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4-Textes French Reading
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Comparer l'incomparable
Malgré les polémiques, et le fait que seuls 350911 élèves - sur les 640639 à avoir reçu au moins une
proposition - aient accepté définitivement d'intégrer une formation, le ministère continue d'ailleurs d'affirmer que
Parcoursup est plus efficace qu'APB. Dans les colonnes de 20 Minutes, le 18 juin dernier, Frédérique Vidal
avançait même des chiffres pour convaincre les réticents : "80 % des candidats ont reçu en moyenne trois
propositions, alors que l'an dernier à la même époque, 80 % des candidats avaient reçu une proposition
seulement." Un mieux en effet. Sauf que c'était dans la nature même de l'ancien système de ne proposer qu'une
seule solution d'orientation aux candidats.
Dernières chances
"Le jour des résultats du bac, le 6 juillet, de nouvelles places se libéreront en raison des échecs. Le bond
devrait arriver à ce moment", promet-on au ministère. De quoi rassurer les quelque 29000 candidats n'ayant reçu
que des réponses négatives à leurs voeux ? Depuis les premiers résultats, publiés le 22 mai, un peu plus de 7400
d'entre eux ont demandé à être accompagnés par le recteur de leur académie. Et en un mois, parmi ces derniers,
deux élèves sur trois auraient trouvé une solution, avance le ministère.
En revanche, quid de ces plus de 11000 lycées qui ont quitté purement et simplement la plateforme avant
même d'avoir reçu une proposition ? "La machine ne peut pas tout faire. Avant, avec APB, il fallait attendre la fin
du processus pour savoir combien d'élèves restaient sur le carreau. Avec Parcoursup, nous essayons de trouver
une solution avant."
Pour ceux qui voudraient postuler à des formations auxquelles ils n'avaient pas songé jusque-là, ceux qui
n'avaient confirmé aucun voeu avant le 31 mars dernier, ainsi que ceux qui ne se sont jamais inscrits sur la
plateforme, la phase complémentaire s'est ouverte ce mardi. Celle-ci doit permettre aux candidats qui le souhaitent
de formuler dix nouveaux voeux de formation. Une aubaine pour les élèves qui, convaincus de ne pas avoir le
bac, n'avaient pas postulé plus tôt. "Ce système existait déjà avant, développe le ministère. L'an dernier, des
dizaines de milliers de lycéens s'y sont inscrits pour postuler aux 130000 places qui restaient vacantes après les
admissions."
Reste à trouver la formation adéquate, et surtout prête à accueillir le futur bachelier, ce que redoutent
encore bon nombre de candidats, notamment de banlieues. Interrogé sur le sort supposément réservé par
Parcoursup aux lycéens du 93, le ministère réplique : "Parcoursup a introduit des quotas de boursiers obligatoires
et a fait sauter l'obligation de postuler en licence dans sa propre académie pour les filières en tension. Les jeunes
de l'Académie de Versailles ou de Créteil sont un tiers à avoir obtenu une proposition à Paris, contre un sur cinq
l'an dernier." Des chiffres à l'effet consolatoire limité pour Valentin, lycéen de 14 ans en terminale S à Orsay, en
Essonne, qui, malgré un dossier scolaire sérieux, et comme sans doute des dizaines d'autres élèves, n'a toujours
reçu aucune proposition. Là encore, pour évaluer les véritables effets et ratés de Parcoursup, rendez-vous devra
être pris à la rentrée prochaine.
Emilie Tôn,lexpress.fr/education(le 26/06/2018)
Questions sur le texte
1. Vous venez de lire ________
a. un article de journal en ligne. b. les résultats d’un sondage.
c. une interview jounalistique. d. un rapport scientifique.
2. Il s’agit d’un texte à dominante ________
a. informative. b. explicative. c. argumentative. d. narrative.
3. Le texte appartient plutôt à la rubrique ________
a. éducation. b. sciences. c. politique. d. société.
4. Laquelle de ces phrases résume le mieux le contenu du texte?
a. Parcoursup offre plus de chances aux lycéens qui veulent s’inscrire à une formation de l’enseignement
supérieur en première année.
b. La phase complémentaire de Parccoursup ne s’adresse qu’aux élèves admis dans les écoles non-
disponibles sur Parcoursup.
c. Seuls les lycéens qui se sont inscrits sur Parcoursup pourront formuler de vœux de formation après le
bac.
d. 130000 lycéens de terminale profiteront de la plateforme pour passer leurs épreuves écrites du
baccalauréat.
