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« Nous étions à l’étude quand le proviseur entra, suivi d’un ‘nouveau’ habillé en
bourgeois ( … ) Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris
dans son travail ». Mme Bovary. Flaubert
« Le directeura éprouvé quelque embarras à me répondre sur le destinataire de la
bourse ».
« Plusieurs employés ont contesté la décision du syndicat et ont tout fait pourprovoquer
un changement »
« Il a fallu se présenter maintes fois à la direction avant d’arriver au bout des
négociations et obtenir un autre règlement »
« Lors de la rúnion d’entente chacun disait son mot: certains aprouvaient, certains
critiquaient; mais pas un n’a parlé comme j’aurais voulu »
« Il suffirait de reproduire fidèlement les opinions permises et les opinions défendues, en
disant que les unes furent permises et les autres défendues, quelques-unes poursuivies et
punies » (Alain)
« Le mémoire de maîtrise de Denise Lambert sur Proust est très quelconque »
« Il y a toujours dans ce qui plaît quelque chose de vrai » ) (P. Valéry)
« Pour les uns qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d’autres qui sont savants,
elles sont des problèmes » (A. de Saint Exupéry)
« J’ai trouvé en mon associé quelqu’un de très devoué: un véritable ami »
« L’on en prête à autrui que les sentiments dont l’on est soi-même capable » (Gide)
« La stagiaire aura son voyage à n’importe quel prix »
« On parlait de n’importe quoi au lieu de s’adonner au travail »
Le substitut indefini on
On est toujours un substitut qui a un référent animé qui occupe la place du sujet
grammatical, c’est-à-dire, de celui qui fait une action ou qui est responsable d’un dire.
L’indéfinition du on, lui permet d’avoir un référent qui n’est pas immédiatement
perceptible, mais que l’on peut comprendre après réflexion et analyse du contexte.
on= je
l’auteur disparaît dans l’indétermination du on pour manifester de la modestie (il
disparaît dans la masse) ou se donner de l’importance (il est renforcé par la masse). Ce
dernier cas est très courant chaque fois que le locuteur veut se persuader que son
comportement est justifié par le fait que tout le monde agit de la même façon dans les
mêmes circonstances. Ex : « On fait ce qu’on peut ».
on= nous
on renvoie à un locuteur multiple. Bien que cet emploi soit souvent considéré comme
relevant du registre oral et familier, on le trouve de plus en plus dans des contextes
écrits. Ex : « Les chimpanzés n’en finissent pas de nous surprendre! On connaît bien
leur dextérité pour s’épouiller, casser des noix ou encore pêcher des fourmies. Selon les
primatologues, ces ‘coutumes’ différentes selon les régions se transmettent aussi de
génération en génération ».
on = quelqu’ un
l’identité du tiers unique n’est pas connue du locuteur. Ex : « La concierge a signalé que
la nuit du crime on avait sonné deux fois à la porte ».
l’identité du tiers multiple n’est pas déterminé de façon précise : effet d’anonymat, de
rumeur publique, d’information non confirmée. Ex : « On dit que le président serait
favorable à une diminution des impôts ».
il s’agit d’un tiers collectif qui englobe une totalité : effet de généralisation que l’on
trouve dans les maximes, dictons, proverbes et toute phrase à valeur générale.
Ex : « Comme on fait son lit on se couche ». « On a souvent besoin d’un plus petit que
soi ». ( Lafontaine ). « En Argentine, on parle espagnol ».« On n’est jamais si bien servi
que par soi-même »
L’emploi de on permet à un auteur de cacher la responsabilité de celui qui dit ou qui fait.
Grâce à ce jeu du on, l’auteur peut cacher aussi son propre engagement et peut créer
différents effets : évidence, certitude, incertitude, etc.
Le substitut on
Cette fiche s’inspire de Charaudeau (1992).
On est toujours un substitut qui a un référent animé qui occupe la place du sujet
grammatical, c’est-à-dire, de celui qui fait une action ou qui est responsable d’un dire.
