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La rentrée en confiance
Vous débutez vos études à l’EPFL, et vous découvrez des espaces nouveaux, rythmés et organisés par une
multitude d’acronymes abstraits avec lesquels vous allez peu à peu vous familiariser. L’un d’eux en particulier
va vous accompagner tout au long de vos études : « PPUR ». Les Presses polytechniques et universitaires ro-
mandes sont une fondation dont l’objectif principal est de vous procurer des supports de cours clairs, rigoureux
et durables. Le soin tout particulier apporté à leur réalisation permet à ces livres de devenir des compagnons
d’étude indispensables, et dont la durée de vie peut se prolonger bien après le diplôme. Les PPUR éditent et
diffusent principalement les travaux de l’EPFL, mais aussi ceux d’autres universités francophones: manuels de
cours, ouvrages de recherche ou de référence, actes de congrès ou de séminaires, ouvrages de réflexion sur
la technique ou la science.
Bienvenue à l’EPFL !
Presses polytechniques et universitaires romandes
www.ppur.org
ISBN 978-2-88074-779-4
© Presses polytechniques et universitaires romandes
et Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), 2008, 2010, 2011, 2012
CH – 1015 Lausanne
Tous droits réservés.
Reproduction, même partielle, sous quelque forme ou sur quelque support
que ce soit, interdite sans l’accord écrit de l’éditeur.
Imprimé en Italie
Préface
Il est important que l’étudiant sache quels sont les sujets qui ne seront
pas enseignés durant la première année à l’EPFL et ce qui est attendu de
lui. Voici l’essentiel :
• Les notions de base de géométrie du plan et de l’espace sont supposées
connues. Elles apparaissent dans les sections 4.1 et 4.2.
• Les principes fondamentaux de la trigonométrie et du calcul des fonc-
tions trigonométriques sont aussi considérés comme acquis. Ils sont
présentés dans le chapitre 5.
• Pour le reste, les notions développées dans les autres chapitres de ce
manuel ne font pas formellement partie des connaissances préalables
requises. En effet, elles sont reprises, approfondies et généralisées du-
rant les cours de première année de l’EPFL (cours d’analyse du pre-
mier semestre et cours d’algèbre linéaire). Cependant, elles sont trai-
tées à un rythme rapide et soutenu et elles ne sont exposées qu’une
seule fois, ce qui correspond aux exigences habituelles du travail uni-
versitaire. Par conséquent, il est très utile que les futurs étudiants aient
déjà rencontré certains de ces sujets. Lorsque des notions ont été vues,
même succinctement ou rapidement, il est d’autant plus facile de les
revoir et de les assimiler en profondeur.
• Il est impossible de fixer de manière rigide une liste de connaissances
préalables requises, d’une part en raison des bagages très variés des
étudiants qui commencent l’EPFL et qui proviennent d’horizons di-
vers, mais aussi et surtout parce que la possibilité de suivre avec suc-
cès des études universitaires dépend beaucoup plus d’autres facteurs
que d’une liste de connaissances préalables. Parmi ces facteurs, men-
tionnons la capacité de travailler de manière autonome, l’aptitude au
raisonnement, la rapidité d’apprentissage, la ténacité dans la résolu-
tion de problèmes, la curiosité intellectuelle, l’indépendance, qui sont
toutes des qualités intrinsèques de l’étudiant qui ne peuvent se réduire
à un inventaire de connaissances.
• Notons enfin qu’une très bonne accointance avec les notions étudiées
dans l’enseignement secondaire supérieur et un solide bagage en ma-
thématiques sont autant d’atouts pour bien réussir les études. Cepen-
dant, l’expérience montre aussi qu’un déficit initial peut être comblé
par un étudiant motivé lorsqu’il s’investit fortement dès le début de
l’année.
Table des matières
Préface v
Connaissances préalables requises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vii
Problèmes de révision 1
Sujet principal de chaque problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Enoncés des problèmes de révision. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2
Solutions des problèmes de révision. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Notions théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2.1 Equations algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2.1.1 Equations linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2.1.2 Equations de degré deux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
2.2 Equations transcendentes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58
2.2.1 Equations exponentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
2.2.2 Equations logarithmiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
2.3 Systèmes d’équations linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
2.3.1 Deux équations à deux inconnues . . . . . . . . . . . 59
2.3.2 Trois équations à trois inconnues . . . . . . . . . . . . 60
2.4 Systèmes d’équations non linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . 61
2.4.1 Une équation linéaire
et une équation quadratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
2.4.2 Deux équations quadratiques . . . . . . . . . . . . . . . 61
2.5 Inégalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
2.5.1 Inéquations linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
2.5.2 Inéquations quadratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
2.5.3 Inéquations à deux variables . . . . . . . . . . . . . . . . 63
2.5.4 Inégalités remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Solutions des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Chapitre 3 Fonctions 69
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Notions théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.1 Notions générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.2 Fonctions réelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.3 Fonctions réelles particulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Solutions des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Table des matières xi
Chapitre 4 Géométrie 81
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Notions théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
4.1 Géométrie plane. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .84
4.1.1 Notions de base. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .84
4.1.2 Calcul des aires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
4.1.3 Systèmes de coordonnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
4.1.4 Equations cartésienne
et polaire d’une droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4.1.5 Equations cartésienne
et polaire d’un cercle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
4.1.6 Représentation paramétrique
d’une courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
4.1.7 Sections coniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
4.2 Géométrie dans l’espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
4.2.1 Notions de base. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99
4.2.2 Calcul de volumes et de surfaces . . . . . . . . . . . 101
4.2.3 Equation cartésienne d’un plan . . . . . . . . . . . . 103
4.2.4 Equations cartésiennes d’une droite . . . . . . . . 103
4.2.5 Equation cartésienne d’une sphère . . . . . . . . . 103
4.3 Géométrie vectorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
4.3.1 Vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
4.3.2 Géométrie vectorielle dans le plan . . . . . . . . . 110
4.3.3 Géométrie vectorielle dans l’espace. . . . . . . . .111
Solutions des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Bibliographie 199
Index 201
Problèmes de révision
7 − 2ex − 3e−x
g(x) =
e−x − 2
D C A
E O F
(x+1)3
EPR .5 a) Montrer que 7x2 −5x+1 ≥ 1 pour x ≥ 0 et en déduire que
x3 − 4x2 + 8x + 10
f (x) =
x2 + 1
est positif pour x ≥ 0.
b) Calculer l’aire A du domaine compris entre le graphe de f , son asymp-
tote oblique et les droites x + y + 2 = 0, x = 0 et x = 6.
EPR .10 Quelles sont les dimensions du vase de volume maximum dont
la forme est un cylindre de révolution d’aire totale égale à 1 m2 .
x
EPR .11 En utilisant l’égalité limx→∞ 1 + x1 = e, déterminer α pour
que
2x
3/x x
L = lim+ (1 + 2x) + α lim =0
x→0 x→∞ x + 1
EPR .13 a) Démontrer que la racine carrée d’un nombre entier positif
N est dans Q si et seulement si N est un carré, c’est-à-dire si N = K 2 ,
K ∈ N.
√ √
Soient p = p deux nombres premiers > 1. Le nombre p + p +
b) √
p p est-il rationnel ?
a0 = 4, a1 , a2 , . . . , a24
xn = α(n2
− n) 1 + sin + β(n2
+ n) cos nπ
n2 + 1 2
converge vers 3.
EPR.23 Déterminer le point I d’où l’on peut mener les tangentes com-
munes aux cercles Γ1 d’équation x2 + y 2 = 25 et Γ2 d’équation x2 + y 2 =
50 − 14 x − 2y.
EPR.24 a) Etudier la fonction g(x) = ln 1 + | sin x| .
√
b) Etudier la fonction f (x) = 3 x3 − 3x + 2 et en tracer le graphe γ ;
déterminer, s’il existe, le point T de γ ayant une tangente parallèle à
son asymptote δ.
EPR .26 On considère la suite de fonctions réelles (fn )n∈N∗ définies par
xn ex si x ≤ 0
fn (x) =
xn ln(x) si x > 0
EPR .27 Dans l’espace muni d’un repère orthonormé on donne les points
p 0 3/4 1 ∞
..
signe de (6 − 8p) + . − −
..
signe de (3p − 4p2 ) + . − −
..
signe de (1 − p2 ) + + . −
6 − 8p ..
signe de + . − +
1 − p2
3p − 4p2 ..
signe de + . − +
1 − p2
8 Solutions des problèmes de révision
3
on constate que les p > 4 ne vérifient pas le système (S). En effet, si
3 6−8p 3p−4p2
4 < p < 1 alors 1−p2 et 1−p2 sont < 0 et si p > 1 alors l’inéquation
3p−4p2
1−p2 ≤ 2 n’est pas satisfaite. Le système (S) est donc équivalent à
⎧
⎪ 3
⎪
⎨0 < p < 4
⎪ 3p2 − 8p + 3 ≤ 0
⎪
⎩ 2
2p − 3p + 2 ≥ 0
√
4− 7 3
ce qui implique que ≈ 0,45 ≤ p < .
3 4
ln 8
SPR .3 On remarque que l’aire algébrique A = ln 2 g(x) dx ne répond
pas à la question.
Pour ln 2 ≤ x ≤ ln 8, on peut simplifier
(1 − 2ex )(1 − 3e−x )
g(x) =
e−x (1 − 2ex )
par le facteur 1 − 2ex , qui ne s’annule qu’en x = − ln 2, et écrire g(x) =
ex −3. On remarque alors que g(ln 2) = −1 < 0, g(ln 8) = 5 > 0 et que g(x)
ne s’annule que pour x = ln 3. Il s’ensuit que sur l’intervalle [ln 2, ln 8], g(x)
change de signe une seule fois : elle est négative sur [ln 2, ln 3] et positive
sur [ln 3, ln 8]. L’aire cherchée A est donc
ln 3 ln 8
9
A=− (ex − 3) dx + (ex − 3) dx = 4 + 3 ln ≈ 2, 27.
ln 2 ln 3 16
√
SPR .4 Les coordonnées du point A sont (a, 1 − a2 ). Posons S(a) =
Aire ABCDEF A ; on a alors :
a
= a 1 − a2 + F (a) − F (0)
√
où F (x) est une primitive de f (x) = 1 − x2 . Ainsi,
a2 2 − 3a2
S (a) = a 1 − a2 + F (a) = 1 − a2 − √ + f (a) = √
1 − a2 1 − a2
et S s’annule et change de signe pour a = 32 , valeur qui détermine le
maximum de S(a).
Problèmes de révision 9
SPR .8 Il
faut rendre minimale la fonction S = π(r12 +r22 ) lorsque r1 +r2 =
|Ω1 Ω2 | = (2 − r1 )2 + (r2 − 1)2 , donc lorsque r2 = 2(1+r
5−4r1
1)
. On peut alors
exprimer S en fonction de r1 seulement :
(5 − 4r1 )2
S(r1 ) = π r12 +
4(1 + r1 )2
SPR .9 Pour que la droite x = 2 soit une asymptote verticale, il faut que
le dénominateur de f (x) s’annule pour x = 2, c’est-à-dire que 4+2c+2 = 0
donc c = −3. Pour que la droite y = 2x + 3 soit une asymptote oblique,
il faut que 3
ax + bx2 − 2x + 3
lim − 2x − 3 = 0
x→∞ x2 − 3x + 2
donc que a = 2 et b = −3 = c. On vérifie que dans ce cas, le numérateur
de f (x) ne s’annule pas pour x = 2.
r − πr3
V (r) =
2
2
L’étude de sa variation donne V (r) = 1−3πr 2 = 0 pour r = √13π ,
V (r) > 0 pour r ∈ ]0, √13π [ et V (r) < 0 pour r ∈ ] √13π , ∞[. Le volume V
est donc maximal lorsque
1
r=h= √ ≈ 32,6 cm
3π
Problèmes de révision 11
1
SPR .11 En posant x = , on a
2t
6t
1 1 6 α
L = lim 1 + + α lim 2x = e + =0
t→∞ t x→∞ 1 e2
1+
x
D’où α = −e8 .
p + p = q − p p
d’où
SPR .15 Si y = 0,
x 1
= x = |x| · 1
y y y
Or 1 = |1| = y y1 = |y| · y1 , ce qui implique que y1 = 1
|y| . On a donc
x
= |x| · 1 = |x| 1 = |x|
y y |y| |y|
Montrer que |x|−|y| |x−y| revient à monter que −|x−y| |x|−|y|
|x − y|. Or |x| = |(x − y) + y| |x − y| + |y| d’où |x| − |y| |x − y|. De
même, |y| = |(y − x) + x| |x − y| + |x| d’où −|x − y| |x| − |y| et le
résultat est démontré.
⎪
xP1 = 8 + 2 cos t ⎨ xP2 = 2 + 2 2 cos t +
4
P1 : P2 : √
yP1 = 4 + 2 sin t ⎪
⎩yP2 = 2 + 2 2 sin t + π
4
−−→ 1 −−→ −−→
De OM = 2 OP1 + OP2 , on déduit les coordonnées de M :
xM = 5 + 2 cos t − sin t
yM = 3 + cos t + 2 sin t
1 − tan2 x 2 tan x
cos 2x = sin 2x =
1 + tan2 x 1 + tan2 x
on obtient
1−t 1−t
1− 2
cos α = 1 − (2t − 1)2 · t − (2t − 1) t
1−t 1−t
1+ 1+
t t
√ √
= 2 t(1 − t)(2t − 1) − (2t − 1)2 1 − t t = 0
et donc α = π
2 pour tout t ∈ ]0, 1].
n2 − n n2 + n
xn = 2
α+ 2 β tend vers α + β lorsque n tend vers ∞
n +1 n +1
si n est impair,
n2 − n n2 + n
xn = 2 α − β tend vers 2α − β lorsque n tend vers ∞
n2 + 1 n2 + 1
La suite (xn ) converge donc vers 3 si α + β = 2α − β = 3 d’où α = 2 et
β = 1.
SPR .23 Les centres et les rayons des cercles donnés sont respectivement
Ω1 (0, 0), Ω2 (−7, −1) et R1 = 5, R√ 2 = 10. Il y a, au plus, deux tangentes
communes puisque δ(Ω1 , Ω2 ) = 5 2 < 15 = R1 + R2 . On considère le
cercle Γ2 de centre Ω2 et de rayon R2 − R1 = 5 et l’on détermine les
tangentes à Γ2 issues du point Ω1 = O ; on obtient les deux droites ti
d’équations 4x − 3y = 0 et 3x + 4y = 0. Les tangentes ti communes
aux Γi , parallèles aux ti , sont, après calculs, donnés par 4x − 3y = 25 et
3x + 4y = 25, d’où I(7, 1). On remarque que dans ce problème, on a t1
perpendiculaire à t2 .