5. Qu’est-ce que Parcoursup? Qui est l’auteur de ce système?
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6. Avant, il n’existait aucun autre système d’inscription pour les candidats.
□ Vrai □ Faux
Justification :
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7. Quand débute la phase complémentaire de cette nouvelle plateforme? Pour quel but a-t-elle?
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8. Quel public est concerné par cette phase complémentaire?
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9. Frédérique Vidal est défavorable à l’ancien système d’affectation.
□ Vrai □ Faux
Justification :
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Réussite en licence : « Le passé scolaire joue plus que l’origine sociale »
Une étude montre que les étudiants qui échouent en licence à l’université sont souvent d’anciens élèves aux
acquis fragiles en 6e.
Alors que le gouvernement a défendu sa réforme de l’accès à l’université par la volonté d’endiguer les « 60 %
d’échec » en licence, une étude parue dans la revue Economie et statistique de l’Institut national de la statistique
et des études économiques (Insee) montre que cette réussite dépend en partie du niveau acquis à la fin de l’école
primaire. Réalisée par les chercheurs Yaël Brinbaum (CNAM), Cédric Hugrée (Cresppa) et Tristan Poullaouec
(CENS), celle-ci analyse le devenir, dix ans après, d’une cohorte de 18 000 élèves entrés en classe de 6e en 1995,
et dont 8 000 ont débuté des études supérieures.
La réussite en licence est-elle corrélée au passé scolaire de l’étudiant ou à ses origines sociales ?
Cédric Hugrée : Dans notre cohorte de bacheliers, 71 % des enfants de cadres ou de professions intermédiaires
obtiennent une licence, contre 52 % d’enfants d’ouvriers. Et à milieu comparable, les enfants d’immigrés
l’obtiennent aussi moins. Il y a donc bien un impact des origines sociales et migratoires.
Mais ce qui est intéressant, c’est de remonter le passé scolaire de ces étudiants. On sait que les bacheliers
généraux obtiennent majoritairement la licence, contrairement aux bacheliers professionnels ou technologiques.
Mais la réussite en licence diffère aussi au sein des bacheliers généraux, selon leurs parcours au collège et au
lycée, et leur mention, etc. Le fait d’avoir redoublé au collège ou au lycée a clairement un impact.
De fil en aiguille, on remonte jusqu’aux évaluations des élèves à l’entrée en 6e en mathématiques et français. Et là,
on s’aperçoit que les étudiants dont les résultats étaient faibles en fin de primaire sont certes peu nombreux à être
parvenus jusqu’à l’université, mais quand c’est le cas, ils ont beaucoup moins souvent obtenu la licence.
Autrement dit : les étudiants qui échouent à décrocher une licence sont beaucoup plus souvent des élèves aux
acquis scolaires les plus fragiles… qui se trouvent rarement appartenir aux classes moyennes et supérieures.
Tout est donc joué à 11 ans ? Est-ce à dire que l’origine sociale ne joue plus dans l’enseignement
supérieur ?
Tristan Poullaouec : L’obtention de la licence dépend à la fois du passé social et du passé scolaire. Mais
lorsqu’on essaie de mesurer les effets en isolant un seul paramètre, on voit que c’est le passé scolaire qui joue le
plus. Comme le montre le graphique ci-dessous, ce n’est pas le fait de venir d’un milieu plus populaire qui fait
que l’on obtient ou non sa licence, mais plutôt le type de bac, le fait de l’avoir décroché « à l’heure », d’avoir eu
une mention ou non, etc.
Les origines sociales jouent d’abord en amont, avant la sixième, surtout pour les enfants des familles populaires.
L’école française échoue donc à transmettre équitablement les savoirs scolaires, mais pire, elle aggrave ces
inégalités au fil du temps, comme d’autres enquêtes l’ont déjà montré. Nous en avons une confirmation quand on
observe les titulaires d’une licence.
Notre étude permet ainsi d’éclairer le système scolaire français : du haut de la pyramide scolaire, depuis la
licence, niveau auquel la France voudrait diplômer 50 % d’une génération, nous montrons sous un nouveau jour
l’importance des apprentissages à l’école primaire et leurs conséquences sur le temps long pour les élèves. La
démocratisation de l’enseignement supérieur passe donc par la lutte contre les inégalités scolaires à l’école
primaire.
