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LE BETON PRECONTRAINT

AUX ETATS LIMITES


Principe de la précontrainte
Précontraindre une construction, c’est la soumettre, avant application des charges, à des forces additionnelles
déterminants des contraintes telles que leur composition avec celles provenant des charges donne en tous
points des résultantes inférieures aux contraintes limites que la matière peut supporter indéfiniment sans
altération.
La précontrainte permet d’augmenter sensiblement la rigidité d’une structure en béton armé, tout en rendant
possible la pleine utilisation d’aciers à très haute résistance. En effet, des armatures avec une limite
d’écoulement qui atteint 3-4 fois celle des armatures ordinaires peuvent être produites à des coûts très
intéressants, mais ne peuvent pas être utilisées efficacement dans le béton armé ordinaire puisque les
déformations (déplacements et fissures) à l’état limite de service seraient trop importantes.

Pourquoi la précontrainte ?
On fait recours au béton précontraint pour atteint de grande portée dans une salle de théâtre, dans un salon,
dans une salle de conférence ou dans les ouvrages d’art.
Il est question d’esthétique d’où le refus de grandes retombées de poutre.
Les valeurs limites qui peuvent résulter des conditions particulières d’exploitation des ouvrages sont fixées par
les Normes. Ce peut être le cas du bon fonctionnement de machines ou d’appareils dans certaines installations
industrielles.
Pour des bâtiments à étages on peut admettre que la part de flèche qui est susceptible de mettre en cause le bon
comportement des cloisons et des revêtements de sols ou de plafonds ne doit pas dépasser :
- Pour les éléments reposants sur deux appuis : l/500 si la portée l est au plus égale à 5 m et 0,5 + l/1000
dans le cas contraire ;
- Pour les éléments en console : l/250 si la portée est au égale à 2 m.
Si le plancher supporte des cloisons il faut, en outre, que la portée de la poutre soit inférieure à 8 m.
On considère qu’il n’est pas nécessaire de calculer la flèche d’une poutre si cette poutre est associée à un hourdis
et si toutes les inégalités suivantes sont vérifiées :

h/l ≥ 1/16 ; h/l ≥ Mt/10Mo ; As/ bod ≥ 4,2/fe (fe en MPa).


Les notations utilisées sont :
l, portée de la travée entre nus d’appuis ;
h, hauteur totale de la section droite ;
d, hauteur utile de la section droite ;

bo, largeur de la nervure ;

Mt, moment fléchissant maximal en travée ;

Mo, moment fléchissant maximal dans la travée supposée indépendante et reposant sur deux appuis libres ;

As, section des armatures tendues ;

fe, limite élastique, en MPa, de l’acier utilisé.


On considère également qu’il n’est pas nécessaire de calculer la flèche d’un hourdis rectangulaire portant sur ses
quatre côtés si inégalités les inégalités suivantes sont satisfaites :

h/ lx ≥ Mt/20Mo ; As/ b d ≥ 2/fe (fe en MPa).


Avec, en plus des notations déjà envisagées :

Mx, moment maximal en travée par bande de largeur unitaire, dans le sens lx, lorsque la dalle est supposées

reposer librement sur ses appuis (Mx/My) ;

Mt, moment en travée par bande de largeur unité dans le sens lx, compte tenu des efforts d’encastrement ou de

continuité (Mt ne peut être pris inférieure à 0,75 Mx) ;

As, section des armatures tendues par bande de largeur b (en général b = 100 cm).
Malgré toutes ses conditions du BAEL 2012 ne sont pas vérifiés, alors vous passerez l’étude de précontrainte
de votre ouvrage.

Qualités et défauts du béton précontraint


Comme principaux avantages du béton précontraint, on peut citer :
 Une meilleure utilisation de la matière puisque contrairement au béton armé, il n’il n’y a pas de béton
tendu inutile.
 Le béton situé autour des armatures de précontrainte est toujours comprimé, on limite ainsi le risque de
corrosion des aciers.
 Les armatures à haute limite d’élasticité utilisées en béton précontraint sont moins chères, à force égale,
que les aciers de béton armé.
 L’effort de précontrainte, agissant en sens inverse des charges extérieures, limite les déformées. On
obtient ainsi une diminution des flèches des poutres et donc une diminution de leur hauteur.
 La possibilité d’assembler des éléments préfabriqués sans échafaudage ni bétonnage de deuxième
phase : ponts construits avec des voussoirs préfabriqués posés en encorbellements successifs…
 La possibilité de franchir de plus grande portée qu’avec des ouvrages en béton armé.
Comme inconvénient on retiendra :
 La nécessité de fabriquer des bétons plus résistants principalement avant 28 jours ;
 La nécessité de disposer d’un personnel qualifié pour la vérification de la pose des gaines et câbles et
pour la mise en tension des câbles.
 L’obligation d’attendre que la mise en tension soit faite pour pouvoir décintrer ou décoffrer. Des calculs
en général plus complexes que pour les ouvrages en béton armé.

