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La Lettredu
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Bureau de dépôt
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Patrimoine
Trimestriel - janvier - février - mars 2008 - N° 9 - Bureau de dépôt : Liège X
45,9
(songeons au récent ouvrage sur les Cent merveilles de
43,3
45
42,2
Wallonie). Sans entrer prématurément dans les détails,
40 37,2 38 on rappellera seulement quelle a été la croissance du
42 42,7 budget consacré en Wallonie à la politique du Patrimoine
35 32,4 38,5
34,2 38,4 37,7 sur ces vingt dernières années, avec une multiplication
30
26,7 par six, entre ‘89 et ‘99, des moyens transférés en ‘88, puis
25
27,5 une stabilisation autour de 37 millions d’euros annuels
18,4 ces dernières années, avec une tendance récente à la
20 21,2
15,7 hausse confirmée en 2008 et, espérons-le, au budget
15
13,4 2009. Tout cela s’est traduit sur le terrain des réalisations,
16,8 comme chacun sait, avec un appui citoyen qui ne s’est
10 7,1 13,6
jamais démenti en deux décennies. Si on ajoute que
5
la 20e édition des Caius sera organisée, en Wallonie, le
0 27 novembre 2008, « l’année des vingt ans » portera
1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
vraiment bien son nom.
évolution du budget « Patrimoine » en Région wallonne depuis 1988 (exprimé en millions d’euros)
© IPW
Institut du Patrimoine wallon • Rue du Lombard, 79 • 5000 Namur 1
La Lettre du Patrimoine - N° 9 - 2008
Le Professeur Luc-Francis Genicot, décédé au spécialistes qu’il avait groupés au sein de Bref, ces quelques lignes avaient pour simple
mois de juillet dernier, a mené une grande la Cellule de Recherche en Histoire et en ambition de démontrer à quel point le Pro-
carrière universitaire à l’Université catho- Archéologie du Bâtiment (CRHAB), asbl qu’il fesseur Luc-Francis Genicot, grâce à sa haute
lique de Louvain, mais aussi – ce qui est présida jusqu’à sa disparition. compétence, a joué un rôle essentiel dans
moins connu – durant quelques temps, à l’étude et dans une connaissance du patri-
l’Université de Liège. En tant qu’éminent Entamée avec les services de la Commu- moine de Wallonie. Espérons simplement
spécialiste de l’histoire de l’architecture, il nauté française, puis, à partir de 1989, avec que les liens qui ont été tissés entre le mon-
a également mis sa haute compétence au ceux de la Région wallonne, la collaboration de universitaire et le secteur du patrimoine
service du Patrimoine de Wallonie. Par la active du Professeur Luc-Francis Genicot puissent continuer à se développer dans
suite, il a participé à la réalisation des diffé- s’est poursuivie avec l’Institut du Patrimoine l’optique d’excellence que le Professeur Luc-
rents volumes de la collection Architecture wallon lorsque celui-ci a été chargé de la Francis Genicot a cultivé sa vie durant.
rurale en Wallonie. politique de sensibilisation du grand public
au patrimoine. Outre de nombreuses notices
Ainsi, dès les années 1970 et le début des et un important chapitre de synthèse dans
années 1980, il a collaboré étroitement aux le livre de prestige Le patrimoine médiéval
neuf premiers volumes de la collection Le de Wallonie, le Professeur Genicot avait en-
patrimoine monumental de la Belgique. tamé, avec l’asbl CRHAB, un inventaire des
Wallonie. C’est lui également qui, en 1996, églises paroissiales construites entre 1830
a assuré, avec d’autres, la coordination de et 1940 et ce, dans une perspective de ra-
l’ouvrage de prestige Le patrimoine rural tionalisation de la gestion de ces édifices
de Wallonie. La maison paysanne. Plus ré- dans un avenir relativement proche. Très
cemment encore, il a, aussi avec d’autres, peu de temps avant son décès, l’Institut du
assumé la coordination scientifique des cinq Patrimoine wallon a pu informer le Profes-
volumes d’inventaires thématiques Donjons seur Genicot non seulement que les deux
médiévaux de Wallonie, 2000-2004. Dans la premiers tomes de cet inventaire, consacrés
foulée de ce travail d’inventaire est parue respectivement aux provinces du Hainaut et
en 2002 une remarquable monographie de Liège, seraient édités dans le courant de
toujours placée sous la direction de ce 2008, mais aussi que deux autres projets por-
grand chercheur : Les tours d’habitations tés par le CRHAB étaient également en cours
seigneuriales du Moyen Âge en Wallonie. de réalisation ; il s’agit de deux volumes de
Analyse archéologique d’une typologie. Pour la collection Études et Documents relatifs à
mener à bien tous ces projets, le Professeur la charpente et aux peintures murales de la
Genicot savait s’entourer des meilleurs cathédrale de Tournai.