Problèmes de révision 15
x 0 π/2 π
g 1 + 0 − −1
g − −
ln 2
g
0 0
1.5
0.5
–1 1 2 3 4
– 0.5
–1
x −∞ −2 −1 1 +∞
f + + 0 − +
f + − −
√
3
4 +∞
f 0
−∞ 0
√
Ainsi, f possède un maximum local en (−1, 3 4) et un minimum local
en (1, 0) qui est un point de rebroussement à tangentes verticales. En
(−2, 0), la tangente à γ est verticale et pour x → ±∞, γ est asymp-
totique à la droite δ d’équation y = x (en effet, limx→±∞ f (x)
x = 1
et limx→±∞ f (x) − x = 0). Le graphe γ est convexe sur l’intervalle
]−∞, −2[ et concave sur les intervalles ]−2, 1[ et ]1, +∞[ comme l’in-
dique le signe de f .
–6 –4 –2 0 2 4 6
–2
–4
–6
SPR .25 a) La fonction f est définie sur tout R donc Df = R ; elle n’est
ni paire ni impaire car f (−x) = −x + 1 − e−x . On a
f (x)
lim = −∞
x→+∞ x
f (x) 1 ex
lim = lim 1 + − =1
x→−∞ x x→−∞ x x
et
lim f (x) − x = lim (1 − ex ) = 1
x→−∞ x→−∞
x −∞ 0 +∞
f + 0 −
0
f
−∞ −∞
–6 –4 –2 2 4 6
0
–2
–4
–6
18 Solutions des problèmes de révision
et
lim fn (x) = lim xn ln(x) = 0 = fn (0)
x−
−−→0 x−
−−→0
x>0 x>0
et
fn (h) −∞ si n = 1
lim = lim hn−1 ln(h) =
h−
− −
→ 0 h h−
− −→0 0 si n > 1
h>0 h>0
b) • On a
ex (1 + x) si x ≤ 0
f1 (x) =
ln(x) + 1 si x > 0
Problèmes de révision 19
il en découle que, sur les intervalles ] − ∞, −1[ et ]0, e−1 [, f1 < 0 et
donc f1 est décroissante, et sur les intervalles ] − 1, 0[ et ]e−1 , +∞[,
f1 > 0 et donc f1 est croissante.
x
• Pour x < 0, f1 (x) = e (x + 2) s’annule et change de signe en
x = −2, d’où f1 a un point d’inflexion de coordonnées (−2, −2e−2 ).
Pour x > 0, f1 (x) > 0 donc il n’y a pas d’autres points d’inflexion.
• Représentation de la courbe (C1 ).
–4 –3 –2 –1 1 2 3
–1
1
c) Sur l’intervalle ]0, 1], fn (x) ≤ 0, d’où An (k) = − k
xn ln(x) dx qu’on
calcule par parties et l’on obtient
1
k n+1 xn
An (k) = 0 + ln(k) + dx
n+1 k n+1
k n+1 1 k n+1
= ln(k) + 2
−
n+1 (n + 1) (n + 1)2
lim An (k)
k−−→0
k>0
n+1
k n+1 1 k
= lim ln(k) + − lim
k−−→0 n+1 (n + 1)2 k−k>0
−→0 (n + 1)2
k>0
1
=
(n + 1)2
20 Solutions des problèmes de révision
c) Notons ϕ l’angle aigu que forment les plans ABC et ABD. Comme
→
− →
−
n est normal à ABC et d normal à ABD, on a
→
− √
|−
→
n · d| 3 3
cos ϕ =
→
− → = √ √ = √ ≈ 0,7746
−
n
·
d
3 5 5
d’où ϕ ≈ 0,6847 radians (≈ 39◦ ).
d) On a
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
4 −2 0
−−→ ⎝ ⎠ −−→ ⎝ ⎠ −−→ −−→ ⎝
AB = 2 CD = −4 d’où AB × CD = −12⎠
−2 4 −12
Problèmes de révision 21
(x − 1)2 + y 2 + (z + 2)2 = 27
autrement dit x2 + y 2 + z 2 − 2x + 4z − 22 = 0.
Chapitre 1
Exercices
E 1.1 Démontrer que la somme de deux nombres impairs consécutifs N
et N est toujours divisible par 4.
E 1.8 √ √ √
a) Ecrire le nombre r = sous la forme a + b c où a, b, c ∈ Q.
√5+2 √2
2 5−3 2
b) Déterminer q ∈ Q pour que le produit de r1 = 7
2 + q
3
2 par
√ √
5√2− √
42
r2 = 2 7−3 3
soit rationnel.
√ √
E 1.9 Montrer que r = ( 1 + α2 − α)1/3 − ( 1 + α√ 2 + α)1/3 est racine de
√
l’équation x3 +3x+2α = 0. Déterminer alors si δ = ( 5−2)1/3 −( 5+2)1/3
est rationnel ou non.
a4x − 1
E 1.15 Simplifier l’expression E = .
ax + a−x
1
E 1.16 Evaluer, sans calculatrice, N = 3 log2 + 2 log√3 (27).
16
(A ∪ B) × C = (A × C) ∪ (B × C)
E 1.20
a) Combien de nombre à 6 chiffres différents peut-on former avec les
chiffres de 1 à 8 ?
b) Même question, si chaque chiffre ne peut apparaı̂tre qu’une seule fois.
c) Combien de nombres différents à 7 chiffres et à 6 chiffres peut-on
former avec les chiffres suivants : 1, 1, 1, 3, 4, 4 et 5 ?
c) Quel est le pourcentage des cas où l’on tire plus de boules noires que
de blanches ?
E 1.22 √
a) Pour z = 1 + i 3, calculer z̄, |z|, arg z, z −1√et z 3 .
b) Donner les racines de l’équation z 2 = 1 + i 3 sous formes polaire et
cartésienne.
1 1
c) Exprimer sous forme polaire les racines cubiques de w = + .
1−i i
E 1.23
a) Trouver tous les z satisfaisant la relation |z| − 9i = 3z − 7.
b) Trouver tous les z satisfaisant l’égalité z 6 +z 5 +z 4 +z 3 +z 2 +z +1 = 0.
Notions théoriques
Dans N, on dit que b est un diviseur de a (ou que b divise a) s’il existe un
entier k tel que a = kb. On dit aussi que a est divisible par b.
Le plus grand commun diviseur (PGCD) de a et b est le plus grand
élément de l’ensemble des diviseurs communs à a et à b. Cet élément existe
car l’ensemble dénombrable des diviseurs communs à a et b est non vide
puisque 1 en fait partie et est majoré par a puisque si d divise a et b il est
plus petit ou égal à a. On le désigne par la notation P GCD(a, b).
Le plus petit commun multiple (PPCM) de a et b est le plus petit
éléments de l’ensemble des multiples communs à a et b qui sont strictement
posititfs. Cet élément existe car cet ensemble dénombrable est non vide
puisque ab en fait partie, et est une partie de N par définition. On le
désigne par la notation P P CM (a, b).
Les nombres a et b sont dits premiers entre eux si leur PGCD vaut 1 ;
ceci signifie qu’ils n’ont d’autres diviseurs communs que 1.
√
Pour illustrer l’inclusion stricte Q ⊂ R, démontrons que 2 n’est pas
rationnel.
√ √
Démonstration. Supposons que 2 ∈ Q. Dans √ ce cas, 2 peut s’écrire
sous forme de fraction irréductible, c’est-à-dire 2 = ab avec a ∈ N, b ∈ N∗
et a et b premiers entre eux. En élevant les deux membres de l’équation
au carré, on obtient
a2
=2 =⇒ a2 = 2b2
b2
ce qui signifie que a2 est pair et donc que a l’est aussi. On peut donc
2
écrire a sous la forme a = 2n, n ∈ N. D’où b2 = a2 = 2n2 est donc pair,
28 Opérations sur les ensembles Q et R
ce qui implique que b l’est aussi. Mais dans ce cas la fraction ab n’est pas
irréductible puisque a et√b sont divisibles
√ par 2. Il y a donc contradiction
et il est impossible que 2 ∈ Q, d’où 2 ∈ / Q. cqfd
Identités remarquables
(a + b)2 = a2 + 2ab + b2
(a − b)2 = a2 − 2ab + b2
(a + b + c)2 = a2 + b2 + c2 + 2ab + 2ac + 2bc
(a + b)(a − b) = a2 − b2
Opérations, structure des nombres 29
Binôme de Newton
n
n n−p p
(a + b)n = a b
p
p=0
n
où = Cnp sont les coefficients binomiaux (sect. 1.12).
p
Propriété de monotonie
∀x, y, z ∈ R, xy ⇒x+z y+z
0 x et 0 y ⇒ 0 xy
30 Division polynomiale
3 –7 4 0 4
6 –2 4 8
.2 .2
+
3 –1 2 4 12
Opérations, structure des nombres 31
Propriété de la division
Si un polynôme P (x) s’annule en a ∈ R, alors il est divisible par x − a.
Remarque. On peut montrer que tout polynôme Q(x) peut être factorisé
de façon unique dans R de la manière suivante :
l1 l n
Q(x) = (x − a1 )k1 · · · (x − am )km · x2 + b1 x + c1 · · · x2 + bn x + cn
où k1 , . . . , km , l1 , . . . ln ∈ N∗ et l’on a
k1 + · · · + km + 2(l1 + · + ln ) = degré de Q
32 Puissances et racines
6 5 4
−2x +x+5
Exemple. Soit la fraction 6x x+x4 −x3 −x+1 . On peut effectuer la division
selon la méthode standard et l’on obtient
6x6 + x5 − 2x4 + x + 5 11 x3 + x2 − x
= 6x2 + 7x + 5 + 4
x −x −x+1
4 3 x − x3 − x + 1
3 2
+x −x
La fraction x11x
4 −x3 −x+1 peut être décomposée en une somme d’éléments
1/4 √
Exemple. 30,75 = 33/4 = 33 = 4 27.
Opérations, structure des nombres 33
Propriétés de l’exponentiel
∀x, y ∈ R, ax · ay = a(x+y)
ax
y
= a(x−y)
a
x y
a = a(x·y)
On appelle ex exponentiel de x.
Logarithme naturel
On appelle logarithme naturel de x > 0, le nombre noté ln x et donné
par
eln x = x , ∀x > 0
Propriétés du logarithme
∀x, y > 0, ln(1) = 0 , ln(e) = 1 (e ≈ 2, 71828)
x
ln(x · y) = ln x + ln y, ln = ln x − ln y
y
∀x > 0, ∀y ∈ R, ln(xy ) = y ln(x), ln(ey ) = y
1.8 Intervalles
Minorant
A est dit minoré s’il existe a ∈ R tel que pour tout x ∈ A on a x ≥ a.
Le nombre a est appelé minorant de A.
Majorant
A est dit majoré s’il existe b ∈ R tel que pout tout x ∈ A on a x ≤ b.
Le nombre b est appelé majorant de A.
Sous-ensemble borné
A est dit borné, s’il est à la fois minoré et majoré.
Infimum
Un minorant a ∈ R est dit infimum ou borne inférieure de A, noté
a = inf A, si a est le plus grand minorant. Si A n’est pas minoré, on pose
inf A = −∞.
Supremum
Un majorant b ∈ R est dit supremum ou borne supérieure de A, noté
b = sup A, si b est le plus petit majorant. Si A n’est pas majoré, on pose
sup A = +∞.
Minimum
Un minorant a ∈ R est dit minimum de A, noté a = min A, si a =
inf A et a ∈ A.
Maximum
Un majorant b ∈ R est dit maximum de A, noté b = max A, si b =
sup A et b ∈ A.
Intervalles bornés
Un intervalle est un sous-ensemble A = ∅ de R qui contient tous les
nombres entre inf A et sup A. Pour les intervalles bornés, on a quatre
possibilités suivant que inf A et sup A appartiennent ou n’appartiennent
pas à l’intervalle. Soient −∞ < a < b < +∞.
Opérations, structure des nombres 35
Conséquences
x |x|
• Si y = 0, = .
y |y|
• |x| − |y| |x − y|.
36 Différents types de démonstrations
n2 + 6n + 9 < n2 + 7n + 12 < n2 + 8n + 16
d’où
(n + 3)2 < P (n) < (n + 4)2
donc
⇒ n2 − p2 + 2(n − p) = 22 ⇒ (n − p) · (n + p + 2) = 22 = 1 · 22 = 2 · 11.
! "# $ ! "# $
∈N ∈N
⎫
n+p+2 = 22 11 ⎬
resp. ⇒ 2p + 2 = 21 ou 9
⎭
n−p = 1 2
19 7
⇒ p = ou ∈
/ N, contradiction
2 2
Opérations, structure des nombres 37
S(n) = −1 + 3 · 2 − 3 + 3 · 4 − 5 + 3 · 6 − . . . − (2n − 1) + 3 · 2n
Exemples
• Hypothèse : soit x = 10 n, n ∈ N∗ .
• Conclusion : x est divisible par 5.
Le nombre 15 ne vérifie pas l’hypothèse. Il est pourtant divisible par 5.
Exemples
• Les conditions suivantes sont vraies si l’on veut qu’un nombre soit
divisible par 6.
Condition nécessaire : il doit être divisible par 2.
Condition suffisante : il est divisible par 12.
Condition nécessaire et suffisante : il est divisible par 2 et par 3.
• Les conditions suivantes sont vraies si l’on veut qu’un quadrilatère Q
soit un losange.
Condition nécessaire : Q est un parallélogramme.
Condition suffisante : Q est un carré.
Condition nécessaire et suffisante : les diagonales de Q se coupent
perpendiculairement en leur milieu.
Opérations, structure des nombres 39
Remarque. A = B si et seulement si A ⊂ B et B ⊂ A.
Autres définitions
Différence, A \ B = A ∩ Bc
Différence symétrique,
A B = (A ∪ B) \ (A ∩ B) = (A ∩ B c ) ∪ (Ac ∩ B)
Principe d’inclusion-exclusion,
card(A ∪ B) = card(A) + card(B) − card(A ∩ B)
( )
Produit cartésien, A × B = (a, b) | a ∈ A et b ∈ B
card(A × B) = card(A) · card(B)
40 Introduction à l’analyse combinatoire
Permutations
Le nombre de possibilités de ranger n objets parmi n distinguables est
Pn = Ann = n!
