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2018
Physiopathologie
- L’eau représente 60% du poids du corps :
• 40% : Intracellulaire
• 20% : Extracellulaire : 15% : interstitiel - 5% : vasculaire (plasma)
NB : La teneur d’eau est plus faible chez la femme et diminue avec l’âge.
OSMOLARITÉ - mOsm/L de plasma : Reflet de la concentration des osmoles à Posm = (Na+ x 2) + Glycémie (mmol/L) + Urée
- 285 mOsm/kg d’eau : Reflet de la force osmotique des liquides extracellulaires
OSMOLALITÉ
Posm = (Na+ x 2) + Glycémie (mmol/L)
NB : On ne prend pas en compte l’urée, qui diffuse librement à travers les membranes cellulaires
à L’urée augmente l’osmolalité sans entraîner de mouvement d’eau.
- À l’état d’équilibre : Osmolalité est identique dans le compartiment extracellulaire et intracellulaire
- Trouble de l’hydratation intra-cellulaire : Psortie - Pentrée
• Hyperhydratation intracellulaire : Bilan hydrique positif à Hypo-osomolalité
• Déshydratation intracellualire : Bilan hydrique négatif à Hyper-osmolalité
- Trouble de l’hydratation extracellulaire :
• Hyperhydratation extracellulaire : Bilan sodé positif
• Déshydratation extracellulaire : Bilan sodé négatif
Mécanismes Conséquences
- Augmentation du risque hyperNa+ en cas de restriction hydrique
- Diminution de la capacité de concentration des urines
- Augmentation du risque d’hypoNa+ :
EAU - Diminution de la soif (altération des osmorécepteurs)
• En cas d’augmentation brutale des apports hydriques
- Diminution capacité de dilution des urines
• En cas de traitement médicamenteux, diurétique ou psychotrope
- Risque d’hypovolémie en cas de réduction des apports, pertes sodées, diurétiques…
SODIUM - Réponse rénale retardée en cas de modification rapide des apports
- Risque de surcharge hydrosodée en cas d’apport excessif de sodium
- Hypokaliémie (aggravée par traitement diurétique thiazidique)
POTASSIUM - Diminution de l’excrétion urinaire de potassium à l’hyporéninisme-hypoaldostéronisme
- Hyperkaliémie (aggravée par la prise d’IEC, ARAII, AINS, diurétique épargneurs de potassium
CALCIUM - Carence en vitamine D fréquente - Hypocalcémie - HyperPTH secondaire
DÉSHYDRATATION EXTRACELLULAIRE
Définition
Diminution du volume du compartiment extracellulaire aux dépens des 2 secteurs vasculaire et interstitiel à Perte de sodium (bilan sodé négatif) et donc d’eau.
- Pour maintenir la natrémie constante : Toute perte de 140 mmol de Na+ s’accompagne d’une perte d’eau plasmatique.
NB : Si la DEC est pure, l’osmolalité extracellulaire reste normale (285 mOsml/kg) et le volume intracellulaire est inchangé (natrémie normale)
Clinique Biologie Traitement
- Perte de poids parallèle au degré de déshydratation - Protidémie : > 75g/L Hypovolémie sévère avec collapsus hémodynamique : Solutés de remplissage +/- Transfusion
HÉMOCONCENTRATION
- Signe du pli cutané - Ht > 50% (sauf si hémorragie) NB : Les solutés ne corrigent pas le déficit sodé, ne dispensent pas de l’apport en NaCl.
- Hypotention orthostatique, puis de décubitus RÉPONSE RÉNALE DE - Per os : Ration de sel de table (aliments ou de bouillons salés) + gélules de NaCl
- Tachycardie compensatrice réflexe CONSERVATION DU Na+ - Natriurèse effondrée < 20 mmol/24h - IV : Isotonique au plasma : 9g/L de NaCl
- Choc hypovolémique lorsque les pertes liquidiennes > 30% (si perte extra-rénale) Posologie : -1kg = +1L de NaCl 9g/L
- Aplatissement des veines superficielles Vitesse d’administration : Dans les 6 premières heures : 1 à 2 L ou correction de 50% du déficit
- Soif (mais moins intense que dans les DIC) - Insuffisance rénale fonctionnelle : urée & créatinine NB : surveillance PA - Pouls - Diurèse - Auscultation pulmonaire
- Baisse de la pression veineuse centrale HYPOVOLÉMIE • Urée / créatinine > 100µmol/L Déficit extracellulaire (L) = 20% x Poids actuel x (Ht/0,45 – 1)
- Oligurie avec concentration des urines si réponse rénale adaptée à - Hyperuricémie +/- Arrêt diurétique, minéralocorticoïdes, insulinothérapie, ralentisseur du transit, correction
l’hypovolémie (si perte sodée extra-rénale) - Alcalose métabolique de « contraction » hypercalcémie….