La précontrainte
par posttension
Dans la précontrainte par
posttension, l’acier est mis en
tension après le durcissement du
béton. Cette opération s’effectue
ainsi (fig. 1.1) :
1. Des gaines de précontrainte en tôle ondulée ou en matière synthétique (polyéthylène ou polypropylène)
sont placées dans le coffrage avant le bétonnage. L’armature de précontrainte se trouve dans ces gaines, qui la
séparent du béton frais lors de sa mise en place, ou sera introduite dans les gaines après le bétonnage. A chaque
extrémité, l’armature de précontrainte est dotée de têtes d’ancrages chargées de transmettre la force de
précontrainte au béton.

2. Après le bétonnage et une fois le béton durci, les câbles sont mis en tension. Pour ce faire, un vérin
hydraulique est placé en face d’une des têtes d’ancrage pour tirer sur le câble (fig. 1.3). C’est ainsi que le béton
est mis en compression.

3. Une fois la force désirée atteinte, qui peut être contrôlée en mesurant l’élongation du câble de
précontrainte par rapport au béton, le câble est ancré à la tête d’ancrage et le vérin hydraulique
démonté.

4. La dernière opération consiste à injecter l’espace entre la gaine et l’armature de façon à empêcher la
corrosion de cette dernière. En général, on utilise un coulis de ciment qui, une fois durci, garantit également une
bonne adhérence et une bonne transmission des efforts entre l’acier de précontrainte et le béton, tout comme
pour une armature ordinaire (précontrainte avec adhérence).
Dans ce cas, l’acier et la gaine doivent présenter des nervures suffisantes à leur surface. Si l’adhérence n’est pas
nécessaire, l’injection peut se faire au moyen de graisse ou de cire pétrolière (précontrainte sans adhérence).
Parfois, le câble de précontrainte n’est pas placé à l’intérieur du béton. Son comportement est alors identique à
celui d’un câble de précontrainte sans adhérence (précontrainte extérieure).
Les dispositifs de précontrainte qui, comme il a été mentionné plus haut, équipent les extrémités des câbles pour
permettre l’introduction de la force dans le béton peuvent être soit des ancrages mobiles soit des ancrages fixes
(fig. 1.2).

Dans le premier cas, le câble peut se déplacer par rapport à la tête au moment de la mise en tension à cause de
l’allongement du câble sous la force de précontrainte (en réalité le béton se déforme aussi, mais son
raccourcissent est généralement négligeable par rapport à l’allongement de l’acier).
Une fois ce mouvement effectué, le câble est fixé à l’ancrage. La tête d’ancrage consiste généralement en une
plaque d’acier située dans une niche à la surface du béton, sur laquelle vient s’appuyer le vérin hydraulique
pendant la mise en tension. Il est important de tenir compte de l’encombrement du vérin lors de l’établissement
du projet d’une structure précontrainte. Pour éviter la corrosion de l’ancrage, on bétonne normalement ensuite
la niche dans laquelle se trouve l’ancrage de telle sorte que le câble est complètement noyé dans le béton.
Au niveau de la tête d’ancrage fixe, l’armature de précontrainte est fixée à l’ancrage avant la mise en tension du
câble. Dans ce cas aussi, une plaque d’acier est utilisée pour répartir l’effort de compression sur le béton. A la
différence des têtes mobiles, les têtes fixes, ne doivent pas être accessibles à un vérin de mise en charge et
peuvent directement être noyées dans le béton.
Photos de poutres précontraintes par poste tension :
Figure 1.2 : les composants mécanique de la posttension

Les Notations
Les notations concernent les paramètres suivants :
 Les actions ;
 Les sollicitations ;
 Les contraintes ;
 Les autres valeurs.
Les principales actions qui sollicitent un ouvrage sont :
 G : charges permanentes ;
 Q : charges variables quelconques ;
 E : séisme ;
 S : neige ;
 W : vent ;
 T : température ;
 F : action accidentelle.
Les sollicitations :
 M : moment fléchissant ;
 Mg : dû aux charges permanentes ;
 Mq : dû aux charges variables ;
 Mu : moment de calcul en ELU ;
 N : effort normal autre que la précontrainte ;
 T : moment de torsion ;
 V : effort tranchant (mêmes indices que pour M) (V pour vertical) ;
 P : effort normal dû à la précontrainte.
Les contraintes :
 fe : limite élastique des aciers passifs

 fprg : limite de rupture garantie de l’acier de précontrainte


 fpeg : limite d’élasticité de l’acier de précontrainte

 fcj : résistance caractéristique du béton à la compression à j jours

 ftj : résistance caractéristique du béton à la traction à j jours

 σs : contrainte de traction dans l’acier passif

 σp : contrainte de traction dans l’acier de précontrainte

 σbc : contrainte de compression du béton

 σbt : contrainte de traction du béton

 τ : contrainte de cisaillement

Les autres valeurs :


 Eij : module d’élasticité instantanée du béton à j jours ;
 Es : module d’élasticité longitudinale des aciers passifs ;
 Ep : module d’élasticité longitudinale des aciers actifs ;
 Єbc : raccourcissement relatif du béton comprimé ;
 Єs : Allongement relatif de l’acier passif ;
 Єp : allongement relatif de l’acier de précontrainte.