L’indéfinition du on, lui permet d’avoir un référent qui n’est pas immédiatement
perceptible, mais que l’on peut comprendre après réflexion et analyse du contexte.
on= je
l’auteur disparaît dans l’indétermination du on pour manifester de la modestie (il
disparaît dans la masse) ou se donner de l’importance (il est renforcé par la masse). Ce
dernier cas est très courant chaque fois que le locuteur veut se persuader que son
comportement est justifié par le fait que tout le monde agit de la même façon dans les
mêmes circonstances. Ex : « On fait ce qu’on peut ».
on= nous
on renvoie à un locuteur multiple. Bien que cet emploi soit souvent considéré comme
relevant du registre oral et familier, on le trouve de plus en plus dans des contextes
écrits. Ex : « Les chimpanzés n’en finissent pas de nous surprendre! On connaît bien
leur dextérité pour s’épouiller, casser des noix ou encore pêcher des fourmies. Selon les
primatologues, ces ‘coutumes’ différentes selon les régions se transmettent aussi de
génération en génération ».
on = quelqu’ un
l’identité du tiers unique n’est pas connue du locuteur. Ex : « La concierge a signalé
que la nuit du crime on avait sonné deux fois à la porte ».
Parfois on voit apparaître la forme l’on surtout après et, ou, où que, à qui, quoi, si, pour
des raisons d’euphonie. Parfois l’on est utilisé pour produire un effet de maîtrise de
langage (chic). Ex : « Elle avait cet air que l’on prend lorsque l’on vient
d’accompagner quelqu’un dans une gare ». (Jaloux).
MORPHOLOGIE
Parfois la particule ne peut être employée seule, avec le sens négatif, dans certains
contextes, par exemple :
• dans des expressions toutes faites, locutions et proverbes. Ex : Bien que ce mime
français ne fasse pas l’unanimité du public, il n’empêche qu’à chaque présentation il
fait salle comble. N’importe lequel d’entre nous aurait pu écrire l’article sur Camus.
• dans des locutions à valeur hypothétique. Ex : Si ce n’était la crise économique le pays
est toujours attrayant.
• avec certains verbes qui ont une valeur de modalité: pouvoir, daigner, oser, cesser,
savoir. Ex : Je n’ose le dire / Il ne sait quoi faire.
• avec des marques temporelles qui se réfèrent à un temps écoulé dans le passé. Ex: Il y a
longtemps que Luc n’est venu..
• Dans des comparaisons qui nient un implicite. Ex : La situation est plus grave que vous
ne le dites.
• Lorsque ni relie deux énoncés négatifs. Ex : Il ne parle ni n’écoute. / Le pauvre homme
n’avait ni gîte ni couvert.
Parfois, la particule ne est employée seule, avec le sens affirmatif. Cette fausse négation se
présente dans les cas où l’univers intime du sujet exprime :
• une apréhension à l’aide de verbes comme craindre, avoir peur, redouter, etc. Ex : Je
crains ( j’ai peur ) que cela ne se reproduise.
• une prévention, à l’aide de verbes comme prendre garde, éviter, empêcher, etc. Ex : Il
faut empêcher que cela ne se reproduise.
• une condition minimale de réalisation à l’aide de la locution à moins que. Ex : J’irai
chez vous à moins que vous en sortiez.
• une anticipation dans le temps à l’aide de avant que, en attendant que. Ex : Prévenez-moi
avant qu’il ne soit trop tard.
• une idée d’inégalité au sein d’une comparaison, à l’aide de plus, moins, autre. Ex : Vous
parlez plus que vous n’agissez.
PLACE DES TERMES NEGATIFS
• ne … pas, ne …plus, ne ….que, etc : encadrent le verbe conjugué ( dans une forme
conjuguée simple ou dans une locution verbale ), ou l’auxiliaire, quand le verbe se
présente sous une forme composée.
Ex : Je ne dirai pas cela. / Je ne veux pas dire cela. / Je n’ai pas dit cela. / Je n’ai pas
voulu dire cela
• ne pas ( ne plus, ne jamais, ne rien ) précède le verbe quand celui-ci est à l’infinitif
présent et encadre l’auxiliaire quand le verbe est à la forme composée.
Ex : Je veux jouer et ne pas chanter./ Ne s’être jamais prononcé à ce sujet ne veut rien
dire.