- Sécheresse de la peau dans les aisselles
Etiologies
DÉSHYDRATATION EXTRACELLULAIRE
Péritonite
Pancréatite aiguë
ANOMALIE FONCTIONNELLE Occlusions intestinales
DIGESTIVE CUTANÉE MALADIE RÉNALE INTRINSÈQUE Rhabdomyolyse traumatique
Défaut de réabsorption tubulaire du Na+
- Maintien d’un régime normo-sodé en cas de néphropathie interstitielle chronique et ou cours de l’insuffisance surrénale chronique substituée en l’absence d’insuffisance cardiaque.
HYPERHYDRATATION EXTRACELLULAIRE
Physiopathologie
Augmentation du volume du compartiment extracellulaire, en particulier du secteur interstitiel à Rétention de sodium (bilan sodé positif) et d’eau
- Les mouvements d’eau et de Na+ sont régis par la Loi de Starling :
• Diminution de la pression oncotique intra-capillaire = Diminution du volume plasmatique. Ex : Hypoprotidémie sévère secondaire à une insuffisance de synthèse (IHC), d’apport (cachexie) ou fuite digestive (entéropathie) ou rénale (sd néphrotique)
= Passage d’H2O et de Na+ vers le secteur interstitiel entraîne une hypovolémie efficace à Hyperaldostéronisme secondaire et réabsorption accrue de sodium = Aggravation des œdèmes
• Augmentation de la pression hydrostatique = Augmentation du volume extracellulaire. Ex : Insuffisance cardiaque ou rétention de Na+ primitivement rénale
• Combinaison des 2 mécanismes.
Ex : Insuffisance cardiaque congestive (Hypovolémie efficace induite par la baisse du volume d’éjection systolique (VES)) = Rétention rénale de Na+
Ex : Cirrhose à œdème = Obstacle veineux post-sinusoïdal + VD splanchnique responsable d’une hypovolémie efficace et hypo-albuminémie
Clinique Biologie
- Prise de poids
- Secteur interstitiel > 10% : œdèmes périphériques généralisés, déclives, mous, blancs, indolores, signe du godet +
Hémodilution : Anémie - Hypoprotidémie (inconstant) - Acidose métabolique hyperchlorémique (TA < 0) de dilution
- Epanchement des séreuses : épanchement péricardique, pleural, péritonéal (ascite) = Anasarque
- Surcharge du secteur plasmatique : signe de surcharge du secteur vasculaire : HTA + OAP
Etiologie
HYPERHYDRATATION EXTRACELLULAIRE
INSUFFISANCE CARDIAQUE CIRRHOSE ASCITIQUE SYNDROME NÉPHROTIQUE Maladie rénale primitive Autres
Traitement
RÉGIME ALIMENTAIRE - Régime alimentaire désodé (< 2g/J) d’efficacité lente, associé à une réduction modérée des apports hydriques
REPOS - Diminution de l’hyperaldostéronisme (utile si syndrome œdémateux important)
- Inhibe le transporteur du Na (Na+-K+-2Cl-) dans la branche large ascendante de Henle
DIURÉTIQUE DE L’ANSE
- Action rapide IV : 1 à 4 minutes (PO : 30 minutes)
Furosémide (Lasilix) ou Bumétamide (Burinex)
- Durée d’action : 4 à 6h (+ si IR) proportionnelle à la dose utilisée
DIURÉTIQUES - Inhibe le transporteur du Na (Na+-Cl-) dans le TCD
DIURÉTIQUE THIAZIDIQUE
- Moins puissant que les diurétiques de l’anse
Hydrochlorothiazide (Esidrex)
- Durée d’action > 6h
DIURÉTIQUE ÉPARGNEUR DE POTASSIUM - Inhibe le canal sodium apical de la cellule principale
Amiloride (Modamide) et Spironolactone (Aldactone) - Peut être associé avec les autres diurétiques si œdèmes résistants
DESHYDRATATION INTRACELLULAIRE
HYPER-NATRÉMIE > 145 mmol/L
Physiopathologie
Baisse du volume intracellulaire due à un mouvement d’H2O des cellules vers le secteur extracellulaire secondaire à une hyperosmolarité plasmatique (> 300 mOslm/kg) à Bilan hydrique négatif
- Physiologiquement : Entrée = sortie à Soif régule les entrées et le rein assure l’équilibre en régulant les sorties pour maintenir constante l’osmolalité intra et extracellulaire.