1 1
1 2 1
1 3 3 1
1 4 6 4 1
Triangle de Pascal
Remarques
n
• Il découle de la formule du binôme de Newton que Cnk = 2n .
k=0
• Si l’on dispose d’une infinité d’exemplaires de n objets, ou si l’on
effectue un tirage avec remise, on augmente le nombre de possibilités
de ranger p objets. On obtient dans ce cas :
p (n + p − 1)!
Anp = np et Cnp = Cn+p−1 =
p!(n − 1)!
(n1 + n2 + · · · + nk )!
Pn (n1 , n2 , . . . , nk ) =
n1 !n2 ! · · · nk !
N⊂Z⊂Q⊂R⊂C
42 Nombres complexes
R z = z1 + z2
6 3
z2
y1
*
z1 = x1 + iy1
-
R
O x1
Propriétés du module
∀z, z1 , z2 ∈ C,
positivité, |z| ≥ 0 et |z| = 0 ⇔ z = 0
homogénéité, |z1 z2 | = |z1 | |z2 |
inégalité triangulaire, |z1 + z2 | ≤ |z1 | + |z2 |
Conséquences
z1 |z1 |
• Si z2 = 0, = |z2 |
z2
• |z1 | − |z2 | ≤ |z1 − z2 |
Opérations, structure des nombres 43
Conjugué complexe
Si z = x + iy, le nombre z̄ = x − iy est appelé le conjugué complexe
de z.
Propriétés du conjugué
∀z, z1 , z2 ∈ C, z̄ = z
z1 + z2 = z¯1 + z¯2
z1 · z2 = z¯1 · z¯2
z1 z¯1
si z2 = 0, =
z2 z¯2
z · z̄ = |z|2 et |z̄| = |z|
1 z̄
si z = 0, z −1 = = 2
z |z|
z + z̄ z − z̄
Re z = Im z =
2 2i
6
z
r
r
θ
-
Forme polaire
Tout nombre complexe z = 0 peut donc s’écrire sous forme polaire :
z = r(cos θ + i sin θ)
Formule de Moivre
Pour tout entier n ∈ N et θ ∈ R,
Proposition
Soient s > 0, β ∈ R et n un entier positif. L’équation
z n = s(cos β + i sin β)
admet exactement n solutions distinctes qui sont de la forme
√
z= n
s · (cos θ + i sin θ)
β + 2kπ
où θ = , k = 0, 1, . . . , n − 1
n
on a bien S(1) = 1 = 12 et
S 1. 3 a) On a
où d > d sont des entiers tels que d d = c2 . Pour c = 34, on obtient
(a, b) = (290, 288) et pour c = 35, on a
( )
(a, b) ∈ (613, 612), (125, 120), (91, 84), (37, 12)
√
S 1. 6 Si l’on suppose que 3 333 = ab , où a, b ∈ N∗ sont premiers entre
eux (hypothèse H), alors 333 b3 = a3 , d’où 3 est diviseur de a3 ; donc 3 est
aussi diviseur de a. On écrit a = 3a , a ∈ N∗ et on a 333 b3 = 27a3 ou
aussi 37 b3 = 3a3 ce qui implique que 3 divise b3 ; donc 3 est diviseur de
b. Il en découle que a et b ont un diviseur commun, ce qui contredit (H).
√ √ √
S 1. 7 On a 3 − r = 3 2, d’où r3 + 9r + 2 = (3r2 + 3) 3, c’est-à-dire
r2 + 9r + 2 √
= 3
3(r2 + 1)
√
Si r ∈ Q, alors la fraction est rationnelle, ce qui est impossible car 3∈
/ Q;
donc r ∈/ Q.
S 1. 8 √ a) On
√ amplifie la fraction par le conjugué du dénominateur soit
2 5 + 3 2, d’où
1 √ √ √ √ 7√
r= 5 + 2 2 2 5 + 3 2 = 11 + 10
2 2
Opérations, structure des nombres 47
√ √
b) Après transformation, comme pour (a), on peut écrire r2 = 14+ 6.
On doit avoir
7 3 √ √
+q 14 + 6 = q ∈ Q
2 2
d’où
√ √ √ √ √
7+q 3 7 + 3 = q et (1 + q) 21 = q − 3q − 7
d’où nécessairement q = −1 et q = 4.
δ 3 + 3δ + 4 = 0 = (δ + 1)(δ 2 − δ + 4)
on en conclut que la seule racine réelle est δ = −1, nombre entier, d’où
√ 1/3 √ 1/3
5−2 − 5+2 ∈Q
S 1. 10
x6 + 5x4 + 40 x3 + 15 x + 1 10
a) = x5 − 3x4 + 14 x3 − 2x2 + 6x − 3 + .
x+3 x+3
−3x + x + 3x − 5
6 5 4
x+1
b) = −3x4 + x3 + 6x2 − x − 6 + 2 .
x2 + 1 x +1
−5 + 3x + x − 3x
4 5 6
x −x
5 6
c) 2
= −5 + 5x2 − 2x4 + .
1+x 1 + x2
x4 + x3 + x + 1 = (x + 1)2 (x2 − x + 1)
On aura donc
7x3 − 3x2 − 6x + 1 A1 A2 Bx + C
= + + 2
x4 + x3 + x + 1 x + 1 (x + 1)2 x −x+1
48 Solutions des exercices
x2 + x + 1 3 3 1
= + +
(x − 1)8 (x − 1)8 (x − 1)7 (x − 1)6
S 1. 13 On a
A B Cx + D
R(x) = + + 2
x−1 x+1 x +1
et la condition imposée implique D = 0. Il s’en suit :
S 1. 14 a) A = p2m(2m−1) ; m = −2.
b) B = p2 + 1.
1−2−n
c) rn = p√ .
√ √ √
d) D = 3 2 + 6 = 6 ( 3 + 1).
S 1. 19 On a
(1 + 1)n + (1 − 1)n
= Cn0 + Cn2 + Cn4 + · · · + Cn2p + · · · = 2n−1
2
De même,
√ n √
(1 + 2) + (1 − 2)n
= Cn0 + 2Cn2 + 4Cn4 + · · · + 2p Cn2p + · · ·
2
√
√ π 1−i 3
S 1. 22 a) z̄ = 1 − i 3, |z| = 2, arg z = , z −1 = et z 3 = −8.
3 4
b) Noter que
√ π π
1 + i 3 = 2 cos + i sin
3 3
La forme polaire des deux racines est donc
√ π π √ 7π 7π
z1 = 2 cos + i sin z2 = 2 cos + i sin
6 6 6 6
et la forme cartésienne est
√ √
2 √ 2 √
z1 = 3+i z2 = − 3+i
2 2
c) On a aussi w = 12 − 12 i, d’où |w| = 2−1/2 et arg w = 7π
4 . Les racines
cubiques sont donc données par
1 7π 2kπ 7π 2kπ
√
6 cos + + i sin + , k ∈ {0, 1, 2}
2 12 3 12 3
S 1. 23 a)
On doit résoudre l’équation x2 + y 2 −9i = 3x+3yi−7, c’est-
à-dire x2 + y 2 = 3x − 7 ≥ 0 et 3y = −9. On obtient une unique
solution z = 4 − 3i.
b) On a l’identité (1 − z) · (1 + z · · · + z 6 ) = 1 − z 7 , donc 1 + z · · · + z 6 = 0
équivaut à 1 − z 7 = 0 et z = 1. Les solutions de z 7 = 1, z = 1 sont
alors
2kπ 2kπ
cos + i sin , k ∈ {1, 2, 3, 4, 5, 6}
7 7
Exercices
E 2.1 Déterminer l’ensemble S des solutions de l’équation
2x3 + x2 − 8x + 6
x2 − x + 3 =
x+2
ln(ey − ex ) = y + ln 2 − ln(ey + ex )
b) Résoudre log1/2 2x − 13 − 15 x < 1 + log1/2 2(x − 15)
c|z − i| ≤ |z + 4 + 7i|
lorsque
a) c = √
1,
b) c = 2.
Notions théoriques
On peut transformer une équation en une équation équivalente en :
• additionant un même terme aux deux membres,
• multipliant ou divisant les deux membres par un réel non nul,
• élevant les deux membres au carré (par exemple) ; dans ce cas, il est
nécessaire d’imposer éventuellement certaines conditions auxiliaires.
Propriétés
Si un nombre complexe z est racine d’un polynôme P à coefficients
réels, alors z et aussi racine de P .
Toute équation algébrique sur C se linéarise, c’est-à-dire si P (x) est
un polynôme de degré n à coefficients complexes, alors ils existent
z1 , . . . , zn et c tels que
P (x) = c(x − z1 ) · (x − z2 ) · · · (x − zn )
y 6
y = − x2 + 2
H
HH
HH
HH
HH
HH
u
H -
H H
O HH x
x=4
H
Résolution des équations 57
ax + b = cx + d
x2 + px + q = 0
Règle du discriminant
b2 − 4ac > 0 deux racines réelles.
b2 − 4ac = 0 une racine double réelle.
b2 − 4ac < 0 deux racines complexes conjuguées.
58 Equations transcendentes
Formules de Viète
x1 + x2 = −p et x1 x2 = q
x1 + x2 + x3 = −p x1 x2 + x2 x3 + x3 x1 = q x1 x2 x3 = −r
y 6 y =x+1
A
A
A
A
A
Au (1, 2)
A
A
A -
O A x
A
A
A y = −2x + 4
AA
2.5 Inégalités
Il est facile d’en déduire que le signe de P (x) dépend de celui de b2 − 4ac
comme suit :
Résolution des équations 63
Inégalité triangulaire
|x + y| |x| + |y|
64 Inégalités
2 √
x1 x2 (2.1)
1 1
+
x1 x2
√ x1 + x2
x1 x2 (2.2)
2
Inégalité de Bernoulli
Pour tout entier naturel n > 1 et tout nombre réel x > −1, on a
(1 + x)n ≥ 1 + nx
Inégalité de Cauchy-Schwarz
Soient (x1 , . . . , xn ) et (y1 , . . . , yn ) des réels. Alors,
n
n
1/2 n
1/2
|xi yi | x2i yi2
i=1 i=1 i=1
Résolution des équations 65
Ce polynôme étant positif (ou nul) ∀λ, son discriminant sera négatif (ou
égal à zéro) ; c’est-à-dire, on aura
2
n
n
n
2 |xi yi | −4· |xi |2 · |yi |2 0
i=1 i=1 i=1
n 1/2 n
n n
=⇒ x2i · yi2 |xi yi | = |xi yi | cqfd
i=1 i=1 i=1 i=1
L’égalité n’a lieu que si les |xi | sont proportionnels aux |yi |.
15
ln 2x − 13 − > ln(x − 15)
x
puisque
ln a 1
log1/2 a = et ln <0
ln 12 2
On en déduit que 2x−13− 15 2
x > x−15 ce qui implique x +2x−15 > 0,
d’où
x ∈ ] − ∞, −5[ ∪ ]3, +∞[ ∩ ]15, +∞[
c’est-à-dire x ∈ ]15, +∞[.
S 2. 11 Selon la donnée, il est clair que les points cherchés sont dans le
plan d’équation z = 4. Leur troisième coordonnée est donc 4. Pour trouver
l’équation du plan passant par A, B et C, on peut chercher son vecteur
−−→ −→
normal en effectuant par exemple AB × AC. Avec l’équation du cercle
et l’équation du plan, on obtient un système de deux équations à deux
inconnues
x+y−5=0
(x − 2)2 + (y − 3)2 = 4
√ √ √ √
de solutions : (2 − 2 , 3 + 2 , 4) et (2 + 2 , 3 − 2, 4).
S 2. 14 On a
|x|
10 > 24 + |x| sgn x(x2 + x + 1)
x2
|x| 24
= 24 2 + |x| sgn(x) · sgn(x2 + x + 1) = +x·1
|x| |x|
x2 − 10 x − 24 > 0, x<0
x − 10 x + 24 < 0,
2
x>0
S 2. 15 a) On doit avoir x2 + (y − 1)2 ≤ (x + 4)2 + (y + 7)2 , c’est-
à-dire, après élévation au carré : y ≥ − 12 (x+8). Le domaine D est donc
le demi-plan supérieur limité par la droite d’équation x + 2y + 8 = 0.
b) L’inégalité se ramène à (x − 4)2 + (y − 9)2 ≤ 160. Dans √ ce cas, D
est l’intérieur du disque centré en (4, 9) et de rayon 4 10, frontière
incluse.
Fonctions
Exercices
E 3. 1 Soit f (x) = 3ax2 + a2 bx + a3 et a, b ∈ R. Calculer f (a), f (2b) et
f (ab).
f (u)
f (u − v) =
f (v)
E 3. 3 Soient f1 (x) = x2 +1 et f2 (x) = x+1. Calculer (f1 ◦f2 −f2 ◦f1 )(x).
Notions théoriques
3.1 Notions générales
Fonctions
Soient X, Y deux ensembles non-vides. La correspondance, qui à tout
élément x ∈ X associe un élément y ∈ Y , est appelée une fonction ou
encore une application d e X dans Y et on la note par f : X → Y . Pour
indiquer que f (x) est l’élément de Y associé à x par la fonction f , on
utilise la notation x → f (x). On dit que f (x) est la valeur de f au point
x ou l’image de x par f . L’ensemble X est appelé domaine de définition
de f et Y son ensemble d’arrivée ou aussi domaine des valeurs. Si X et
Y sont des sous-ensembles de R, la fonction f est appelée fonction réelle.
On introduit encore les notions suivantes :
Fonctions 71
Fonction surjective
Une fonction f : X → Y est dite surjective si f [X] = Y ou, autrement
dit, si tout y ∈ Y est l’image par f d’au moins un élément x ∈ X.
Fonction injective
Une fonction f : X → Y est dite injective si x1 = x2 implique f (x1 ) =
f (x2 ) pour tout x1 , x2 ∈ X. Autrement dit, tout y ∈ f [X] est l’image par
f d’un seul élément x ∈ X.
Fonction bijective
Une fonction f : X → Y est dite bijective si elle est à la fois surjective
et injective.
Fonction identité
La fonction IdX : X → X définie par IdX (x) = x est appelée la
fonction identité sur X. La fonction identité est bijective.
Fonction constante
Une fonction f : X → Y est dite constante si f (x1 ) = f (x2 ) pour tout
couple (x1 , x2 ) ∈ X × X.
72 Fonctions réelles
Composition de fonctions
Soient f : X → Y et g : Y → Z deux fonctions telles
que f [X] ⊂ Y .