• Les mots négatifs personne, nul ( le ), aucun ( e ) se placent après les formes verbales
non conjuguées ( participe passé ou infinitif ) dans les temps composés ou les locutions
verbales
Il n’a voulu voir personne / Il n’est allé nulle part / il n’a assisté à aucune de ses
conférences
2- Une vie aventureuse, agitée, ne permet pas d’accumuler des biens ou des richesses.
3- L’expression renvoie au temps où on jouait aux cartes à la lueur d’une bougie. Elle
signifie que les bénéfices obtenus sont maigres par rapport aux efforts fournis.
6- Engager toutes ses ressources sur la même affaire; faire dépendre son sort d’une seule
chose et s’exposer ainsi à tout perdre d’un seul coup.
Ces substituts, qui n’existent pas en espagnol, remplacent soit un substantif, soit toute une
idée et conviennent spécialement à la représentation des animaux et des choses.
EN : de cet endroit
de quelque chose
de cette chose
L’emploi des pronoms adverbiaux EN et Y pour les personnes est considéré soit comme
appartenant à un état de langue ancien ( XVIIè siècle ), soit comme caractéristique d’un
niveau de langue négligé. Pourtant, pour certains cas, bien précis, ces pronoms peuvent
renvoyer à des personnes :
Dans cette fiche, on présente quelques mots d’articulation qui dénoncent le rapport existant
entre des énoncés. Cette relation peut être de : cause-consequénce, finalité, opposition,
concession, etc. Ces articulateurs qui appartiennent à des catégories grammaticales
différentes ( conjonctions, adverbes, prépositions, locutions, etc. ), seront classés selon le
rapport logique exprimé. Il va de soi que le sens de ces articulateurs dépend de chaque
contexte.
Cette présentation n’est pas exhaustive. Complétez-la au fur et à mesure que vous
repérerez, au cours de vos lectures, d’autres articulateurs.
Le classement notionnel adopté s’inspire de Ruquet, M. & Quoy-Bodin ( 1988 ) : Comment
dire? Paris, Cle International et de Vigner, G. ( 1991 ) : Perspectives, Paris, Hachette.
Le rapport de cause-conséquence
LA CAUSE
Cause évidente ou connue. Elle reprend un argument déjà énoncé par l’interlocuteur ou
connu ou présuposé connu de lui.
Puisque
Au lieu de conclure qu’il n’y a point de vrais miracles parce qu’il y en a tant de faux, il faut
dire au contraire qu’il y a certainement de vrais miracles puisqu’il y en a tant de faux.
( Pascal )
Cause banale
À cause de
Il n’a pas réussi à l’examen d’entrée à cause de l’épreuve de mathématiques.
Cause favorable
Grâce à
Grâce à l’aide de Maurice j’ai pu avoir rapidement les papiers pour le voyage.
Cause + idée de carence
Faute de
Faute d’aide économique, le projet n’a pas pu être mis en place.
LA CONSÉQUENCE
L’hypothèse et la condition
L’HYPOTHÈSE
Si
Hypothèse dans le présent ou le futur
Si j’avais une bourse je pourrais faire mon doctorat au Canada. Autrement c’est trop cher!
LA CONDITION
Condition souhaitée
Pourvu que
Pourvu que ma soeur réussisse, la note n’a pas beaucoup d’importance.
La comparaison
Comparaison pure et simple
Comme + verbe ou nom ou pronom ou adverbe
Martin s’était levé très tôt pour revoir ses notes comme chaque fois qu’il devait passer un
examen.
Indication de qualité
Aussi + Adjectif que + nom (pronom, adjectif ou adverbe)
Adverbe que + nom ( pronom, adjectif ou adverbe )
L’exposé oral du groupe d’anthropologie a été aussi intéressant que celui des étudiants de
lettres.
Indication de quantité
Autant + que / de
Jean a travaillé autant que son frère pour préparer la fête de fin d’année.
Pour faire un bon pâté à la française, il faut mélanger autant de lard que de foie de
volaille.
Indication de similitude
Ainsi que
De même que
Au même titre que
Tel ( le ) ( s ) que
En France, le breton de même qu’autres langues régionales sont étudiés dans certaines
écoles publiques et privées.
