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statuts d'entreprise
Édition 2012-2013
Gautier Girard
Vous avez l'autorisation de reproduire et de distribuer ce livre à condition que ce soit à titre gratuit.
© Copyright 2012 – Gautier Girard. Toute modification interdite.
Table des matières
1- INTRODUCTION......................................................................................3
1.1- Avertissement..................................................................................3
1.2- Présentation du guide des statuts juridiques.............................................3
1.3- Présentation de l'outil de simulation de statut juridique...............................3
1.4- Comment obtenir de l'aide..................................................................4
1.5- Différencier « activité » et « statut juridique ».........................................4
1.6- Différencier « entreprise » et « société ».................................................4
1.7- Les critères objectifs et subjectifs à prendre en compte pour choisir son statut. .5
1.8- Les structures en fonction des projets et des activités.................................7
1.9- Glossaire........................................................................................8
2- L'ENTREPRISE INDIVIDUELLE.....................................................................12
2.1- L'entreprise individuelle classique........................................................12
2.2- L'entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)..............................16
2.3- L'auto-entreprise............................................................................20
2.4- COMPARATIF EI CLASSIQUE / EIRL / AUTO-ENTREPRISE................................24
2.5- Quelques cas particuliers...................................................................26
3- LES SOCIETES.......................................................................................29
3.1- L'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL).........................29
3.2- La société à responsabilité limitée (SARL)..............................................33
3.3- La société en nom collectif (SNC) ........................................................37
3.4- La société anonyme (SA classique)........................................................41
3.5- La Société par actions simplifiée (SAS ou SASU)........................................44
3.6- COMPARATIF EURL / SASU.................................................................49
3.7- COMPARATIF SARL / SNC / SAS / SA.......................................................50
3.8- Les sociétés civiles..........................................................................52
3.9- Les sociétés d'exercice libéral (SEL et SELARL).........................................63
3.10- Les sociétés coopératives.................................................................67
3.11- Les groupements d'intérêts économiques (GIE).......................................74
3.12 Les sociétés en participation (SEP).......................................................77
3.13- Les formes sociales peu utilisées........................................................80
4- QUEL STATUT POUR LE CONJOINT / LE PARTENAIRE PACSE ?...............................86
4.1- Créer une entreprise ensemble : le conjoint associé .................................86
4.2- Associer le conjoint à l'entreprise : le conjoint salarié ou le conjoint
collaborateur......................................................................................87
5- LES STATUTS DEROGATOIRES.....................................................................91
5.1- Le portage salarial..........................................................................91
5.2- Le vendeur à domicile indépendant (VDI)...............................................92
5.3- Le formateur occasionnel .................................................................92
6- LES ASSOCIATIONS.................................................................................93
7- LES AUTRES STRUCTURES DE L'ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE ........................97
7.1- Les mutuelles................................................................................97
7.2- Les structures d'insertion par l'activité économique (SIAE)..........................97
7.3- Les établissements de service d'aide par le travail (ESAT)............................98
8- En Conclusion......................................................................................99
A propos de Gautier-Girard.com................................................................99
A propos de l'éditeur............................................................................100
Remerciements...................................................................................100
Ce guide des différents statuts juridiques pour la création d'entreprise est fourni
gratuitement dans un but informatif. Il ne constitue pas un avis juridique ou une
recommandation, et il n'a pas pour vocation de se substituer à une consultation auprès
de professionnels de la création d'entreprise.
De même, malgré tous les efforts apportés pour fournir une information fiable et
complète, Gautier-Girard.com et son éditeur Edissio ne garantissent pas que la
documentation proposée soit exhaustive, sans erreur ou sans omission.
Il est accompagné, c'est un petit plus, d'un outil gratuit vous permettant, en répondant à
quelques questions, de découvrir un panel de 2 à 3 statuts répondant à tous vos
critères : l'outil de simulation de statut juridique.
Si vous vous posez des questions en rapport avec cet ouvrage ou si même en le lisant,
même en utilisant l'outil de simulation, vous n'êtes pas certain(e) de votre choix, il est
possible d'obtenir gratuitement de l'aide grâce au forum des entrepreneurs.
N'hésitez pas à nous présenter votre projet et à nous demander notre avis sur le choix de
votre statut juridique.
Avant de créer votre entreprise, assurez-vous d'avoir bien intégré une notion
essentielle : la distinction entre « activité » et « statut juridique ».
Vous voulez exercer en tant que webmaster, fleuriste, coiffeur ou vendre vos pâtisseries
maison sur les marchés ? Le métier que vous avez choisi va vous renvoyer à un certain
type d'activité : commerçant, artisan, profession libérale.
Par exemple, « Freelance » n'est pas un statut juridique. Ce mot est tout simplement
employé pour désigner un type d'activité tel que la vente de prestations de service sans
être salarié.
Le statut, c'est la structure juridique qui va encadrer l'exercice de votre activité. Vous
pouvez choisir l'auto-entreprise, l'EIRL, la SARL, la SCM...... Il n'y a pas de « bon » ou de
« mauvais » statut en soi : ce qui compte, c'est de choisir le statut qui correspond à vos
objectifs et à vos besoins.
Pour commencer, vous allez d'abord devoir décider si vous vous lancez en entreprise
individuelle ou en société.
Avant d'opter pour un cadre légal, vous devez commencer par faire l'analyse économique
de votre projet :
Il y a aussi d'autres critères qui, même s'ils sont subjectifs, sont tout aussi
déterminants :
Dirigeants
Responsabilité civile et
pénale.
Les projets
Partager un projet Exercer sa profession Faciliter ou développer
(but non lucratif) l'activité des membres
Associations - Pour toutes les activités Sociétés coopératives (SCOP
commerciales : en SARL ou en SA)
Groupement d'intérêts * Entreprise individuelle
économiques (GIE) (classique, EIRL ou AE) Sociétés civiles dont société
* Société à responsabilité civile de moyens (SCM)
Société coopérative limitée (EURL, SARL)
d'intérêts collectifs (SCIC) * Société en nom collectif Groupement d'intérêts
si entreprise déjà existante (SNC) mais statut à éviter économiques (GIE)
car risqué
* Société en commandite
simple (SCS) mais statut peu
utilisé (complexe)
a) A
• Accre
L'Accre est une aide destinée aux demandeurs d'emplois qui créent ou reprennent une
entreprise : pendant un an, ils sont exonérés de charges sociales.
Pour en savoir plus : L'ACCRE.
• Apport en nature
Un apport en nature est l'apport d'un bien matériel (immeuble ou local commercial,
équipement professionnel, véhicules...) ou immatériel (brevets, marques...) qui peut
être évalué et vendu.
L'évaluation de chaque apport en nature doit être réalisée par un commissaire aux
apports (sauf exceptions) et figurer dans les statuts.
• Apport en numéraire
C'est l'apport de sommes d'argent. Concrètement, les associés fondateurs ouvrent un
compte au nom de la société mais l'argent restera bloqué jusqu'à l'immatriculation de la
société et la présentation de l'extrait K-bis.
En fonction des sociétés ( SARL, SNC, SCS, SA), il est possible de ne verser qu'une
fraction de l'apport total prévu. On parle de « libérer les apports ». Par exemple, dans
une SARL, il est possible de ne libérer que 20% du montant de l'apport mais le solde
devra alors être libéré impérativement dans les 5 ans (selon des modalités prévues par
les statuts).
Le montant de l'apport non libéré apparaît à l'actif du bilan dans un compte spécial
(« capital souscrit, non appelé »).
• Apport en industrie
Il s'agit de l'apport d'un savoir-faire, de services, de travail ou de connaissances
techniques.
Les apports en industrie sont parfois interdits (SA et associés commanditaires des SCA)
Ils ne contribuent jamais à la constitution du capital social. En revanche, les apporteurs
en industrie reçoivent des parts sociales qui leur permettent de voter lors des
assemblées et de profiter de la distribution des bénéfices. Ces parts ne peuvent pas être
vendues ou transmises.
Si les statuts ne prévoient pas d'autres dispositions, la part du capital social attribué
pour un apport en industrie est égale à la part de l'associé ayant réalisé l'apport le plus
faible (nature ou numéraire).
b) B
• Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC)
Les BIC sont soumis à l'impôt sur le revenu (IR) et donc réalisés par des personnes
physiques (entrepreneurs individuels, associés de certaines sociétés de personnes).
c) C
• CA (chiffre d'affaires)
C'est le montant total des ventes de biens ou de prestations de services réalisées par une
entreprise.
Il sert de base au calcul des cotisations sociales dues par une entreprise soumise au
régime micro-social (par exemple : auto-entrepreneurs).
• CIPAV
Cette Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et de Vieillesse gère l'assurance
vieillesse (retraite, invalidité, décès) des professions libérales.
Les professions affiliées sont désignées comme telles par la loi.
d) I
• Impôt sur le Revenu (IR)
L'IR est un impôt calculé sur l'intégralité des revenus dont disposent les personnes
physiques au cours d'une année donnée.
Il se subdivise en 8 catégories : les bénéfices agricoles (BA), les bénéfices non
commerciaux des professions libérales et assimilées (BNC), les bénéfices industriels et
commerciaux (BIC), les revenus fonciers, les revenus des placements financiers, les
rémunérations de certains dirigeants de sociétés comme les gérants majoritaires de
SARL, et enfin les traitements, salaires, pensions, retraites et rentes.
Certains revenus sont cependant exonérés et ne sont donc pas à déclarer.
Pour en savoir plus : l'Impôt sur le revenu
e) R
• Régime des assimilés-salariés
Certains dirigeants sont rattachés au régime général de la sécurité sociale des salariés.
Dans ce cas, on parle d' « assimilés-salariés ». Ils vont bénéficier des dispositions du
régime de retraite et de sécurité sociale des salariés, mais pas du régime d'assurance
chômage et des dispositions du droit du travail.