La grande salle du Palais des Beaux-Arts de ner le Caïus « Patrimoine Région wallonne » Cette première expérience réussie a amené
Bruxelles a accueilli ce 5 décembre 2007 à Jean-Louis Humblet, fondateur d’une l’entrepreneur à réitérer son mécénat pour
une grande foule à l’occasion de la 19e édi- PME de peinture et rénovation de bâti- un autre bâtiment historique, l’église du
tion de la remise des Caïus, prix décernés à ment et revêtement de sol, non pas pour Couvent du Val Saint-Georges à Salzin-
des entreprises privées en reconnaissance une, mais deux initiatives. nes, siège de l’Institut de Musique et de
d’actions de mécénats culturels menées Pédagogie de Namur. Il y a également as-
en Wallonie et à Bruxelles. Sous la houlette La première concerne sa contribution suré d’importants travaux de rénovation
de l’association Prométhéa, coordinatrice à la rénovation du château de Thozée à de l’intérieur en obtenant de la peinture
de l’événement, le jury, présidé par Paul Mettet. Ce château, dont la construction gratuite auprès de ses fournisseurs et en
Dujardin, Directeur général du Palais des remonte à 1703, fut le lieu de villégia- mettant sa main-d’œuvre à disposition à
Beaux-Arts de Bruxelles, a choisi de décer- ture de Félicien Rops. Il est aujourd’hui prix coûtant.
la propriété du Fonds Félicien Rops qui
souhaite le réaffecter en centre d’étude L’engagement de Jean-Louis Humblet
axé sur l’artiste et son époque. Son état en faveur du patrimoine a permis de
de conservation préoccupant justifie son contribuer à la restauration de deux mo-
inscription sur la liste des biens menacés numents historiques tout autant qu’au
pris en charge par l’Institut du Patrimoine développement de deux lieux culturels
wallon et la restauration progressive du dans les domaines des arts plastiques et
château bénéficie d’ailleurs d’une formule de la musique.
de soutien financier originale de la part
de l’IPW, qui intervient en complément de
chaque mécénat privé. D’importants tra-
vaux de restauration ont déjà été entrepris Autres lauréats : Caïus Patrimoine Ré-
sur le bâtiment, mais l’intérieur nécessite gion de Bruxelles-Capitale : Galilei ; Caïus
encore des interventions afin de pouvoir Culture PME : Studio l’Equipe ; Caïus Cultu-
y installer la première résidence d’artistes. re Grande entreprise : JPMorgan Chase
L’intervention de Jean-Louis Humblet a Bank ; Prix Spécial du Jury : Dragone.
permis la mise en peinture des apparte-
ments du 1er étage. www.promethea.be
Château de Thozée à Mettet
© Genard
2 Suite à la page 19
La Lettre du Patrimoine - N° 9 - 2008
Suite de la page 2
L’Institut du Patrimoine wallon était présent réalisées par Dominique Gustin, formateur l’interprétation des traces du passé par Séverine Monjoie,
cette année au Salon Éduc à Namur Expo, au Centre de la Paix-Dieu. L’Institut Directrice de l’Archéoforum, ou la présentation des
le salon belge des outils pédagogiques et du Patrimoine wallon a également différents outils employés pour amener l’élève à lire les
de l’équipement pour l’enseignement. Le proposé trois conférences liées aux outils traces du passé et les interpréter suivant la démarche
stand y mettait en exergue les activités pédagogiques mis en place à la Paix-Dieu et d’un archéologue ; La pédagogie du Patrimoine et de ses
pédagogiques du Centre des métiers à l’Archéoforum de Liège : Les classes d’éveil métiers : un moyen efficace pour atteindre les objectifs
du Patrimoine de la Paix-Dieu, celles de aux métiers du Patrimoine par Emmanuel généraux de l’enseignement primaire et secondaire
l’Archéoforum de Liège, de même que la Vanderheyden, Responsable du Centre par Ingrid Boxus, Animatrice des classes d’éveil, ou
« Journée Jeunesse et Patrimoine » qui se d’Information et de Documentation, ou les clés de lecture du Patrimoine et de ses métiers,
tiendra le vendredi 18 avril 2008. la découverte dynamique des professions potentiel pédagogique aux possibilités éducatives et
Ce stand fut animé pendant deux journées de la restauration du patrimoine bâti ; créatives permettant une approche transversale et un
par des démonstrations de menuiserie Les outils d’apprentissage à la lecture et à décloisonnement des matières scolaires.
