donc status et civitas ne sont plus
la même chose. On est arrivé sur la distinction sur laquelle on peut encore jouer en frs moderne: état/Etat.
Ainsi, le terme d'Etat a remplacé dans les langues modernes le terme de civitas qui était le terme courant en
latin, mais il en a conservé une signification.

Conclusion pour tisser le concept moderne du mot Etat :

2 significations qui s'entrecroisent et qui pourtant sont logiquement distinctes:


− Etat au sens de personne morale unique et souveraine. L'Etat qui s'oppose aux pouvoirs locaux (CT)
ou encore aux féodalités (seigneurs féodaux qui font leur justice dans leur coin et qui se moquent de
la justice du roi). Et ça, la personne morale unique et souveraine c'est au fond l'Etat de louis 14, l'Etat
dont il dit « l'Etat c'est moi ».
− la personne morale formée par l'ensemble des citoyens, ce qu'on appellerait en grec la politeia.
Civitas et politeia c'est exactement la même formation d'un point de vue linguistique, on a polis la
cité qui donne politeia l'organisation de la cité, comme on a civis le citoyen qui donne civitas
l'organisation de la cité. La différence est que le terme qui sert à forger politeia en grec est un terme
collectif alors que le terme qui sert à forger civitas est un terme individuel, mais c'est une différence
qui n'a en réalité pas de portée: car la polis est constitué d'une collectivité composé par des individus
et civis est un individu composant une collectivité, donc finalement c'est pas pareil mais c'est pareil.
Donc on a un terme concret qui est transformé en terme abstrait mais il conserve en qq sorte aussi
une dimension réelle: la politeia et la civitas c'est aussi la citéité, cad ce qui fait que la cité est une
cité, cad ensemble de citoyens.
Les deux idées se ressemblent, au point qu'elles se confondent en ce sens qu' »il s'agirait d'une personne
morale que cette personne morale est composée d'individus, qu'elle est donc ni abstraite ni concrête, elle est
les deux à la fois en même temps (concrete car individus concrets, et abstraite car la formation est abstraite).

Mais des différences:


→ La civitas est un produit d'histoire qui a une réalité concrète, encré dans une histoire particulière tandis
que la personne unique et souveraine sera le résultat d'un long processus d'abstraction.
→ l'Etat de louis 14 en tant que personne morale unique et souveraine insiste sur la dimension verticale, sur
l'aspect d'autorité alors que la notion civitas est plutôt une notion horizontal cad insiste sur le fait que les
citoyens sont à coté d'autres citoyens et qu'ils décident en commun du sort de la collectivité même si cette
décision en commun va aussi engendrer des rapports en vertical. Et ce qui est bien ds le texte de rousseau: on
voit la fusion intime de ces deux éléments, au sens où rousseau l'emploi, il met fortement l'accent sur le fait
que toute collectivité est à la fois hiérarchique, verticale et en même temps dans un rapport horizontal.

La première version est + autoritaire que la seconde qui est a priori (en théorie) + libertaire.

Partie 1: l'Etat comme société organisée

Contrat social

Terme équivoque puisque social en frs moderne a des significations diverses, veut parfois dire au sens large
relatif à la société, et aussi ds un sens plus restreint mais très souvent utilisé et tend à devenir dominant cad
social par opposition à économique ou social par opposition à élitique, acception que l'on trouve par ex dans
l'expression « traitement social du chomage » (donner des indemnités aux gens licenciés, ce qui relève du
domaine de l'aide, du secours, de la solidarité donc de la compassion, terme étant lui même ambigu –
expression paralèle « plan social » qui est un euphémisme synonyme de « licenciement collectif ») qui
s'oppose à traitement économique du chomage (créer des emplois).

Dans ce sens là du terme social (dans le sens traitement social) est instable, soumis à la conjoncture et prend
un sens différent du sens traditionnel.

L'expression de contrat social est une expression ds lequel le mot social a son sens ancien, cad neutre et non
ds le sens opposé à économique.

En Fr, le terme de contrat social évolue car le livre est très difficile, obscure.

En Anglais, on parle souvent de « the original contract » cad le contrat originel. L'expression anglaise donne
un sens + satisfaisant que « contrat social » car d'abord écarte la difficulté terminologique « social ». mais en
Fr le mot « contrat social » a prévalu.

Ce « contrat social », on l'évoque tout de suite car ds le premier chapitre, nous allons parler du contraire (???
à vérifier)

2 manières de comprendre la genèse des sociétés humaines (de comprendre et non de l'étudier). Le processus
par lequel s'est constitué la société humaine a disparu, on n'en a pas gardé de trace. Ce qui s'est passé au
moment d ela première société humaine, on n'en saura jamais rien, par contre c'est une question qui a tjs
obsédé car c'est la question de ses origines, question de savoir comment s'est constitué ce fait spécifique qui
est que l'homme vit en société. Pour expliquer cela, 2 thèses qui s'affrontent depuis l'origine de la pensée
philosophique:
thèse de l'origine naturelle des sociétés
(plus tardive) notion du contrat social

ces deux manières d'expliquer la genèse des sociétés humaines ont des points communs car même objet mais
s'oppose de manière diamétral dans la mesure où ds la thèse de l'origine naturelle, on admet qu'il y a une
continuité sans rupture, c'est l'hyp en somme de l'idée que jusqu'à un certain moment il y a eu des singes, et à
partir d'un certain moment, ces singes sont devenus des hommes et ont adopter un certain mode de vie en
commun qui, à travers des transformations considérables, sont devenus ce que nous sommes ajd. Entre
l'homme primitif et l'homme actuel, on n'imagine pas de moment où qqc change radicalement. Ligne droite
Par opposition à cette idée d'une évolution naturelle, l'idée de contrat social va introduire l'idée de rupture,
l'idée qu'à un moment donné il s'est produit qqc, sur la nature de quoi, on n'est pas d'accord (chq théoricien
du contrat social a sa propre thèse), mais il s'est passé qqc, il y a eu un moment où il y a eu une rupture dans
la continuité naturelle et cette rupture on va la nommer contrat social. Ligne brisée: il y a un point de
réflexion un moment où qqc chose et où l'humanité se dégage de l'a&nimalité.

Conceptions qui ont Implications philosophiques et politiques très différentes. Cela dit, les deux conceptions
ont eu des défenseurs:
− la conception naturaliste est + ancienne. Généralement on la fait remonter à Aristote
− la théorie contractualiste est + récente, bien que les commencements de l'idée de ce genre
commencent au MA et avec penseurs du 17e et surtout du 18e. Mais cette théorie n'a pas été aboli
pour autant. On a des penseurs + récent: Durkheim, en Fr comme le fondateur de la sociologie et qui
a tjs dis que la théorie était un non sens et que c'était un mythe (au sens que le mythe s'oppose à la
science) et qu'elle n'avait aucune signification.