Il y a :
– le gérant qui n'est pas l'associé unique dans une EURL
– les gérants minoritaires ou égalitaires de SARL
– les présidents et directeurs généraux de SA
– les présidents de SAS
– les dirigeants de Scop.
• Responsabilité conjointe
Lorsque les associés ont une responsabilité qui est simplement conjointe, cela veut dire
qu'ils se partagent la responsabilité mais qu'ils peuvent invoquer le bénéfice de
discussion et le bénéfice de division : ils ne sont responsables qu'en dernier recours,
après une mise en demeure infructueuse de la société, et seulement à hauteur du
montant de leurs apports.
• Responsabilité indéfinie
La responsabilité indéfinie signifie que les associés engagent leur patrimoine personnel.
• Responsabilité solidaire
Lorsque les associés ont une responsabilité solidaire, cela signifie que le créancier peut
poursuivre n'importe lequel des associés pour l'intégralité de la dette. Ce dernier pourra
alors se retourner contre les autres associés.
f) T
• Travailleurs non-salariés (TNS)
Voir « Régime social des Travailleurs non salariés »
a) En bref
c) Atouts et faiblesses
• Atouts
– Facilité de constitution
– Un fonctionnement très souple : formalisme réduit au minimum, le chef
d'entreprise est aussi le seul décisionnaire
• Faiblesses
– en principe : une responsabilité totale et indéfinie (même s'il existe des solutions
pour protéger, au moins en partie, le patrimoine personnel)
– des capacités d'autofinancement limitées (sauf option pour l'IS dans le cadre de
l'EIRL)
d) Constitution
Une simple déclaration auprès de l'Urssaf (activités libérales), auprès de la chambre des
métiers (activités commerciales, industrielles ou artisanales), ou auprès du greffe du
tribunal de commerce (agents commerciaux) est suffisante.
Cette déclaration n'est en général pas obligatoire pour les auto-entrepreneurs sauf
lorsque l'activité artisanale est exercée à titre principal ou si elle fait partie de la liste
des activités concernées par l'inscription obligatoire au Répertoire des Métiers.
f) Responsabilité du dirigeant
• Principe
La responsabilité du chef d'entreprise est totale et indéfinie.
Concrètement, cela signifie qu'il n'y a aucune distinction entre le patrimoine
professionnel et le patrimoine personnel. Si le dirigeant a des dettes ou fait faillite, les
créanciers pourront donc être payés via le patrimoine personnel.
Le régime matrimonial est alors un élément à prendre en compte :
– communauté légale : le patrimoine commun du couple peut être engagé
– communauté universelle : la totalité du patrimoine des deux conjoints est
engagée
– séparation de biens : le patrimoine du conjoint est protégé
• Exceptions
g) Fonctionnement
Aucune formalité spécifique n'est requise.
h) Fiscalité
• Principe
Fiscalement, l'entreprise est imposée directement via l'entrepreneur à l'Impôt sur le
Revenu (IR) sauf option pour l'IS dans le cadre d'une EIRL.
Les bénéfices sont taxés en fonction de l'activité en tant que BNC (bénéfices non
commerciaux) ou BIC (bénéfices industriels et commerciaux).
• Les micro-entreprises
Les micro-entreprises ne sont pas soumises à la TVA et elles peuvent bénéficier d'un
versement fiscal libératoire de l'IR mensuel ou trimestriel sous réserve de remplir 2
conditions cumulatives :
– relever du régime micro-social : micro-entreprises ayant opté pour le régime
micro-social, celles qui bénéficient d'une dispense d'immatriculation au RCS
(Registre du Commerce et des Sociétés) ou au Répertoire des Métiers, celles qui
bénéficient de l'Accre
– le foyer fiscal ne doit pas dépasser un certain seuil de revenus (pour l'année
2012 : 26 420 € par part)
Les micro-entreprises qui ne bénéficient pas du régime micro-social sont imposées sur la
base du chiffre d'affaires déclaré après application d'un abattement forfaitaire pour frais
professionnels (minimum : 305 euros) de :
– 71 % du CA pour les activités d'achat-vente ainsi que la fourniture de logement
– 50 % du CA pour les autres activités BIC
– 34% du CA pour les BNC
i) Régime social
• Le régime micro-social
Les entreprises qui bénéficient de ce régime paient un taux global de cotisations
appliqué mensuellement ou trimestriellement sur le chiffre d'affaires réalisé.
Concrètement, cela signifie que lorsque le chiffre d'affaires est nul, il n'y a pas de
cotisations sociales à régler (contrairement au régime social classique de l'entreprise
individuelle).
Ce forfait social regroupe toutes les contributions sociales obligatoires telles que
l'assurance maladie-maternité, les allocations familiales, l'invalidité-décès, la retraite
de base et la retraite complémentaire, la CSG et la CRDS.
j) Transmission
• Mise en location-gérance
Elle peut aussi permettre d'exonérer les plus-values à long terme.
• Apport en société
– plus-values sur les éléments non amortissables : report de l'imposition jusqu'à la
cession
– plus-values sur les éléments amortissables : étalement de l'imposition pendant 5
ans
– les titres reçus lors de l'apport sont assujettis au paiement d'un droit fixe assorti
d'une obligation de conservation pendant 5 ans
a) En bref
Exercer une activité en EIRL suppose que deux conditions cumulatives sont remplies :
– les risques sont moindres
– les investissements sont limités
Le statut est ouvert à toutes les activités agricoles, commerciales, libérales ou
artisanales. Les entrepreneurs individuels existants (y compris les auto-entrepreneurs)
peuvent également opter pour ce statut. Pour les auto-entrepreneurs, on parle alors
d'AERL (auto-entreprise à responsabilité limitée).
d) Constitution
Une simple déclaration auprès de l'Urssaf (activités libérales), auprès de la chambre des
métiers (activités commerciales, industrielles ou artisanales), ou auprès du greffe du
tribunal de commerce (agents commerciaux) est suffisante. Cette déclaration n'est en
général pas obligatoire pour les entreprises qui relèvent du régime fiscal de la micro-
entreprise.
Il doit obligatoirement y inscrire tout ce qui est indispensable à l'exercice de son activité
(le matériel professionnel, le fonds de commerce...). Il peut également, s'il le souhaite,
y rajouter des biens utilisés dans le cadre de son activité mais à usage mixte
professionnel et privé (la voiture, un local d'habitation...).
f) Responsabilité du dirigeant
Si l'entreprise a des dettes, seul le patrimoine d'affectation est engagé auprès des
créanciers.
En revanche, la responsabilité civile et pénale de l'entrepreneur peut être engagée
civilement et pénalement en cas de non-respect des obligations par l'EIRL. L'étanchéité
du patrimoine personnel est alors remise en cause...
L'EIRL doit également disposer d'un compte professionnel dédié et d'une comptabilité
autonome. Le livre comptable doit être strictement tenu suivant les règles de la
comptabilité commerciale, quelque soit la catégorie d'imposition (BIC ou BNC).
Dans le cadre d'une micro-entreprise, l'entrepreneur doit déposer un relevé actualisant
la déclaration d'affectation dans les 6 mois suivant la fin de l'année concernée. En
outre, lorsqu'il s'agit d'une activité d'achat ou de revente soumise au plafond de CA de
81500 euros, les micros-entrepreneurs ont l'obligation de tenir un livre de recettes et un
registre des achats.
Les comptes annuels sont publiés chaque année auprès du registre où la déclaration
d'affectation a été déposée afin d'actualiser le patrimoine affecté (y compris pour les
micro-entreprises).
h) Fiscalité
En principe, l'entrepreneur est soumis à l'IR, dans la catégorie des BIC ou des BNC.
Mais il peut aussi opter pour l'IS, de manière irrévocable, sauf s'il relève du régime social
de la micro-entreprise.
i) Régime social
C'est le régime des travailleurs non-salariés (TNS).
j) Transmission
• Transmission de l'intégralité du patrimoine d'affectation
Si l'acquéreur est une personne physique, il reprend le patrimoine d'affectation.
S'il s'agit d'une personne morale, elle va reprendre le patrimoine mais l'affectation ne
sera pas maintenue.
• Transmission de certains éléments du patrimoine d'affectation
Les règles régissant la vente sont relatives à la qualité du bien..
2.3- L'auto-entreprise
L'auto-entreprise n'est pas un statut juridique en tant que tel. Il s'agit simplement d'une
entreprise individuelle bénéficiant d'un régime fiscal particulier.
A noter : certaines professions sont exclues du régime de l'auto-entreprise (professions
libérales réglementées, artistes auteurs...)
a) En bref
Auto-entreprise (AE)
Tous ceux présentant des risques et des investissements
limités.
Les projets adaptés au
L'activité peut être exercée de manière régulière ou
statut
ponctuelle. Ce régime social peut aussi être choisi pour
tester la viabilité d'un projet.
d) Constitution
f) Responsabilité du dirigeant
Les règles qui régissent la responsabilité de l'auto-entrepreneur sont les mêmes que pour
l'entreprise individuelle classique.
g) Fonctionnement
Aucune formalité spécifique n'est requise.
h) Fiscalité
Les auto-entreprises ne sont pas soumises à la TVA et elles peuvent bénéficier d'un
versement fiscal libératoire de l'IR mensuel ou trimestriel. Mais pour pouvoir opter pour
le statut d'auto-entrepreneur, le foyer fiscal ne doit pas dépasser un certain seuil de
revenus (pour l'année 2012 : 26 420 € par part).