En retournant à mon village natal je l’ai retrouvé tel que je l’avais laissé il y a plus de 30
ans.
Supériorité
Plus + adjectif ou adverbe + que
Il y en a qui disent que Prague est plus belle que Paris.
Le partiel de Bernard est meilleur que celui de Gustave.
Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Infériorité
Moins + adjectif ou adverbe + que
Après quelques jours de vie commune mon partenaire me parut moins intéressant qu’au
début.
Indication de différence
Plutôt + adjectif ou adverbe + que
Quand on connaissait Sophie en profondeur on s’apercevait qu’elle était plutôt timide que
peu intelligente.
Variations parallèles ou inverses
Comparaison + mouvement
À mesure que
Au fur et à mesue que
Au fur et à mesure que l’on descend vers le midi de la France les températures deviennent
plus chaudes.
Comparaison + temps
Tant que ( aussi longtemps que )
Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
L’opposition et la concession
L’OPPOSITION
Il y a opposition quand on rapproche ou compare deux entités de même nature (personnes,
faits, comportements...) pour mettre en évidence leurs différences.
Valeur générale
Alors que
Tandis que
Autant ... autant
Contrairement à
Au contraire ( de )
Par contre
En revanche
À l’opposé
Inversement
Au lieu de
Alors qu’un bon lecteur lit plus vite qu’il ne parle, un mauvais déchiffre et détaille chaque
syllabe.
Autant Félix est désagréable avec sa femme, autant il est charmant avec nous.
Le style de Proust est dense et complexe, en revanche, celui de Camus est concis et
dépouillé.
Au lieu de partager ses connaissances avec ses camarades, Giselle garde tout pour elle
faisant preuve d’un égoïsme absolu.
LA CONCESSION
« Il y a concession quand un obstacle reconnu ou envisagé reste ou restera sans effet sur la
conséquence ». Ruquet, M. & Quoy-Bodin ( 1988: 126 )
Pour rendre une affirmation plus objective,et nuancer son point de vue
( Il ) n’empêche que
Il n’en demeure ( est / reste ) pas moins
Bien que le pianiste roumain de passage à Buenos Aires n’ait pas une technique
particulièrement trascendante, ( il ) n’empêche qu’à chacune de ses présentations, la salle
est comble.
Après une idée de doute, d’embarras, d’interrogation, on rappelle ce qui est certain
Quoi qu’il en soit
Toujours est-il que
En tout cas
De toute façon
A-t-il dit des incohérences au cours de l’interrogation? A-t-il eu des oublis significatifs?
Quoi qu’il en soit, il est obligé de repasser l’examen.
Les présentateurs :
Exemples :
Tout texte se situe dans le temps par rapport à un repère donné autour duquel
s’organise le sous-système des indices temporels.
Suivant le type de texte, cette opération de repérage sera de nature différente:
REPÈRE
Production du discours
REPÈRE
Écriture / lecture
3- Le réseau temporel est construit à partir d’une origine, “posée” par l’auteur, qui ne
coïncide pas avec le moment de l’énonciation. Pourtant, elle y reste liée par des
rapports plus ou moins étroits.
REPÈRE REPÈRE
Au XIXè siècle Au XXII siècle
Le 18 avril 1678 En 2020
Cette rencontre Un jour
Du temps de Napoléon production du Le jour de sa fête
Pendant l’empire discours Cette rencontre
Lorsqu’il est parti Le mois prochain
Ce matin Demain
Hier Lorsqu’il finira
Il y a deux jours Dans deux jours
L’an dernier L’année prochaine
Le 25 mai Le 25 mai
… …
Indicatif
Présent
-e -s -x
-es -s -x
-e -t/- -t
-(iss)ons
-(iss)ez / -es (*)
-(iss)ent/ -nt (**)
Imparfait
-(iss)ais
-(iss)ais
-(iss)ait
-(iss)ions
-(iss)iez
-(iss)aient
Passé Simple
-ai -(i)s -us
-as -(i)s -us
-a -(i)t -ut
-âmes -îmes -ûmes
-âtes -îtes -ûtes
-èrent -irent -urent
Futur
Simple
-rai
-ras
-ra
-rons
-rez
-ront
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