BIBLIOTHEQUE DES MATERIAUX POUR LA POSTTENSION


Type d’aciers de précontrainte
L’augmentation des résistances des aciers de précontrainte a été une condition nécessaire pour le
développement du béton précontrainte.
En effet pour des aciers dont la limite élastique fe est de l’ordre de 200 à 400 MPa, les pertes de précontrainte
peuvent représenter 50% à 80% de cette limite élastique.
Il a fallu développer des aciers de haute limite élastique (1400 à 1600 MPa) pour que ces mêmes pertes ne
représentent plus que 15 à 20%. A ce moment-là le béton précontraint est devenu compétitif avec le béton armé
et l’acier.
Les fils
On distingue :
 Les fils d’aciers rond et lisses de symbole L ;
 Les fils autres que ronds et lisses de symbole L
Les diamètres varient de 4 à 12.2 mm, ils sont livrés en couronne d’un diamètre minimum de 250 fois leur
diamètre.
Les diamètres les plus courants en posttension sont 5, 7 et 8 mm.
Les fils non lisses sont surtout utilisés en précontrainte par pré-tension où de bonnes conditions d’adhérence
sont recherchées. Il est en particulier interdit d’utiliser des fils ronds et lisses pour la pré-tension.
Fascicule 4 du CCTG
Fils tréfilés à froid en acier à haute résistance pour béton précontraint
diamètr section tolérance classe Fr Fe Relaxation à 1 000 Fr % % N
e 4 12.6 2% 1770 22.3 20 F/FR , RN
heures en % TBR 3.5 25 5
5 19.6 1770 34.7 31 0.6 4.5 1
(L) (L)
5 19.6 1670 32.7 29
6 28.3 1670 47.3 42 0.7 8 2.5
7 38.5 1670 64.3 57 3
7 38.5 1570 60.4 54
8 50.2 -2% 1670 84 75 0.8 12 4.5 (L)
8 50.3 1570 79 71 20
12.2 117.0 1570 184 165
(L)
Désignation des fils tréfilés : 5. 1670 - TBR- L Y (X) ; représente un fil de diamètre 5 mm de classe 1670 et de sous
classe TBR (très basse relaxation), autre que rond et lisse produit par la société Y dans l'usine X.
La désignation conventionnelle des fils tréfilés à froid comporte 5 symboles qui indiquent respectivement :
- le diamètre nominal ;
- la classe de résistance ;
- la sous-classe de relaxation ;
- le symbole L (fil lisse) L (fil autre que rond et lisse) ;
- l´usine productrice.
**RN : Relaxation Normale / **TBR : Très Basse Relaxation / **FR : Faible Relaxation
**Fr : force rupture déduit par la limite de rupture garantie de l’acier de précontrainte (fprg) fois la section
nominale.

Fils trempés et revenus en acier à haute résistance pour béton précontraint


diamètre section tolérance Classe (MPa) Fr (KN) Fe (KN) Relaxation à 1000 heures en % F% % N

5 19.6 4% 1570 30.8 27 F/Fr TRB 4 25 4


6 28.3 44.4 39 0.6 1 (L)
7 38.5 60.4 53
8 50.3 79.0 70 0.7 2.5
10 78.5 -4 % 123.0 108
12.2 117 184.0 161 0.8 4.5
- 40.0 62.8 55 20
- 50.0 78.5 69 (L)

Désignation des fils trempés et revenu : FTR. 40 - 1 570 - TBR - L - Y (X) représente un fil trempé et revenu, dont
la section nominale est 40 mm2 la classe 1 570, la sous-classe de relaxation TBR autre que rond et lisse, produit
par la société Y dans son usine X.
Les torons

Les torons sont constitués d’un ensemble de 3 ou 7 fils enroulés en hélice en usine. Ce façonnage appelé
tronnage conduit à un câble relativement souple, mais dont les fils restent solidaires dans toutes les opérations
de manutention des torons.
Les torons à 3 fils de faible section (13.6 mm2) ne sont utilisés qu’en précontrainte par pré-tension. Les autres
torons (à 7 fils) sont utilisés en pré-tension (bonnes qualités d’adhérence) et en post- tension.
Les torons les plus utilisés en poste tension sont à 7 fils, 6 fils en hélice autour d’un fil central, de diamètre : (Le
diamètre est le diamètre du cercle circonscrit aux fils dans une section droite du toron) :
- 12.4 mm nominal, de 93 mm2 de section constituée de fils de 4.2 mm enroulé sur un fils de 4.3 mm,
souvent dénommé T13.
- 15.2 mm nominal, de 139 mm2 de section constituée de 6 fils de 5 mm enroulé sur un fil de 5.2 mm,
souvent dénommé T15.
- Les 7 fils « super » de 12.9 mm (100 mm2) et de 15.7 mm (150 mm2).
Comme en général, les résistances des aciers croissent en sens inverse des diamètres, les torons ont des limites
élastiques supérieures au fils de 7 ou 8 mm, offrant des sections plus importantes et des résistances
supérieures à poids égal, les torons ont pris une place prépondérante sur le marché des aciers de
précontrainte.