• Hormone antidiurétique polypeptidique (ADH) : Sécrétée par noyaux paraventriculaire et supraoptique de l’hypothalamus régulée par : Variation de l’osmolalité plasmatique (@ 1%) - Volume plasmatique (D 10-15%) - Inhibition : Alcool
Cible : cellules du canal collecteur (R. V2 basal) - Action : expression de canaux à eau : aquaporine de type 2 = Augmentation de la réabsorption d’eau
- Si ADH non sécrétée ou inefficace : Sensation de soif : évite la survenue d’un bilan hydrique négatif à DIC que si soif inopérante
- On peut observer un bilan hydrique négatif + hyperosmolalité : Perte d’eau extra-rénale cutanée ou respiratoire - Perte d’eau rénale< par absence de sécrétion d’ADH ou absence de sensibilité rénale - Anomalie des centres de la soif ou des osmorécepteurs hypothalamiques
Clinique Signes biologiques
- Troubles neurologiques : somnolence, asthénie, irritabilité, convulsion, coma, fièvre - Sécheresse des muqueuses : Face interne des joues
- Osmolalité plasmatique élevée : Posm > 300 mosml/g d’eau
d’origine centrale, hémorragie cérébro-méningée, HSD, thrombose veineuse cérébrale - SPUPD si cause rénale (*Polydipsie : soif intense, absorption de liquide)
- Hypernatrémie > 145 mmol/L
- Soif - Perte de poids
Etiologies
DESHYDRATATION INTRACELLULAIRE +
DÉSHYDRATATION GLOBALE
DESHYDRATATION INTRACELLULAIRE PURE HYPER-HYDRATATION EXTRACELLULAIRE
Déficit Eau > Na+
Gain Na+ > Eau
PERTE RÉNALE
Mesurer la natriurèse PERTE EXTRA-RÉNALE Apport excessif de NaCl
Trou osmotique = (Na+ + K+) x 2 + Urée
- Traumatisme de la post-hypophyse
- Acquis
- Post-chirurgical : adénome hypophysaire
- Médicaments : lithium - Démécléocycline - Ampho B - Tolvapan
- Ischémique
- Insuffisance rénale
- Néoplasie : pinéalome, métastases,
- Néphropathie interstitielle : Amylose - Sjögren - néphrocalcinose
cranyopharyngiome
- Altération du gradien cortico-papillaire : Sd de levée d’obstacle,
- Granulome hypophysaire : sarcoïdose, histiocytose
diurétique
- Infectieux : encéphalite, méningite
- Métabolique : Hyperglycémie - Hypercalcémie - Hypokaliémie
- Idiopathique
- Héréditaire : lié à l’X (90%), AR (10%)
Déficit en apport d’eau Déshydratation intracellulaire sans hypernatrémie
Hyperosmolalité plasmatique secondaire à un soluté autre que la Na+
- Anomalie hypothalamique : Hypodipsie primitive Bas poids moléculaire - Osmotiquement actif
- Absence d’accès à l’eau : Nourrisson - Vieillard - Coma à Responsable d’un trou osmotique : Mannitol - Ethylène glycol
- Conditions climatiques sévères : désert NB : Lorsque le soluté diffuse librement dans les cellules : Osmotiquement inactif
- Pas de trouble de l’hydratation : Urée - Ethanol
Traitement
RÈGLES Quantité d’eau à administrer (L) = Déficit en eau = 60% x Poids x (Na/140 -1)
HYPERNATRÉMIE AIGUË SYMPTOMATIQUE ¯ 2 mmol/L/h jusqu’à 145mmol/L DÉSHYDRATATION
INTRA-CELLULAIRE PURE EAU PURE PO ou SNG à Jamais en IV
¯ < 10mmol/L/J (DIABÈTE INSIPIDE)
HYPERNATRÉMIE CHRONIQUE
à Risque : œdème cérébral + convulsions DIC + HEC Diurétique + Eau pure (PO) ou soluté hypotonique (IV) : G5% (50g/L) ou G2,5% (25g/L)
