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Objectifs du module
Introduction
1. “tous faits quelconques de nature à créer une confusion par n’importe quel
moyen avec l’établissement, les produits ou l’activité industrielle ou
commerciale d’un concurrent;
QUESTION D’AUTO-ÉVALUATION
Réponse à la QAE 1
Nécessité de la protection
On sait d’expérience que l’on ne doit guère s’attendre à pouvoir garantir une
concurrence loyale en s’en remettant uniquement au libre jeu du marché. En théorie,
les consommateurs pourraient, en jouant leur rôle d’arbitres, dissuader les
entrepreneurs malhonnêtes en boudant leurs produits ou services et en soutenant
ceux de leurs concurrents honnêtes. Toutefois, la réalité est différente. Plus la
situation économique devient complexe, moins les consommateurs peuvent jouer
leur rôle d’arbitres. Ils ne sont guère en mesure de détecter par eux-mêmes les
actes de concurrence déloyale, et encore moins d’y réagir. Du reste, c’est le
consommateur – à l’instar des concurrents honnêtes – qu’il convient de protéger de
la concurrence déloyale.
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QUESTION D’AUTO-ÉVALUATION
QAE 2 : Parmi les énoncés suivants, quels sont ceux qui justifient une
législation sur la concurrence déloyale?
Réponse à la QAE 2
4. Non, cet objectif est réalisé par la législation sur les brevets.
5. Non plus, cette protection étant assurée par la législation sur les marques
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Cela étant, il est largement admis que certains actes et pratiques sont toujours
incompatibles avec la notion de concurrence loyale. Ils font l’objet d’un examen
détaillé ci-après.
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Les actes de concurrence déloyale les plus répandus sont les suivants :
Il s’agit, d’une part, des indications de l’origine commerciale des produits et,
d’autre part, de leur aspect. Toutefois, cela n’exclut ni ne limite en rien la protection
des autres caractéristiques ou qualités contre ce risque.
Une confusion pourrait par exemple être créée dans l’esprit des
consommateurs si une organisation sans lien avec le grand magasin de jouets
américain connu sous la marque “Toys ‘R’ Us” se mettait à vendre des jeux dans un
magasin appelé “Games ‘R’ Us”.
QUESTION D’AUTO-ÉVALUATION
Réponse à la QAE 3 :
Réponse 2 : Un tel acte pourrait également être considéré comme une atteinte
à la marque.
Il est largement admis que la notion de tromperie ne se limite pas aux seules
affirmations mensongères ou trompeuses. Il suffit que les indications en question
soient susceptibles d’induire le public en erreur. Même une affirmation exacte en soi
peut être trompeuse.
Il n’est pas non plus nécessaire que le produit en question soit objectivement
de qualité inférieure, dès lors que l’indication ou l’allégation exerce un pouvoir
d’attraction sur le consommateur. Par exemple, si le public préfère les produits
nationaux aux produits étrangers, le fait de déclarer que les produits importés sont
des produits nationaux relève de la tromperie, même si les produits importés sont de
qualité supérieure.
Exemple1 :
Selon l’ASA, les annonceurs ne sont pas autorisés à “compenser le coût d’un
article “gratuit” en gonflant simplement le coût d’un autre article payant”.
1 https://www.thenational.ae/business/emirates-rapped-over-south-africa-advertising-1.435434.
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QUESTION D’AUTO-ÉVALUATION
Réponse à la QAE 4 :
QUESTION D’AUTO-ÉVALUATION
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Réponse à la QAE 5 :
Si la bière n’est pas fabriquée en Bavière, son nom est susceptible d’induire
les clients en erreur dans la mesure où ils pourraient supposer que le produit
est originaire de cette région ou qu’il s’agit d’une bière de goût allemand
fabriquée conformément aux normes de qualité allemandes.
Dans certains pays, cette pratique pourrait être considérée comme une
atteinte à une indication géographique.
D’une manière générale, la notion de tromperie varie d’un pays à l’autre, ce qui
ressort nettement de la façon dont sont traitées les exagérations. Certes, dans
tous les pays, on considère que les exagérations évidentes ne sont pas
trompeuses (même si les informations données sont bel et bien inexactes), car
il est facile d’y reconnaître les “boniments” de vendeurs; mais lorsqu’il s’agit de
déterminer ce qui relève du boniment ou du battage publicitaire et ce qui doit
être pris au sérieux, chaque pays a une réponse différente. Certains (comme
l’Allemagne) partent du principe que le public prend au sérieux tous les
messages publicitaires, surtout ceux qui présentent le produit comme unique
(“le meilleur”, “le premier”, etc.); ils appliquent donc un critère très strict.
D’autres (comme les États-Unis d’Amérique et l’Italie) adoptent l’attitude
diamétralement opposée et tolèrent les formulations générales, en particulier
celles selon lesquelles le produit est unique. Aux États-Unis d’Amérique, par
exemple, les tribunaux n’interviennent en règle générale que si le produit vanté
comme étant le meilleur se révèle de qualité moindre.
Dénigrement
Dans certains pays, une remarque même exacte sur un concurrent peut être
considérée comme un acte de concurrence déloyale si l’“attaque” prend des
proportions démesurées ou si les termes utilisés sont inutilement offensants.
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QUESTION D’AUTO-ÉVALUATION
QAE 6 : Parmi les énoncés suivants, lequel serait constitutif d’un acte de
dénigrement relevant de la concurrence déloyale?
