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2017-18
Sabine Lestrade
Daniel Sopel
Conseiller éditorial
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Droit de la consommation
Droit de l’immobilier
Droit des assurances
Droit des sociétés
Droit du travail
Analyse financière
Auto-entrepreneur
Fiscalité
Fiscalité du patrimoine
Plan comptable général
Les informations et chiffres présentés dans cet ouvrage sont à jour au 6 janvier 2017.
© HACHETTE LIVRE 2017, 58 rue Jean Bleuzen, CS 70007, 92178 Vanves Cedex
www.hachette-education.com
ISBN : 978-2-01-785867-6
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L 122-5,
d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et
non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les analyses et les courtes cita-
tions » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale
ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est
illicite ».
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’édi-
teur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins
75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du
Code pénal.
SOMMAIRE
Le cadre juridique
Fiche 1 Le cadre juridique de la paye.................................................................................. 4
La durée du travail
Fiche 2 La durée légale du travail........................................................................................ 6
Fiche 3 Le travail du dimanche........................................................................................... 8
Fiche 4 Les heures supplémentaires.................................................................................. 10
Fiche 5 Les repos compensateurs...................................................................................... 12
Fiche 6 Les aménagements du temps de travail................................................................ 14
Fiche 7 Le temps partiel.................................................................................................... 16
Le bulletin de paye
Fiche 8 Les mentions obligatoires et les annexes du bulletin de paye.............................. 18
Fiche 9 Les éléments de la rémunération :
primes, remboursements de frais, avantages en nature......................................... 20
Fiche 10 Les autres éléments de la rémunération : les dépenses non professionnelles....... 22
Fiche 11 Les cotisations sociales et les prélèvements fiscaux............................................. 24
Fiche 12 Le calcul des cotisations....................................................................................... 26
Fiche 13 Les réductions de cotisations patronales............................................................... 28
Fiche 14 Les prélèvements fiscaux assis sur les salaires..................................................... 30
La comptabilisation de la paye
Fiche 15 La comptabilisation de la paye : étapes 1 et 2...................................................... 32
Fiche 16 La comptabilisation de la paye : étapes 3 et 4...................................................... 34
Fiche 17 La comptabilisation de la paye : étapes 5 et 6...................................................... 36
Les absences
Fiche 18 Le cadre légal des absences.................................................................................. 38
Fiche 19 Les retenues pour absences................................................................................... 40
Les congés payés
Fiche 20 Les droits à congés payés..................................................................................... 42
Fiche 21 La rémunération des congés payés....................................................................... 44
Fiche 22 La comptabilisation des congés payés.................................................................. 46
Le congé maladie
Fiche 23 Les absences pour maladie................................................................................... 48
Fiche 24 Le calcul des indemnités lors d’un congé maladie............................................... 50
Fiche 25 Le versement des IJSS : principe et rôle de la SS................................................. 52
Fiche 26 Le versement des IJSS : le mécanisme de subrogation........................................ 54
Les déclarations sociales
Fiche 27 Les déclarations aux organismes sociaux............................................................. 56
Fiche 28 Les déclarations sociales annuelles...................................................................... 58
L’épargne salariale
Fiche 29 L’épargne salariale................................................................................................ 60
À retenir
Abréviations et chiffres........................................................................................................... 63
FICHE
1 LE CADRE JURIDIQUE DE LA PAYE
LE CADRE JURIDIQUE
• Des ouvrages professionnels (exemple : Lamy Social aux éditions Lamy).
• Des revues (exemple : RF Social, RF Paye, Social Pratique Actualités…).
• Des sites Internet.
Un certain nombre de sites Internet sérieux et à jour permettent aussi bien au ges-
tionnaire de paye qu’au salarié de se tenir informés des dernières règles en vigueur.
• www.service-public.fr (portail de l’administration française)
• www.legifrance.gouv.fr (textes de droit)
• www.RFsocial.com (nombreuses informations réservées aux abonnés)
• www.RFpaye.com (nombreuses informations réservées aux abonnés)
• www.wk-rh.fr (informations sociales réservées aux abonnés)
• www.travail-emploi.gouv.fr (informations générales sur l’emploi, le travail,
la formation professionnelle et le dialogue social)
• www.social-sante.gouv.fr (informations générales sur les affaires sociales, la santé
et le droit des femmes)
• www.urssaf.fr (site de l’URSSAF)
• www.pole-emploi.fr (site du Pôle emploi)
• www.agirc-arrco.fr (site des caisses de retraites ARRCO et AGIRC)
• www.impots.gouv.fr (site de l’administration fiscale)
5
FICHE
2 LA DURÉE LÉGALE DU TRAVAIL
La durée légale du travail doit tenir compte des régimes spéciaux, de l’applica-
tion de conventions collectives, de l’emploi occupé par le salarié et de la mise
en place d’accords spécifiques de modulation.
La loi « Travail » distingue, dans ce domaine, ce qui relève de l’ordre public, ce
qui est négociable et ce qui s’applique en l’absence d’accord.
1 - DÉFINITION
• La durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la
disposition de son employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir
vaquer à ses occupations personnelles. Les temps de restauration, les temps
de déplacement professionnel excédant le temps normal de trajet, les temps
d’habillage et de déshabillage peuvent être assimilés à du travail effectif ou
donner lieu à du repos ou des contreparties financières si une convention ou un
LA DURÉE DU TRAVAIL
accord le prévoit.
• Durée légale du travail = 35 heures hebdomadaires soit 151,67 heures par
mois (35 h ¥ 52 semaines / 12 mois) pour toutes les entreprises, quel que soit
leur effectif. Les heures effectuées au-delà de la durée légale hebdomadaire sont
considérées comme des heures supplémentaires.
La durée légale ne s’applique pas à certaines professions (VRP, dirigeants de
sociétés commerciales, gérants non salariés de maisons d’alimentation de détail,
concierges d’immeubles d’habitation, employés de maison, assistantes mater
nelles).
De même, les règles relatives à la durée légale ne s’appliquent pas à un certain
nombre de salariés (cadres ou non-cadres) qui ont signé une convention de for-
fait.
Les salariés qui ont la capacité d’organiser leur travail sont généralement
rémunérés selon un forfait mensuel incluant un salaire de base et un nombre
prédéfini d’heures supplémentaires.
• Durée dite « d’équivalence » : elle s’applique dans certains secteurs (com-
merce de détail alimentaire, transport routier...) où le temps de travail comporte
des temps d’inaction. La durée de travail est alors supérieure à la durée légale
de 35 heures. La durée équivalente (par exemple 38 h) est le seuil de déclenche-
6 ment des heures supplémentaires.
