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Cours : Gestion d’Entreprise 2ème IRS/ CS/ SE

Chapitre 4
Le manager
Du fait de la difficulté et de la complexité de la pratique du management dans l’entreprise, le
manager aura à assurer des fonctions et à assumer des responsabilités assez délicates et
difficiles à limiter. Le manager doit assumer de façon permanente la responsabilité de la
réussite ou de l’échec de toute l’organisation.

1- Fonctions et rôles du manager :


- Il doit bâtir une forte culture d’entreprise.
- Il doit défendre l’identité du groupe qu’il dirige.
- Il est détenteur d’une autorité formelle sur l’ensemble du personnel de l’entreprise.
- Il doit accorder la priorité aux activités de la gestion stratégique de l’entreprise.
- Il a la mission de guider, de mener et d’influencer les autres.
- Il dirige les activités de ses subordonnés, leur délègue une certaine autorité mais
demeure responsable des résultats obtenus.
- Il doit continuellement réviser et remettre en question sa façon d’agir pour faire face à
l’incertitude et les difficultés de l’environnement.
- Il assume souvent la fonction de leader. Le pouvoir et l’autorité d’un leader lui sont
octroyés par les membres de son groupe l’ayant accepté comme dirigeant ayant une
valeur importante.
- Sur le terrain, le manager travaille à un rythme incessant, doit faire progresser
plusieurs projets à la fois et utilise des moyens de communication écrite et verbale.

Les rôles du gestionnaire sont multiples et se situent principalement à un niveau


informationnel, relationnel et décisionnel.

2.1. Les rôles de contact relatifs aux relations interpersonnelles :


Ils sont liés aux relations humaines et correspondent à trois fonctions essentielles du
dirigeant.
- Rôle de symbole : en tant que représentant et ambassadeur de l’entreprise, le dirigeant
par ce qu’il dit et ce qu’il fait, véhicule des attitudes, des valeurs et des croyances qui
constituent une référence pour ses collaborateurs. Il est responsable de
l’accomplissement des fonctions officielles et cérémoniales pour représenter l’image
et l’identité de l’entreprise à l’extérieur.
- Rôle de dirigeant, chef et leader : responsabilité de coordonner les activités des
subordonnés pour réaliser les objectifs de l’entreprise. Le dirigeant doit animer et
motiver les ressources humaines et orienter leurs efforts vers un objectif commun.
- Rôle de liaison : à l’intérieur de l’entreprise, le dirigeant est à la fois médiateur et
agent de liaison. Il gère également le réseau des relations qu’il s’est crées en dehors de
l’organisation.
Il est pacificateur dans la mesure où il cherche à résoudre des conflits entre ses
subordonnés ou ses différents départements au sein de l’entreprise.

2.2. Les rôles d’information :


Le gestionnaire est responsable d’une grande masse de données et informations dont il doit
assurer le traitement et la communication. De ce fait, il est :

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- un radar : dans sa permanente recherche d’informations sur ce qui se passe autour de


lui. Il est à l’affût de renseignements utiles, lui permettant de prendre ses décisions
dans les meilleures conditions et d’effectuer les opérations dont il a la charge.
- un propagateur, informateur et diffuseur : dans sa transmission des informations
essentielles à ses subordonnés. En effet, il doit transmettre la bonne information à la
bonne personne et au bon moment.
- un porte parole : il doit veiller à ce que les informations ciblées parviennent aux
partenaires de l’entreprise contribuant ainsi à faire rayonner l’image de l’entreprise
auprès des principaux partenaires. Les communications publiques peuvent être très
bénéfiques pour l’entreprise.

2.3. Les rôles de décision :


La prise de décision est un élément central dans la vie de l’entreprise dans le sens où certains
choix vont conditionner son avenir. Dans ce rôle, le dirigeant assure les activités suivantes :
- Chef d’entreprise : En tant que premier responsable, le dirigeant ne perd jamais de vue
les objectifs de l’entreprise et veille en permanence à ce que les efforts fournis aillent
dans le sens de leur réalisation. Il cherche ainsi à améliorer la performance de son
unité et à l’adapter aux changements de l’environnement et ce en s’occupant de
plusieurs projets à la fois.
- Le manager est innovateur car il doit prendre l’initiative des décisions nouvelles,
inédites et souvent risquées, il est un moteur de changement et de progrès.
- Négociateur : il est responsable de l’ensemble des décisions de négociation.
- Répartiteur de ressources : il doit décider de la meilleure manière d’employer les actifs
de l’organisation, y compris le capital humain.