Réponse à la QAE 6 :
Il s’agit dans tous les cas d’actes de concurrence déloyale, mais seul
l’exemple n° 1 est constitutif de dénigrement, pour autant bien sûr que
l’affirmation soit fausse. Dans le cas n° 2, l’affirmation est trompeuse pour
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autant qu’elle soit fausse et, dans le cas n° 3, il s’agit de créer une confusion
dans l’esprit des consommateurs.
La compétitivité d’une entreprise peut, dans une très large mesure, être le
résultat d’informations recueillies et accumulées par l’entreprise ou ses salariés. Par
exemple, le fait de posséder des listes de clients ou clients potentiels pourrait donner
à cette entreprise un avantage sur ceux de ses concurrents qui ne possèdent pas de
telles listes. Il en serait de même pour une entreprise qui aurait mis au point un
procédé industriel secret qui lui permettrait de vendre un produit de meilleure qualité
ou moins cher. On conviendra que la communication de l’une ou l’autre de ces
informations à un concurrent sans l’autorisation du détenteur serait un acte de
concurrence déloyale. D’ailleurs, la divulgation de renseignements confidentiels est
définie comme un acte de concurrence déloyale dans l’Accord sur les ADPIC
de 1994, qui prévoit pour les États membres de l’Organisation mondiale du
commerce l’obligation de protéger les “renseignements non divulgués”.
Il est indiqué expressément dans l’Accord sur les ADPIC que la protection des
renseignements non divulgués est nécessaire pour se protéger contre la concurrence
déloyale (article 39 2)).
D’une manière générale, tout avantage concurrentiel repose sur des techniques
novatrices et un savoir-faire connexe dans le domaine industriel ou commercial. Il
n’est néanmoins pas toujours possible de protéger ces techniques et ce savoir-faire
en vertu du droit des brevets. Tout d’abord, les brevets ne peuvent être obtenus que
pour les inventions dans le domaine de la technique, et non pour les innovations
touchant les pratiques commerciales, par exemple. En outre, il se peut que certaines
découvertes ou informations techniques offrent un avantage commercial appréciable
sans pour autant satisfaire aux critères de nouveauté ou d’inventivité qui les
rendraient brevetables. Qui plus est, lorsque la demande de brevet est en instance,
tant que les informations n’ont pas été divulguées au public, le propriétaire des
informations à breveter doit être protégé contre toute divulgation illégale de ces
informations par des tiers, indépendamment de la question de savoir si la demande
donnera lieu ou non à la délivrance d’un brevet.
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QUESTION D’AUTO-ÉVALUATION
Réponse à la QAE 7
Exemple2.
Publicité comparative
La publicité comparative peut revêtir deux formes : elle peut faire référence au
produit d’autrui de manière positive (affirmation selon laquelle son propre produit est
aussi bon que l’autre) ou de manière négative (affirmation selon laquelle son propre
produit est meilleur que l’autre). Dans le premier cas, où le produit du concurrent a
en général bonne réputation, il peut s’agir d’une éventuelle appropriation illicite de la
réputation d’autrui. Dans le second cas, où le produit du concurrent est critiqué, il
peut s’agir de dénigrement. Toutefois, dans les deux cas, il est fait référence (non
autorisée) à un concurrent, lequel est soit mentionné nommément, soit implicitement
identifiable en tant que tel par le public.
contre sa volonté est parfois considéré comme du dénigrement et, partant, comme
un acte de concurrence déloyale. En vertu de la règle selon laquelle “le commerçant
honnête a droit à ce que l’on ne parle pas de lui, même si c’est pour dire la vérité”, la
législation de certains pays a même formellement interdit toutes les comparaisons
qui mentionnent inutilement un concurrent. Le même argument a conduit les
tribunaux d’autres pays à considérer la publicité comparative comme allant plus ou
moins automatiquement à l’encontre des usages honnêtes en matière industrielle ou
commerciale (et, de ce fait, comme contraire aux dispositions générales de la
législation sur la concurrence déloyale).
Bien qu’un grand nombre de pays considèrent que la publicité comparative est une
pratique déloyale en soi, cette vision négative a connu une certaine évolution ces
dernières années. C’est le cas par exemple des États membres de l’Union
européenne, mais aussi de l’Afrique du Sud et du Brésil, pour autant que la publicité
ne soit pas source de confusion ou de dénigrement. Il est de plus en plus souvent
admis que les comparaisons factuelles pertinentes peuvent non seulement réduire
les coûts de recherche d’informations par les consommateurs, mais aussi influer
positivement sur l’économie en améliorant la transparence des transactions
commerciales. Les tribunaux des pays qui avaient toujours considéré la publicité
comparative comme du dénigrement ont progressivement assoupli la réglementation
interdisant strictement toutes les déclarations permettant d’identifier un concurrent.
Par exemple, les comparaisons de prix peuvent être autorisées si elles s’appuient sur
des éléments exacts, pertinents et nombreux. Dans l’ensemble, il semble que la
tendance aille clairement dans le sens de l’acceptation de la publicité comparative
dès lors qu’elle est exacte.
Exemple3
les publicités nocives. Par exemple, celles qui jouent sur les peurs.
les ventes promotionnelles (loteries, cadeaux et avantages
supplémentaires). En règle générale, ces techniques sont réglementées
pour prévenir les ventes forcées.
les entraves à l’activité commerciale, comme la destruction des bouteilles
consignées du soda d’un concurrent.
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tous faits quelconques de nature à créer une confusion par n’importe quel
moyen avec l’établissement, les produits ou l’activité industrielle ou
commerciale d’un concurrent;
Instruments législatifs :
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