Le cas particulier des astreintes
Ce sont les périodes pendant lesquelles le salarié, sans être à la disposition
permanente et immédiate de l’employeur, a l’obligation de demeurer à son
domicile ou à proximité afin d’être en mesure d’intervenir pour effectuer un
travail. Les astreintes doivent donner lieu à des compensations financières
ou à des temps de repos. En revanche, seule la durée de cette intervention est
considérée comme du travail effectif.
LA DURÉE DU TRAVAIL
temps de travail quotidien atteint 6 heures.
REMARQUE
Les moins de 18 ans ne peuvent travailler plus de 35 heures par semaine et plus
de 8 heures par jour.
Leur temps de pause est de 30 minutes consécutives dès lors que le temps de
travail quotidien est supérieur à 4 heures 30 minutes.
Ils bénéficient d’un repos quotidien d’au moins 12 heures consécutives (16 heures
s’ils ont moins de 16 ans) et d’un repos hebdomadaire de 2 jours consécutifs.
Une exception, pour les commerces alimentaires dont la superficie est supé-
rieure à 400 m2, une majoration de salaire d’au moins 30 % est obligatoire.
Pour les commerces alimentaires qui ne fabriquent pas sur place les produits
(boucherie, supermarchés, hypermarchés…), une journée entière de repos doit
compenser le travail le dimanche.
8
2 - DANS LES AUTRES SECTEURS
LA DURÉE DU TRAVAIL
9
FICHE
4 LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES
1 - DÉFINITION
Salaire du mois(2)
Taux horaire normal =
Nombre d’heures de travail effectif du mois(1)
(1) La durée légale étant de 35 heures, un salarié effectue en moyenne 151,67 heures de travail dans
le mois (35 heures ¥ 52 semaines / 12 mois).
(2) Le salaire du mois retenu inclut les primes inhérentes à la nature du travail (insalubrité, froid,
rendement…) mais exclut les primes non inhérentes à la nature du travail (ancienneté…).
10
Les taux majorés
En application de la loi « Travail » publiée le 9 août 2016, l’exception devient
la règle. L’accord d’entreprise ou, à défaut, l’accord de branche fixe dorénavant
les taux majorés qui doivent être au moins égaux à 10 %. À défaut d’accord, les
taux majorés suivants s’appliquent.
Majoration de salaire
De la 36 à la 43 heure incluse
e e
+ 25 %
Au-delà de la 43 heuree
+ 50 %
LA DURÉE DU TRAVAIL
4 - LE CALCUL DES HEURES SUPPLÉMENTAIRES
• Sont notamment assimilés à des jours travaillés pour déterminer le paiement
des heures supplémentaires : les repos compensateurs et les congés pour évé-
nements familiaux (généralement, 7 h/jour). Ne sont pas assimilés à des jours
travaillés : les congés payés, les congés maladie et les jours fériés(1).
• Il est admis de prendre en compte pour la paye mensuelle les seules semaines
ayant leur dernier jour ouvré (effectivement travaillé) dans le mois.
(1) Jours fériés : il y a 11 jours fériés légaux (1er janvier, lundi de Pâques, 1er Mai, 8 mai, Ascension,
lundi de Pentecôte, 14 Juillet, 15 août, Toussaint, 11 Novembre, Noël). Il y a une journée de solida-
rité qui correspond à une journée supplémentaire de travail non rémunérée.
11
FICHE
5 LES REPOS COMPENSATEURS
20 salariés ou
moins Au-delà du contingent 50 % du temps accompli au-
delà de la 35e heure
Dans le cadre du contingent Pas de repos compensateur
Plus de 20
salariés Au-delà du contingent 100 % du temps accompli
au-delà de la 35e heure
n EXEMPLE
Un salarié effectue 44 heures sur une semaine. Il a atteint le contingent d’heures
annuel. L’entreprise compte 12 salariés.
Le salarié va percevoir une rémunération majorée de 25 % pour les 8 premières
heures supplémentaires et de 50 % pour la 9e heure supplémentaire. Mais il va
bénéficier aussi d’une contrepartie en repos égale à 50 % du temps accompli au-
delà de la 35e heure soit : 50 % ¥ 9 heures = 4 h 30.
LA DURÉE DU TRAVAIL
3 - LA PRISE DES TEMPS DE REPOS
• Dès que le salarié a acquis 7 heures de repos, celui-ci est pris par journée
entière ou demi-journée, à la convenance du salarié, dans un délai de 2 mois,
sauf si un accord collectif prévoit un délai différent qui ne peut excéder 6 mois
après l’ouverture du droit.
• La demande du bénéfice du repos doit être présentée par le salarié à son em-
ployeur au moins une semaine à l’avance. Il doit préciser la date et la durée du
repos. Dans les 7 jours qui suivent, l’employeur doit lui faire connaître soit son
accord soit, après consultation des délégués du personnel, les motifs qui justi-
fient le report de la demande.
1 - DÉFINITION
• L’activité de l’entreprise peut être irrégulière d’une semaine à l’autre, du fait
de son caractère saisonnier, de la fluctuation des commandes...
• L’entreprise peut alors avoir recours à la modulation des horaires afin d’adap-
ter le rythme de travail des salariés à celui de l’activité (et éviter les heures
supplémentaires en période de haute activité ou le chômage partiel en période
de basse activité).
• Un dispositif unique d’aménagement du temps de travail remplace depuis
août 2008 tous les dispositifs de modulation du temps de travail (réduction du
temps de travail, travail par cycle, heures « choisies »...). Les accords collectifs
conclus avant le 21 août 2008 restent cependant applicables.
• La modulation de la durée du travail permet donc une compensation des heures
LA DURÉE DU TRAVAIL
effectuées au-delà de la durée légale sur certaines semaines par des durées infé-
rieures au cours d’autres semaines.
• La mise en place d’un dispositif d’aménagement du temps de travail par accord
collectif ne constitue pas une modification du contrat de travail pour les salariés
à temps complet.
14
• Lors des périodes de haute activité, le temps de travail ne peut dépasser les
durées maximales prévues par l’accord d’aménagement, sachant que ces durées
maximales ne peuvent dépasser les durées légales :
– 10 heures par jour ;
– 48 heures sur une semaine ;
– 44 heures par semaine sur 12 semaines consécutives.
LA DURÉE DU TRAVAIL
15
FICHE
7 LE TEMPS PARTIEL
avant le 1er janvier 2014, le respect de la durée minimale n’est pas obligatoire.
Les salariés peuvent cependant demander à travailler 24 heures par semaine.