Torons en acier à haute résistance pour béton précontraint

diamètre Section relaxation à


type de tolérances classe Fe
nominal nominale Fr (KN) 1000 heures Fr (%)
torons sur section MPa (KN)
(mm) (mm2) (%)

3 fils R
3 x 2.4 5.2 13.5648 1960 26.7 23.7 F/FR N TBR    

7 fils 6.85 28.2 1960 55.3 49.2


4.
7 fils 9.3 52 1860 97 86 0.6 1
4% 5
12.5 93 1860 173 154

12.5 93 1770 164 146


7 fils
3.5 25
standards
15.2 139 -2% 1770 246 220 0.7 8 2.5

15.2 139 1670 232 207

12.9 100 1860 186 166


7 fils "super" 0.8 12 4.5
15.7 150 1770 265 236
Les barres de précontrainte
Les barres peuvent, notamment :
- être rondes et lisses ;
- être munies de crans discontinus, destinés à améliorer l´adhérence au béton ;
- être munies d´aspérités continues, disposées en hélice, ayant pour but, d´une part, d´améliorer l
´adhérence au béton, d´autre part, de permettre par vissage d´assembler les barres entre elles, par un
manchon approprié, ou de les fixer aux dispositifs d´ancrage.
Les barres sont définies comme étant de section supérieure aux fils (diamètre supérieur à 12 mm) et livrables en
éléments rectilignes ; ce qui réduit leur usage à de faible longueur, sauf à utiliser des coupleurs.
Les barres les plus courantes ont un diamètre nominal de 26 mm, plus rarement, on trouve des barres de 18 et
32 mm de diamètre. Leur longueur maximale est de l’ordre de 18 m.
Leur limite élastique est nettement plus faible que celle des fils et des torons.
Caractéristiques des barres :
- la classe de résistance,
- la sous-classe de relaxation,
- le symbole L (fil lisse) ou L/ (fil autre que rond et lisse)
- l´usine productrice
Diamètre Section Tolérance sur Classe Fr Fe Relaxation Fr (%)
nominal (mm) nominale (mm2) section nominale (MPa) (KN) (KN) à 1000 heures (%
(%)
)
20 314 +4% 1030 325 260 F/Fr 3.5 15
20 314 1230 385 340 0.6 1.5
26 531 1030 547 443
26 531 1230 653 575
32 804 -4% 1030 830 670 0.7 4.0
32 804 1230 990 870
36 1018 1030 1050 850 0.8 6.0
36 1018 1230 1250 1100
Caractéristiques mécaniques
Résistance
Les différentes catégories d’aciers sont réparties en classe de résistance, définissant parfaitement pour chaque
catégorie, la valeur de la résistance, quel que soit le fabricant.
Les valeurs actuelles oscillent entre 1570 et 1770 MPa pour les fils, 1030 à 1230 MPa pour les barres et 1670 à
1960 MPa pour les torons.
Les armatures de précontrainte sont plus sensibles à la fatigue que les armatures de béton armé car : Elles
travaillent à des taux de contrainte élevée, de l’ordre de 60% à 65% de leur résistance et 70% de leur limite
élastique, aussi bien sous moment minimum que maximum, c’est-à-dire de façon permanente.
Le problème de fatigue se pose rarement pour le béton tant que la contrainte ne dépasse pas 0.5f c28, ce qui est
pratiquement toujours le cas en béton précontraint.
Dans une armature, l’endommagement se traduit par des microfissures qui peuvent se transformer rapidement
en fissures pouvant entrainer la rupture de l’armature.
Limite élastique
Un deuxième paramètre utilisé dans les calculs est la limite d’élasticité des aciers de précontrainte.
Comme ces aciers n’ont pas de palier de plasticité, on définira la limite élastique comme étant la contrainte, qui
après retour à la contrainte nulle, laisse un allongement résiduel de 1% 0.
La limite élastique conventionnelle des aciers représente 80% à 90% de la résistance garantie.
Module d’Young
Le module d’élasticité longitudinal Ep des aciers de précontrainte est pris égale à :
- 200 000 MPa pour les fils et les barres ;
- 190 000 MPa pour les torons.

Coefficient de dilation
Le coefficient de dilatation est de 10-5 par degré.
Autres caractéristiques
D’autres caractéristiques des aciers de précontrainte sont utilisés ou utiles à connaitre telle :
- La relaxation à 1000 heures pour les calculs de pertes de précontrainte ;
- Le coefficient de relaxation ρ1000 (ρ1000 = 2,5% pour les TBR (très basse relaxation) et ρ1000= 8% pour
les RN (relaxation normale).
- L’allongement garanti sous charge maximale Ag, qui représente la capacité de déformation total de
l’armature avant que ne soit engagé le processus de déformation plastique localisé qui conduit à la
rupture appelé striction ; la valeur courante de Ag est 30 %0.
- Le coefficient de striction Zg représente la réduction relative de l’aire de la section droite de l’éprouvette
dans la section de rupture lors de l’essai de traction. Pour les armatures courantes, cette réduction de
section par striction est de 25%.
Diagramme contrainte déformation
Le calcul en état limite ultime sort du domaine élastique, il est nécessaire de connaitre la relation entre
contrainte et déformation aux différents stades de calcul.
Une mise en équation des courbes réelles a dû être faite pour assurer un emploi simple. Pour les fils tréfilés et les
torons, le BPEL donne les équations suivantes :