Il faut remarquer que la difficulté pr comprendre les sociétés humaines d'un point de vue très générale est
qu'il y a 2 phénomènes qui sont aussi avérés l'un que l'autre mais qui sont contradictoire:
− la continuité des sociétés humaines: elles existent dans la durée, dans la continuité, une durée qui
suppose une transmission de la culture sinon la culture humaine serait perdue. Mais il y a aussi des
ruptures: le grand biologiste frs Pierre Paul grasset avait résumé cela en « l'homme est le seul animal
qui fasse des révolutions », pensée très profonde: et là la véritable différence avec les sociétés
animales (il existe des animaux qui ont une organisation collective, fourmilière, ruche, sangliers qui
se déplacent, harde de mammifères) car ces sociétés animales ne pourront pas faire de révolution
(même si elles peuvent faire des coup d'état, mais ce n'est pas ca une révolution!!!), une révolution
c'est vraiment changer!! et ça, aucune société animale ne l'a jamais fait: cette idée de changer le
fonctionnement interne d'une société (autochangement) est qqc de caractéristique de l'humanité.
− → donc contradiction: Les sociétés se conservent et si elles ne se conservaient pas les sociétés
humaines disparaitraient mais d'autre part, ds des situations exceptionnelles de situation de crise, de
se remettre en question et de faire des révolutions et de se rebatir.

Ds la théorie du contrat social, ce qui va poser pb c'est la continuité, si la société se pense elle même si elle
prétend s'organiser elle même, pk est ce si rare, pk y a t il des sociétés qui connaissent + de continuité que de
changement. Statistiquement il y a + de continuité que de changement, mais le changement, qd cela arrive, il
faut bien admettre que ce phénomène est un élément de définition de la société.

Par rapport à ce schéma qui est très simple, il faut voir ce que différenciellement va introduire l'idée de
contrat social.

5 différences :
− l'idée d'origine: l'idée qu'il y a un commencement absolu. Dans la vision d'aristote, pas de
commencement absolu, il pense (et c'erst un point très important) que les espèces ont tjs existé et
existeront tjs, il croit à l'éternité des espèces, il ne croit pas qu'il puisse y avoir des mutations
d'espèces. Donc les espèces ont tjs existé et simplement, il y a une évolution du point de vue des
hommes (le schéma qu'on vient de montrer) mais il n'y a pas une origine assignable au phénomène
puisqu'il est éternel. Les gd pb qu'auront les philosophes du MA pour christianiser Aristote, le pb est
qu'Aristote refusait l'idée de création du monde (qui est ds la bible) et donc il refusait aussi l'idée de
changement, l'idée d'origine absolu, les choses ont tjs existé tq'elles. L'idée de contrat va au contraire
introduire une idée d'origine, d'un avant et d'un apres. L'avant étant nommé l'état de nature et l'après
étant l'état de société, opposition qui reste très fondamentale. Opposition binaire entre qqc qui est
d'abord qui est primitif et qqc d'après qui est + élaboré, en tt cas différent de primitif. Cette idée
d'origine peut être comprise ds 2 sens différent:
− chronologique qui voudrait dire qu'un jour où a signé un contrat social, mais on ne peut pas
fixé ce jour par rapport à un calendrier quelconque,
− et une version plus récente qui voit ds cette distinction une distinction logique : il faut penser
que les choses se sont produites comme cela pour rendre compte de la chose
− l'idée de volonté cad que les hommes sont conscient de ce qu'ils font et qu'ils ont un but, ils veulent
par ex refonder la société à partir de base rationnelle comme le feront les hommes de 1789. donc
l'idée de contrat introduit la thèse d'un moment où l'humanité se pense elle même, plus exactement
elle se repense elle même pr dire jusqu'ici nous avons fait comme ca, désormais nous allons faire
autrement. Cette vision des choses impliquent aussi l'idée d'humanité. Mais l'idée d'humanité
s'oppose à l'idée de divinité. Le contrat social est un phénomène qui se passe entre les hommes, c'est
un phénomène horizontal et non transcendant (il faut savoir que les théologiens chrétiens se sont
appuyés traditionnellement sur un certain nombre de passage de l'écriture, en particulier St paul, où
St paul dit que le pouvoir est d'origine divine, qu'il est vouliu par Dieu et que par csq, dieu veut
qu'on obéisse au pvr, cette idée a lgtps été dominante et elle a notamment irrigué en qq sorte toute la
pensée politique de l'europe chrétienne et elle a joué jusqu'à une époque très récente dans le sens
d'une soumission à l'autorité. Cela dit à cette idée d'origine divine du pvr, on pouvait en donner
plusieurs versions, notamment se posait la question concrète de savoir si on considérait que dieu
choisissait les gouvernants ou au congtraire, on pouvait imaginer que dieu conférait une grace
spéciale, un pouvoir, à des individus qui étaient choisi par les hommes. C'est très différent car si on
consdière que dieu a choisi lui mpême les gouvernants, cela donne à l'individu une sorte de pouvoir
personnel puisque c'est sa personne, son individualité qui a été chois par dieu pr exercer ce pouvoir.
Tandis que si on considère que dieu a pris acte en qq sorte de la désignation de responsable politique
par des hommes et qui leur a ensuite conféré le pouvoir, cela désindividualise le pvr et va donc
permettre + facilement d'avoir des exigences à l'égard des gouvernants, donc pas du tout neutre d'un
pt de vue politique. Or, il faut savoir que les théologiens chrétiens ont lgpts affirmé de façon
absolument non équivoque qu'entre les Deux thèses qu'on vient d'opposer, c'est la deuxième qui est
la vrai: l'église catho considérait que les hommes choisissaient les gouvernants selon les ppes qui
étaient les leurs et qu'une fois le choix effectué par les hommes, la grace divine était donnée en qq
sorte automatiquement au titulaire. Par ex Bossuet (publié en 1709,un des ouvrages les plus
importants de la pensée politique), explique au debut de son livre: il explique d'abord que dieu
n'exige pas un régime politique, c'est les hommes qui les font. Sa pensée (bossuet) vise à dire que le
meilleur régime est la monarchie frse. Mais en mm tps, il éprouve le besoin de dire au début de son
livre qu'on sait très bien qu'il a existé (il écrit fin 17e s, sous louis 14) des régimes différents, c'est
mieux de se mettre en monarchie, mais ce n'est pas interdit par dieu de se mettre en régime
autrement. Donc il fait bien la distinction entre le plan divin qui va donner la grace et le plan humain
qui choisit le régime.
Cela dit, il y a des situations où, notamment en Fr, certains individus qui étaient pour certains des théologiens
catholiques, pr d'autres catholiques tt court, ont soutenu des thèses différentes: que dieu choisit l'homme,
qu'il ne donne pas de grace divine à un homme choisi par des hommes, mais qu'il le choisit lui même, et ceci
est lié au pb de l'avénement au trone d'Henri 4 (donc antérieur à bossuet), car le pb, qui est absolument
redoutable qu'afronte la Fr, le roi de France ne peut être que catholique et que l'héritier au trone est
protestant. Il y a des chrétiens modérés, qui pour des raisons politiques veulent qu'H4 soit roi, eux vont
soutenir l'idée que la personne d'H4 a été choisi par Dieu, par la volonté de Dieu. Le pb sera finalement
tranché sans être vraiment résolu puisque H4 se converti au catholicisme. La question ds ce cas là éclate ds
toutes ses implications. Cet épisode met bien en valeur le fait que ds la vision générale de la chose, l'idée au
départ est que l'autorité est certe divine mais ce n'est pas un choix personnel.
Le prof évoque cela pr nous montrer dans quel registre va se situer l'apparition de la notion de contrat social.
Car l'apparition se fait en milieu protestant, les grands théoriciens du contrat ont tous en commun d'être
protestant. Et justement, on va voir ce que cela implique et en quoi la position des théologiens protestants va
se distinguer.
− L'idée de choix: puisqu'il y a choix conscient, choix humain, il y a tout simplement choix. Puisqu'à
un moment on fait autrement les choses qu'on le faisait avant, c'est qu'à un moment, voyantqu'il y a
plusieurs options, on a choisi une option commune contre une autre. Donc choix. En même temps,
l'idée de choix va introduire l'idée de possibilité de mise en cause. Puisqu'on a choisi, puisqu'une
décision humaine a jadis créé le système tq'il existe, on peut imaginer qu'une autre décision humaine,
cette fois ci actuelle, remettrait ce système en cause. Alors qu'évidemment si on dit que l'ordre qui
existe est un ordre naturel, on va évidemment nécessairement vers des positions conservatrices en
disant que la sté existait comme ca, elle a tjs existé comme ca, elle est le produit d'une continuité
naturelle et si on y touche, on va vers une catastrophe car cela va bousculer l'ordre naturel
(conception de tout ceux qui sont contre les révolutions)
− l'idée de réciprocité: un contrat, bien qu'il y ait des contrats qui ne soient pas synalagmatique, porte
en lui même l'idée de volonté, et donc de négociations, de relations de débat entre des contractants.
Idée que l'on va retrouver plus tard au 19e s lorsque l'on prétendra fonder une monarchie en Fr sur
l'idée d'un contrat entre le monarque et le peuple (ce qui n'était pas le cas avant).