Des exceptions
Un salarié peut demander par écrit à travailler moins de 24 heures pour des
contraintes personnelles ou pour pouvoir cumuler plusieurs activités.
Les jeunes de moins de 26 ans poursuivant leurs études et les salariés des
particuliers employeurs peuvent avoir des contrats de moins de 24 heures.
• Le contrat de travail doit mentionner par écrit les horaires de travail pour
chaque journée travaillée, la répartition de la durée du travail entre les jours de
la semaine ou les semaines du mois et les cas dans lesquels cette répartition peut
être modifiée et la nature de cette modification.
• L’employeur peut modifier la répartition de la durée du travail prévue au
contrat s’il respecte un préavis de 7 jours (réduit à 3 jours au maximum par une
convention ou accord d’entreprise ou de branche).
• Le salarié peut s’opposer à un tel changement de la répartition de la durée du
travail, sans encourir ni sanction ni licenciement, dans deux cas :
– si le contrat de travail n’a pas prévu les cas et la nature de la modification de
la durée du travail ;
– si les modifications sont incompatibles avec des obligations familiales, le suivi
d’un enseignement scolaire ou supérieur, ou une période d’activité fixée chez un
16 autre employeur ou une activité professionnelle non salariée.
2 - LA RÉMUNÉRATION DU TRAVAIL
À TEMPS PARTIEL
LA DURÉE DU TRAVAIL
Les heures complémentaires effectuées dans la limite de 10 % sont majorées
de 10 % depuis le 1er juillet 2014. En revanche, les heures effectuées au-delà
du seuil de 10 % (et jusqu’à 1/3 de l’horaire) restent majorées à 25 %.
n EXEMPLE
Un salarié travaille 24 heures par semaine. Il pourra alors effectuer chaque se-
maine 2,4 heures complémentaires (24 heures ¥ 10 %) dont la rémunération sera
majorée de 10 %.
Si un accord prévoit un seuil d’un tiers, le salarié pourra effectuer jusqu’à
8 heures complémentaires (24 heures ¥ 1/3). Les 2,4 premières heures sont ma-
jorées à 10 % et les suivantes sont à 25 %. 17
FICHE
8 LES MENTIONS OBLIGATOIRES ET
LES ANNEXES DU BULLETIN DE PAYE
1-L
ES MENTIONS OBLIGATOIRES
DU BULLETIN DE PAYE
Identification du salarié
• Nom, prénom • Emploi (qualification)
• Classification (niveau hiérarchique)
L’adresse et le numéro de Sécurité sociale sont des mentions facultatives.
LE BULLETIN DE PAYE
Identification de l’employeur
• Raison sociale, adresse
• Référence de l’organisme URSSAF (facultatif dès 2017)
• Code SIREN ou SIRET • Code APE (NAF)
• Convention collective de la branche
du secteur d’activité applicable (ou accord collectif)
Nombre d’heures
• Période de paye • Nombre d’heures travaillées
• Les différentes catégories d’heures de travail (HS à 110 %, 125 %, 150 %)
• Absences et retenues sur salaires
• Congés payés acquis, pris et restant à prendre
Corps du bulletin de paye
• Salaire brut (salaire de base, heures supplémentaires, primes, avantages en
nature…)
• Détail des cotisations salariales et patronales (dès 2017)
• Sommes non soumises à cotisations (remboursement de frais…)
• Salaire net à payer
• Salaire imposable
• Mention sur la conservation sans limitation de durée
18 • Mention dédiée au bulletin de paye dès 2017 sur le portail www.service-public.fr
REMARQUE
Certaines mentions sont interdites. C’est le cas des heures de grève ou de déléga-
tions (syndicales, de comité d’entreprise, de délégué du personnel). Les heures
de grève font l’objet d’une retenue pour absence sans précision du motif.
Le bulletin de paye simplifié
À compter du 1er janvier 2018, les cotisations et contributions sont regrou-
pées par risques (santé, accidents du travail/maladies professionnelles,
retraite, famille, assurance/chômage). La rubrique « autres contributions dues
par l’employeur » agrège les contributions dues uniquement par l’employeur.
Le récapitulatif annuel regroupant les cotisations et accompagnant le bulletin
est supprimé.
LE BULLETIN DE PAYE
– les heures de délégation ;
– les astreintes ;
– le montant de l’intéressement ;
– le montant de la participation.
FICHE
9 PRIMES, REMBOURSEMENTS DE FRAIS,
AVANTAGES EN NATURE
1 - DÉFINITION
Les primes
Les primes sont des compléments de salaire. Chaque entreprise peut créer la
prime qu’elle souhaite verser à ses salariés, mais certaines d’entre elles résultent
d’accords collectifs. Elles peuvent être individuelles ou collectives.
n EXEMPLE DE PRIMES
• Primes avec un objectif particulier :
les primes d’ancienneté, d’assiduité, de productivité, le 13e mois.
LE BULLETIN DE PAYE
n EXEMPLE D’INDEMNITÉS
Remboursement des frais de déplacement, des frais de restauration.
Attention !
Ces sommes sont parfois appelées prime, or elles n’ont en aucun cas le caractère
d’un salaire.
20
n EXEMPLE D’AVANTAGES EN NATURE
Logement, chauffage, véhicule, etc.
Attention !
Si ces biens sont indispensables à l’exercice de la fonction du salarié, il s’agit de
remboursements de frais.
Évaluation de l’avantage en nature : il s’agit de chiffrer le montant de l’écono-
mie réalisée par le salarié. L’URSSAF fixe des sommes forfaitaires permettant
d’évaluer les avantages en nature ou établit des grilles d’évaluation.
n EXEMPLE
Un repas fourni gratuitement par un employeur à son salarié est évalué à 4,75 €
au 1er janvier 2017.
2-L
ES CONSÉQUENCES SUR LE BULLETIN
DE PAYE
LE BULLETIN DE PAYE
Salaire de base
+
Heures supplémentaires
+ Soumis à cotisations sociales
Imposables à l’IR
Primes
+
Avantages en nature
=
Salaire brut
–
Cotisations salariales
=
Salaire net
+
Remboursements de frais Non soumis à cotisations sociales
Non imposables à l’IR (sauf choix des frais réels)
–
Avantages en nature
= Attention ! Les avantages en nature ne sont
pas versés, puisqu’ils sont « en nature ».
Net à payer On doit donc les soustraire pour déterminer
le net à payer.
21
LES AUTRES ÉLÉMENTS DE LA
10
FICHE
RÉMUNÉRATION : LES DÉPENSES
NON PROFESSIONNELLES
• Les frais de repas des salariés sédentaires ne sont pas des frais professionnels,
car ces frais de repas sont habituels.