Figure 1.3 : Diagramme contraintes déformations Pour les files tréfilés et les torons 
Pour les valeurs de єp supérieures à 0.9fpeg : Єp = σp / Ep + 100 (σp / fpeg – 0.9) 5.
Pour les valeurs de єp inférieures à 0.9fpeg : Єp = σp / Ep.
Tableau des caractéristiques des aciers usuels (utiliser pour les calculs) pour câbles :
Nature de Diamètre Section Poids Caractéristiques Classe
l’armature nominal nominale nominal garanties
(mm2) (kg/m)
fils 7 38.5 0.302 Tréfilés à Tréfilé à Trempé
froid froid et revenu
classe classe Classe
1570 1670 1570
fpeg (MPa) 1403 1481 1377
fprg (MPA) 1570 1670 1570
8 50.3 0.395 Tréfilés à Tréfilé à Trempé
froid froid et revenu
classe classe Classe
1570 1670 1570
fpeg ( MPa) 1412 1491 1392
fprg (MPA) 1570 1670 1570
Torons 7 fils 12.5 93 0.730 Classe Classe
«  standard » T 13 1770 1860
fpeg ( MPa) 1570 1656
fprg (MPA) 1770 1860
15.2 139 1.091 Classe Classe
T15 1670 1770
fpeg ( MPa) 1489 1583
fprg (MPA) 1670 1770
Torons 7 fils 12.9 100 0.785 Classe
«  super » 1860
fpeg ( MPa) 1660
fprg (MPA) 1860
15.7 150 1.178 Classe
1770
fpeg ( MPa) 1573
fprg (MPA) 1770

Au point le plus sollicité de l’armature, généralement situé à l’ancrage, on évite d’atteindre une valeur trop
proche de la rupture de l’acier fprg. C’est pourquoi on a fixé réglementairement une valeur de traction maximale
pour la tension a l’origine, notéeσ po, donnée comme suit :

Pour les fils et les torons : σ po = Min (0,80 fprg ; 0,90 fpeg) en posttension |σ po = Min (0,85 fprg ; 0,95 fpeg) en
pré-tension.

Pour les barres : σ po = 0,7 fprg.

On dispose ainsi d’une marge de sécurité (de 15 à 20 %) sur la rupture d’un câble, d’un toron ou d’un fil pour
couvrir les incertitudes de mesure de pression du vérin, de correspondance entre pression et effort de traction,
de frottement parasite, ce qui peut entrainer des variations de contrainte dans les différents torons d’un même
câble.

Les armatures passives


Les armatures passives par opposition aux armatures actives de précontrainte, sont des armatures comparables
à celles du béton armé ; on retrouve :
- Des armatures de traction pour les zones tendue de béton en classe II et III ;
- Des armatures de peau ;
- Des armatures d’effort tranchant (cadre, épingles, étriers, barres longitudinales) ;
- Des armatures de construction.
Les aciers utilisés sont les aciers courants à haute adhérence de béton armé des classes FeE400 et FeE500.
Caractère d’adhérence
L'adhérence est l’aptitude d'une barre à rester solidaire au béton qui l'enrobe en dépit des forces qui tendent à
la faire glisser dans le sens de son axe. Elle est définie par deux coefficients sans dimensions : Coefficient de
fissuration  et coefficient de scellement s.

Tableau : coefficient de fissuration η Tableau : coefficient de scellement Ψs


Diagramme contraintes – déformations :
Le diagramme contraintes - déformations (σs - Ꜫs) des aciers passifs prend conventionnellement l’allure
présentée ci-dessous :

Figure : diagramme contraintes déformations des aciers passifs


On appelle module d’élasticité (ou module de Young) le rapport déduit du diagramme de contraintes-
f e /❑s
déformations des aciers passifs et donné par la formule : Es=
ε se
❑s, le coefficient de sécurité de l’acier ;
ε se, l’allongement de l’acier.

