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La croissance s’accompagne des progrès du niveau de vie et elle contribue à améliorer le bien-être des
individus… Mais ce n’est pas automatique.
Ppt : Plus de richesse, plus de bien-être ?
Ainsi, Selon le paradoxe d’Easterlin, le bien-être et le bonheur sont subjectifs et n’augmentent avec le revenu par
tête que jusqu’à un certain seuil.
Ppt : PIB, Bien-être, bonheur
2 – Croissance et développement
L'indicateur de développement humain (IDH) a été construit en 1991 par le programme des nations unies pour le
développement (PNUD).
Il se veut être une mesure du développement humain (bien être), au sens où les besoins fondamentaux seraient
couverts. Il incorpore donc une dimension qualitative.
C'est un indice pondéré composé de 3 critères, compris entre 0 et 1:
l'espérance de vie à la naissance,
le nombre d’année de scolarisation des adultes,
le niveau du RNB/ha en $ PPA.
Ppt : L’indice de développement humain.
Exercice, doc 3 p 34 : « les pays qui ont un fort PIB/ha ont aussi un IDH élevée, mais il y a des nuances selon les
modèles sociaux »
Les 85 personnes les plus riches du monde possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres.
Les plus grandes fortunes annuelles mondiales représentent de deux à quatre millions d’années de Smic français
2016. (Mme Bettencourt, 11ème avec 33MM$)
Selon le Crédit Suisse en 2013, 83,3 % du patrimoine mondial est détenu par seulement 8,4 % de la population
dont le niveau de fortune est supérieur à 100 000 dollars.
Les 1 % les plus fortunés ne contrôleraient pas moins de 46 % du patrimoine mondial total.
Les 10 % les plus riches du monde détiennent 86 % de la richesse mondiale alors que la moitié de la
population mondiale ne dispose que de 0,5 % de cette richesse
Le patrimoine mondial est inégalement réparti selon les régions.
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M ROPERT, PROFESSEUR DE SES COURS DE TERMINALE P2 CHAP 6 : Croissance et développement durable
L’Amérique du Nord et l’Europe (1 milliard d’habitants) détiennent ensemble 64,4 % du patrimoine mondial
(31,7 % pour l’Europe et 32,7 pour l’Amérique du Nord).
Les populations d’Asie-Pacifique (1,7 milliard d’habitants), sans l’Inde et la Chine, en possèdent 20 %. La
population chinoise (1,3 milliard d’habitants) en détient 9,2 %, l’Inde (1,2 milliard d’habitants) en possède
1,5 %.
L’Afrique (1,1 milliard d’habitants) ne dispose que de 1,1 % de la richesse mondiale.
La pauvreté reste importante : le nombre de personnes dans le monde vivant sous le seuil d’extrême pauvreté
(1,90 dollar par jour et par personne) reste important avec 900 millions en 2012. (1.7MM$ à comparer avec les
33MM$ de Liliane !)
Ppt : Des écarts de richesses impressionnants !
La comptabilité nationale ne prend pas en compte l’évolution du « capital naturel ». Ainsi, sont comptées
positivement dans le PIB :
Les ponctions des ressources naturelles non reproductibles comme le pétrole
Les ponctions excessives des ressources naturelles ou leur dégradation entraine une érosion de la
biodiversité. Cf : tragédie des biens communs, doc 4 p 141
Ppt : La forte hausse du nombre d’espèces vivantes menacées
Les dégâts liés à la pollution (externalité négative) sont peu pris en compte… et les dépenses de protection de la
nature sont aussi enregistrées positivement dans le PIB !
Par exemple :
Les dépenses de traitement des eaux polluées sont comptées positivement dans le PIB
L’utilisation massive de l’énergie fossile (pétrole et charbon) contribue à l’augmentation de gaz à effet de
serre et donc au réchauffement climatique.
Ppt : Gaz à effet de serre et réchauffement climatique
Finalement, le PIB n’est pas un indicateur de développement soutenable.
TD1 : Une mesure du développement durable : l’empreinte écologique, p 154
2 – Le Développement Durable
Docs 1 et 3 p 140
1 - Soutenabilité faible…
Pour les partisans de la soutenabilité faible, il s’agit de transmettre aux générations futures le même stock de
capital global composé de 4 sortes de capitaux substituables, dont le capital naturel.
Conséquence, le capital naturel peut être substitué à d’autres formes de capital (humain, social, technique qui
incorpore de nouvelle technologie)
Dans ce cas c’est à l’Etat (capital institutionnel) de favoriser la substitution entre les différents types de capitaux,
par exemple :
en soutenant les changements technologiques qui économisent la nature :
o les voitures sont moins polluantes et consomment moins, « les performances énergétiques des
maisons » sont améliorées, des efforts ont été engagés pour l’extraction du pétrole…
o On développe les énergies renouvelables : nucléaire, éoliens, solaire, géothermie… Le marché du
recyclable.
en éduquant les individus au DD.
Attention : Cette approche est libérale : croissance verte ou, pour ses détracteurs, « green business », « green
washing ».
2 - … Ou Soutenabilité forte ?
