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Université Mohammed V-Rabat Année Universitaire 2020-2021

Faculté des Sciences


Département de Mathématiques

Module : Algèbre 6
Série 1

Exercice 1. On pose K =< H >. Montrons que H ⊂ K : Remarquons d'abord que H 6= ∅ car
H 6= G. Soit x ∈ H . Soit a ∈ H . Alors, ax ∈
/ H (sinon, a = (ax)x−1 ∈ H car H est un sous-groupe
de G) ainsi ax ∈ H d'où ax ∈ K donc x = a−1 (ax) ∈ K et ainsi H ⊂ K . Comme H ⊂ K et H ⊂ K ,
alors G = K .
Exercice 2.
1) Pour tout i = 1, . . . , m, posons xi = abii , avec (ai , bi ) ∈ Z × Z? et q = ppcm(b1 , . . . , bm ). Soit x ∈
H =< X >. Alors, x = k1 x1 + · · · + km xm , où k1 , . . . , km ∈ Z, d'où qx = k1 qx1 + · · · + km qxm ∈ Z
ainsi il existe un entier q > 0 tel que qH ⊂ Z.
2) On a qH est un sous-groupe de Z. En eet, on a qH ⊂ Z et qH 6= ∅ car 0 = q.0 ∈ qH . Aussi, si
x, y ∈ qH , alors x = qh1 , y = qh2 , avec h1 , h2 ∈ H . Alors, x − y = q(h1 − h2 ) et puisque H est un
sous-groupe de Q, alors h1 − h2 ∈ H donc x − y ∈ qH .
Comme qH est un -sous-groupe de Z, alors il existe n ∈ N tel que qH = nZ.
3) Montrons que H =< nq > : Soit x ∈ H . Alors, qx ∈ nZ d'où il existe k ∈ Z : qx = kn ainsi
x = k nq ∈< nq >. Inversement, On a n = n.1 ∈ nZ = qH d'où il existe h ∈ H : n = qh ainsi
q = h ∈ H donc < q >⊂ H .
n n

4) Supposons qu'il existe une partie X nie de Q telle que Q =< X >. Alors, X 6= ∅ sinon,
Q =< X >= {0}. Posons X = {x1 , . . . , xm }. Comme Q =< X >, alors, d'après ce qui pré-
cède, Q =< nq >. Cependant, 2qn ∈< / nq > sinon 2q n
= k nq , avec k ∈ Z et comme n 6= 0 (sinon
Q =< nq >=< 0 >= {0}), alors 12 = k ∈ Z, ce qui est faux.
Exercice 3.
1) On a σ(1) = 3 et σ(3) = 1. Aussi, on a σ(2) = 7, σ(7) = 9, σ(9) = 5 et σ(5) = 2. Les autres
éléments 4, 6, 8 et 10 sont invariants par σ. Alors, σ = (13)(2795).
Aussi, on a σ = (13)(27)(79)(95) est une décomposition de σ en un produit de transpositions.
Puisque le nombre de tarnspositions présentes dans une décomposition de σ en un produit de
transpositions est un nombre pair (dans cette décomposition, le nombre est 4), alors (σ) = (−1)4 =
1.
2) On a σ1 6= e, σ2 = ((13)(2795))2 . Puisque (13) et (2795) sont disjoints, alors (13) et (2795)
commutent et ainsi σ2 = (13)2 (2795)2 = (2795)2 car (13)2 = e d'où σ2 = (29)(75) 6= e. Aussi, on
a σ3 = (13)3 (2795)3 = (13)(2795)3 . Comme (2795)4 = e, alors (2795)3 = (2795)−1 = (5972) et
ainsi σ3 = (13)(2597) 6= e. On a aussi σ4 = (13)4 (2795)4 = e.
En eectuant la division euclidienne de 2021 par 4, on obtient 2021 = 505.4 + 1. Alors, σ2021 =
(σ 4 )505 σ 1 = e505 σ = eσ = σ .
Exercice 4. Soit σ ∈ Sn . On a σ(ij)σ −1 (σ(i)) = σ(ij)(i) = σ(j). Aussi, on a σ(ij)σ −1 (σ(j)) =
σ(ij)(j) = σ(i). Soit k ∈ {1, . . . , n} tel que k ∈
/ {σ(i), σ(j)}. Alors, σ −1 (k) ∈
/ {i, j} d'où (ij)(σ −1 (k)) =
σ −1 (k) ainsi σ(ij)σ −1 (k) = σσ −1 (k) = k . Alors, σ(ij)σ −1 = (σ(i)σ(j)).
Il est évident que e ∈ Z(Sn ) ainsi {e} ⊂ Z(Sn ). Soit σ ∈ Sn : σ 6= e. Alors, il existe i ∈ {1, . . . , n} :
σ(i) 6= i. Posons σ(i) = j . Puisque n ≥ 3, il existe k ∈ {1, . . . , n} : k ∈ / {i, j}. En considérant la
transposition (ik) ∈ Sn , on a σ(ik)σ−1 = (σ(i)σ(k)) = (jσ(k)) 6= (ik) (car j 6= i et j 6= k) d'où
σ(ik) 6= (ik)σ et ainsi σ ∈ / Z(Sn ).
Remarque : Soit (G, .) un groupe. On vérie facilement que Z(G) = {a ∈ G/∀x ∈ G, ax = xa}
est un sous-groupe de G appelé le centre de G.
Exercice 5. Posons ◦(a) = n et ◦(b) = m. Alors, (ab)n∨m = an∨m bn∨m car ab = ba. Aussi, on a
an∨m = e car n | n ∨ m et bn∨m = e car m | n ∨ m. Alors, (ab)n∨m = e.e = e et ainsi l'ordre de ab est
ni. Posons ◦(ab) = k. Puisque (ab)n∨m = e, alors k divise n ∨ m. D'autre part, on a (ab)k = e d'où
ak bk = e, i.e., ak = b−k et puisque ak = b−k ∈< a > ∩ < b >= {e}, alors ak = b−k = e d'où n | k et
m | k et ainsi n ∨ m divise k . Comme k divise n ∨ m et n ∨ m divise k , alors k = n ∨ m.