DÉSHYDRATATION GLOBALE NaCl à 4,5% hypo-osmotique ou G5%
DIC (diabète insipide) = Bilan hydrique négatif Eau PO ou SNG (jamais en IV)
HIC (SIADH) = Bilan hydrique positif Restriction hydrique +/- diurétique +/- inhibiteur de l’ADH
Trouble pur
DEC = Bilan sodé négatif ISO-tonique : NaCl 0,9% IV ou PO
HEC = Bilan sodé positif Diurétique - Régime hypo-sodé
Lorsque les troubles convergent dans le même sens, le trouble de l’EAU est HEC + HIC = Gain d’eau Régime hypo-sodée - Diurétique de l’anse
prédominant DEC + DIC = Déficit en eau HYPO-tonique : NaCl 4,5% ou G5
À l’inverse, lorsque les troubles divergent dans des sens opposés, le trouble en SEL est DIC + HEC = Gain de sel Diurétique + Eau ou HYPO-tonique : NaCl 4,5% ou G5
prédominant HIC + DEC = Déficit de sel ISO-tonique : NaCl 0,9% IV ou PO
Attention,
- HYPERCALCÉMIE - HYPOKALIÉMIE : Diabète insipide
- HYPOCALCÉMIE - HYPOKALIÉMIE : QT.
HYPER-HYDRATATION INTRACELLULAIRE
Mesurer l'osmolalité plasmatique SIADH
NORMALE - Hydratation intracellulaire normale BASSE ÉLEVÉE Sécrétion hypothalamique inappropriée d’ADH
- Affection du SNC
POSM = 285 +/- 5 mOsm/kg POSM < 275 mOsm/kg POSM > 300 mOsm/kg
• Infectieux : méningite, méningo-encéphalite,
Hyponatrémie isotonique Hyponatrémie hypotonique Hyponatrémie hypertonique car H2O de l'intracellulaire vers l'extracellulaire abcès
• AVC ischémique ou hémorragique
• SEP, polyradiculonévrite, porphyrie aiguë
Hyperglycémie • Traumatisme crânien
Hyperlipidémie - Affection pulmonaire
OSMOLALITÉ URINAIRE Intoxication méthanol
Hyperprotidémie • PNP bactériennes et virales
Intoxication éthanol
• Insuffisance respiratoire aiguë
• Tuberculose - Cancer - Asthme - Coqueluche
• Ventilation PEP
- Période post-opératoire
Osmurinaire > 100 mosm/kg d’eau
Osmurinaire ≤ 100 mOsm/kg - Syndrome nauséeux important
Évaluer le comportement extracellulaire - Médicaments :
• Carbamazépine
• Psychotrope : halopéridol, phénothiazine,
AD IRS, AD3C, IMAO, amphétamine, ecstasy
Potomane HYPER-HYDRATATION INTRACELLULAIRE + • Emétisants : Cyclophosphamide, vincristine,
HYPER-HYDRATATION GLOBALE
Apports faibles en solutés DÉSHYDRATATION EXTRACELLULAIRE HYPER-HYDRATATION INTRACELLULAIRE PURE vinblastine
Ecxès Eau > Na+
Syndrome tea and toast Déficit en Na+ > Eau
Sécrétion tumorale ectopique d’ADH
- Carcinome bronchique
- Cancer de la prostate, digestif, lymphomes
Insuffisance cardiaque
Mesurer la natriurèse Natriurèse > 30 mmol/L Cirrhose Endocrinopathies
- Hypothyroïdie
Syndrome néphrotique
- Insuffisance cortico-surrénalienne
Insuffisance rénale - Adénome à PRL
Gaz du sang
1) Mesure du pH - Anomalie PCO2 : anomalie « respiratoire » Artériel Veineux
- Sang prélevé sans air dans une seringue héparinisée • PCO2 à réponse compensatrice : HCO3- par les reins pH 7,38 – 7,42 7,32 – 7,38
- Prélèvement sur ARTÈRE pour le mesure du pH extracellulaire et O2 artériel • ¯ PCO2 à réponse compensatrice : ¯ HCO3- par les reins H+ (nmol/L) 37 – 43 42 – 48
2) Interprétation - Anomalie HCO3- : anomalie « métabolique »