Pour les partisans de la soutenabilité forte les effets de substitution sont nuls ou marginaux car :
Il existe un effet rebond (paradoxe de Jevons), qui annule les effets de substituions liés au capital
technologique, doc 3.
Par exemple, des voitures qui consomment moins et polluantes encouragent l’augmentation du nombre de
voiture, ce qui annule les gains espérés du PT.
Parce que les ressources naturelles sont irremplaçables et qu’il convient de léguer aux générations futures
un environnement préservé.
En toute circonstance il convient d’appliquer un principe de précaution, Exple : gaz de schiste,
Ppt : Principe de précaution et gaz de schiste
Exercice : doc 4 p 145
Conséquence, Les mesures en faveur du DD restent insuffisantes par rapport à l’enjeu… En fait c’est la société de
croissance qui n’est ni souhaitable ni soutenable !
Ils préconisent plutôt la croissance zéro, voir la décroissance des activités qui utilisent les ressources naturelles
et la croissance de celle qui incorpore une forte utilité sociale…
Ppt : Substituabilité forte ou faible, quelle substituabilité ?
Présentation :
La politique climatique réuni des instruments qui consistent à réduire les gaz à effet de serre, responsable du
réchauffement/dérèglement climatique.
Cf : la pollution atmosphérique liée à l’activité économique et au mode de vie exerce une externalité négative.
Trois instruments :
La réglementation
Les deux autres sont des outils économiques où l'on va inciter les agents économiques à modifier leur comportement
(de consommation ou de production) :
L’écotaxe
Le marché des droits à polluer
Attention : chaque instrument possède des avantages pour les uns et des inconvénients pour les autres (producteur,
travailleur, consommateur, État).
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M ROPERT, PROFESSEUR DE SES COURS DE TERMINALE P2 CHAP 6 : Croissance et développement durable
A - La réglementation
Docs 1 et 2 p 146
Réglementation : l'État instaure des règles contraignantes visant à contrôler ou empêcher l'utilisation de certains
produits jugés néfastes pour l'environnement.
Exemples :
Les CFC et la couche d’Ozone, doc 1 p 146
Les limitations d’émission de rejet polluant pour les voitures, doc 2 p 146
Ppt : Protocole de Montréal et couche d’ozone
Avantages :
L'interdiction d'un produit sur un territoire est effective. Produire une telle décision n'est pas couteux.
Les travailleurs et les consommateurs sont protégés de produits nocifs pour l'environnement et aussi pour leur
santé.
Ecotaxe : ceux qui sont à l'origine de la pollution devront s'acquitter d'une taxe afin de compenser les dégâts
occasionnés par leur activité économique.
Principe de pollueur-payeur. On va chercher à pénaliser les pollueurs et à récompenser les agents économiques
vertueux. Il y a internalisation de l’effet externe négatif.
Exemples :
Bonus-malus écologique sur les autos, doc 1 p 152
En discussion : la taxe carbone, doc 2 p 148
Exercice : doc 2 p 148
Ppt : La taxe carbone
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M ROPERT, PROFESSEUR DE SES COURS DE TERMINALE P2 CHAP 6 : Croissance et développement durable
Inconvénients :
L'écotaxe renchérit le prix de vente pour les consommateurs et les coûts de production pour les entreprises. Son
acceptabilité est plus problématique (ex : écotaxe poids lourds et « bonnets rouges », 2014)
Difficultés d’instauration d’une taxe au niveau international = risque de contournement de la taxe par la
délocalisation. Les productions étrangères échappent à la taxe.
On ne connaît pas à l’avance le volume des réductions des émissions polluantes (ceci va dépendre de la
sensibilité des agents économiques au signal-prix qu'est la taxe). Déterminer un bon niveau de taxe devient
délicat.
La taxe est injuste et les effets économiques négatifs si les agents ne disposent pas d’alternatives (ex :
augmentation du prix de l’essence pour les travailleurs dépendant de la voiture).
Marché d'échanges de droits à polluer : l'État crée un marché où seront échangés des droits à polluer. Chaque
entreprise se voit attribuer un quota (niveau maximum) de pollutions.
Si l'entreprise dépasse ce niveau, elle doit alors acheter d'autres droits. Elle doit le faire auprès d'entreprises qui
n'utilisent pas tous les droits à polluer.
Il s'agit donc d'un marché où des droits à polluer s'échangent. Le prix du droit à polluer dépend donc de la
quantité offerte et demandée sur le marché.
Exercice : doc 1 p 150
Ppt : Le fonctionnement d’un marché carbone
Avantages :
Souplesse pour les entreprises (investir ou non, acheter ou vendre, etc.).
Récompense les entreprises les plus vertueuses et pénalise les entreprises les plus émettrices.
Contrairement à l'écotaxe, l'État contrôle le niveau de pollution et peut décider de diminuer de X% le niveau de
pollution en attribuant moins de quotas. Le respect des engagements internationaux devient plus facile.
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M ROPERT, PROFESSEUR DE SES COURS DE TERMINALE P2 CHAP 6 : Croissance et développement durable
PLAN
Présentation
A - La réglementation
1 - Qu’est-ce que la réglementation ?
2 - Avantages et inconvénients de la réglementation