Fonction bornée
Soit A un sous-ensemble non vide de X. Une fonction f : X → Y est
dite majorée sur A si l’ensemble f [A] est majoré, c’est-à-dire s’il existe
M ∈ R tel que f (a) M , pour tout a ∈ A.
Elle est dite minorée sur A si l’ensemble f (A) est minoré, c’est-à-dire
s’il existe m ∈ R tel que f (a) m, pour tout a ∈ A.
Si f est à la fois majorée et minorée sur A, on dit qu’elle est bornée
sur A. Une fonction f est bornée sur A si et seulement s’il existe une
constante C > 0 telle que f (a) ≤ C pour tout a ∈ A.
Parité
Une fonction f : X → Y est dite paire si pour tout x ∈ X, −x ∈ X
et f (−x) = f (x). Elle est dite impaire si pour tout x ∈ X, −x ∈ X et
f (−x) = −f (x).
Périodicité
Une fonction f : R → R est dite périodique de période p = 0 si
f (x + p) = f (x) pour tout x ∈ R. Il en découle que f est de période np,
n ∈ Z∗ .
On peut souvent déterminer le plus petit p > 0 possible. En parti-
culier, si f (x) est une fonction continue non constante (chap. 6), alors le
nombre T = inf p tel que f (x + p) = f (x) est un nombre positif appelé la
période fondamentale de f .
Fonction convexe
Soit I un intervalle. Une fonction f : I → R est dite convexe sur I si
pour tout couple x1 , x2 dans I et tout t ∈ [0, 1] :
f tx1 + (1 − t)x2 ≤ tf (x1 ) + (1 − t)f (x2 ) (3.1)
f (x2 ) − f (x1 )
f (x) (x − x2 ) + f (x2 )
x2 − x1
74 Fonctions réelles particulières
Géométriquement,
cela
signifie que le segment de droite passant par les
points x1 , f (x1 ) et x2 , f (x2 ) se situe toujours au-dessus de la courbe
y = f (x) pour x ∈ [x1 ; x2 ].
f (x)
f (x1 ) •
• f (x2 )
x1 x2
Fonction concave
Une fonction f est dite concave, respectivement strictement concave,
si −f est convexe, respectivement strictement convexe.
Fonction quadratique
Une fonction quadratique est une fonction du type
f (x) = ax2 + bx + c
f : R+ → R+
x → x2
est bijective
√ et sa fonction réciproque est la fonction racine carrée, notée
f −1 (x) = x.
Fonction polynomiale
Une fonction polynomiale f est une fonction de la forme
où an est non-nul et les ai sont des nombres réels. L’entier naturel n est
le degré de la fonction polynomiale.
Les racines de f sont les zéros de f c’est-à-dire les xi tels que f (xi ) = 0.
Si xi est une racine de f , on peut factoriser f (x) par (x − xi ) (sect. 1.4).
Fonction rationnelle
On appelle fonction rationnelle, une fonction définie par
p(x)
f (x) =
q(x)
où p(x) et q(x) sont des polynômes et où au moins un des coefficients de
q(x) est non-nul. Les x pour lesquels q(x) = 0 sont appelés des pôles de
f (voir la section 1.5 pour la décomposition en éléments simples).
Fonction puissance
Soit p ∈ R. La fonction f (x) = xp , x ∈ R∗+ est appelée fonction
puissance (voir la figure ci-après).
Si p ∈ Q, on peut étendre son domaine de définition Df qui dépendra
de p.
1) Si p = 0 : f (x) = 1, Df = R.
2) Si p ∈ N∗ : Df = R et f est impaire, respectivement paire, si p est
impair, respectivement pair.
3) Si p ∈ Z∗− : Df = R∗ .
4) Si p > 0, p ∈/ N∗ : Df = R ou R+ et p < 0, p ∈
/ Z∗− : Df = R∗ ou R∗+ .
La fonction reciproque de f (x) = xp est donnée par f −1 (x) = x1/p si
x ≥ 0.
76 Fonctions réelles particulières
3
f (x)=x p
p>1
p=1
2
0 <p <1
y
p= 0
1
p<0
0 1 2 3
x
Fonctions trigonométriques
Voir chapitre 5.
Fonctions hyperboliques
Par définition :
ex − e−x ex + e−x
sinh x = cosh x =
2 2
sinh x ex − e−x cosh x ex + e−x
tanh x = = x coth x = = x si x = 0
cosh x e + e−x sinh x e − e−x
On note parfois sh x, respectivement, ch x, th x et cth x pour sinh x,
respectivement cosh x, tanh x et coth x.
Fonctions 77
[−π] = −4 + (4 − π) = −4
f (u)
f (u − v) =
f (v)
S 3. 3 On obtient
(f1 ◦ f2 − f2 ◦ f1 )(x) = f1 ◦ f2 (x) − f2 ◦ f1 (x) = f1 f2 (x) − f2 f1 (x)
= (x + 1)2 + 1 − (x2 + 1) + 1 = 2x
S 3. 11 On peut écrire
1
f (x) = x2 + 2 − x2 + 1 = √ √
x2 + 2 + x2 + 1
√
d’où 0 < f ≤ √1
2+1
et f (x) ≤ 2 − 1.
dont les solutions sont (p, q) = (6, −16) ou (p, q) = (9, −10).
Fonctions 79
S 3. 13 Pour x = 0, on peut écrire y(x) sous la forme sgn(x1/5 ) + 2 |x|1/4
c’est-à-dire y = |x|1/4 = (−x)1/4 si x < 0 et y = 3|x|1/4 = 3x1/4 si x > 0.
Le graphe de y est formé de deux arcs de courbes qui sont des fonctions
puissances.
x4 − 3x3 + 4x2 − 8x + 3
y=
(x − 2)(x2 + 2)
(x − 1)2 (x2 + 1) = 0
Géométrie
Exercices
E 4. 1 A l’aide du théorème de Pythagore, démontrer les théorèmes sui-
vants. Soit ABC un triangle rectangle et a, b, c, a , b , h comme indiqué
sur la figure ci-dessous.
Théorème d’Euclide : a2 = a · c et b2 = b · c.
Théorème de la hauteur : h2 = a · b
C
H
HH
H a
HH
b
h
HH
HH
b a HH
A c B
E 4. 3 Quels sont les triangles rectangles dont une cathète est la moyenne
arithmétique de l’autre et de l’hypoténuse ?
E 4. 7 Trouver l’équation du cercle γ passant par les points A(0, 0), B(−2, 4)
et C(4, 4).
E 4. 9 On donne trois points A(2, −2, 1), B(2, −3, 3), C(3, −3, 1) et une
→
−
droite d passant par Q(2, −3, 1) de direction d = (3, 1, −6). Déterminer
un point D sur d tel que le volume du tétraèdre ABCD soit égal à 1.
E 4. 14 Expliquer pourquoi
−
→
−→ d
AP × −
→
d
représente la distance du point P à la droite d passant par A de vecteur
→
−
directeur d .
E 4. 15 Soit π un plan donné par trois points A(1, 8, 1), B(4, −1, 10),
C(−2, 3, 6). Un rayon lumineux émis par une source ponctuelle P (−13, 2, 4)
atteint le point Q(19, −11, −25) après réflexion sur le plan π. Déterminer
le point d’impact I sur π et l’angle d’incidence α du rayon.
Notions théoriques
Segment de droite
On note (AB) la droite passant par les points A et B. Un segment de
droite [AB] est la partie de la droite (AB) comprise entre les points A et
B qui sont appelés extrémités du segment.
Projection orthogonale
La projection orthogonale d’un point A sur une droite d est le point
d’intersection entre la droite d et la droite passant par A qui lui est per-
pendiculaire.
Lieu géométrique
On appelle lieu géométrique l’ensemble des points satisfaisant une ou
plusieurs conditions données.
Médiatrice
La médiatrice de [AB] est le lieu géométrique des points à égale dis-
tance des deux extrémités A et B. C’est une droite qui coupe le segment
[AB] perpendiculairement en son milieu.
Bissectrice
La bissectrice de deux droites sécantes est le lieu géométrique des
points à égale distance entre les deux droites. C’est une droite qui partage
l’angle entre les deux droites en deux angles égaux. Lorsque deux droites
se coupent, deux paires d’angles sont formés. Il y a donc, dans ce cas,
deux bissectrices perpendiculaires entre elles.
Demi-droite
On appelle demi-droite l’ensemble des points d’une droite situés du
même côté d’un point A de cette droite, appelé l’origine de la demi-droite.
On dit aussi, dans ce cas, que la demi-droite est issue du point A. Ainsi,
comme le montre la figure ci-dessous, en plaçant un point A sur une droite
d, on définit deux demi-droites d1 et d2 .
d1
A d
u
A
u
A
u
d2
Angles
On appelle angle la figure formée par deux demi-droites issues du
même point. Ce point est appelé le sommet de l’angle. Un angle définit
ainsi la partie du plan que l’on peut balayer par l’une des demi-droites que
l’on amène sur l’autre par rotation autour du sommet. Un angle peut être
86 Géométrie plane
!
! !!
XX
XXX β1 !!!
XXX m ! 1
α2 !! XXαX
! XX
! !! β2 X
X
! !
α1 ( d2
((((
β1
(
m
( ( (
((((
((( α2 β2
δ1
γ
m 1
d1
γ2 δ2
d
Géométrie 87
Triangles
Un triangle est un polygone à trois côtés, il possède donc trois angles.
La somme de ses angles vaut 180◦ ou π.
Un triangle rectangle est un triangle possédant un angle droit. Un
triangle ayant deux côtés égaux, donc deux angles égaux, est isocèle. Un
triangle ayant ses trois côtés égaux, et donc trois angles de 60◦ , est équi-
latéral .
Une médiane est une droite issue d’un des sommet du triangle et
coupant le côté opposé en son milieu. Les trois médianes d’un triangle
sont concourantes ; elles se coupent en un point appelé centre de gravité
G du triangle. Le point G est aussi le barycentre des trois sommets et il
se situe aux 23 du sommet de chaque médiane.
La hauteur d’un triangle est le segment de droite issu d’un sommet
et formant un angle droit avec le côté opposé. Autrement dit, c’est le
segment entre un sommet et sa projection orthogonale sur le côté opposé.
Les hauteurs se coupent en un point H : c’est l’orthocentre.
Dans un triangle, les médiatrices sont concourantes ainsi que les bis-
sectrices.
Dans un triangle isocèle, si les angles sont α, α et β, alors la bissectrice
de l’angle β est confondue avec la médiatrice, la médiane et la hauteur
correspondantes.
Dans un triangle équilatéral, les médiatrices, les bissectrices, les mé-
dianes et les hauteurs issues d’un sommet sont confondues ; on a donc
G = H = Ω = I, où Ω est l’intersection des médiatrices et I est l’inter-
section des bissectrices.
Deux triangles sont égaux s’ils ont, entre eux, soit :
• trois côtés égaux,
• deux côtés et l’angle compris entre ces deux côtés égaux,
• un côté et deux angles égaux (donc forcément les trois angles égaux).
Ainsi, on peut entièrement déterminer un triangle en donnant soit :
• la longueur de ses trois côtés,
• la longueur de deux côtés et la valeur de l’angle compris entre ces deux
côtés,
• la longueur d’un côté et la valeur de deux angles.
88 Géométrie plane
Théorème de Pythagore
Dans un triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse est égal à la somme
des carrés des cathètes, c’est-à-dire c2 = a2 + b2 .
c
b
a
Théorème de Thalès
Soit le triangle ABC et deux droites d1 , d2 parallèles à (BC). Alors,
AD AE DE
= =
AB AC BC
et
GE EC GC
= =
FD DB FB
Géométrie 89
A
A
A
A
A
F A G
A d1
A
A
A
D AE
d2
A
A
A
A
B A C
A
Cercles
Le cercle est le lieu géométrique des points qui sont à une distance
donnée r d’un point fixe Ω appelé centre du cercle ; r est le rayon du
cercle.
On appelle corde [CD] d’un cercle le segment dont les extrémités C
et D sont sur le cercle.
Une corde [AB] qui passe par le centre du cercle est appelée diamètre
du cercle ; dans ce cas A et B sont diamétralement opposés.
La médiatrice d’une corde passe par le centre du cercle.
Théorème
Par trois points A, B, C non alignés, il passe un cercle et un seul.
Le cercle circonscrit d’un triangle ABC est le cercle passant par les
sommets A, B et C. Son centre Ω est donné par l’intersection des média-
trices qui sont concourantes.
Dans un cercle de centre Ω, avec des angles comme l’indique la figure
ci-dessous, l’angle α est appelé angle inscrit et l’angle β angle au centre.
On a toujours la relation β = 2α.
90 Géométrie plane
Théorème
Par un point P extérieur à un cercle de centre Ω et de rayon r, c’est-
à-dire tel que δ(P, Ω) > r, il passe deux tangentes à ce cercle.
Triangle
b·h base · hauteur
Aire = =
2 2
b
Géométrie 91
Si l’on connaı̂t les longueurs a,b et c des côtés du triangle, l’aire est
donnée par la formule de Héron,
Aire = p(p − a)(p − b)(p − c)
Aire = R · p
Polygones
Si l’on ne connaı̂t pas de formule exprimant l’aire, on décompose le
polygone en triangles et on somme les aires des triangles formés en utilisant
les théorèmes de Pythagore, du sinus et du cosinus (chap. 5).
Cercle de rayon r
Aire = π · r2
Secteur circulaire
Voir chapitre 5.
P (x, y)
P (ρ, θ)
ρ
J
θ
O I O I
92 Géométrie plane
ax + by + c = 0
y − a2 = m(x − a1 )
Géométrie 93
A
A
A
A
A
Ar
ρ A
A
ρ0A
θ A
θ0 A
O A d
A
(x − x0 )2 + (y − y0 )2 = r2
(principe du dédoublement).
Les deux tangentes de pente m au cercle de centre Ω(x0 , y0 ) et de
rayon r ont pour équations
y − y0 = m(x − x0 ) ± r m2 + 1
où f et g sont deux fonctions définies sur une partie de R. Cette repré-
sentation est appelée représentation paramétrique de la courbe et t est le
paramètre ; le plus souvent, t peut être interprété comme variable tempo-
relle.