Certains employeurs proposent cependant de participer à cette dépense en ayant
recours aux « tickets-restaurant ».
• Le principe : l’employeur achète les titres auprès d’un prestataire à une valeur
faciale (par exemple 9 €). Il les distribue à ses salariés en leur prélevant sur la
paye un montant inférieur à la valeur faciale (par exemple 4,20 €). La différence
LE BULLETIN DE PAYE
22
• Les conséquences sur le bulletin de paye :
Salaire de base
+ primes
+ part contributive employeur soumise à cotisations
= salaire brut
– retenues salariales
– titres-restaurant (part payée par le salarié)
– part contributive employeur (si elle est soumise à cotisations)
= salaire net à payer
n EXEMPLE
Un salarié reçoit chaque mois 15 titres-restaurant de valeur faciale de 9 € et
de part contributive salariale de 4,20 €. Salaire de base 1 200 €, primes 90 €,
cotisations salariales = 25 %.
Contribution employeur = 4,80 € (9 € – 4,20 €)
– < 5,38 € (condition 1 remplie) ;
– 4,8 / 9 = 53 % compris entre 50 et 60 % (condition 2 remplie).
Les deux conditions sont remplies pour que la part employeur ne soit pas sou-
mise à cotisations.
LE BULLETIN DE PAYE
Salaire de base 1 200,00
+ primes + 90,00
= salaire brut = 1 290,00
– retenues salariales – 322,50
– titres-restaurant (part payée par le salarié) – 63,00
= salaire net 904,50
23
11
FICHE
LES COTISATIONS SOCIALES
ET LES PRÉLÈVEMENTS FISCAUX
Depuis le 1er janvier 2011, les contributions d’assurance chômage et les cotisa-
tions AGS sont déclarées et payées auprès de l’URSSAF.
Il s’agit des cotisations couvrant les risques suivants : maladie, maternité, inva-
lidité, décès, vieillesse, allocations familiales, accident du travail.
Le forfait social est une cotisation patronale portant sur les revenus exclus de
l’assiette des cotisations de Sécurité sociale et assujettis à la CSG (participa-
tion, intéressement...). Il permet de financer le déficit de la Caisse nationale
d’assurance maladie. Le taux de cotisation est de 20 % (le taux de 8 % reste
applicable dans certains cas).
LE BULLETIN DE PAYE
Cotisations pour les non-cadres
• Cotisation retraite ARRCO.
• Cotisation AGFF (association pour la gestion du fonds de financement de
l’ARRCO et l’AGIRC) qui sert à assurer le financement de la retraite complé-
mentaire des salariés qui partent à la retraite avant 65 ans avec le taux plein
(cotisation sur la durée requise).
Cotisations pour les cadres
Cotisation retraite ARRCO, cotisation AGFF, cotisation AGIRC, cotisation
GMP (Garantie minimale de points) qui sert à assurer un minimum de points
retraite aux cadres dont le niveau de rémunération est inférieur à un salaire
dit « charnière » (3 549,24 € ; salaire provisoire pour 2016), cotisation
Apec (Association pour l’emploi des cadres), cotisation CET (Contribution
exceptionnelle temporaire pour les cadres). À ces cotisations s’ajoute pour les
cadres une cotisation obligatoire à un organisme de prévoyance afin de leur
assurer une couverture sociale complémentaire (la moitié de cette cotisation doit
être consacrée au risque décès).
Depuis le 1er janvier 2016, tous les employeurs doivent proposer une couverture
complémentaire minimale de santé (mutuelle) à l’ensemble des salariés. 25
12
FICHE
LE CALCUL DES COTISATIONS
Cas particulier CSG et CRDS : base = 98,25 % du salaire brut plafonné à 13 076
(4 ¥ plafond SS) + salaire brut au-delà de 13 076 + cotisations patronales de
prévoyance et de retraite supplémentaire + intéressement + participation.
n EXEMPLE
• Vieillesse plafonnée
Si Salaire brut ≤ 3 269 € alors base = Salaire brut
Si Salaire brut ≥ 3 269 € alors base = 3 269 €
LE BULLETIN DE PAYE
T1 T2
ARRCO T1 :
Si Salaire brut ≤ 3 269 € alors base retraite ARRCO T1= Salaire brut
Si Salaire brut ≥ 3 269 € alors base = 3 269 €
ARRCO T2 :
Si Salaire brut ≤ 3 269 € alors pas de cotisation ARRCO T2
Si 3 269 € < Salaire brut ≤ 9 807 € alors base = Salaire brut – 3 269 €
Si Salaire brut > 9 807 € alors base = 9 807 – 3 269 = 6 538 €
(1) En Alsace-Moselle, cotisation salariale supplémentaire de 1,50 point.
(2) 3,45 % pour les salaires inférieurs ou égaux à 3,5 ¥ le SMIC, 5,25 % dans les autres cas.
(3) Base = revenus exclus de l’assiette des cotisations de SS et assujettis à la CSG. Taux de 8 %
toujours en vigueur sur certains éléments de rémunération.
(4) Taux doublé (0,4 %) pour les salariés exposés simultanément à plusieurs facteurs de pénibilité.
(5) La répartition taux salarial et taux patronal est fixée librement par accord d’entreprise jusqu’à
20 % à condition qu’elle soit plus avantageuse pour le salarié puis 0,36 % sont à la charge du salarié
et 0,19 % à la charge de l’employeur.
(6) S’applique si le salaire brut est inférieur au salaire charnière de 3 611,48 _.
27
13
FICHE
LES RÉDUCTIONS DE COTISATIONS
PATRONALES
n LE CALCUL DE LA RÉDUCTION
Elle est égale au produit de la rémunération brute annuelle soumise à cotisations
(incluant les heures supplémentaires et complémentaires, les primes...) du sala-
rié considéré, par un coefficient. Elle s’applique aux rémunérations n’excédant
pas 1,6 fois le SMIC annuel.
n LE CALCUL DU COEFFICIENT
Entreprises de 20 salariés et plus
28
Entreprises de moins de 20 salariés
0, 2809 Montant annuel du SMIC
Coefficient = × 1, 6 × −1
0, 6 Rémunération annuelle brute
Depuis le 1er janvier 2011, le calcul de la réduction doit se faire sur la base de
la rémunération annuelle (et non mensuelle). Les entreprises peuvent cependant
continuer à faire le calcul mois par mois et effectuer une régularisation en fin
d’année.
REMARQUE
Le montant annuel du SMIC, calculé sur la base de la durée légale, est proratisé en
cas de temps partiel.
Il est augmenté, le cas échéant, du nombre d’heures supplémentaires ou complé-
mentaires effectuées.