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La Lettre du Patrimoine - N° 9 - 2008
Le nouveau site
Éditeur responsable
internet de l’Institut du Freddy Joris
Patrimoine wallon Administrateur général de l’IPW
Coordination
Depuis le mois de décembre 2007, l’Ins- Jean-Louis Postula et Aurore Lemal
Le réseau ArchéoPass titut du Patrimoine wallon a mis en ligne
son nouveau site internet, plus clair, mieux Avec la collaboration de la Commission
ArchéoPass est un réseau constitué d’insti- structuré, pour vous permettre de trouver royale des Monuments, Sites et Fouilles
tutions wallonnes œuvrant dans le secteur plus facilement les informations dont vous de la Région wallonne, des Directions de
de l’archéologie, membres de l’asbl « Mu- avez besoin. la Restauration, de l’Archéologie et de la
sées et Société en Wallonie ». Créé en 2005, Protection de la Division du Patrimoine
le réseau vise à développer la diffusion de Dès la page d’accueil, vous accédez directe- (DGATLP/MRW).
l’archéologie vers un large public. Il cherche ment aux dernières actualités en matière de
également à utiliser l’archéologie comme patrimoine. Des liens dirigent également les Les articles non signés émanent des
outil d’apprentissage et de réflexion sur le internautes vers les différentes sections du collaborateurs de l’IPW.
passé ainsi que sur les enjeux de la société site en rapport avec les multiples activités
contemporaine et à valoriser le travail mené de l’Institut. Une rubrique, une couleur. Tel Mise en page
par les archéologues de terrain. est le fil rouge qui guide la navigation sur Sandrine Gobbe
le site afin, qu’à tout moment, l’internaute
Chaque trimestre, ArchéoPass édite une sache exactement où il se trouve. Outre la Impression
newsletter transmise, via mail, à toute per- présentation détaillée des quatre missions, Imprimerie Bietlot
sonne intéressée. Outre un agenda des le visiteur trouvera également de nombreu- Rue du Rond-Point, 185B
activités proposées par les musées et si- ses autres informations comme les subsides, 6060 Gilly
tes membres, quelques articles traitent de les pages dédiées à la jeunesse, les publica- +32 (0)71 283 611
l’actualité du réseau : ouverture de musées, tions, la Lettre du Patrimoine que vous lisez
expositions, WE de l’archéologie, GPS du et, bien sûr, le tout nouveau jeu interactif Ce trimestriel est gratuit
patrimoine… Dès le trimestre prochain, relatif au patrimoine à destination de la jeu- et ne peut être vendu.
retrouvez dans la Lettre du Patrimoine, la nesse, « Patrimonia » (plus de détails dans le
notice principale de la newsletter Archéo- cahier Publications et Manifestations).
Pass ainsi que les activités marquantes
proposées par le réseau. Cette newsletter Pour découvrir toutes ces nouvelles et bien
peut être téléchargée en intégralité sur le d’autres encore, rendez-vous sur S’abonner ?
site web : www.archeopass.be www.institutdupatrimoine.be
André Matthys
G. Focant, DPat © MRW
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BELGIë - BELGIQUE
Le Journal
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de la Restauration
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Le château d’Angleur est une belle maison du site, l’IPW consulte différents partenaires
de plaisance qui fut érigée entre 1720 et potentiels. C’est finalement l’intercommu-
1730 et qui est composée d’un corps de nale de développement liégeoise, la SPI+
logis principal précédé d’une cour d’hon- qui s’engage dans un projet de création
neur et flanqué de deux grandes ailes de d’un centre d’entreprises.
dépendances, le tout en briques et calcaire.
Le château Nagelmackers, du nom de la La collaboration étroite et assidue entre les
famille qui l’occupa au début du XIXe siècle, Maîtres de l’ouvrage, l’Auteur de projet et
a été classé comme monument en 1984 les représentants du Patrimoine a permis
(façades et toitures). d’obtenir le certificat de patrimoine et le
permis d’urbanisme dans un délai très
Lorsque le château est inscrit sur la liste court au vu des travaux de restauration
de l’Institut du Patrimoine wallon en 1999, importants à réaliser, soit une procédure
son état de délabrement est avancé malgré entamée en avril 2005 et clôturée en
les travaux de sauvegarde réalisés par son janvier 2007. Au mois de juin 2007, le
nouveau propriétaire. Celui-ci souhaitant Gouvernement wallon a marqué son
vendre son bien, l’Institut recherche des par- accord pour l’octroi d’une intervention
tenaires prêts à investir dans l’acquisition et sur les parties classées s’élevant à Le 28 octobre 2007, le Ministre wallon du Patrimoi-
la réaffectation du château. Rapidement, un 777.829,78 € TVAC. Par ailleurs, des crédits ne et son homologue en charge du Logement, des
projet se dessine en collaboration avec le logements et d’aménagement du centre Transports et du Développement territorial sont venus
Logis social liégeois en vue de réhabiliter les d’entreprises viennent compléter la part sur place afin d’officialiser le démarrage du chantier
dépendances en vingt logements sociaux. régionale d’un montant de l’ordre de 2,8 qui devrait s’étendre sur une période d’environ 18
Afin de garantir une affectation à l’ensemble millions d’euros. mois.