Dans le cas contraire, l'imposition est effectuée sur la base du chiffre d'affaires déclaré
après application d'un abattement forfaitaire pour frais professionnels (minimum : 305
euros) de :
• 71 % du CA pour les activités d'achat-vente ainsi que la fourniture de logement
i) Régime social
Régime des travailleurs non-salariés (TNS)
Ce forfait social regroupe toutes les contributions sociales obligatoires telles que
l'assurance maladie-maternité, les allocations familiales, l'invalidité-décès, la retraite
de base et la retraite complémentaire, la CSG et la CRDS.
j) Transmission
Voir les règles régissant la transmission de l'entreprise individuelle classique
EI AE EIRL
Pour quels projets ? Tous ceux présentant des risques et Tous ceux présentant des
des investissements limités risques et des
investissements limités,
mais le formalisme est plus
important
Quelles activités Toutes Activités Toutes
commerciales,
artisanales ou
libérales sauf
exceptions
Capital requis Aucun
Constitution Déclaration au Déclaration au Déclaration au CFE
CFE et CFE mais
immatriculation dispense Déclaration d'affectation du
obligatoire d'immatriculation patrimoine à réaliser et à
au RCS (et au enregistrer
RM dans certains
cas)
Direction de L'entrepreneur dirige seul l'entreprise
l'entreprise
Nombre d'associés Aucun
Responsabilité Responsabilité totale et indéfinie Responsabilité limitée au
sur les biens de l'entreprise en cas patrimoine d'affectation en
de dettes de l'entreprise. cas de dettes de
Possibilité de protéger les biens l'entreprise.
immobiliers non utilisés pour un Possibilité de protéger les
usage professionnel en établissant biens immobiliers non
une déclaration d'insaisissabilité utilisés pour un usage
devant notaire professionnel en établissant
une déclaration
Responsabilité civile et pénale sur d'insaisissabilité devant
le patrimoine personnel notaire
Responsabilité civile et
pénale sur le patrimoine
personnel
Fiscalité Impôt sur le revenu Impôt sur le revenu sauf
option irrévocable pour
l'impôt sur les sociétés (EIRL
uniquement)
Rémunération du dirigeant non
Une profession libérale désigne une activité et non un statut. Elle peut donc être
exercée en entreprise individuelle, mais aussi en société (Société Civile Professionnelle,
Société d'Exercice Libéral, Société Civile de Moyens...).
l) Les artistes
A noter : les artistes rémunérés par des droits d'auteur sont exclus du statut d'auto-
entreprise. En revanche, ceux qui perçoivent des honoraires (graphistes...) peuvent en
bénéficier.
Cette terminologie générale ne désigne aucun statut particulier, mais plutôt un état de
fait. Il s'agit des artistes qui ne sont pas encore affiliés au régime social d'artiste-auteur
reconnu par la Maison des Artistes (œuvres graphiques et plastiques) ou par l'Agessa.
(œuvres littéraires, dramatiques, musicales, chorégraphiques, photographiques,
cinématographiques et audiovisuelles et pour les auteurs de logiciels.)
Ils exercent alors leur activité (photographe, peintre, sculpteur...) dans les mêmes
conditions que n'importe quel entrepreneur individuel. L'activité peut d'ailleurs être
exercée à titre principal ou accessoire.
En revanche, dès leur première vente, ils doivent consulter la liste des activités relevant
de la Maison des Artistes, de l'Agessa ou du RSI pour déposer leur déclaration auprès de
la bonne Caisse. Par exemple, si une activité artistique entre dans le champ
d'application du régime social des artistes auteurs de la Maison des Artistes, une
déclaration d'activité accompagnée d'une facture de vente (mentionnant « en attente
d'immatriculation » à la place du numéro SIRET) ou de droits d'auteur doit être adressée
à cet organisme.
A réception du numéro d'inscription, il suffit alors d'aller au centre des impôts pour
• Artistes auteurs
Le régime social des artistes-auteurs ressemble à celui des salariés, surtout concernant
les prestations en nature de sécurité sociale et la retraite de base.
Fiscalement, les revenus sont imposés à l'IR dans la catégorie des BNC.
Les écrivains et les compositeurs peuvent bénéficier d'un régime spécial prévoyant une
imposition selon les règles des traitements et salaires avec une déduction forfaitaire.
m) Les inventeurs
Même ponctuelle, l'activité inventive peut aboutir à la mise au point d'un procédé
d'invention qui donnera lieu à une exploitation commerciale ultérieure. Elle suppose
donc une immatriculation auprès de l'URSSAF et le paiement de cotisations sociales
comme toutes les activités indépendantes (le statut sera donc celui de l'entreprise
individuelle, sous sa forme classique, en micro ou en auto-entreprise, ou encore en
EIRL).
Les revenus tirés de la vente ou de la concession de licence de brevet sont imposés selon
le régime des plus-values à long terme dans la catégorie des BNC. Sont déductibles de
l'assiette d'imposition : les frais occasionnés par la découverte de l'invention (recherche,
réalisation...) ainsi que les frais de dépôt et de renouvellement des brevets. Le taux
d'imposition global (avec les prélèvements sociaux) est de 28,1 %.
L'inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) est obligatoire, ainsi que
l'établissement d'une déclaration d'activité non sédentaire auprès de la Préfecture (ou
de la Sous-Préfecture) de leur domicile. Après contrôle des justificatifs à fournir
(identité, domicile), une carte permettant l'exercice du commerce ambulant est alors
délivrée.
o) L'agent commercial
Savez-vous que l'EURL en tant que telle n'existe pas ? En réalité, il s'agit tout simplement
d'une SARL à associé unique. Donc en règle générale, son fonctionnement est le même
que celui de la SARL, même s'il existe quelques spécificités liées à son caractère
unipersonnel.
a) En bref
Nombre d'associés Un
b) Atouts et faiblesses
• Atouts
- Responsabilité limitée aux apports, même si le patrimoine personnel n'est plus protégé
en cas de faute de gestion ou d'engagement des biens personnels à titre de caution
- Possibilité d'opter pour l'IS
- Fonctionnement très simple, surtout si le dirigeant est aussi l'associé unique
- Facilité de transmission ou d'évolution de l'entreprise (notamment en SARL)
• Faiblesses
Un formalisme important
c) Nombre d'associés
Un seul associé
e) Constitution
L'immatriculation de la société et la rédaction de statuts est obligatoire. Le CFE (centre
de formalités des entreprises) ou le greffe du Tribunal de commerce disposent d'un
modèle de statuts-types. A défaut d'un dépôt de statuts différents lors de la demande
d'immatriculation, c'est ce modèle qui est systématiquement appliqué.
f) Responsabilité
• Principe
La responsabilité de l'associé est limitée au montant des apports.
• Exceptions
– en cas de faute de gestion, la responsabilité de l'associé unique peut être étendue
à ses biens personnels
La notion de « faute de gestion » concerne tout d'abord le montant du capital social,
lorsqu'il apparaît qu'il est réellement trop insuffisant pour financer le fonctionnement
normal de la société .
Mais il y a aussi le défaut de paiement des primes d'assurances, les dépenses
disproportionnées par rapport à l'état de la trésorerie de la société (surtout lorsqu'elle
est déficitaire), les fraudes fiscales...
– la caution personnelle
Lorsque l'associé unique désire négocier un prêt, il est fréquent que les banquiers lui
demandent d'apporter en caution ses biens personnels, voire ceux du conjoint.
L'intégralité du patrimoine personnel pourra alors être engagé.
g) Fonctionnement
L'associé unique peut être une personne physique ou une personne morale (sauf une
EURL). Ses décisions sont consignées dans un registre dédié qui se trouve au siège social
de la société. Il a les mêmes prérogatives que les associés des SARL traditionnelles.
Le gérant est obligatoirement une personne physique. La gérance peut être exercée par
l'associé unique ou par un tiers. Sauf dispositions contraires des statuts, le gérant exerce
un mandat illimité au nom et pour le compte de la société. Ses pouvoirs peuvent être
fixés dans les statuts ou par acte séparé.
Le gérant associé unique doit respecter un certain formalisme :
- rapport de gestion annuel obligatoire lorsqu'à la clôture d'un exercice social, 2 des 3
seuils suivants sont dépassés : 1 million d'euros pour le bilan, 2 millions d'euros pour le
h) Régime fiscal
• L'associé unique est une personne physique
Les bénéfices de la société sont intégrés dans la déclaration des revenus de l'associé. Ils
sont donc imposés à l'IR, dans la catégorie correspondant à l'activité exercée (BIC ou
BNC)
Au moment de la création de la société ou par la suite, il est également possible d'opter
pour l'IS mais ce choix est alors irrévocable. L'avantage de cette décision est de diminuer
l'assiette servant au calcul des cotisations sociales.
• L'associé unique est une personne morale (sauf EURL)
Les bénéfices de la société sont soumis à l'IS
i) Régime social
• L'associé unique est aussi le gérant
Régime des travailleurs non-salariés. Attention : il ne peut pas cumuler cette fonction
avec un contrat de travail.
• La gérance est exercée par un tiers
Lorsque le gérant perçoit une rémunération pour son mandat social, il est alors affilié au
régime des « assimilés-salariés ». Il existe cependant une exception : si le conjoint de
l'associé unique est nommé en tant que gérant, il relève du régime social des travailleurs
non-salariés (on considère qu'il est gérant majoritaire).
Le gérant peut également cumuler ses fonctions avec un contrat de travail. Mais
attention, certains critères doivent être respectés : il doit y avoir un véritable lien de
subordination avec l'associé unique, et les fonctions techniques exercées dans le cadre
du contrat de travail doivent être distinctes de celles relevant de la gérance.
Si l'associé unique exerce une fonction autre que la gérance au sein de l'entreprise, il est
alors affilié au régime des travailleurs non-salariés (que cette activité soit rémunérée ou
non)
2 assemblées :
b) Atouts et Faiblesses
• Atouts
L'avantage principal est de limiter la responsabilité des associés aux apports réalisés.
En outre, la structure permet d'évoluer en souplesse et le dirigeant peut bénéficier de la
couverture sociale des salariés.