Exercice 6. On considère le groupe multiplicatif U8 = {z ∈ C/z 8 = 1}.


1) Soit z ∈ Cπ. On a z 8 = 1 si, et seulement si, z = expi 8 = expi 4 avec k = 0, 1, . . . , 7. En posant
2kπ kπ

z1 = expi 4 , on a U8 =< z1 > est cyclique d'ordre 8 et donc U8 et Z8 sont isomorphes.


2) Soit zk = expi 4 ∈ U8 , avec k ∈ {0, 1, . . . , 7}. Alors, zk = (z1 )k est un générateur de U8 si,

et seulement si, k ∧ 8 = 1 si, et seulement si, k ∈ {1, 3, 5, 7} donc les générateurs de U8 sont
z1 = expi 4 , z3 = z13 = expi 4 , z5 = expi 4 et z7 = expi 4 .
π 3π 5π 7π

Soit H un sous-groupe de U8 . Alors, d'après le théorème de Lagrange, |H| divise |U8 | = 8 ainsi
|H| ∈ {1, 2, 4, 8}. D'autre part, puisque U8 est cyclique d'ordre 8, alors, d'après le cours, pour
chaque diviseur positif d de 8, il existe un, et un seul, sous-groupe de U8 d'ordre d et ce sous-groupe
8
est le sous-groupe engendré par z1d . Ainsi, les sous-groupes de U8 sont : < 1 >= {1} d'ordre 1,
8 8
< z12 >=< ((expi 4 )4 >=< expiπ >=< −1 >= {1, −1} d'ordre 2, < z14 >=< ((expi 4 )2 >=<
π π

expi 2 >=< i >= {1, i, −1, −i} d'ordre 4 et U8 d'ordre 8.


π

3) Soit f un isomorphisme de Z8 =< 1 > vers U8 . Alors, f est déterminé par f (1) et comme
f est un isomorphisme, alors f (1) est un générateur de U8 ainsi f = f1 : Z8 → U8 , 1 7→ z1
ou f = f2 : Z8 → U8 , 1 7→ 7πz3 = expi 4 ou f = f3 : Z8 → U8 , 1 7→ z5 = expi 4 ou
3π 5π