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Le Journal de la Restauration - N° 9 - 2008
La Tour des Albastries constitue l’un des La Tour des Albastries s’élève encore à sur sa liste. L’IPW a rapidement commandé
vestiges de l’ancienne enceinte de la l’arrière du n°11 de la rue des Croisiers, au une expertise de la tour qui semblait souffrir
ville de Huy. Il s’agit non pas de la toute bout d’une longue portion de mur pres- d’infiltrations d’eau. Il apparaissait en outre
première muraille hutoise mais bien de celle que continue depuis la rue des Remparts que l’édifice avait été remanié au fil des siè-
dressée dès la fin du XIIe siècle en moellons et aboutissant à la rue des Larrons. Cette cles, et notamment encore récemment suite
de grès et de calcaire. Le XIXe siècle en fit portion présente une hauteur constante à un décrochage d’une partie de ses maçon-
disparaître une grande partie mais certaines d’environ quatre mètres et est ponctuée neries. Le but poursuivi par cette expertise
portions subsistent néanmoins. Elles sont, de tours circulaires. L’imposant édifice, de était de dresser un bilan de l’état de conser-
pour certaines, méconnues du grand plan barlong, se dresse à l’extrémité du mur. vation de la tour afin d’envisager le type d’in-
public en raison du fait qu’elles se situent La tour s’ouvre largement du côté intérieur terventions à opérer éventuellement pour la
principalement à l’arrière d’habitations : des murailles, c’est-à-dire aujourd’hui vers le sauvegarde du bien. Celles-ci doivent bien
rue des Croisiers et rue du Marché, rue des jardin d’une habitation privée. Les maçon- entendu également être étudiées dans le
Remparts mais aussi rue des Crépalles. On en neries massives sont percées de plusieurs cadre des réunions du comité d’accompa-
retrouve encore notamment à proximité du archères. gnement du certificat de patrimoine, procé-
Hoyoux : rue Saint-Domitien, chaussée des dure obligatoire avant toute intervention sur
Forges et avenue du Hoyoux. L’ensemble Informé par une riveraine qui s’inquiétait de monument classé. Sur base des conclusions
des remparts de la ville de Huy est classé l’état de la tour, l’Institut, sur instruction du du rapport, l’Institut s’apprête dans un pre-
comme monument depuis le 5 avril 1972. Ministre du Patrimoine, doit inscrire le bien mier temps à placer des étançons.
4 Suite à la page 17
Le Journal de la Restauration - N° 9 - 2008
Suite de la page 4
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Le Carnet
de la Protection
Le classement de quatre cimetières des victimes militaires et civiles
des deux Guerres mondiales
Le 10 novembre 2007, à l’occasion de la présentation du Tamines et de la Belle-Motte à le Roux. Le rectangulaire. Ses carrés de tombes dessi-
livre Le patrimoine militaire de Wallonie, le Ministre du Pa- premier est présenté dans cet article et les nent une croix grecque et sont séparés par
trimoine, Jean-Claude Marcourt, a annoncé le lancement trois suivants le seront dans le prochain nu- deux allées qui s’entrecoupent en son centre.
de la procédure de classement de quatre cimetières des méro du Carnet de la Protection. Le Mémorial, construit en calcaire anglais
victimes des deux derniers conflits mondiaux. L’adminis- de Whitbed, est un grand parallélépipède
tration a chargé les spécialistes en la matière d’élaborer les Le cimetière américain de austère. Sa base repose sur un socle de gra-
dossiers justificatifs lui permettant de réaliser l’ouverture Neuville-en-Condroz à Neupré nit bleu du Danube que l’on atteint à l’aide
de la procédure de classement. (1940-1945) de sept marches, ces dernières ceinturant
entièrement le bâtiment. L’aigle américain,
Les cimetières concernés sont ceux de Neuville-en-Con- Ce cimetière, d’une superficie de 36,5 ha, est haut de plus de cinq mètres, est sculpté en
droz, de Ploegsteert à Comines-Warneton, des Fusillés à l’un des quatorze cimetières permanents haut-relief sur la façade sud, où l’on remar-
américains de la Seconde Guerre mondiale que également trois personnages féminins
établis hors des États-Unis. Le site fut libéré le symbolisant la Justice, la Liberté et la Vérité et
7 septembre 1944 par la 3e Division blindée treize étoiles représentant les États-Unis. Les
et un cimetière provisoire y fut établi le 8 murs intérieurs sud, est et ouest du Mémorial
février 1945. Lorsque, après la guerre, ce lieu sont décorés de grandes cartes en marbre
fut retenu pour devenir le site d’un cimetière dont les nuances vont du blanc au crème et
permanent, le peuple belge, par l’intermé- du gris au noir. La plupart des inscriptions
diaire de son Gouvernement, accorda aux sont en bronze; les détails topographiques
États-Unis le libre usage du terrain à perpé- et militaires sont rendus en mosaïque ou
tuité. Un grand nombre des combattants en bronze émaillé. La carte au-dessus de la
inhumés en ce lieu périrent au cours de la porte illustre la dernière offensive ennemie
dernière grande contre-offensive ennemie connue sous le nom de « Bataille des Arden-
dans les Ardennes en décembre 1944 et jan- nes », suivie de l’avancée des forces alliées à
vier 1945. Le cimetière présente une forme travers la Rhénanie vers le Rhin.
