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DISCOURS DE MONSIEUR Abdelaâdim GUERROUJ, MINISTRE DELEGUE

AUPRES DU MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE LA FORMATION


PROFESSIONNELLE A L’OCCASION DU LANCEMENT DE LA CAMPGNE DE
COMMUNICATION SUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA REFORME DES CONTRATS
SPECIAUX DE FORMATION

Rabat, le mardi 28 avril 2015


Mesdames et Messieurs

Durant l’année écoulée, des efforts considérables ont été déployés par la
CGEM, le Ministère, l’OFPPT et les partenaires sociaux dans le domaine de la
formation continue des salariés.

Ces efforts ont été couronnés par deux importants chantiers dont
l’impact, souhaité et voulu par tous, ne peut être que favorable à l’amélioration
de la productivité de l’entreprise et au renforcement de la compétitivité de
l’économie nationale.

Le premier chantier s’imposait, dans les plus brefs délais, pour faire face
aux contraintes ayant longtemps pesé sur le mécanisme des CSF et des GIAC et
qui ont impacté directement la performance de l’entreprise d’une manière
générale et particulièrement la petite et très petite entreprise.

Le second, à dimension stratégique et au champ plus large, a porté sur


l’adoption par le Gouvernement du projet de loi relatif à la formation continue
traçant ainsi le cadre général d’organisation, de financement et de
gouvernance de ce type de formation.

Ces chantiers, qui s’inscrivent dans le cadre de la vision commune


CGEM-Ministère pour le développement du système de la formation
professionnelle traduite dans la stratégie nationale de la formation
professionnelle 2021 élaborée communément, ont été rendus possibles grâce à
l’engagement de tous les partenaires et parties concernées.

Je saisis donc cette occasion pour nous féliciter ensemble du travail


accompli par la CGEM, les différents Ministères concernés (DFP, Finances,
Commerce et industrie) l’UMT et l’OFPPT et remercier chacun pour sa
contribution, sa patience et sa compréhension.
Mesdames et Messieurs

Nos efforts ne doivent pas s’arrêter à un stade de conception et


d’élaboration en attendant la refonte globale de notre système de formation
continue dans le cadre du projet de loi que je viens d’évoquer.

Lesdits efforts doivent être suivis d’une mise en œuvre immédiate faute
de quoi le peu de confiance qui reste chez les entreprises à l’égard des CSF
sera détruit. Cette situation, que nous ne souhaitons pas, n’aura d’effet que de
nuire tout autant à la compétitivité de l’entreprise qu’à la crédibilité de notre
système de formation professionnelle, y compris celle de nos institutions et
organisations respectives.

En juin dernier deux avenants aux manuels des CSF et des GIAC ont été
adoptés sous la présidence de Monsieur le Chef du Gouvernement. Ces
avenants ont visé essentiellement :

Premièrement : La simplification des procédures applicables aux entreprises à


travers :
 La réduction des pièces constitutives des demandes de financement et les
contraintes de délais de dépôt et de traitement des dossiers de
financement ;
 La mise en place d’une plate-forme électronique d’échange et de gestion
des CSF (E-CSF) et d’une cartographe des risques pour le contrôle des
actions financées;
 L’introduction du principe de tiers payant aux opérateurs de formation
qualifiés pour alléger la trésorerie des entreprises en matière de dépenses
de formation continue.
Deuxièmement : La facilitation de l’accès des PME/PMI à la formation continue
à travers la formation groupée financée à 100% ;
Troisièmement : Le renforcement de l’encadrement des organisations
professionnelles pour l’identification des besoins en compétences par la
réalisation des études d’ingénierie sectorielle pour l’adéquation de la formation
(le plafond de financement de chaque étude est de 1 millions DH) ;

Après l’adoption de ces avenants des mesures concrètes et des échéanciers précis
de mise en œuvre ont été définies en parfaite concertation dans le cadre des
réunions du Comité Central des CSF.

Ces mesures qui seront détaillées par la suite concernent notamment :

 L’élaboration d’une nomenclature des branches professionnelles cibles


pour bénéficier des études sectorielles ;
 La préparation d’un plan de communication et d’information pour la
vulgarisation de la réforme et son exécution par les GIAC ;
 La mise en place des comités de pilotage pour la mise en œuvre du
système de contrôle et de la plate forme e-CSF ;
 Mise en place d’un comité technique (GIAC, DFP, OFPPT, CGEM, branche
professionnelle) pour le traitement des demandes exprimés par les
branches professionnelles pour la réalisation d’études sectorielles
 L’allocation d’un budget de 45 millions DH au titre de l’exercice 2015 pour
les actions présentées individuellement par les entreprises dont 70% sont
pris en charge par les GIAC.

La mise en œuvre de cette réforme nécessite davantage d’efforts et


d’engagement de notre part ensemble. Nous sommes donc ici pour prendre
toutes les dispositions pour en assurer la mise en œuvre effective et rapide des
mesures que je viens de citer.
La Caravane/Forum de la Formation en Cours d’Emploi, dont nous
sommes aujourd’hui dans la première station, constitue une étape primordiale
et incontournable pour la mise en œuvre réussite des nouvelles dispositions du
système de la formation continue.

En effet, cette caravane qui embarque les principaux intervenants dans le


système (GIAC, OFPPT, CGEM, cabinets conseils…) va sillonner neuf (9) régions
du royaume pour expliquer les nouveautés du système CSF et GIAC à travers les
différentes interventions et apporter des réponses à toutes les questions et
demandes de clarification dans le cadre des rencontres individuelles.

Elle constituera également un espace commun d’échange des pratiques


portées tant par les acteurs du champ de la Formation en cours d’emploi que
par les experts du consulting.

Mesdames et Messieurs

Je tiens à féliciter les équipes qui ont veillé à la préparation de ce travail.


Je tiens également à inviter l’ensemble des partenaires impliqués à consentir
davantage d’efforts et d’engagement pour en assurer dans la mise en œuvre
effective et rapide des mesures de cette réforme. Cela repose bien entendu sur
un dialogue serein, transparent et responsable et sur une volonté commune
irréversible d’aller de l’avant dans le seul intérêt de notre pays sous la conduite
éclairée De SM Le Roi Que Dieu L’Assiste.

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