f = f4 : Z8 → U8 , 1 7→ z7 = expi 4 .
Réciproquement, on vérie facilement que les correspondances f1 , f2 , f3 et f4 sont des isomor-
phismes. En eet, montrons, par exemple, que f1 est un isomorphisme : f1 : Z8 → U8 , n =
n.1 7→ (z1 )n est une application bien dénie. En eet, soit n, m ∈ Z8 : n = m. Alors, 8 | n − m
d'où z1n−m = 1 ainsi z1n = z1m . Aussi, f1 est un morphisme de groupes. En eet, ∀n, m ∈ Z8 ,
f (n + m) = f (n + m) = z1n+m = z1n .z1m = f (n)f (m). On a f est surjectif car f (1) = z1 est un
générateur de U8 et comme |Z8 | = 8 = |U8 |, alors f1 est bijective.
4) Soit f un morphisme de U8 =< z1 > vers Z4 . Alors, f est déterminé par f (z1 ). On a
◦(f (z1 )) | ◦(z1 ) = 8. Aussi, d'après le théorème de Lagrange, ◦(f (z1 )) | ◦(Z4 ) = 4 d'où
◦(f (z1 )) | (8 ∧ 4) donc ◦(f (z1 )) | 4 alors ◦(f (z1 )) ∈ {1, 2, 4}.
Si ◦(f (z1 )) = 1, alors f (z1 ) = 0 (dans Z4 , le seul élément d'ordre 1 est 0) et ainsi f = f1 : U8 →
Z4 , z1 7→ 0, i.e., f est le morphisme nul.
Si ◦(f (z1 )) = 2, alors f (z1 ) = 2 (dans Z4 , on un a seul élément d'ordre 2 et cet élément est 2) et
ainsi f = f2 : U8 → Z4 , z1 7→ 2.
Si ◦(f (z1 )) = 4, alors f (z1 ) = 1 ou f (z1 ) = 3 (dans Z4 , on ϕ(4) = 2 éléments d'ordre 4 et ces
éléments sont 1 et 3 )et ainsi f = f3 : U8 → Z4 , z1 7→ 1 ou f = f4 : U8 → Z4 , z1 7→ 3. Réci-
proquement, on vérie facilement que les correspondances f1 , f2 , f3 et f4 sont des morphismes de
groupes.
Soit f un morphisme de U8 =< z1 > vers Z4 . Alors, f est surjectif si, et seulement si, f (z1 ) est
un générateur de Z4 ainsi les morphismes surjectifs de U8 =< z1 > vers Z4 sont f3 et f4 .
Exercice 7. Soit x ∈ G.
Si x ∈ H , alors xH = H = Hx.

Supposons que x ∈/ H . Alors, xH 6= H donc (G/H)g = {H, xH} car [G : H] = 2. Comme

(H, xH) forme une partition de G, alors xH = G \ H . Aussi, on a Hx 6= H donc (G/H)d =
{H, Hx} car [G : H] = 2. Comme (H, Hx) forme une partition de G, alors Hx = G \ H et
ainsi xH = Hx.
Puisque ∀x ∈ G, xH = Hx, alors H est distingué dans G.
Exercice 8. Soit G, G0 deux groupes et f : G → G0 un morphisme de groupes.

2
1) En général, si H est un sous-groupe distingué de G, alors f (H) n'est pas distingué dans G0 . Contre-
exemple : on considère le sous-groupe H =< (12) > de S3 et l'injection canonique i : H → S3 ,
σ 7→ σ . On a i est un morphisme de groupes, H est un sous-groupe distingué de H et i(H) = H
est un sous-groupe de S3 ; mais i(H) = H n'est pas distingué dans S3 (on a (123)(12)(123)−1 =
(123)(12)(132) = (23) ∈ / H ).
2) On suppose que f est surjectif. Soit H un sous-groupe distingué de G. On a f (H) est un sous-
groupe de G0 . Montrons que f (H) est distingué dans G0 : soit b ∈ G0 , y ∈ f (H). Alors, il existe
a ∈ G tel que f (a) = b car f est surjectif. Comme y ∈ f (H), alors il existe x ∈ H tel que y = f (x).
Alors, byb−1 = f (a)f (x)f (a)−1 = f (a)f (x)f (a−1 ) = f (axa−1 ) et comme H est distingué dans G,
alors axa−1 ∈ H donc byb−1 = f (axa−1 ) ∈ f (H).
3) Puisque K est un sous-groupe de G0 , alors f −1 (K) est un sous-groupe G. Montrons que f −1 (K) est
distingué dans G : soit a ∈ G, x ∈ f −1 (K). Alors, f (x) ∈ K et ainsi f (axa−1 ) = f (a)f (x)f (a−1 ) =
f (a)f (x)f (a)−1 . Comme f (a) ∈ G0 , f (x) ∈ K et K est distingué dans G0 , alors f (a)f (x)f (a)−1 ∈
K , i.e., f (axa−1 ) ∈ K donc axa−1 ∈ f −1 (K) et ainsi f −1 (K) est distingué dans G.

Exercice 9 (Contrôle Final 2019-2020).