Question du rapport entre l'autorité du prince et la foi du prince. En d'autres termes, est ce que des protestants
doivent encore obéissance à un roi catholique et réciproquement? Se pose pr les minoritaires la question de
savoir si elles doivent obéir à un roi qui a une religion différente et question pr le roi s'il doit tolérer les
minorités ou pas? Pb religieux, pb politique (est ce que les gens qui n'ont pas la meme religion que moi sont
fiables?), pb psychologique... question d'obéissance et de tolérance qui était une question essentielle sur
l'évolution de la pensée politique à cette époque.

Le contrat social à l'origine du moins, n'implique pas l'idée de remise en cause.

Puffendorf dit qu'il y a eu un contrat à l'origine entre le roi et le peuple mais ce contrat ne peut plus être
remis en cause. Donc pr lui, le peuple n'a aucun droit de se rebeller contre le roi, le contrat est passé mais il
est définitif donc en csq, le peuple doit servir et doit même aimer le roi. On reviendra sur cette question
d'aimer le roi car est très importante pr la pensée politique.

Donc cette première version du contrat n'est nullement révolutionnaire (il faut bien insister dessus).
D'ailleurs les penseurs du contrat social ne sont pas vraiment révolutionnaire mais différents plans selon les
auteurs.

Donc on voit là très bien sur ce point à quoi sert l'idée de contrat social: sert à justifier non pas la révolte en
général, la désobéissance en général mais la résistance à un roi qui opprime ses sujets ayant une autre
religion, ce n'est pas pour autant un mauvais roi, mais un roi persécuteur. Là on va pouvoir lui résister car il y
a une idée de réciprocité à l'origine (entre une famille régnant et le peuple qui a accepté d'être soumis à cette
famille et doit continuer à lui obéir mais si le roi persécute, le peuple pourra y résister).

Si on voit les choses comme ca, on doit percevoir que la notion de contrat social est d'abord à l'origine lié à
des considérations politiques et conjoncturelles, elles même liées au contexte politique de la réforme.

Dans la notion de contrat social, opposé à la thèse de la naturalité de la société, il y avait un certain nombre
d'idées d'origine, volonté, humanité, de choix, un certain nombre d'idées apportés par le paradigme jrq du
contrat et qui évidemment était instrumentalisé, était le véritable but de la chose: c'était pour promouvoir ces
idées opposées aux idées traditionnelles.

bcp d'auteurs ont protesté contre ce concept :

La première objection: cette idée de contrat social est une pétition de principe, autrement dit, elle suppose ce
qu'elle prétend démontrer. C'est une pétition de ppe car le contrat est une institution jrq qui nous vient du
droit romain, qui n'existe pas dans toutes les cultures, d'abord pcq toutes les cultures ne comportent pas du
droit. Donc le contrat est une institution jrq, or le droit est un produit social et par csq, il faut imaginer un
droit qui fonde la sté alors que le droit suppose la sté. Le contrat social est un droit antérieur au droit, c'est un
droit qui existe avant qu'il y ait de la sté et donc du droit, et donc là il y a bien une contradiction puisqu'on
affirme simultanément que le droit existe avant le contrat social et par ailleurs on dit que le droit qui est une
csq de la sté est précisément fondé sur le contrat social! C'est en ca la logique de pétition de ppe.
2e objection qui se décline à travers plusieurs questions qu'on peut résumer à travers l'idée d'identification
des éléments nécessaires au contrat.
Pour qu'il y ait un contrat, il faut qu'il y ait au moins 3 choses (mais la troisième ne nous intéresse pas ici):
des parties, un contenu au contrat (donc pas de contrat en général! Un contrat suppose un contenu explicite),
le consentement (qu'on va laisser de côté dans un premier temps: le consentement on peut tjs le présumer, s'il
y a eu un contrat social, il y a eu un consentement, donc dans cette perspective, la notion de consentemùent
ne pose pas pb). Ce qui pose pb c'est les parties et le contenu. 1Er pb: les parties! Les auteurs ont des
conceptions différentes.
Ensuite, le contenu: quel est le contenu du contrat social? Là aussi les auteurs ont des solutions différentes.
Grande particularité de ce contrat social, qui n'a pas été passé devant notaire (mais bon, pr qu'il y ait notaire,
il faudrait qu'il y ait une sté). Si par extraordinaire il y avait un notaire, on n'a pas gardé les archives. Donc
on retombe sur l'idée de savoir si y a bien un contenu, pusiqu'on ne le connait pas!
4e problème (le 3e étant le consentement, que l'on verra plus tard): il y a une chose qui est implicitement
indispensable dans un contrat, c'est le juge. Car si on n'a pas un juge et que une des parties n'exécutent pas sa
part du contrat, que se passera-t-il? Il se passera que soit le cocontractant défaillant est plus fort que l'autre et
donc le contrat tombera à l'eau, soit le cocontractant non défaillant obligera l'autre à respecter le contrat et
donc par la force. Un contrat sans juge n'est pas concevable: un contrat sans juge (si pas de bonne foi) est un
rapport de force. Un contrat sans juge est possible mais dans la pratique, peut se réduire à un rapport de
force. Or, comme on sait bien que dans la vie sociale, il y a des moments où les gens ne tiennent pas leur
engagement, si le contrat social ne comporte pas un juge, la question va se reposer au départ: on retourne au
pt de départ! Ce pb est envisagé par certains théoriciens du contrat social.

Dernière objection qu'on peut faire, et qui est en un sens la csq s'agissant des parties.