• Faiblesses
Un formalisme plus important, tant dans la constitution que dans le fonctionnement
c) Nombre d'associés
Minimum : 2 associés
Maximum : 100
Un associé peut être une personne physique ou morale
• Apports
Les apports peuvent être réalisés :
– en nature
– en numéraire : 1/5ème du montant doit être libéré au moment de la constitution
de la société, le solde devant être libéré dans les 5 ans
e) Responsabilité
• Associés
Ils sont responsables dans la limite des apports réalisés
• Gérants
Ils sont responsables civilement et pénalement de leurs fautes de gestion.
f) Fonctionnement
Le ou les gérants sont obligatoirement des personnes physiques. La gérance peut être
exercée par une ou plusieurs personnes, désignées parmi les associés ou parmi des tiers.
Sauf dispositions contraires des statuts, chaque gérant exerce un mandat illimité au nom
et pour le compte de la société. Ses pouvoirs peuvent être fixés dans les statuts ou par
acte séparé.
• L'assemblée Générale Ordinaire (AGO)
Elle se déroule au moins une fois par an. Durant l'AGO, les associés doivent procéder à
l'approbation des comptes annuels. Ils prennent aussi toutes les décisions ordinaires.
Les associés peuvent y participer à distance (télécommunication ou visioconférence)
sauf dans certains cas où la présence est obligatoirement requise : approbation des
comptes annuels, rapport de gestion ou inventaire.
En AGO, les décisions sont votées à la majorité simple, soit 50% + 1 voix (la minorité de
blocage est donc de 50%)
• L'assemblée Générale Extraordinaire (AGE)
Elle est convoquée pour toutes les décisions qui vont aboutir à une modification des
statuts.
Lors de la 1ère convocation de l'AGE, il faut que l'ensemble des associés présents ou
représentés détiennent au minimum 1 /4 des parts sociales. Sinon, une seconde AGE doit
se réunir dans un délai de 2 mois au maximum, avec cette fois une exigence d'1/5 des
parts sociales détenues par les associés présents ou représentés.
En AGE, les décisions sont votées à la majorité des 2/3 des voix. Concrètement, cela
signifie que la minorité de blocage est constituée avec 33% + 1 voix
A noter : il existe des dispositions particulières en matière de cession des parts sociales
g) Régime fiscal
• SARL traditionnelle
– Société
h) Régime social
• Gérant associé majoritaire
Régime des travailleurs non-salariés (TNS)
Pour être gérant majoritaire, le gérant doit détenir plus de 50 % du capital de la société.
Sont pris en compte dans ce calcul les parts sociales détenues par son conjoint, son
partenaire en cas de Pacs, et ses enfants s'ils sont encore mineurs.
Si tous les co-gérants détiennent ensemble plus de 50 % du capital de la société, chaque
gérant est alors considéré comme étant un gérant majoritaire.
• Gérant associé minoritaire ou égalitaire
Régime des « assimilés-salariés ».
Le gérant minoritaire peut également cumuler ses fonctions avec un contrat de travail.
Mais attention, certains critères doivent être respectés : il doit y avoir un véritable lien
a) En bref
b) Atouts et Faiblesses
• Atouts
Le capital n'a pas à être libéré lors de la constitution de la société
Stabilité dans la gérance et possibilité de fermer la société à des tiers
• Faiblesses
Responsabilité solidaire et indéfinie des associés
Cession des parts sociales très difficile (agrément voté à l'unanimité)
Formalisme de fonctionnement très lourd puisque chaque décision doit être prise à
l'unanimité.
e) Responsabilité
• Associés
C'est une règle très importante de la SNC : tous les associés sont responsables
solidairement et indéfiniment. Concrètement, cela veut dire qu'un créancier peut
décider de poursuivre n'importe lequel des associés pour obtenir le recouvrement d'une
dette de la société. Chacun des associés engage aussi l'ensemble de ses biens personnels
en cas de dette.
• Gérants
Responsabilité civile et pénale.
f) Fonctionnement
La société peut être dirigée par un ou plusieurs gérants, et le gérant peut être un
associé ou un tiers (dans ce cas, il n'a pas l'obligation d'avoir la qualité de commerçant).
Le gérant peut être une personne physique ou une personne morale : les dirigeants de la
personne morale ont les mêmes prérogatives et les mêmes responsabilités qu'un gérant
personne physique.
Si les statuts ne désignent aucun gérant, alors tous les associés sont gérants.
Sauf dispositions contraires des statuts, chaque gérant exerce un mandat illimité au nom
et pour le compte de la société. Ses pouvoirs et sa nomination peuvent être fixés dans
les statuts ou par acte séparé.
Toutes les décisions sont prises à l'unanimité lors des assemblées générales qui se
tiennent au minimum une fois par an. Les statuts peuvent prévoir des dérogations à ce
g) Régime fiscal
• Société
Les bénéfices sont imposés directement au nom de chaque associé et donc intégrés à
leur déclaration de revenus personnelle (IR). La rémunération des associés n'est donc pas
déductible.
Il est néanmoins possible de choisir une option pour l'IS.
• Associés
Ils sont imposés à l'IR dans la catégorie des BIC ou des BNC.
L'associé déclare sa part de bénéfices, qui est proportionnelle à sa part dans le capital,
même si elle ne lui est pas versée. Il déclare aussi le montant de sa rémunération. En
cas d'adhésion à un centre de gestion agréé, certains avantages fiscaux sont appliqués.
h) Régime social
• Gérant non associé
S'il est rémunéré, il relève du régime des « assimilés-salariés »
Le gérant non associé peut cumuler ses fonctions avec un contrat de travail. Mais
attention, certains critères doivent être respectés : il doit y avoir un véritable lien de
subordination entre lui et la société, et les fonctions techniques exercées dans le cadre
du contrat de travail doivent être distinctes de celles relevant de la gérance.
• Gérant associé
Le gérant associé à la qualité de commerçant et relève donc du régime des travailleurs
non-salariés (TNS), qu'il soit rémunéré ou non pour son mandat social.
Il ne peut pas cumuler un contrat de travail avec sa fonction de gérant dans la même
société.
• Associé
Régime des travailleurs non-salariés (TNS) puisque l'associé a obligatoirement la qualité
de commerçant.
En début d'activité, le montant des cotisations sociales est calculé à titre provisionnel
sur une base forfaitaire. Il est exigible après un délai minimum de 90 jours d'activité.
2 assemblées :
- Assemblée générale ordinaire : décisions ordinaires et
Fonctionnement
approbation annuelle des comptes
- Assemblée générale extraordinaire : pour toutes les
décisions qui modifient les statuts
c) Nombre d'actionnaires
Minimum : 7
Maximum : Pas de maximum prévu par la loi
Les actionnaires peuvent être des personnes physiques ou morales
e) Responsabilité
• Actionnaires
Leur responsabilité est limitée aux apports
• Dirigeants
Responsabilité civile et pénale
f) Fonctionnement
Le Conseil d'Administration, qui dirige la société, comporte de 3 à 18 membres. Son rôle
est de fixer les axes stratégiques de la société et leur mise en œuvre. Les membres du
Conseil d'Administration désignent eux-mêmes leur président.
Le directeur général est lui aussi nommé par le Conseil d'administration. Lorsqu'il n'y en
a pas, c'est le président du conseil d'administration qui s'occupe de la gestion courante
g) Régime fiscal
• Société
La SA est imposée à l'IS. La rémunération des dirigeants est donc déductible de l'assiette
de l'impôt.
La société peut cependant opter pour l'IR à l'unanimité des actionnaires si elle :
– a moins de 5 ans
– n'est pas cotée en bourse
– emploie moins de 50 salariés
– ne dépasse pas 10 millions d'euros de CA annuel ou de total de bilan
– a au moins 50% des droits de vote qui sont détenus par des personnes physiques
– a des droits de vote détenus au moins à 34 % par les dirigeants de la société et les
membres de leur foyer fiscal
Cette option pour l'IR est limitée dans le temps (5 exercices si elle n'est pas dénoncée
avant).
• Dirigeants
– Président et Directeur Général
Ils sont imposés à l'IR dans la catégorie des Traitements et Salaires. Une déduction des
frais réels et justifiés est possible, à moins que ne soit appliquée la déduction forfaitaire
de 10 % pour frais professionnels.
– Administrateurs
Lorsqu'ils sont titulaires d'un contrat de travail, ils sont soumis à l'impôt sur le revenu
(IR) dans la catégorie des Traitements et Salaires. Une déduction des frais réels et
justifiés est possible, à moins que ne soit appliquée la déduction forfaitaire de 10 % pour
frais professionnels.
i) Cession d'actions
La transmission est possible par cession d'actions.
Un droit d'enregistrement est appliqué, à la charge de l'acquéreur, à hauteur de 3%
jusqu'à un montant plafond de 5 000 euros.
Le bénéfice de la cession est imposé chez le vendeur en tant que plus-value
professionnelle.
Société par Actions Simplifiée (SAS) et Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle
(SASU)
La SAS / SASU est adaptée pour les projets innovants de
Les projets adaptés au
type start-up
statut
b) Atouts et faiblesses
• Atouts
Souplesse de fonctionnement et de transmission puisque les règles sont fixées librement
par les associés.
