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On peut définir la chromatographie comme une méthode qui permet de séparer les
composants d'un mélange à analyser grâce à leur migration différentielle le long
d'un dispositif séparateur. Ce dispositif séparateur a une forme géométrique qui
peut varier suivant les conditions de mise en oeuvre du procédé analytique ; au sens
théorique, ce dispositif séparateur est dans tous les cas une colonne
chromatographique ; elle peut avoir la forme d'un cylindre plus ou moins long ou
d'un parallélépipède très aplati.
Ki = Cfi / Cmi .
Le fluide (phase mobile) qui progresse dans le masse de support granulaire (phase
fixe) provoque des perturbations successives de l'équilibre de répartition entre
phases de chacune des substances (i), tandis que cet équilibre est en permanence
rétabli par suite de l'affinité pour la phase fixe des substances chromatographiées.
Pour ceci, un petit volume du mélange des substances à séparer sera déposé au
sommet de la colonne, ou à une extrémité de la surface chromatographique.
Après passage d'une quantité convenable d'une phase mobile appropriée, les
substances contenues dans la zone ou la tache initiale seront séparées le long du
dispositif séparateur suivant la direction de progression de la phase mobile soit sous
forme de zones successives (colonne), soit sous forme de taches successives
(surface).
La phase mobile utilisée peut être de même nature que celle qui a été employée
pour introduire l'échantillon à analyser à l'origine du dispositif (élution simple).
Elle peut également être de nature différente. Souvent, plusieurs phases mobiles
successives de natures différente sont utilisée (élution par étapes). Dans certains
cas, c'est une phase mobile de composition continuellement variable qui est
employée (élution par gradient de pouvoir éluant).
Les substances séparées sous forme de zones ou de taches distinctes peuvent être
soit mises en évidence, à la sortie de la colonne chromatographique, à l'aide d'un
détecteur approprié (chromatographie en phase gazeuse ou liquide),soit sur le
dispositif séparateur lui-même grâce à l'emploi d'un réactif chromogène (pour les
surfaces...), soit directement sur le dispositif séparateur si les substances
chromatographiées sont colorées.
Principe physico-chimiques
La chromatographie est plus rapide avec du gaz qu'avec du liquide : une séparation
prend quelques secondes ou minutes avec la première, quelques minutes ou heures
pour la deuxième. De plus la sensibilité de détection est meilleure avec la première.
La seule limitation de cette méthode est que le soluté doit être volatile, ce qui n'est
pas toujours le cas pour des substances organiques. De plus, l'utilisation de hautes
températures induit des risques de dénaturation des composés organiques (risques
moins importants avec des fluides super-critiques). Le problème majeur reste
néanmoins le choix de la phase mobile.
Pour des molécules plus larges, la méthode est totalement inappropriée. On lui
préférera celle utilisant un liquide.
Les méthodes utilisées pour préparer les échantillons, et les différentes phases fixes
sont très nombreuses ; un choix judicieux fournira la solution de n'importe quel
problème analytique.
Une des raisons du très grand succès de la chromatographie en phase gazeuse est
qu'il existe de nombreux procédés de détection des variations de composition d'un
élément gazeux, sensibles et se prêtant bien à une traduction en signaux électriques.
Ils ont tous le même principe: le gaz vecteur passe avant d'entrer dans la colonne,
sur un filament chauffé dont la résistance est comparée à celle d'un filament
identique balayé par l'effluent. La présence d'une vapeur organique dans l'effluent
réduit le refroidissement et les signaux électriques sont traduits en un
enregistrement. Les constituants sont alors décelés et on peut mesurer leur
concentration suivant l'aire des pics (dépendance linéaire). On peut aussi citer les
détecteurs à ionisation de flamme, à ionisation d'argon et à capture d'électrons.
Parfois le chromatographe est associé à un spectrographe de masse.
Cette chromatographie est très efficace comme moyen de séparation. Elle est aussi
utilisée pour la préparation de substances en petite quantité. Les colonnes
industrielles perdent, elles, de leur efficacité.
Chromatographie en phase liquide à haute
pression
elle met en oeuvre, comme phase mobile, un fluide porté au delà de l'état critique
(fluide super-critique) par un contrôle adéquat de la température et de la pression.