Cette objection ne nous touche plus ajd, mais au 18e s était fondamental, mettait les gens théoriquement mal
à l'aise. La question du sort du nouveau venu, de l'homme qui n'accepte pas le contrat social. En ppe, un
contrat suppose le consentement, or, supposons qqn qui n'ait pas consenti au pacte social, ou au contrat
originel (expression anglaise), comment peut-on dire qu'il lie des gens n'ayant pas consenti? Cette question
est fondamentale: le contrat étant originel, sa date étant soit purement très logique soit étant très ancien dans
le passé, il est évident qu'aucun être humain n'a donné son accord, nous sommes tous des nouveaux venus au
contrat social. Qd nous sommes nés, le contrat social existait déjà et on a tjs considéré que nous étions censé
le respecter. Donc cette question du nouveau venu est central et soit dit en passant, elle se posait même au
moment de la révolution frse en terme cstlle. Comment cette C° faite par les gens d'une constitution peut elle
s'appliquait aux gens suivants? Il faudrait qu'il y ait une clause de révision automatique de la constitution car
rien ne permet de lier une génération à la génération suivante. Question qui se retrouve dans le Projet de
constition des girondins (du quai d'orsay). Ca pose d'énormes pb pratiques, mais ce n'est pas dépourvu de
sens!

Rousseau par ex en a apporté une solution: seulement cette réponse n'est plus valable ajd. « après tout si qqn
est contre le pacte social, et bien il n'a cas aller habiter dans une ile déserte ». réponse un peu pirouette!
Vision du 18e siècle qui croit qu'il existe des endroits sur terre où l'homme n'y a pas mis les pieds, on
pourrait considérer que c'est une vision colonialiste. L'homme se mettra en marge.
Cette solution peut nous paraître décalée par rapport à notre propre expérience de l'univers. Mais significatif
d'un pt de vue théorique pr boucler son système et le rendre cohérent.

Durkheim a rejeté l'idée même de contrat social, a réaffirmé la thèse d ela naturalité de la sté et il l'a fait avec
des arguments qui reprennent l'idée que le modèle jrq du contrat entraine la théorie des contradictions.
On voit comment des auteurs ont donné des significations non jrq à l'idée de contrat, entre imaginer un
événement qui au fond reprend le concept de contrat social, sous une forme différente voire méconnaissable.

L'exemple le plus connu et le plus frappant est la conception de Freud dans le mythe contenu dans son livre
du Totem, (mythe dans le sens histoire qui essaie de faire passer un contenu rationnel). Mythe du totem fondé
sur le meurtre du père de la horde primitive, ce que freud raconte dans cette histoire est qu'à l'origine, le père
de la horde primitive se réservait pour son usage exclusif toutes les femmes ce qui fait que les autres
hommes et notamment ses fils étaient privés de leurss aspirations légitimes. Freud dit, un jour les fils en ont
eu marre et pour avoir des femmes, eux aussi, ils ont tué le père de la horde primitive et ils ont pour éviter de
s'entretuer, poser le ppe pour éviter qu'un autre prenne la place du père, ont posé le ppe de prohibition de
l'inceste afin qu'aucun homme puisse ensuite exercer sur le groupe humain un tel monopole sexuel. Donc la
prohibition de l'inceste s'expliquerait de façon directe par la volonté d'empêcher un individu occupant une
position dominante de se réserver à lui même les femmes.(le prof n'est pas freudien)
le prof expose cette idée pour montrer que si on réfléchit, c'est une sorte de réinterprétation sur le plan du
mythe du contrat social: car il y a un avant qui est la nature et dans la nature le male dominant se réserve les
femelles et pour que l'on passe de cette nature à la culture, il faut supposer un événement et cet événement
est sanglant, comme dans bcp de mythe. Ce que propose Freud est une interprétation mythique du contrat
social avec un événement fondateur, qui est un meurtre mais en même temps, il y a aussi le pacte qui est
conclu entre les frères, conclu sur le cadavre du père, ce pacte est un pacte au sens purement jrq, du mons pré
jrq, cad un engagement réciproque de ne pas faire qqc.
→ Donc première interprétation qui prend en qq sorte les choses au pied de la lettre: le but de prohibition de
l'inceste, c'est l'exclusion du monopole sexuel d'un individu au sein d'un groupe.

Une autre version est celle qui a été donné plus récemment par l'illustre technologue frs Lévi Strauss (le prof
pense que c'est un très grand esprit, voire mieux que Freud). Lévi Strauss aussi prend le fait de la prohibition
de l'inceste comme étant le critère de la définition de l'humanité. 2 choses nous distinguent des animaux
selon lui:
− la prohibition de l'inceste
− le langage articulé
non point en ce sens que toutes les stés humaines appliquent les mêmes règles en matière de prohibition de
l'inceste, par ex sous l'antiquité, l'interdiction du mariage entre un demi frère et une demi soeur n'existait
seulement s'ils étaient utérins (car de la même mère), mais si même père, autorisé. Les règles dans leur détail
varient, mais de toute façon ce qui est vrai dans toutes sociétés humaines c'est qu'il y a des unions sexuels
proscrits!
Il y a là un phénomène qui est massif et qui évoque l'existence d'un contrat social pcq il est vrai qu'il y a un
moment où une espèce animale va pratiquer certaines formes de comportements qui n'existaient pas avant.

L'explication de levi strauss est inverse de celle de Freud: freud considérait que la prohibition de l'inceste
était une fin (pr interdire le monopole) alors que levi strauss, pr lui c'est l'idée d'un moyen. Et donc il va
apporter le maillon manquant à la théorie d'Aristote sur la famille (famille qui se réunit et les groupes de
famille vont transformer les cités, aristote considérait qu'il n'y avait pas de rupture entre la famille biologique
et l'organisation globable d'une sté qui était pr les grecques une cité). L'idée que les familles vont se
regrouper, au fond il doit y avoir une volonté arbitraire, pr aristote, la justification est pcq c'était nécessaire.
Mais on peut dire qu'il n'y avait rien de nécessaire et qu'on pouvait faire autrement. Mais pr levi strauss, c'est
pas ca, pour lui: « ce qui rend l'humanité possible, c'est non point l'existence d'un groupe mais il faut
l'existence d'au moins deux groupes » et pk? Pcq'on ne peut pas se marier au sein de son même groupe. C'est
donc l'inverse pr levi strauss: pr lui pour exister, il faut l'existence de 2 groupes au moins.

La théorie de la prohibition de l'inceste de lévi strauss a été en réalité ébranlé par une découverte faite un peu
après, par des éthologues (spécialistes du comportement animal) qui ont étudié les grands singes, les plus
proches de l'homme. Ils ont fait une découverte qui a remis en cause bcp de choses: ces singes supérieurs
pratiquent une forme de prohibition de l'inceste. L'hyp de lévi strauss s'en trouve fragiliser,
puisqu'auparavant, on pensait que la prohibition de l'inceste était une spécialité de l'espèce humaine. Et on
découvre, on démontre de façon certaine, par la science, que chez certaines espèces proches de l'homme, il y
a des individus qui n'ont pas de rapport sexuel avec leur mère.
Cette découverte a bcp troublé. À cela, levi strauss a fait une réponse absolument pertinente, mais qui
n'écarte peut être pas tout doute: « mais les chimpanzés ne respectent pas la prohibition de l'inceste pcq'ils
n'ont pas de langage et donc le fait qu'ils aient un comportement que nous nous appelons prohibition de
l'inceste, ce n'est pas la même chose, car ce qui caractérise l'homme c'est le fait non seulement de prohibition
de l'inceste mais c'est qu'il théorise, qu'il exprime sous forme jrq cette interdiction, autrement dit, l'absence
de certains types de rapports sexuels chez les singes est un fait alors que chez hommes c'est un droit ». ca
c'est tout à fait vrai puisque les singes n'ont pas de langage, c'est une évidence.