LE BULLETIN DE PAYE
La loi n° 2007-1223 du 21 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pou-
voir d’achat a instauré une réduction des cotisations sociales sur la rémunération
des heures supplémentaires effectuées à compter du 1er octobre 2007 et avait
exonéré d’impôt sur le revenu ces mêmes heures.
Ce régime de faveur est supprimé par la loi du 16 août 2012. Seule la réduction
forfaitaire des cotisations patronales de Sécurité sociale est maintenue dans les
entreprises de moins de 20 salariés.
• Elle est forfaitaire. Elle est de 1,50 _ par heure supplémentaire.
• Cependant, afin de ne pas inciter les employeurs de salariés à temps partiel
à maintenir des durées de travail inférieures aux 35 heures, cette réduction ne
s’applique pas aux heures complémentaires. Il en est de même pour les particu-
liers employeurs.
29
14
FICHE
LES PRÉLÈVEMENTS FISCAUX ASSIS
SUR LES SALAIRES
Certaines entreprises sont redevables d’impôts dont le calcul s’appuie sur les
salaires versés. Ces prélèvements n’apparaissent pas toujours sur les bulletins
de paye.
1 - LA TAXE SUR LES SALAIRES
La taxe sur les salaires est due par les employeurs qui sont soumis à la TVA
sur moins de 90 % de leur chiffre d’affaires ou non assujettis à la TVA. Elle est
calculée en appliquant un barème progressif aux rémunérations individuelles
versées (salaires bruts) au cours d’une année. L’assiette de la taxe sur les salaires
est alignée sur celle de la CSG applicable aux revenus d’activité. Aux salaires
« ordinaires » s’ajoutent donc l’intéressement, la participation, les conditions
patronales de prévoyance complémentaire, etc.
• Périodicité de versement
Elle dépend du montant dû l’année précédente :
– par mois si montant >10 000 € ;
LE BULLETIN DE PAYE
Si le montant de la taxe est < 1 200 €, pas de taxe due. Si le montant est compris
entre 1 200 € et 2 040 €, une décote est appliquée : ¾ ¥ (2 040 – taxe due).
n EXEMPLE
Rémunération annuelle versée en 2016 au salarié = 21 000 €
Taxe sur les salaires avant décote : 7 713 ¥ 4,25 % + (15 401 – 7 713) ¥ 8,50 %
+ (21 000 – 15 401) ¥ 13,60 % = 1 742,74 €
30 Taxe due (après décote) = 1 743 – [¾ ¥ (2 040 – 1 743)] = 1 520 €.
2 - LA TAXE D’APPRENTISSAGE
• La taxe d’apprentissage a pour but de financer le développement des premières
formations technologiques et professionnelles. Elle est due principalement par
les entreprises employant des salariés et exerçant une activité commerciale, in-
dustrielle ou artisanale. Son montant est calculé sur la base des rémunérations
brutes soumises à cotisations.
• Le taux de cotisation est de 0,68 % (0,44 % en Alsace-Moselle). Une contri-
bution supplémentaire à l’apprentissage (CSA) est due par les entreprises de
250 salariés et plus si le nombre moyen de jeunes sous contrat de professionna-
lisation ou d’apprentissage est inférieur à 5 % de l’effectif moyen.
Son taux varie en fonction du pourcentage d’employés en contrat d’alternance.
• Elle est versée à un OCTA (organisme collecteur de taxe d’apprentissage).
La taxe se décompose en :
– une fraction régionale pour l’apprentissage (51 % de la taxe) ;
– un quota de 26 % pour les CFA ou sections d’apprentissage ;
– un quota de 23 % pour les établissements d’enseignement.
LE BULLETIN DE PAYE
3 - LA PARTICIPATION À LA FORMATION
PROFESSIONNELLE CONTINUE
• Cette taxe est due par les employeurs pour le financement de la formation
professionnelle continue de leurs salariés. Les membres de professions non sala-
riées doivent verser une contribution à l’URSSAF.
• Son montant est calculé sur la base des rémunérations brutes.
• Le taux varie selon l’effectif.
Pour les contributions recouvrées en 2017, > à 10 salariés 1%
ce seuil d’effectif passe à 11 salariés. ≤ à 10 salariés 0,55 %
Étape 2
À la fin du mois M La comptabilisation du salaire brut et
des remboursements de frais
...
32
La saisie sur salaire
Seul un juge peut ordonner et notifier la saisie sur salaire à un employeur, qui
doit immédiatement en informer le salarié. Les sommes saisies sont versées
chaque mois au greffe du tribunal d’instance (sauf cas particuliers).
La quotité saisissable se calcule par tranche et la somme laissée après saisie
ne peut être inférieure au RSA pour une personne seule.
LA COMPTABILISATION DE LA PAYE
BRUT ET DES REMBOURSEMENTS DE FRAIS
33
FICHE
16 LA COMPTABILISATION DE LA PAYE
(ÉTAPES 3 ET 4)
...
Étape 3
À la fin du mois M La comptabilisation des cotisations
salariales et des retenues salariales
LA COMPTABILISATION DE LA PAYE
Étape 4
À la fin du mois M La comptabilisation
des charges patronales
...
34
Le solde du compte 421 représente le salaire net.
Débit Compte 421 Crédit
Cotisations salariales + avances et Salaire brut hors avantages en nature
oppositions + remboursements de frais
LA COMPTABILISATION DE LA PAYE
Le solde est bien égal
au salaire net !
REMARQUE
Les comptes 6451 et 431 tiennent compte de la réduction éventuelle des charges
patronales dite « Fillon » et de la déduction éventuelle de cotisations patronales
sur heures supplémentaires.
35
FICHE
17 LA COMPTABILISATION DE LA PAYE
(ÉTAPES 5 ET 6)
...
Étape 5
À la fin du mois M La comptabilisation
du règlement du salaire
LA COMPTABILISATION DE LA PAYE
Étape 6
Au cours du mois M + 1 La comptabilisation du règle-
ment des charges sociales
Les salaires nets sont versés en fin de mois ou au début du mois suivant.
REMARQUES
• La loi ne prévoit pas de date précise pour le paiement du salaire. Mais ce paie-
ment doit intervenir au moins une fois par mois pour les salariés mensualisés.
• Lorsque le salaire est inférieur à 1 500 €, il peut être versé en espèces, si le
salarié en fait la demande. Au-delà de ce montant, le salaire doit être réglé par
chèque ou virement.
36
ÉTAPE 6 – LA COMPTABILISATION DU RÈGLEMENT
DES CHARGES SOCIALES
Les charges patronales et salariales sont payées aux divers organismes mensuel-
lement ou trimestriellement.
