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Introduction
Ax = b
Méthode de résolution
La méthode de résolution la plus étudiée (et une des plus utilisées) s’appelle méthode d’élimination
de Gauss. Elle a pour but de remplacer le système A x = b par un système triangulaire
supérieur avec des 1 dans la diagonale. C’est-à-dire de la forme :
b̃1
1 ã1,2 . . . ã1,n x1
1 ã2,3 . . ã2,n
x2
b̃2
. . . . . .
=
. . . . .
1 ãn−1,n xn−1 b̃
n−1
1 xn b̃n
xn = b̃n
n
X
xi = b̃i − ãi,j xj pour i = n − 1, · · · , 1
j=i+1
1
x1 + x2 = 3
2 x1 + x2 − x3 = 1
3 x1 − x2 − x3 = −2
qui s’écrit :
1 1 0 x1 3
2 1 −1 x2 = 1
3 −1 −1 x3 −2
1 1 0 x1 3
0 −1 −1 x2 = −5
0 −4 −1 x3 −11
• Elimination de la deuxième inconnue
1 1 0 x1 3
0 1 1 x2 = 5
0 −4 −1 x3 −11
Eliminons x2 dans la dernière équation. Puis divisons l’équation ainsi obtenue par
le 3ème pivot
1 1 0 x1 3
0 1 1
x
2
= 5
0 0 1 x3 3
Finalement on trouve :
x3 = 3 x2 = 2 x1 = 1
2
Algorithme : Elimination de Gauss
bk ← bk − ak,i bi
Fpour
Fpour
bn
bn ← an,n
x n ← bn
Fpour
Notons toutefois que notre algorithme ne peut être exécuté jusqu’à la fin que si les
pivots successifs sont tous non nuls.
Nous pouvons nous demander s’il existe une relation entre la matrice de départ et les
matrices triangulaires obtenues. Ce lien existe :
3
l1,1
l2,1 l2,2
. . .
L=
. . . .
ln−1,1 ln−1,2 . . ln−1,n−1
ln,1 ln,2 . . ln,n−1 ln,n
1 u1,2 . . . u1,n
1 u2,3 . . u2,n
. . . .
U =
. . .
1 un−1,n
1
A = LU
Nous ne démontrerons pas cette proposition. Nous nous contenterons de la vérifier sur
notre exemple :
1 0 0 0 1 1 0 3 1 1 0 3
2 −1 0 0 0 1 1 5 2 1 −1 1
13 =
3 −4 3 0 0 0 1 3 −1 −1 2
3
−1 3 0 −13 0 0 0 1 −1 2 3 −1
Définition
n
X
|ai,i | > |ai,j |
j=1j6=i
est vérifiée.
4
Nombre d’opération pour l’élimination
de Gauss
n(n2 −1)
• 3
additions et autant de multiplications
n(n+1)
• 2
divisions
n(n−1)
La résolution du système triangulaire supérieur, quant à elle, nécessite 2
additions
et autant de multiplications.
Remarques
2. Si l’élément diagonal ai,i est nul, on cherche, dans la même colonne, un élément
d’indice plus grand non nul, puis on échange les lignes correspondantes. Si ceci est
impossible, le système est singulier.
3. On est parfois amené, pour des raisons de stabilité numérique, à effectuer des
échanges de lignes même si ai,i est non nul. Ceci conduit à des stratégies dites
de pivots.
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Exemple
On veut résoudre :
0 1 3 x1 1
5 2 3 x2 = 4
6 8 1 x3 1
Echange de lignes
Toutefois, on peut échanger deux lignes pour obtenir un premier pivot non nul.
On choisit comme premier pivot le plus grand coefficient de la 1ère colonne. Pour cela
on échange la 1ère et la 3ème ligne.
6 8 1 x1 1
5 2 3 x2 = 4
0 1 3 x3 1
La première opération consiste à diviser cette équation par a1,1 = 6 encore appelé
premier pivot
1 34 61 1
x1
6
5 2 3 x2 = 4
0 1 3 x3 1
1 43 1 1
6
x1 6
14 13 19
0 −3 x2 = 6
6
0 1 3 x3 1
6
• Elimination de la deuxième inconnue
1 34 1 1
6
x1
13 619
0 1 − 28 x2 = − 28
0 1 3 x3 1
Eliminons x2 dans la dernière équation. Puis divisons l’équation ainsi obtenue par
le 3ème pivot
1 34 1 1
6
x1 6
13 19
0 1 − 28 x2 = − 28
47
0 0 1 x3 97
Finalement on trouve :
47 44 67
x3 = x2 = − x1 =
97 97 97
Pivotage partiel
bk ← bk − ak,i bi
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Fpour
Fpour
bn
bn ← an,n
k←i
m ← abs(ai,i )
s ← abs(aj,i )
si m < s alors
k ← j et m ← s
sinon
Fsi
Fpour
Si k 6= i alors
t ← ai,j
ai,j ← ak,j
ak,j ← t
Fpour
t ← bi
bi ← bk
bk ← t
sinon
Fsi
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Factorisation
Dans le cas sans pivotage, si l’on doit résoudre un système où le membre de droite
change, il y a intérêt à effectuer la réduction à la forme triangulaire une fois pour toutes.
Lz = b
Ux=z
Les systèmes étant triangulaires, la résolution ne nécessite que l’exécution d’une re-
montée et d’une descente triangulaire.
Remarque
Lorsque la matrice A est symétrique définie positive il y a intérêt à utiliser la méthode de Cholesky
qui est une variante de la méthode de Gauss.
La méthode de Cholesky consiste à effectuer
la décomposition A = L Lt , c’est-à-dire que
U = Lt . On effectue alors deux fois moins d’opérations arithmétiques qu’avec la méthode
de Gauss.
Méthode de Crout
Nous allons montrer sur un cas particulier que, l’on peut parfois factoriser directement
une matrice A, en tenant compte de certaines structures particulières.
Soit
a1,1 a1,2
a2,1 a2,2 a2,3
a3,2 a3,3 a3,4
A=
. . .
an−1,n−2 an−1,n−1 an−1,n
an,n−1 an,n
une matrice tridiagonale. Nous cherchons des facteurs L et U de la forme :
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l1,1
l2,1 l2,2
l3,2 l3,3
L=
. .
ln−1,n−2 ln−1,n−1
ln,n−1 ln,n
1 u1,2
1 u2,3
1 u3,4
U =
. .
1 un−1,n
1
Pour j = 1, 2, · · · , n
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