Donc il reste effectivement qqc qui est propre à l'humanité mais ce qqc n'est plus la prohibition de l'inceste
mais c'est le langage, qui entre autres choses, va permettre cette prohibition de l'inceste, va permettre de dire
à telle ou telle personne que ça ne se fait pas. Cette découverte, tout ceci va converger vers un seul point qui
est que finalement: la seule spécificité de l'espèce humaine, c'est le langage doublement articuler (des
phonétiques en mot et des mots en phrases).

L'histoire de l'« Enfant sauvage »: l'histoire d'un enfant qui est séparé accidentellement de tout
environnement humain et qui survi dans la jungle de l’Aveyron. Cet enfant a été retrouvé, on l'a ramené dans
la civilisation. Un médecin du 18e s, de campagne, s'est occupé de lui. L'enfant a été un peu socialisé. Ce qui
est intéressant dans cette histoire et qui a fait la célébrité de la chose, est que cette histoire vrai: cela montre 2
choses: un être humain peut survivre comme un animal dans la nature, mais ca prouve aussi que s'il a été
séparé de l'espèce humaine à l'âge précis avant d'apprendre le langage, s'il vit dans la brousse, il peut
survivre, mais après il n'apprendra jamais le langage ou du moins il n'en apprendra que des rudiments.
Séparé du milieu humain, l'enfant n'apprendra pas le langage. Il ne l'apprendra que s'il se trouve dans un
milieu humain.
Ce qui est intéressant là: on voit bien comment finalement la nature et la culture convergent: il y a bien une
sorte de contrat social, cad qu'on est un homme si on vit dans un milieu humain, ce qui fait l'humanité de
l'homme, cad le langage, ne peut pas s'acquérir hors de l'humanité, bien que l'on puisse survivre, par ailleurs
c'est un processus naturel.

3 théoriciens majeurs du contrat social: Hobbes, Locke et Rousseau (on verra plus loin Kant qui a tiré les csq
de ceux qui a été dit)

ce ne sont pas les premiers, le contrat social est un concept lancé au 17e s par Pufendorf et Grotius, mais les
grandes vedettes sont bien ces trois là.

Thomas Hobbes est un grand penseur qui a été lgtps peu connu en Fr, d'abord pcq'il était anglais et aussi il a
mauvaise réputation. Hobbes est redevenu un penseur de premier rang ajd.
2 remarques d'ordre général:
− c'est un philosophe rationaliste: il ne croit pas aux mythes, aux explications religieuses, il est déjà un
homme des lumières. Philosophe critique
− c'est un homme, sans doute lié à son caractère d'action, d'aventurier et surtout, c'est un homme qui va
vivre une expérience particulièrement traumatisante qui est celle de la première révolution anglaise,
la première guerre civile. Il va s'en échapper et partir pr la Fr. Il va s'objecter à Descartes. C'est en Fr
qu'il va écrire le livre le plus célèbre le Léviathan en 1651 (première édition publiée en latin, puis
une deuxième version anglaise). Il retournera en angleterre.
Bien que sa pensée ne se réduise pas à la dimension politique, c'est celle ci qui aura le + d'impact et qui va à
l'origine de sa mauvaise réputation (rousseau jsutement ne l'aime pas et il le rappelle au début du son contrat
social).
Il a une expérience très traumatisante et donc cela va influer sur sa conception.

Hobbes est un théoricien du contrat social puisqu'il pense qu'il y a un état de nature qui va se transformer à
travers un contrat en état de société. Mais son état nature, il le considère de façon extrêmement négative. Il
pense que l'état de nature est un état de guerre de tous contre tous. Il résume cela en une formule très célèbre:
« homo homini lupus », ce qui veut dire « l'homme est un loup pour l'homme ». elle traduit un fait qui a été
conceptualisé bien plus tard mais qui est très important. Les éthologues se sont pencher sur cette analyse: ils
ont constaté que les loups n'étaient pas des loups pour des loups, cad que le loup en ppe ne tue pas celui qu'il
a vaincu à la lutte. On a le vieux loup, le jeune loup et la dame qu'il regarde, et qd le vieux loup est fatigué, le
jeune loup va lui casser la gueule. Il faut noter que le jeune loup, en ppe ne tue pas le vieux loup. Le vieux
loup manifeste par des signes précis qu'il renonce et à ce moment là, le jeune loup pourrait l'égorger mais ne
le fait pas. Et les éthologues ont démontrer que dans bcp d'espèces animales il existe des signes qui sont des
signes inhibiteurs de violence. Il y a une régulation biologique de la violence si bien qu'il y a dans le monde
animal une violence inter spécifique (loup chasse l'agneau) et non intra spécifique. Ce qui n'est pas le cas
dans l'espèce humaine.
Donc ce qui différencie l'humanité est que dans l'humanité, la régulation de la violence est exclusivement
sociale, pas de régulation biologique, phisiologiquement programmée.

En comprenant les recherches des éthologues on comprend mieux l'idée de hobbes.

L'idée de hobbes de base: la violence de tous contre tous. Et cela veut dire que pour ne pas être tué il faut
tirer le premier.

Chose très importante: hobbes ne pose pas l'idée qu'il existe un droit naturel, qu'il existe un droit à l'état de
nature. Il n'existe pas par ex de justice ou de propriété. Comment cela pourrait il exister dans un univers de
rapport de force où tuer ou être tué est la seule alternative possible. Ce qu'il entend par droit de nature, c'est
autre chose: c'est un instinct de conservation. Il estime que toute défense est légitime, le seul droit que la
nature a donné à l'être humain, c'est de conserver sa vie, donc s'il faut tirer le premier , il le fera.

Donc cette vision négative de la nature humaine est selon hobbes la raison pour lesquelles on va établir le
conttrat social. Face à cette violence réciproque, il y a deux solutions:
− tirer le premier mais on n'est jamais sur de gagner
− établir la paix et cette paix elle ne peut être établi que par un contrat, par un accord réciproque. En
d'autres termes, au lieu de tirer le premier, les deux tireurs vont dire qu'ils vont déposer chacun les
armes mais bien sur, les poser en même temps! On a bien là l'idée de contrat. Cette idée de contrat
fait passer de l'état de nature à la sté civile ou poliitque quiu est le résultat d'un calcul national qui est
qu'il vaut mieux se mettre d'accord que de s'entretuer.

Seulement hobbes est conscient en même temps de la grande faiblesse d'un tel pacte pcq'il risque pr des
raisons diverses (par ex trahison) de réinstaurer à toute instant la violence. C'est pourquoi le pacte,
contrairement à ce qui sera le cas des thoériciens suivants, n'est pas conclu entre les individus. Il est conclu
entre chaque individu et un roi: c'est un pacte vertical et non pas horizontal. Ce roi va être choisi par tous les
individus pour faire régner l'ordre, la seule manière en effet d'établir la paix est de donner un pouvoir absolu
à un roi qui va faire régner l'ordre voire par la terreur mais cette terreur même si elle s'impose sera tjs moins
grande que la violence de l'état de nature. Ds sa théorie, le contrat social a pr finalité de fonder le pouvoir et
non de le limiter. Le contrat a pr but de créer alors que chez lockes, il aura pr but de limiter.
Là il y a aussi une différence entre 17 et 18e siècle: à la fin du 18e siècle, st just dira que chq homme a son
ennemi mortel, c'est son gvt. L'idée de hobbes est exactement l'inverse: chq homme a un seul protecteur, une
seule institution qui peut sauver sa vie contre la violence de tous, c'est justement le gvt.