Possibilité d'aménager facilement dans les statuts les conditions d'entrée et de sortie des
associés
Responsabilité limitée aux apports
Existence de la SASU au formalisme simplifié
La SAS et la SASU ont une bonne crédibilité auprès des partenaires de la société
(fournisseurs, clients, banquiers)
• Faiblesses
Le formalisme lors de la création de la société
La rédaction des statuts doit être faite avec beaucoup de vigilance, car ce sont eux qui
vont encadrer tout le fonctionnement de la société.
c) Nombre d'associés
Minimum : 1. S'il n'y a qu'un seul associé, il s'agit d'une SASU (Société par actions
simplifiée unipersonnelle)
Maximum : Pas de maximum prévu par la loi
Les associés peuvent être des personnes physiques ou morales
• Apports
3 types d'apports sont autorisés :
– les apports en nature : ils doivent être évalués par un commissaire aux apports
– les apports en numéraire : au moins 50% des apports doit être libéré lors de la
constitution de la société, le solde devant être libéré impérativement dans les 5
ans
– les apports en industrie : ils sont acceptés mais ils n'entrent pas dans la
composition du capital social. En échange de ces apports, les associés reçoivent
des actions qui ne peuvent jamais être vendues.
e) Responsabilité
• Associés
Leur responsabilité est limitée aux apports
• Dirigeants
Responsabilité civile et pénale
f) Fonctionnement
• Prise de décisions
La SAS n'a qu'une seule obligation : nommer un représentant légal (le président, ou un
directeur général voire un directeur général délégué).Le dirigeant/président peut être
une personne physique ou morale. Il est librement choisi parmi les associés ou les tiers.
L'organisation de la société est quant à elle entièrement libre tant qu'elle est formalisée
dans les statuts : conditions de nomination ou de révocation du ou des dirigeants,
création d'un organe collégial avec un président ou désignation d'un président unique,
attribution et étendue des pouvoirs de comités spéciaux, création d'un organe de
surveillance des dirigeants...
.Cette liberté s'étend aussi aux règles d'adoption des décisions collectives. En revanche,
• Dirigeants
Il est imposé à l'IR (impôt sur le revenu) dans la catégorie des Traitements et Salaires.
Une déduction des frais réels et justifiés est possible, à moins que ne soit appliquée la
déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels.
h) Régime social
Les dirigeants relèvent du régime des « assimilés-salariés ».
Ils peuvent cumuler leurs fonctions de gérance avec un contrat de travail. Mais les
fonctions techniques exercées doivent être distinctes du mandat social et il doit exister
un véritable lien de subordination entre lui et la société.
i) Cession d'actions
Les modalités d'agrément de cession des actions sont fixées librement par les associés
dans les statuts de la société.
Seule constante : l'imposition de la cession des parts sociales. Un droit d'enregistrement
est appliqué, à la charge de l'acquéreur, à hauteur de 3% jusqu'à un montant plafond de
5 000 euros. Le bénéfice de la cession est imposé chez le vendeur en tant que plus-value
professionnelle.
EURL SASU
Pour quels projets ? Tous les projets Tous les projets mais
formalisme de constitution
et de fonctionnement
beaucoup plus contraignant
Quelles activités Toutes Toutes
Exception : débit de tabac, Exception : agences plaçant
assurance, capitalisation et les artistes de spectacle et
épargne les débits de tabac
Capital social et Apports Montant du capital fixé Montant du capital fixé
librement par les statuts librement par les statuts
Apports : Apports :
- nature - nature
- numéraire (minimum 1/5 - numéraire (minimum 1/2
versé lors de la constitution versé lors de la constitution
de la société + solde dans de la société + solde dans
les 5 ans) les 5 ans)
- industrie (n'entre pas dans - industrie (n'entre pas dans
la composition du capital la composition du capital
social) social)
Constitution Immatriculation et rédaction des statuts
Direction Un gérant (personne Un président au minimum
physique) (personne physique ou
morale, associé ou non )
Régime fiscal Impôt sur le Revenu (IR) Impôt sur les Sociétés (IS)
dans la catégorie des BNC,
des BIC ou des BA (bénéfices Option pour l'IR pour les
agricoles) SASU existant depuis moins
de 5 ans et si certaines
Option pour l'IS irrévocable conditions cumulatives sont
remplies
Régime social Gérant-associé : régime des Régime des « assimilés-
travailleurs non-salariés salariés »
(TNS)
• Atouts et faiblesses
– Atouts
Souplesse et absence de capital minimum
– Faiblesses
Responsabilité indéfinie, même si non solidaire, des associés
Risque d'une requalification fiscale en société commerciale.
• Responsabilité
– Associés : responsabilité non solidaire mais indéfinie
Concrètement, les associés répondent sur leurs biens propres en cas de dettes sociales
mais seulement à proportion de leurs parts sociales. Si aucun capital n'a été constitué,
la responsabilité est divisé à égalité entre les associés (par exemple, 25 % de
responsabilité chacun s'il y a 4 associés)
– Gérants : responsabilité civile et pénale
• Fonctionnement
Le ou les gérants, personnes physiques ou morales, peuvent être choisis parmi les
associés ou parmi des tiers.
Dans le cadre de leur mandat social, ils agissent au nom et pour le compte de la société,
sauf si les statuts limitent expressément l'étendue de leurs pouvoirs.
Ce sont aussi les statuts qui déterminent les modalités du déroulement des assemblées
dans lesquelles sont prises les décisions collectives.
• Régime fiscal
– Société
Le résultat de la société est imposé directement via les revenus de chaque associé, sauf
option pour l'IS ou si la société est requalifiée par l'administration fiscale en exploitation
commerciale
– Dirigeants
Gérant-associé : imposé à l'impôt sur le revenu (IR) en BNC ou BIC selon l'activité de la
société (sa rémunération sera déduite de l'assiette de l'IS si la société a pris cette
option)
• Régime social
Gérant-associé : régime des travailleurs non-salariés (TNS) avec une assiette de
cotisations incluant sa part de bénéfices et sa rémunération
Gérant non-associé : régime des travailleurs non-salariés (TNS) sauf s'il existe un lien de
subordination avéré avec la société
Minimum : 2
Nombre d'associés Pas de maximum
Personnes physiques ou morales
• Atouts et faiblesses
– Atouts
* Structure souple
* Protège le patrimoine immobilier professionnel contre d'éventuelles poursuites des
créanciers de la société (sauf si SCI fictive ou si confusion de patrimoines entre la SCI et
l'entreprise)
* Permet de préparer la transmission d'une entreprise familiale ( la gestion de la SCI est
attribuée à certains enfants, les autres ayant des parts sociales via une donation-partage
ou un testament)
* Facilite la cession de l'entreprise à des tiers
* Génère des revenus fonciers puisque l'entreprise verse un loyer à la SCI : les bénéfices
de la SCI (loyers déduits des charges et des intérêts d'emprunts) sont versés aux associés
à hauteur de leur part dans le capital
– Faiblesses
* Durée de vie maximale de 99 ans à compter de l'immatriculation au RCS
* Montage juridique complexe qui nécessite le recours à un professionnel
• Nombre d'associés
Minimum : 2
Pas de maximum
Personnes physiques ou morales
• Responsabilité
La responsabilité des associés est indéfinie mais non solidaire : ils sont donc
responsables sur leur patrimoine personnel à hauteur de la part dans le capital social.
• Fonctionnement
Un ou des gérants, rémunérés ou non. Leurs pouvoirs sont fixés par les statuts mais ils
ont l'obligation de présenter un rapport annuel de leur gestion auprès de l'assemblée des
associés. A moins qu'il n'existe des dispositions spécifiques dans les statuts, ils sont
révocables à tout moment par simple décision des associés détenant plus de 50% des
parts sociales.
L'assemblée des associés vote aussi toutes les décisions importantes selon des modalités
prévues dans les statuts.
• Régime fiscal
Société : transparence fiscale sauf option pour l'IS (dans ce cas les frais d'acquisition des
immeubles sont déductibles). Non assujettie à la TVA sauf option sur les loyers encaissés.
Associés : imposés à l'IR sur la part des bénéfices qui leur revient
• Régime social
Gérants : travailleurs non-salariés (TNS) sauf si véritable lien de subordination entre le
gérant et la société dans le cas d'un gérant non associé
• Transmission
Cession des parts sociales soit à un tiers, soit à un autre associé.
En dehors des ascendants ou des descendants (cession non soumise à agrément sauf
dispositions contraires des statuts), il faut obtenir en principe l'agrément unanime des
associés pour pouvoir vendre des parts sociales de la SCI. Les statuts peuvent toutefois
prévoir d'autres conditions de majorité (les 2/3 ou la moitié des voix...).
• Atouts et faiblesses
– Atouts
Pas de capital minimum et une liberté de fonctionnement
Chaque associé reste totalement indépendant quant à son activité professionnelle
– Faiblesses
Responsabilité indéfinie et conjointe des associés
• Nombre d'associés
Minimum : 2, personnes physiques ou morales
La loi ne prévoit pas de maximum
Si la SCM est réservée aux professions libérales, en revanche ces professions ne sont pas
obligatoirement réglementées.
Seule restriction : il est possible de constituer une SCM entre deux associés aux activités
distinctes, mais les professions doivent rester voisines. Par exemple, un médecin
généraliste pourra constituer une SCM avec un kinésithérapeute, mais pas avec un
graphiste.
• Responsabilité
– Associés : leur responsabilité est indéfinie et conjointe (leur patrimoine personnel
n'est donc pas protégé, et en cas de dette la responsabilité est partagée)
– Gérants : responsabilité civile et pénale
• Fonctionnement
• Régime fiscal
– Société : La transparence fiscale est totale donc la société n'est pas imposée
directement, et l'option pour l'IS n'existe pas.
La SCM reste redevable de la TVA sauf en ce qui concerne les services rendus à les
membres si certaines conditions cumulatives sont remplies :
- les services rendus par la SCM participent à la mise en œuvre d'opérations exonérées
de TVA (donc les activités des associés ou les associés eux-mêmes ne doivent pas être
assujettis à la TVA)
- les services sont rendus exclusivement aux associés de la SCM
- ils sont directement utiles à l'exercice des activités des associés
- les sommes qui sont réclamées aux adhérents en contrepartie du service correspondent
exactement à la part qui leur incombe dans les dépenses communes (art 261 B su CGI)
– Associés : Ils sont assujettis à l'IR pour la part de bénéfices correspondant à ses
droits dans la SCM, après déduction des frais professionnels
• Régime social
Il n'y a pas de régime social spécifique pour la SCM, chaque associé ayant déjà un régime
social via son activité professionnelle.
