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Rapport semestriel – Le commissaire aux comptes dans le milieu associatif
SOMMAIRE
INTRODUCTIon 3
2 LA REGLEMENTATION FISCALE 3
1.1 Les critères de non lucrativité des associations 3
1.1.1 Etape 1 : La gestion est-elle désintéressée ? 3
1.1.2 Etape 2 : L’association concurrence-t-elle une entreprise commerciale ? 4
1.1.3 Etape 3 : L’organisme exerce-t-il son activité dans des conditions similaires à
celles d’une entreprise commerciale? 5
1.2 Sectorisation et filialisation 6
3 Exemple rencontré 11
3.1 Prise de connaissance de la structure auditée 11
3.2 Les moyens matériels 11
3.3 Les ressources humaines 11
3.4 Les ressources financières 12
3.4.1 Les cotisations des adhérents 12
3.4.2 Ventes de prestations de services ou de biens 12
3.4.3 Les subventions et les dons 12
3.4.4 Les revenus de location d’un immeuble 12
3.4.5 Les revenus purement financiers 13
CONCLUSION 14
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INTRODUCTION
Certaines associations ont l’obligation de nommer un commissaire aux comptes qui certifie les
comptes et procède à des vérifications spécifiques. Cette obligation peut être de nature légale
ou réglementaire, statutaire, administrative, ou résulter de l’existence d’un financement public.
Le commissaire aux comptes, pour effectuer sa mission, devra prendre en compte les
particularités du secteur associatif relevant de la loi du 1er juillet 1901. Cette loi, qui édicte la
liberté des fondateurs pour déterminer les conditions dans lesquelles l’association va être gérée
et dirigée, définit l’association comme « la convention par laquelle deux ou plusieurs
personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leurs activités
dans un but autre que le partage des bénéfices ».
Par ailleurs, la loi sur les nouvelles régulations économique, a mis en place un dispositif de
renforcement de la transparence applicable à la plupart des organismes sans but lucratif.
Désormais le commissaire aux comptes devra en outre de la certification des comptes,
présenter un rapport sur les conventions conclues entre les responsables de ces organismes.
Sur le plan fiscal, les associations relèvent d’un régime particulier duquel ressort une
exonération de tout impôt (impôt sur les sociétés, taxe sur valeur ajouté, taxe professionnelle,
taxe d’apprentissage) dès lors qu’elles ont une activité à but non lucrative et une gestion
désintéressée.
Le commissaire aux comptes, même s’il ne lui appartient pas de procéder à un audit fiscal,
devra prendre en considération la réglementation fiscale des associations pour vérifier, le cas
échéant, que les comptes annuels prennent bien en comptes les charges et dettes à caractère
fiscal auxquelles l’association se trouve assujettie.
Ce rapport présente dans une première partie le rôle du commissaire aux comptes et la fiscalité
des associations et dans une deuxième partie nous décrivons le déroulement d’une mission
intérimaire de commissariat aux comptes dans une association.
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Le commissaire aux comptes est le professionnel chargé, au terme de la loi, d’un contrôle
ayant pour objectif la vérification de la régularité, de la sincérité et de l’image fidèle des
comptes. La loi oblige certains types d’associations à désigner un commissaire aux comptes. Il
s’agit de :
Les associations recevant annuellement une aide publique supérieure ou égale à
153000 euros. Il est entendu par aide publique la somme des subventions d’organismes
publics (services de l’Etat, des collectivités territoriales, d’établissements publics, etc.)
Les personnes morales de droit privé non commerçantes ayant une activité économique
et répondant à 2 des 3critères suivants :
Effectifs : 50 salariés
Bilan : 1, 55 millions d’euros
Chiffres d’affaires : 3,1 millions d’euros
Les fondations reconnues d’utilité publique autorisées à recevoir des versements pour
le compte d’œuvres ou d’organismes d’intérêt général, y compris celles créées à
l’initiative d’une ou plusieurs sociétés commerciales
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Par ailleurs, il est possible pour les personnes morales de droit privé non commerçante et non
citées ci-dessus de nommer volontairement un commissaire aux comptes, qui exerce sa
mission de la même façon que si sa nomination avait été obligatoire.
