Les temps du récit

L’imparfait , le passé simple

Observez les phrases suivantes :
1) Mme Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-
paysannes à rubans et à chapeaux à falbalas.
2) Elle avait pour servante une brave campagnarde toute simple, nommée Rose.
3) Les deux femmes habitaient une petite maison à volets verts
4) Comme elles possédaient, devant l'habitation, un étroit jardin, elles cultivaient
quelques légumes.
5) Or, une nuit on lui vola une douzaine d’oignon.
6) Les voisins arrivèrent, constatèrent, discutèrent à leur tour.
Questions :
- Soulignez les verbes contenus dans chacune des phrases ? Et précisez les
temps de chaque verbe.
- Quelle information nous donne la première phrase ?
- La même question pour les phrases 2, 3, 4,
- Quel événement indique la phrase 5 ?
- Quelle est la durée de cet événement ?
- Combien de verbes contient la phrase 6 ?
- Est-ce que la durée entre les trois actions est-elle longue ou courte ?
L’imparfait et le passé simple sont des
temps adoptés dans le récit et qui
indiquent différentes valeurs.
1) L’imparfait :
Exprime en général une action de longue durée ou une action inachevée dans
le temps.
Exemple : Le voyageur marchait depuis plusieurs jours.

L’imparfait peut également exprimer :

* La narration : le déroulement d’une action dans un récit
Exemple : mme Lefèvre vivait dans une maison à la campagne. Elle cultivait
soigneusement son jardin.
* La description : pour décrire les aspects habituels d’un être ou d’une chose .
Exemple : Ses cheveux tombaient en larges boucles blondes sur ses épaules.
*Imparfait de l’habitude : une action passée qui se répète.
Exemple : Chaque dimanche, il se réveillait à 8h, il faisait du sport, et il lisait toute
la journée .
* Dans une proposition conditionnelle : Si + imparfait + le conditionnel présent.
Exemple : si j’étais marrin je visiterais tous les pays du monde.
1) Le passé simple :

Contrairement à l’imparfait, le passé simple exprime une

action achevée dans le temps.
Exemple : Le voyageur marcha pendant plusieurs jours.
Le passé simple exprime également :
* Une action brève ou soudaine 
Exemple : Les gens marchaient paisiblement, soudain le pont
s’écroula.
* La succession d’événements :
Exemple : il bondit sur son cheval, fit claquer la bride et lança le
galop.
 Exercices
1) Précisez la valeur de l’imparfait dans ces phrases : imparfait de
durée, imparfait de répétition, imparfait de description.
a- Nous discutions depuis plus de trois heures
b- Des arbres majestueux se dressaient autour de la propriété.
c- Tous les jours, les enfants rendaient visite au père Marcel.
d- Le chemin était escarpé, de gros cailloux le recouvrait sur toute sa
largeur .
e- A chaque fois qu’il nous parlait de son enfance, son regard brillait.
f- Je comprenais mal ses explications.
2) Précisez la valeur du passé simple dans les phrases
suivantes : briévetè, une action soudaine, une action achevée,
la succession d’actions :
a- Un centaure surgit alors devant le héros.
b- La nuit, la maison retomba dans le silence.
c- La jeune fille partagea son eau, rafraîchit la vieille dame et
lui sourit.
d- Nous parlions dans le sallon, soudain le téléphone sonna.
3) Dans le texte suivant, relevez les verbes conjugués au passé
simple et à l’imparfait et indiquez la valeur exprimée : action
achevée, description ou action répétée .
« II était une fois un homme qui avait une cervelle d'or ; oui,
madame, une cervelle toute en or. Lorsqu'il vint au monde, les
médecins pensaient que cet enfant ne vivrait pas, tant sa tête était
lourde et son crâne démesuré. Il vécut cependant et grandit au soleil
comme un beau plant d'olivier ; seulement sa grosse tête l'entraînait
toujours, et c'était pitié de le voir se cogner à tous les meubles en
marchant... Il tombait souvent. Un jour, iI roula du haut d'un perron
et vint donner du front contre un degré de marbre, où son crâne
sonna comme un lingot. On Ie crut mort, mais en Ie relevant, on ne
lui trouva qu'une légère blessure, avec deux ou trois gouttelettes d'or
caillées dans ses cheveux blonds. »
4) Conjuguez les verbes entre parenthèses à l’imparfait ou au passé
simple selon la valeur adéquate :
- La rue (être) vide et calme, soudain une moto roulant d’une vitesse
vertigineuse (passer), (perdre) l’équilibre, (glisser) et (heurter)
bryamment les trottoirs . Les voisins (sortir) de leurs maisons, (courir)
pour se rassurer du motard, heureusement il (être) sain et sauf, il (avoir)
seulement des égratinures dans les genous et les coudes et il (être) ivre
apparemment . Un homme (appeler) l’ambulance qui ne pas (tarder)
d’arriver, très vite ils (transporter) le blessé aux urgences .
 3) Le plus que parfait :
C’est un temps composé ( auxiliaire à l’imparfait + le
participe passé du verbe) exprimant une action qui s’est
déroulée avant une autre action exprimée à l’imparfait ou
au passé composé.
Exemple :
●
Il ne faisait plus de bêtises, car il avait reçu une bonne
punition .
●
Les enfant ont aimé le gâteau que la maman avait préparé.
4) Le passé antérieur :
Le passé antérieur est un temps peu employé de nos jours. Il est
réservé à la langue écrite et on le trouve bien souvent dans les
textes littéraires pour marquer l’antériorité immédiate par
rapport à un passé simple.
Exemple :
Lorsqu’il eut reçu de l’argent, il courut acheter une guitare
1. Il est allé rendre visite à la vieille dame dont tu lui (parler).
2. Je suis retourné à la plage où nous (se rencontrer).
3. Est-ce que Sarah t'a raconté ce qu'elle (faire) de ses anciennes poupées ?
4. Je pensai que les promeneurs (déjà rentrer)
5. L'accusé reconnut qu'il (cambrioler) la plupart des maisons non
surveillées.
6. Dès que l’acteur (entrer), un fou rire se propagea dans la salle.
7. Je ne savais pas que vous (vivre) pendant des années en Russie.
8. Quand elle était jeune, elle croyait que les fées (vraiment exister).
9. A l'âge de six ans, ma petite-fille (apprendre) à jouer de la guitare.
10. Vous (devoir) rebrousser chemin car la nuit était tombée.
11. S'ils (se mieux préparer) ils n'auraient pas échoué en mathématiques.