Le béton pour la précontrainte


Le béton précontraint exige une connaissance du matériau béton plus approfondie que celle requise en béton
armé. En effet, étant donné que la précontrainte est une sollicitation permanente de grande intensité, il est
essentiel de considérer non seulement les propriétés fondamentales du béton, comme la sa résistance
caractéristique à la compression, mais aussi certaine propriétés dont les effets ne sont pas instantanés mais
apparaissent avec le temps.
En béton précontraint on désire des bétons qui présentent une grande résistance, parfois à très court terme, et
qui ont un retrait et un fluage aussi réduits que possible. Certaines exigences telles que maniabilité et grande
résistance sont parfois en conflit. En effet, les grandes résistances sont obtenues avec des faibles rapports E/C
mais ces mélanges sont moins de maniabilité. Toutefois, grâce à une technologie avancée, il est possible de
fabriquer des bétons ayant un rapport E/C aussi faible que 0,25 tout en ayant une maniabilité suffisante surtout
avec l’utilisation d’un super plastifiant.
Les dosages en ciment utilisés pour les bétons de précontrainte se situent entre 350 et 450 kg/m3 et les
rapports E/C entre 0,30 et 0,45.
Selon la résistance, les classes de l’Eurocode varient entre un béton C12-15 (non utilisé en béton précontraint) à
C50-60. Au-delà de ces résistances, le béton est associé aux BHP (béton à haute performance). A titre d’exemple,
un béton C40-50 possède une résistance caractéristique de 40 MPa. En béton précontraint, la résistance
caractéristique du béton à la compression à 28 jours varie entre 30, 35, 40 MPa, et jusqu’à 45 MPa pour les pieux
préfabriqués.
Résistances caractéristiques à la compression
Un béton est défini par la valeur de sa résistance à la compression à l'âge de 28 jours fc28 exprimée en MPa.
Pour un nombre de jours j < 28, la résistance f cjdes bétons suit les lois données par les règles de BAEL et BPEL :
j
- Bétons de résistance courante : f cj= f Pour f c28 ≤ 40 MPa.
4.76 +0.83 j c 28
j
- Bétons de haute résistance : f cj= f Pour fc28 ˃ 40 MPa.
1.4+ 0.95 j c28
- Pour j ≥ 28 : f cj = 1,1 fc28.

Résistances caractéristiques à la traction


La résistance caractéristique à la traction f tjdu béton à j jours est définie par : f tj = 0.6 + 0.06 f cj Avec, f cj est la
résistance caractéristique à la compression à j jours exprimée en MPa.
Cette formule est valable jusqu'à des valeurs de f cj< 60 MPa.
Cependant, cette loi linéaire pourrait conduire à surestimer la résistance à la traction des bétons dont la
résistance en compression est supérieure à 80 MPa. La loi donnée par : f tj = f cj 2/3 serait plus adaptée.
La résistance mécanique du béton est influencée par plusieurs facteurs, tels que :
o La qualité du ciment ;
o Le dosage en ciment ;
o La teneur en eau ;
o L’âge du béton ;
o La température ;
o L’humidité ;
o La durée de chargement.
Module de déformation longitudinale
A défaut de résultats expérimentaux probants, on adopte pour le module de déformation longitudinale
instantanée du béton Etj une valeur conventionnelle égale à : Etj =11000 f cj 1/3 (MPa).
Le module de déformation longitudinale différée E vjest donné par : Etj =11000 f cj 1/3 (MPa).
Diagramme contraintes – déformations :
Le diagramme conventionnel utilisé dans les calculs relatifs à l’état limite pour le béton est appelé (parabole-
rectangle). C’est une représentation de la variation de la contrainte du béton en fonction de son
raccourcissement. On distingue :
1 : zone élastique ;
2 : zone plastique.

Figure : diagramme contraintes déformations du béton


f cj
f bc: est la résistance de calcul du béton, qui vaut : f bc =0.85
θγb
Avec :
γ b , le coefficient de sécurité égale à 1,5 (cas courant) et 1,15 (cas accidentel).
θ, Coefficient dépendant de la durée d’application de la charge avec :
 θ=1 si la durée > 2h.
 θ = 0.9 si : 24 h la durée 1h.
 θ = 0.85 si : la durée 1h.
Lorsqu'il est nécessaire d'évaluer les déformations avec une plus grande précision, le modèle parabole- rectangle
n'est généralement pas suffisant. On utilise donc le diagramme réel, défini par la formule de SARGIN:

Figure : diagramme contraintes déformations du béton


Dans ce diagramme :

Avec :

ε 0, la déformation au pic de contrainte ;


k, coefficient donné par : k =Eij ε bo /f cj
K’ : Coefficient permettant d'ajuster l'allure du début de la branche descendante au diagramme réel.
Avec : k’ = k -1 pour fcj ≤ 30 MPa, k’ = 0 pour fcj ≥ 55 MPa et k’ = (k-1)(55-fcj)/25 pour 30 ˂ fcj ˂ 55 MPa.
Classification du béton

Résistance caractéristique à 28 jours (en MPa) Résistance de calcul fbc (en MPa) avec θ=1

À la compression fc28 À la traction ft28 Situations durables ou Situations accidentelles,


transitoires, γ b=1.5 γ b=1.15

16 1.56 9.1 11.8

18 1.68 10.2 13.3

20 1.80 11.3 14.8

25 2.10 14.2 18.5

30 2.40 17.0 22.2

40 3.00 22.7 29.6

50 3.60 28.3 37.0

60 4.20 34.0 44.3

γ b , le coefficient de sécurité de béton dont 1.5 pour les situations durables ou transitoires et 1.15 pour les
situations accidentelles.