Pour cette méthode, on utilise le fluide à l'état critique (Tc, Pc, masse volumique
critique). Les propriétés des fluides critiques apportent de nombreux avantages à la
chromatographie : la diffusion d'un soluté sera beaucoup plus rapide dans un fluide
supercritique que dans un liquide. On a pu dire qu'un fluide supercritique était
analogue au métro aux heures de pointe : la densité des usagers y est élevée et,
pourtant, le milieu reste fluide et les déplacements rapides.
On utilise le CO2 pour une détection par flamme ; on peut aussi associer à cette
méthode des détecteurs par fluorimétrie, spectrométrie de masse ou diffusion de la
lumière.
Extraction liquide-liquide
Principe physico-chimique
une mise en contact intime des deux liquides durant un temps suffisant à
l'obtention de l'équilibre pendant lequel le ou les solutés sont transférés de
la phase d'alimentation dans le solvant ; à l'équilibre, le rapport des
concentrations du soluté dans l'extrait et le raffinat , appelé coefficient de
distribution, donne une mesure de l'affinité relative du soluté pour les deux
phases.
après leur contact, une séparation ultérieure des deux liquides (extrait et
raffinat)
Il faut savoir que l'extraction industrielle s'accompagne souvent d'une des deux
opérations suivantes : une séparation sélective ou une séparation de matières
premières diluées. La nécessité économique d'une bonne efficacité des séparations
conduit à ne considérer que des systèmes continus. L'extraction peut se diviser en
trois étapes :
Définition du procédé
La conception d'une unité passe par des choix concernant la phase d'alimentation,
la phase solvant, les contacteurs liquide-liquide, les conditions opératoires. De
plus l'économie d'un procédé est influencée par les traitements subis en amont et en
aval de l'unité d'extraction.
Applications industrielles
Principe
Le solvant choisi doit avoir un bon pouvoir solvant et une bonne solubilité. Si le
mélange initial ne comporte qu'un seul solvant, le pouvoir solvant ne sera
prépondérant dans le choix du solvant. Par contre, si plusieurs solvants coexistent
dans le mélange initial et si la pureté du produit final est primordial, la sélectivité
du solvant sera privilégiée. D'une manière générale, le traitement des effluents
recherchant la pureté du raffinat, le pouvoir solvant sera un critère de choix. Le
pouvoir solvant détermine également la quantité de solvant à utiliser.
Le choix du solvant repose donc sur son pouvoir solvant et sa sélectivité, mais aussi
sur des critères autres tels que son coût, son absence de danger et l'accessibilité du
point critique.
Pour l'ensemble de ces raisons, le CO2 est un des solvants les plus utilisés.
les extracteurs
o par distillation
o par évaporation
o par extraction
LE RELARGAGE
1) But :
Améliorer la récupération d'un produit organique (A) mélangé à de l'eau lorsque sa solubilité dans
l'eau n'est pas négligeable.
2) Principe :
Diminuer la solubilité de (A) dans l'eau.
3) Méthode :
Saturer la phase aqueuse en sel (Chlorure de sodium, NaCl, généralement).
4)Technique opératoire :
On ajoute au mélange A + H2O du chlorure de sodium solide et l'on agite de façon à dissoudre le
maximum de chlorure de sodium dans la phase aqueuse et à la saturer en sel.
La présence de sel fait diminuer la solubilité des composés organiques dans l’eau ; A, en solution
dans l'eau, va sortir de la phase aqueuse et rejoindre la phase organique. On dit qu'il y a relargage.
Remarque :
A peut-être un liquide et le relargage doit être complété par une décantation liquide-liquide.
A peut-être un solide et le relagage doit être suivi d'une filtration (Exemple: préparation d'un savon).
5) Le salage:
Parfois deux phases liquides dont l'une est aqueuse ont du mal à se séparer du fait de leurs densités
voisines. On sature la phase aqueuse avec du sel (chlorure de sodium) et la séparation est facilitée.