[….]
La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a défendu sa réforme de l’accès à l’université
par, entre autres, la nécessité de lutter contre les « 60 % d’échec » en première année de licence. Qu’en dit
votre étude ?
T. P. : Parmi les étudiants de notre cohorte, on s’aperçoit que la moitié de ceux qui n’ont pas obtenu leur licence
(L1) ne décrochera aucun diplôme de l’enseignement supérieur. On peut donc dire que 50 % des autres se sont
réorientés avec succès.
Mais ces réorientations efficaces sont une fois encore différenciées selon le type de bac. Alors que les trois quarts
de ces décrocheurs titulaires d’un bac général ont finalement obtenu un diplôme du supérieur, ce n’est le cas que
pour 40 % des bacheliers généraux sans mention et seulement 31 % des bacheliers professionnels et
technologiques.
Là encore, ces inégalités scolaires étaient en partie déjà présentes à l’entrée de la sixième. Il n’est donc plus
possible de se poser la question de la réussite en licence du seul point de vue de l’accès ou non à l’université. Et
on en revient à l’école française qui doit régler ses problèmes autour de l’apprentissage des savoirs élémentaires
de la culture écrite…
Quels leviers pour améliorer cet apprentissage des savoirs fondamentaux alors ?
T. P. : Quand on voit que les acquis de fin de primaire pèsent encore jusqu’à la licence pour certains jeunes, la
question à se poser est : « Qu’est-ce que l’école fait pour ces élèves qui ne bénéficient pas d’une transmission
familiale de la culture écrite ? »
Dans le contenu des enseignements, comme dans la formation des enseignants, on suppose trop souvent que les
élèves des classes populaires n’ont pas les ressources pour manier l’abstraction, le raisonnement logique et la
réflexivité. Or, seule une pédagogie de l’exigence intellectuelle « s’obligeant à tout en faveur de tous »
(Bourdieu) peut démocratiser la réussite…
[….]
D’après Séverin Graveleau, lemonde.fr ( 21.06.2018)
Questionnaire:
1. Le texte est extrait
A. d’un journal quotidien. B. d’un magazine.
C. d’un journal en ligne. D. d’un rapport scientifique.
2. Il s’agit de la réussite
A. à l’université. B. au lycée. C. au collège . D. au primaire.
3. Cette réussite (ne) dépend
A. autant du statut social de la famille que du parcours scolaire antérieur.
B. davantage du statut social de la famille que du parcours scolaire antérieur.
C. ni du statut social de la famille, ni du parcours scolaire antérieur.
D. moins du statut social de la famille que du parcours scolaire antérieur.
4. En combien de catégories les bacheliers sont - ils regroupés?
A. Une seule B. Deux C. Trois D. Quatre
* Lesquels réussissent le mieux en licence?
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5. D’après Cédric Hugrée, le redoublement au collège ou au lycée n’a aucune influence sur l’obtention de la
licence.
□ Vrai □ Faux
Justification :
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6. D’après Cédric Hugrée, les résultats faibles en fin de primaire n’ont pas d’impact sur la réussite en licence.
□ Vrai □ Faux
Justification :
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7. Peu d’enfants de cadres échouent en licence.
□ Vrai □ Faux
Justification :
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Texte 4
Egalité des chances : «Tout le sens de notre travail, c’est la conquête de la légitimité»
Des lycéens de banlieue parisienne participent, en parallèle de leur scolarité, à un programme de Sciences-Po
Paris destiné à mieux les propulser vers les études supérieures. Nous les avons suivis pour la deuxième année
consécutive.
«Qui n’est pas sur Instagram ? Qui est encore sur Facebook ? Qui est sur Tinder ?» A la troisième question du
sociologue Dominique Cardon, la forêt de bras qui s’étaient levés se baisse d’un coup. Des rires fusent dans les
rangées de l’amphithéâtre flambant neuf du campus de Sciences-Po à Reims. «Ah, on sent bien que c’est plus
difficile !» sourit-il. «C’est parce qu’on n’a pas encore l’âge !» lance un élève à l’universitaire, qui semble
soudain se souvenir que les quelques dizaines de jeunes gens qui l’écoutent studieusement sont bel et bien encore
lycéens. Depuis l’année dernière, ces élèves venus des académies de Créteil, Versailles et Paris participent à
«Premier campus», un programme qui vise à propulser des lycéens de milieux défavorisés et au potentiel pas
toujours bien exploité vers les études supérieures. Seule une élève a abandonné en cours de route.