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Les Nouvelles
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de l’Archéologie
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Seul vestige préservé d’une forteresse d’hypothétiques canonnières encore perceptibles dans
commanditée par le roi d’Angleterre Henri la casemate inférieure, à l’intérieur de l’édifice, mais plus à
viii Tudor au début du xvie siècle, la tour l’extérieur, les niveaux de circulation ayant été rehaussés
Henri viii s’élève dans un parc public sur la aux abords du bâtiment. Trois sondages ont été réalisés
rive droite de l’Escaut. Elle fait actuellement à l’extérieur. Ils ont permis de vérifier que les trois baies
l’objet d’un projet de restauration sous concernées étaient bien des canonnières. Les premières
l’impulsion de l’entreprise Monument observations établissent que les six meurtrières que
Hainaut qui en est momentanément compte l’édifice, trois au sein de chaque casemate,
propriétaire. L’édifice est classé par arrêté sont aménagées suivant le même schéma. Ce sont des
royal daté du 10 juin 1963. Une procédure canonnières à double ébrasement, dont l’ébrasement
de Certificat de Patrimoine a été entamée La tour Henri VIII aujourd’hui externe est relativement long, un inconvénient
et le concours du Service de l’Archéologie Photo M. Dosogne. compensé par la taille importante des bouches externes
en province de Hainaut a été sollicité dans (Salamagne, 2001). Le nombre de canonnières et leur
ce cadre. Celui-ci a délégué l’intervention (1277-1302). Les Anglais tirent un profit emplacement ne sont bien sûr pas choisis au hasard. Elles
archéologique à l’asbl Recherches et maximum de cette disposition entre servent à la défense des murailles contiguës à la tour
Prospections archéologiques en Wallonie. l’Escaut et la muraille : ils réutilisent deux pour prévenir notamment les tentatives de sape.
L’examen de l’édifice n’est pas exhaustif. Un pans de la fortification existante et n’ont La tour Henri viii se situait à la jonction de trois pans
mémoire de licence lui a déjà été consacré plus qu’à élever deux tronçons neufs. Des de courtines aujourd’hui arasés. Deux d’entre eux ont
sous la plume de Marie-Suzanne Gilleman deux nouveaux murs, l’un est déjà bordé par pu être observés dans les sondages archéologiques.
(UCL, Gilleman, 1991). L’intervention le fleuve. Une seule portion de fossé, entre L’un, au sud-ouest, correspond à la muraille fermant
archéologique permet de compléter cette l’Escaut et la seconde enceinte, doit dès lors au sud-est la citadelle anglaise. L’autre au nord-ouest,
première étude de bâti. être aménagée (Dury, 1988). La forteresse qui s’en distingue nettement au travers des matériaux
La « Grosse tour » mesure près de 27,5 m anglaise n’est pas une muraille enserrant et de l’appareillage, est un pan de la seconde enceinte
de diamètre pour une hauteur préservée la cité mais bien une citadelle dans la ville communale.
hors sol de 20 m. On y accède par un massif même. Elle isole désormais tout un quartier Les restes d’une tour de 11 m de diamètre antérieure
d’entrée au sud-ouest. Elle abrite deux de Tournai, celui de la paroisse Saint-Nicolas à la tour Henri viii ont également été découverts. Les
casemates superposées communiquant du Bruille et de l’îlot Saint-Pancrace. La tour vestiges disparaissent en majeure partie sous l’édifice
par des escaliers intra-muros. La casemate Henri viii est érigée à la jonction entre la anglais mais ils suffisent à reconnaître les restes d’une
supérieure ouvre sur une petite salle de citadelle et la seconde enceinte communale. tour de la seconde enceinte communale. La construction
garde. Un escalier en vis permet de rejoindre Il ne reste actuellement quasiment rien de de cette muraille sur la rive droite de l’Escaut est datée
une terrasse au sommet de l’édifice. Au la forteresse anglaise. entre 1289 et 1302.
premier étage, une porte donnait accès Louis xiv, maître des lieux dès 1667 L’étude archéologique n’est pas terminée sur le site.