Ces différents rôles sont difficilement séparables et il n’y a ni loi ni méthode précise qui dicte
au gestionnaire et à ses subordonnés la manière d’agir. Chaque manager doit connaître et
comprendre les attentes de ses subalternes pour pouvoir optimiser sa manière d’agir. C’est
pour ses qualités de leader et par sa capacité à motiver son entourage à se surpasser que le
gestionnaire atteint ses objectifs.

II- Compétences du manager :


Tout gestionnaire en vue de réussir doit être doté de certaines aptitudes dans les domaines
technique, relationnel et conceptuel qui caractérisent les différentes compétences qu’il doit
posséder.
o Compétences techniques : il s’agit des connaissances spécialisées et aptitudes
techniques en vue de l’accomplissement des opérations nécessaires à la
réalisation d’un travail particulier.
o Compétences relationnelles : il s’agit des aptitudes à travailler avec d’autres
personnes, à motiver une équipe et à obtenir la coopération de tous. Cela
suppose des aptitudes en matière de communication dans la mesure où il s’agit
notamment de transmettre des idées à autrui tout en suscitant l’intérêt et
l’esprit d’équipe.
o Compétences créatives : il s’agit des aptitudes à trouver des solutions sans
cesse meilleures, concevoir des scénarios possibles, avoir de l’imagination et
concevoir des plans.
o Compétences de gestion : le manager planifie et organise les activités de
l’entreprise, il dirige les employés qui sont sous sa responsabilité et contrôle la
réalisation des objectifs visés.

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3- Le leadership :
Le leadership désigne la capacité de motiver les autres et de les mobiliser à des activités
permettant d’atteindre des objectifs spécifiques.
Le style de commandement définit la manière dont l’exercice de l’autorité est mené. Il
n’existe pas de style de direction unique et standard, il diffère d’une situation à une autre.
D’une manière générale, le style de leadership est fonction de trois éléments :
- la personnalité du dirigeant
- le poste et la qualification des subordonnés
- la situation et le type de travail à effectuer.

Les trois principaux styles de leadership sont le style autocratique, démocratique et


anarchique.

3.1 : Style autocratique : Dans le cas d’un commandement autoritaire, le dirigeant a une
autorité absolue et impose ses décisions en brandissant la menace de pénalités et de sanctions.
Aucune initiative n’est laissée aux subalternes. Ceci peut être efficace à court terme mais
catastrophique à long terme. En effet, en négligeant totalement ses relations avec ses
subordonnés, le manager autocrate considère son personnel comme un instrument de travail.
Ceci peut conduire soit à des réactions agressives de rébellion, soit à la résignation. Le
dirigeant autoritaire a le goût du pouvoir, il surveille de près le travail de ses subordonnés en
vue de vérifier si ses instructions ont été appliquées à la lettre.

3.2 : Style démocratique : C’est un style de commandement participatif où le dirigeant


participe à la vie du groupe, demande l’avis de ses subordonnés avant de prendre des
décisions. Il sait promouvoir l’initiative, faire travailler ses employés en équipe, créer un
climat de travail favorable et accorder de l’importance aux résultats et aux performances de
ses subordonnés. Il prend soin de montrer à tous ses collaborateurs que leur rôle est important
dans la réalisation des résultats de l’organisation et qu’il v a de leur intérêt de contribuer au
succès de l’entreprise. Il prend les décisions stratégiques engageant l’avenir de l’entreprise
mais a toujours tendance à prendre l’avis de ses subordonnés lors de leur mise en œuvre. Les
gestionnaires ont de plus en plus tendance à adopter un style de direction démocratique car ils
estiment que les employés qui participent au processus décisionnel manifestent plus d’intérêt
envers l’entreprise et sont plus motivés que ceux qui ne participent pas aux décisions.

3.3 : Style libéral : Il y a absence totale de l’exercice de l’autorité. Le gestionnaire n’exerce


aucune forme de pouvoir et laisse une liberté totale aux membres de son équipe de travail. Le
leader libéral croit à une supervision minimale et laisse la plupart des décisions à ses
subordonnés. C’est le type de gestionnaire qui ne s’engage pas et reste passif. Il y a absence
de direction ce qui peut générer un travail de faible qualité. L’absence du pouvoir équivaut à
une absence de leadership.

3.4 : Les forces influençant le choix d’un style de leadership : Le commandement varie non
seulement selon la personnalité de l’individu qui l’exerce et selon les caractéristiques du
subordonné, mais aussi selon la situation. Le style de direction résulte donc de la
confrontation de trois éléments : le système de valeurs de celui qui dirige (ce en quoi il croit),
l’attente du subordonné (ce que le subordonné espère voir comme style de direction chez son
supérieur), et enfin les caractéristiques de la situation (urgence et nature des problèmes à
traiter).

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