1) On a στ = (1234)(24) = (12)(34) et τ σ = (24)(1234) = (14)(23) ainsi στ 6= τ σ donc G est non


commutatif et par suite G est non cyclique.
2) On a ◦(σ) = 4 et ◦(τ ) = 2. Aussi, on a τ στ = (24)(1234)(24) = (1432) = (4321) = σ−1 = σ3 .
3) Puisque τ στ = σ3 , alors τ σ = σ3 τ . Alors, τ σ2 = (τ σ)σ = (σ3 τ )σ = σ3 (τ σ) = σ3 σ3 τ = σ2 τ .
Aussi, on a στ σ2 = σ(τ σ2 ) = σ(σ2 τ ) = σ3 τ .
4) On a |H| = ◦(σ2 ) = 2∧◦(σ)
◦(σ) 4
= 2∧4 = 2. L'unique générateur de H est σ 2 .
5) On a H = {e, σ2 }. Soit ϕ ∈ G.
• Si ϕ ∈ H , alors ϕH = H = Hϕ.
• On a σH = {σ, σ 3 } et Hσ = {σ, σ 3 }. Alors, si ϕ ∈ {σ, σ 3 }, ϕH = σH = Hσ = Hϕ.
• On a τ H = {τ, τ σ 2 } et Hτ = {τ, σ 2 τ }. Aussi, d'après la question 3), on τ σ 2 = σ 2 τ d'où
τ H = Hτ . Alors, si ϕ ∈ {τ, τ σ 2 }, ϕH = τ H = Hτ = Hϕ.
• On a στ H = {στ, στ σ 2 } et Hστ = {στ, σ 3 τ }. Aussi, d'après la question 3), on στ σ 2 = σ 3 τ
d'où στ H = Hστ . Alors, si ϕ ∈ {στ, στ σ2 }, ϕH = τ H = Hτ = Hϕ.
Ainsi, ∀ϕ ∈ G, ϕH = Hϕ, d'où H est distingué dans G
6) Puisque G est ni, alors |G/H| = |H| |G|
= 82 = 4.
D'après les calculs de 5), les classes H, σH, τ H et στ H sont deux à deux distinctes, alors les
éléments de G/H sont : H, σH, τ H et στ H car |G/H| = 4.
Remarque : On peut aussi remarquer que les classes H, σH, τ H et στ H forment une partition
de G et ainsi G/H = {H, σH, τ H, στ H}.
7) On a (σH)2 = σ2 H = H = e (car σ2 ∈ H ), (τ H)2 = τ 2 H = eH = H = e, et (στ H)2 = (στ )2 H =
στ στ H = σσ 3 H = eH = H = e. Alors, ◦(H) = 1, ◦(σH) = 2, ◦(τ H) = 2 et ◦(στ H) = 2 donc
G/H n'est pas cyclique et par suite G/H ' Z2 × Z2 .

Exercice 10 (contrôle Final 2019-2020).

1) Il est évident que H ⊂ G. On a H 6= ∅ car 0 = (5.0 + 0) + (5.0 − 0)i ∈ H . Soit x = (5a + b) +


(5b − a)i, y = (5c + d) + (5d − c)i ∈ H avec a, b, c, d ∈ Z. Alors, x − y = (5(a − c) + (b − d)) +
(5(b − d) − (a − c))i ∈ H et donc H est un sous-groupe de G.
2) Puisque G est commutatif, alors H est distingué dans G et donc G/H est un groupe.
3) On a 5 − i = (5.1 + 0) + (5.0 − 1)i ∈ H d'où 5 − i = 0 alors 5 = i. Aussi, on a 26 = (5.5 + 1) +
(5.1 − 5)i ∈ H donc 26 = 0.
4) (a) Soit n, m ∈ Z. Alors, f (n+m) = n + m = n+m = f (n)+f (m) donc f est un homomorphisme
de groupes.

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(b) Soit y ∈ G/H , où y ∈ G, i.e., y = a + ib avec a, b ∈ Z. Alors, y = a + ib = a + ib. Comme
i = 5, alors ib = i.b = 5.b = 5b (car b ∈ Z) ainsi y = a + 5b = a + 5b et par suite il existe
x = a + 5b ∈ Z tel que f (x) = y donc f est surjectif.
(c) Soit 26n ∈ 26Z, où n ∈ Z. Alors, f (26n) = nf (26) = n.0 = 0 donc 26Z ⊂ ker f . Inversement,
soit x ∈ ker f . Alors, f (x) = x = 0 d'où x ∈ H ainsi il existe a, b ∈ Z : x = (5a + b) + i(5b − a).
Comme x ∈ Z, alors 5b = a ainsi x = 5a + b = 25b + b = 26b ∈ 26Z donc ker f ⊂ 26Z.
(d) Puisque f est surjectif, alors Im f = G/H et, d'après le premier théorème d'isomorphisme, on
a Z/ ker f ' Im f , i.e., Z/26Z ' G/H donc G/H est cyclique car Z/26Z est cyclique.
D'après le cours, la correspondance g : Z/26Z → G/H, cl26 (n) 7→ f (n) = n est un iso-
morphisme de groupes. On a cl26 (5) est un générateur de Z/26Z (car 5 ∧ 26 = 1). Alors,
g(cl26 (5)) = 5 est un générateur de G/H et donc i = 5 est un générateur de G/H .

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