A-Techniques chromatographiques
1-GENERALITES
Le terme de "chromatographie" a été crée par Mikhail TSWETT en 1905, pour décrire une technique de
séparation de pigments végétaux (chlorophylles et caroténoïdes) sur des colonnes remplies d’une
substance adsorbante. Il évoque donc la couleur des substances analysées, mais il est possible que
l’origine du nom soit tout autre : en effet, le nom de l’auteur signifie "couleur" en russe, et il est donc
possible que ce dernier ait voulu donner son nom à la technique qu’il avait mise au point (Jaussaud,
1996). Les méthodes chromatographiques regroupent des techniques très variées qui peuvent être
classées selon trois modalités différentes :
• la phase mobile est un fluide, donc soit un liquide, soit un gaz (soit encore un fluide "supercritique")
• la phase stationnaire est soit un solide, soit un liquide.
La SFC représente un cas intermédiaire entre LC et GC, les fluides supercritiques possédant des propriétés à la
frontière entre celles des liquides et celles des gaz.
Ce dernier dépend de la nature (et de la structure) de la phase stationnaire utilisée. On distinguera donc :
B-Techniques éléctrophorétiques
1-DEFINITION ET PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT
v
Il arrive un moment où ces deux forces s'équilibrent, et la particule se déplace alors à vitesse constante; on
peut alors écrire:
On définit pour chaque particule sa mobilité µ, de manière indépendante du champ électrique, par la relation :
La mobilité est une caractéristique de chaque particule; il est donc possible d'effectuer une séparation en se
basant sur cette propriété.
La différence pH - pHi détermine l'intensité de la charge Q d'une particule : plus cette différence est grande
en valeur absolue, plus la charge est importante.
- le courant d'électro-endosmose :
Dans les conditions expérimentales, le support se charge négativement; une couche mobile de charges
positives se forme dans le solvant, au contact du support et entraîne globalement la phase liquide vers la
cathode.
Ce courant accélère ou ralentit la migration des molécules, suivant qu'elles migrent vers la cathode ou vers
l'anode. Il peut dans certains cas être plus puissant que les forces électriques, ce qui fait que des protéines
chargées négativement peuvent globalement migrer vers la cathode : c'est particulièrement vrai avec les gels
d'agarose et nous le verrons aussi dans le cas de l’électrophorèse capillaire.
- les courants d'évaporation : le passage du courant s'accompagne d'un échauffement du support (par effet
Joule), ce qui entraîne l'évaporation de l'eau de la phase liquide; cet effet est maximal au milieu de la bande; il
s'établit ainsi un courant liquidien depuis chaque extrémité vers le centre de la bande. Pour limiter ce
phénomène, la cuve est fermée par un couvercle; on utilise aussi des cuves réfrigérées.
• de la durée de migration, qui influe sur la distance de migration :
d=v.t
Cette formule n'est pas applicable dans le cas de l'électrophorèse sur support, car les molécules effectuent un
trajet non linéaire dans les microcanaux du support poreux.
On dispose d'un grand nombre de modes de chromatographie. Certains ont un champ d'application très
large, d'autres au contraire correspondent à des applications très spécialisées.
On distinguera dans ce qui suit :
Le choix de tel ou tel mode obéit à des règles logiques directement liées à la nature des composés à
séparer :
C'est la première chromatographie réalisée : séparation des pigments végétaux par adsorption sur de la craie
(Tswett 1906).
Définition : Ce mode de chromatographie met en jeu un mécanisme d'adsorption du soluté sur la phase
stationnaire solide et un mécanisme d'élution (désorption) par la phase mobile liquide ou gazeuse (éluant).
Principe :
- L'adsorption est la fixation plus ou moins énergique d'un gaz, d'un liquide ou d'un soluté sur une surface
solide; elle met en jeu des liaisons à faible énergie (liaisons hydrogène, interactions électrostatiques...). Pour
être utilisable à des fins séparatives, l'adsorption doit être réversible.
- Les différents solutés sont plus ou moins adsorbés sur la phase stationnaire, et plus ou moins solubles dans la
phase mobile; il en résulte une migration différentielle des solutés en fonction de la résultante entre les deux
forces (de rétention et d'entraînement) et donc une séparation de ces solutés.
Le schéma ci-après résume les interactions entre le soluté, le solide adsorbant et l'éluant :