REMARQUE
Le montant des cotisations réglé est arrondi à l’euro le plus proche. Les écarts
d’arrondi sont alors à comptabiliser en 658 ou 758 – Charges ou produits de
LA COMPTABILISATION DE LA PAYE
gestion courante.
Montant arrondi
REMARQUE GÉNÉRALE
Les étapes 2 et 3 peuvent être regroupées en une seule.
37
FICHE
18 LE CADRE LÉGAL DES ABSENCES
1 - LE PRINCIPE
*Parmi la liste des 11 jours de fêtes légaux admis par le Code du travail, seul le 1er Mai est obligatoi-
rement chômé, les autres le sont en application des accords collectifs ou d’usages.
Les absences non justifiées sont non rémunérées et entraînent une retenue sur
salaire.
Il en est de même pour les jours de grève.
(1) La loi « Travail » augmente la durée minimale des congés en cas de décès d’un proche et prévoit
deux nouveaux événements donnant droit à des congés : l’annonce de la survenue d’un handicap
chez l’enfant et le décès du concubin.
38
2-L
A GESTION DES ABSENCES
3-L
A RETENUE POUR ABSENCE
Salaire du mois(1)
Retenue = durée de l’absence ¥
(2)
LES ABSENCES
(1) Le salaire du mois réduit proportionnellement à la durée de l’absence comprend principale-
ment :
– le salaire de base ;
– les heures supplémentaires ;
– les primes se calculant en fonction du travail effectif ;
– les primes d’ancienneté ;
– la participation et l’intéressement.
Une prime d’assiduité peut, si c’est la règle générale dans l’entreprise, être retenue en totalité pour
certaines absences.
Les avantages en nature sont généralement exclus de l’assiette de calcul de la retenue.
(2) Si l’absence couvre une période incluant des jours fériés, ceux-ci sont généralement décomptés
de la durée de l’absence. Ils ne font donc pas l’objet d’une retenue.
(3) Les jours fériés entrent dans le calcul du nombre d’heures réelles du mois.
39
FICHE
19 LES RETENUES POUR ABSENCES
Plusieurs méthodes de calcul des retenues sur salaire pour absence sont possibles.
1-L
A MÉTHODE DE L’HORAIRE RÉEL
Salaire du mois
Retenue = Nombre d’heures d’absence ¥
Nombre réel d’heures de travail du mois
2-L
A MÉTHODE DE L’HORAIRE MENSUEL MOYEN
La méthode de l’horaire mensuel moyen repose sur la fiction d’un mois moyen
de 151,67 heures de travail (35 h ¥ 52 semaines/12 mois pour un temps complet).
Cette méthode convient aux salaires mensualisés.
LES ABSENCES
Salaire du mois
Retenue = Nombre d’heures d’absence ¥
151,67
3-L
A MÉTHODE DES JOURS OUVRÉS
Salaire du mois
Retenue = Nombre de jours ouvrés d’absence ¥
Nombre réel de jours ouvrés du mois
40
Il est possible de prendre un nombre moyen mensuel de jours ouvrés (au lieu du
nombre réel).
n EXEMPLE
Pour une entreprise qui travaille du lundi au vendredi : on retiendra une moyenne
de 22 jours ouvrés par mois ou 21,67 (5 jours ouvrés par semaine ¥ 52 semaines /
12 mois).
4-L
A MÉTHODE DES JOURS OUVRABLES
Salaire du mois
Retenue = Nombre de jours ouvrables d’absence ¥
Nombre réel de jours ouvrables
du mois
Il est possible de retenir un nombre moyen mensuel de jours ouvrables (au lieu
du nombre réel). Le nombre moyen de jours ouvrables est de 26 (6 jours ou-
vrables par semaine ¥ 52 semaines / 12 mois).
n EXEMPLE
Un salarié perçoit un salaire brut de 2 000 € par mois pour une durée de travail
hebdomadaire de 35 heures (5 jours à 7 heures). Le mois de l’absence comporte
21 jours ouvrés et 25 jours ouvrables. Le salarié est absent 1 journée.
LES ABSENCES
• Méthode de l’horaire réel : retenue = 7 ¥ 2 000 / (21 ¥ 7) = 95,24 €.
• Méthode de l’horaire mensuel moyen : retenue = 7 ¥ 2 000 / 151,67 = 92,31 €.
• Méthode des jours ouvrés réels : retenue = 1 ¥ 2 000 / 21 = 95,24 €.
• Méthode des jours ouvrés moyens : retenue = 1 ¥ 2 000 / 22 = 90,91 €.
• Méthode des jours ouvrables réels : retenue = 1 ¥ 2 000 / 25 = 80 €.
• Méthode des jours ouvrables moyens : retenue = 1 ¥ 2 000 / 26 = 76,92 €.
41
FICHE
20 LES DROITS À CONGÉS PAYÉS
Conclusion
01/06/N – 1 01/05/N 31/05/N 30/04/N+1
Période de référence
d’acquisition des CP
Salaire de base
– Retenue pour absence
+ Indemnité congés payés
= Salaire brut
La règle du 10e
L’ICP est calculée sur la base d’une indemnité globale égale à 1/10e de la
rémunération brute cumulée perçue au cours de la période d’acquisition
(du 1er juin N – 1 au 31 mai N par défaut).
Elle est obtenue par un calcul proportionnel au nombre de jours de congés pris
le mois concerné. Si le salarié a acquis la totalité de ses droits à congés payés
sur la période de référence, l’ICP globale correspond donc à une indemnité pour
30 jours ouvrables de congés payés à prendre.
L’employeur doit retenir la solution la plus favorable au salarié. Dans la pratique,
l’employeur applique une méthode et régularise à la fin de la prise de la totalité
des congés payés.
REMARQUE
L’assiette de calcul de l’indemnité comprend : le salaire, les heures supplémen-
taires, certaines primes et les indemnités de CP versées.
En sont exclus : le 13e mois, les avantages en nature maintenus durant les congés,
les indemnités de remboursements de frais, la participation et l’intéressement.
44
n EXEMPLE
La rémunération brute cumulée de M. Dastugue est de 32 150 € pour la période
de référence du 01/06/16 au 31/05/17. Le salarié a acquis 30 jours de CP sur
cette période. Il a pris un congé de 12 jours ouvrables du lundi 06/11/17 au
dimanche 19/11/17. Son salaire brut de novembre est de 2 812 €. Les retenues
pour absence sont calculées selon la méthode du nombre de jours ouvrables
forfaitaire.