Voici les conséquences de la loi du 15 mai 2001 (articles L225-218 à L225-242 du Code de
commerce) sur le rôle du commissaire aux comptes :
Le commissaire aux comptes nommés dans les associations doit certifier les comptes
annuels et éventuellement les comptes consolidés,
Quelle que soit la nature de la certification prévue dans sa mission, le commissaire aux
comptes doit être convoqué à la réunion du conseil d’administration qui arrête les
comptes, sous peine de sanctions pénales alors qu’aucun texte auparavant ne conférait
de caractère obligatoire à ces convocations dans le cadre d’une association
Le rapport sur les conventions ne poursuit qu’un seul but : apporter une réponse forte aux
exigences internes et externes de transparence dans les organismes à but non lucratif.
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2 LA REGLEMENTATION FISCALE
L’instruction 4 H-5-98 du 15 septembre 1998 a clarifié les règles applicables à la
détermination du régime fiscal des associations régies par la loi de 1901.
L’instruction 4 H-1-99 du 16 février 1999, vient compléter celle du 15 septembre 1998, en
apportant des précisions sur les critères de détermination de la gestion désintéressée, sur les
associations rendant des services aux entreprises qui en sont membres, ainsi qu’en matière
d’impôt. Mais pour l’essentiel, elle précise les modalités et les conditions de la sectorisation et
de la filialisation des activités lucratives d’un organisme sans but lucratif.
Pour qu’une association soit considérée comme non lucrative sur le plan fiscal, sa gestion doit
être désintéressée et son activité ne doit pas concurrencer le secteur commercial. Une
démarche en trois étapes est proposée par l’administration fiscale afin d’apprécier la situation
de chaque association.
Gestion de l’association à titre bénévole par des personnes n’ayant aucun intérêt direct ou
indirect dans les résultats.
La gestion à titre bénévole s’apprécie par l’absence de toute rétribution des dirigeants.
- La notion de dirigeant.
Les dirigeants sont les membres du conseil d’administration ou de tout organe délibérant, les
dirigeants de fait, et les salariés qui exercent des fonctions de direction.
- La notion de rémunération.
Il s’agit des salaires versés aux dirigeants en contrepartie d’un travail effectif comprenant les
honoraires, les avantages en nature et autres cadeaux, les remboursements de frais non
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- La tolérance administrative
Selon l’instruction du 15 septembre 1998, il est admis que le caractère désintéressé de la
gestion de l’association ne soit pas remis en cause si le montant des rémunérations brutes
totales mensuelles perçues par les dirigeants n’excèdent pas les ¾ du SMIC. Ce seuil
s’apprécie par année et par dirigeant.
Par ailleurs, lorsqu’un dirigeant est commun à plusieurs associations liées entre elles, la limite
des ¾ du SMIC s’applique à l’ensemble des rémunérations versées par chacun des
organismes.
- L’emploi de salariés
L’association peut recourir à la main d’œuvre salarié sans remettre en cause le caractère
désintéressé de la gestion, à condition que les salaires alloués correspondent à un travail
effectif et qu’ils ne soient pas excessifs eu égard aux services rendus. En revanche, les salariés
ne doivent pas être dirigeants de droit ou de fait de l’association.
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Si l’un de ces critères n’est pas respecté, alors l’association est soumise aux impôts
commerciaux. Dans le cas contraire, il convient d’aller rechercher si dans le fonctionnement
de l’association il n’y a pas d’autres éléments susceptibles de remettre en cause l’exonération
en matière d’impôts commerciaux.
Le « public » visé.
Le produit doit s’adresser à un public défavorisé, c’est à dire des personnes justifiants l’octroi
d’avantages particuliers au vue de leur situation économique et sociale (chômeurs, personnes
handicapées, …).
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doivent dans les deux cas être nettement inférieurs à ceux proposés par les entreprises
commerciales.