au chemin de ronde. décide de l’édification au sud de la ville De nouvelles campagnes de fouilles préventives et
Tournai, de par sa position longtemps d’une nouvelle citadelle érigée selon les des suivis des travaux sont prévus avant la fin de cette
aux confins des territoires des principales principes de Vauban. En parallèle, il ordonne année qui devraient apporter leur lot d’informations
puissances européennes au Moyen Âge le démantèlement de la citadelle anglaise. complémentaires.
et aux Temps modernes, connaîtra de Les murs d’enceinte sont démontés et le
nombreux déboires. Sous domination fossé comblé entre 1668 et 1674 (Desmons, Michèle Dosogne, asbl RPAW
française jusqu’en 1513, elle passe durant 1906).
un court moment de son histoire sous la Deux siècles plus tard, le gouvernement
couronne d’Angleterre, de 1513 à 1519. En belge décide du démantèlement de toutes
juin 1513, Henri viii, engagé dans la Sainte les places fortes du territoire à l’exception
Ligue, débarque avec son armée à Calais. d’Anvers. Dès 1863, à Tournai, ce sont les
Aux côtés de l’empereur germanique murs de la seconde enceinte qui sont
Maximilien, il fait le siège devant Tournai progressivement abattus. La tour Henri viii
et après seulement dix jours entre subsiste alors un peu miraculeusement : le
triomphalement dans la ville le 5 septembre. monument est mis en vente aux enchères en
Mais les insulaires sont isolés dans la cité 1883 mais il n’y a pas d’amateur. La « Petite
scaldienne. Afin d’assurer la défense de la rivière », le fossé précédant la seconde
ville, Henri viii laisse sur place une garnison enceinte et bordant l’édifice est comblée
de près de cinq mille hommes. Il n’y a pas au début des années 1910 (Sevrin, 1985, p.
de casernement prévu pour les soldats 119-120). La tour est désormais préservée
qui logent pour la plupart chez l’habitant. hors de tout contexte et les Tournaisiens
L’hostilité envers l’occupant s’accroît. En eux-mêmes en oublient progressivement
1515, le roi décide la construction d’une la raison d’être.
forteresse sur la rive droite de l’Escaut, Une première intervention archéologique
dans l’angle nord-ouest de l’enceinte de a eu lieu du 4 juin au 7 juillet 2007. Elle L’une des trois canonnières dégagées et les vestiges d’une tour de la seconde
la ville, la seconde enceinte communale avait pour objectif de mettre au jour enceinte apparaissant sous la tour Henri VIII
Photo M. Dosogne.
5
Les Nouvellles de l’Archéologie - N° 9 - 2008
6 Suite à la page 15
Les Nouvellles de l’Archéologie - N° 9 - 2008
Suite de la page 6
Elles ne se recoupent en aucun cas, ce qui La fouille du cimetière de Viesville constitue une
laisse supposer qu’elles étaient signalées nouvelle étape dans la connaissance du peuplement
Tombe masculine F106 en surface, probablement par un tertre médiéval dans la région. De nombreuses pistes restent
G. Dumont, MRW-DGATLP-Archéologie-Hainaut constitué des déblais de creusement. encore à explorer, notamment en ce qui concerne l’étude
du mobilier, qui permettra d’affiner les datations et
Les cercueils sont visibles en coupe sous d’établir une chronologie relative entre les sépultures,
la forme de traces argileuses sombres. mais également de compléter le corpus de matériel
Deux modes de fabrication peuvent être mérovingien pour la région et, au final, d’appréhender
La fouille de la nécropole mérovingienne distingués : ils sont soit taillés dans un tronc la circulation du mobilier.
de Pont-à-Celles/Viesville s’inscrit dans le d’arbre (cercueils monoxyles), soit constitués
programme de recherche sur les zones de planches (cercueils assemblés) ; dans ce Gaëlle Dumont,
d’activités économiques (ZAE), puisqu’un dernier cas ils reposent la plupart du temps Archéologue au CReA (ULB),
zoning industriel vaste d’une centaine sur deux traverses. Service de l’Archéologie du MRW (Hainaut).
d’hectares devrait être implanté à moyen
terme sur les communes de Pont-à-Celles/ On rencontre également trois cercueils
Viesville et Pont-à-Celles/Luttre. Des fouilles emboîtés, au contenant interne assemblé
clandestines menées sur le site depuis 2005 tandis que le contenant externe peut être
rendaient urgentes une évaluation puis une soit monoxyle, soit assemblé. Du matériel
fouille archéologique, qui ont été réalisées est parfois déposé dans l’espace laissé libre
en onze mois répartis entre août 2005 et entre les deux cercueils. Les couvercles des
décembre 2006, sur bons de commande cercueils sont parfois visibles, mais leur type
attribués par le Service de l’Archéologie de construction est inconnu (il peut s’agir
du Ministère de la Région wallonne en d’un demi tronc d’arbre, d’un couvercle
province de Hainaut à l’asbl Recherches et plat ou en bâtière). Notons enfin que tous
Prospections archéologiques en Wallonie les cercueils sont en chêne. Il semblerait
(RPAW) et au Centre de Recherches que les cercueils monoxyles seraient plus
archéologiques de l’Université libre de anciens que les cercueils assemblés, mais
Bruxelles (CReA). cette hypothèse ne sera vérifiée que lorsque
le matériel aura été étudié.