• Atouts et faiblesses
• Nombre d'associés
Minimum : 2
Pas de maximum prévu par la loi mais les décrets d'application chaque profession
peuvent prévoir une limitation spécifique.
Ce sont obligatoirement des personnes physiques, qui exercent la même profession
libérale réglementée (les SCP pluridisciplinaires sont interdites) : architectes, médecins,
avocats, vétérinaires, notaires....
• Responsabilité
– Associés
Responsabilité indéfinie et solidaire en cas de dettes de la SCP.
Chaque associé est responsable personnellement et indéfiniment en cas de faute
professionnelle, mais la SCP est responsable solidairement des conséquences
dommageables de ces actes.
– Gérants
Responsabilité civile et pénale
• Fonctionnement
Le ou les gérants sont choisis parmi les associés et nommés dans les statuts ou par acte
séparé. En l'absence de nomination, tous les associés sont gérants. Si les statuts ne
prévoient pas les conditions d'exercice de leur mandat social, ils doivent se limiter aux
actes de gestion nécessaires à la société.
Toutes les décisions collectives sont prises en assemblées, selon les modalités prévues
• Régime fiscal
– Société : transparence fiscale sauf si option irrévocable pour l'IS
Les bénéfices sont donc imposés directement chez les associés à l'IR dans la catégorie
des BNC.
– Gérants : imposé à l'IR
Si la société n'est pas soumise à l'IS, il est imposé dans la catégorie des BNC
Si la société est soumise à l'IS, sa rémunération est imposée dans la catégorie des
Traitements et Salaires, et les bénéfices sont imposés dans la catégorie des Revenus de
Capitaux Mobiliers
• Régime social
Le gérant relève du régime des Travailleurs non-salariés (TNS)
Attention : les parts sociales correspondant aux apports en industrie ne sont peuvent pas
être cédées.
Gérant
minoritaire ou
égalitaire :
assimilés-
salariés
Fonctionnement Le gérant est Le président de la SELAS, le président du conseil
b) Atouts et faiblesses
– Atouts
Les membres de la SEL restent totalement indépendants et seuls ceux qui exercent dans
la SEL peuvent la contrôler.
Responsabilité limitée aux apports en cas de dettes sociales (sauf SELCA et fautes
professionnelles personnelles)
– Faiblesses
Formalisme de constitution et de fonctionnement
c) Associés
Le nombre d'associés varie en fonction de la structure (voir tableau).
3 catégories d'associés doivent être réunies dans une SEL :
– Les associés qui exercent leur profession dans la SEL
Ils détiennent plus de 50 % du capital et des droits de vote.
– Les professionnels qui restent extérieurs à la SEL
– Les tiers non professionnels (sauf pour les professions judiciaires ou juridiques),
qu'ils soient des personnes physiques ou morales
Ils détiennent moins de 50% du capital et des droits de vote, mais un plafond spécifique
est fixé pour chaque profession (par exemple, dans le secteur de la santé, les tiers non
professionnels doivent détenir moins de 25 % du capital et des droits de vote)
e) Responsabilité
Dettes sociales : responsabilité limitée aux apports sauf dans les SELCA (responsabilité
indéfinie et solidaire des commandites).
Faute professionnelle : responsabilité personnelle indéfinie, la SEL étant responsable
solidairement des conséquences dommageables
f) Fonctionnement
• SELARL : le gérant est choisi obligatoirement parmi les associés exerçant
dans la SEL
• SELAFA, SELAS, SELCA : le président de la SELAS, le président du conseil
d'administration, le président du conseil de surveillance, les membres du
directoire et les directeurs généraux sont choisis obligatoirement parmi les
associés exerçant dans la SEL. Lorsqu'il y a un conseil d'administration ou
de surveillance, les 2 /3 des membres au moins doivent être choisis parmi
les associés exerçant dans la SEL.
g) Régime fiscal
• SEL
La SEL a un objet civil mais elle adopte une structure commerciale. Elle est donc
imposée suivant les règles en vigueur dans la structure juridique choisie. (voir tableau)
• Gérants
Ils sont imposés suivant les règles en vigueur dans la structure juridique choisie. (voir
tableau)
h) Régime social
A noter : la part des revenus supérieure à 10 % du capital social, des primes d'émission et
des sommes versées en compte courant est soumise aux cotisations sociales si elle est
perçue par l'associé, son conjoint (ou co-pacsé), ou ses enfants mineurs non émancipés.
• Gérants de SELAFA et SELAS : régime des assimilés-salariés
• Gérants minoritaires de SELARL : régime des assimilés-salariés
• Gérants majoritaires de SELARL : régime des travailleurs non-salariés (TNS)
• Gérants de SELARL unipersonnelle et de SELCA : régime des travailleurs
non-salariés (TNS)
• SELAFA
Les modalités de l'approbation sont fixées par les statuts.
La décision de cession doit être approuvée à la majorité des voix parmi :
– les 2/3 des actionnaires qui exercent leur profession dans la SEL
– ou les 2/3 des membres du conseil d'administration ou du conseil de surveillance
qui exercent leur profession dans la SEL
• SELAS
2/3 au moins des associés exerçant dans la SEL doivent se réunir pour voter l'approbation
de cession. Le vote a lieu à la majorité des voix (50% + 1 voix)
• SELCA
– actionnaire commanditaire : majorité des 2/3 des associés commandités
– associé commandité : unanimité des associés commandités et 2/3 des
actionnaires commanditaires
• Atouts et faiblesses
– Atouts
Implication totale des associés
Avantages fiscaux importants
– Faiblesses
La participation des actionnaires extérieurs est limitée, ce qui restreint ses possibilités
de développement.
• Nombre d'associés
A noter : un associé ne peut jamais détenir plus de 50% du capital social.
– les associés salariés
Ce sont eux qui décident des grandes orientations de la société.
SARL SCOP : de 2 à 100
SA SCOP : minimum 7 (pas de maximum)
Chaque titulaire d'un contrat de travail dans la société, même s'il vient tout juste d'être
embauché, peut devenir associé de la SCOP suivant une procédure fixée par les statuts
(formation en gestion, présentation du fonctionnement de la SCOP....).
Attention : à moins que les statuts en décident autrement, renoncer à sa qualité
d'associé a pour effet de rompre immédiatement le contrat de travail.
– les associés extérieurs
Ce sont des personnes physiques ou morales, dont le rôle est avant tout d'apporter des
capitaux à la SCOP. Ils ne peuvent pas avoir un contrat de travail dans l'entreprise, et ils
restent minoritaires.
• Responsabilité
– Associés : responsabilité limitée aux apports
– Dirigeants : responsabilité civile et pénale
• Fonctionnement
• Régime fiscal
– Société
La SCOP est soumis à l'impôt sur les sociétés (IS), après déduction de la « part travail »
distribuée aux salariés.
Les réserves peuvent également être exonérées d'impôt sous conditions : signature d'un
accord de participation dérogatoire et obligation d'investissement à hauteur du même
montant dans une durée maximale de 4 ans.
La défiscalisation peut être totale si 4 conditions cumulatives sont remplies : la
– Associés
Ils sont soumis à l'IR, dans la catégorie des Traitements et Salaires.
• Régime social
Les associés-salariés, et le dirigeant s'il est rémunéré, bénéficient d'un contrat de
travail et relèvent donc du régime des salariés.
Les associés extérieurs détiennent simplement des parts sociales et ne relèvent donc
d'aucun régime particulier.
• Atouts et faiblesses
– Atouts
Elle peut bénéficier de subventions des collectivités territoriales : participation aux
charges de fonctionnement, aide à l'investissement, aide à la formation
Son ouverture à des tiers (bénévoles, associations) apporte une vraie dynamique à la
société
– Faiblesses
Comme toutes les coopératives, la SCIC n'a quasiment pas d'intérêt lucratif et ne
s'adresse donc pas aux investisseurs
• Nombre d'associés
SCIC SARL : au minimum 3 et au maximum 100.
SCIC SA : au minimum 7 actionnaires, pas de maximum prévu par la loi
La loi impose la présence de 3 catégories d'associés :
– les salariés de la coopérative
– les bénéficiaires des prestations de la SCIC (vente de biens ou de services),
– et tous ceux qui contribuent à l'activité de la coopérative (personnes physiques ou
morales, relevant du secteur privé ou public) : bénévoles, associations,
collectivités publiques, riverains....
• Capital social
• Constitution
Après avoir déposé une demande d'immatriculation au CFE (Centre de formalités des
entreprises), les fondateurs de la SCIC doivent demander un agrément auprès du préfet
de département du siège de la société. L'agrément préfectoral a une validité de 5 ans
renouvelables.
Tant que l'agrément n'est pas obtenu, la demande d'immatriculation est suspendue.
Toutefois, si l'administration ne répond pas durant un délai de 2 mois, alors la loi prévoit
que ce silence vaut acceptation et qu'il doit être notifié au dépositaire.
Pour accorder l'agrément, le préfet vérifie si tous les conditions légales de constitution
de la SCIC sont remplies (inscription au RCS, statuts rédigés, capital libéré, dirigeants
nommés....). Il doit aussi apprécier la réalité du caractère d'utilité sociale de la SCIC .
• Responsabilité
– Associés : leur responsabilité est limitée au montant des apports
– Dirigeants : leur responsabilité est civile et pénale
• Fonctionnement
– Élection des dirigeants et déroulement des assemblées
Le ou les dirigeant(s) sont nommés par les associés, mais ils peuvent être des associés ou
des tiers.
