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II.

Raisonnement par récurrence


1) Activité d'introduction

I) Soit A un ensemble d’entiers naturels vérifiant les hypothèses suivantes :

• 10 appartient à A,

• si n appartient à A alors n +2 appartient à A,

1. Montrer que 20 appartient à A.


2. Déterminer alors A.

II ) Soit B un ensemble d’entiers naturels vérifiant les hypothèses suivantes :

• 0 appartient à B,

• si n appartient à B alors n +1 appartient à B,

1. Montrer que 10 appartient à B, 100 appartient à B.


2. Déterminer alors B.
III) Prenons un escalier.
 Je peux monter la première marche.
 Lorsque je suis sur une marche je peux monter sur la suivante .
Est ce que je peux monter toutes les marches ?

Un
VI) Soit U n  la suite définie par U 0  1 et pour tout entier naturel n U n 1 
1 Un
Calculer U 0 ,U1 ,U 2 ,U 3 ,U 4 ,U 5 ...
.Quelle conjecture peut -on donner?

2) Principe du raisonnement par récurrence :

Théorème : On veut prouver qu’une propriété P(n) , dépendant d’un entier naturel n , est vraie pour tout entier
naturel n .

Si on sait que :

P(0) est vraie,


Et si de plus on arrive à prouver que :

Pour tout entier naturel n , P(n) vraie implique P(n  1) vraie,


Alors on peut conclure que : Pour tout entier naturel n , P(n) est vraie.
Théorème : On veut prouver qu’une propriété P(n) , dépendant d’un entier naturel n , est vraie pour tout entier
naturel n supérieur ou égal à un certains entier naturel n0 .

Si on sait que :

P(n0 ) est vraie,

Pour tout entier naturel n  n0 , P(n) vraie implique P(n  1) vraie,


Alors Pour tout entier naturel n  n0 , P(n) est vraie.

Une démonstration utilisant le principe de récurrence comporte donc quatre étapes.


On note P(n), une propriété qui dépend de l'entier naturel n et n 0 un entier naturel.
Pour démontrer que P(n) est vraie pour tout entier naturel n supérieur ou égal à n 0, on procède comme ci-
dessous.

 Etape 1.
On écrit explicitement la propriété sans oublier de préciser explicitement les valeurs de n pour lesquelle
cette propriété va être démontrée.
 Etape 2 :
Initialisation. On vérifie que la propriété à démontrer est vraie pour la première valeur de n envisagée
dans notre exemple pour n=0 (ou n 0)
 Etape 3 :
hérédité. « Soit n  n0 » on décrit explicitement le travail à effectuer : On suppose que la propriété est
vraie au rang n et sous cette hypothèse, on démontre qu’elle est aussi vraie au rang suivant n+1. Puis on
effectue ce travail.
 Etape 4 :
Conclusion. On énonce de nouveau le résultat qu’on a démontré et on encadre ce résultat.
Applications
1. Soit la suite (Un) définie par : U0 =1 et ∀n ∈ N, U n 1  2U n  1
Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, U n  2n1  1.
Réponse

Solution

Etape 1 Montrons par récurrence que


……………………………………………………………….

Etape 2 Initialisation
*
*
Donc…………………………………………………………
Etape 3 Hérédité.
Soit ………………………………..
Supposons que………………………………………
Montrons que……………………………………….
En effet………………………………………………………..
…………………………………………………………..
………………………………………………………….
……………………………………………………………
…………………………………………………………….
Etape 4 Conclusion.
La propriété est initialisée et hérédiaire
donc………………………………………………………

2. Démontrer une égalité par récurrence


(a) Soit U n  la suite définie par U 0  3 et pour tout entier naturel n U n1  3U n  2 Démontrer par
récurrence que, pour tout entier naturel n, U n  2  3n  1 .
1
(b) Soit Vn  la suite définie par V0  0 et pour tout entier naturel n Vn 1 
2  Vn
n
Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, Vn  .
n 1

3. Démontrer une inégalité par récurrence


1 1
1) Soit la suite (Un) définie par : U 0  0.3 et ∀n ∈ N, U n1  U n 
2 2
Montrer que ∀n ∈ IN, 0< Un < 1
2) La suite (Un) est définie par : U0 = 1 et ∀n ∈ N, U n1  2  U n
a) Démontrer que pour tout naturel n, 0 < Un < 2
b) Prouver que la suite est strictement croissante.

Remarque

Si on a à démontrer par récurrence:

une égalité, on part généralement du terme de la conclusion.

une inégalité, on part généralement de l’hypothèse de récurrence

Remarque :
L'initialisation est indispensable sinon on peut démontrer des propriétés fausses !
En effet, démontrons par exemple que la propriété "2n est divisible par 3" est héréditaire sans vérifier
l'initialisation.

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