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École Nationale D’Ingénieurs

de SFAX

Compte rendu
Traitement des effluents
Lactosérum

Réalisé par :
Mohamed Karim CHELBI
GB3-Biotechnologie
Année universitaire :
2020/2021
1.BUT
Déterminer les caractéristiques physicochimiques

• Déterminer le pH du lactosérum à 20°C, la conductivité électrique


• Déterminer la teneur en : MS, MES
• La demande en oxygène : DBO5 (méthode respirométrique) et DCO (méthode
colorimétrique).
• Déterminer la teneur en azote (Méthode de Kjeldahl).

Optimiser le traitement par coagulation-floculation (jar-test)

• Déterminer la concentration optimale d’un coagulant puis d’un floculant.

2. Principe
• Détermination du pH : à l’aide d’un pH mètre on va vérifier le pH du lactosérum
pour pouvoir le neutraliser avant tout traitement ultérieurs (prétraitement).
• Détermination de la conductivité électrique : Elle nous renseigne indirectement
sur la nature des minéraux qui existent dans le lactosérum et qui conduisent le
courant électrique.
• Détermination du teneur en MS, MES, MESVL et de la matière minérale

• Demande chimique en oxygène : c’est la quantité d’oxygène nécessaire


(mg/l) pour l’oxydation de la matière organique (biodégradable et non
biodégradable), elle nécessite la présence d’un fort oxydant le K2Cr2O7 dans des
condition acides « H2SO4 » à 150°c pendant 1h.

 Demande biologique en oxygène (DBO5) : c’est la quantité d’oxygène


nécessaire pour la biodégradation de la matière organique (biodégradable)
pendant 5 jours à 20°c à l’abri de la lumière.
• Dosage de l’azote par la méthode de Kjeldahl

Ce dosage contient 3 étapes pour l’azote organique (étape de minéralisation est


nécessaire) et 2 étapes pour l’azote qui existe sous la forme minérale. Il est nécessaire
de déterminer la concentration en azote dans le lactosérum pour savoir si on a
suffisamment du source d’azote pour les microorganismes (DBO5, DBO20).
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• Coagulation-floculation: Jar test

Les colloïdes sont des particules très fines de charge négative (en suspension) et qui
sont responsables de la coloration et de la turbidité, ils ne sont pas récupérables par
centrifugation.
L’ajout de l’Alun qui va interagir avec les colloïdes pour former des particules (petits
flocs) capables de se sédimenter (interaction et déstabilisation de la charge négative
total).
L’ajout du floculant (polymère de grande taille) qui va emprisonner les flocs d’où on
augmente la vitesse de sédimentation.
 Jar test permet d’optimiser la concentration du coagulant-floculant ainsi que
le vitesse d’agitation et le temps d’incubation pour avoir un meilleur résultat.
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3. Résultats et constatations :
. pH : après détermination et mesure de pH de l’échantillon on a trouvé une valeur de

pH = 5,66

qui est dans la zone normale du pH du lactosérum doux issu de la méthode enzymatique.

. Conductivité électrique : on a mesuré une conductivité électrique de l’échantillon qui est


égale à

13,30 mSi/cm

indiquant une bonne salinité et richesse en minéraux tel que le sel, le calcium et le phosphore
principalement.
. TA et TAC : Ceux sont deux titres qui vont nous donner une idée sur la teneur en alcali
libres (OH) et en carbonates (pour le Titre Alcalimétrique) et la somme des alcalis libres, des
carbonates et des bicarbonates (pour le Titre Alcalimétrique Complet) effectués par un simple
dosage de 50ml de l’échantillon par l’acide sulfurique 0,2N en présence d’indicateur coloré.
Pour le TA on a un Veq=0ml et c’est normal pour les effluents à un pH<8,3 donc on procède au
TAC :
On obtient un Veq=4,3ml et en appliquant la règle C I*VI=CF*VF avec :
VF=4,3ml
VI=50ml
CF=0,2N=0,2/2mol/L=0,1mol/L
CF*Macide sulfurique=0,1*98,079=9,8079g/L
CI=(CF*VF) /VI= (9,8079*4,3) /50=

0,843 g de bicarbonates/L.