Dans les assemblées, chaque associé dispose d'une voix, quelque soit l'importance des
parts sociales qu'il détient.
Les statuts peuvent aussi désigner un minimum de 3 collèges (regroupements d'associés)
pour participer aux votes, chaque collège détenant entre 10 et 50 % des droits de votte.
• Régime fiscal
– Société : Impôt sur les Sociétés (IS) comme une SA ou une SARL traditionnelle,
après déduction du montant des réserves impartageables
• Régime social
– Dirigeant salarié : si un contrat de travail distinct existait avant la nomination du
dirigeant à son poste de gérance, il relève du régime des salariés
– Dirigeant non salarié mais rémunéré : régime des « assimilés-salariés »
• Transmission
Comme dans le cas de la SCOP, l'associé n'a pas à vendre ses parts sociales. Il peut
décider librement de partir et la SCIC lui rembourse des parts de capital.
b) Atouts et faiblesses
– Atouts
Pas de capital minimum et mise en commun de moyens
Fonctionnement très souple
– Faiblesses
Responsabilité solidaire et indéfinie
Structure difficile à faire évoluer vers une autre forme sociétale (conséquences fiscales
très lourdes)
c) Nombre d'associés
Minimum : 2 membres
Pas de maximum prévu par la loi
Les membres peuvent être des personnes physiques ou morales, mais il faut que leur
activité économique soit compatible avec celle du GIE (les membres doivent avoir un
intérêt commun)
e) Responsabilité
Responsabilité indéfinie et solidaire des associés.
Ce principe peut être atténué :
– lorsqu'il existe une convention limitative de cette responsabilité mais elle ne
porte que sur un contrat précis signé avec un tiers déterminé
– lorsque les statuts prévoient que les membres futurs seront exonérés de
responsabilité pour les dettes nées antérieurement à leur entrée dans le GIE
f) Fonctionnement
• Les administrateurs
Un ou des administrateurs assurent la gérance du GIE. Ce sont des personnes physiques
ou morales, choisies ou non parmi les membres du GIE.
Ils sont désignés par les statuts ou en assemblée générale. Les modalités de leur
nomination, de la durée de leur mandat, et l'étendue de leurs pouvoirs sont fixés
librement dans les statuts (une limitation de pouvoirs ne produit d'effets qu'entre
membres). Ils engagent en toutes circonstances la responsabilité du GIE et de ses
membres envers les tiers lorsque les actes réalisés sont conformes à l'objet social du
GIE.
• L'assemblée générale
Le contrat constitutif du groupement détermine les modalités de fonctionnement de
l'assemblée générale des membres. Sauf disposition contraire, toutes les décisions
doivent être prises à l'unanimité des membres.
• Les contrôleurs de gestion
Le ou les contrôleurs de gestion sont des personnes physiques désignés par l'assemblée
générale. Ils peuvent appartenir ou non au GIE. Les statuts fixent librement les
modalités de l'exercice de leur mission, mais leur désignation est obligatoire.
g) Régime fiscal
• GIE : transparence fiscale
h) Régime social
Les membres relèvent du régime des travailleurs non-salariés (TNS) sauf s'il existe un
contrat de travail portant sur une activité effective et distincte, et donnant droit au
versement d'une rémunération.
Minimum : 2
Nombre d'associés Pas de maximum
Personnes physiques ou morales
b) Atouts et faiblesses
– Atouts
Une liberté totale pour les associés avec, en prime, une absence de capital minimum
Société qui peut convenir pour monter un projet ponctuel (par exemple une opération
commerciale)
– Faiblesses
Durée de la Sep limitée à 99 ans
Pas de personnalité morale
La rédaction de l'acte de constitution doit être réalisée avec soin pour prévenir tous
conflits et prévoir des possibilités de séparation plus souples que l'unanimité
c) Nombre d'associés
e) Constitution
Déclaration d'existence auprès du service des impôts des entreprises.
La publication d'un avis dans un journal d'annonces légale n'est pas obligatoire : si elle
n'est pas effectuée, on parle de SEP « occulte » puisque les tiers ne connaîtront pas
forcément l'existence de la société.
f) Responsabilité
Comme les statuts ne sont pas publiés et que la société n'est pas immatriculée, les tiers
n'ont aucun moyen de connaître le nom de tous les associés. Par conséquent, lorsqu'un
gérant ou un associé contracte avec un tiers, seule sa responsabilité est engagée.
Mais il arrive aussi que les associés se comportent en tant que tels et se fassent
connaître auprès des tiers. Dans ce cas, leur responsabilité est indéfinie voire solidaire si
la société exerce une activité commerciale.
g) Fonctionnement
Il peut y avoir un ou plusieurs gérants. Les associés sont totalement libres d'organiser le
fonctionnement de la société lors de sa constitution.
Seules obligations légales : déclaration de résultats annuelle et tenue régulière de la
comptabilité.
h) Régime fiscal
A noter : l'actif du bilan fiscal fait apparaître l'ensemble des biens et des bénéfices
acquis par la SEP. Ils appartiennent à tous les associés en indivision, sauf dans le cas des
apports en nature qui restent la propriété de l'apporteur (sauf si les associés en décident
autrement dans une convention).
Si les noms et adresses de tous les associés sont connus de l'administration fiscale, la
société est transparente fiscalement : les associés sont soumis à l'IR pour leur part de
bénéfices, et le gérant est redevable en plus de la cotisation foncière des entreprises.
Si certains noms sont inconnus de l'administration, la quote-part de bénéfices
i) Régime social
Régime des travailleurs non-salariés pour le gérant et les associés qui exercent leur
activité dans la SEP.
• Atouts et Faiblesses
– Atouts
Structure souple
Permet de développer une activité commerciale sans avoir la qualité de commerçant
Bonne crédibilité auprès des tiers (vu la responsabilité des commandités)
– Faiblesses
Responsabilité indéfinie et solidaire des commandités alors même qu'il est très complexe
de céder les parts sociales de la société (unanimité sauf dérogations)
Régime fiscal difficile à appréhender
• Nombre d'associés
Minimum : 2 dont 1 commandité et 1 commanditaire
Un commandité a le même statut qu'un associé en nom collectif. Il est donc
commerçant, avec une responsabilité solidaire et indéfinie en cas de dettes sociales.
Un commanditaire est un peu comme un actionnaire, son rôle est d'apporter des
capitaux à la société.
• Responsabilité
– Commandités : responsabilité indéfinie et solidaire
– Commanditaires : responsabilité limitée au montant des apports
• Fonctionnement
Le ou les gérants peuvent être des commandités ou des tiers. Par défaut et sauf
stipulation contraire des statuts, tous les commandités sont gérants. Les commanditaires
n'ont aucun pouvoir sur la gérance de la sociétés.
L'assemblée générale ordinaire (AGO) se réunit au moins une fois par an pour les
décisions ordinaires et l'approbation des comptes. Les modalités de l'AGO sont librement
fixées par les statuts.
L'assemblée générale extraordinaire (AGE) est convoquée pour toutes les décisions
modifiant les statuts. Pour qu'une mesure soit adoptée, il faut obtenir l'unanimité des
commandités et la majorité en capital et en nombre des commanditaires.
• Régime fiscal
– Commandités : Impôt sur le Revenu (IR) , même si les bénéfices n'ont pas été
distribués
– Commanditaires : obligatoirement Impôt sur les Sociétés (IS)
• Régime social
– Commandités : régime des travailleurs non-salariés (TNS)
– Commanditaires : régime des salariés si contrat de travail correspondant à un
emploi effectif
• Atouts et faiblesses
– Atouts
Elle évite la prise de contrôle par des tiers lorsque la société est cotée et sous la
menace d'une OPA
Mêmes atouts que dans la SCS quant à la réunion des capitaux (commanditaires) et des
gestionnaires (commandités)
• Nombre d'associés
Minimum 4 dont 1 commandité et 3 commanditaires
Un associé peut être à la fois commandité et commanditaire
Un commandité a le même statut qu'un associé en nom collectif. Il est donc
commerçant, avec une responsabilité solidaire et indéfinie en cas de dettes sociales.
Un commanditaire est un peu comme un actionnaire, son rôle est d'apporter des
capitaux à la société.
• Responsabilité
– Commandités : responsabilité indéfinie et solidaire
– Commanditaires : responsabilité limitée aux apports
– Membres du Conseil de Surveillance : responsabilité civile et pénale
• Fonctionnement
Le ou les gérants peuvent être des commandités ou des tiers, et leur nomination doit
figurer dans les statuts. Un ou plusieurs commissaires aux comptes (CAC) doivent aussi
être obligatoirement désignés, mais en revanche les commanditaires ne peuvent pas
intervenir dans la gérance de la société.
• Régime fiscal
La SCA est obligatoirement soumise à l'IS (pour les bénéfices des commanditaires mais
aussi ceux des commandités).
• Régime social
– Commandité et gérant-commandité : régime des travailleurs non salariés (TNS)
– Commanditaire : il ne perçoit pas de rémunération puisqu'il détient simplement
des actions de la société. Il n'est donc affilié à aucun régime particulier.
– Gérant non associé : régime des assimilés-salariés
Lorsque la société est constituée directement entre les époux (ce qui est fréquent avec
le statut de la SARL par exemple), il est toujours préférable de faire rédiger les statuts
devant notaire : un acte notarié est un acte authentique, ce qui protège les époux d'une
annulation pour le motif de donation déguisée.
Si le statut d'associé est attribué au conjoint dans une société déjà existante, il suffit de
rajouter une mention et une signature dans les statuts.
• Pouvoirs et rémunération
Ses pouvoirs et sa rémunération sont les mêmes que ceux des autres associés : le
conjoint ou le partenaire pacsé associé participe à la prise de décisions collectives en
votant aux assemblées générales. Sa part de bénéfices, versés sous la forme de
dividendes, correspond à sa part dans le capital social.