Retrait (déformations différées)


C’est le raccourcissement spontané du béton au cours de son durcissement en l’absence de toute contrainte. Ce
raccourcissement peut se mettre sous la forme : ε r (t )=ε r r ( t ) .
Avec :
ε r est le retrait final ;
r ( t ) , fonction variant de 0 à 1 quand le temps varie de 0 à ∞ à partir du bétonnage.
Le retrait étant dû à l’évaporation progressive de l’eau non fixée dans la réaction d’hydratation du ciment.
Ce phénomène ne débute qu’après la cure si l’humidité est maintenue à 100% pendant la cure. De plus, la
diminution de volume due au retrait n’est pas totalement réversible.
Autrement dit, si après un certain temps la pièce en béton est replacée dans une atmosphère 100% humide, il y a
un certain gonflement mais la pièce ne reprend pas son volume initial. On conçoit facilement que le retrait final
εr dépend :
 De la composition du béton (fonction croissante du rapport E/C) ;
 De l’hygrométrie ρh du milieu ambiant (fonction décroissante de ρ h) : un béton conservé dans l’eau
présente même un retrait négatif) ;
 Des dimensions transversales de la pièce, représentées par son rayon moyen : rm = B/U, B étant l’aire de
la section droite de la pièce et U son périmètre en contact avec le milieu ambiant (fonction décroissante
de rm) ;

 Du temps (fonction croissante du temps).

A défaut de résultats expérimentaux le retrait final εr est donné :


 soit par les valeurs forfaitaires suivantes :
1,5 x 10-4 dans les climats très humides ;
2 x 10-4 en climat humide, ce qui est le cas en France, sauf en son quart Sud-Est ;
3 x 10-4 en climat tempéré sec, comme dans le quart Sud-Est de la France ;
4 x 10-4 en climat chaud et sec, 5 x 10-4 en climat très sec ou désertique.
t
Par ailleurs, le BPEL propose, pour la loi d’évolution du retrait : r (t )=
t+9 r m
Avec :
t (j) est l’âge du béton / j = nombre de jours ;

rm (cm) : rayon moyen.


Remarque :
 Si le béton est empêché d’effectuer son retrait, il se met en traction. Il faut donc éviter d’entraver ce
retrait (notamment en libérant dès que possible le béton de ses coffrages, et donc en le pré-contraignant
rapidement) ;
 il faut aussi empêcher que les diverses parties d’une même pièce aient des vitesses de retrait trop
variables (ce qui se produit si leurs épaisseurs sont très différentes, ou si elles sont bétonnées à des
époques différentes) ;
 il faut alors soigner la cure du béton en l’humidifiant en permanence durant une à deux semaines.
Fluage (déformations différées)
Le fluage correspond à une déformation croissante dans le temps sous contrainte constante. Ce phénomène est,
lui aussi, lié à la migration de l’eau à l’intérieur du béton. Il dépend d’un certains nombres de paramètres, tels
que :

 L’épaisseur moyenne de la pièce ;


 La contrainte appliquée ;
 Le dosage en ciment ;
 La teneur en eau ;
 L’humidité ;
 La température ;
 L’âge de mise en tension.

La déformation de fluage à l'instant t d'un béton soumis à l'âge j = t1 -t0 à une contrainte constante σ1, est
exprimée par la formule : ε fl =ε ic k fl ( t 1−t 0 ) f ( t−t 1 ) .

Avec : t 0: date du bétonnage, t 1 : date de mise en charge.

ε ic=σ 1 /E i 28 : est la déformation conventionnelle instantanée sous l'effet de la contrainteσ 1 .

k fl : Est le coefficient de fluage, qui dépend notamment de l'âge ( t 1−t 0 ) du béton au moment où il subit la
contrainteσ 1 , et f ( t−t 1 )une fonction de la durée du chargement ( t−t 1 ) ,exprimée en jours, qui varie de 0 à 1
quand cette durée varie de 0 à l'infini.

On peut également mettre ε fl sous la forme : ε fl =ε i Φ ( t 1−t 0 ) f ( t−t 1 ) .

Où ε i : Est la déformation réelle instantanée : ε i=σ 1 / Ei 28

Eij
Φ=k fl  : est le rapport entre la déformation finale de fluage et la déformation réelle instantanée. Dans les cas
Ei 28
σ1
courants, on peut prendre : ε fl =Φ f ( t−t 1 ) et Φ=2
Eij

La loi d'évolution de fluage f ( t−t 1 )est donnée par la formule : f ( t−t 1 ) =


√t −t 1
√ t −t 1+5 √ r m
Avec : t (j) est l’âge du béton, t1(j) : date de mise en charge. rm (cm) : rayon moyen.

Coefficient de poisson (déformations différées)

Si ε l est la déformation relative longitudinale et ε tla déformation relative transversale, le coefficient de poisson
∆t
t ε
vaut : v= = t
∆l ε l
i

Il est pris égal à :

o v  0 : Pour le calcul des sollicitations ultimes (béton fissuré) ;


o v  0.2 : Pour le calcul des déformations (béton non fissuré).
Coefficient de dilatation thermique (déformations différées)