Mais l'Etat, hobbes ne le conçoit pas du tout comme une autorité transcendante, abstraite et qui s'imposerait
par sa majesté à l'ensemble des individus.
Comme on va le voir, il y a là une ligne de partage: deux types d'esprit, ceux qui considère que l'état est une
entité transcendandte, existence propre, droit propre et d'autres qui considère que c'est une collection
d'individu organisé (opposition cardinale entre hauriou et duguit en DA). Hobbes ne peut pas imaginer l'Etat
comme unhe puissance transcendante: mais comme une collectivité d'individu avec un chef. C'est illustré par
une image ultra célèbre qui a décoré l'édition de son livre léviathan: il représente l'Etat comme un géant avec
un casque et une épée (l'Etat est là pour faire régner la paix et donc taper sur la tête des méchants) mais ce
géant est composé par une succession de petit personnage qui forme en réalité l'idée du grand personnage.
Dans cette image, on a les 2 faces de la th de hobbes:
− la face collective: le géant qu'est l'ETat, le léviathan avec le roi qui est son chef
− en même temps, ce géant n'est que la juxtaposition des hommes qui forment la sté.
Dans cette conception, l'Etat a donc pour finalité la paix, il a un droit de défendre les citoyens, par csq, la
réponse de hobbes pr limiter l'Etat: en réalité ca n'existe pas, même si l'Etat est oprresseur, la situation serait
pire. Inversément, si l'Etat n'assure plus la protection des individus, cad s'il s'effondre, on revient à la guerre
de tous entre tous et donc il faudra renouer le pacte social.

La th de hobbes réunit des choses qui sont ensuite distinguées:c'est un penseur profondément individualiste,
ce qui l'intéresse c'est l'individu, pr lui l'Etat n'a de sens que par rapport au salut de l'individu. Mais en meme
temps, c'est un penseur qui est tout à fait (comme le sera aussi rousseau) hostile à tt ce qui est partie
politique, faction, et idée tt à fait hostile à tt regroupement à l'intérieur de l'Etat. Il faut que l'Etat soit unitaire.
Il est hostile à tout regroupement car il y verra un risque de guerre civile puisqu'il craint par dessus tout la
guerre civile.

Rappel sur l'Histoire politique anglaise du 18e siècle (pour mieux comprendre le mécanisme de la doctrine):
au 17e siècle, il y a une révolution qui aboutit sur une guerre civile très violente (exécution du roi Charles 1er
vérifier date). à la suite de ce coup de force, va s'instaurer une république qui est gouverné par Richard
Cromwell, va faire un coup d'Etat contre le gvt et va se proclamer l'ordre protecteur de la république. À
l'origine, Cromwell est un militaire.
son fils Richard va lui succéder. Chose très rare: chef d'Etat qui quitte le pouvoir l'année d'après.
Du coup, Vide politique
Dans cette société profondément monarchique il faut restaurer la monarchie, le premier fils de Charles 1er,
va être couronné sous le nom de Charles 2 en 1660. Charles 2 va se venger des gens qui ont tué son père, il
va y avoir une répression, mais il ne va pas franchir le pas qui consisterait à annoncer officiellement qu'il est
revenu au catholicisme. En fait, secrètement, il s'était converti au catholicisme qui était la religion de sa mère
qui est une princesse frse.(le roi d'Angleterre est à cette époque censée être protestant). La majorité des
anglais étant des protestants et très hostile au catholicisme: la condition nécessaire pour qu'il reste roi est
qu'il ne dise pas qu'il est redevenu catholique.
Il va régner jusqu'à la fin de sa vie. Mais il n'a pas eu d'enfants légitimes. Illégitimes dont l'un se révoltera
après la mort de son père mais sera exécuté. Si bien que son héritier est son frère, le deuxième fils de Charles
1er. Mais là, pb majeur: Jacques 2 lui a officiellement revenu à la religion catholique. Peut-on accepter un roi
qui est un homme désigné par l'ordre de succession mais qui n'est pas un fidèle de la religion de la majorité?
Grands débats, conflits. Finalement la majorité du pays va finir par décider qd même de couronner Jacques 2
tout en prenant des precautions (l'Habeas Corpus est pris à cette occasion: c'est une défense). En outre, il y a
une raison qui facilite l'idée du couronnement de Jacques 2 qui est le fait que d'un premier mariage avec une
princesse protestante avant sa conversion, jacques 2 avait eu 2 filles qui sont protestantes (c'est l'histoire
inversée d'Henri 8 et sa femme Tudor). Ces 2 filles règneront sur l'Angleterre (Marie et Anne).
Les anglais attendent patiemment sa mort car à sa mort ce sera le règne d'une princesse protestante.
Sauf que, pb: un enfant nait avant sa mort, son fils né catholique. En raison de la loi de succession anglaise,
ce fils régnera à la place de ses soeurs (les filles peuvent régner mais elle passe dans l'ordre successoral après
le garçon).
C'est une catastrophe politique car maintenant, le futur roi d'angleterre risque fort d'être catholique. Le
résultat va être la révolution de 1688 (vérifier date), renversement de jacques 2. cette révolution est ce que
les anglais appellent la glorieuse révolution, par comparaison à la précédente, celle du 17e s.

cette glorieuse révolution est un fait très important dans l'histoire de la pensée politique européenne. On ne
parlait jamais de ce fait en Fr. c'était une erreur car en réalité, ce fait est très important à cause de l'oeuvre de
Locke.

Les anglais vont chasser Jacques 2 qui d 'ailleurs ne résiste pas. Pour éviter le vide du pouvoir, ils vont
mettre en place un système intéressant: décider que la fille ainée de Jack 2 va devenir reine sous le nom de
marie et vont couronner en même son mari Guillaume d'Orange qui va devenir en réalité le véritable roi
sous le nom de Guillaume 3. on va couronner un couple avec un roi d'origine étrangère mais la reine est
protestante. On préserve une sorte de continuité hiérarchique.

Enfin (c'est ca le plus important): sacrement est donné au couple mais contre l'acceptation par ceux ci d'une
déclaration des droits par laquelle le roi s'engage à ne pas suspendre l'application des lois, à ne pas percevoir
des impôts et à ne pas lever une armée en temps de paix sans l'accord du Parlement.
C'est très important car pour la première fois, ca donne un contenu concret à la notion de contrat. Avant, on
considérait quand un roi est choisit (ca arrive en Angleterre mais pas en Fr), on lui reconnaissait la pleine
puissance (au sens de chez Hobbes), on lui donne le pouvoir mais à condition qu'il s'engage à un certain
nombre de chose. Ceci ouvre des perspectives nouvelles, ca va pour la première fois réaliser un modèle d'un
pouvoir donner sous réserve (et non pas donné sans réserve).
Et donc, L'idée de contrat va pour la première fois s'appliquer de façon précise comme condition du pouvoir.
La grande charte qui avait été imposée au roi, l'était au roi régnant! Alors qu'ici, c'est + fort: ici les conditions
de son pouvoir ne lui sont pas imposés en tant que roi régnant mais c'est un roi qui accède à la royauté SOUS
conditions.