La « publicité » réalisée.
La publicité réalisée par l’association ne doit pas revêtir une forme commerciale destinée à
capter un public analogue à celui des entreprises commerciales.
Néanmoins, l’association peut réaliser des opérations de communication, pour faire appel à la
générosité du public ou pour informer ce dernier des prestations qu’elle entreprend, sans que
sa non lucrativité ne soit remise en cause.
Cas particulier : organismes entretenant des relations privilégiées avec les entreprises.
Une association sans but lucratif peut détenir des titres d’une ou plusieurs sociétés. Au terme
du droit civil, la détention de titres est une activité civile qui n’entraîne pas, à elle seule,
l’application des impôts commerciaux.
En revanche, l’association, si elle entretient des relations privilégiées avec des entreprises qui
en retirent un avantage concurrentiel, est taxée d’office.
Un organisme, dont l’activité principale est non lucrative, peut réaliser des opérations de
nature lucrative. Dans cette hypothèse, le caractère non lucratif n’est pas contesté si les
opérations lucratives sont dissociables de l’activité principale non lucrative par leur nature. Il
est en outre nécessaire que l’activité non lucrative demeure significativement prépondérante.
En matière d’impôt sur les sociétés et d'impôt forfaitaire annuel, chaque organisme peut
scinder ses activités entre un secteur non lucratif et un secteur lucratif ou filialiser son activité
lucrative dans une structure commerciale. Il leur appartient, ensuite, de procéder à une exacte
répartition des charges entre ces deux secteurs.
En matière de taxe professionnelle, les organismes ayant opéré une sectorisation de leur
activité seront assujettis à cette taxe sur la seule partie lucrative.
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Enfin, en matière de TVA, une sectorisation est en tout état de cause prévue par les
dispositions réglementaires et l’imposition est limitée aux seules opérations du secteur lucratif.
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3 EXEMPLE RENCONTRÉ
Dans le cadre de la mission intérimaire de commissaire aux comptes, je suis intervenue dans
les travaux d’examen des différentes activités et de l’organisation d’une association ainsi que
des procédures comptables et du système de contrôle interne. Cet examen a été effectué afin
d’évaluer la fiabilité des enregistrements comptables et de l’information financière dans le but
d’adapter le programme des travaux nécessaires à l’expression de l’opinion du commissaire
aux comptes sur les comptes annuels.
A partir du fichier des immobilisations et d’une visite des locaux, il s’agissait d’apprécier les
moyens dont dispose l’association pour réaliser son activité. De plus, ces investigations
permettent de connaître l’importance des dons et legs en nature, mais aussi d’identifier
l’existence d’une autre source de revenus qui pourrait être les produits de la location de biens
meubles ou immeubles.
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Par le biais d’entretien avec la direction et le personnel salarié, j’ai été amenée à évaluer
l’importance de bénévoles agissant au sein de l’association, et le but, pour l’association, du
recours à ces bénévoles (est-ce pour réaliser des actions caritatives par exemple ou pour
effectuer des missions purement lucratives et diminuer ainsi le prix de revient ?)
A l’aide du compte de résultat, le commissaire aux comptes liste les différents types de
ressources de l’association. Puis, en procédant à des entretiens avec les services comptable et
financier, à une revue analytique et à un contrôle sur pièce, il étudie la composition de ces
ressources afin de s’assurer de leur licité.
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CONCLUSION
Dans le cadre de sa démarche d’audit, il appartient au commissaire aux comptes d’avoir une
connaissance suffisante de l’activité de l’association et du secteur dans lequel elle opère. En
effet, les risques fiscaux issus d’une éventuelle application erronée des nouvelles instructions
fiscales sont susceptibles d’avoir une incidence significative sur les comptes annuels à
certifier.
L’importante réforme fiscale est complétée par une avancée sur le plan comptable. Le
règlement du CNC vient préciser les adaptations nécessaires du Plan Comptable Général afin
que les comptes annuels reflètent au mieux l’activité des associations.
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