La représentation paramétrique d’une droite passant par les points
A(a1 , a2 ) et B(b1 , b2 ) est la suivante :
x = a1 + t(b1 − a1 )
t∈R
y = a2 + t(b2 − a2 ) ,
Géométrie 95
L’ellipse
Une ellipse est le lieu géométrique des points du plan dont la somme
des distances à deux points donnés, appelés foyers, est constante et égale
à 2a. Elle possède deux axes de symétrie orthogonaux, appelés grand axe
et petit axe de l’ellipse, dont l’intersection est le centre de l’ellipse. Les
intersections de l’ellipse avec ses axes sont les sommets de l’ellipse. Les
foyers se situent sur le grand axe, à égale distance de part et d’autre du
centre. L’équation canonique, ou réduite, d’une ellipse de centre C(x0 , y0 )
et dont le grand axe est parallèle à l’axe Ox est
(x − x0 )2 (y − y0 )2
2
+ − 1 = 0, a>b
a b2
L’hyperbole
L’hyperbole est le lieu géométrique des points du plan dont la différence
des distances à deux points fixes, appelés foyers, est constante et égale à
2a. Elle possède deux axes de symétries orthogonaux. Le premier passe par
96 Géométrie plane
les foyers et est appelé l’axe focal . Les points d’intersections de l’hyperbole
avec l’axe focal sont les sommets de l’hyperbole.
Si l’axe focal est parallèle à l’axe Ox, comme dans la figure ci-après,
l’équation canonique de l’hyperbole de centre C(x0 , y0 ) est donnée par
(x − x0 )2 (y − y0 )2
− −1=0
a2 b2
(x − x0 )2 (y − y0 )2
2
− =0
a b2
La parabole
La parabole est le lieu géométrique des points du plan équidistant
d’une droite appelée directrice et d’un point appelé foyer . Elle possède un
axe de symétrie passant par son foyer, appelé axe focal . L’intersection de
la parabole avec son axe focal définit le sommet de la parabole.
Si l’axe focal de la parabole est parallèle à l’axe Ox et que son sommet
est le point S(x0 , y0 ), son équation canonique est
(y − y0 )2 = 2p(x − x0 )
ax2 + by 2 + cxy + dx + gy + f = 0
L’excentricité
Il est également possible de définir les coniques à l’aide d’une grandeur
que l’on appelle excentricité. Si l’on se donne un point F appelé foyer et
une droite d appelée directrice, une conique est alors l’ensemble des points
P dont le rapport des distances au foyer et à la directrice est constant.
Cette constante est l’excentricité de la conique, notée
δ(P, F )
e=
δ(P, d)
Si 0 < e < 1 on a une ellipse, si e = 1 une parabole et si e > 1 une
hyperbole.
De plus, si la distance entre le foyer et la directrice est r, c’est-à-dire
si δ(F, d) = r, en plaçant le foyer à l’origine et l’axe focal sur l’axe Ox,
l’équation cartésienne de la conique s’écrit
(1 − e2 )x2 + y 2 − 2e2 rx − e2 r2 = 0
et en coordonnées polaires
er
ρ=
1 − e cos θ
Tangentes aux coniques
Equation de la tangente au point T (xt , yt ) de
Equation de la conique
la conique
(x − x0 )2 (y − y0 )2 p
2
+ −1=0 y − y0 = m(x − x0 ) ± a2 m 2 + b 2
a b2
(x − x0 )2 (y − y0 )2 p
2
− −1=0 y − y0 = m(x − x0 ) ± a2 m 2 − b 2
a b2
p
(y − y0 )2 = 2p(x − x0 ) (y − y0 ) = m(x − x0 ) + 2m
pm2
(x − x0 )2 = 2p(y − y0 ) (y − y0 ) = m(x − x0 ) − 2
Géométrie 99
Plan médiateur
Un plan médiateur de deux points, respectivement de deux droites
parallèles, est le lieu géométrique des points à égale distance des deux
points, respectivement des deux droites parallèles.
Plan bissecteur
Un plan bissecteur de deux droites sécantes, respectivement de deux
plans sécants, est le lieu géométrique des points à égale distance des deux
droites, respectivement des deux plans.
Géométrie 101
Cube
Si a est la longueur d’une arête du cube, alors
Volume = a3 Aire totale = 6a2
Prisme droit
Volume = aire de la base · hauteur
Aire latérale = périmètre de la section droite · longueur de l’arête
Pyramide régulière
1
Volume = · aire de la base · hauteur
3
h
102 Géométrie dans l’espace
Cylindre de révolution
Si l’on note r le rayon du disque de base du cylindre et h la hauteur
du cylindre, on a
Volume = πr2 h Aire latérale = 2πrh Aire totale = 2πr(r + h)
Cône de révolution
Si l’on √
note r le rayon du disque de base du cône, h la hauteur du cône
et l = h2 + r2 la distance d’un point du cercle limitant le disque au
sommet du cône, on a
1
Volume = πr2 h Aire latérale = πrl Aire totale = πr(r + l)
3 0
00
000
00
0
h 00
00
00
r
Sphère
Si le rayon de la sphère est r, on a
4
Volume = πr3 Aire = 4πr2
3
r
Géométrie 103
Principe de Cavalieri
1) Si toutes les coupes de deux surfaces planes ont même longueur, alors
ces surfaces ont même aire.
2) Si toutes les sections de deux solides ont même aire, alors ces solides
ont même volume.
Exemples. Deux parallélogrammes, ou deux triangles, avec des bases
égales et des hauteurs égales ont même aire ; deux prismes, ou deux pyra-
mides, avec des bases égales et des hauteurs égales ont même volume. On
choisit ici les coupes et les sections parallèles aux bases
ax + by + cz + d = 0
(x − x0 )2 + (y − y0 )2 + (z − z0 )2 = r2
4.3.1 Vecteurs
Dans ce qui suit, nous allons considérer uniquement les vecteurs de
R2 et R3 .
Si l’on se place dans R2 , respectivement dans R3 , un vecteur cor-
respond à un couple, respectivement un triplet, de nombres, appelés les
composantes du vecteur, qui définissent une direction, un sens et une
longueur ou une norme. Ainsi, si l’on représente A(1, 2) et B(3, 5) dans
−−→
le plan cartésien, le vecteur AB = ( 23 ) correspond graphiquement à la
« flèche » d’origine A et d’extrémité B.
−−→
Si l’on prend les points C(5, 1) et D(7, 4), le vecteur CD = ( 23 ) est
−−→
le même que AB. En effet, bien qu’ils n’aient pas la même origine et la
même extrémité, ils indiquent la même direction, le même sens et la même
longueur.
B(3, 5)
D(7, 4)
A(1, 2)
C(5, 1)
-
O
Addition de vecteurs
Il est possible d’additionner des vecteurs, composante par composante.
Ainsi le vecteur −→u = ( 14 ) auquel on additionne le vecteur −
→
v = ( 31 ) est le
vecteur
−
→ →
−
w = u + v = →
− 1
+
3
=
1+3
=
4
4 1 4+1 5
→
− B
A
v 1
7
−
→
u − →
w
-
O
Propriétés de l’addition
Commutativité : −
→u +− →v =− →
v +− →u
Associativité : →
−
u + ( v + w) = ( u + −
→
− →
− →
− →v)+− →
w
→ −
− → →
− →
− →
−
Elément neutre : 0 + u = u = u + 0
Elément inverse : pour tout vecteur −
→u , il existe un unique vecteur
→
− →
− →
−
noté − u tel que u + (− u ) = −−
→
− →
u +− →u = 0
Propriétés
α(−
→
u +− →
v ) = α−→
u + α−
→v
→
− →
− →
−
(α + β) u = α u + β u
α(β −
→
u ) = (αβ)−
→
u
→
−
1· u = u→
−
Colinéarité et orthogonalité
Deux vecteurs sont colinéaires si l’un est le produit de l’autre par un
scalaire.
Deux vecteurs −
→u et −
→v sont orthogonaux si leurs directions sont per-
pendiculaires. On note u ⊥ −
→
− →v.
Repère et base
Dans le plan, on appelle repère tout triplet de points non alignés. Si
l’on prend trois points A, B et C dans R2 formant un repère, alors les
−−→ −→
vecteurs AB et AC ne sont pas colinéaires. De plus, tout autre vecteur
→
− −−→ −→
u de R2 peut s’exprimer sous la forme − →
u = α1 AB + α2 AC, où α1 , α2
Géométrie 107
sont des réels. On dit alors que ces deux vecteurs forment une base et
(α1 , α2 ) sont les composantes de − →
u dans cette base. Toute autre base de
R contient également deux vecteurs.
2
−
→ →
− →
−
u ·−
→
v = 0 si et seulement si →
−
u ⊥−
→
v ou →
−
u = 0 ou →
−
v = 0
→ −
En effet, −
→u ·−→ v cos ϕ = 0 ; si →
u →
v = − − 0, →
u = − 0, alors cos ϕ = 0
v =
d’où ϕ = ± 2 .
π
Produit vectoriel
Le produit vectoriel de −
→
u et −
→
v dans R3 muni d’un repère orthonormé,
noté u × v ou u ∧ v , est un vecteur orthogonal à −
→
− →
− →
− →
− →
u et −
→v.
→
− →
− →
− −
→ −
→ →
−
Si u et v ne sont pas parallèles, alors u ; v ; u × v est une base
de R3 orientée positivement (« règle de la main droite »).
Les composantes du vecteur − →u ×− →
v sont
⎛ ⎞
u 2 v3 − u 3 v2
→
−
u ×−
→
v = ⎝ u 3 v1 − u 1 v3 ⎠
u 1 v2 − u 2 v1
→ −
Remarque. Géométriquement, − u ×→ v représente l’aire du parallélo-
gramme construit sur −
→
u et −
→
v . Par ailleurs,
− → −
→
u ×−
→ u →
v = − v | sin ϕ|
Géométrie 109
−
→ →
−
u et →
−
v non nuls sont parallèles si et seulement si →
−
u ×−
→
v = 0
Produit mixte
Le produit mixte des vecteurs →
−
u, →
−
v et →
−
w dans R3 est le nombre réel
défini par
−
→
u · (−
→
v ×−
→
w)
= u1 v2 w3 + u2 v3 w1 + u3 v1 w2 − u1 v3 w2 − u2 v1 w3 − u3 v2 w1
→ −
On utilise parfois la notation suivante : →
−
u · (−
→
v ×−
→
w) = −
u,→
v ,−
→
w .
Remarque. Géométriquement, |−
→
u · (−
→
v ×−→
w )| représente le volume du
parallélépipède construit sur −
→
u, →
− →
−
v et w .
Inégalité de Hadamard
− → − → − → − →
→u · −
v ×→ u →
w − w −
v ×−
→ v −
u → w
110 Géométrie vectorielle
→ −
− → − → − →
Puisque d1 · d2 = d1 d2 cos ϕ, l’angle ϕ entre deux droites d1 et
d2 est donné par
→ −
− →
| d 1 · d2 | |−
n→·− →
1 n2 |
ϕ = arccos − = arccos →
→ →
−
d1 d2 −→ −
n1 n2
n1 x + n2 y + n3 z − n1 xA − n2 yA − n3 zA = 0
−
→·− →
n 1 n2
ϕ = arccos
−→ →
−
n 1 n2
h2 = a2 − a2 = a c − a 2 = a (c − a ) = a b
−→ →
−
S 4. 14 Si P est la projection de P sur d et α l’angle entre AP et d
orienté dans le sens positif, alors
→
−
−→ d
1 −→ →
−
AP × − = AP d sin α = |P P | = δ(P ; d)
→d d
→
−
p3 − 2p3 + 1 d’où p2 = 1.
2
√
−→ 6
Il s’ensuit que le rayon est AP = .
2
−−→
En choisissant comme vecteur directeur de la droite le vecteur EF =
→
−
(1, 1, 1) = d , on obtient
→
− √
−−→ d 6
√
δ(P ; d) = EP × − → = 2 > = 1, 5
d 2
x + 4y + 8z − 74 = 0
Trigonométrie
Exercices
E 5. 1 Soit C un cercle de centre O et de rayon r = 12 cm. Un angle α,
de sommet O, intercepte sur C un arc AB de longueur l = 3,14 cm.
a) Déterminer α en radians et en degrés, (on accepte l’approximation
π ≈ 3,14).
b) En écrivant α = β−γ, où β et γ sont des angles choisis judicieusement,
déterminer, sans calculatrice, sin α, cos α et tan α.
c) Soit P la projection orthogonale de A sur OB. Quelles sont les lon-
gueurs de OP et AP ?
=
E 5. 4 Soit ABC un triangle. Sachant que ABC π = π
√ 12 , BAC 4 et
AB = 2 3, déterminer AC et BC.
αi MMM
MMM
ri
Di
Ri
E 5. 6 Une charge est hissée à l’aide d’un câble enroulé sur une poulie de
rayon égal à 12 cm. Calculer la longueur du cable en contact avec la poulie
sachant que le bout du câble sur lequel on tire forme un angle de 15◦ avec
la verticale.
√
E 5. 7 Trouver la période de la fonction f : x → 1 + 4 cos(3x + π).
E 5. 15 Résoudre l’équation
cos 2t − 5
6 sin t = √
tan X
7π
E 5. 16 Résoudre l’équation suivante pour 3π < t < 2 :
√ √ √ √
sin t − 2 − 3 cos t 2 + sin t − 3 cos t = 3 2 sin t − 6 cos t − 8
π π
a) f (x) = sin x + cos x ;
14 √ 91
b) f (x) = sin x + sin 2x ;
5
c) f (x) = + sin2 x.
2
Notions théoriques
α
r
O 1
α(rad) α(◦ )
=
2π 360
Trigonométrie 123
l =α·r
Définitions
B
c
β a
α
A C
b
Propriétés
cos2 α + sin2 α = 1
π
sin β = sin − α = cos α
2π
tan β = tan − α = cot α
2
1 2 1
= 1 + tan α = 1 + cot2 α
cos2 α sin2 α
124 Cercle trigonométrique
6 6
1 cot α cot α 1
" \
" \
"
" \
"
" \
" tan α
"
"sin α sin \
α α
" α - \ -
" cos α 1 \
−1 " −1 cos α \ 1
"
" \
"
" \ tan α
" \
\
−1 −1 \
\\
π
0≤α≤ 2
π
2 ≤α≤π
6 6
1 cot α cot α 1
" \
" \
"
" \
"
" \
α "" tan α \
cos α " \ cos α
" - -
−1 sin α "" 1 −1
\
sin α 1
" α \
" \
"
" \ tan α
" \
\
−1 −1 \
\\
3π 3π
π≤α≤ 2 2 ≤ α ≤ 2π
Les quadrants déterminent les signes des couples (cos α, sin α).
Trigonométrie 125
0 1 0 0 n.d.