John Locke a été comme Hobbes, pdt lgtps sous estimé en France, un grand philosophe (1632-1704). Locke
est un homme du 17e siècle, sa pensée a été dominante au 18e s. toute la pensée politique européenne va être
dominée par cet homme. Issu d'une famille puritaine, d'origine modeste. Il va s'exiler en Hollande sous jack
2, ce qui prouve à la fois un engagement politique fort et en même temps une crainte à l'égard de ce pouvoir.
C'est un adversaire politique déterminé de Jack 2 et du catholicisme. Il expliquera d'ailleurs que les droits de
l'homme ne s'expliquent pas aux catholiques.
Son oeuvre essentielle est le Traité du gvt civil de 1690. on l'appelle généralement le 2e traité car c'est en fait
le deuxième ouvrage publié sous ce titre, pour le distinguer du 1er. le premier visait à réfuter la théorie du
patrimonialisme, selon laquelle les rois étaient propriétaire de leur royaume comme un homme serait
propriétaire de sa maison (traité anti Filmer). Il va remettre ca en écrivant après la révolution de 1688 un
deuxième traité du gvt civil, lui consacré aux évènements de 1688.
il a une conception de l'état de nature qui fait un contraste totale avec la conception de Hobbes. Locke a une
vision positive: il pense que l'état de nature est un état d'égalité et de réciprocité, autrement dit, pas de
hiérarchie sociale, les gens sont égaux et coopèrent les uns avec les autres sans qu'un ordre politique soit
nécessaire pour faire fonctionner le système. Cet état de nature paisible comporte un droit de nature qui est le
produit de la raison (la raison enseigne par ex qu'il ne faut pas tuer son prochain, lui nuire dans son travail,
d'ailleurs locke pense que la propriété découle du fait qu'on a bcp travaillé). C'est étonnant pr nous les
modernes car ce n'est pas ce que l'on appelle la raison.
Ce droit naturel classique n'exclut pas un droit pénal, on peut infliger des chatiments à quiconque enfreint la
loi de nature et ce principe est lui même contenu dans la loi de nature, la raison permet de punir les
méchants.
Dans ces conditions, question: pourquoi faut-il créer un ordre civil alors que tout est pour le mieux à l'état de
nature?
Il y a un danger, cad que les mauvaises tendances sont une chose qui peut l'emporter. Il y a dans la nature des
tendances perverses qui font qu'un ordre coercitif, un ordre civil soit nécessaire. Autrement dit, il faut que la
société s'organise pour que l'on veille contre les mauvais penchants présents dans l'humanité.
Il en résulte que la vision de Locke (pas complètement contraire à la vision de Hobbes, mais seulement il
inverse les proportions: pour lui la bonne nature est dominante alors que pour hobbes c'est la mauvaise
nature qui est dominante): il a peur que la mauvaise nature prenne le pas, donc il faut un pvr pour surveiller.
De Ce retournement de proportion, cet optimiste de locke va résulter l'idée qu'il n'y a pas une cesure
complète entre l'état de nature et l'état de société. Surtout pour locke, il faut préserver dans l'état de société ce
qui existait dans l'état de nature (pr hobbes, l'état de nature étant intégralement mauvais, il n'y avait rien à
sauver, donc l'état de société serait par postulat tjs meilleur que l'état de nature). Locke va dégager l'idée que
l'on doit conserver dans l'état de société les avantages de l'état de nature.
Et donc, chez locke, les droits naturels existant à l'état de nature (alors qu'il n'en existait pas chez hobbes)
doivent être préserver dans l'état de société. Et tout le pb de l'organisation sociale et politique est ca: faire en
sorte que le gvt qui entre ne porte pas atteinte aux droits naturels existants. Cela est fondamental dans la
pensée politique anglaise: il existe des droits naturels, inhérents à l'humanité et donc le vrai danger c'est le
pouvoir. Il faut éviter que le pouvoir qui est un moyen pour éviter un plus grand mal, ne se transforme lui
même en un mal.
Au fond, on trouve dans la tradition politique anglaise et américaine des accents libertaires tout à fait du
même genre que ce que dit St just en france (le seul ennemi de l'homme c'est son gvt, a vérifier citation).

D'où des formules, qui sorties de leur contexte, « tt gvt n'a d'autre fin que la conservation de la propriété »
semble donner raison à la théorie de marx. En réalité, qd on reprend cette phrase dans le contexte, ce n'est
pas ce sens là! C'est plutôt l'idée générale que le gvt est institué pr conserver les droits naturels.

Il en résulte que Locke va affirmer le droit d'insurrection en cas d'atteinte aux droits naturels. Puisque le
pouvoir est fondé implicitement ou explicitement sur la promesse faite par le gvt de respecter les droits
naturels, si la promesse est rompue, à ce moment là on peut s'insurger. Là il y a bien engagement réciproque.
Si le roi n'exécute pas sa part du contrat, le peuple peut ne pas exécuter la sienne et donc s'insurger.

Ca ne correspond en rien à l'idée de souveraineté du peuple! Il admet que le roi est souverain, simplement il
l'est par l'effet d'un contrat (implicite ou explicite) et il doit le respecter sinon on peut se révolter contre lui.

On remarquera que parmi les droits de l'homme énumérés par la DDHC 1789 figure le droit de propriété et le
droit de résistance à l'oppression, cela montre bien que la pensée de Locke va être dominante dans la
doctrine, s'est donc imposée comme une espèce d'idée générale qui a fait le fond de la pensée des lumières du
18e siècle. (sa pensée s'impose alors même qu'il se passe 80 ans entre sa mort et la révolution frse!).

Rousseau:

En ce qui concerne l'état de nature, rousseau a une conception + complexe et nuancée que celle de ses
prédécesseurs, qu'il réfute d'ailleurs. Il pense que l'état de nature est un état qui n'est ni de guerre ni de
sociabilité car il pense que l'état de nature est caractérisé par l'isolement des hommes. Il pense que les
hommes vivent de façon séparée. on retrouve la question profonde de l'origine de l'humanité: est ce que
l'humanité nait comme Aristote le pense naturellement par la réunion de groupe humain ou comme Levi
strauss le pense.
Au départ, les hommes vivent séparément, et ils pensent à des cataclysmes naturels qui vont obliger les
hommes à se rassembler en société. Dans ce système, la question de la violence de hobbes ne peut pas se
poser puisque les hommes sont séparés, ils ne peuvent pas se battre.
Rousseau n'a jamais dit que l'homme était naturellement bon!!! attention, contresens de la pensée de
rousseau, lui il dit qu'il y a de la bonté naturel en l'homme. Il veut dire par là qu'on constate chez l'être
humain des sentiments altruistes, que des hommes vont aider les autres alors même que ça ne leur
rapporterait rien. C'est ça qu'il appelle la bonté naturelle: ce fait objectif, constatable qu'il y a chez l'homme
cette idée qu'il faut aider. Ca c'est un fait anthropologique et ça ne s'explique pas par l'intérêt égoiste. Parfois,
ca peut s'expliquer par intérêt égoiste mais en général non. Lhomme aide l'homme.
C'est la pensée inverse de hobbes: pr lui il y avait une méchanceté.