- Acidémie : pH < 7,38 PCO2 (mmHg) 36 – 44 42 – 50
• ¯ HCO3- à réponse compensatrice : ¯ PCO2 = hyperventilation
- Alcalémie : pH > 7,42 • HCO3- à réponse compensatrice : PCO2 (hypercapnie) = hypoventilation HCO3- (mmol/L) 22 – 26 23 – 27
ACIDOSE RESPIRATOIRE
Diagnostic Etiologies
= Déséquilibre entre ventilation alvéolaire et production de CO2 à Modification de la PaCO2
- Acidose respiratoire provoquée par : PaCO2 qui ¯ le rapport HCO3-/ PaCO2 HYPOVENTILATION ALVÉOLAIRE NON PULMONAIRE
- Réponse compensatoire partielle en situation chronique : pH < 7,4
- Hypoventilation alvéolaire entraine : Type de défaillance Mécanismes Etiologies
• Hypoxémie Dysfonction cérébrale Infections, traumatisme, tumoral, AVC, sédatifs
• Hypercapnie à Vasodilatation cérébrale (Augmente la pression intracrânienne) Syndrome d’Ondine, SAS central, hypothyroïdie, alcalose métabolique, sédatif,
Dysfonction des centres
Céphalées - Astérixis - Confusion mentale à Coma CONTROLE DE LA Parkinson - Tétanos
respiratoires
Sueur VENTILATION Traumatisme médullaire cervical (> C5), myélite transverse, SEP, Parkinson
HTA Dysfonction des R. Endartérectomie carotidienne bilatérale, syringomyélie, tétanos…
Ralentissement psychomoteur +/- somnolence périphériques
Altération fonction - Polyomyélite, SLA, Guillain-Barré, Myasthénie, botulisme, myopathie, myosite
POMPE neuromusculaire - Hypokaliémie, hypophosphatémie, hypermagnésémie
VENTILATOIRE Pathologie de la cage Cyphoscoliose, SPA, thoracoplastie, fibrose ou calcification pleurale, Epanchement pleural,
thoracique obésité
- BPCO sévère
- Emphysème pulmonaire sévère
- Réduction parenchymateuse
- Pneumopathie inflammatoire avec myosite diaphragmatique : lupus, polymyosite
Acidose métabolique avec TA augmentée Acidose métabolique avec TA normale = ACIDOSE HYPERCHLORÉMIQUE
1) Acidose lactique Trou anionique TA N : Perte de Na+ et HCO3- rénale TA > 0 : Baisse de l’excrétion d’acide par le rein
- Hypoxie tissulaire à Lactate Défaut Réabsorption des HCO3- Anomalie de la pompe à protons Hypo-aldostéronisme
- Biguanides - Sd de Fanconi - Néphrocalcinose
- Insuffisance hépatocellulaire Signes associés
- Ostéomalacie - Ostéomalacie
2) Acido-cétose - Myélome - Uropathie obstructive
- Diabète à b hydroxy-butyrate - Sarcoïdose - Sjögren, lupus - Hypo-aldo-réninisme : diabète
- Alcool - Cystinose - Hypercalciurie - Sarcoïdose - IEC, ARA II et AINS
- Jeûne Causes - Acétazolamide - Drépanocytose - Insuffisance surrénale
3) Intoxication - Ifosfamide - Génétique - Héparines
- Aspirine à Salicylate - Ténofovir - LITHIUM - Anticalcineurines
- Ethylène glycol (antigel) à Glyoxalate - Oxalate - Cytopathie mitochondriale - Triméthoprime, pentamidine
- Méthanol (= trouble oculaire)à Formate Fréquence Rare Rare Fréquente
4) Insuffisance rénale à Sulfate - Phosphates - Hippurate Basse Basse Elevée
Kaliémie
Aggravée par les apports alcalins Corrigée par les alcalins
NB : Chez les sujets normaux, l’excrétion urinaire des NH4+ augmente lors de la prise alimentaire d’aliment pHurinaire Variable > 5,5 < 5,5
riche en protéine.