• Responsabilité
Comme pour tous les autres associés, elle est limitée aux montants des apports sauf
exceptions (certains statuts prévoient une responsabilité indéfinie et solidaire comme
par exemple la SNC).
• Régime fiscal
Les dividendes sont imposés à l'IR dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.
• Fin du statut
– Cession des droits sociaux
– Si, suite au décès d'un artisan et donc lorsque l'activité cesse, son conjoint n'est
pas parvenu dans un délai de 3 ans à remplir les conditions pour acquérir la
qualification professionnelle adéquate (par exemple en validant des acquis
d'expérience). A noter : il faut que le conjoint soit associé depuis au moins 3 ans
pour bénéficier de ce délai.
c) Le conjoint salarié
• Conformité du contrat de travail
Contrat de travail oral ou écrit ? Si, en pratique, rien n'interdit un contrat de travail « de
fait », il est conseillé de formaliser la relation dans un contrat de travail écrit (en
précisant la fonction, les horaires de travail...) et de l'enregistrer auprès du service des
impôts. Cette précaution permet de donner une date incontestable au contrat de
travail, notamment auprès des différents organismes sociaux.
Le contrat de travail doit correspondre à un emploi effectif, exercé
professionnellement, et rémunéré normalement (le salaire doit être égal à celui
habituellement versé pour les mêmes fonctions).
– Régime fiscal : le conjoint ou partenaire pacsé salarié est imposé à l'IR dans la
catégorie des Traitements et Salaires. Son salaire est toujours déductible au
niveau de l'entreprise si elle est soumise à l'IS. Si l'entreprise est soumise à l'IR, le
salaire est déductible lorsque le régime matrimonial est celui de la séparation de
bien ou lorsque l'entreprise a adhéré à un centre de gestion agréé (sinon :
déduction à hauteur de 13 800 euros par an). Les charges sociales sont toujours
déductibles.
d) Le conjoint collaborateur
Le conjoint ou le partenaire pacsé collaborateur se caractérise par son implication dans
l'entreprise, dans laquelle il exerce une activité régulière, mais il ne perçoit aucune
rémunération.
• Principales caractéristiques
– l'exercice d'une activité dans l'entreprise doit être régulier
– aucune rémunération n'est perçue en contrepartie de ce travail, y compris sous
forme de parts sociales (sinon il s'agit d'un apport en industrie, rémunéré par des
dividendes, et le conjoint a la qualité d'associé)
– sauf en cas de dispense d'immatriculation prévue par la loi, ils doivent être
mentionnés aux RCS (commerçants) et au Répertoire des Métiers (artisans)
• Conséquences
– Pouvoirs et Responsabilité
Il peut accomplir tous les actes administratifs au nom et pour le compte de son conjoint
(on parle de « mandat social ») si celui-ci exerce une activité commerciale ou
artisanale. A noter : le conjoint collaborateur peut renoncer à l'exercice de ce mandat.
Lorsque le couple est marié sous le régime de la communauté, il peut également
réaliser des actes de disposition (dons, ventes,...) dans le respect des règles de
cogestion (vente d'immeubles communs ou du fonds de commerce)
– Régime fiscal
Pas de rémunération et donc pas d'imposition
– Régime Social
Il bénéficie d'une protection sociale en tant qu'ayant-droit du chef d'entreprise, et il a
l'obligation d'adhérer au régime d'assurance vieillesse de son conjoint. Il bénéficie
également d'un droit à la formation professionnelle continue.
– Fin du statut
Le statut de conjoint collaborateur cesse :
* Si, suite au décès d'un artisan et donc lorsque l'activité cesse, son conjoint n'est pas
parvenu dans un délai de 3 ans à remplier les conditions pour acquérir la qualification
professionnelle adéquate (par exemple en validant des acquis d'expérience). A noter : il
Par contre, une participation égale ou supérieure à 10 ans à la vie de l'entreprise permet
au conjoint collaborateur de revendiquer une part de la succession suite au décès de
l'exploitant.
Comment exercer son activité professionnelle de façon autonome sans créer une
entreprise ? Tout simplement en optant pour le portage salarial.
La grande originalité du portage salarial est d'être aussi ouvert à tous ceux qui veulent
réaliser des missions ponctuelles :
– jeunes diplômés
– demandeurs d'emplois
– retraités et préretraités
– salariés
– professionnels exerçant en temps partagés
– créateurs d'entreprise qui veulent tester leur projet
b) Un statut de salarié
Son activité ne doit pas excéder 30 jours maximum par année et par organisme de
formation.
Il est indépendant mais il intervient à la demande d'un organisme de formation, qui le
rémunère en salaire.
Son régime social est le régime des salariés.
L'Association
Tous ceux qui sont à but non lucratifs. Même lorsque
l'association accomplit ponctuellement des actes lucratifs,
Les projets adaptés
elle n'a jamais vocation à partager les bénéfices entre les
membres. Le but est donc désintéressé.
Capital : aucun
Capital social et apports
Apports facultatifs en nature, en numéraire ou en
industrie.
Un ou plusieurs présidents, élus par le conseil
Direction de l'association
d'administration
Minimum : 2
Membres
Pas de maximum prévu par la loi
2. Atouts et faiblesses
a) Atouts
Facilité de constitution et liberté de fonctionnement
Un régime fiscal très avantageux
b) Faiblesses
L'association n'est pas conçue pour évoluer vers une société commerciale
Les bénéfices de l'association ne peuvent pas être partagés entre les membres
4. Capital et apports
a) Capital
Aucun, cette notion de capital social n'existe pas en matière d'association.
b) Apports
Tous les apports sont autorisés (nature, numéraire, industrie) mais ils ne sont pas
obligatoires.
Attention : pour les apports en nature, il est préférable d'enregistrer l'apport auprès du
service des impôts ! Sinon, lorsque l'association est dissoute, l'apport figurera au
patrimoine de l'association lors de la liquidation et son attribution sera décidée par le
Conseil d'administration.
5. Responsabilité
6. Fonctionnement
a) Capacité juridique
La capacité juridique de l'association est relativement réduite mais elle bénéficie d'une
véritable personnalité morale, sauf si elle n'est pas déclarée. La reconnaissance d'utilité
publique lui permet de bénéficier de certains avantages par rapports aux autres
associations (par exemple, recevoir des donations).
b) Gestion de l'association
Les membres de l'association décident librement des modalités de gestion (conseil
d'administration, un ou plusieurs présidents, trésorier, secrétaire...) et de
fonctionnement.
Seule obligation : se réunir au moins une fois par an en assemblée générale pour
l'approbation des comptes.
7. Régime fiscal
a) Association
Dans ce cas, elle sera alors soumise à tous les impôts commerciaux (impôt sur les
sociétés, TVA...).
b) Dirigeants
Une rémunération peut être octroyée aux dirigeants si cette possibilité est prévue dans
les statuts. En revanche, la détermination des conditions et du montant de la
rémunération doit être décidée sans la présence des dirigeants.
La rémunération du dirigeant ne doit pas excéder les 3/4 du SMIC. Elle est imposée à l'IR
dans la catégorie des BNC.
Lorsque les associations disposent de plus de 200 000 euros de ressources propres (hors
subventions de l'Etat), la rémunération pour des fonctions à temps complet doit rester
inférieure à trois fois le plafond annuel de la sécurité sociale (soit 109 116 euros en
2012). Elle est imposée à l'IR dans la catégorie des Traitements et Salaires (TS). Le
nombre de dirigeants pouvant être rémunérés est fixé par un barème qui prend en
compte le montant des ressources de l'association (moyenne sur les 3 exercices
précédant).
8. Régime social
Une mutuelle est un groupement ayant la capacité civile. Son objectif : sans but
lucratif, elle fait partager le poids des risques entre tous les sociétaires,
équitablement, de façon à assurer des actions de prévoyance, de solidarité et
d'entraide.
Autogérées, elles peuvent :
– gérer un régime obligatoire
– assurer un service complémentaire : dans ce cas, l'adhésion individuelle ou
collective est contractuelle
Le but des entreprises d'insertion est d'aider les personnes en situation d'exclusion en
leur proposant une mise en situation de travail et en les accompagnant dans un parcours
d'insertion socioprofessionnelle durable.
Elles peuvent adopter un statut associatif ou commercial (SARL, SA, SCIC, SCOP...)
– entreprises d'insertion
– régies de quartier
– associations intermédiaires
– ateliers de centres d'hébergement (CHRS)
– chantiers d'insertion
– ETTI : entreprises de travail temporaire d'insertion
– GEIQ : groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification
c) L'obtention d'aides
Les ESAT permettent à des personnes handicapées de travailler dans un cadre sécurisé
tout en bénéficiant de la qualité de travailleur handicapé. C'est la Commission des
droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui décide d'orienter une
personne vers ce type de structure sous certaines conditions.
Ce n'est pas sans susciter de très nombreuses questions, à juste titre, car personne ne
souhaite faire le mauvais choix.
D'autant que d'une création à l'autre, des logiques parfois antagonistes se placent en
contradiction, rendant difficile le choix final :
Pour vous faire part de mon expérience, il me semble à ce titre qu'une logique d'expert
comptable est souvent différente de celle d'un manager dans l'âme, elle même
différente de celle d'un entrepreneur en herbe, différente de celle d'un technicien hors
pair, différente de celle d'une personne attachée à son image et sa communication, etc.
Vous venez de lire un guide de 100 pages factuelles et objectives... pour lire à la fin de
celui-ci que le choix est, in fine, très souvent émotionnel et subjectif.
Si ce guide vous a aidé à faire le meilleur choix tout en expliquant du mieux possible les
tenants et aboutissants, alors il a atteint son objectif.
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