Et comme nous indique la valeur trouvée, c’est une teneur considérable qui montre la présence de
carbonates dans notre échantillon comme toute eau naturelle.
. MS et MES :
M0 M1
MS 33,369 34,048
MES 28,391 28,417

La pesée de la matière sèche et de la matière en suspension a donné une concentration en matière


sèche égale à (34,048-33,369) *1000/10=67,9 g/L et une concentration en matière en suspension
égale à (28,417-28,391) *1000/20=1,3g/L. Ceci montre une richesse en matière organique du
lactosérum mais une faible teneur en MES.
. Demande chimique en oxygène DCO :
La gamme étalon a donné les valeurs et la courbe suivante :

DCO(g/L) 0 0,2 0,4 0,6 0,8


DO(620nm) 0 0,042 0,117 0,186 0,243
0,9
DCO=f(DO)
0,8
DCO
0,7
0,6
y = 3,154x + 0,0291
0,5 R² = 0,9935
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
DO

Pour notre échantillon on a trouvé un DO = 0,292 correspondant à une dilution de 1/50 d’où par
projection du DO sur la courbe et en considérant la dilution on trouve une valeur de
DCO= (3,154*0,292+0,0291) *50=

47,5 g d’O2/L

dans la gamme des valeurs publiées (de l’ordre de 50 g d’O2/L).


. Demande Biologique en Oxygène (DBO5) :
La valeur affichée par le DBOmètre est égale à 0,254 pour une dilution de 1/50 qui donnera après
calcul un DBO5= 0,254*50=

12,7 g d’O2/L

qui est loin des DBO5 publiées ceci est dû à des erreurs de manipulations.
Le rapport DBO5/DCO= 12,7/47,5=0,26 < 0,4 ce qui indique la non-biodégradabilité de notre
échantillon ce qui n’est pas logique (le lactosérum est biodégradable).
MO =(2*DBO5+DCO)/3= (2*12,7+47.5)/3=

24,3g/L.

. Dosage de l’azote:
Échantillon Azote total Azote minéral Azote organique
V (H2SO4 en ml) 1,8 0,25 1,55

- Vue la proportionnalité entre le nombre de mole en N et la différence entre Véq (total) et Véq
(minéral) on a un Véq (azote organique) = 1,55 ml.
- L’H2SO4 : dibasique, la normalité N = 2* Molarité
- [H2SO4] = 0.1/2 = 0.05 mol /l, et le V échantillon = 5 ml.
Selon les équation 3 et 4 du principe, on a respectivement
n (Acide borique) = n (Azote) et ½ n (acide borique) = n (H2SO4)

Donc : 𝒏 (𝑵) = [𝑯𝟐𝑺𝑶𝟒] ∗ 𝑽é𝒒 ∗ 2

n(Azote total)=0,05*1,8*10−3 *2=0,18*𝟏𝟎−𝟑 mol.

n(Azote minéral)= 0,05*0,25*10−3 *2=0,025*𝟏𝟎−𝟑 mol.

n(Azote organique)= 0,05*1,55*10−3 *2=0,155*𝟏𝟎−𝟑 mol.

Echantillon Teneur en azote (g/L)=n*14*200


Azote total 0,504
Azote minéral 0,07
Azote organique 0,434

Concentration en protéines= [N]*6,25=3,15g/L.

On constate que la teneur en azote est assez élevée qui peut provoquer une inhibition des
microorganismes et influant ainsi la DBO.
L’échantillon est aussi riche en protéines provenant principalement des caséines.

. Jar-Test :
n=C.V/M=1*10−3 /27=37µM.

VI=nF*Vf/nI=(37*10−6 *500*10−3 )/0,058=319µL

A B C D

Vi(µL) 319 1595 3190 4785

DO600 nm 0,723 0,769 0,956 0,804

On cherche à optimiser le choix de la composition et la concentration de l’agent coagulant donc


celui qui possède le DO la plus faible . D’où la composition en A (319µL prélevée de la solution
[Al2SO4] =10g/L dans 500ml du lactosérum) est l’optimal pour faire la coagulation de notre
échantillon.

4.Conclusion :
Le lactosérum, aussi appelé petit-lait, est le liquide jaune pâle qui reste après la coagulation du
lait durant la fabrication du fromage. Il renferme du lactose, des protéines et des sels minéraux.
A partir des analyses faites sur notre effluent on a déterminé ses caractéristiques qui sont :
un pH de 5,66,
une conductivité électrique de 13,30 mSi/cm,
une teneur en MS de 67,9g/L
une teneur en MES de 1,3 g/L.
une DCO=47,5 g d’O2/L
une DBO5=12,7 g d’O2/L
une teneur en MO de 24,3g/L.
Une teneur en azote de 0,504 g/L et une concentration en protéines de 3,15g/L.
On a aussi fait une optimisation de la concentration de l’agent coagulant (319µL prélevée de la
solution [Al2SO4] =10g/L dans 500ml du lactosérum).

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