√ √
π 3 1 3 √
3
6 2 2 3
√ √
π 2 2
1 1
4 2 2
√ √
π 1 3 √ 3
3
3 2 2 3
π
0 1 n.d. 0
2
•@
@
@
a @ a
@
@
π/4 π/4 @
√ @
c= 2a
π/3
a a
√
3
h= 2
a
π/3 π/3
a
126 Courbes représentatives
2
sin
1
–4 –2 0 2 4
–1
cos
–2
sin : ] − ∞, ∞[ → [−1, 1] ;
cos : ] − ∞, ∞[ → [−1, 1].
tan
–4 –2 0 2 4
–2
cotan
–4
˜ ˆ
tan : ˜π2 + kπ, π2 + (k
ˆ + 1)π → ] − ∞, ∞[ ;
cot : kπ, (k + 1)π → ] − ∞, ∞[, k ∈ Z.
Trigonométrie 127
Parité et périodicité
Pour tout n ∈ Z, sin(α + 2πn) = sin(α)
cos(α + 2πn) = cos(α)
sin(−α) = − sin(α) cos(−α) = cos(α)
tan(α + nπ) = tan(α)
cot(α + nπ) = cot(α)
tan(−α) = − tan(α) cot(−α) = − cot(α)
Formules d’addition
sin(α + β) = sin α cos β + cos α sin β
sin(α − β) = sin α cos β − cos α sin β
cos(α + β) = cos α cos β − sin α sin β
cos(α − β) = cos α cos β + sin α sin β
Démonstration graphique
La démonstration graphique de sin(α + β) = sin α cos β + cos α sin β
est basée sur la figure qui suit.
B
JJ
J
α J
J
J
1 E • •J D
β
α
•
O A C
Problème
Exprimer tan(α + β) en fonction de tan α et tan β à l’aide des quatre
formules principales précédentes.
sin(α + β) sin α cos β + cos α sin β
tan(α + β) = =
cos(α + β) cos α cos β − sin α sin β
sin α sin β
cos α cos β +
cos α cos β tan α + tan β
=
=
sin α sin β 1 − tan α tan β
cos α cos β 1 −
cos α cos β
De même, on en déduit les formules trigonométriques suivantes :
Formules d’addition
On a, d’autre part,
sin(2ϕ) = sin(ϕ + ϕ) = sin ϕ cos ϕ + cos ϕ sin ϕ
= 2 sin ϕ cos ϕ
Trigonométrie 129
sin α + sin β
α α β β α α β β
= 2 sin cos + 2 sin cos = 2 sin cos + sin cos
2 2 2 2 2 2 2 2
α α β β
= 2 sin cos sin2 + cos2
2 2 2 2
β β 2α 2 α
+ sin cos sin + cos
2 2 2 2
α α β α β β α β β
= 2 sin cos cos2 + sin2 sin cos + cos2 sin cos
2 2 2 2 2 2 2 2 2
α α β
+ sin cos sin2
2 2 2
α β α β α β α β
= 2 sin cos + cos sin cos cos + sin sin
2 2 2 2 2 2 2 2
(α + β) (α − β)
= 2 sin cos
2 2
1
sin α sin β = [cos α cos β + sin α sin β − cos α cos β + sin α sin β]
2
1
= [cos(α − β) − cos(α + β)]
2
Formules de bissection
ϕ 1 − cos ϕ ϕ 1 + cos ϕ
sin = ± cos = ±
2 2 2 2
ϕ 1 − cos ϕ sin ϕ 1 − cos ϕ
tan = ± = =
2 1 + cos ϕ 1 + cos ϕ sin ϕ
ϕ 1 + cos ϕ sin ϕ 1 + cos ϕ
cot = ± = =
2 1 − cos ϕ 1 − cos ϕ sin ϕ
ϕ
2 tan 2 1 − tan2 ϕ2
sin ϕ = 2 ϕ cos ϕ =
1 + tan 2 1 + tan2 ϕ2
130 Formules
3
arccos
–1 –0.5 0.5 1
–1
arcsin
3
arccot
2 arctan
–4 –2 0 2 4
–1
π π
arctan : R → ] − , [,
2 2
arccot : R → ]0, π[.
132 Equations trigonométriques
Pour tout k ∈ Z, on a
π
cos x = 0 ⇐⇒ x= + kπ tan x = 0 ⇐⇒ x = kπ
2
π
sin x = 0 ⇐⇒ x = kπ cot x = 0 ⇐⇒ x= + kπ
2
r γ
a
b
α β
A c B
Théorème du sinus
a b c
= = = 2r
sin α sin β sin γ
c/2 c
sin γ = =
r 2r
C
γ r
A c/2 B
Théorème du cosinus
a2 = b2 + c2 − 2bc cos α
b2 = c2 + a2 − 2ca cos β
c2 = a2 + b2 − 2ab cos γ
134 Solutions des exercices
a y
β π–β
A c B x
Formule de Heron
Aire du triangle = p(p − a)(p − b)(p − c)
où 2p = a + b + c = périmètre du triangle.
S 5. 1 a) on a l = α · r, d’où
l 3,14 π
α(rad) = = ≈
r 12 12
b) On écrit π
12 = π
4 − π
6 (ou aussi 15◦ = 45◦ − 30◦ ) d’où
π π π π π √6 − √2
sin = sin cos − cos sin =
12 4 6 4 6 4
≈ 0,2588
π π π π π √6 + √2
cos = cos cos + sin sin =
12 4 6 4 6 4
≈ 0,9659
et par suite
π √6 − √2
tan =√ √ ≈ 0,2679
12 6+ 2
c) On a OA = r = 12 cm et donc
π
OP = r cos α = 12 cos ≈ 11,591 cm
12
et π
AP = r sin α = 12 sin ≈ 3,105 cm
12
S 5. 2 On peut utiliser l’égalité cos α = sin( π2 − α) pour remarquer que
f (x) = 3 sin(−πx) = −3 sin(πx), d’où f (−x) = 3 sin(πx) = −f (x) et f
est impaire.
La période fondamentale de la fonction cos est 2π, donc celle de f est T
telle que π(x+T )+ π2 = πx+ π2 +2π, d’où T = 2. Comme f (x) = −3 sin(πx)
et sin(πx) > 0 pour x ∈ ]0, 1[, on a f (x) < 0 pour x ∈ ]0, 1[.
AB 1 km
=
sin 140◦ sin 15◦
d’où la distance AB ≈ 2,48 km.
c’est-à-dire
7π 13π
t= + 2kπ ou + 2kπ , k∈Z
12 12
7π
La condition 3π < t < 2 implique alors
37 π
t=
12
S 5. 17 A l’aide
√ de la formule de Heron, on obtient l’aire du triangle
ABC = 12 5 égale aussi à l’aire du triangle A B C qui vaut 12 b c sin α .
On en déduit que sin α = 0,5 d’où
π 5π
α = ou
6 6
S 5. 19 On a ON π π d
2 S = 2 + α, N2 SO = 2 − (α + ϕ), où ϕ = r = SON2 .
Il s’ensuit, par le théorème du sinus,
π π
sin − (α + ϕ) sin +α
2 = 2
r h+r
d’où
⎡ ⎤
d
cos α + ⎢ ⎥
r cos α cos α
= et h = r ⎢ ⎣
− 1⎥
⎦
r h+r d
cos α +
r
N2 α
h
d
N1
r
O
Trigonométrie 139
π π
S 5. 20 1) Posons f1 (x) = sin( 14 x) et f2 (x) = cos( 91 x). Ces fonctions
sont périodiques de périodes respectives T1 = 28 et T2 = 182. La
fonction f = f1 + f2 est périodique de période T , si l’on peut trouver
m et n dans N∗ tels que m · 28 = n · 182 ; les plus petites valeurs sont
m = 13, n = 2 d’où T = 364 = PPCM (T1 , T2 ).
2) Dans ce cas, on doit trouver m et n tels que 2π · m = √ 2π
· n, ce qui est
√ 2
impossible puisque 2 n’est pas rationnel : la fonction f n’est donc
pas périodique.
3) La fonction f s’écrit f (x) = 3 − 12 cos(2x), elle est donc π-périodique.
πx −1 + √5
t = sin =
2 2
seule solution admissible, d’où, dans notre intervalle, x = 0,424 et x =
1,576 sont les zéros de h . On résume ces résultats dans le tableau de
variation suivant :
x 0 0,424 1 1,576 3 4
h + + 0 − − 0 +
h + 0 − − 0 + +
√
e √
1
−1+ 5 −1+ 5
h e 2 e 2
1 e−1
√
(0,618 = −1+2 5 ), elle est concave sur [0,424 , 1,576] et est convexe sur
les intervalles [0 , 0,424] et [1,576 , 4] et son graphe :
–2 –1 1 2 3 4 5
–1
Chapitre 6
Exercices
∞
E 6. 3 Calculer la somme de la série (−2)−k .
k=0
pour k ∈ Z.
142 Exercices
E 6. 5 Soit
x3 + x2 |x| + 1
f (x) =
x2 − 1
Montrer que les droites d’équations x = −1, x = 1, y = 0 et y = 2x sont
des asymptotes de la fonction f .
E 6. 6 Même question que l’exercice 6.1 pour les suites de terme général
xn :
2(n + 1)! − n · n!
a) xn = ;
(n + 2)!
2
1 + 3 + 5 + · · · + (2n − 1)
b) xn = ;
(2n − 1)4
⎡ ⎤1/n
⎢ 3n + π n ⎥
c) xn = cos ⎢
⎣ n ⎥ ;
1 ⎦
3n + π −
4
2
n
2n
d) xn = .
(n + 1)(2n + 1)
sin(n2 + ln n)
E 6. 7 Calculer y = lim yn si yn = √7
.
n→∞ n11
1
E 6. 8 Soit
xn la suite donnée par xn+1 = 2 xn + 3 et x0 = 0. Calculer la
limite de xn n∈N .
∞
1
E 6. 9 a) Calculer la somme de la série .
3k
k=1
∞
k
b) Calculer la somme de la série .
3k
k=1
Remarque. on peut écrire k
3k
= 1
3k
+ k−1
3k
, pour k ≥ 2.
−−−−−→
E 6. 12 On considère dans R2 les vecteurs horizontaux Ak−1 Ak , k ∈ N∗ ,
tels que leur sens soit positif si k est impair et négatif si k est pair. Sachant
que A0 = O,
−−−→ −−−−−→ 1 −−−−−→
A0 A1 = et Ak Ak+1 = Ak−1 Ak
2
−−→
calculer lim OAk .
k→∞
Notions théoriques
6.1 Ensembles
Opérations booléennes
Voir la section 1.11.
Voisinage
Soit V une partie de R et soit x ∈ V . V est un voisinage de x dans R
s’il existe un intervalle ouvert ]a, b[ ⊂ V tel que x ∈ ]a, b[.
Cela revient à dire que V est un voisinage de x dans R s’il existe, par
exemple, δ > 0 tel que ]x − δ, x + δ[ ⊂ V .
Notons encore que si U et V sont deux voisinages de x dans R, alors
U ∩ V et U ∪ V sont aussi des voisinages de x dans R.
Suites, séries numériques et limites 145
6.2 Suites
Suite
Une suite numérique est une application
f de N dans R. On désigne
la suite par (x0 , x1 , x2 , . . .) ou xn n∈N ou plus brièvement (xn ).
Suite bornée
Soit (xn ) une suite. On appelle ensemble des valeurs de (xn ) ou
l’ensemble des images de (xn ) l’ensemble des valeurs prises par (xn ). La
notion de suite bornée correspond à celle d’un ensemble borné si l’on
considère son ensemble des valeurs.
Ainsi, on dira que (xn ) est minorée s’il existe m ∈ R tel que pour tout
n ∈ N on a xn m et que (xn ) est majorée s’il existe M ∈ R tel que pour
tout n ∈ N on a xn M . Elle sera dite bornée si elle est à la fois minorée
et majorée.
Proposition
La suite (xn ) est bornée si et seulement s’il existe c 0 tel que |xn | c
pour tout n ∈ N.
Suite monotone
Une suite (xn ) est dite croissante, respectivement strictement crois-
sante, si xn xn+1 , respectivement xn < xn+1 , pour tout n ∈ N. Elle est
dite décroissante, respectivement strictement décroissante, si xn xn+1 ,
respectivement xn > xn+1 , pour tout n ∈ N. Elle est dite monotone si elle
est toujours croissante ou toujours décroissante.
Suite convergente
Une suite (xn ) converge vers x ∈ R, si à tout ε > 0, on peut associer
un entier naturel Nε tel que pour tout n Nε on a |xn − x| < ε. On écrit
alors
lim xn = x
n→+∞
Remarque. Lorsque la limite existe, elle est unique, c’est-à-dire que toute
suite possède au plus une limite.
Proposition
Toute suite convergente est bornée.
lim xn yn = xy (6.2)
n→+∞
xn x
lim = si yn , y = 0 (6.3)
n→+∞ yn y
lim |xn | = |x| = lim xn
(6.4)
n→+∞ n→+∞
Suite arithmétique
Une suite arithmétique est une suite de terme général xn = n · a + d,
n ∈ N et a, d ∈ R. Si a = 0, la suite est constante et donc converge ; sinon,
elle diverge.
Suite géométrique
Une suite géométrique est une suite de terme général xn = λ · an ,
n ∈ N et a, λ ∈ R. Si a = 1, la suite est constante et donc converge ; si
a = −1 elle diverge.
Pour |a| > 1, la suite diverge et pour |a| < 1, elle converge vers 0.
Suite puissance
(−1)n
Soit q un rationnel positif ; les suites 1
nq et nq , n ≥ 1, sont conver-
gentes et leur limite est nulle.
Suites, séries numériques et limites 147
Alors,
a) pour tout n ∈ N : x0 xn xn+1 yn+1 yn y0 ;
b) (xn ) et (yn ) convergent vers la même limite.
xn+1 = qxn + b et x0 = a
148 Suites
Propriété
La suite récurrente xn+1 = qxn + b converge pour tout x0 si et seule-
ment si |q| < 1. Dans ce cas,
b
lim xn =
n→+∞ 1−q
Propriété
La suite ainsi définie converge pour tout couple (a0 , a1 ) si et seulement
si |q| < 1. Dans ce cas,
a1 − qa0
lim xn =
n→+∞ 1−q
Suites, séries numériques et limites 149
xn+1 = f (xn ) et x0 = a
où f est une fonction continue (sect. 6.4). Si la suite converge vers une
limite l, alors l doit vérifier l’équation
l = f (l)
Ainsi, si l’on montre que (xn ) converge, alors sa limite est une racine
déterminée L de l’équation l = f (l) (les autres solutions éventuelles étant
à rejeter).