Le coefficient de dilatation thermique varie approximativement de 8.10 -6 pour les bétons à granulats entièrement
calcaires à 12.10-6 pour les bétons à granulats entièrement siliceux.
Qualités requises pour le béton du béton précontraint
 Une résistance élevée en compression : Elle conditionne la grandeur de la force de précontrainte et le
comportement du béton sous l’action des charges qu’il supporte.
 Un module d’élasticité élevé : Le transfert des efforts des armatures tendues au béton provoque une
déformation élastique de celui-ci et implicitement une réduction de la force de précontrainte due au
raccourcissement des câbles. Pour réduire cette perte de tension dans l’armature tendue, le béton doit
avoir des déformations très petites.
 Une faible sensibilité aux effets des déformations différées : La force de précontrainte est réduite dans
le temps grâce aux déformations différées du béton. Une bonne formulation s’impose, surtout pour le
rapport E/C.
 Une bonne maniabilité : Dans le but de permettre le remplissage correct de toutes les parties des moules
et surtout les zones à ferraillage très dense.
 Une grande compacité : Ce qui permet de réduire sa porosité et sa perméabilité. En effet, le béton
constitue, surtout dans le cas de pré-tension, le principal matériau de protection des câbles contre la
corrosion.
 Etanche.
 Ne présentant pas d’agressivité chimique vis-à-vis les câbles de précontrainte.
EXEMPLE N°0 :
Une pièce rectangulaire (150 * 200 mm2) de béton, est précontrainte par pré-tension des armatures dont le CDG
coïncide avec celui de la section du béton (Précontrainte centrée).
On suppose d’abord, que l’acier de précontrainte est un acier doux et que la contrainte de traction dans cet acier
lors de la mise en tension estσ so =250 MPa On suppose ensuite qu’il s’agit d’un acier à haute résistance est que la
contrainte de traction dans cet acier lors de sa mise en tension est σ p o=130 0 MPa .
Dans les deux cas, la force de précontrainte initiale P0 exigée est 175 KN. Calculer la dilatation unitaire résiduelle
et la force de précontrainte après raccourcissement du béton pour chaque type d’acier. On donne :
 Ep = Es = 200 000 MPa.
 Eb = 27500 MPa.
Solution
 Cas 01 : Acier doux
P0 175.103
As = As = As = 700 mm2.
σs0 250
σ s 0 250
On a: εs0 = = εs0 = 12,5 .10-4.
E s 2.105
Lors du transfert de la précontrainte, le béton est soumis à une force de 175 KN et il subit un raccourcissement
élastique instantané dû à cet effet de précontrainte. La déformation unitaire résultant de ce raccourcissement
σs0 P0
est donnée par : ε bi = =
Eb B Eb
175. 103
Donc ε bi = ε bi =2,1. 10−4
[ ( 150 x 200 ) x 27500 ]
L’acier subit les mêmes déformations du béton, alors la dilatation unitaire résiduelle dans l’acier est :
ε s=ε s 0−ε bi −ε bd=12,5. 10−4 −2,1.10−4 −7.10−4 ε s=3 , 4 .10−4.
La force finale de précontrainte dans l’acier après ces pertes est :
175−47,6
Pf =ε s E s A s=3,4.10−4 x 2.10 5 x 700 Pf =47,6 KN . (La perte est: =0,728 donc ΔP ≈ 73 %).
175
 Cas 02 : Acier de précontrainte
P0 175.103
Ap = Ap = As = 135 mm2.
σ p0 1300
σ s 0 1300
On a: εs0 = = εs0 = 65 .10-4.
E s 2.105
La déformation (raccourcissement) instantanée du béton est de l’ordre de 2,1.10-4 et celle différée vaut 7.10-4 .
L’acier subit les deux déformations, donc :
ε p=ε p 0−ε bi−ε bd =65.10−4−2,1.10−4−7. 10−4 ε p=55,9 .10−4.
La force finale de précontrainte dans l’acier après ces pertes est :
175−151
Pf =ε p E p A p =55,9. 10−4 x 2. 105 x 135 Pf =151 KN . (La perte est: =0,14 donc ΔP ≈ 14 %).
175

EXEMPLE N°1 :
Supposons que j’ai besoin d’une force de précontrainte à l’origine égale à 200 t.
Sachant que la contrainte maximale dans l’armature à la mise en tension ne doit pas dépasser :
F p rg F peg
σp0 = Min (0.8 fprg ; 0.9fpeg) = Min 0.8( AP
; 0.9
Ap ).

Avec : F p rg, la charge de rupture garantie | F peg, la charge à la limite conventionnelle d’élasticité à 0,1%.
Calculer le nombre de câble nécessaires pour le trempé et revenu classe 1570 du toron 7 fils « super ».
Solution
Le toron 7 fils « super » a une section nominale de 150 mm² d’où la contrainte maximale dans l’armature à la
mise en tension va valoir :
σp0 = Min (0.8 x 1770 ; 0.9 x 1573) = Min (1416 ; 1415.7) alors σp0 = 1415.7 MPa
D’où la charge maximale dans l’armature à la mise en tension est de : FM = Ap x σp0
FM = 150 x 1415.7 = 212355 N.
La force de précontrainte que nous avons besoin est de 200t d’où 2 000 000 N alors :
2000000
Nombre de câbles : Nc =  ; nous avons besoin de 10 Torons de 7 fils d’un diamètre nominal de 15.7
212355
mm.

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