Le site est implanté à moins de 2 km du
vicus de Liberchies, et à 500 m au sud L’acidité et l’humidité du sol ont eu raison
de la chaussée Bavay-Cologne. Outre des ossements. Par conséquent, l’âge des
des vestiges romains assez nombreux, défunts est déterminé en fonction de la
on dénombre des découvertes éparses taille du cercueil, tandis que le sexe est
d’époque préhistorique dans les environs déduit du mobilier funéraire (armes pour
proches ; par contre les vestiges médiévaux les hommes, bijoux pour les femmes).
sont pratiquement inexistants.
Plusieurs tombes privilégiées ont été mises
On dénombre sur le site deux tombes à en évidence. Leur caractérisation repose sur
incinérations romaines et 145 tombes à plusieurs critères : les cercueils emboîtés
inhumation d’époque mérovingienne ; témoignent d’un soin particulier apporté aux
ce nombre devait être plus important à sépultures, comme le confirme la richesse
l’origine, mais une forte érosion – surtout du matériel qui leur est associé. Certaines
dans la moitié sud du site – a fait disparaître tombes présentent des dimensions
une partie des sépultures. En raison de cette importantes, tant en surface qu’en
érosion, les tombes sont conservées sur une profondeur. Enfin, certaines catégories de Tombe féminine F11
vingtaine de cm en moyenne. mobilier permettent d’identifier certaines G. Dumont, MRW-DGATLP-Archéologie-Hainaut
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Les Nouvellles de l’Archéologie - N° 9 - 2008
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BELGIë - BELGIQUE
Publications
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B - 78
Bureau de dépôt
4099 Liège X
et Manifestations
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Publications et Manifestations - N° 9 - 2008
Cent merveilles Dans sa version quadrilingue (où les C’est la troisième exposition itinérante
de Wallonie notices, dans une version réduite, figurent que l’Institut met ainsi à disposition des
en anglais, néerlandais, allemand et communes, centres culturels et associations
Exposition au
Forum de Liège
français), il a déjà trouvé acquéreur intéressées. La première, sur le thème de la
auprès de nombreuses entreprises réaffectation du patrimoine, avait voyagé
wallonnes désireuses de disposer d’une de fin 2001 à octobre 2002 dans treize
« carte de visite » de qualité à offrir à leurs communes wallonnes. La suivante, « Cent
correspondants étrangers. et un châteaux de Wallonie » fut exposée en
dix-sept endroits différents de septembre
Mais l’ouvrage a également servi de 2003 à novembre 2004. N’hésitez pas à
support à une exposition itinérante qui contacter l’Institut pour réserver l’expo
a d’abord trouvé place, en décembre « Cent merveilles de Wallonie » dès à présent
du 12 décembre 2007
au 5 janvier 2008
et janvier derniers, au Forum de liège, car l’agenda se remplit rapidement !
Photos : G. Focant © MRW
L’asbl Hainaut Culture et Démocratie bien sûr, en évoquant ses réalisations les plus La Régie des Bâtiments vient également
vient de publier un carnet consacré à Jean marquantes telles l’auberge de jeunesse de faire paraître une brochure évoquant la
Barthélemy, architecte de talent et de renom, du Beffroi à Mons et une contribution à la construction des Cours de Justice de Mons,
peintre, professeur aux idées novatrices, réflexion sur le redressement de la Tour de importante réalisation contemporaine
ferme soutien de l’IPW et en particulier du Pise (Italie). (2004 - 2007) du bureau A.U.R.A. et, plus
Centre de la Paix-Dieu depuis sa création et particulièrement, de Jean Barthélemy,
enfin, rappelons-le, Président des Journées Hauquier, A., Jean Barthélemy. Parcours d’un Benoît Jonet et Michel Poulain.
du Patrimoine en Région wallonne quasi architecte, Les Carnets d’HCD, 2007, 10 €.
depuis leurs débuts voici vingt ans. Renseignements : brochure disponible
L’auteur tente de brosser un portrait Renseignements : Hainaut Culture gratuitement sur simple demande sur le site
complet du personnage en retraçant son et Démocratie : tél. : 065/31.49.63 – www.regiedesbatiments.be
parcours, sa philosophie, ses influences et, degardin.hcd@skynet.be
8 Suite à la page 13
Publications et Manifestations - N° 9 - 2008
Suite de la page 8
Toute cette matière recueillie sert à l’édition Adam J., Des Moulins et des Hommes, t. 2 :
d’ouvrages qui permettent de retracer L’Ourthe occidentale, La Roche-en-Ardenne,
l’histoire de chaque moulin, le cadre de vie 2006. 286 pages, 70 €.