6.3 Séries
n
Sn = xk = x0 + x1 + · · · + xn
k=0
Convergence
Une série est dite convergente, ou qu’elle converge, si la suite (Sn ) de
ses sommes partielles converge, c’est-à-dire si
lim Sn = S
n→∞
∞
S est appelé la somme de la série. Dans ce cas, S = k=0 xk .
Si une série ne converge pas, on dit qu’elle est divergente, ou qu’elle
diverge.
150 Limite d’une fonction et fonction continue
Série harmonique
On appelle série harmonique la série dont le terme général xn est
défini par
1
xn = et x0 = 0
n
Cette série diverge.
Série harmonique alternée
On appelle série harmonique alternée la série dont le terme général
xn est défini par
(−1)n
xn = et x0 = 0
n
Cette série converge vers − ln 2.
Limite à l’infini
On dit que f (x) tend vers l lorsque x tend vers l’infini si pour tout
ε > 0, il existe N ∈ R tel que
x > N implique f (x) − l < ε
On note
lim f (x) = l ou lim f (x) = l
x→∞ x→+∞
On dit que f (x) tend vers l lorsque x tend vers moins l’infini si pour
tout ε > 0, il existe N ∈ R tel que
x < N implique f (x) − l < ε
On note limx→−∞ f (x) = l.
Les règles (6.1), (6.2), (6.3), (6.4) et le théorème de l’encadrement
établies pour les limites des suites peuvent être étendues aux limites de
fonctions.
On a alors :
6.5 Asymptotes
Asymptote verticale
On appelle asymptote verticale de la fonction f , la droite d’équation
x = a, si
lim+ f (x) = ±∞ ou lim− f (x) = ±∞
x→a x→a
Asymptote horizontale
On appelle asymptote horizontale de la fonction f en +∞, la droite
d’équation y = h1 , si
lim f (x) = h1
x→+∞
Asymptote oblique
On appelle asymptote oblique de la fonction f en +∞, la droite d’équa-
tion y = m1 x + h1 , si
Dans ce cas,
f (x)
m1 = lim et h1 = lim f (x) − m1 x
x→+∞ x x→+∞
3 1 1
2xn+1 = 3xn − xn−1 = − =
2n−1 2n−2 2n−1
1
d’où xn+1 = 2n ce qui termine la démonstration.
La suite (xn ) est une suite géométrique de raison 12 , elle converge donc
vers 0.
et
lim f (x) = lim f (x) = lim x − (k − 1) = 1
x→k− x−
−−→k x−
−−→k
x<k x<k
Suites, séries numériques et limites 155
3
S 6. 5 Pour x ≥ 0, |x| = x et f (x) = 2x +1
x2 −1 . La fonction f n’est donc pas
définie en x = 1, de plus limx→1+ f (x) = +∞ et limx→1− f (x) = −∞ ;
par conséquent la droite d’équation x = 1 est une asymptote verticale.
En étudiant la limite de f (x) à l’infini, on obtient
1
3
2+
lim f (x) = lim x x = +∞
x→+∞ x→+∞ 1
1− 2
x
1
f (x) 2+ 3
lim = lim x =2
x→+∞ x x→+∞ 1
1− 2
x
1 2
2
+
lim f (x) − 2x = lim x x =0
x→+∞ x→+∞ 1
1− 2
x
Il en découle que la droite y = 2x est une asymptote oblique en +∞.
2x + 1
Remarque. On a ici f (x) = 2x + 2 .
x −1
De même, pour x < 0, |x| = −x et f (x) = x21−1 . La fonction f
n’est donc pas définie en x = −1, de plus limx→−1+ f (x) = −∞ et
limx→−1− f (x) = +∞ ; par conséquent, la droite d’équation x = −1 est
une asymptote verticale.
En −∞, on a limx→−∞ f (x) = 0+ , d’où il découle que la droite y = 0
est une asymptote horizontale.
1
S 6. 6 a) La limite cherchée est 0 ; en effet, xn = n+1 .
b) On a
n4
xn = 4
1
(2n)4 1 −
2n
1
d’où la limite de cette suite est 16 .
c) On écrit :
1/n
π 1 + (q1 )n
·
3 1 + (q2 )n 1/n
xn = cos
d) On a
nn (2n)n 1 1
xn = · = n · 2n
(n + 1)n (2n + 1)n 1
1+ 1
n 1+
2n
S 6. 7 Puisque 0 ≤ |yn | ≤ 1
n11/7
, |yn | tend vers 0 quand n tend vers l’infini
d’où y = 0.
1
S 6. 8 Cette suite est récurrente du type xn+1 = qxn + b avec q = 2 et
b = 3, d’où sa limite est 6.
∞ ∞
1 1 1 1
= −1= −1=
k=1
3k
k=0
3k 1− 1
3
2
1
De l’égalité S = 2 + 13 S, on déduit que S = 34 .
∞ m
n
1 √
3
√
3
h = lim ck = c √
3
= 2+ 4+2 c
n→∞
k=1 m=0
2
et
∞ m
1
V = V1 = 2c3
m=0
2
Suites, séries numériques et limites 157
où l = P1 Q1 ; d’où
l a sin ϕ
L(ϕ) = =
1 − cos ϕ 1 − cos ϕ
Q1
Q 2
ϕ ϕ
ϕ
ϕ
O P2 P1
−−−−−→
S 6. 12 Compte tenu du sens des vecteurs Ak−1 Ak , on obtient
−−→ −−−→ −−−→ −−−→ −−−−−→
OAk = A0 A1 − A1 A2 + A2 A3 − · · · + (−1)k−1 A k−1 Ak
1 1 1 (−1)k−1
=− + − + ··· +
2 4 8 2k−1
−−→
Donc, limk→∞ OAk est la somme de la série géométrique alternée
1 1 1 1
1− + − + − ···
2 4 8 16
2
qui vaut 1 = .
1+ 2
3
S 6. 13 On a
x x x x x x2
| cos x − 1| = 2 sin2 = 2 sin · sin ≤ 2 · = <ε
2 2 2 2 2 2
√
pour |x| < 2ε = δ ; il s’ensuit que limx→0 cos x = 1.
158 Solutions des exercices
b) La fonction f2 (x) = |x| est définie sur R ; elle est continue sur R+ car
f2 (x) = x si x ≥ 0, continue sur R∗− car f2 (x) = −x si x < 0 et vérifie
limx→0− f2 (x) = 0 = f2 (0), c’est-à-dire qu’elle est continue à gauche
en 0 ; elle est donc continue en 0 et par suite continue sur tout R.
c) La fonction f3 (x) = [x] est définie sur R, elle est continue sur chaque
intervalle ]n, n + 1[ où n ∈ Z mais n’est pas continue en xn = n ∈ Z ;
en effet, pour n ∈ Z, limx→n− [x] = n − 1 et limx→n+ [x] = n ; elle est,
par conséquent, continue à droite sur R.
d) La fonction f4 (x) = sgn x est définie sur R∗ , elle est continue sur R∗+
et sur R∗− donc sur son domaine de définition.
x2 −x−2
S 6. 19 a) La fonction f1 (x) = 2x−6 est définie et continue sur R \ {3}.
En 3, on a
Calcul différentiel
Exercices
E 7. 1 En utilisant la formule fondamentale de la dérivée
y(x) − y(x0 )
y (x0 ) = lim
x→x0 x − x0
√
déterminer y (1) lorsque y(x) = x.
1 − bx − e− sin bx
E 7. 13 Déterminer b = 0 de telle sorte que lim = −b.
x→0 x2
Calcul différentiel 163
√
E 7. 14 Calculer la dérivée de f (x) = x x x x, x > 0.
Notions théoriques
7.1 Notions fondamentales
Fonction dérivée
Soit D(f ) l’ensemble des éléments de X pour lesquels la fonction
f : X → Y est dérivable. Si D(f ) n’est pas vide, l’application de D(f )
dans R qui, à tout élément x de D(f ), fait correspondre le nombre réel
f (x) est appelée la fonction dérivée de f ou la dérivée de f . On la note
f ou df d
dx . L’opérateur dx est un opérateur différentiel .
Si f (x) = y, on a la relation
df (x) dy
f (x) = =
dx dx
Théorème
Soit f une fonction définie sur l’intervalle ouvert I ; si f (x) existe sur
I, alors f est continue sur I.
Interprétation géométrique
La pente de la droite sécante passant par les points x0 , f (x0 ) et
x0 + h, f (x0 + h) est égale à
f (x0 + h) − f (x0 )
h
Calcul différentiel 165
f (x)
f (x0 )
x0 x0 + h
x(t)
C
B
A
v(t)
f (x0 + h) − f (x0 )
lim+
h→0 h
Proposition
Une fonction f est dérivable en x0 si et seulement si
f (x− +
0 ) = f (x0 ) = f (x0 )
Règles de dérivation
1) (αf (x) + βg(x)) = αf (x) + βg (x)
2) (f (x) · g(x)) = f (x) · g(x) + f (x) · g (x)
f (x) f (x) · g(x) − f (x) · g (x)
3) = 2
g(x) g(x)
4) g f (x) = g f (x) · f (x)
−1 1
f (x) =
f f −1 (x)
f (x) f (x)
a 0
p p−1
x px (p ∈ R)
|x| sgn x (x = 0)
1
ln x
x
ex ex
sin x cos x
cos x − sin x
1
tan x = 1 + tan2 x
cos2 x
1
cot x − 2 = −(1 + cot2 x)
sin x
Nota Bene. Si p est un réel quelconque, xp n’est défini que pour x > 0.
A l’aide des règles de dérivation et du tableau ci-dessus, il est possible
de calculer n’importe quelle dérivée (cf. exercices).
7.3 Théorèmes
Théorème de Rolle
Si f est une fonction continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[ avec f (a) =
f (b), alors il existe c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0.
f (b) − f (a)
f (c) =
b−a
Calcul différentiel 169
6
f (x)
-
a c b
Théorème de Bernoulli-L’Hospital
Soient f et g deux fonctions dérivables en a telles que f (a) = g(a) = 0.
Alors, si g (a) = 0 et si limx→a fg (x)
(x)
existe, on a
f (x) f (x)
lim = lim
x→a g(x) x→a g (x)
Ce théorème peut être généralisé aux cas où f et g ne sont pas définies
en a.
Point d’inflexion
Le point x0 , f (x0 ) est un point d’inflexion du graphe de f si la
courbe γ de f traverse la tangente à γ en x0 . Plus précisément, si l’équation
de la tangente est y(x) = f (x0 ) + f (x0 ) · (x − x0 ), alors
S 7. 3 Soient
μ la pente de τ et m la pente de t. On a μ = η (0) =
(2x + 3) 0 = 3 et m = 4x − 1 = μ = 3 d’où x = 1 et y = 2. On en déduit
l’équation de t : 3x − y − 1 = 0.
S 7. 4 On doit avoir
0 = y (x) = esin x+cos x = (cos x − sin x) esin x+cos x
S 7. 5 On a ici x0 = 0, f (0) = 0 et
f (h) sin αhg(h)
f (0) = lim = lim · α g(h) = α g(0)
h→0 h h→0 hαg(h)
comme on a P3 (x) > 0 pour x > 0 et P3 ( 12 ) > 0, alors P3 (x) > 0 pour
x > 12 .
S 7. 10 On a
g f (x)
f (x) =
g f (x)
En posant f (x) = arctan x et g(x) = tan x, et donc g (x) = 1 + (tan x)2 ,
on obtient
tan(arctan x) (x) 1
arctan x = 2 = 2
=
1 + tan(arctan x) 1 + x 1 + x2
b 1 − cos bx · e− sin bx b2
−b = − lim = − lim (sin bx + cos2 bx) e− sin bx
2 x→0 x 2 x→0
d’où b = 2.
S 7. 14 La fonction donnée s’écrit aussi f (x) = x1/2 x1/4 x1/8 x1/16 = x15/16
1
d’où f (x) = 15
16 x
− 16
.
R
α
6h
?
Numériquement,
h = 2R − 75 = 25 cm, d’où cos α = 12 , sin α = 2
3
; alors
dh = 1√ cm/heure.
dt 10 3
Chapitre 8
Calcul intégral
Exercices
E 8. 1 On considère les fonctions
x x2
F1 (x) = 2 arcsin √ et F2 (x) = 2 arcsin 1− , −1 ≤ x ≤ 0
2 2
Montrer, sans intégrer, que le polynôme P (x) = F1 (x) − F2 (x) n’a pas de
racines positives.
1
E 8. 3 Pour quel α l’intégrale définie I = 0
(x − 1)(αx − 1) dx est-elle
nulle ?
1 x
3 1
E 8. 5 Vérifier que dx = .
0 4 ln 256 − ln 81
178 Exercices
"
E 8. 7 Calculer
# l’aire A du domaine D = (x, y) ∈ R2 | x ∈ [0, 1], x3
√
y 3x .
E 8. 10 Déterminer :
1
a) I = dx.
1 + ex
1
b) I = √ dx.
1+x+ 1+x
E 8. 12 Déterminer
a) I = (ln x)2 dx.
b) I = x3 cos x dx.
E 8. 14 Calculer
π
x sin x
I= dx
0 1 + cos2 x
b b
en utilisant la relation, à démontrer, f (x) dx = f (a + b − x) dx.
a a
Calcul intégral 179
Notions théoriques
8.1 Primitive
Primitive de f sur I
Soit f une fonction définie sur un intervalle I ⊂ R. On appelle primi-
tive de f sur I une fonction dérivable F telle que F (x) = f (x), ∀x ∈ I ;
il s’ensuit que F est continue sur I.
Remarque. Une primitive est définie à une constante additive près, c’est-
à-dire que deux primitives d’une même fonction sur un intervalle I peuvent
varier d’une constante.
Exemple
x3 x3
f (x) = x2 + 1 F1 (x) = +x+2 F2 (x) = +x−1
3 3
f (x) = sin 2x F1 (x) = 1 + sin2 x F2 (x) = 4 − cos2 x
Intégrale indéfinie
Soit f une fonction définie sur un intervalle I ⊂ R. On note
f (x) dx
Propriété
αf (x) + βg(x) dx = α f (x) dx + β g(x) dx
180 Intégrale définie
Primitives usuelles
1
a ax ln |x|
x
xp+1 1
xp (p ∈ R \ {1}) arctan x
p+1 1 + x2
1
ln x x(ln x − 1) √ arcsin x
1 − x2
1
ex ex √ arg sinh x
1 + x2
1
sin x − cos x √ arg cosh x
x2 − 1
Intégrale définie
Soient f une fonction continue sur [a, b] et x0 , x1 , . . . , xn la subdivision
de [a, b] telle que x0 = a, xn = b et h = b−a
n le pas de subdivision constant.