En plus de leur cursus scolaire normal, ils suivent, entre leur seconde et leur terminale, quatre semaines d’ateliers
et de cours magistraux. L’objectif de ce programme porté par le pôle «égalité des chances et diversités» de
Sciences-Po : se projeter vers l’avenir, s’autoriser des ambitions, acquérir une méthodologie de travail et
s’acclimater à des codes sociaux qu’ils ne maîtrisent pas encore.
Cela n’empêche pas certains élèves d’avoir des craintes solidement ancrées sur l’avenir. Pour Denis Saygili, qui
enseigne la philosophie dans le Val-d’Oise et anime l’un des ateliers du matin, «on ne se défait pas de ses
déterminismes sociaux en deux semaines. Mais on les amène à réfléchir sur les codes, on a notamment travaillé
l’attitude du corps.» Aurélia Tamburini, professeur de français à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), juge elle
aussi que, depuis la dernière session, les lycéens «ont compris qu’on peut jouer des codes sociaux, qui ne sont
pas forcément une contrainte. Théâtraliser peut aider à dédramatiser les stéréotypes dont ils sont victimes et qui
sont humiliants». […]
Cette année, des ateliers artistiques (danse, calligraphie, théâtre…), une matière «très discriminante
socialement» relève Denis Saygili, et des séances axées sur l’entreprise sont venus compléter la maquette
pédagogique de la semaine à Reims. «Les interventions sur l’entreprise, ça m’a apaisé, juge Osiris. La rencontre
avec la femme de chez Total m’a donné le sourire parce que j’ai vu qu’on pouvait adorer son travail, pas le faire
juste pour l’argent .»
«Dans beaucoup de milieux sociaux, ce sont les parents qui transmettent un capital culturel, qui
relisent éventuellement le CV ou adaptent la lettre de motivation, explique Hakim Hallouch, responsable du
programme. Nos jeunes n’ont pas cet appui donc ils font comme ils peuvent, avec un tas de petites boulettes –
comme prendre un modèle de CV sur Google par manque de repère – qui réduisent leurs chances et donnent une
image d’eux qui n’est pas la meilleure. Ce qu’on a voulu faire, c’est les alerter là-dessus.»
En février 2019, la prochaine session sera la dernière. Ensuite, ce sera les épreuves du bac et les études
supérieures. Pour Hakim Hallouch,«tout le sens de notre travail, c’est la conquête de la légitimité. C’est
l’autonomie qui permet de la conquérir. Si tu te sens légitime, tu te sens libre de faire, de dire, de changer d’avis,
et quand tu te sens libre, tu n’es pas juste assigné à un rôle social automatique.» Quand les lycéens ne seront plus
là, d’autres les remplaceront : une cohorte d’une cinquantaine de nouveaux élèves de seconde sont arrivés à
Reims cet été. (808 mots)
Questions :
1. Le texte est extrait :
a. d’un quotidien. b. d’un magazine.
c. d'une revue scientifique. d. d’un journal en ligne.
2. Il s’agit d’un texte à dominante :
a. descriptive. b. narrative.
c. informative. d. argumentative.
3. Quel est le thème principal abordé par le texte ?
a. Le panorama de la scolarité des lycéens français
b. La recherche de la confiance chez les lycéens
c. Une bonne orientation pour les élèves défavorisés
d. L’égalité des chances aux élèves de milieux défavorisés
4. Le programme Premier campus a eu lieu en été.
a. Vrai. b. Faux.
Justifiez : ....................................................................................................................................... ........................
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5. Tous les Français ont participé à ce programme.
a. Vrai. b. Faux.
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6. Qu’est-ce qui s’est passé chez Osiris avant de participer à ce programme ?
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7. Quand se terminera la prochaine session du programme ?
a. En février 2019 b. En juillet 2008
c. En mars 2019 d. Fin 2018
8. Pendant combien de temps se déroule ce programme de Sciences-Po Paris ? Sur quelle principe fonctionne
cette activité ?
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9. Seuls les professeurs orientent les participants.
a. Vrai. b. Faux.
Justifiez : ....................................................................................................................................... ........................
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10. Qu’est-ce qui cause le problème de l’inégalité scolaire chez les élèves dont on parle dans le texte ?
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