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Publications et Manifestations - N° 9 - 2008
Patrimoine, une nouvelle série appartenant L’inventaire est conçu pour devenir un outil Sélection raisonnée de l’inventaire
La Chapelle musicale Reine Élisabeth à Waterloo Vingt-cinq monuments seront proposés à Secrétariat des Journées du Patrimoine,
G. Focant, DPat © MRW
la curiosité de notre jeunesse dans le cadre tél. : 085/27 88 80
de visites d’une durée d’1h30, comportant info@journeesdupatrimoine.be
La « Journée Jeunesse et Patrimoine » trois fois 30 minutes en compagnie de www.journeesdupatrimoine.be
connaîtra sa quatrième édition le vendredi spécialistes (au gré du monument choisi :
18 avril 2008. historiens, archéologues, architectes,
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Le Centre
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de la Paix-Dieu
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La Journée portes ouvertes organisée le Près de 1.500 visiteurs ont arpenté l’ensem-
dimanche 14 octobre 2007 à la Paix-Dieu a ble du site, ouvert de 10h à 18h ; ils ont ainsi
connu un énorme succès, dépassant toutes pu découvrir les lieux et approcher différen-
nos espérances. Il faut dire que les condi- tes facettes de métiers liés au patrimoine
tions météorologiques, particulièrement architectural et à sa restauration ainsi que
favorables, ont sans doute poussé le public les diverses activités dispensées au quoti-
à sortir de chez lui sans crainte de voir le ciel dien dans cette ancienne abbaye (stages
lui tomber sur la tête. de perfectionnement, classes d’éveil). Des
artisans, forgerons, couvreurs, tailleurs de
pierre, menuisiers, ont accueilli les visiteurs,
en partageant leur travail et leur passion, et
en invitant aussi parfois les enfants à « met-
tre la main à la pâte ».
Un artisan couvreur lors de la journée portes ouvertes
Tous les bâtiments ont été ouverts au public, G. Focant, DPat © MRW
du Forum Rennequin Sualem, à la cafétéria
en passant par les bureaux, la Maison du saient. Beaucoup furent impressionnés par la beauté
Tourisme, les ateliers et classes, le moulin, des lieux, entre autres l’Aile de l’Abbesse, récemment
les fouilles archéologiques, la cour d’hon- rénovée, dont les travaux se sont achevés en janvier 2007,
neur et sa galerie vitrée, etc. Dans le nouvel et qui sert dorénavant à l’hébergement des étudiants et
atelier, on a pu découvrir l’impressionnant stagiaires. Au rez-de-chaussée de cette aile toute pim-
travail de reconstitution de la charpente du pante, le nouveau restaurant « La Table de l’Abbaye »
colombier. Des visites guidées ont permis a permis de régaler des centaines de personnes. Pour
Des visiteurs découvrant le site de la Paix-Dieu durant toute la journée de visiter ce site rappel, celui-ci est ouvert à tous, tous les jours de la
G. Focant, DPat © MRW
imposant que peu de personnes connais- semaine de 12h à 14h.
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Le Centre de la Paix-Dieu - N° 28 - 2008
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Le Centre de la Paix-Dieu - N° 28 - 2008
Un stage en charpenterie pour des élèves de 7e
Les élèves de 7e charpenterie de l’Institut traditionnelles. Cette formation comprenait
Saint-Laurent de Liège ont suivi une for- un exposé technique, une projection mon-
mation au Centre de la Paix-Dieu à Amay. trant différentes réalisations de charpentes
Cela nous intéressait vivement car après et de pans-de-bois, des notions de dessin et
avoir été qualifiés en tant que menuisiers, la réalisation d’une épure puis d’une char-
nous nous sommes engagés dans une 7e pente pyramidale comprenant poinçons,
année complémentaire dans le domaine arêtiers, contre-fiches et empannons.
de la charpente. Durant nos cours, nous dé-
couvrons différents aspects de charpentes Nous vous remercions pour votre très bon
traditionnelles et modernes ainsi que de accueil, dans ce cadre magnifique, nous
l’ossature en bois. montrant des parties restaurées et d’autres
Sous la direction de notre formateur, Mon- toujours en cours.
sieur Pascal Lemlyn, nous avons reçu une for-
mation très intéressante sur les charpentes Les élèves et les professeurs.
© IPW
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Le Centre de la Paix-Dieu - N° 28 - 2008
Le Patrimoine
un marché spécifique,
des formations indispensables !
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