ALCALOSE MÉTABOLIQUE
Diagnostic Etiologies
Physiopathologie : 2 processus pour la génération d’une alcalose métabolique Alcalose métabolique : 1) Alcalose métabolique de contraction du volume extracellulaire
- Augmentation des alcalins en extracellulaire - pH > 7,42 - Contraction volémique d’origine extra-rénale
- Altération de l’excrétion de HCO3- - HCO3- > 27 mmol/L • Pertes digestives hautes : vomissement, aspiration naso-gastrique
L’entretien d’une alcalose métabolique favorisée par : - Réponse compensatrice : D PCO2 (mmHg) = D (HCO3- ) x 0,75 • Adénome villeux du rectum ou achlorhydrie congénitale
• ¯ DFG Facteurs d’entretien : - Contraction volémique d’origine rénale : perte en sel
• Réabsorption de bicarbonates - Contraction volémique : Clu < 25 mmol/L • Diurétique
• Contraction du volume circulant - Hyperminéralocorticisme + HTA : rénine + aldostérone • Tubulopathie congénitale : Syndrome de Batter et Gitelman
• Déplétion en chlore ou en potassium • Hypo-magnésémie - HYPER-calcémie
Suspectée devant : • Elimination urinaire d’anions non résorbables : hydroxybutyrate, carbenicillate
- Contexte : diurétique, abus de laxatif, vomissement 2) Alcalose métabolique avec expansion volémique + HTA + excès de
- Biologie : HCO3- - Hypo-kaliémie - Hypomagnésémie - Hypocalcémie - minéralocorticoïdes
URGENCE si pH > 7,60
Hypophosphatémie - Hyperaldostéronisme primaire : HTA + HYPER-aldostérisme - HYPO-réninisme
- Clinique : Crise de tétanie - Faiblesse musculaire - Hypoventilation - • Adénome de Conn
Arythmies - Comitialité à COMA • Hyperplasie bilatérale des surrénales ou sensible à la DXM (rare)
• Phéochromocytome
ALCALOSE MÉTABOLIQUE - Syndrome apparenté : HYPO-aldo-réninisme
Evaluer la pression artérielle • Réglisse (Insensibilité en 11béta-hydroxylase)
• Déficit 17alpha ou 11béta-hydroxylase
• Syndrome de Liddle (AD) : Augmentation de la sensibilité à l’aldostérone au
niveau du tube contourné DISTAL.
HYPOTENSION ou Tension normale - Hyperaldostéronisme secondaire : HTA + HYPER- aldo-réninisme
Mesure Clu HYPERTENSION ARTÉRIELLE • Sténose uni- ou bilatérale des artères rénaes
Mesure de la rénine + aldostérone • HTA maligne
3) Alcalose post-hypercapnique
- Hypercapnie chronique : Augmentation de la réabsorption de HCO3-
- Correction par ventilation assistée : PCO2 diminue rapidement
Clu< 15 mmol/L - Rein élimine plus lentement les HCO3- accumulés
Clu > 15 mmol/L - Hyperréninisme primitif
Mesure Nau+ 4) Excès d’apports alcalins (aggravé par l’IR)
- Hyperaldostéronisme primitif
* Adénome de Conn Traitement
* Hyperplasie bilatérale des surrénales - Correction de la contraction volémique (DEC) : NaCl
- Diurétique - Hyperminéralocorticisme primitif - Correction d’une carence
Nau+ > 20 mmol/L
- Hyperaldostéronisme secondaire
- Absence de diurétique ou aspiration
Mesure pHu - Tubulopathie congénitale : syndrome de
Nau+ < 10 mmol/L Batter et Gitelman - Absence de source d’excès de minéralocorticoïdes ou spironolactone, amiloride…
* Sténose des artères rénales
- Hypo-magnésémie - Hyper-calcémie * HTA maligne
- Elimination urinaire d’anions non
résorbables : hydroxybutyrate, carbenicillate « L’ASTUCE du PU » - VOMISSEMENTS
- Déshydratation pHu < 6,5
extracellulaire par perte Anions non résorbables
extra-rénale - Déshydratation extracellulaire par perte digestive
à DEC = Déficit en sel à NaCl ISO-tonique
- Post-hypercapnie
- Alcalose métabolique avec normo ou hypotension
• Chlorurie < 15 mmol/L
pHu > 6,5
• Natriurèse > 20 mmol/L
- Vomissement
• pH urinaire > 6,5
- Aspiration gastrique
- Hypokaliémie par augmentation des pertes rénales en potassium.