L’ICP perçue en novembre :
• Selon la méthode du maintien intégral du salaire
ICP = Retenue pour absence = 2 812 ¥ 12 / 26 = 1 297,85 €.
• Selon la méthode du dixième
ICP = 32 150 ¥ 1/10 ¥ 12 / 30 = 1 286 €.
2-L
E CALCUL DE L’INDEMNITÉ
COMPLÉMENTAIRE DE CONGÉS PAYÉS
Si, à la fin de la prise des congés payés, il s’avère que la méthode appliquée a
été la moins avantageuse, une indemnité complémentaire sera versée au salarié
le mois où il solde ses congés.
n EXEMPLE (SUITE)
Selon la règle du maintien du salaire, la somme des ICP perçues par
M. Dastugue, sur la période du 01/05/17 au 30/04/18 est de 3 122 €.
L’indemnité globale qu’il aurait perçue selon la règle du dixième est de :
32 150 ¥ 10 % = 3 215 €.
M. Dastugue percevra donc une indemnité complémentaire de :
3 215 – 3 122 = 93 €.
45
FICHE
22 LA COMPTABILISATION
DES CONGÉS PAYÉS
1-L
A COMPTABILISATION DES CONGÉS À PAYER
(À L’INVENTAIRE)
Période de référence
d’acquisition des CP
à l’inventaire
LES CONGÉS PAYÉS
Les droits à congés acquis et non pris constituent une dette de l’entreprise vis-
à-vis de ses salariés. Cette dette doit être enregistrée en charge et en dette pro-
visionnée :
n° compte Débit Crédit
À l’inventaire (31/12/N)
6412 Congés payés X
4282 Dette provisionnée pour congés payés X
Provision pour CP
46
REMARQUE
L’entreprise peut utiliser une autre méthode pour le calcul de la somme à pro-
visionner.
Par exemple, au prorata du nombre de jours ouvrables : il y a 26 jours ou-
vrables en moyenne sur un mois (6 jours ouvrables par semaine ¥ 52 semaines /
12 mois). La somme à provisionner est alors de :
salaire brut du 01/06/N au 31/12/N ¥ 2,5/26.
47
FICHE
23 LES ABSENCES POUR MALADIE
1 - LE PRINCIPE
Le congé pour maladie entraîne une suspension du contrat de travail.
Obligations du salarié
• Avertir l’employeur dans les 48 heures
• Faire parvenir à son employeur un certificat médical + arrêt de travail
• Ne pas exercer d’autres activités professionnelles pendant la période d’arrêt
Conséquences des congés pour maladie
• Maintien du calcul de l’ancienneté sur la période de l’arrêt
• Suspension du calcul des droits à congés payés
• Indemnisation partielle de la période d’arrêt (voire totale si convention ou
accord collectif)
LE CONGÉ MALADIE
LE CONGÉ MALADIE
La durée maximum de versement des indemnités journalières de maladie (hors
maladie de longue durée), au titre d’un ou plusieurs arrêts de travail, est fixée à
360 jours par période de 3 années calculées de date à date.
REMARQUE
L’employeur peut faire contrôler le salarié par un médecin qu’il choisit. Si le
salarié n’accepte pas ce contrôle, l’employeur peut refuser de verser les indem-
nités complémentaires.
49
FICHE
24 LE CALCUL DES INDEMNITÉS
LORS D’UN CONGÉ MALADIE
REMARQUE
L’indemnité peut être revalorisée au-delà de 3 mois d’arrêt de travail s’il y a eu
une augmentation générale des salaires.
Délai de carence
Les IJSS nettes globales = les IJSS brutes globales ¥ [1 – (6,2% + 0,5%)]
(1) Dans la limite de 1,8 fois le SMIC mensuel (soit au 1er janvier 2017 : 1,8 ¥ 1 480,27 _ =
2 664,49 _). L’IJSS est donc plafonnée à 50 % ¥ 2 664,49 ¥ 3 / 91,25 = 43,80 _.
365 jours
(2) ¥ 3 mois.
50 12 mois
2 - LE CALCUL DE L’INDEMNISATION
COMPLÉMENTAIRE DE L’EMPLOYEUR
Pour une ancienneté entre 1 et 5 ans
• Le salarié perçoit 90 % de la rémunération brute (y compris les indemnités
journalières de la Sécurité sociale) due s’il avait continué à travailler pendant les
30 premiers jours.
• Puis 66,66 % pendant les 30 jours suivants.
Donc :
– à partir du 8e jour d’arrêt (et jusqu’au 37e jour inclus) :
Complément employeur
= 90 % ¥ rémunération brute de la période à indemniser
– IJSS brutes globales de la période d’indemnisation
LE CONGÉ MALADIE
Pour une ancienneté supérieure à 5 ans
Les pourcentages de rémunération maintenue sont identiques, seule la durée des
2 périodes d’indemnisation s’allonge.
Ancienneté Durée d’indemnisation
à 90 % à 66,66 %
Entre 6 et 10 ans 40 jours 40 jours
Entre 11 et 15 ans 50 jours 50 jours
Entre 16 et 20 ans 60 jours 60 jours
Entre 21 et 25 ans 70 jours 70 jours
Entre 26 et 30 ans 80 jours 80 jours
Au moins 31 ans 90 jours 90 jours
1 - LE PRINCIPE
2 possibilités
• Les IJSS perçues par le salarié sont versées directement par la SS.
n EXEMPLE
Un salarié perçoit un salaire de base mensuel de 2 300 €. Il est en arrêt maladie
du dimanche 2 février N au lundi 17 février N inclus. Il a 4 ans d’ancienneté.
L’horaire de travail dans l’entreprise est de 7 heures par jour sur 5 jours ouvrés,
du lundi au vendredi.
Les retenues pour absence sont calculées selon le nombre réel de jours ouvrés.
Le mois de février N comporte 20 jours ouvrés.
Les cotisations salariales et fiscales représentent un taux moyen de 20 % du
salaire brut.
52
D L M Me J V S D L M Me J V S D L
02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17
Les IJSS
• IJSS brute journalière = 50 % ¥ (2 300 ¥ 3 mois) / 91,25 jours = 37,81 €
• IJSS brutes globales = 37,81€ ¥ 13 jours = 491,53 €
• IJSS nettes = 491,53 ¥ (1 – 6,7 %) = 458,60 €
Le complément employeur
Sur la période du dimanche 9 au lundi 17 :
LE CONGÉ MALADIE
Salaire brut = 6 jours ¥ 2 300 / 20 = 690 € (méthode identique à celle de la
retenue pour absence).
IJSS brutes = 37,81€ ¥ 9 jours = 340,29 €.
Donc complément employeur = 90 % ¥ 690 € – 340,29 € = 280,71 €.