On appelle intégrale définie de f sur [a, b] la limite suivante :
n
b−a
lim f (ci ) · , ci ∈ [xi−1 , xi ]
n→∞
i=1
n
!b
Si elle existe, on note cette limite a f (x) dx et on appelle a et b les bornes
d’intégration.
Il est également possible d’utiliser une subdivision quelconque de l’in-
tervalle [a, b], c’est-à-dire une subdivision dont le pas n’est pas constant.
Il faut néanmoins que tous les pas tendent vers zéro lorsque n tend vers
l’infini. On parle dans ce cas d’intégrale de Riemann.
Calcul intégral 181
Interprétation géométrique
!b
Si f est positive sur [a, b], la valeur de a f (x) dx correspond à l’aire
du domaine délimité par le graphe de f , l’axe Ox et les droites x = a
et x = b (on parle parfois d’aire sous la courbe). Si f est négative, l’aire
!b
est comptée négativement. Par conséquent, a f (x) dx représente une aire
algébrique.
f (x)
-
a b
b
Cas particulier. ρ ≡ 1 : f (x) dx = (b − a)f (c).
a
Calcul direct
Certaines primitives sont obtenues directement à partir des règles du
calcul différentiel. On considère l’intégrant f (x) que l’on transforme si
nécessaire pour obtenir une forme connue de dérivée.
Principe. On regarde en particulier si l’intégrant est du type u (x)h u(x) ;
si l’on sait trouver H tel que H = h, alors
u (x)h u(x) dx = H u(x) + C
f (x) dx = f Φ(t) Φ (t) dt
Si f est continue sur [a, b] et que Φ est continûment dérivable sur [c, d],
avec Φ(c) = a et Φ(d) = b, on a alors, dans le cas d’une intégrale définie,
Φ(d) d
f (x) dx = f Φ(t) Φ (t) dt
Φ(c) c
2
f1 (x) = √ = f2 (x)
2 − x2
Par conséquent, F1 et F2 ne diffèrent que d’une constante.
184 Solutions des exercices
!x
S 8. 2 On a P (x) = 0 (t2 − t + 1) dt ; or t2 − t + 1 > 0 pour tout t implique
P (x) > 0 pour tout x > 0.
S 8. 3 Il faut résoudre
1 1 1
0= αx2 − (1 + α)x + 1 dx = α − (1 + α) + 1
0 3 2
d’où α = 3.
!a !0 !a
S 8. 4 Soit S = −a f (x) dx = −a f (x) dx + 0 f (x) dx ; en posant
!a
I = 0 f (x) dx et t = −x dans l’autre intégrale, on obtient
0 a a
S= f (−t)(−dt) + I = f (−t) dt + I = f (t) dt + I = 2I
a 0 0
S 8. 5 On a
x x 1
1
3 1
1 3 1
dx = ex ln(3/4) dx = =
0 4 0 ln(3/4) 4 0 4(ln 4 − ln 3)
S 8. 6 En chaque P x, y(x) , on doit avoir y (x) = 4x
(1+x2 )2 ; d’où, après
intégration,
2
y(x) = − +C
1 + x2
x2 − 1
Comme limx→∞ y(x) = 1, on obtient C = 1 et y(x) = .
x2 + 1
1 √ 1
1
S 8. 7 L’aire A est donnée par A = 3
x dx − x3 dx = .
0 0 2
2
1
A = [Aire du triangle rectangle d’hypoténuse OT ] − 1− dx
1 x
1
= ln 2 −
2
Calcul intégral 185
e−x
S 8. 10 a) I = dx = − ln |e−x + 1| + C.
e−x + 1 √
1 1/ 1 + x
b) I = √ √ dx = √ dx
1 + x( 1 + x + 1) 1+ 1+x
√
= 2 ln 1 + x + 1 + C.
x
I= (x) arcsin x dx = x arcsin x − √ dx
1 − x2
= x arcsin x + 1 − x2 + C
= x sin x − 3 −x cos x + 2 x sin x − sin x dx
3 2
A B Cx + D
f (x) = + + 2
x−1 x+1 x +1
Pour que la fonction arctan x ne figure pas dans la primitive de f (x), il
faut imposer D = 0. On trouve A = 14 (p+5), B = − 14 (p+1), −3 = −A+B
en posant x = 0, d’où p = 3 puis C = −5. Ainsi,
4x3 − 3x2 − 6x − 3 5
F (x) = dx = 2 ln |x−1|−ln |x+1|− ln(x2 +1)+K
1−x 4 2
S 8. 14 Si l’on pose x = a + b − t, on a
b a b
f (x) dx = − f (a + b − t) dt = f (a + b − t) dt
x=a t=b a
Ainsi,
π
(π − x) sin(π − x) π
π sin x π
x sin x
I= dx = dx − dx
0 1 + cos2 (π − x) 0 1 + cos2 x 0 1 + cos2 x
d’où π
sin x π 2
2I = π dx = −π arctan(cos x) =π
0 1 + cos2 x 0 2
2
π
et donc I = .
4
Chapitre 9
Calcul matriciel
Exercices
E 9. 1 Sachant que
−1 0 2 2 3 −1 2 −4 6
A= B= et M =
5 −2 1 −2 0 4 −8 10 −2
calculer A + B et 12 M .
E 9. 2 Sachant que
⎛ ⎞
1 1
5 −1
A = ⎝0 1⎠ et B=
1 7
1 0
E 9. 3 Calculer
A n où n ∈ N∗ si
−1 0
a) A = .
0 0
0 0
b) A = .
−1 0
⎛ ⎞
1 2 5
E 9. 4 Calculer le déterminant det(A) où A = ⎝−3 4 −7 ⎠.
−2 −4 −10
188 Exercices
si c’est possible.
E 9. 6 Soient
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 1 1 2 1 0 −3 4 3
A = ⎝0 2 1⎠ B = ⎝0 0 1⎠ C=⎝ 8 −10 −7⎠
1 −2 0 1 0 1 1 −1 −1
E 9. 9 Soient
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 −1 −1 3
1 1 1
A= B = ⎝0 0⎠ et C=⎝ 2 −4⎠
0 0 1
0 1 0 1
Calculer AB et AC.
2 2 1 0
E 9. 10 Trouver la matrice A telle que A · = .
2 4 1 1
⎛ ⎞
1 2 3
E 9. 11 Calculer l’inverse de la matrice A = ⎝4 5 4⎠ .
3 2 1
Notions théoriques
Matrice
Soient m et n ∈ N∗ . On appelle matrice m × n, ou matrice de type
m × n, ou matrice d’ordre m × n, un tableau à m lignes et n colonnes
⎛ ⎞
a11 a12 ... a1n
⎜ a21 a22 ... a2n ⎟
⎜ ⎟
A=⎜ . .. .. .. ⎟
⎝ .. . . . ⎠
am1 am2 ... amn
i=1,...,m
On note aussi A = aij j=1,...,n ou encore A = (aij ). Les aij sont des
nombres réels appelés coefficients de la matrice A.
Exemples
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
a11 a12 a13 a11
a11 a12
A1 = ⎝a21 a22 a23 ⎠ A2 = ⎝a21 ⎠ A3 =
a21 a22
a31 a32 a33 a31
Matrice carrée
Si m = n, on dit que la matrice est carrée d’ordre m. Les matrices A1
et A3 de l’exemple précédent sont carrées d’ordre 3 et 2 respectivement.
Matrices particulières
La matrice O = (oij ) avec oij = 0 ∀i, j est une matrice nulle.
La matrice carrée d’ordre n définie par In = δij , où δij est le symbole
de Kronecker , c’est-à-dire δij = 1 si i = j et 0 sinon, est la matrice identité
d’ordre n.
190 Opérations sur les matrices
Exemples
• matrices nulles
⎛ ⎞
0 0
0 0
O= O=⎝ 0 0 ⎠
0 0
0 0
• matrices identité
⎛ ⎞
1 0 0
1 0 ⎝
I2 = I3 = 0 1 0 ⎠
0 1
0 0 1
Propriétés
1) A+B =B+A
2) A + (B + C) = (A + B) + C = A + B + C
3) A+O =A
Propriétés
1) A·λ=λ·A
2) λ · (A + B) = λ · A + λ · B
3) (λ + μ) · A = λ · A + μ · A
4) λ · (μ · A) = (λμ) · A
5) 1·A=A
6) 0·A=0
Produit « ligne-colonne »
L’élément cij est égal au produit scalaire de la iième ligne de la première
matrice et de la j ième colonne de la seconde matrice.
Exemple
⎛ ⎞
1 0
1 0 2 ⎝
A·B = · −3 −1⎠
0 3 4
0 1
1 · 1 + 0 · (−3) + 2 · 0 1 · 0 + 0 · (−1) + 2 · 1
=
0 · 1 + 3 · (−3) + 4 · 0 0 · 0 + 3 · (−1) + 4 · 1
1 2
=
−9 1
Dans cet exemple, BA a un sens et
⎛ ⎞
1 0 2
BA = ⎝−3 −3 −10⎠
0 3 4
192 Opérations sur les matrices
Propriétés
1) A · (B + C) = A · B + A · C
2) A · (B · C) = (A · B) · C
3) (A + B) · C = A · C + B · C
4) A · (λ · B) = λ · (A · B)
Propriétés de la transposée
t
1) (A + B) = t A + t B
2) t
(λ · A) = λ · t A
3) t
(A · B) = t B · t A
et on obtient
Nota Bene. Le déterminant n’est défini que pour des matrices carrées.
a1
→
−
Remarque. Soient −
→
a = a2et b = bb12 deux vecteurs, et M la matrice
−
→
formée de la juxtaposition de −
→
a et b . On a donc
a1 b1
M=
a2 b2
−
→
on note parfois det(−
→
a ; b ) au lieu de det(M ).
De même, si
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
a1 b1 c1 a1 b1 c1
→
− −
→ →
−
a = ⎝a2 ⎠ b = ⎝b2 ⎠ c = ⎝c2 ⎠ et M = ⎝a2 b2 c2 ⎠
a3 b3 c3 a3 b3 c3
−
→ →
on note parfois det(−
→
a ; b ;−
c ) au lieu de det(M ).
194 Opérations sur les matrices
Propriétés du déterminant
1) det(A · B) = det(A) · det(B)
2) det(t A) = det(A)
3) Additionner à une ligne, respectivement une colonne, le multiple
d’une autre ligne, respectivement d’une autre colonne, ne change pas
le déterminant.
a b
et telle que ad − cb = 0, c’est-à-dire que les vecteurs non nuls c et d
ne sont pas colinéaires ; sa matrice inverse est alors
−1 1 d −b
A = (9.1)
ad − cb −c a
Si A est une matrice carrée d’ordre 3 telle que det(A) = 0, sa matrice
inverse est donnée par
1
A−1 = (−1)i+j · dij
det(A)
où dij est le déterminant de la matrice que l’on obtient en supprimant la
iième ligne et la j ième colonne de t A.
Exemple. Soit la matrice
⎛ ⎞
1 2 0
A = ⎝−1 0 3⎠
2 1 1
Après avoir écrit la transposée, on trouve d11 = 0 · 1 − 3 · 1 = −3, d12 =
2, d13 = 6 et ainsi de suite. Après calcul du déterminant de A et en
multipliant chaque dij par (−1)i+j , on obtient
⎛ ⎞
−3 −2 6
1 ⎝7
A−1 = 1 −3⎠
11
−1 3 2
Propriétés de l’inverse
1) (A · B)−1 = B −1 · A−1
−1
2) t
(A−1 ) = t A
1
3) det(A−1 ) =
det(A)
4) (λ · A)−1 = λ−1 · A−1
On pose
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
a1 b1 c1 d1
→
− −
→ →
− −
→
a = ⎝a2 ⎠ b = ⎝b2 ⎠ c = ⎝c2 ⎠ d = ⎝d2 ⎠
a3 b3 c3 d3
→ − → →
Si det −a ; b ;−c = 0, deux cas peuvent se présenter :
−→ −→ − → −→ → → − → − →
1) det d ; b ; c = det −
→ a ; d ;−
c = det −a ; b ; d = 0 et le système
possède une infinité de solutions,
2) Au moins un de ces trois déterminants est non nul et dans ce cas le
système ne possède aucune solution.
n (−1)n 0
S 9. 3 a) On trouve par récurrence A = .
0 0
b) On effectue le calcul de A2 = A · A et on obtient
2 0 0
A =
0 0
0 0
n
d’où, pour tout n > 2, A = A n−2
·A =2
.
0 0
⎛ ⎞
1 0 0
S 9. 6 A · B · C = ⎝0 1 0⎠.
0 0 1
On en déduit que A, B et C sont inversibles et que A = C −1 · B −1 ,
B = A−1 · C −1 et C = B −1 · A−1 .
198 Solutions des exercices
S 9. 10 Si l’on note
2 2 1 0
B= et C=
2 4 1 1
H infimum, 34
hauteur, 87 minimum, 34
hyperbole, 95 module, 42
I N
image, 70, 71 nombre
inclusion, 39 complexe, 41
intégrale premier, 26
définie, 180 réel, 192
de Riemann, 180 nombres premiers entre eux, 27
indéfinie, 179 normale, 99
intégrant, 182 norme, 104
intersection, 39
intervalle, 34 O
borné, 34 opérateur différentiel, 164
non borné, 35 ordre, 189
origine, 85, 92
L orthocentre, 87
lieu géométrique, 85
limite, 145, 150 P
à droite, 151 période fondamentale, 73
à gauche, 151 pôle, 75, 92
à l’infini, 151 parabole, 97
logarithme paramètre, 94
de base, 33 partie
naturel, 33 imaginaire, 41
longueur, 104 réelle, 41
pente, 92
M petit axe, 95
médiane, 87 plan
médianes concourantes, 87 bissecteur, 100
médiatrice, 85 complexe, 42
majorant, 34 médiateur, 100
maximum, 34 orthonormé, 107
supremum, 34 tangent, 103
matrice, 189 plans
carrée, 189 orthogonaux, 99
de type m × n, 189 perpendiculaires, 99
identité, 189 sécants, 99
inverse, 194 plus grand commun diviseur, 27
inversible, 194 plus petit commun multiple, 27
nulle, 189 point
transposée, 192 affixe, 42
minorant, 34 d’inflexion, 171
204 Index