L'idée selon laquelle les hommes à l'état de nature en viennent à se rencontrer et vont décider de faire
ensemble un contrat, na aucun sens pour rousseau. Et donc, il va imaginer qu'il existe une sorte de passage,
une période intermédiaire entre le droit naturel et l'état de nature et l'état de société. Il comprend bien en
d'autres termes qu'il y a des conditions qui existent pr la création de l'état de société (donc un contrat social)
et qu'ils ne peuvent pas être réunis dans un état de pure nature, puisque dans un état de pure nature, les
hommes sont seuls, et donc ne peuvent pas se rencontrer.
L'idée d'un contrat social, d'une société organisée suppose déjà une rencontre et une réunion, il faut donc une
période intermédiaire dans laquelle les hommes vont se rencontrer pour des raisons extrinsèques, il pense
que des hasards vont faire que les hommes se rencontre. Et donc une espèce de « pré société » qui va rendre
possible le contrat social. Rousseau est bien conscient du fait que si les hommes sont seuls, ils ne parlent pas,
donc pas de langage (dans son essai sur l'origine du langage, il rappelle cela). L'apparition du langage,
suppose la réunion des hommes, mais tant qu'ils restent isolés, pas de langage.
Dans cette société à l'état naissant, il va commencer à y avoir un langage, et ce langage est nécessaire pour
passer un contrat social (c'est évident mais personne n'y avait pensé avant lui!).
Sa vision du contrat social est bcp + réaliste chez rousseau puisquil fait d'abord une réflexion sur le langage.

En réalité, il va distinguer 3 choses (avant on avait un système à deux termes: état de nature, état de société):
3 étapes, et à ces 3 étapes correspondent en réalité 3 niveaux différents de droits naturels.
Il y a le droit naturel proprement dit: cad le droit de l'état de nature. Ce droit, il est constitué d'impulsions
primitives, ce n'est pas ce que nous appelons ajd du droit, c'est des réactions affectives (qqc de pas raisonné)
de l'être humain à son environnement. À ce niveau là, il place l'instinct de conservation (comme hobbes)
mais aussi la pitié, au sens de la bonté naturelle (que hobbes ne voit pas).
Ensuite, le niveau de la société naissante: il y a le droit naturel raisonné. Ce droit implique la sociabilité. Qd
les hommes vivaient seul, dans l'état de nature, le raisonnement n'avait pas lieu. Là il va se constituer une
sorte d'amorce du droit naturel qui va exister.
Enfin, l'état de société: qui est la csq du contrat social. Cet état de société va avoir sur les droits naturels des
csq fantastiques puisque Rousseau pense que le contrat social entraine une aliéanation totale de tous les
droits au profit de la communauté. Là il prend exactement le contrepied de locke: locke disait le contraire, les
droits naturels se conservent dans l'état de société et l'état de société n'a d'autres finalités que la cosnervation
des droits naturels. Alors que rousseau dit le contraire! Là est la source du pb d'interprétation majeur!!! 2
écoles:
− Rousseau veut dire simplement que lorsqu'on parle de l'état naturel à l'état civil, il n'y a plus de
droit naturel, les droits ne sont plus naturels non pas pcq'ils n'existent plus, mais pcq'ils ne sont
plus naturels. En passant le contrat social, on conserve les mêmes droits mais qu'avant ils étaient
naturels et après le contrat social, ils sont civils. Cette aliénation n'est donc qu'une
transformation: simplement ils sont garantis par la société au lieu d'être des droits de nature
puisqu'il n'y a plus d'état de nature. Interprétation libérale/positive qui considère que rousseau
veut simplement dire par là qu'il n'y a plus de lois naturelles puisqu'on n'est plus dans l'état de
nature.
− Interprétation qui repose en particulier sur l'usage du terme aliénation: là, considère au contraire,
que dans cette opération de passage de l'état de nature à l'état de société, l'homme perd ses droits
naturels et que par csq, il va être entièrement livré à la merci de l'Etat. Interprétation totalitaire
de la pensée de rousseau qui va expliquer que rousseau est l'ancêtre de robespierre, lénine,
staline, etc... toute la dérive totalitaire des lumières serait en somme la csq de l'oeuvre de
rousseau.
Très difficile de prendre position à cela car il y a vraiment une ambiguité. Le prof est convaincu que la thèse
totalitaire est fausse. Bcp de raisons de le penser: le fait que rousseau n'est pas un penseur révolutionnaire, il
le dit lui même que les révolutions sont des mauvaises solutions, qui ne peuvent aboutir qu'à des
catastrophes, de plus il est pessimiste en pensant que l'humanité est tellement corrompu qu'on ne peut pas la
sauver, donc en aucune manière c'est un plan de rénovation de la société. Donc il ne dit pas ce que la société
doit être, mais ce que la société aurait du être. Il ne présente absolument pas ca comme le plan de la sté à
batir. Cela veut dire qu'il ne croit pas du tout qu'on peut améliorer la sté. C'est un penseur de l'ancien monde
(même s'il est un penseur en avance de son temps à plusieurs égards).
D'où, résulte le fait que,Rousseau n'étant pas un penseur révolutionnaire, cela rend caduque l'idée selon
laquelle Rousseau est l'initiateur des lumières.

Le contrat n'est fait ni entre les individus ni entre les individus et le roi, il est fait entre chacun et tous. Cad
que le contrat est passé par chaque individu avec la totalité des autres considérés en tant que groupe social.
Dans l'idée de Rousseau, cette conception du contrat permet de conserver la liberté car chacun en s'alliant à
tous, ne va finalement plus obéir qu'à la loi et obéir à la loi à laquelle on a soi même consenti, c'est être libre.
Il y a là une conception de la liberté pas forcément partagée par tous, surtout ajd, la liberté est souvent
considéré d'un pt de vue libertaire comme étant le droit de faire ce qu'on veut, avec toutefois cette difficulté
que si chacun fait ce qu'il veut, il y a des gens qui jamais ne font ce qu'ils veulent (la liberté du tueur en série
implique l'absence de la liberté des victimes de ne pas être tué en série, la liberté de chacun est une menace
pour la liberté des autres).
La conception de la liberté de rousseau: c'est obéir à la loi à laquelle on a soit même consenti (Et comme le
dira Kant, dans la loi morale, l'homme est à la fois législateur et sujet).
Et la loi c'est « la volonté générale », la volonté générale n'étant évidemment pas la volonté de tous
(contrairement à ce qu'on peut lire dans les manuels de 1ere année). Il dit que la volonté de tous « n'est pas
nécessairement la volonté générale ». la volonté génrale est définie comme étant conforme à la raison, par
csq si tout le monde se met d'accord sur une volonté irrationnelle, ce n'est pas la volonté générale!!!
pr rousseau, c'est la volonté non pt de l'individu sociologique, mais de l'invidivu, du citoyen idéal. Le citoyen
idéal c'est celui qui se dit « qu'est ce qui devrait etre idéalement fait ». si tous les citoyens se disent cela, c'est
là qu'il y aura la volonté générale. La volonté générale est censée devenir la volonté de tous, mais ce n'est pas
la volonté de tous qui crée la volonté générale.

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