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Travaux pratiques du cours de Géotechnique et infrastructures

Synthèse sur le Fascicule 3 : Eau dans les sols

Calcul de la contrainte verticale totale [N/m² ou Pa] (voir p.5-3) :

La contrainte verticale totale σM qui agit sur le point M situé à une profondeur z dans un sol
caractérisé par γsol vaut :
𝝈𝑴 = 𝒛. 𝜸𝒔𝒐𝒍

Calcul de la contrainte effective [N/m² ou Pa] (voir p.3-4) :

Dans un milieu saturé en eau, la contrainte effective σ’ est la contrainte qui s’exerce entre les grains
qui composent le sol (squelette solide). Elle s’exprime de la manière suivante :
𝝈′ = 𝝈 − 𝒖

avec, σ = contrainte totale


u = pression interstitielle engendrée par l’eau interstitielle.

Pour un point situé à une profondeur h sous la nappe, la pression interstitielle hydrostatique u se
calcule comme suit :
𝒖 = 𝒉. 𝜸𝒘

avec, γw = poids volumique de l’eau ≈ 10 kN/m³

Coefficients de pression des terres au repos (voir p.5-3) :

En réalité, dans un état au repos, le sol situé à une certaine profondeur est soumis à des contraintes
verticales mais également à des contraintes horizontales, proportionnelles aux contraintes verticales.
Cette relation entre contraintes verticales et contraintes latérales est définie par le coefficient de
pression des terres au repos K0 comme suit :
σ'H
K0= [−]
σ'V

Il s’agit d’une caractéristique intrinsèque au squelette solide, qui ne s’applique donc qu’aux
contraintes effectives.

Fascicule 3 – Eau dans les sols 1


Perméamètre à charge constante (voir p.3-12) :

Le potentiel hydraulique h correspond à la charge hydraulique, qui équivaut à :


ℎ = ℎ𝑎 − ℎ𝑏 = ∆𝐻 [m]

La vitesse d’écoulement v au travers de l’échantillon de section A est déterminée à partir de la


quantité d’eau Q récoltée pendant un temps Δt comme suit :
𝑄
𝑣= [m/s]
𝐴∆𝑡

Darcy a défini également la vitesse d’écoulement de la manière suivante :


𝑣 = −𝑘. 𝑖

avec, k = coefficient de perméabilité [m/s]


i = gradient hydraulique [-] :
ℎ𝑏 − ℎ𝑎
𝑖 = 𝑔𝑟𝑎𝑑(ℎ) =
𝐿
avec, L = longueur de l’échantillon

Le coefficient de perméabilité est donné par :


𝑄. 𝐿
𝑘=
𝐴. (ℎ𝑎 − ℎ𝑏 ). ∆𝑡

Perméamètre à charge variable (voir p.3-13) :

Dans le cas d’un perméamètre à charge variable, la charge varie au cours du temps. Dans ce cas, à un
temps t, la vitesse d’écoulement se calcule comme suit :
−𝑎. 𝑑ℎ
𝑣(𝑡) = = −𝑘. 𝑖
𝐴. 𝑑𝑡

En intégrant entre les temps t1 et t2, il vient :


ℎ2 𝑡2
𝑑ℎ 𝑘. 𝐴
∫ − =∫ . 𝑑𝑡
ℎ1 ℎ 𝑡1 𝑎. 𝐿

Fascicule 3 – Eau dans les sols 2


et donc,
ℎ1 𝑘. 𝐴
ln ( )= . (𝑡 − 𝑡1 )
ℎ2 𝑎. 𝐿 2

Le coefficient de perméabilité est donné par :


𝑎. 𝐿 ℎ1
𝑘= . ln ( )
𝐴. (𝑡2 − 𝑡1 ) ℎ2

Effet de boulance (voir p.3-24) :

En milieu saturé, lorsqu’on regarde une particule de sol, celle-ci est soumise à une force orientée
vers le bas correspondant au poids volumique déjaugé de la particule (γ-γw), et à une force orientée
dans le sens de l’écoulement de l’eau interstitielle correspondant au produit du gradient hydraulique
et du poids volumique de l’eau (i.γw).

La figure ci-dessous illustre le cas où ces deux forces sont opposées. Dans ce cas, l’effet de boulance
est un phénomène qui se produit lorsque le gradient hydraulique est suffisamment élevé pour
entraîner les particules de sol vers le haut.

Donc, il y a boulance lorsque :


𝑖. 𝛾𝑤 > 𝛾 − 𝛾𝑤

On peut alors définir un gradient hydraulique critique icr comme étant :


𝛾 − 𝛾𝑤
𝑖𝑐𝑟 =
𝛾𝑤

Fascicule 3 – Eau dans les sols 3

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