Le salaire net
Salaire de base + 2 300,00
– Retenues pour absence – 1 265
+ Complément employeur + 280,71
= Salaire brut = 1 315,71
– Cotisations salariales – 263,14
= Salaire net = 1 052,57
• Retenues pour absence = 11 jours ouvrés ¥ 2 300 / 20 = 1 265 €.
53
FICHE
26 LE VERSEMENT DES IJSS :
LE MÉCANISME DE SUBROGATION
1 - LE PRINCIPE
• Le principe de subrogation repose sur le fait que l’employeur maintient au
salarié tout ou partie de son salaire, soit en vertu d’un contrat individuel ou
collectif de travail, soit en vertu des usages, soit de sa propre initiative.
• La subrogation est possible à condition que le salaire maintenu soit au moins
égal au montant des indemnités dues.
DE PAYE
La subrogation se traduit par :
– la déduction des IJSS brutes (sur la période couverte par l’employeur) au ni-
veau du salaire brut car elles ne sont pas soumises à cotisations ;
– l’ajout des IJSS nettes totales car elles sont versées au salarié.
n EXEMPLE
Reprendre l’exemple de la fiche précédente.
Une convention collective prévoit le maintien du salaire à 100 % avec un délai
de carence employeur de 3 jours. La subrogation s’est appliquée de plein droit.
Retenue pour absence pendant le délai non couvert par l’indemnisation à 100 %
du dimanche 2 février au mardi 4 février : 2 jours ouvrés ¥ 2 300/20 = 230 €.
54
Salaire de base 2 300,00
– Retenues pour absence – 230
– IJSS brutes – 491,53
= Salaire brut = 1 578,47
– Cotisations salariales – 315,69
= Salaire net = 1 262,84
+ IJSS nettes de toute la période + 458,60
= Net à payer = 1 721,44
REMARQUE 1
L’employeur peut ne pas déduire les IJSS le mois de l’arrêt mais seulement le
mois où il perçoit les IJSS de la Sécurité sociale.
REMARQUE 2
Lorsqu’un accord individuel ou collectif prévoit le maintien à 100 % du salaire
LE CONGÉ MALADIE
brut, on constate que le salarié perçoit un salaire net plus élevé en arrêt maladie
que s’il avait travaillé ! Ceci est dû au faible taux de cotisations supporté par les
IJSS (6,7 % au total seulement).
Pour éviter cela, il est alors possible d’appliquer la méthode du « maintien du
salaire net ».
L’employeur détermine alors un montant de maintien de salaire de telle sorte
que :
– soit Net à payer = Net habituel. C’est la solution du « maintien du net tradi-
tionnel » ;
– soit Net à payer = Net habituel – CSG et CRDS prélevées sur les IJSS. C’est
la solution du « maintien du net strict ». La CSG et la CRDS prélevées sur les
IJSS sont à la charge du salarié.
55
FICHE
27 LES DÉCLARATIONS AUX ORGANISMES
SOCIAUX
1-L
’AFFILIATION AUPRÈS
DES ORGANISMES SOCIAUX
LES DÉCLARATIONS SOCIALES
REMARQUE
L’ARRCO et l’AGIRC regroupent de nombreux organismes.
56
2 - LA GÉNÉRALISATION DE LA DÉCLARATION
SOCIALE NOMINATIVE (DSN)
57
FICHE
28 LES DÉCLARATIONS SOCIALES
ANNUELLES
La DSN devrait intégrer dès janvier 2018 les déclarations annuelles suivantes.
LES DÉCLARATIONS SOCIALES
1-L
A DÉCLARATION ANNUELLE
DES DONNÉES SOCIALES (DADS)
58
2 - LE TABLEAU RÉCAPITULATIF (TR)
• Il est destiné uniquement à l’Urssaf.
• Le document est identique au bordereau récapitulatif de cotisations mais pour
l’année. Il récapitule les salaires et les cotisations de l’année ainsi que les mon-
tants déjà versés les mois ou semestres de l’exercice.
• Il permet ainsi de dégager le trop-payé ou le reliquat à payer.
59
FICHE
29 L’ÉPARGNE SALARIALE
L’épargne salariale a pour but d’associer les salariés aux résultats de l’entre-
prise. Il s’agit d’un complément de salaire visant à motiver les salariés.
La loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques,
dite « loi Macron » du 6 août 2015, favorise le développement des dispositifs
d’épargne salariale.
1 - LA PARTICIPATION
• Seules les entreprises employant au moins 50 salariés sont assujetties obligatoire-
ment à la participation. Il est néanmoins possible de s’y soumettre volontairement.
Les entreprises qui franchissent le seuil de 50 salariés mais qui ont déjà conclu
un accord d’intéressement disposent de 3 ans pour mettre en place le régime de
la participation.
• Le montant minimum à distribuer au titre de la participation (appelé Réserve
L’ÉPARGNE SALARIALE
2 - L’INTÉRESSEMENT
L’ÉPARGNE SALARIALE
• À partir du 01/01/16, si le bénéficiaire ne demande pas immédiatement le ver-
sement de l’intéressement ou son affectation à un plan d’épargne, les sommes
dues sont affectées par défaut au plan d’épargne d’entreprise.
• Les sommes reçues sont passibles de l’impôt sur le revenu (sauf si elles sont
affectées à un PEE, PEI ou PERCO) et sont soumises aux prélèvements sociaux.
61
FICHE
29 L’ÉPARGNE SALARIALE
• L’entreprise peut alimenter les PEE, une fois par an, volontairement : il s’agit
de l’abondement.
• Les fonds placés dans un PEE sont bloqués pendant un délai de cinq ans. Un
déblocage immédiat est possible.
capital.
62
ABRÉVIATIONS ET CHIFFRES
1 - LES ABRÉVIATIONS
AGFF : Association pour la Gestion du DUCS : Déclaration unifiée des cotisa-
Fonds de Financement de l’ARRCO et tions sociales
l’AGIRC
FNAL : Fonds National d’Aide au
AGIRC : Association Générale des Insti- Logement
tutions de Retraite des Cadres
FNGS : Fonds National de Garantie des
AGS : Association pour la Gestion du Salaires
régime d’assurance des créances des
salariés GMP : Garantie minimale de points
À RETENIR
bauche
URSSAF : Union de Recouvrement des
DSN : Déclaration sociale nominative cotisations de Sécurité sociale et d’Allo-
cations familiales
2 - LE PLAFOND DE LA SÉCURITÉ SOCIALE 2017
Année 39 228 _
Trimestre 9 807 _
Mois 3 269 _
Jour 180 _