- Diarrhées chlorées - Hypochlorémie
HYPERKALIÉMIE
• Rhabdomyolyse et écrasement musculaire - Brûlure étendue - Hémolyse massive - Lyse tumorale spontanée ou au cours d’un CT
INTRACELLULAIRE VERS
•
EXTRACELLULAIRE
- Exercice physique intense : favorisé par sécrétion de glucagon et baisse de la concentration d’insuline
- Iatrogène
• Béta-bloquant non cardio-sélectif si insuffisance rénale
• Digitalique (inhibition pompe Na-K-ATPase)
• Agoniste alpha-adrénergique
• Succinylcholine (anesthésiant)
• Monohydrochloride d’arginine (Traitement du coma hépatique, alcalose métabolique)
• Intoxication fluorures & ions cyanures
- Insuffisance rénale : aiguë ou chronique
- Déficit en minéralocorticoïdes
DIMINUTION DE LA CAPACITE
• Insuffisance surrénalienne
D’ EXCRETION RÉNALE
TRAITEMENT HYPERKALIÉMIE
RACCOURCISSEMENT DU QT ALLONGEMENT DU QT
- Augmentation modérée de la kaliémie car l’hypercapnie stimule aussi le système sympathique, provoquant la libération de
ACIDOSE RESPIRATOIRE
catécholamine hyperactivant la NaK-ATPase et limitant le transfert de potassium vers l’extracellulaire (effet béta-adrénergique)
à Acido-cétose - Acidose lactique - Intoxication à l’éthylène glycol…
ACIDOSE MÉTABOLIQUE
- Faible élévation de la kaliémie en raison de la libre diffusion des anions (lactates, acéto-acétate…) vers l’espace intracellulaire
ORGANIQUE
limitant la nécessité d’échanger un ion K+ intracellulaire contre un ion H+ extracellulaire.
- Diarrhée aiguë associée à une acidose métabolique avec perte digestive de HCO3-
- Diarrhée chronique : VIPome - Tumeurs villeuses
- Maladie des laxatifs
AUGMENTATION DES PERTES EN • Hyperaldostéronisme primaire : Adénome des surrénales - Hyperplasie bilatérale des surrénales
POTASSIUM • Hyperminéralocorticisme sans hypoaldostéronisme = PSEUDO HYPOALDOSTÉRONISME
• Syndrome de Cushing - Réglisse - Liddle - Sd adréno-génital - Sd d’Ulock (AR) - Inhibiteur de l’enzyme 11
Kaliurèse > 20 mmol/L
béta-hydroxylase.
- Acidose métabolique avec FUITE URINAIRE de POTASSIUM :
RÉNALE
TA normale - HYPOTENSION
TRAITEMENT HYPOKALIÉMIE
Supplémentation PO + IV
Supplémentation PO
- KCl < 1,5g/h IV lente dilué dans du NaCl (3 à 4 g/L)
- Alimentation riche en K+ : Fruits frais & secs - Légumes - Viandes - Chocolat
* Préférer la supplémentation par VOIE CENTRALE car le
- Sels de potassium : Diffu-K, Kaléorid à 1g de K+ = 13 mmol potassium est veinotoxique
- Surveillance : ECG, kaliémie, veine (veinotoxicité)
- Torsade de pointe :
* ISUPREL IVSE
* Sulfate de Magnésium et potassium IV
BONUS